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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 15:39

 

Source : www.lefigaro.fr


 

La lettre de Manuel Valls dans laquelle il soigne les radicaux de gauche
Manuel Valls, le 14 octobre dernier à l'Assemblée.

 

INFO LE FIGARO - Le premier ministre a envoyé un courrier de 7 pages à Jean-Michel Baylet pour lui dire combien «la fidélité et la loyauté des radicaux de gauche» étaient nécessaires...

Le premier ministre Manuel Valls, qui viendra dimanche matin clore le «Forum républicain» des radicaux de gauche, a réussi à éviter que le PRG quitte - comme il le menaçait - la majorité gouvernementale, au prix de concessions accordées aux seuls alliés du PS depuis le départ des Verts, au printemps 2014. Dans une lettre de sept pages, dont le président du PRG, Jean-Michel Baylet, a offert la primeur vendredi soir au comité directeur du PRG, et dont Le Figaro s'est procuré ce samedi une copie, Manuel Valls souligne que «depuis 2012, le président de la République et le premier ministre ont toujours pu compter sur la fidélité et la loyauté des radicaux de gauche». Le premier ministre leur indique qu'il «souhaite que cette communauté de projet et d'action soit encore approfondie dans le respect de l'identité de chacun». Il assure que le gouvernement a «fait un choix clair: ne plus augmenter la fiscalité pour ne pas pénaliser les ménages et les entreprises». Il s'agit là d'une demande réitérée des radicaux de gauche.

Manuel Valls insiste sur sa volonté de «relancer le projet européen» pour «retrouver le chemin de la croissance et de l'emploi», grâce à «une politique ambitieuse d'investissements en Europe». Ce qui correspond là encore à un souhait du PRG. Le premier ministre insiste aussi sur le «combat pour l'égalité» et «la défense de la laïcité», précisant qu' «une nouvelle étape sera franchie à la rentrée 2015 avec l'entrée en vigueur d'un nouvel enseignement moral et civique». Manuel Valls rappelle qu'il a annoncé avec la ministre PRG Sylvia Pinel «un grand plan de relance de la construction».

Le premier ministre met également fin à la pomme de discorde entre l'exécutif et les radicaux de gauche en précisant (dès la page 3 de sa lettre) qu'il s'engage à «pérenniser au moins la moitié des actuels conseils départementaux» dans le cadre de la réforme territoriale, qui viendra en deuxième lecture au Sénat le 28 octobre. Manuel Valls ouvrira lui-même les débats.

Le premier ministre s'engage aussi à nommer un parlementaire radical de gauche en mission sur la question du système de retenue à la source de l'impôt, une mesure réclamée de longue date par le PRG. Un second parlementaire en mission du PRG pourrait être également nommé, selon nos informations, au sujet des dotations revues à la baisse des collectivités locales, afin de mieux protéger les communes rurales.

En conclusion de sa lettre, Manuel Valls souligne qu'il a été «très sensible aux critiques» formulées par les radicaux de gauche sur leur «insuffisante association à la définition des orientations du gouvernement». Il s'engage à travailler à «une véritable association du PRG en amont du dépôt des textes» afin de «renouveler le fonctionnement de la majorité». Jean-Michel Baylet, en tant que président du PRG, assistera désormais tous les mardis matins aux rencontres organisées à Matignon entre l'exécutif et les dirigeants du PS et des groupes parlementaires PS, Bruno Le Roux et Didier Guillaume. Manuel Valls précise enfin qu'il se rendra le 21 octobre devant le groupe RRDP (principalement composé de radicaux de gauche) de l'Assemblée nationale pour recueillir leurs «suggestions».

» DOCUMENT - La lettre de Manuel Valls

 

 

Source : www.lefigaro.fr

 

 

 

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 15:23

 

Source : blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart

 

 

Nous, citoyens contre la corruption

Déjà plus de 6 000 signataires ! Signez ici l'appel contre la corruption, ce fléau « qui met l'Etat de droit en péril et installe une insupportable fatigue démocratique », lancé dimanche 19 octobre à Paris par  les journalistes Fabrice Arfi, Benoît Collombat, Antoine Peillon et Edwy Plenel, rejoints par des magistrats, juristes, avocats, policiers, criminologues, sociologues, économistes, anthropologues et philosophes et Roberto Scarpinato, procureur auprès du parquet de Palerme (Italie).



