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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 01:33

 

Source : www.terraeco.net

 

Grâce aux grainothèques, des semences libres dans toute la France

 

 

 

Grâce aux grainothèques, des semences libres dans toute la France
(Crédit photo : Graines de troc)
 
Les grainothèques veulent être aux semences ce que les Incroyables comestibles sont aux légumes. Né à La Rochelle, le concept essaime un peu partout.

« Prenez, déposez librement les graines qui vous plaisent. » Au milieu des livres de jardinage, la petite boîte en carton étonne. Depuis janvier dernier, la médiathèque de Lagord (Charente-Maritime) accueille l’une des premières grainothèques de France. Celle-ci permet aux visiteurs de partager leurs semences en toute liberté. Vous risquez bien d’en croiser d’autres dans les semaines qui viennent, car cette pionnière inspire... Une quarantaine de bibliothèques, restaurants et lieux associatifs (voir carte ci-dessous) ont construit et installé des boîtes de ce type depuis le lancement de cette initiative, en octobre 2013, par l’association Graines de Troc – qui anime par ailleurs une plateforme de partage de graines via une monnaie complémentaire. Et bien d’autres sont en cours d’installation : « On reçoit quasiment une demande par jour », assure Sébastien Wittevert, président de Graines de Troc.

Des haricots, le yin et le yang

« L’idée est née à la fois d’une envie de partager les semences et aussi d’inspirations diverses comme les Incroyables comestibles ou la coopérative de semences des fraternités ouvrières de Mouscron. On tenait surtout à ce que les gens puissent s’approprier la démarche, et que l’action soit reproductible », explique ce militant de la graine libre. Pour faciliter les échanges, aucun registre n’est tenu, le système repose sur la confiance en la bonne volonté des utilisateurs et sur le partage « du savoir-faire ses graines ». De même, libre à chacun d’adapter le concept à ses besoins : « Au début, nous proposions un modèle de boîte mais quand je vois la diversité et la beauté des boîtes qui ont été créées je suis content de laisser chacun s’exprimer », raconte Sébastien Wittevert.

Un idéal d’autonomie qui a déjà fait le bonheur de Matthieu, jardinier amateur de 35 ans à La Rochelle (Charente-Maritime) : « Pour mes semences, j’ai l’habitude de commander via Kokopelli. Mais je fréquente les grainothèques de La Rochelle régulièrement pour trouver des semences qui ne sont pas commercialisées. Il y a quelques jours, je suis tombé comme ça sur un bout de papier plié en quatre où il était indiqué au crayon de bois “SainFoin récolte 2013”. J’ai aucune idée de qui l’a déposé mais c’est forcément quelqu’un qui veille à la préservation des semences, parce que le SainFoin est une plante super qui fournit de l’azote et qui a tendance à disparaître de nos campagnes. C’est exactement ce qu’on cherchait pour notre jardin partagé. »

Plus tôt, Matthieu avait déposé des graines d’haricots nains Starazagorski : « Les graines sont noires et blanches avec des points, exactement comme le yin et le yang. ». Peut-être que l’heureux bénéficiaire de ces graines y verra un signe : dans la philosophie orientale, le yin et yang est symbole d’interdépendance, les points de couleur montrant que le noir et le blanc sont inconcevables l’un sans l’autre et que chacun recèle un germe de l’autre.

Voir la carte en plein écran

 

A lire aussi :

- Jardiniers, voici 7 plantes invasives à éviter

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- « Les plantes bougent, sentent et réagissent mais nous ne sommes pas capables de le voir »

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 21:33

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

Le mouvement Occupy se mondialise

LE MONDE | 12.10.2014 à 18h34 • Mis à jour le 13.10.2014 à 19h34

 

 

Illustration ALE+ALE

 

Par les chercheurs David Graeber et Yuk Hui

A chaque fois qu’on déclare la fin du mouvement Occupy, on le voit ressurgir ailleurs : au Nigeria, en Turquie, au Brésil, en Bosnie… Tout récemment, à Hongkong, la renaissance inopinée du collectif Occupy Central qui, en 2011, avait investi le siège de la banque HSBC en solidarité envers les occupants de Zuccotti Park à New York, a paralysé la ville pendant plus d’une semaine.

Ce phénomène ne tient pas à une simple innovation sémantique ou stratégique de la part des militants. L’année 2011 a bel et bien transformé la notion même de révolution démocratique.

Les mouvements de 2011 ne sont pas nés aux Etats-Unis, mais en Afrique du Nord. De là, ils ont traversé la Méditerranée pour gagner la Grèce et l’Espagne. Il aura cependant fallu qu’ils frappent l’épicentre du capitalisme américain pour qu’on les voie se multiplier à l’échelle mondiale, de l’Argentine à l’Afrique du Sud.

Pendant un temps, on a cru à une parenthèse révolutionnaire à l’initiative d’une jeunesse américaine hostile au système politico-économique libéral. En quelques mois, la plupart de ces mouvements ont été démantelés. Rétrospectivement, on peut dire qu’il s’agissait bien là d’une révolution, mais pas celle que l’on croyait. Quand les historiens se pencheront sur cette année-là, ils la compareront sans doute à 1848 : les insurrections quasi simultanées survenues à l’époque dans le monde entier n’ont pas abouti à une prise de pouvoir, mais elles ont néanmoins tout chamboulé.

 

PAS L’AMBITION DE PRENDRE LE POUVOIR

A la différence de 1848, ou même de 1968, les insurgés de 2011 n’avaient d’ailleurs pas l’ambition de prendre le pouvoir. Peut-être est-ce ce qui fait leur singularité. Si la révolution se définit par une transformation du sens politique commun, alors l’année 2011 était révolutionnaire. A première vue, les stratégies et les revendications peuvent paraître similaires à celles de mouvements antérieurs, mais les notions de démocratie et de gouvernement ont été si profondément dissociées que même les militants qui appellent à la création d’instances représentatives étatiques adoptent désormais des stratégies, des sensibilités et des modes d’organisation proprement anarchistes.

Occupy Central, dans sa première incarnation, installé à Hongkong d’octobre 2011 à août 2012, constitue l’une des mobilisations les plus longues. Il aura suffi de quelques dizaines de tentes et d’une centaine d’occupants pour inaugurer de nouveaux modes d’organisation et d’expression démocratique directe dont on découvre encore les implications de long terme.

Joshua Wong, 17 ans, leader du mouvement Occupy Central de Hongkong le 26 septembre. En 2013, deux universitaires et un prêtre issus de ce mouvement ont décidé de réorganiser un campement, appelé Occupy Central with Love and Peace (OCLP), pour demander l’instauration du suffrage universel pour la désignation du chef de l’exécutif à Hongkong en 2017. Pendant plus d’un an et demi, cette initiative est restée en suspens.

