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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 16:51

 

Source : youlountas.net

 

ZAD Testet Sivens

 


UNE CHANSON DE LA ZAD
DU TESTET EN FORÊT DE SIVENS :

"MONSIEUR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL"
d’après le déserteur de Boris Vian

(chanson libre de droit, à écouter en cliquant sur le triangle,
ou à télécharger en cliquant sur l’image,
à vous d’en faire tout ce que vous voulez !)

MP3 - 3.3 Mo
000:000

 

 

 

 

 

Chanson ZAD Testet Sivens "Monsieur le Président du Conseil général"

Interprète : Guillaume Barraband
(paroles : Yannis Youlountas / musique : Boris Vian)

Paroles :

MONSIEUR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL
(sur l’air du déserteur)

Monsieur le président du Conseil général
Qui a choisi l’autisme et la force brutale,
Quelle différence y a-t-il entre un monarque et toi,
Quand tu te permets tout sans daigner dire pourquoi ?

Tu décides tout seul avec tes collabos,
Tu te crois le plus fort, tu te crois le plus beau,
Dans ton bureau hautain, sordide et mortifère,
Où tu condamnes à mort les poumons de la Terre.

Pas la peine d’essayer de parler avec toi.
Car tu sais déjà tout, le comment, le pourquoi,
Tu es sûr de ton fait, à quoi bon discourir
Avec les habitants que tu prétends servir.

Et tu comptes en secret, monsieur le président,
Tous les arbres abattus, un par un, par tes gens,
Tes sous-traitants zélés et leurs intérimaires
Qui, pour survivre, acceptent d’assassiner la Terre.

Tu as tout calculé pour gagner des millions
De mètres-cubes d’eau avec des équations,
En oubliant que l’eau, c’est d’abord de la vie
Qui prend le temps d’aimer en dormant dans son lit.

Oui, car c’est bien d’amour dont on te parle en vain :
L’amour de la nature, l’amour de son prochain,
L’un n’allant pas sans l’autre ou alors en boitant
Sous les amputations des casseurs de ton rang.

Car ne va pas râler, monsieur le président,
Contre les insurgés parmi les occupants.
Ce n’ sont pas eux qui cassent, qui abusent et détruisent,
Mais bien toi et tout ceux qui font tout à ta guise.

Pas un mot, pas un geste, pas la moindre pensée
Pour les personnes en grève de la faim sous ton nez.
Peu semble t’importer leur cri de désespoir.
Que vois-tu le matin dans ton sombre miroir ?

Alors, vas-t’en d’ici, monsieur le président,
Aussi vite que tu peux, aussi loin que le vent,
Car la colère grandit sur le Tarn des luttes
Sous les tirs de flash-ball et les manières de brutes.

Quand bien même, cette fois, tu parviendrais à vaincre,
Ça ne t’aiderait pas à briller ou convaincre.
Nous n’oublierions jamais ta tyrannie féroce
Et la raconterions partout jusqu’à nos gosses.

Monsieur le président, après ta démission,
On boira tous ensemble la soupe de saison,
Puis on discutera. Si tu veux, viens ici :
Tu comprendras peut-être le mot démocratie.

Yannis Youlountas
(chanté par Guillaume Barraband
sur l’air du Déserteur de Boris Vian)

Chanson libre de droit, à télécharger
en cliquant sur l’image et à diffuser !
à vous d’en faire tout ce que vous voulez !

Pour en savoir plus :
URGENCE TESTET !
http://www.collectif-testet.org
http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com


Grévistes de la faim : Honte à Thierry Carcenac !

Au 14/10, Roland FOURCARD est en grève de la faim depuis 49 jours,
Gilles OLIVET et Christian CONRAD depuis 43 jours !

Toutes les infos ici

 

 

Source : youlountas.net

 

 

 


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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 16:37

 

 

Source : www.agoravox.fr

 

Barrages privatisés ! Sarko en avait rêvé, Ségo l’a fait…

 

 

 

 

 

Dans la nuit du vendredi 10 octobre au samedi 11 octobre 2014, lors de l’examen du projet de loi pour la Transition Energétique, l’assemblée nationale a voté en première lecture l’article du texte de loi permettant la privatisation du secteur hydroélectrique français.

barrages en france.png

 

Tout ça pour feller la Commission européenne qui menace de faire panpan-cucul aux têtes-d’œufs qui nous « gouvernent ». L’argument de la pression de la Commission européenne, c’est de la bola : L'Allemagne n'a pas hésité, elle, à prendre des mesures fortes en la matière et à les faire accepter à Bruxelles.

Privatisez ! Privatisez ! Privatisez ! qu’ils braillent les charognards de Bruxelles au service des banksters !

Ben, voilà. C’est fait. C’est un gouvernement « de gauche » qui vient de signer cette saloperie : mettre les barrages français entre les mains des représentants les plus rapaces du profit à tout crin. Nos zélus zélés livrent ainsi aux marchés et à la dictature du profit à court terme une part essentielle de notre souveraineté énergétique. Ceci en catimini, dans un article voté en loucedé dans une séance de nuit…

Ils vendent les bijoux de famille. Mais ce n’est pas une première : c’est Jospin qui, le premier, avant le bradage final par Villepin, a commencé à privatiser partiellement les autoroutes

L'hydroélectricité, c'est une grande histoire française, celle de la « houille blanche » et de l'industrialisation des vallées de montagne. Des ouvrages pharaoniques qui redonnaient de la fierté et de la confiance en leur pays à tous ces Français qui sortaient de cinq années de malheur, de destruction et de honte. Ceux qui on des cheveux blancs et un peu de bide se souviennent de la fierté nationale des mises en eaux des barrages de Génissiat, de Donzère, de Serre-Ponçon, de Tignes, de Bort-les-Orgues, plus tard de Naussac, etc. Actuellement, ces ouvrages sont parmi les piliers de la politique énergétique de la France. Les ouvrages hydroélectriques représentent 20 % de la puissance installée du mix électrique, ce qui est considérable. C'est 12 % de l'électricité des Français et 20 % de la production nationale d'énergie renouvelable ! C'est aussi 66 % de la capacité de pointe, c'est-à-dire un moyen de production flexible, disponible presque instantanément pour faire face à l'évolution structurelle de la consommation électrique. Et c’est tout cela que Hollande (« Sors de ce corps, Thatcher ! ») et ses nuisibles veulent brader au privé !

Il y a longtemps que les gros consortiums privés louchent avec gourmandise l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques françaises. Il y a longtemps que leurs lobbies dépensent des montagnes de pognon pour arriver à leurs fins : mettre leurs sales pattes sur ce savoureux gâteau national. Parce qu’elles savent que les barrages - grâce aux investissements accomplis par des générations de bâtisseurs et avec l’argent des contribuables – sont très rentables : l’excédent brut des concessions est de 2,5 milliards par an. Ce qu'on appelle la « rente hydroélectrique » est d'au moins 1,25 milliard d'euros par an. En voilà de la belle et bonne thune à se mettre dans les fouilles !

Et ce n'est pas tout. L'électricité produite par les barrages est de loin la moins chère. De 20 à 30 euros le mégawattheure, soit nettement plus compétitive que le prix de l'électricité nucléaire historique. Cet avantage profite aujourd'hui à tous les consommateurs d'électricité puisqu'il intervient dans le calcul des coûts de production d'EDF. Mais la mise en concurrence des barrages se traduira obligatoirement par une hausse du prix de l’électricité pour nous, les consommateurs finaux ! Oh ! Ci-devant camarade François, tu crois que c’est pour ça qu’on t’a élu ?