 

Nous, citoyens, journalistes, magistrats, juristes, avocats, policiers, criminologues, sociologues, économistes, anthropologues et philosophes constatons une généralisation de la corruption qui met l’Etat de droit en péril et installe une insupportable fatigue démocratique. Cette menace sur notre République se nourrit certes de la banalité des conflits d’intérêts et des petits arrangements avec la morale civique, mais aussi de la faiblesse croissante des moyens de lutte contre ce dangereux fléau pour la démocratie.

Alors que le chaos politique n’est plus une hypothèse invraisemblable dans la France d’aujourd’hui, les signataires de cette alerte, forts de leurs expériences diverses, appellent les citoyens de notre pays à une mobilisation civique pour faire sauter les verrous institutionnels, culturels, politiques et judiciaires qui empêchent l’efficacité et autorisent le pire. Il est urgent de s’opposer réellement à la corruption.

Des solutions existent : indépendance du parquet, criminalisation de la corruption, suppression de la Cour de justice de la République, recrutement massif de magistrats, de policiers, de douaniers et d’agents du fisc, suppression du “verrou de Bercy” dans la lutte contre la fraude fiscale, réforme du système de déclassification du “secret défense”, réforme de l'article 40 du Code de procédure pénale pour une meilleure protection des lanceurs d’alerte dans la fonction publique, confiscation préventive des biens mal acquis et leur attribution au bien commun (associations, musées ou municipalités), vote d’une nouvelle loi bancaire instituant une séparation véritable entre les dépôts des épargnants et les fonds spéculatifs.

Les signataires de cette alerte citoyenne s’engagent à développer, avec toutes celles et tous ceux qui les rejoindront, leurs expertise et dénonciation communes de la corruption. Ils continueront de porter publiquement la double exigence de vérité sur les affaires et de vertu régénératrice de la République.

Les signataires invitent tous les citoyens à signer cet appel, sur Mediapart.

Premiers signataires

Eric Alt, magistrat; Fabrice Arfi, journaliste; Raymond Avrillier, formateur; William Bourdon, avocat; Benoît Collombat, journaliste; Chantal Cutajar, juriste universitaire; Gilbert Flam, magistrat; Cynthia Fleury, philosophe; Antoine Garapon, magistrat; Paul Jorion, économiste; François Morin, économiste; Pierre Lascoumes, sociologue ; Antoine Peillon, journaliste; Jean-Paul Philippe, policier; Monique Pinçon-Charlot, sociologue; Michel Pinçon, sociologue; Edwy Plenel, directeur de Mediapart; Roberto Scarpinato, procureur auprès du parquet de Palerme.

Avec Michel Broué, mathématicien; Alain Caillé, sociologue; Christian Chavagneux, journaliste; Thierry Colombié, économiste; Charles Duchaine, magistrat; Hervé Falciani, lanceur d’alerte d’HSBC; Guy Flury, ancien commissaire aux comptes; Nicolas Forissier, lanceur d'alerte, ex-auditeur interne d'UBS; Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte d'UBS; Christian Laval, sociologue; Yann Le Bihen, avocat; Raphaël Liogier, sociologue; Dominique Méda, sociologue; Claude Neuschwander, ancien chef d'entreprise (Lip); Charles Prats, magistrat; Alex du Prel, journaliste; Hervé Preuilh, policier; Denis Robert, écrivain; Christian Salmon, écrivain et chercheur; Bernard Stiegler, philosophe; Michel Terestchenko, philosophe; Flore Vasseur, écrivain; Patrick Viveret, philosophe, magistrat honoraire, Jean Ziegler, sociologue.

Signez l'appel

 

Je signe la pétition lien ici

 

Merci de votre soutien !


 

Source : blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart

 


 

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 17:28

 


Source  www.reporterre.net

 

 

À Notre Dame des Landes et ailleurs, la fausse promesse de l’emploi pour pouvoir tout saccager

Jean Petit

vendredi 17 octobre 2014

 

 

 

Les pro-aéroport jouent leur dernière carte en axant leur propos essentiellement sur l’emploi. Un discours anxiogène qui vise à masquer les problématiques sociales et environnementales, et qui sert à justifier sans condition les politiques productivistes et croissancistes.