Le 31 août, le gouvernement a annoncé que les citoyens auraient à choisir parmi des candidats désignés par un collège de 1 200 grands électeurs choisis par le Parti communiste chinois. La promesse « un pays, deux systèmes », faite dans le cadre de l’accord sino-britannique, est restée lettre morte ; l’actuel chef de l’exécutif, Leung Chun-Ying, est une marionnette de Pékin. Le 28 septembre, deux associations étudiantes, fatiguées d’attendre que les organisateurs officiels d’OCLP se décident à fixer une date, ont pris les devants en rassemblant 50 000 manifestants.

La plupart d’entre eux s’exposaient pour la première fois de leur vie aux gaz lacrymogènes. Les occupations n’ont pas tardé à se propager vers d’autres quartiers d’affaires : Admiralty, Causeway Bay, Mong Kok. L’ampleur du mouvement a surpris tout le monde, y compris les instigateurs d’OCLP. Des chauffeurs de poids lourds ont bloqué les routes, des conducteurs de minibus ont convoyé gratuitement les étudiants, des citoyens leur ont apporté des vivres. La police, débordée, a fait front commun avec les triades pour mater l’insurrection et terroriser les manifestantes. Et pourtant, l’occupation continue.

DÉFENDRE LA DÉMOCRATIE

Quelles en sont les raisons ? Les manifestants hongkongais affirment leur volonté de défendre la démocratie mais les griefs qui les ont amenés à descendre dans la rue sont d’ordre économique. Hongkong a été l’un des laboratoires du néolibéralisme. En 1963, l’économiste américain Milton Friedman (qui, huit ans auparavant, décrivait Hong­kong comme « une ville pauvre et misérable ») proposait à Sir John J. Cowperthwaite, alors secrétaire aux finances de cette colonie britannique, de mener une expérience audacieuse : que Hongkong prenne le contre-pied de la Grande-Bretagne socialiste en adoptant le libre-échange.

Dans les années 1970-1980, les réformes ont apparemment abouti à un véritable miracle économique, avec un produit intérieur brut par habitant largement supérieur à celui des Britanniques. Dans une conférence prononcée à Chicago en 1997, Friedman constatait : « Nous sommes plus productifs que Hongkong. Mais nous avons choisi, ou nous avons été amenés par les aléas de la politique, à consacrer près de la moitié de nos ressources à des activités auxquelles Hongkong ne consacre que 15 % ou 20 %. » Il faisait référence au budget alloué à la culture, à l’éducation et autres services publics sacrifiés par Hongkong.

VARIANTE HYBRIDE ET MUTANTE

Depuis la rétrocession à la Chine en 1997, le modèle néolibéral s’est mis en place et Hong­kong a élaboré sa propre variante hybride et mutante d’autoritarisme de marché. Les facteurs décisifs ont été de permettre aux touristes de Chine continentale de se rendre à Hongkong (Individual Visit Scheme), qui a fait de cette ville un supermarché de produits de luxe. L’embourgeoisement qui s’en est suivi a précipité la faillite des commerces locaux, la mort des quartiers populaires et la flambée du marché immobilier.

Par ailleurs, les promoteurs immobiliers, nouveaux magnats de Hongkong, se sont vu accorder d’empiéter sur les zones rurales pour agglomérer la ville à celle de Shenzhen, sur le continent, sans que soit prévu le moindre investissement en faveur de logements sociaux. Les jeunes ont ainsi été condamnés à vivre dans la misère. Entre 2013 et 2014, le loyer des appartements d’une superficie inférieure à 40 m2 a augmenté de 28,3 %.

Enfin, la collusion entre hauts fonctionnaires et investisseurs, source de plusieurs scandales de corruption, n’a pas épargné la commission indépendante de lutte contre la corruption. Un ancien responsable des services de police, Tao Siju, est allé jusqu’à saluer comme patriotes les chefs de gangs des triades, qui contrôlent la fameuse industrie hongkongaise du divertissement.

Le capitalisme véreux, les malversations immobilières et l’effondrement généralisé du modèle néolibéral en 2008 ont eu des conséquences dramatiques. En 2013, sur les 7 millions d’habitants que compte Hongkong, 1,31 million vivaient sous le seuil de pauvreté. Le collectif Occupy Central est né d’une prise de conscience populaire : le gouvernement fantoche à la solde du régime communiste et les milieux d’affaires hong­kongais forment une seule et même clique dont il faut se débarrasser.

C’est précisément ce genre de dérive que les manifestants d’Occupy aux Etats-Unis entendaient dénoncer au nom des « 99 % ». En incriminant le 1 %, il n’était pas simplement question de répartition des richesses, ni même de justice sociale, mais bien de pouvoir de classe. Le 1 %, c’est la portion de la population qui utilise ses richesses pour obtenir une influence politique qui, en retour, lui permet d’accumuler encore plus de richesses.

A ISTANBUL, SAO PAULO, EN BOSNIE

Les mouvements similaires qui ont éclos à Istanbul, à Sao Paulo, à Tuzla (Bosnie-Herzégovine) et dans bien d’autres villes sont tous fondés sur un même constat. Le gouvernement, qu’il soit élu ou imposé, est perçu comme lointain et, au mieux, inefficace : les instances juridiques, administratives et, surtout, « sécuritaires » de l’Etat n’ont en effet plus aucun compte à rendre à ce que l’on pourrait appeler le « peuple » et ne servent d’autres intérêts que ceux de la finance mondiale.

Voilà ce qu’ont accompli les réformes néolibérales engagées à Hongkong entre les années 1950 et 1970. Ceux qui entendent défier le système mondial du pouvoir n’envisagent plus la possibilité de solliciter ni même d’investir l’Etat. Les pouvoirs en place ne peuvent être ébranlés que de l’extérieur. Il s’agit donc de créer une extériorité, que ce soit temporairement, à la faveur d’assemblées démocratiques improvisées, comme on l’a vu sur la place Tahrir au Caire, la place Syntagma à Athènes et le square Zuccotti à New York, ou de façon permanente, comme dans les communes zapatistes du Chiapas ou le quartier bolivien d’El Alto.

Dans ce paysage politique entièrement reconfiguré, les résultats dépendent souvent des alignements complexes de forces disparates : membres de l’appareil sécuritaire de l’Etat, organisations ouvrières, étudiants, mafieux, nationalistes d’extrême droite qui, inévitablement, cherchent à provoquer des violences de rue et s’allient tantôt avec la mafia, tantôt avec les forces de l’ordre pour ramener le mouvement dans les termes de l’Etat. Autant d’acteurs qui se sont confrontés les uns aux autres de manières différentes en Grèce, en Egypte ou en Ukraine, et ont produit des résultats eux aussi très différents. A l’évidence, le même scénario se joue à Hongkong. Mais quelle en sera la conclusion ?

Pour l’heure, il semblerait que l’on ait atteint une impasse. Le Parti communiste craint qu’un compromis n’encourage des événements similaires en Chine continentale. Les manifestants redoutent une répétition du massacre de Tiananmen et cherchent à mobiliser la communauté internationale.