Eh ! Les ceusses d’entre nous qui habitent en aval de ces barrages, tenez-vous aux branches, priez si vous êtes croyants ou déménagez ! Parce que vous croyez que les fonds privés veulent produire de l’électricité propre ? Ou faire des flots de thunes avec ces barrages ? Vous faites confiance au privé pour entretenir et investir dans l’équipement des barrages ? Comme d’hab, l’intérêt général est sacrifié pour faire des fellations aux idéologues de l’Europe ultralibérale.

Ce texte scélérat a été voté en première lecture. Il y aura donc une seconde lecture. Faisons savoir aux députés qui nous représentent que nous ne sommes pas, mais alors pas du tout d’accord !

 

 

Illustrations X – Droits réservés.

 

Pour trouver votre député : http://mondepute.free.fr/cadre_deputes.htm

Adresse de l’Assemblée nationale :

Assemblée nationale
126, rue de l'Université 
75355 Paris 07 SP



Sur le même thème
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                                                                                                                                                                                                                   Source : www.agoravox.fr

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 16:22

 

Source : lavoiedujaguar.net

 

 

Pourquoi le monde ignore-t-il les Kurdes révolutionnaires en Syrie ?

samedi 11 octobre 2014, par David Graeber

 

 


Au sein de la zone où se déroule la guerre de Syrie, une expérience démocratique est en train de se faire écraser par l’État islamique. Que le reste du monde n’en soit pas conscient est un scandale.

En 1937, mon père s’est porté volontaire pour combattre dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole. Une tentative de coup d’État fasciste avait été temporairement mise en échec par la révolte des ouvriers, dirigée par les anarchistes et les socialistes. Dans une grande partie de l’Espagne une véritable révolution sociale avait suivi, instaurant dans des villes entières une gestion de démocratie directe, mettant les industries sous contrôle des travailleurs et favorisant un renforcement radical du pouvoir des femmes.

Les révolutionnaires espagnols espéraient créer une société libre qui serait un exemple pour tout le monde. Au lieu de cela, les puissances mondiales ont décrété une politique de « non-intervention », ils ont maintenu un blocus rigoureux à l’encontre de la République, même après que Hitler et Mussolini, prétendument d’accord sur une non-intervention, ont commencé à engager des troupes et à fournir des armes pour renforcer le camp fasciste. Le résultat a été des années de guerre civile qui ont pris fin avec l’écrasement de la révolution et quelques-uns des plus sanglants massacres d’un siècle sanglant.

Je n’ai jamais imaginé que la même chose pouvait se reproduire dans ma propre vie. De toute évidence, aucun événement historique n’a jamais lieu deux fois. Il y a mille différences entre ce qui s’est passé en Espagne en 1936 et ce qui se passe aujourd’hui dans le Rojava, les trois provinces largement kurdes du nord de la Syrie. Mais les similitudes sont si frappantes et si pénibles que je sens qu’il m’incombe d’intervenir, comme quelqu’un qui a grandi dans une famille dont les convictions politiques étaient largement définies par la révolution espagnole, pour dire que nous ne pouvons pas laisser l’histoire finir de la même façon.

La région autonome du Rojava, telle qu’elle existe aujourd’hui, est l’un des rares points lumineux — même très lumineux — issus de la tragédie de la révolution syrienne. Après avoir chassé les agents du régime d’Assad en 2011 et malgré l’hostilité de la quasi-totalité de ses voisins, le Rojava a non seulement maintenu son indépendance mais développe une expérience démocratique remarquable. Des assemblées populaires ont été créées comme organe absolu de prise de décisions, des conseils ont été choisis soigneusement en tenant compte de l’équilibre ethnique (dans chaque commune, par exemple, les trois responsables principaux doivent inclure un Kurde, un Arabe et un chrétien assyrien ou arménien, et au moins un des trois doit être une femme), il y a des conseils de femmes et de jeunes, et, en écho remarquable au mouvement Mujeres Libres (Femmes libres) d’Espagne, la milice « YJA Star » (l’Union des femmes libres, le star fait ici référence à la déesse mésopotamienne Ishtar), une armée de femmes qui a effectué une grande partie des opérations de combat contre les forces de l’État islamique.

Comment cela peut-il se produire et rester encore presque entièrement ignoré par la communauté internationale, et même, en grande partie, par la gauche internationale ? Principalement, semble-t-il, parce que le parti révolutionnaire du Rojava, le PYD, travaille en alliance avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de Turquie, un mouvement de guérilla marxiste qui a été depuis les années 1970 engagé dans une longue guerre contre l’État turc. L’OTAN, les États-Unis et l’UE l’ont classé officiellement comme organisation « terroriste ». Parallèlement, les gauchistes le rejettent largement comme stalinien.

Mais, en fait, le même PKK n’a plus rien à voir avec l’ancien parti hiérarchique léniniste qu’il était jadis. Sa propre évolution interne et la conversion intellectuelle de son propre fondateur, Abdullah Öcalan, détenu dans une île-prison turque depuis 1999, ont changé entièrement ses objectifs et ses tactiques.

Le PKK a même déclaré qu’il ne cherche plus à créer un État kurde. Au lieu de cela, en partie inspiré par la vision de l’écologiste social et anarchiste Murray Bookchin, il a adopté la vision du « municipalisme libertaire », appelant les Kurdes à créer des communautés autogérées, libres, fondées sur les principes de la démocratie directe, qui s’uniraient en dépassant les frontières nationales — espérant ainsi qu’avec le temps ces frontières perdraient de plus en plus leur sens. Ainsi, proposent-ils que la lutte kurde devienne un modèle pour un mouvement global vers une véritable démocratie, une économie coopérative et une dissolution progressive de l’État-nation bureaucratique.

Depuis 2005, le PKK, inspiré par la stratégie des rebelles zapatistes au Chiapas, a déclaré un cessez-le-feu unilatéral avec l’État turc et a commencé à concentrer ses efforts sur le développement de structures démocratiques dans les territoires qu’il contrôlait déjà. Certains ont mis en doute le sérieux de tout cela. Il est clair qu’il reste encore des éléments autoritaires. Mais ce qui s’est passé dans le Rojava, où la révolution syrienne a donné aux radicaux kurdes l’occasion de réaliser de telles expériences dans un grand territoire contigu, suggère que c’est autre chose qu’une façade. Conseils, assemblées et milices populaires ont été formés, la propriété du régime a été remise à des coopératives autogérées — et tout ça en dépit des attaques continuelles par les forces d’extrême droite de l’État islamique. Les résultats sont conformes à toute définition d’une révolution sociale. Au Moyen-Orient, au moins, ces efforts ont été remarqués : en particulier après que les forces du PKK et du Rojava sont intervenus pour lutter avec succès à travers le territoire de l’État islamique en Irak pour sauver des milliers de réfugiés yézidis piégés sur le mont Sinjar après que les peshmergas locaux ont fui le territoire. Ces actions ont été largement célébrées dans la région, mais n’ont recueilli presque aucun écho dans la presse européenne ou nord-américaine.