Si la probabilité de voir décoller des avions à Notre-Dame-des-Landes diminue de plus en plus, les partisans du projet n’ont pas pour autant abandonné leur combat. Les revers qu’ils ont essuyés (forte opposition populaire, départ de J.M Ayrault de Matignon, mise en demeure de l’Union Européenne, etc.), ainsi que le contre-argumentaire systématique des opposants (coût du maintien de Nantes-Atlantique, plan d’exposition au bruit, saturation de l’actuel aéroport, etc.) a réduit leur espace rhétorique comme peau de chagrin.

Acculés, ils ont décidé d’axer l’essentiel de leur propos sur l’emploi, comme l’atteste l’opération de communication lancée cet été sur les plages de Loire-Atlantique : « OUI à l’aéroport et à l’Emploi » (1). Au-delà des slogans, pourquoi cette thématique est-elle devenue l’argument majeur des pro-aéroport ?

Un discours "facile" et efficient

La puissance rhétorique des promesses d’emplois repose, en premier lieu, sur des facteurs objectifs que tout un chacun peut observer : l’importance de la « valeur travail » dans le monde social, le chômage de masse et le consensus politique sur le sujet.

Ces éléments objectifs donnent aux discours promettant des emplois une grande efficience et jettent par là même le discrédit sur les critiques éventuelles. S’il est aisé, rapide et efficace d’invoquer la création d’emplois, il est plus compliqué de convaincre les citoyens qu’il existe des intérêts divergents (écologie, aménagement du territoire, injustice sociale).

Par ailleurs, ces autres approches nécessitent plus de temps et d’explications, car elles concernent des problématiques moins intuitives ou moins connues du grand public. Comme le temps n’est pas toujours disponible, la rhétorique de l’emploi fait passer ses adversaires pour des personnes déconnectées de « la réalité des vrais gens ».

Le cheval de Troie du discours productiviste

En outre, les promesses d’emplois – dans un contexte de crise – tendent logiquement à dissimuler de nombreuses réalités sociales et environnementales derrière le seul intérêt économique. Qu’en est-il des conditions de travail des employés français et étrangers sur le chantier ; des conditions de travail du personnel dans les compagnies low-cost ; de la menace pour Airbus à Nantes en cas de fermeture de l’actuel aéroport ; des suppressions d’emplois directs et indirects sur la Zad ; de la robotisation de certaines fonctions au sein des aérodromes ; de l’irréversibilité des travaux initiés ou encore de la disparition des surfaces agricoles ?

Le scintillement du « travail-à-venir » provoque un effacement singulier : l’emploi se présente comme décontextualisé et deshistoricisé de tout enracinement social.

Finalement, les promesses d’embauches apparaissent comme un cheval de Troie qui opère une mystification politique. Les discours productivistes légitiment souvent n’importe quelle décision politique, laissant par là même une grande marge de manœuvre aux gouvernants.

Le mythe du : croissance = emploi...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 


Source  www.reporterre.net

 

 


 


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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 17:11

 

Source : france.attac.org

 

 

 

 

« Prix nobel » d’économie : des cocoricos déplacés
lundi 13 octobre 2014, par Attac France

 

 

 

Le « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en l’honneur d’Alfred Nobel », improprement appelé prix Nobel d’économie, vient d’être attribué au français Jean Tirole. Alors qu’un déluge de commentaires élogieux en forme de « cocoricos » se propage dans les médias, Attac déplore ce choix qui s’inscrit dans la lignée des prix attribués à Hayek, Friedman et autres économistes néolibéraux en grande partie responsables de la crise actuelle.

 

 

Présenté comme « un des économistes les plus influents de notre époque » par la Banque de Suède, Jean Tirole est récompensé par « son analyse de la puissance des marchés » et ses recommandations en faveur d’une déréglementation dans les domaines de l’industrie, de la finance et du travail.