La volonté d’instaurer une démocratie électorale n’est que le début d’un mouvement de résistance plus vaste contre la gouvernance néolibérale autoritaire. Une population qui a goûté à la démocratie directe, à la formation de consensus et à l’auto-organisation sera le pire cauchemar du gouvernement à venir. Hongkong risque peut-être de devenir moins « productive », pour reprendre les termes de Milton Friedman, mais il se pourrait qu’elle insuffle un sens nouveau à la démocratie en Chine.

(Traduit de l’anglais par Myriam Dennehy)

David Graeber, professeur d’anthropologie à la London School of Economics. Il est notamment l’auteur de « Dette, 5 000 ans d’histoire » (édition Les liens qui libérent, 2013). Il est l’un des instigateurs du mouvement anticapitaliste financier Occupy Wall Street.

Yuk Hui est un philosophe et militant hongkongais. Il est enseignant-chercheur à l’université de Leuphana en Allemagne.

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

 

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 17:43

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Arrêt sur images 13/10/2014 à 10h05
Chut ! Le président de gauche a été réélu
Arretsurimages.net"
Daniel Schneidermann | Fondateur d'@rrêt sur images

 

 

 

C’est dès le premier tour que le président de gauche a été réélu, avec 61% des voix. Le candidat de l’opposition de droite n’en a recueilli que quelque 21%, lors d’une élection qui s’est déroulée dans une parfaite régularité (il est vrai que le vote est obligatoire dans le pays).

Comment expliquer cet exploit ? Par la croissance du pays, 5,2%, la plus élevée du continent, et dont les effets se font sentir dans la population : le gaz arrive progressivement dans les logements des plus pauvres, des routes, des hôpitaux, des stades, des usines, ne cessent de sortir de terre.

Contrairement à ce que prédisaient certains, la nationalisation de l’énergie par rachat d’actions aux industriels, voici deux ans, n’a pas conduit le pays au bord du gouffre, au contraire. Le Président a pu aussi compter sur le soutien des classes moyennes, qui se sont massivement portées sur son nom. Et même le patronat lui est reconnaissant de la stabilité du pays.

Une brève dans les journaux du matin

Une telle nouvelle, un matin, devrait logiquement occuper une bonne partie des journaux d’information. Haletants, les présentateurs devraient interroger leurs envoyés spéciaux : expliquez-nous !

Un président de gauche réélu ? En tenant ses promesses, et au-delà ? Des nationalisations bénéfiques pour tout le monde ? Quelles sont les recettes ? Quelques-unes d’entre elles seraient-elles, par miracle, transposables ?

Mais non. Dans le meilleur des cas, la réélection d’Evo Morales en Bolivie est traitée en brève dans les journaux du matin. Le plus souvent, elle passe à l’as.


Le regard d’Evo Morales, dans le rétroviseur de la voiture qu’il conduit, le 11 octobre 2014 à Chapare (Bolivie) (Juan Karita/AP/SIPA)

Du côté de la presse libérale, ce silence se comprend. Voici deux ans, Le Figaro soulignait le risque des nationalisations : l’effondrement de la production pétrolière. Celle-ci ne s’étant apparemment pas produite, Le Figaro reconnaît, sportivement quoique brièvement, le succès de la politique Morales.

Même Mélenchon...

Quant au Monde, sa correspondante à Lima, même si elle a constaté la prospérité économique bolivienne, l’attribue à... la croissance chinoise, qui a dopé ses exportations de minerais et d’hydrocarbures. L’explication par les nationalisations est simplement suggérée en seconde place, au conditionnel, et prudemment placée dans la bouche de Morales lui-même.

A gauche aussi, il n’est pas impossible que le cas Morales dérange : pensez, un président de gauche qui a légalisé le travail des enfants à partir de 10 ans, et apparemment à la demande des enfants eux-mêmes : qu’en penser ? Voilà qui bouscule toutes les catégories. Les débats se poursuivent jusque dans nos forums. Même Mélenchon, pourtant doté d’antennes surpuissantes en Amérique latine, semble l’avoir perdu de vue sur son blog. Le miracle bolivien n’aura pas de savants docteurs.

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 17:13

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Choses vues au Testet

Hervé Kempf (Reporterre)

lundi 13 octobre 2014

 

 

Au Testet, les gendarmes habillés comme s’ils intervenaient en Irak montent la garde. Le chantier de destruction continue. Les zadistes sont fatigués, mais bien présents, et ne lâchent pas malgré la répression, tandis que la mobilisation grandit dans la région. Rendez-vous le 25 octobre pour une grande manifestation sur place.


- L’Isle-sur-Tarn, reportage

Je suis passé sur la Zad du Testet, dans le Tarn, jeudi 9 octobre. J’y suis resté quelques heures, accompagné de Ben Lefetey, du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, et de quelques autres opposants. Le soir, j’ai participé à un débat public au Café Plum, à Lautrec, à environ une heure de route du lieu du projet de barrage. Le bourg compte environ 1.700 habitants. Près de cent personnes se sont retrouvées dans le Café pour s’informer et discuter de Notre-Dame-des-Landes et du Testet.

On parvient au site par la départementale D 32 dans la vallée du Tescou. Le camp de la Zad (zone à défendre) est installé sur un grand champ, qui est au bout du lac artificiel de trente-deux hectares que veut créer la CACG (Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne) et divers officiels, dont le président du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac. Une cinquantaine de personnes y vivent, occupant le lieu.

Le camp est organisé autour d’une ferme abandonnée, La Métairie, qui a été restaurée par les zadistes. Ils y rangent leurs affaires, y font la cuisine, s’y réchauffent, y font sécher le linge. Le drapeau « Paix » flotte au-dessus du camp.

On discute un peu avec des zadistes qui sont là. Le paysan Pierre Lacoste nous rejoint. Il est l’un des rares paysans locaux qui s’opposent ouvertement au barrage. Dans la région, peu osent s’élever contre le projet. La FNSEA locale y est favorable, et il ne fait pas bon, pour un agriculteur, être en désaccord avec la FNSEA, qui contrôle nombre d’aides et de subventions.

Le projet de barrage, explique Ben Lefetey, a été conçu au début des années 2000. Selon les études de la CACG – qui est juge et partie, puisqu’elle doit construire le barrage -, il devait répondre aux besoins d’eau des agriculteurs de la vallée et participer au soutien d’étiage pour diluer la pollution d’une laiterie de Montauban. Mais ces arguments ne tiennent plus : depuis 2000, plus de 184 retenues collinaires ont été réalisées dans le bassin, recueillant 4,5 millions de mètres cubes d’eau. De plus, la laiterie Sodial a vers 2006 installé un équipement de dépollution.

En fait, selon Ben Lefetey, s’il y a encore une tension sur l’eau, c’est parce que les irrigants pompent au maximum l’eau du Tescou pour économiser leurs réserves. Mais si, plutôt que de se faire concurrence, ils géraient la ressource comme un bien commun, il n’y aurait pas de problème.