Maintenant, l’État islamique est de retour, avec des tanks de fabrication US et de l’artillerie lourde prise aux forces irakiennes, pour exercer leur vengeance contre un grand nombre de ces mêmes milices révolutionnaires à Kobané, déclarant leur intention de massacrer et de réduire en esclavage — oui, asservir littéralement — l’ensemble de la population civile. Pendant ce temps, l’armée turque se cantonne à la frontière et empêche les renforts et les munitions d’arriver aux défenseurs, pendant que les avions des États-Unis vrombissent, en frappant parfois des coups symboliques, des frappes ponctuelles — juste pour être apparemment en mesure de dire qu’ils ne sont pas restés inactifs tandis qu’un groupe, contre qui ils prétendent être en guerre, écrase les défenseurs d’une des grandes expériences démocratiques dans le monde.

S’il existe un parallèle à faire aujourd’hui avec les prétendus dévots et meurtriers phalangistes de Franco, ce ne pourrait être qu’avec l’État islamique. S’il y a un parallèle à faire avec les Mujeres Libres d’Espagne, ce ne pourrait être qu’avec les femmes courageuses qui défendent les barricades à Kobané. Est-ce que le monde et — cette fois-ci plus scandaleusement encore — la gauche internationale vont vraiment être complices en laissant l’histoire se répéter ?

David Graeber
The Guardian, 8 octobre 2014.
Traduit par E.K., R.V. et M.U.

 

 


 

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 16:09

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/jacques-edouard-cambon

 

 

Se désintoxiquer de la consommation, nouvel opium du peuple?

<Alors que les politiques d'austérité frappent tous les peuples européens, avec plus ou moins de brutalité du sud au nord, nous peinons à mobiliser une population apathique. Manque d'information (ou trop plein d'informations futiles, ce qui revient au même) dira-t-on ? Peut-être, en partie, mais à défaut de connaître les informations en détail, nous sentons tous que « ça va mal » et que la situation va continuer à se dégrader. Bien entendu on nous rabâche que c'est inéluctable, mais comment comprendre que 99% de la population accepte que les revenus des 1% les plus riches augmentent de plus en plus vite, alors que leurs revenus à eux baissent ? Pensent-ils donc tous pouvoir passer à travers les gouttes et que ce sont « les autres » seuls qui paieront ?>

Car il y a ce sentiment, diffus et pas toujours conscient, que le capitalisme à réussi à instiller dans nos esprits : la solution est dans le chacun pour soi ! Pendant des dizaines d'années les dirigeants politico-affairistes ont méthodiquement démoli nos solidarités sociales, professionnelles, familiales au moyen d'une drogue terriblement efficace : la consommation. Consommer est un acte à la fois individuel et concurrentiel : il faut avoir toujours plus en valeur absolue, mais aussi plus que l'autre. Et pour consommer plus il faut gagner plus, donc accepter plus de servilité et surtout moins de solidarité. Et tant pis si l’histoire des luttes sociales nous enseigne le contraire, tant pis si chacun sait que diviser est la plus sure façon de régner : nous avons maintenant besoin de notre drogue, surtout au moment où elle devient plus difficile à obtenir, et nous ne sommes plus en état de réfléchir.

Nous avons profité pendant des décennies d'un partage des richesse excluant une grande partie de la planète, ce qui permettait aux employeurs d'acheter notre adhésion, à nous salariés des pays « avancés », en nous faisant « bénéficier » de cette consommation de masse. Mais aujourd'hui où les multinationales ont choisi de produire dans les pays « moins avancés » où ils peuvent réaliser des marges supérieures, ils leur faut commencer à « droguer » ces peuples pour qu'ils acceptent leur système. Et comme le  gâteau n'est pas extensible à l'infini, c'est nous qu'ils doivent sevrer par l'austérité. Nous sevrer, mais partiellement, car il leur faut maintenir notre addiction pour éviter que nous ne rejetions le système capitaliste. D'où le paradoxe d'une publicité agressive et omniprésente, mais incapable de faire face à une régression sensible du pouvoir d'achat de la majorité des citoyens.

Alors faut-il simplement attendre que le système s’autodétruise ? Que notre frustration nous pousse tous ensemble dans la rue ? Peut-être, mais contre qui ? N'oublions pas que déjà les partis d’extrême droite, ces supplétifs du capitalisme, ont désignés les boucs émissaires pour détourner notre révolte des vrais coupables, les maîtres de la finance et les politiciens qui servent leurs intérêts. La politique du pire est dangereuse pour la démocratie. Sans doute n'en sommes nous pas encore au niveau de détresse du peuple grec, mais nous voyons bien que chez eux, les deux réalités cohabitent : le fascisme xénophobe d'« Aube dorée » et l'utopie autogestionnaire en marche à Exarcheia.

Alors que faire aujourd'hui pour être prêts à basculer du « bon » côté lorsque la brutalité de l'austérité nous poussera enfin à agir ? Imaginer un système politique différent, démocratique (ou au moins plus proche de la démocratie) pour donner le cap ? Ou bien agir dès maintenant concrètement dans des luttes ponctuelles, dans la mise en œuvre d'alternatives locales pour préparer le terrain du changement ? Les deux sans doute, mais quel dosage subtil pour mobiliser les uns sans effaroucher les autres ?

Je crois que l'immense majorité de nos concitoyens est capable d'accéder à un niveau de conscience politique suffisant pour comprendre les méfaits du système capitaliste, mais à condition de sortir de l'égoïsme béat dans lequel la propagande consumériste l'a enfermée. Il faut prendre chacun au niveau politique où il se trouve actuellement. Et si son niveau d'égoïsme (qualité selon les penseurs capitalistes, ne l'oublions pas) est trop fort, montrons lui son intérêt égoïste à changer son mode de consommation à lui. Au travers de la recherche de produits locaux de qualité ou d'une énergie moins polluante il améliorera sa qualité de vie, et rencontrera d'autres personnes animées du même souci. Progressivement il prendra conscience, si on l'aide un peu, que sa démarche est à contre-courant de l’ultra-libéralisme ambiant, et qu'il faudra changer le système.

Pour l'aider, il faut précisément que ceux qui en sont déjà persuadés continuent à travailler au seins de leurs cercles, politiques ou associatifs, pour proposer des pistes (j'insiste sur le pluriel, il n'appartient à personne d'imposer au peuple sa formule démocratique préfabriquée), mais militent aussi dans le cadre des alternatives de transition avec un souci constant de pédagogie.

Cette démarche peut sembler trop longue, mais on ne se désintoxique pas de plusieurs décennies de propagande et de publicité, surtout quand elle continue dans tous les média dominants. Et puis, l'avidité des dirigeants politico-affairistes nous amènera peut-être à la rupture plus vite que nous ne le croyons...

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/jacques-edouard-cambon

 

 


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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 21:42

 

Source : www.reporterre.net

 

 

La gratuité contre l’effondrement climatique

Paul Ariès

jeudi 16 octobre 2014

 

 

 

Et si la gratuité était le premier pas pour une transition écologique et une société de justice sociale ? Face à un système productiviste qui est « parvenu à délégitimer toute idée de gratuité », il faut reposer les bases d’un principe général s’opposant au « croissancisme » et permettant de « transformer la société de façon écologiquement, socialement et politiquement responsable. »


Nous sommes face à une crise systémique qui touche tous les domaines de l’existence : crise écologique, sociale, économique, politique, anthropologique. Nous devons donc avoir une réponse qui soit aussi globale que cette crise. Dire cela ne signifie pas qu’une seule solution pourrait avoir réponse à tout.

La transition écologique, tout comme la construction d’une société de justice sociale, ne se fera pas en un jour, ni sans frayer de nombreux chemins que l’on commence à bien connaitre.