C’est ainsi que Jean Tirole, dont on peut penser que le nouveau ministre de l’économie Emmanuel Macron est un admirateur fervent, propose une réforme du marché du travail, dont l’une des mesures doit être d’alléger le code du travail et, en particulier, de supprimer les contrats à durée indéterminés (CDI).

Ce n’est pas tout : Jean Tirole est depuis longtemps un fervent partisan d’un marché mondial des permis d’émission de gaz à effet de serre. Le prix et la concurrence seraient ainsi les principaux instruments mobilisés pour limiter les émissions. Pourtant le marché européen du carbone est un échec retentissant en même temps qu’un nouveau théâtre de spéculation !

Dans le domaine de la finance, Tirole s’est illustré par une approche – fondée sur la théorie des jeux et de l’information – selon laquelle la stabilité des marchés peut être obtenue par la transparence de l’information et la concurrence sur les marchés.Ignorant le caractère fondamentalement instable des marchés, Jean Tirole a cautionné les politiques de dérégulation financière et encouragé les autorités de régulation à négliger la nécessité d’une régulation globale de la finance.

Le caractère global et systémique de la crise a montré qu’il s’agissait là d’une erreur tragique… démontrant par là le caractère inadapté et dangereux des analyses de Jean Tirole et du courant de pensée qu’il représente : un néolibéralisme dogmatique pour lequel la fonction économique essentielle de l’État est d’étendre la logique des marchés à l’ensemble des domaines de la vie sociale.

 

 

 

P.-S.

Photo : licence Creative Commons by-nc-nd 2.0, par International Monetary Fund.

 

 

Source : france.attac.org

 

 

 

 

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 16:44

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

Le gouvernement prêt à brader les réseaux de transport d'énergie

|  Par martine orange

 

 

 

Au moment où l’Autorité de la concurrence dénonce l’erreur de la privatisation des autoroutes, le gouvernement s’apprête à consentir une nouvelle rente au privé, en privatisant les entreprises de réseaux de transport de l’électricité et du gaz. Le grand bradage des actifs publics continue.

Dans la gesticulation quotidienne du gouvernement, chaque jour ou presque une nouvelle annonce arrive, marquée du sceau de “la fin des tabous”. Contrat de travail, ouverture des magasins le dimanche, retraite, allocations chômage, professions réglementées… le programme de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), appliqué avec le succès que l’on sait en Europe du Sud, nous est déroulé quotidiennement.

Un deuxième volet manquait : celui des privatisations. Le nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron, qui s’est institué « briseur en chef des tabous » au gouvernement, vient d’ouvrir le chapitre. « La France a l’intention de céder cinq à dix milliards d’euros d’actifs dans les dix-huit mois », a-t-il annoncé cette semaine. Quatre milliards d’euros sont déjà inscrits dans le projet de la loi de finance 2015, pour désendetter les finances publiques.

 

 
© Reuters

Le petit jeu des futures privatisations a commencé. Les mêmes noms reviennent, car dans ce domaine, il a déjà beaucoup été fait : la liste des entreprises où l’État est encore actionnaire s’est réduite comme peau de chagrin depuis vingt ans. On parle donc à nouveau de la cession de quelques pour-cent supplémentaires dans Orange, GDF-Suez, EDF, Renault…

Manifestement, ces ventes possibles ne sont pas à la hauteur ni des besoins financiers de l’État, ni de sa volonté de marquer son grand tournant libéral, afin de donner tous les gages voulus à l’Europe. Très discrètement, le 17 octobre, Emmanuel Macron a dévoilé ses intentions sur le nouveau programme à venir. Ce n’est ni Renault ou EDF qu’il vise, mais les entreprises de réseau comme RTE, l’entreprise chargée du transport de l’électricité dans le pays, et peut-être GRTgaz, le gestionnaire de transport de gaz. « Nous avons des infrastructures existantes dans le pays dans plusieurs entreprises publiques de réseau. Notre volonté, c'est de les ouvrir », a-t-il déclaré lors d'un colloque de l'Association des investisseurs en infrastructure à long terme. Un auditoire tout acquis. 