(On trouvera des analyses plus détaillées et bien documentées sur le site du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, et dans le dossier de Reporterre).

Au dos de la Métairie, une inscription : « L’espoir, c’est comme les cabanes : les grands les détruisent ».

La route par laquelle nous sommes arrivés continue après La Métairie et longe la vallée. Nous marchons à pied dans la direction du lieu où doit être édifié le barrage proprement dit. A quelques centaines de mètres, une butte de terre barre le passage. Au sommet, un gendarme en treillis observe à la jumelle ce qui se passe sur la Zad.

Il s’agit de l’adjudant-chef de la gendarmerie de Gaillac, m’apprendra-t-il plus tard. On ne peut pas passer, sauf les journalistes. Je monte sur la butte et lui tend ma carte de presse. Il la prend, me dit qu’il faudrait que j’ai un casque de chantier pour aller sur les lieux – par mesure de sécurité - et va téléphoner. J’attends sur la butte. En contrebas, les gendarmes.

Ils sont habillés en treillis, comme des soldats. Je suis ignorant de la chose militaire, mais dans les nombreux épisodes de répression des mouvements écologistes dont j’ai été témoin, les gendarmes sont habituellement habillés en bleu sous leur carapace de robocop. Là, cet habit militaire paraît signifier que l’on fait la guerre à la société, pensé-je en mon for intérieur.

Plus tard, Sylvain, un zadiste – nous nous étions déjà rencontrés au Forum qu’a organisé le Mouvement pour une alternative non violente en juillet – me racontera que presque tous les matins, des gendarmes viennent détruire leur campement qui est installé à l’autre bout de la vallée, à la Maison des Druides.

Ils donnent des coups de matraque, crèvent les pneus du camion, brûlent systématiquement toutes les affaires qui sont dans la maison, ou lâchent des grenades lacrymogènes. Tous les matins, Sylvain et ses camarades rangent, réparent et nettoient le lieu. Ils ont aussi caché beaucoup d’affaires aux alentours. Ils sont tenaces, mais c’est dur. L’un d’eux, Pepete, tient le coup en lisant, en faisant de la musique, et en méditant.

Ce lundi 13 octobre, Sylvain me dit au téléphone : "Ils sont de nouveau venus ce matin même, et à nouveau détruit ce qu’ils pouvaient. A la fin du saccage, ils ont fait venir un huissier, pour constater que j’habitais ici et m’ont montré un bidon de vingt ou trente litres d’essence, presque plein. Ils ont prétendu qu’ils l’avaient trouvé ici, comme preuve qu’on prépare des cocktails molotov. Je démens formellement que moi ou d’autres à la Maison des Druides ayons conservé de l’essence. Le bidon a été amené par les gendarmes. Nous sommes à la Maison des Druides un groupe affinitaire dont la ligne est que nous sommes pacifistes et ne jetons rien sur les policiers.

Par ailleurs, l’huissier a refusé de constater que toutes nos affaires avaient été détruites par les gendarmes".

Retour au jeudi 9 octobre. Pendant que je suis sur la butte, Monsieur l’Adjudant-chef téléphone, et Monsieur Lefetey poursuit ses explications pédagogiques, dans l’espoir apparent d’être écouté par les gendarmes. Evoquant le barrage de Fourogue, construit en 1997, et depuis annulé par un tribunal – mais toujours en place -, il affirme que les forces de l’ordre devraient aller interpeller M. Carcenac, président du Conseil général, qui gère ce barrage illégal. Il évoque aussi le déficit du budget de l’Etat français, et assure qu’il serait souhaitable de ne pas gaspiller l’argent public à utiliser les gendarmes pour permettre la réalisation d’un barrage inutile et coûteux.

Au loin, des machines de chantier travaillent sur la zone défrichée.

Enfin, M. l’Adjudant-chef revient et me rend ma carte, disant que je peux aller voir le chantier. Je l’en remercie et m’avance à pied sur la route. Le spectacle est désolant : à droite, des souches et des bois coupés, à gauche, plus loin, la terre à nue, alors que, voici quelques semaines, une forêt vigoureuse l’occupait. La petite rivière du Tescou serpente dans la vallée.

Sur la droite, un chêne isolé, qui semble rescapé du désastre. Une cabane y est installée, dans laquelle campent deux jeunes filles, Claire et Emilie. Nous discutons. Elles disent que c’est dur, que la vie à la Zad n’est pas facile et que le moral n’est pas toujours au plus haut, mais qu’elles tiendront. La cabane est occupée tous les jours, au petit matin. Il y en a d’autres dans les bois de l’autre côté de la vallée.

J’avance sur la route, me rapprochant du chantier. A droite, un engin déblaie des arbres abattus...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 17:00

 

Source : www.reporterre.net

 

Alternatiba marque un nouveau et joyeux succès à Bordeaux

Benjamin Pietrapiana (Reporterre)

lundi 13 octobre 2014

 

 

À Bordeaux, le grand projet des alternatives écologiques débute et fait mouche. Débats, concerts et spectacles ont su trouver leur public et poser les bonnes questions.


- Bordeaux (Gironde), reportage

Lancé en 2013 à Bayonne, l’appel Alternatiba a semé ses graines et celles-ci germent. Suivant de prêt les événements de Nantes et de Lille, Alternatiba Gironde - dont Reporterre était partenaire - s’est tenu sur les pavés de la Belle Endormie, dans le quartier de l’Église Sainte-Croix. Dans le viseur, le réchauffement climatique et les bouleversements environnementaux.

Dès vendredi, les étudiants ont lancé ces « trois jours festifs pour relever le défi climatique » : en ce jour Alternatiba leur était consacré. Dans les spacieux locaux de l’IUT Bordeaux-Montaigne, les étudiants de la filière Carrière Sociale ont rencontré des intervenants des mondes associatif et institutionnel. Ils ont pu simuler des conférences sur le climat ou encore faire une table ronde sur l’éducation relative à l’environnement.

Ludivine Landrodie, vingt ans, était déjà familière des problématiques évoquées lors des ateliers et conférences qui leur étaient destinés. Elle y a pourtant découvert les idées des Incroyables Comestibles et s’enthousiasme de cette initiative qui propose simplement de faire de la ville un grand jardin partagé pour tous. « Chaque espace vert sera pris d’assaut par des volontaires et on y plantera des graines. Je trouve l’initiative intéressante et ludique ! »

Les intervenants étaient tous unanimes, c’est un succès. « C’était intéressant, car les questions des étudiants ont permis de recouper tous les niveaux de l’écologie », résume Myriam Reffay, d’Itinérance Culturelle Arts et Rencontre (ICARE). « On a surtout insisté sur la définition de l’environnement, afin qu’ils comprennent qu’ils n’en sont pas extérieurs, mais bien une composante à part entière. Aussi nous avons misé sur l’importance d’avoir une vision globale et systémique de l’écologie. Si le message est passé, c’est déjà une petite bataille de gagnée. »

Samedi, le temps s’est montré imprévisible, hésitant entre la grisaille et les averses. Pour autant cela n’a pas été un problème, car le plus important se passait en intérieur : place aux débats. Au total, sept conférences autour de grands sujets comme le TAFTA, le bilan à l’approche de la COP21 à Paris, ou encore le rapport entre initiative citoyenne et changement de société.