Mais de la même façon que le productivisme et le capitalisme font feu de tout bois pour généraliser la marchandisation, condition de tous les mauvais coups, nous devons aussi disposer d’un principe général, qui permette non seulement de nous opposer au croissancisme (cette idée folle qu’un retour à la croissance économique serait non seulement possible mais salutaire) mais de commencer à transformer la société de façon écologiquement, socialement et politiquement responsable.

Un "déjà-là" alternatif

Nous sommes de plus en plus nombreux, tant en France qu’ailleurs, à penser que la défense et l’extension de la sphère de la gratuité est le bon combat, un combat qui n’interdit pas les autres mais les conditionne, les rend plausibles.

Cette volonté de marcher vers une société de la gratuité ne s’enracine pas dans le ciel des idées (même si nous avons besoin d’utopies) mais dans une multitude de pratiques de gratuité et d’expérimentations qui se développent et forment un « déjà-là ».

Cette conviction d’un déjà-là alternatif est importante au moment où Manuel Valls retrouve les accents de Thatcher pour dire qu’un autre monde n’est pas possible. Toutes les villes qui expérimentent la gratuité du service public prouvent au contraire que non seulement « c’est possible », mais que « ça marche ». Quel que soit le choix des citoyens : ici, on commence par la gratuité de l’eau vitale, ailleurs c’est celle des transports en commun urbains, des services culturels, de la restauration scolaire, des services funéraires, etc. La liste est illimitée car il n’y a pas de biens communs par nature et d’autres services voués à rester dans le secteur marchand.

Une gratuité construite politiquement

J’entends déjà certains lecteurs dirent que la gratuité n’existe pas… La gratuité, ce n’est pas le produit ou le service débarrassé du coût, mais libéré du prix. L’école publique est gratuite mais payée par nos impôts et tant mieux ! Lorsque nous parlons de gratuité, nous parlons toujours d’une gratuité construite, économiquement construite, culturellement construite, politiquement construite.

J’aime ces maires qui interpellent la population et disent : « Préférez-vous maintenir la gratuité du stationnement ou choisir celle de l’eau vitale ou d’un bouclier énergétique ? » C’est là que les choses commencent à devenir intéressantes du point de vue écologique, car il ne s’agit pas de rendre tout gratuit mais de bien choisir. Pourquoi paye-t-on son eau le même prix pour faire son ménage et remplir sa piscine privée ? Ce qui vaut pour l’eau vaut pour l’ensemble des besoins humains !

Nous prônons donc la gratuité du bon usage face au renchérissement du mésusage. Bon usage/mésusage ? Il n’y a pas de définition scientifique et encore moins moralisatrice, la seule définition est politique : ce que les citoyens choisissent. Je fais confiance ici à la « décence ordinaire » au « bon sens populaire » : les gens ordinaires n’ont pas pour objectif de vivre comme des riches mais de vivre bien...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 21:05

 

Source : www.facebook.com/EvaJoly.fr

 

Fonds européen de résolution bancaire : ce n'est pas aux citoyens de payer pour les banques !

 

INFO A PARTAGER: Le Sénat français examine aujourd'hui un amendement auquel j'ai travaillé avec mon ami André Gattolin. Objectif : faire économiser à l'État français plus de 5 milliards d'euros dans le cadre de la prévention du risque bancaire systémique.

Depuis la crise de 2008, un Fonds de résolution bancaire a été mis en place par l'Union européenne, dans le but d'éviter la propagation à l'ensemble du système financier de l'éventuel défaut d'une banque. Ce fonds doit être alimenté par des contributions des principales banques européennes sur une durée de 8 ans.

Or, en l'état actuel, pour les banques françaises, ces contributions sont déductibles pour l'établissement de l'impôt sur les sociétés. Si l'on retient l'hypothèse en cours d'une contribution française à hauteur d'environ 30% du montant du fonds, ce sont donc plus de 5 milliards d'euros de manque à gagner fiscal que coûtera à l'État la mise en place de ce fonds, pourtant censé préserver les finances publiques des erreurs privées.

Vue de bruxelles et de mon travail au sein de la Commission Affaires économiqes et Monétaires, la déduction fiscale est doublement grave. Il faut faire le choix de la cohérence entre les discours et les actes. Les réformes trop peu ambitieuses du système bancaire n'ont pas mis fin au système de subventions implicites et explicites de l'État aux banques « Too Big to Fail ». Partant du principe que, quoi qu'il arrive, la puissance publique leur viendra en aide, ces dernières sont incitées à s'endetter et à prendre toujours plus de risques, sans pour autant servir l'économie réelle.

Aujourd'hui, nous ne pouvons pas accepter cette déductibilité fiscale. Le message envoyé aurait des répercussions désastreuses sur les batailles que les écologistes et l'ensemble des progressistes sincères mènent au sein des institutions européennes pour que cesse l'économie casino.

André Gattolin, sénateur écologiste des Hauts-de-Seine et vice-président de la Commission des finances, a donc déposé un amendement(1) au projet de loi d'adaptation de la législation au droit de l'Union européenne en matière économique et financière, visant à supprimer la déductibilité fiscale des contributions des banques au Fonds de résolution bancaire européen.

Et nous continuerons de soulever cette question lors des débats budgétaires. Définitivement, les citoyens ne doivent plus mettre la main à la poche...

(1) http://www.senat.fr/amendements/2014-2015/8/Amdt_13.html
Fonds européen de résolution bancaire : ce n'est pas aux citoyens de payer pour les banques !

Fonds européen de résolution bancaire : ce n'est pas aux citoyens de payer pour les banques ! INFO A PARTAGER: Le Sénat français examine aujourd'hui un amendement auquel j'ai travaillé avec mon ami André Gattolin. Objectif : faire économiser à l'État français plus de 5 milliards d'euros dans le cadre de la prévention du risque bancaire systémique. Depuis la crise de 2008, un Fonds de résolution bancaire a été mis en place par l'Union européenne, dans le but d'éviter la propagation à l'ensemble du système financier de l'éventuel défaut d'une banque. Ce fonds doit être alimenté par des contributions des principales banques européennes sur une durée de 8 ans. Or, en l'état actuel, pour les banques françaises, ces contributions sont déductibles pour l'établissement de l'impôt sur les sociétés. Si l'on retient l'hypothèse en cours d'une contribution française à hauteur d'environ 30% du montant du fonds, ce sont donc plus de 5 milliards d'euros de manque à gagner fiscal que coûtera à l'État la mise en place de ce fonds, pourtant censé préserver les finances publiques des erreurs privées. Vue de bruxelles et de mon travail au sein de la Commission Affaires économiqes et Monétaires, la déduction fiscale est doublement grave. Il faut faire le choix de la cohérence entre les discours et les actes. Les réformes trop peu ambitieuses du système bancaire n'ont pas mis fin au système de subventions implicites et explicites de l'État aux banques « Too Big to Fail ». Partant du principe que, quoi qu'il arrive, la puissance publique leur viendra en aide, ces dernières sont incitées à s'endetter et à prendre toujours plus de risques, sans pour autant servir l'économie réelle. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas accepter cette déductibilité fiscale. Le message envoyé aurait des répercussions désastreuses sur les batailles que les écologistes et l'ensemble des progressistes sincères mènent au sein des institutions européennes pour que cesse l'économie casino. André Gattolin, sénateur écologiste des Hauts-de-Seine et vice-président de la Commission des finances, a donc déposé un amendement(1) au projet de loi d'adaptation de la législation au droit de l'Union européenne en matière économique et financière, visant à supprimer la déductibilité fiscale des contributions des banques au Fonds de résolution bancaire européen. Et nous continuerons de soulever cette question lors des débats budgétaires. Définitivement, les citoyens ne doivent plus mettre la main à la poche... (1) http://www.senat.fr/amendements/2014-2015/8/Amdt_13.html Fonds européen de résolution bancaire : ce n'est pas aux citoyens de payer pour les banques !