Au moment où la Cour des comptes et l’Autorité de la concurrence démontrent, dans plusieurs rapports successifs, l’erreur commise avec la privatisation des autoroutes, au moment où certains demandent leur renationalisation afin que l’État puisse reprendre la main sur la politique de transports, le gouvernement n’en tire aucune leçon et s’apprête à céder des infrastructures tout aussi stratégiques pour l’énergie.

Bâtis par l’action publique depuis des décennies, parfois à coups d’expropriations payées des queues de radis, ces réseaux sont l’épine dorsale de toute la distribution d’énergie en France. Ils sont un élément indispensable pour tout le pays, assurant à la fois sa sécurité et l’égalité des territoires. Ces entreprises constituent un monopole physique de fait. En quoi est-il légitime de renoncer au contrôle public pour les mettre dans les mains du privé ?

C’est un vieux projet de la Commission de régulation de l’énergie, farouche adepte de la libéralisation, de mettre à bas toute l’intégration verticale du système énergétique français, au nom de la concurrence libre et non faussée, quel qu’en soit le coût. L’idée est aussi régulièrement agitée à Bercy depuis des années. Mais jusqu’à présent, il n’était question que de permettre l’entrée de la Caisse des dépôts dans leur capital aux côtés d’EDF ou de GDF-Suez, afin de garder une maîtrise publique sur l’ensemble. Cette fois, il ne s’agit plus de faire appel à la Caisse mais à des capitaux privés.

Ces actifs, il est vrai, intéressent les financiers. Passages obligés pour toute distribution de l’électricité et de gaz, quel que soit le fournisseur, ces entreprises de réseaux touchent un droit sur chaque livraison. C’est une rente assurée et sans risque, prise sur le domaine public et les consommateurs, comme peuvent l’être les autoroutes, les aéroports, etc. Tous les actifs qui, comme par hasard, sont en tête de liste des sociétés à privatiser dans les programmes de la Troïka. Il faut bien des garanties pour le capital.

Il y a longtemps que les capitaux privés lorgnent sur ces poules aux œufs d’or. Tant de richesses accumulées ne sauraient rester dormantes. GDF-Suez et EDF, leur société mère, en ont déjà abondamment profité sans que les administrateurs de l’État qui siègent à leur conseil n'y trouvent à redire. RTE, filiale d’EDF, a plusieurs fois assuré les résultats de sa maison mère. Cela a permis de cacher les aventures ruineuses à l’étranger (10 milliards d'euros de pertes en Amérique du Sud, 1,5 milliard en Italie, plus de 2 milliards aux États-Unis) et de verser les dividendes attendus par l’État.

Quand le groupe Suez a mis la main sur GDF, sa première préoccupation a été de faire remonter tous les trésors cachés de sa filiale de transport. Il en a tiré plus de 2 milliards d’euros en quelques années, l’obligeant même à lui verser des dividendes pour l’emprunt de réseaux qui avaient été apportés gratuitement par l’État (lire GDF-Suez la bonne affaire des réseaux gaziers). Là encore, cela a permis d’arrondir les dividendes versés à l’État. Ce dernier n’a rien dit.

Pour justifier l’ouverture de capital de ces sociétés, Emmanuel Macron a avancé ces explications : « Il s'agit de libérer du capital de ces entreprises à infrastructures pour qu'elles le remobilisent sur d'autres projets et des investissements qu'elles doivent faire. » « Et donc, à ce titre, votre présence est utile et nécessaire sur le territoire », a dit le ministre devant un auditoire acquis d’avance.

La montée en puissance des énergies renouvelables, qui n’obéissent plus du tout aux mêmes schémas centralisés de distribution électrique, impose de réorganiser et de rebâtir les systèmes de transport pour permettre l’intégration de ces productions décentralisées. De même, les interconnexions électriques aux frontières, qui devaient voir le jour pour construire le grand marché unique de l’Europe de l’énergie, n'en sont toujours qu’aux balbutiements.

Des moyens, pourtant, ont été libérés. Afin d’éviter « toute subvention cachée » au sein des entreprises publiques et de permettre l’arrivée d’une concurrence, les comptes de toutes les activités ont été séparés. Désormais, les consommateurs paient sur chaque facture une taxe pour la consommation d’énergie et l’entretien des réseaux de transport. Une taxe qui augmente régulièrement d’ailleurs. Si tout se passe comme le souhaite le gouvernement, elle est appelée à prendre l’ascenseur au cours des prochaines années.