Pendant ce temps, la pluie refroidissait l’air, mais pas l’entrain des bénévoles. Ceux-ci, nombreux, montaient tentes et installations pour les concerts du soir et le village des alternatives du lendemain, point d’orgue de l’événement. En tout, ils étaient quatre cent cinquante, comme nous l’a indiqué Romain Porcheron des Amis de la Terre et de l’équipe de coordination d’Alternatiba. « Cet événement a permis de créer un collectif d’associations, de citoyens, d’entreprises afin d’initier un mouvement global ! »

Il était allé à Copenhague en décembre 2009 et se remémore sans amertume les déboires du sommet : « On était assommé après Copenhague, mais après Bayonne, en octobre 2013, on est revenu vraiment motivés. Maintenant avec les Amis de la Terre, et Alternatiba, on insiste sur l’importance d’un discours positif, ni discriminant ni culpabilisateur ! On propose des solutions et on fédère ».

Dispersée par les averses, la foule s’est souvent regroupée à l’intérieur de l’IUT (Institut universitaire de technologie), alors que les lieux des conférences faisaient salle comble. Il a souvent fallu refuser l’entrée dans les salles bondées, et du coup, des « contre-conférences » se sont organisées sous la grande tente Buen Vivir. Avec notamment pour thème, les « grands projets inutiles », et animé par Camille - nom que se donnent tous les Zadistes, des militants implantés sur les Zones À Défendre (Z.A.D). On entendait parler de Notre-Dame des Landes et de la zone humide du Testet, d’occupation de l’espace public et d’action - tout comme dans la grande salle où se tenait aussi le débat sur les Grands projets inutiles, et qui a convenu de la nécessité de la mobilisation sans laquelle l’expertise citoyenne est impuissante.

Sur la scène Jacques Ellul, la journée s’est achevée sur des touches plus légères : en rires, ceux provoqués par l’humour de Désiré Prunier et de son hilarante conférence gesticulée La sortie des fossiles. Et en musique, avec les chansons artisanales et rebelles de Christian Leduc & Sept Robots, et le rock engagé d’El Comunero.

Le village des alternatives : point d’orgue des trois jours


 

Le village des alternatives s’est animé le dimanche 12 octobre. C’était l’occasion d’observer un panorama des signataires de l’Appel Alternatiba-Gironde. En tout, quelque cent soixante associations étaient réparties dans le quartier Sainte-Croix, en neuf espaces organisés selon des thèmes variés, allant de « Mobilité soutenable », à « la Jeunesse », en passant par « Objectif zéro déchet » et « Tous Consom’acteurs ! »

La principale ambition de cette journée était de proposer des solutions concrètes et applicables au quotidien pour initier la transition écologique et sociale. Des couples endimanchés avec leurs enfants pouvaient découvrir la profusion d’alternatives possibles : que ce soient la Monnaie d’Intérêt Économique Locale (MIEL) en circulation dans toute la moitié Est de la Gironde, ou encore le Collectif Gironde en Transition, représenté par Pascal Bourgois. « Alternatiba est un accélérateur de dynamiques alternatives, dit celui-ci. Il y a aujourd’hui une multitude d’initiatives, mais elles sont souvent isolées, et centrées sur elle même. Un de nos buts, au-delà de la multiplication et de l’accélération, est de faire converger ces initiatives et de les montrer au plus grand nombre. » C’est réussi...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 16:45

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Permaculture

Une forêt comestible pour atteindre l’auto-suffisance alimentaire

par SideWays 13 octobre 2014

 

 

 

 

 

 

Produire des fruits sains, avec le moins de travail possible, et en respectant la nature : voici les objectifs de Juan Anton Mora, un espagnol de 78 ans. Depuis sa retraite, il s’est mis en tête de changer le monde, grâce à sa forêt comestible ! Il expérimente l’auto-suffisance alimentaire et transmet ses savoir-faire. « De cette manière, quoi qu’il se passe, si nous n’avons plus de travail, nous aurons toujours de quoi manger. » Reportage vidéo.

Juan Anton Mora, 78 ans, va courir 40 minutes plusieurs fois par semaine. Il organise chez lui des réunions de plusieurs jours avec des dizaines de personnes. « Chacun apporte son sac de couchage et on se débrouille », explique-t-il. Y-a-t-il besoin de le dire : Juan Anton a une forme impressionnante ! Comment fait-il ? Une vie saine et son envie de changer le monde doivent avoir leur rôle à jouer.

Car oui, chacune de ses actions a pour but de "changer le monde" ou pour être plus précis, combattre la faim dans le monde. Rien de moins. « La société devrait être basée sur deux piliers : le "travail", ce que nous savons faire et qui participe à la société, et la production de sa nourriture. De cette manière, quoi qu’il se passe, si nous n’avons plus de travail, nous aurons toujours de quoi manger. »

Et tout cela ne s’arrête pas à un beau discours. Juan Anton met en pratique ces conseils et il va même plus loin : il expérimente toutes les manières possibles de faciliter le travail de la terre. Gagner en indépendance alimentaire n’est pas seulement une sécurité, c’est aussi une manière de regagner une certaine liberté dans une société où nous n’avons plus le choix (de rien).

 

 

L’histoire a commencé il y a environ 30 ans. Juan Anton souhaitait trouver un lieu au calme pour faire un petit potager et avoir des poules. Il a acheté une petite parcelle plantée d’orangers. Avant de prendre sa retraite, il suivait les conseils du jardinier qui s’occupait du terrain de manière conventionnelle. Jusqu’au jour où ce dernier lui propose un herbicide qui tuerait l’herbe pendant 8 ans. C’est une prise de conscience. Sans savoir où il met les pieds, Juan Anton décide d’arrêter tous les produits chimiques. Le jardinier donne sa démission. En quelques mois, c’est un désastre. L’herbe grandit, les arbres se meurent par manque de nourriture. « J’ai commencé à m’intéresser à la manière dont fonctionne la terre. J’ai été à des cours d’agriculture écologique puis à un cours de permaculture et j’ai acheté quelques livres de Fukuoka. Puis j’ai commencé à appliquer ce que j’apprenais. »

Pour voir la suite du reportage (photos, interviews, vidéos).


Reportage réalisé par le site SideWays, web-série documentaire présentant des initiatives solidaires, positives et originales, qui sont « des idées pionnières ou bien des remèdes au système actuel, dans lequel de moins en moins de personnes se retrouvent », expliquent les initiateurs du projet, Hélène Legay et Benoit Cassegrain de l’association Contre-courant. Chaque épisode se décline sous un même format : une vidéo de 5 min, un article multimédia et un espace de discussion avec les protagonistes et les auteurs.