 

Source : www.facebook.com/EvaJoly.fr

 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 20:48

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

 

 

[Jeudi 16 octobre] Actus / Infos

Mis en avant

-Business as usual : en fin de matinée, arrivée d’une dizaine de GMs au pas de charge à la maison des Druides, en mode pas cool : les quelques affaires persos sur place ont été brulées. La route côté Métairie est à nouveau barrée aujourd’hui par quelques fourgons. NB : hier, le barrage a été levé en soirée.

-Vous êtes nombreux à nous demander quoi amener à l’occasion de votre passage pour le 25 octobre. Les besoins de la ZAD ont été mis à jour récemment : regardez la liste , il y a pas mal de choses auxquelles on ne pense pas forcément !

-Pour l’organisation matérielle du 25 octobre aussi on a encore besoin de pas mal de choses également !

-Ne loupez pas localement les deux prochains RVs importants : le concert de soutien à Matens demain soir et la manif sur Albi samedi (suivie d’un débat à Gaillac) !

-Sinon on nous envoie ceci, ce qui rejoint la problématique évoquée dans notre communiqué « Non à la récupération d’extrême droite de la lutte contre le barrage de Sivens » :

 En tapant "testet" dans recherche video récente de google on tombe sur agence info libre (AIL)!!!! http://www.youtube.com/watch?v=R9et25VazXc La personne qui filme serait un certain Fatih Nour Naceur (d'après AIL), qui écrit aussi sur chaos controle, site conspi ( nouvel ordre mondial etc...) Ce site internet (agence info libre) qui se dit neutre est en fait un faux nez de l'extreme droite. Il est notamment animé par jonathan moadab, soralien et antisémite notoire. Il a diffusé les propos de thomas joly (parti de la france) lors du coup de force des fachos à calais en septembre dernier, sous prétexte de liberté d'expression. On trouve également dans leur rédaction Lisandro dias, membre du cercle des volontaires, clairement d'extreme droite voire fascisant. En résumé, la personne qui filme a du se faire passer pour un journaliste indépendant mais est bien un rouge brun plus brun que rouge même. Je ne sais pas si cette personne est encore présente dans vos rangs mais prenez garde ils sont malins et savent retourner les cerveaux des gens en se faisant passer pour journalistes. Ils ne diront jamais qu'ils sont racistes, ils se présenteront d'abord comme anti capitalistes puis dériveront vers anti américanisme, antisionisme puis antisémite et nationaliste. En espérant que cette info puissent vous être utile ! 
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Le 25 octobre, débarassons-nous des barrages!

Depuis quelques semaines, nous entendons régulièrement parler d’une petite vallée du Tarn, qui serait le théâtre, d’une scène vraisemblablement très peu ordinaire.
Les caméras et les appareils photos peuvent vous tromper, mais il n’y a pas de figurant, les décors ne sont pas démontables à souhait et l’issue de cette histoire n’est pas prédéterminée.

« Force doit rester à la loi », écrivait monsieur Thierry Carcennac, président du conseil général du Tarn, et effectivement nous avons vu la loi passer en force.
L’humiliation, la torture et l’intimidation, sont des gestes qui sont ici devenus un outil entre les mains des forces de l’ordre.
Nous n’avons définitivement pas la même sensibilité que ces « gardiens de la paix », en treillis, qui ont délibérément lancé une grenade offensive dans une caravane occupée.
Ils ont beau nous appeler casseurs, éco terroristes ou anarcho-truc, la mutilation gratuite de gens désarmés et le tabassage en règles à cinq contre un, ne feront jamais partie de nos pratiques. Si les flics n’ont pas le monopole de la violence ils ont celui des certitudes, à savoir que de toute manière ils seront couverts pour leurs gestes, que le droit fonctionne pour eux et qu’ils auront toujours un lit pour dormir le soir venu… nous devons pouvoir les faire douter.
Il n’y a pas de degrés de détermination, qui va du non violent au groupe armé, mais des situations et des réponses spontanées. Attention au chien qui n’a jamais mordu…
La vengeance, est un plat qui se mange d’une infinité de façons différentes, le 25 octobre il ne sera pas question d’indignation, mais bien pour tout un chacun l’occasion de retrouver sa dignité.

Au fond, cette histoire de barrage, qui n’est qu’une petite retenue d’eau d’à peine 40 hectares, démontre bien que ce n’est pas qu’une affaire de grands projets inutiles, mais que c’est, et que cela sera toujours, un problème de fond: nous n’avons pas la même perception de la vie.
Les forteresses qu’ils imposent dans nos vallées, dans nos villages et dans nos villes ne sont pas insurmontables, les vrais barrages sont dans les têtes.
Quand l’Etat reste dans l’imaginaire du soldat romain harnaché et casqué dans son camp fortifié, notre réponse n’est pas celle de la horde barbare, ils ne sont pas les seuls à s’organiser et notre imagination est insondable.

Le 25 octobre et les jours qui suivront, seront un de ces assauts où nous submergerons leurs barrières, leurs barrages et tous leurs camps retranchés.
Venez seuls ou accompagnés, organisés ou de façon spontanée, avec des catapultes, des chamalows, ou sans rien, à l’avance ou en retard, avec vos idées, avec obélix, avec vos envies, vos rancoeur, votre joie de vivre, et votre façon de faire.
la diversité de nos pratiques est notre plus grande force, la surprise est notre meilleure tactique, nous ne savons pas où nous allons, le champs des possibles est ouvert et c’est peut être la plus jolie chose dans cette histoire.

Force doit rester à la foi.

collectif pour un grand débara(pas sage).

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Ils veulent expulser la Métairie Neuve, qui n’est même pas en zone inondable ! Besoin urgent de monde pour défendre ces lieux magiques et célestes.

[mardi 14 octobre 2014] C’est la CACG qui porte plainte pour l’occupation de la Métairie. Ils demandent une procédure « d’heure à heure », c’est une procédure accélérée. Si le juge a accepté, l’huissier devrait passer mercredi ou jeudi pour donner une assignation (convocation) au tribunal pour une audience vendredi ou lundi. La legal team aimerait bien savoir quelles sont les personnes qui se sont déclarées occupantes, pour qu’on discute. Il est encore temps de se déclarer occupant de la  Métairie, en venant à l’audience et en se signalant au juge. Ce serait bien qu’il y ait plus de monde. Il faut des gens qui ont moins de 900 euros par mois pour avoir droit à l’aide juridictionnelle et de préférence qui sont SDF (ou pas d’autre habitation à leur nom). Contactez la légal Team !

[lundi 13 octobre 2014] Un huissier, entouré d’un peloton de gendarmes mobiles, soit une trentaine de soldats, est venu à la Métairie, signifier la volonté du proprétaire du bâtiment, le Conseil Général du Tarn, qu’il soit quitté par les habitants actuels. Il a noté les noms de personnes déclarées occupantes.

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[17h] Des copains se sont fait ouvrir le coffre de la voiture en sortant de la ZAD, voir ci-dessous « en cas de contrôle routier ».

Les soldats pour l’instant n’ont fait que bloquer Barat. Le dernier arbre occupé de la zone inondée, Sitelle, est en vie, occupé.