Car c’est le montage qui nous est promis. Défendre aujourd’hui l’idée que les capitaux privés vont participer au développement des réseaux relève de la croyance, de l’acte de foi. Il y a longtemps que l’ouverture au privé ne permet plus d’apporter des capitaux aux entreprises. Les entreprises cotées qui font des augmentations de capital se comptent sur les doigts des deux mains chaque année. La Bourse n’est plus là pour financer l’économie, pour apporter des capitaux aux entreprises, mais pour percevoir des dividendes.

C’est en s’appuyant sur la dette que les acteurs privés développent désormais les projets. L’ouverture des entreprises de réseaux au privé ne devrait pas différer de ce schéma. La vente d’une partie du capital va rapporter quelque argent à l’État, et encore, de façon indirecte puisqu’elles sont filiales d’EDF ou de GDF-Suez. En contrepartie, ces nouveaux investisseurs vont demander une gestion « plus dynamique » de ces sociétés. En d’autres termes, qu’elles s’endettent fortement soit directement, soit par l’intermédiaire de partenariats public-privé – une formule très appréciée au gouvernement – pour la construction de certains bouts de réseaux. Pourquoi hésiter ?  Le système est sûr et garanti : à la fin, le consommateur paie. 

Le gouvernement semble prêt à perpétuer ce bradage de l’intérêt général, sans le moindre état d’âme, au mépris de toutes les expériences passées. Les entreprises de réseau ne sont pas des entreprises comme les autres. Toutes les privatisations de ce type de sociétés ont abouti aux mêmes échecs : soit les sociétés privées vivent d’une rente indue, soit les investissements nécessaires ne sont pas faits, obligeant l’État à intervenir, comme dans le cas des chemins de fer britanniques. Pourquoi en serait-il autrement cette fois ?

 

Lire aussi

Par martine orange

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 16:26

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

A Madrid, plongée dans le congrès 2.0 de Podemos

|  Par Ludovic Lamant

 

 

 

Ils existent depuis moins de 300 jours et sont réunis, jusqu'à dimanche soir, pour débattre de leur principal objectif : s'emparer du pouvoir d'ici fin 2015. Les activistes espagnols de Podemos, en guerre contre la « caste » des partis traditionnels, veulent renverser la scène politique. Immersion dans leur congrès à Madrid, sur fond d'hésitations quant aux chemins à emprunter.

 

De notre envoyé spécial à Madrid. Ils ne parlent pas de « congrès », un terme trop identifié aux partis traditionnels qu'ils abhorrent, mais d'une « assemblée citoyenne ». L'expression est censée renouer avec l'esprit des réunions locales, organisées selon des principes de démocratie directe, qui forment l'ADN de Podemos. Depuis samedi matin à Madrid, ils sont environ 7 000 activistes et sympathisants à avoir répondu à l'appel, pour débattre de l'organisation du mouvement et fixer sa stratégie d'ici aux élections générales de 2015.

« Nous sommes ici pour gagner, pour former un gouvernement », a lâché d'entrée de jeu Pablo Iglesias, chemise blanche, jean et baskets aux pieds, leader de Podemos. « (Nos adversaires) savent que nous pouvons gagner. Nous ne sommes plus un mouvement citoyen. Nous n'allons pas avoir peur de discuter stratégie et tactique », a poursuivi Iglesias, un professeur de sciences politiques à l'université de Madrid, âgé de 36 ans (écouter la première intervention d'Iglesias samedi dans la vidéo ci-dessous).

Pour Podemos, tout est allé très vite : naissance en janvier autour de la figure d'Iglesias, succès aux européennes de mai (1,2 million de voix, cinq eurodéputés) et, depuis, une cote de popularité qui se maintient, alors que l'Espagne ne voit pas le bout de la crise (plus de 50 % de chômage chez les jeunes). En moins d'un an, le mouvement, encore très flou sur son programme, plutôt ancré à gauche, pourrait mettre un terme au bipartisme PP-PSOE qui a régi le système politique espagnol depuis la transition post-franquiste.