Pour en savoir plus : le site de SideWays.

Photo (une) : CC Irene Kightley

 

 


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 16:37

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/bogaz

 

 

Sarko l'avait promis, le PS va le faire

Le député socialiste de l’Ardèche, Pascal Terrasse, plaide pour que les soins les moins graves soient désormais pris en charge par l’assurance complémentaire santé et non plus par la Sécurité sociale.


Le député socialiste de l’Ardèche Pascal Terrasse n’a pas mâché ses mots lors de son intervention à Réavie, ce mardi 7 octobre. Ce spécialiste des affaires sociales s’est très clairement prononcé pour une prise en charge des «petits soins» par l'assurance maladie complémentaire, alors que la Sécurité sociale se concentrerait sur les pathologies lourdes. «Oui, il faut aller vers ce transfert, et y aller à fond», a t-il déclaré, avant d’ajouter que ce mouvement exigeait que les organismes complémentaires disposent de réels outils de gestion du risque : «Il faut avancer sur l’open data, je le demande au gouvernement.» Les associations de patients et la Mutualité française, notamment, ont récemment critiqué les dispositions prévues dans le projet de loi de santé concernant l’accès aux données de remboursement.

Le précédent Jacques Barrot

Pascal Terrasse a bien conscience que ces déclarations risquent de heurter – «Cela va coincer» –, notamment dans son propre camp politique. En 2002, Jacques Barrot, ancien ministre des Affaires sociales et alors chef de file de l’UMP à l’Assemblée nationale, s’était prononcé en faveur d’une prise en charge différenciée entre le «petit risque» et le «gros risque», déclarations qui avaient suscité une vive polémique et de violentes critiques contre ce que certains considèrent comme une remise en cause de la Sécurité sociale.

Prélèvements obligatoires élevés

«Le monde avance, le monde change. Et la Sécurité sociale de 1946 n’était sûrement pas ce que certains prétendent», a expliqué Pascal Terrasse en mettant en avant la généralisation de la complémentaire santé et l’impossibilité d’augmenter les cotisations, au regard du taux actuel de prélèvement obligatoire. Cela dit, nombre d’acteurs de la santé ont toujours pointé la difficulté de définir ce qu’était le «petit risque». 

http://www.argusdelassurance.com/reavie-2014/pascal-terrasse-ps-dit-oui-a-un-transfert-de-la-secu-vers-les-complementaires-sante.83820

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/bogaz

 

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 16:27

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/jean-michel-naulot

 

 

La crise financière à venir

 

 

 

 

 

*Six ans après la plus grave crise financière que le monde ait connu depuis le jeudi noir de 1929, les populations occidentales en général et européennes en particulier n’en finissent plus de payer les pots cassés d’une finance casino qui a largement prouvé sa puissance de captation des profits obtenus dans l’économie réelle et sa capacité à socialiser ses pertes.

 

 

 

Pourquoi la crise est devant nous © Altrimenti - ETIKA - ATTACSix ans après Lehman Brothers, où en est la régulation financière ?

 

Pourquoi la crise est devant nous.

J'ai pensé utile de mettre en ligne sur MEDIAPART cette vidéo qui présente les raisons pour lesquelles peu de choses ont changé dans l'encadrement de la finance depuis la faillite de Lehman Brothers.

Conférence du 18 septembre à Luxembourg à l'invitation d'Etika, d'Attac et d'Altrimenti. Première partie (29 minutes).

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/jean-michel-naulot

 


 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 16:15

 

Source : www.mediapart.fr

 

A Hong Kong, la police démantèle les barricades

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Malgré les nombreux avertissements des autorités, les manifestants se sont installés dans la durée, en montant des tentes, des douches mobiles ou encore en organisant des soirées de débats, attirant des milliers de personnes ces derniers jours.

La police de Hong Kong a commencé tôt lundi matin à enlever les barricades érigées depuis plus de quinze jours par les manifestants pro-démocratie, après que le chef du gouvernement local eut réduit à néant leurs espoirs d'obtenir gain de cause. Critiquées pour avoir fait usage de gaz lacrymogène face à des manifestants jeunes et pacifiques le soir du dimanche 28 septembre, les forces de l'ordre se faisaient depuis très discrètes. Elles ont, semble-t-il, profité lundi matin du fait que les manifestants étaient peu nombreux sur les sites bloqués pour agir.

Les policiers ont ainsi commencé à démanteler les barricades aux abords du principal site des manifestations, le quartier Admiralty où sont concentrés les ministères et une caserne de l'armée chinoise, ainsi qu'à Mongkok, grand quartier commercial sur la partie continentale de Hong Kong, selon des journalistes de l'AFP.

Un communiqué de la police relayé par mégaphones sur les sites a appelé les protestataires à « ne pas faire obstruction (...), à enlever sans délai les obstacles bloquant les routes et à partir dans l'ordre et le calme ». Les policiers ne portaient pas leurs équipements anti-émeutes. Le chef de l'exécutif, Leung Chun-ying, avait indiqué que si le gouvernement entreprenait de dégager les sites occupés, la police ne « ferait qu'un emploi limité de la force ».

Certains manifestants ont répondu aux mouvements des forces de l'ordre en agitant des parapluies, un accessoire indispensable à Hong Kong pour se protéger du soleil ou de la pluie, et devenu l'emblème de ces manifestations. « Je suis en colère parce que (...) la police ne devrait pas être notre ennemie mais notre alliée », a lancé Kim Kwan, une étudiante de 21 ans.

Malgré les nombreuses injonctions des autorités de se disperser, les manifestants se sont installés dans la durée, en montant des tentes, des douches mobiles ou encore en organisant des soirées de débats, attirant des milliers de personnes ces derniers jours.

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 


 

 

 

 

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 16:32

 

Source : www.article11.info

 

 

samedi 11 octobre 2014

Entretiens

posté à 14h13, par Lémi

« On est des ibu, et basta ! »

 

En 1983 était publié en Suisse alémanique un ouvrage des plus étranges : Bolo’bolo. Œuvre d’un certain P. M., il proposait rien de moins qu’un modèle alternatif de société à l’échelle mondiale. Une forme d’utopie concrète, basée sur la multiplication de communautés auto-suffisantes, les bolo. Trente ans plus tard, le modèle en question tient toujours la route. Plus que le capitalisme, en tout cas.

Cet entretien a été publié dans le numéro 15 d’Article11, et magnifiquement illustré par Baptiste Alchourroun1.