[9h45] Barat est baré. L’entrée par Barat est occupée par 3 fourgons de GMs. Pour l’instant, on arrive à pied mais pas en voiture à la mét’.

[9h] Maison des druides : 10 GMs ont trouvé et saccagé une cache où était entreposé de la nourriture. Contrôle d’identité puis repartis.

En cas de contrôle routier :

A moins d’une commission rogatoire ou d’un arrêté du Procureur :

Seul-e le conducteur ou la conductrice est obligé-e de se soumettre au contrôle d’identité ; les passagers-ères ne sont pas tenu-e-s de décliner leur identité, ni de fournir leurs papiers aux flics.

Les gendarmes et les policiers ne peuvent pas fouiller le véhicule, ils ne disposent pas des droits de douanes. Lorsqu’ils vous demandent « ouvrez votre coffre s’il vous plaît » vous pouvez répondre non.

Si les flics veulent quand même contrôler les passagers et fouiller le véhicule, vous pouvez exiger d’eux qu’ils vous fassent lire les documents qui les y autorisent (pensez à vérifier la date). Ces opérations ne peuvent être effectuées que par un Officier de Police Judiciaire. Demandez au flic qui effectue le contrôle de vous fournir sa carte (il est obligé) pour vous prouver qu’il a bien le droit d’effectuer de tels contrôles. Si votre véhicule est votre lieu d’habitation (camion aménagé par exemple), il faut aux flics une commission rogatoire qui les autorise à perquisitionner le véhicule pour pouvoir le fouiller. Lors d’un départ en convoi, il est possible de refuser collectivement le contrôle, cela a déjà marché. Il est important dans ce cas que quelques passagers descendent des voitures pour rejoindre le véhicule de tête en train de subir le contrôle. Quoi qu’il en soit, plus les contrôles sont longs et laborieux pour les flics, plus les flics ont de chance de se décourager et d’abandonner les contrôles.


 

Communiqué – Le réseau des agriculteurs biologiques de Midi-Pyrénées s’oppose au projet de barrage de Sivens (Tarn). Est-ce que Bernard Durrieu, maraîcher bio depuis 2011 à Lisle-sur-Tarn, pro-barrage, a connaissance de ce communiqué ?

UNE CHANSON DE LA ZAD DU TESTET EN FORÊT DE SIVENS : « MONSIEUR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL » d’après le déserteur de Boris Vian (Chanson de soutien Testet_HD-et-FullHD Renommer l’extension du fichier en zip à la place de pdf. Puis extraire les deux fichier HD et FullHD de l’archive.).

 

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 


 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 19:36

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

 

Chaque année, 1,3 milliard de tonnes de nourritures gaspillée

Le Monde.fr | 16.10.2014 à 18h06 • Mis à jour le 16.10.2014 à 18h45 | Par Sylvie Gittus

 
 
Le gaspillage alimentaire

Le gaspillage alimentaire est présent tout le long de la chaîne alimentaire, de la production à la consommation des ménages. Dans les pays à revenu moyen et élevé, le gaspillage intervient surtout à la fin de la chaine d'approvisionnement alimentaire . Dans les pays à revenu faible, il est constaté du stade de la production à celui de la transformation.

Racines, tubercules, fruits et légumes

Pour les pays industrialisés, le calibrage imposé par les distributeurs générent près de 20 % des pertes.

Dans les régions en développement, les pertes constatées au niveau de la production agricole dépassent la totalité des pertes sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Les importantes pertes au stade de la distribution s'explique notamment par la détérioration des cultures périssables sous les climats chauds et humides de nombreux de ces pays.

Le gaspillage alimentaire.

Lire également : Gaspillage alimentaire : un besoin d’actions concrètes et Lutte contre le gaspillage alimentaire : qui met les pieds dans le plat ?

  • Sylvie Gittus
    Journaliste au Monde

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 18:09

 

Source : www.objectifgard.com

 

 

GARD Un groupe industriel s’attaque aux forêts des Cévennes
Bois de forêt.

Bois de forêt.

Selon l’agence de presse Reuters, le géant industriel de l’énergie E.ON vient de passer un accord avec le Parc National des Cévennes pour extraire du bois dès 2015.
En 2010, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a lancé un appel d’offres pour des projets biomasse. E.ON, qui a remporté l’appel d’offres, doit ainsi bénéficier de 70 millions d’euros annuels de subvention sur 20 ans, soit 1,4 milliard d’euros. Le bois, destiné à être utilisé dans la nouvelle centrale biomasse de Gardanne dans les Bouches du Rhône, sera transformé en source d’énergie par combustion. Une nouvelle qui inquiète les écologistes comme la député européenne EELV Michèle Rivasi, “L’absence de valorisation de la chaleur avec une perte de 60%, couplée à la mobilisation d’argent public sur 20 ans confine au scandale”. En effet, si E.ON le présente comme un projet “vert”, son caractère “renouvelable” est cependant contesté. L’agence Reuters rapport que la grande majorité des centrales de biomasse en France fonctionnent en cogénération, c’est à dire qu’on y récupère l’électricité mais aussi la chaleur. Ainsi, l’efficacité énergétique grimperait à 90 %, alors que dans une centrale à combustion classique comme celle qu’utilisera E.ON à Gardanne, elle n’attendrait que 41%. “Nous travaillons sur un projet qui permettrait d’utiliser également la chaleur. Si nous parvenons dans les prochains mois à le conclure l’efficacité énergétique passera à 51%”, ajoute Stéphane Morel, secrétaire général d’E.ON.

Pour Richard Ladet, du collectif SOS Forêt Cévennes, “C’est une colonisation énergétique des Cévennes”.

Claudine Martel de l’association A.R.B.R.E à Nîmes dénonce également ce projet d’un tout autre point de vue. “La situation  dramatique que nous vivons actuellement partout dans le Gard sur le plan des inondations  me donne l’occasion de vous informer. E.ON veut transformer les arbres de nos forêts en plaquettes de bois pour alimenter la centrale de Gardanne et produire de l’électricité. Les abattages vont commencer en 2015. Nous apprenons que la Méditerranée est plus chaude de 2 degrés, ce qui serait cause d’évaporation entraînant les épisodes cévenols à répétition depuis un mois.(…). Sur des sols rasés à blanc, c’est le cauchemar assuré de voir les pentes des montagnes se répandre jusque dans les vallées.”
Un rassemblement est prévu ce jeudi 16 octobre à Florac (Lozère) et organisé par l’association A.R.B.R.E Gardiens de l’Ombre pour protester contre ce projet.

Baptiste Manzinali

 

 

Source : www.objectifgard.com

 

 

 

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Source : www.midilibre.fr

 

 

Deux cents manifestants contre E-on à Florac
Deux cents manifestants contre E-on à Florac La manifestation se prépare.
Elodie Calas
 

L a journée pour défendre la forêt cévenole a débuté.

Ce jeudi 16 octobre, quelque 200 manifestants à l'appel de nombreux collectifs et associations (Attac Lozère, Collectif gaz de schiste sud Lozère, Nature et progrès Lozère, la Conf' Lozère, association Abraham-Mazel, association Fruits oubliés, association les Vergers de Lozère, collectif Stop Tafta vallées cévenoles, Convergence citoyenne pour une transition énergétique, Collectif Bogues, SOS forêts du sud, SOS forêt Cévennes, SOS forêt Piémont cévenol, Radio Bartas) sont mobilisés à Florac pour défendre leurs forêts face au projet de la multinationale de l'énergie E.ON.