 


Dans la salle de ce vieux complexe sportif et culturel du sud de Madrid, les ovations et les cris de « Sí se puede » (la version espagnole du Yes we can de Barack Obama, devenue le slogan de Podemos) interrompent à intervalles réguliers le discours d'Iglesias. À quelques pas du pupitre, sur la scène, une traductrice pour les sourds et muets s'efforce de suivre le flux, rapide et percutant, de l'eurodéputé. Sur l'un des écrans derrière la scène est affiché le coût de l'opération – 132 711 euros – que le mouvement espère financer entièrement par crowdfunding (ils en étaient, dimanche matin, aux 55 % de la somme).

 

Sur le fond, rien de neuf : Iglesias, toujours aussi sérieux, évite soigneusement de se positionner sur l'échiquier droite-gauche, et met en scène le combat du « peuple » contre la « caste » des partis traditionnels. « Ce n'est pas la caste politique qui fait tourner ce pays, mais ce sont les gens, voilà notre patrie, les gens », a-t-il lancé, pour mieux défendre les services publics du pays, de la santé à l'éducation. Il est même allé jusqu'à parler d'occuper la « centralité » de l'espace politique : « Nous voulons occuper la centralité de l'échiquier, parce qu'il existe une majorité de citoyens qui réclame de la décence : que les riches paient des impôts, que l'économie se démocratise. Une majorité qui sait que le problème, c'est que nous avons été dirigés par des voyous. »

Le son est exécrable, les échos nombreux, ça râle parfois dans le public – surtout chez les personnes âgées. Mais l'essentiel est ailleurs : Iglesias et ses alliés réfléchissent depuis des semaines à une forme politique stable et capable de rivaliser avec les machines électorales du PP (droite au pouvoir) et du PSOE (socialistes), sans trop s'éloigner pour autant de l'esprit asambleísta des débuts. En clair : jusqu'où faut-il accepter de se « normaliser », pour gagner en efficacité interne, sans perdre son âme et se couper du mouvement « indigné », dont Podemos est l'une des réincarnations, trois ans plus tard ?

À cette question, tout le monde ne répond pas de la même façon. Les tensions sont même vives, et devraient encore s'exprimer lors des débats dimanche. Si le terme est banni au sein de Podemos, des « courants » se sont formés, au fil des semaines de discussions. « Il n'y a pas de censure. Il n'y a pas à avoir peur de discuter, parce que c'est l'avenir du pays qui est en jeu », a répondu par avance Iglesias, dans son discours d'ouverture.

L'acte de cette fin de semaine (qu'on peut suivre en direct ici) met en débat deux propositions d'organisation concurrentes. Chacun de ces textes, défendu par une équipe, est lui-même la synthèse de nombreux autres documents qui ont été présentés ces dernières semaines dans les « circulos » (cercles), les centaines d'assemblées locales qui forment le poumon de Podemos, héritées du mouvement des « indignés ».

Vers un risque de « banalisation »?

D'un côté, « Claro que Podemos » ('Bien sûr que nous pouvons') fait figure de motion favorite. Elle est portée par Iglesias et ses proches, dont Juan Carlos Monedero, penseur de la gauche radicale espagnole et fin connaisseur des gauches latino-américaines, et Iñigo Errejon, un politologue de 32 ans qui fut le très inspiré directeur de campagne de Podemos pour les élections européennes (le mouvement avait terminé quatrième, au coude à coude avec les écolo-communistes d'Izquierda Unida).

De l'autre, « Sumando Podemos » ('En rassemblant, nous pouvons') est portée par plusieurs eurodéputés, dont Pablo Echenique, et un réseau d'activistes proches d'Izquierda Anticapitalista (gauche anticapitaliste, une formation plutôt confidentielle en Espagne, qui a permis à Podemos de trouver des points de chute en Espagne hors de Madrid, à ses débuts). En très gros résumé, les seconds défendent un projet qui prend davantage en compte le point de vue des « cercles » de Podemos, plus sensible à l'esprit des débuts, plus poreux aux mouvements sociaux, quand celui d'Iglesias imagine une organisation plus verticale, avec un secrétaire général et un bureau exécutif indépendant.