*

Il est déconseillé d’aborder Bolo’bolo en le feuilletant au petit bonheur la chance. Au risque, sinon, de buter sur d’étranges envolées, presque incompréhensibles. Page 149, par exemple : « Chaque IBU reçoit son NUGO de son BOLO comme c’est le cas du TAKU. » Ou encore, page 115 : « Un Islam-BOLO ne s’occupe jamais de cochons, un Franco-BOLO a besoin d’une basse-cour, d’herbes fraîches et de fromage. Un Hasch-BOLO plante du cannabis, un Alcolo-BOLO du malt et du houblon (et on trouve une distillerie dans l’une de ses étables). » Passé l’effet de surprise, l’ouvrage ainsi consulté est vite reposé, classé au rayon des loufoqueries New Age. Grave erreur ! Bolo’bolo, s’il clapote parfois en zone absurde, est plus sérieux qu’il n’en a l’air.

C’est en fait un livre bipolaire. À la fois drôle et sérieux. Zigzaguant dans le ciel des idées et solidement arrimé au concret. Les deux pieds dans le présent et la tête perchée dans un lointain futur. Dual de bout en bout. Et c’est sans doute cette dimension bicéphale qui explique l’aura mythique entourant Bolo’bolo, son magnétisme intemporel. Une première fois publié en Suisse allemande en 1983, l’ouvrage a depuis été traduit un peu partout dans le monde (en Chine, en Turquie, au Portugal, etc.) et a plusieurs fois été édité en français (en 1985, 1997 et 20132). Pour ajouter un brin au mystère, son auteur, l’écrivain suisse P. M. a opté pour l’anonymat, brouillant les pistes à dessein3. En trente ans, affirme-t-il en préambule à notre discussion dans un café parisien, c’est seulement le deuxième entretien qu’il accorde sur le sujet.

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Bolo’bolo est scindé en deux parties bien distinctes. La première est une dénonciation sans appel de l’âge industriel et de la servitude imposée à l’humanité par « la Machine-Travail Planétaire ». La seconde est plus surprenante : P. M. y dessine très précisément les contours d’une société post-capitaliste viable à l’échelle mondiale. Une forme d’utopie concrète, dotée de son propre langage (l’asa’pili), dans laquelle les individus (ibu) sont regroupés en bolo, des collectivités de cinq cents personnes privilégiant l’autonomie (alimentaire, énergétique, etc.) et l’hospitalité (sila). Le reste est à l’avenant : frontières mises à bas, propriété privée abolie, système fédératif mondial, conflits désamorcés par la collectivité, etc. Un doux rêve ? Balivernes, répond P. M., un tantinet provocateur : si tout le monde retrousse ses manches, « Bolo’bolo peut être réalisé à l’échelle mondiale en cinq ans4 ».

Ne pas s’y tromper, cependant : il n’y a rien de prophétique dans Bolo’bolo. Si l’ouvrage garde sa force de frappe plus de trente ans après sa première édition, c’est parce qu’il se veut avant tout force de proposition. Une première pierre, avec ses erreurs, ses maladresses revendiquées. Car P. M. n’a rien d’un gourou. Et il ne prétend nullement faire œuvre programmatique. Lui se contente de pointer les possibilités et invite le lecteur à poursuivre l’investigation – une forme d’utopie collaborative. À vous de jouer...

*

Dans quel contexte a été rédigé Bolo’bolo ?

« Pour comprendre l’essence de ce livre, il faut remonter au début des années 1980. Il se jouait alors une forme d’insurrection urbaine européenne, un moment historique très fort. Les squats se multipliaient à Paris, Vienne, Berlin ou Amsterdam, avec des actions en pagaille. À l’époque, j’habitais (et habite toujours) Zurich, et on enchaînait les manifestations : l’activisme se vivait sans relâche. En peu de temps, on a occupé une cinquantaine de maisons, dont un grand bâtiment qui servait plus ou moins de centre de jeunesse – c’était un lieu de rencontre inspiré par les centres sociaux italiens.

Il s’agissait d’un mouvement européen : tous ces gens se connaissaient et s’entraidaient. À Vienne, Hambourg, partout, des liens se tissaient, des méthodes se partageaient. On rêvait tous d’une forme d’insurrection indépendante, loin des partis et des syndicats. De quelque chose de différent. On ne savait pas quelle forme cette insurrection prendrait, mais on cherchait. Tout ce qui pouvait rendre la situation plus liquide nous semblait alors bon à prendre, en matière d’activisme, de communication (brochures, radios pirates) comme de théorie politique – dadaïsme, situationnisme, conseillisme... Bref, ça bouillonnait.

Malheureusement, cette forme d’insurrection européenne n’a pas fait long feu. Dès 1982, c’en était fini de la dernière révolte européenne contre le néolibéralisme – vainqueur par KO. L’élection de Mitterrand en 1981 et de Thatcher en 1982 ont (entre autres) entériné notre défaite, la droite et la gauche s’alliant pour accoucher d’un capitalisme encore plus féroce.

Une vague d’expulsions a suivi : la police est intervenue contre les squats de toutes les grandes villes européennes. Certains d’entre eux ont tenu bon ou ont essaimé ailleurs, mais dans l’ensemble on perdait du terrain. Au mieux, on stagnait. Notre révolte se réduisait à une guerre des espaces agitant les villes. Chez les activistes, le désespoir était la norme. »

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Illustration de Baptiste Alchourroun

C’est pour dépasser ce désespoir que tu as imaginé une utopie post-capitaliste se voulant viable à court terme ?

« À l’époque, j’étais à la fois impliqué dans le mouvement et observateur – j’écrivais beaucoup et j’avais déjà rédigé deux-trois romans. Et au beau milieu de cette dépression générale qui nous frappait tous, j’ai pris la décision de me rendre en Grèce avec quelques amis. Je voulais mettre les choses à plat, à l’écart. Là-bas, j’ai débuté la rédaction d’une liste, vue comme un prélude à la mise en place d’une autre société. Elle commençait en évoquant la question la plus basique qui soit : l’individu. Puis elle s’élargissait à d’autres problématiques, s’intéressant notamment aux rapports de l’individu à son voisinage et aux moyens de s’organiser autrement.

Il s’agissait de dresser un panorama de l’étendue des possibles. Qu’est-ce qui était réalisable ? Désirable ? Et comment ? Mon approche se voulait très modeste, sinon cela aurait demandé vingt volumes. Je souhaitais simplement produire un instantané, une sorte de base de recherche à compléter par la suite. Ma seule ambition était de donner naissance à une proposition pouvant être mise en actes sans attendre. »

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Illustration de Baptiste Alchourroun

Dans la préface à l’édition française de 1997, tu écrivais : « Cette esquisse n’a pas le caractère d’une utopie ou d’un système fondé sur une théorie particulière. Il s’agit d’un ensemble de propositions concrètes à partir desquelles nous pourrions discuter de l’avenir. »

« Je le pense toujours. Bien qu’il s’agisse d’une position un peu ingénue, parce que le livre porte quand même une idéologie très forte. Si tu le fais lire à un type de droite, il le considérera comme foncièrement gauchiste. Mais peu importe : l’ouvrage n’était pas conçu pour combattre des idées adverses, mais pour avancer celles me tenant à cœur. Il ne s’agissait pas d’inviter les gens à la résistance, plutôt de les inciter à continuer la réflexion, avec leurs propres points de vue. Ce qu’on n’aime pas, il faut le délaisser jusqu’à ce qu’il périsse de lui-même.