Pour eux, les Cévennes deviennent, avec les forêts de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, une zone d'approvisionnement prioritaire pour la centrale de Gardanne, située dans les Bouches-du-Rhône. Nombreux sont les élus collectivités et des parcs régionaux de Paca qui se sont prononcés contre ce projet. Ils sont présents à Florac pour exprimer leurs craintes et les projets qu'ils soutiennent.

La manifestation a défilé dans Florac et cet après-midi sera consacré à des ateliers-débats qui se dérouleront à partir de 14 eures, à la salle des fêtes de Florac, ayant pour thèmes : les usages locaux des ressources du territoire : quels engagements publics ? (débat auquel sont invités tout particulièrement les élus du territoire) ; alternative forestière pour la forêt cévenole ; les dangers d'E.ON pour la biodiversité et la santé publique ; les perspectives de lutte.

 

 

Source : www.midilibre.fr

 

 

 

 

 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 17:51

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Economie

La face cachée de l’industrie laitière : un coût de 7,1 milliards d’euros pour la société

par Ivan du Roy, Sophie Chapelle 16 octobre 2014

 

 

 

 

 

 

Le lait, c’est le champion des produits agro-alimentaires français. En bouteilles, en crèmes ou en fromages, il auréole les terroirs. En plus il rapporte et s’exporte. En consommer est vivement conseillé en matière de santé. Cette blanche réalité comporte pourtant des coûts cachés, ignorés des marchés, liés à un modèle de plus en plus intensif. Pollutions de l’eau, réchauffement climatique, précarité de l’emploi… L’économie du lait coûte cher à la société et à l’environnement. Une étude inédite tente d’en calculer les impacts et de lancer le débat. Car, en bio ou en AOC, produire du lait bien moins cher est tout à fait possible. Enquête et animation vidéo à l’appui.

En France, les produits laitiers sont partout. Ils façonnent les territoires, du bocage normand aux alpages de Savoie, en passant par les causses du Massif Central et les estives des Pyrénées. Ils s’imposent dans les rayons des grandes surfaces : lait, yaourts, fromages, crème fraîche s’offrent en grande variété au caddie du consommateur. C’est que les Français en raffolent. Ils sont les champions européens de la consommation de beurre (près de 8 kg par habitant et par an) et les vice-champions de la dégustation de fromages (près de 24 kg/hab/an) ! Et les euros coulent à flot : les produits laitiers ont généré 25,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2012. Soit 1 % du PIB français ! En plus, ils s’exportent massivement, presque aussi bien que le vin. 216 000 emplois en dépendent, les trois quarts dans l’élevage et un quart dans les industries de transformation. La France est le 8ème producteur mondial de lait. Cocorico ?

En plus de la richesse qu’ils créent, les produits laitiers sont parés de toutes les vertus. Leurs bienfaits nutritionnels ne cessent d’être vantés par le marketing... et les politiques publiques. « Pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées, c’est quatre produits laitiers qu’il est recommandé de consommer », suggère ainsi la politique nationale en matière de nutrition. Le lait français et ses dérivés fromagers ou crémeux constituent aussi, en compagnie du vin, le fer de lance des appellations d’origine contrôlée (AOC), qui garantissent une production locale et de qualité – 50 AOC laitiers sont reconnues. Nos produits laitiers sont donc auréolés de bien des qualités, qu’il semble difficile de critiquer.

Un coût ignoré par le monde économique : 7,1 milliards d’euros

Et pourtant. Si la filière laitière française crée de la valeur, elle comporte aussi des coûts. De l’étable au supermarché, en passant par les entreprises de transformation, les conséquences négatives de l’économie laitière sont estimées à 7,1 milliards d’euros par an. Pour 1 euro de chiffre d’affaires, ce sont donc 28 centimes « d’impact négatif sur la société et l’environnement » qui sont générés. C’est loin d’être négligeable. Ce coût environnemental et social est évalué par un rapport très détaillé et sourcé réalisé par le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne (Basic) [1]. Celui-ci « vise à fournir une vision d’ensemble de la filière lait française et un premier ordre de grandeur de l’ampleur de ses impacts sociaux, sanitaires et environnementaux », des éléments « qui sont systématiquement ignorés par le monde économique ». Pollutions de l’air et de l’eau, contribution au changement climatique, précarité de l’emploi, déchets générés... Tout est passé au crible de la calculette, du mode d’alimentation des bovins à l’exportation de lait en poudre en passant par les emballages des produits.

C’est l’élevage qui génère le plus d’impacts. Logique : la France compte le plus grand nombre de vaches laitières en Europe. Plus de 3,8 millions de vaches laitières, dont près de la moitié broutent en Bretagne, en Pays de Loire et en Normandie, donnent chaque année 24 milliards de litres de lait. Des vaches qui engloutissent du fourrage en étable ou qui paissent librement en prairie émettent du méthane et de l’ammoniac. Le premier pèse fortement sur le climat. Le coût de l’empreinte carbone des vaches laitières est ainsi estimé à plus de 1,1 milliard d’euros. Le second contribue à la pollution de l’air. « Les bronchites chroniques, l’asthme, la fibrose pulmonaire, les affections des voies aériennes supérieures constituent la moitié des maladies respiratoires professionnelles des éleveurs », rappellent les chercheurs du Basic. Ce préjudice sur la santé et l’environnement est lui estimé à 1,4 milliard d’euros.

3,8 millions de vaches laitières, ça pollue beaucoup !

3,8 millions de vaches : cela pollue forcément l’eau. Les troupeaux laitiers sont présumés responsables de 10% de la pollution des cours d’eau et des nappes phréatiques. Leur dépollution par des stations d’épuration ou le nettoyage des plages envahies par les algues vertes représentent un surcoût, dont l’élevage laitier doit donc assumer sa part : 922 millions par an selon les calculs du Basic. Le mode d’alimentation de nos bovins joue également un rôle significatif. La part du maïs dans la ration d’une génisse progresse au détriment de l’herbe. Le maïs, c’est gourmand en eau, en engrais chimiques et en pesticides. Les systèmes d’irrigation pour arroser en plein été sont en partie subventionnés par les Agences de l’eau, donc par les habitants reliés au réseau d’eau potable. Encore un surcoût pour le contribuable : plus de 50 millions d’euros. Enfin, l’importation croissante de soja venu du Brésil, une culture qui contribue à la déforestation, alourdit l’addition.

« Nous ne mettons pas en cause les agriculteurs, souligne Christophe Alliot, co-fondateur du Basic. Mais c’est un indicateur de non soutenabilité du modèle actuel. » Un modèle productiviste qui s’intensifie depuis vingt ans avec la baisse du nombre de fermes et l’augmentation de leurs rendements. Et qui dit intensification de l’élevage et de la production, dit intensification des pollutions. Si les fermes usines du type mille vaches se multiplient, la production de lait risque, au final, de coûter très cher ! Des alternatives existent pourtant. Laisser les vaches paître tranquillement dans une prairie est plus soutenable pour l’environnement, même si cela ne résout pas les émissions de méthane et d’ammoniac, ou la pollution de l’eau du fait des excédents de nitrates.

Lait bio et fromages AOC : des alternatives bien moins coûteuses

Deux autres modes de production laitière, l’agriculture biologique et la production labellisée AOC (Appellation d’origine contrôlée), sont comparés au modèle laitier conventionnel. Et la différence est patente ! Les coûts cachés du lait bio descendent à 18 centimes pour 1 euro de chiffre d’affaires, et tombent à 10 centimes pour une fabrication de fromage au lait cru AOC et biologique. Trois fois moins préjudiciables qu’un fromage industriel vendu en grande surface ! « Les élevages laitiers en agriculture biologique sont caractérisés par une moindre intensification, une plus grande autonomie, des niveaux de gaz à effets de serre et d’excédents azotés plus faibles, une meilleure efficacité énergétique, ainsi qu’une meilleure qualité du sol, de l’eau et de la biodiversité », illustre le Basic. Produire de manière plus soutenable est donc possible !

 

 

Tous les coûts cachés ne peuvent être estimés en euros, en particulier la détresse de nombreux éleveurs laitiers. C’est le paradoxe d’une filière qui, économiquement, semble se porter à merveille. La richesse créée est bien mal distribuée. Le fossé entre les revenus des exploitations laitières et céréalières – les seconds servant notamment à nourrir les vaches élevées par les premiers – ne cesse de se creuser. Les revenus des céréaliers sont dix fois plus élevés par heure de travail effectif ! Les grandes entreprises du secteur – Lactalis, Danone, Sodiaal, Bongrain, fromagerie Bel – tirent parfaitement leur épingle du jeu. Et leurs propriétaires également : au palmarès des fortune françaises, la famille Besnier (Lactalis) trône en 11ème position (avec une fortune estimée à 6,5 milliards d’euros), la famille Fiévet (Bel) figure à la 47ème place (1,4 milliard) et la famille Bongrain à la 102ème (640 millions).

Le lait, une richesse bien mal redistribuée

A l’autre bout de la chaîne, derrière les visages souriants des éleveurs apposés sur les bouteilles de lait en supermarchés, se dissimulent des rémunérations parmi les plus basses du secteur agricole : 26 000 euros par an avant impôt. Faiblesse des prix du lait sur le marché, endettement des exploitations, coût des intrants.... Selon l’Insee, l’élevage laitier a perdu 350 000 emplois durant la dernière décennie [2] ! La précarité de l’emploi est aussi importante dans les usines qui collectent le lait, l’embouteillent ou le transforment en fromage, beurre ou crème fraîche. 40% des 56 000 salariés qui travaillent pour l’industrie laitière sont sous contrats à durée déterminée. Deux fois plus, en proportion, que dans le reste de l’industrie agro-alimentaire. S’il est difficile de calculer les coûts induits par une grande précarité de l’emploi, le Basic le chiffre au minimum à trois millions d’euros du fait de l’assurance chômage pour ses salariés précaires.

Pollution de l’eau, gaz à effet de serre, déchets... La transformation du lait en produits pour le consommateur comporte aussi ses effets néfastes. Une usine moderne de transformation du lait rejette de un à cinq litres d’eau pour produire... un litre de lait ! Aux coûts de retraitement des eaux usées s’ajoutent les émissions de CO2 générées par le transport routier. Car les produits laitiers rejoignent massivement les grandes surfaces où 98% y sont achetés. La vente directe apparaît bien négligeable. Devenues incontournables, les grandes chaines de supermarchés françaises misent sur la compétition par les prix au détriment des revenus des éleveurs.

Une bouteille de lait sur deux non recyclée

Les habitudes de consommation laissent aussi derrière elles une lourde empreinte. La moitié des emballages de lait et de yaourts produits chaque année, soit 97 000 tonnes, ne sont pas recyclés. Acheminés en déchetterie ou brûlés dans les incinérateurs, ces emballages coûtent à l’environnement 77,2 millions d’euros. « Au final, si les impacts estimés sont majoritairement générés par l’amont agricole, ce sont tout autant les habitudes de consommation qui sont à la source des impacts sur l’ensemble de la filière, analyse le rapport du Basic. Les agriculteurs sont les premiers à en subir les conséquences en termes de précarité, d’endettement, d’impact sanitaire. »

« Ces données montrent un besoin de se réapproprier les biens de consommation courants et la possibilité de peser dans une filière économique en tant que consom’acteur », commente Tanguy Martin de l’association Ingénieurs sans frontières. Car la filière laitière est à la croisée des chemins. La fin des quotas laitiers au 1er avril 2015 est redoutée par bon nombre d’éleveurs. La dérégulation du prix du lait pourrait encore favoriser les logiques productivistes, avec des élevages encore plus concentrés. « La répartition de la production sur le territoire est indispensable, tout comme les freins à l’agrandissement à outrance. Sans cela, nous ne verrons plus que quelques fermes-usines réparties sur un morceau de territoire », alerte la Confédération paysanne ; à l’exemple du « projet des 1000 vaches » en Picardie. Une méga ferme controversée qui « ne correspond pas au modèle d’exploitation promu par le ministre dans la loi d’avenir pour l’agriculture », souligne le cabinet de Stéphane Le Foll. Qu’en sera-t-il demain alors que la Chine s’intéresse aussi au lait français ?

Intégrer les coûts sociétaux dans le prix du lait ?

L’entreprise chinoise Synutra, deuxième groupe dans le secteur de la nutrition infantile du pays, a posé début janvier la première pierre de sa future usine de fabrication de poudre de lait à Carhaix (Finistère). Une nouvelle qui réjouit les 700 éleveurs bretons adhérents de la coopérative Sodiaal qui devront fournir 280 millions de litres de lait par an, destinés au marché chinois. Mais seront-ils prêts à en payer les coûts cachés ?

7,1 milliards, telle est donc l’addition globale de la filière laitière si l’on prend en compte les impacts sociaux, sanitaires et environnementaux. Comment valoriser les modes de production les moins polluants ? Surtout, faut-il envisager d’intégrer ces coûts dans le prix du lait ? « Une piste à creuser serait peut-être une TVA différente en fonction des impacts, souligne Sylvain Ly du Basic. La TVA serait minorée si les impacts sont faibles et un système de malus serait appliqué aux produits les plus polluants ». Le système aurait le mérite de rendre la raison à la filière : le lait bio couterait moins cher qu’un lait « intensif ». Interrogé sur ce sujet, le ministère de l’Agriculture n’a pas donné suite.

Les collecteurs laitiers annoncent d’ores et déjà des baisses du prix du lait de plusieurs dizaines d’euros d’ici janvier 2015. Ce qui pourrait conduire à terme à la disparition des exploitations laitières de taille moyenne. Le choix politique de soutenir ou non des modes de production plus soutenables ne se posera alors plus. Sur le terrain, des organisations de la société civile ont décidé de provoquer le débat. Des ateliers d’éducation au développement sont proposés par Ingénieurs sans frontières pour s’approprier les données du rapport et s’interroger sur la souveraineté alimentaire au Nord. Des paysans d’Afrique de l’Ouest, touchés par les exportations de poudre de lait en provenance d’Europe du Nord [3], travaillent également à la reconquête de leurs marchés et d’un revenu digne. Espérons qu’en France le débat s’ouvrira.

Sophie Chapelle et Ivan du Roy

@Sophie_Chapelle
@IvanduRoy

Photo : source

 

 

Notes

[1Le rapport est disponible à cette adresse.

[2De 1 320 000 équivalents temps plein en 2000 à 970 000 en 2010. Source : Agreste, Population agricole, formation et recherche, 2012.

[3D’après les calculs du GRET, les pertes de revenus des producteurs locaux en Afrique sont estimés a minima à 78 millions d’euros en 2012. Le Comité français pour la solidarité internationale travaille avec le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles (ROPPA) de l’Afrique de l’Ouest sur la filière lait, dans le cadre du programme pour la promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest : voir ici


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

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