À l’époque où j’ai rédigé Bolo’bolo, je voulais dépasser le conflit inhérent aux années 1970. À mes yeux, il fallait abandonner la violence, alors si présente. J’avais bien sûr des contacts avec les désespérés du mouvement, qui s’étaient lancés dans la lutte armée ; mais si je comprenais leur désespoir, leur action me semblait contre-productive. On avait perdu et eux disaient : ’’Ok, on va gagner avec nos fusils.’’ Je n’y croyais pas, et je voulais proposer autre chose, rompre avec le négatif. »

Ce livre sonne en fait comme un encouragement...

« On peut aussi bien le lire comme une digression politique que comme une proposition pratique, à prendre au sérieux. Il a été utile à certains projets collectifs qui en ont retenu des éléments. Quoi qu’il en soit, je ne crois pas qu’il faille tout préméditer : l’important est de partir des bases. Au lieu d’inventer une société particulièrement raffinée, il convient d’abord d’envisager les besoins basiques : l’habitat, la nourriture, les formes élémentaires de vie sociale.

Quelques principes fondamentaux émergent pourtant. Un bolo anti-immigrés est par exemple inconcevable, puisqu’il irait contre les principes mêmes de cette organisation, basée sur l’hospitalité et la tolérance. Mais hors les cas de ce genre, il revient à chacun de touiller sa propre sauce, d’élaborer sa recette. Je crois évidemment aux utopies, mais pour peu qu’elles n’imposent pas un modèle précis. Il faut s’en inspirer, pas les dupliquer.

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Illustration de Baptiste Alchourroun

C’est pour ça que j’ai dressé dans le livre une longue liste de bolos, avec des déclinaisons particulières : chaque ville accueille ainsi des christo-bolo, des végé-bolo, des haschich-bolo... L’idée n’est pas de forcer les gens à adopter une identité donnée, mais plutôt de les laisser décider quel cadre culturel leur convient, sans en faire un élément déterminant. Au fond, le projet bolo’ repose sur une philosophie un peu existentialiste : on est des gens, on cause, on mange, voilà tout. On peut très bien vivre sans identité, et même sans nom. On est des ibu, et basta ! Le reste n’est que fardeau.

Bolo’bolo a été appréhendé différemment selon les contextes nationaux. Je sais par exemple que la version turque a beaucoup circulé à Istanbul, où elle était considérée comme une petite bible de l’anarchisme. Un contre-sens absolu : ma démarche s’inscrivait justement dans le refus d’un tel fétichisme. Il ne peut pas y avoir de boloïste. »

Dans le calendrier du livre, tu annonçais que le projet serait réalisé dans les cinq ans à venir. Trente ans après, il se fait toujours attendre...

« J’ai composé le calendrier avec l’idée qu’il n’avait pas vocation à être respecté. C’était juste une projection idéale, une provocation joyeuse. J’avais déjà 35 ans, et je savais que les choses vont toujours plus lentement qu’on ne le veut. Mais je crois qu’à tout projet ambitieux, il faut accoler un calendrier idéalisé. Si tu écris ’’on peut le faire dans un siècle’’, tu auras plus de mal à rendre ton projet attrayant et à provoquer l’étincelle. Il faut parfois ne pas hésiter à se montrer immodeste, au risque sinon de ne rien faire. Personnellement, je suis optimiste avec les idées et pessimiste avec les politiques. »

Cet optimisme est omniprésent dans le livre. On en ressort avec l’impression qu’il faudrait peu de choses pour que le modèle proposé devienne réalité...

« C’était le but. Ce qui est défendu dans Bolo’bolo n’est pas une recette du bonheur individuel, mais simplement une manière d’organiser collectivement et rationnellement un monde qui jusqu’ici marche sur la tête. Ce livre ne se base sur aucun système sociologique ou politique. C’est seulement du bon sens, une manière d’organiser la vie de la manière la plus agréable et écologique possible. Avec l’idée fondamentale de ne plus s’attacher à la croissance économique comme facteur prééminent d’une société humaine.

Il n’y a rien de nouveau dans Bolo’bolo. Il présente des éléments que tout le monde connaît, mais les agence différemment. L’idée n’était pas de créer un nouveau ’’-isme’’, mais plutôt un répertoire de la normalité. Avec cette évidence en filigrane : la normalité ne correspond pas à la réalité capitaliste. »

C’est pourtant cette « réalité capitaliste » qui domine le monde...

« Selon David Graeber, un ami new-yorkais qui se revendique de l’anarchisme, le capitalisme est un communisme mal géré. À ses yeux, nous vivons déjà dans une forme de communisme, parce que tout le monde coopère et que le capitalisme a besoin de la société pour survivre. Sans la collaboration constante des ouvriers, des consommateurs, etc., ce système ne tiendrait pas. Il se trouve simplement que le capitalisme gère très mal ce communisme, parce qu’il n’a d’autre obsession que la quête du profit.

J’aime cette approche parce qu’elle va à l’encontre de la vision classique des choses. On estime généralement qu’il faut d’abord se débarrasser du capitalisme avant d’instaurer le communisme, mais David Graeber renverse la marche à suivre. Le communisme a toujours été là, dit-il, il suffit juste de le débarrasser de sa croûte capitaliste.

Un changement d’ampleur peut advenir très vite. D’ailleurs, la nouvelle insurrection urbaine globale confirme cette hypothèse de la rapidité : quelques jours suffisent à se débarrasser d’un Moubarak ou d’un Ben Ali. Mais c’est ensuite que les choses se compliquent. Parce que le capitalisme mondial reste en place. Et parce que ce système ne nous est pas seulement extérieur : il existe aussi en nous.

La majorité des gens ne croient pas au capitalisme. Ils n’y adhèrent pas, ils acceptent simplement de vivre avec. Le psychologue allemand Harald Welzer parle à ce sujet de ’’dissonance cognitive’’ : on a beau savoir quelque chose, on fait le contraire. Bolo’bolo repose sur le postulat inverse : vivons dans la forme d’organisation à laquelle on adhère réellement. »

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Illustration de Baptiste Alchourroun

 


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2 L’édition 2013 est publiée aux éditions de l’Éclat.

3 Son éditeur français le présente comme habitant l’île fictive d’Amberland (sur laquelle il a d’ailleurs rédigé un guide de voyage imaginaire).

4 Dans la préface à l’édition de 2013, P. M. enfonce le clou : « Il est vrai que nous avons pris du retard, mais pourquoi ne pas prendre rendez-vous en 2018 pour danser sur les ruines de la Machine-Travail

 

 

Source : www.article11.info

 

 

 

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