 

Le conseil citoyen imaginé par l'équipe de 'Sumando Podemos' 
Le conseil citoyen imaginé par l'équipe de 'Sumando Podemos'

Iglesias, qui dit vouloir gagner en « cohérence et unité » à l'approche des législatives de la fin 2015, propose aussi de faire l'impasse sur les élections municipales de mai 2015, pour ne pas « abîmer » la marque Podemos d'ici là. Il estime que la formation n'a pas les moyens, en l'état, de s'assurer que les candidats qui se présenteront dans les municipalités respecteront le cahier des charges de Podemos (respect des droits de l'Homme, transparence financière, etc.) – autant de failles qui pourraient être exploitées par les adversaires. Mais beaucoup de militants plaident à l'inverse pour que ce soient les assemblées, au niveau local, qui prennent la décision au cas par cas de participer – ou pas – aux municipales.  

Autre désaccord : l'équipe de Sumando Podemos, qui propose trois porte-parole (plutôt qu'un seul secrétaire général), défend aussi l'introduction du tirage au sort, pour constituer une partie du « conseil citoyen » (99 personnes, censées remplacer le traditionnel bureau exécutif). Samedi, Iglesias a clairement pris ses distances avec la pratique du tirage au sort, quitte à se faire des adversaires dans la salle, assumant une comparaison sportive étonnante de la part d'un maître de conférences en sciences politiques : si l'équipe de basket-ball masculine était choisie par tirage au sort en Espagne, a-t-il dit, la sélection n'aurait pas été sur le point de battre les États-Unis en finale des JO de Pékin, en 2008 (elle a finalement perdu le match 107 à 118).

Le leader naturel de Podemos a eu cette formule audacieuse samedi, qui a dû briser plus d'un cœur d'« indigné » habitué à prendre des décisions par « consensus » au sein des assemblées : « Ce n'est pas par consensus que l'on s'empare du ciel. On le prend d'assaut. » En évoquant « l'assaut du ciel », Pablo Iglesias en a profité pour paraphraser, très discrètement, Karl Marx, qui évoquait alors la révolution avortée de la Commune de Paris, si l'on en croit cet article d'El País.

 

Les mécanismes de contrôle imaginés par l'équipe 'Sumando Podemos' 
Les mécanismes de contrôle imaginés par l'équipe 'Sumando Podemos'

Y a-t-il un risque de banalisation, déjà, de Podemos ? Certains le craignent. « La stratégie d'Iglesias pour les élections générales pourrait démobiliser les 'cercles' », s'est inquiété Pablo Echenique. Or, à la différence des autres partis espagnols, Podemos n'a aucune base territoriale – à part le dynamisme de ses assemblées. Reste que les propositions de l'équipe d'Iglesias vont loin – en termes de transparence, de cumul des mandats, de financement de la vie politique. En cela, elles restent fidèles, sans aucun doute, à l'esprit du « 15-M » indigné.

Samedi et dimanche, les intervenants représentants de « cercles » se présentent donc à tour de rôle sur la scène, pour défendre tel ou tel projet. Les activistes dans la salle peuvent, en direct, réagir et poser des questions, via une application – gratuite – qu'ils ont téléchargée sur leur téléphone portable (Appgree). Les intervenants sur scène sont ensuite priés de répondre aux quelques questions qui ont été le plus recommandées par l'ensemble du public.

En bout de course, il n'y aura pas de vote sur les projets, dimanche soir à l'issue du congrès. Mais les 130 000 internautes inscrits sur le site auront une semaine, jusqu'au dimanche 26, pour se prononcer en ligne sur le projet (via un logiciel libre réalisé par Agora Voting). Les résultats seront connus dans la foulée. Une fois la structure choisie, ils éliront ensuite les postes de responsables – d'ici fin novembre. Soit un an pile avant les élections générales.

Source : www.mediapart.fr


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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 16:42

 

Source : blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-les-economistes-atterres

 

 

Avec la victoire de l’austérité, l’Europe tiers-mondisée
Eric Berr
Economiste atterré
Publié le 18/10/2014 à 09h43

Un SDF près des grands magasins, à Paris, en décembre 2012 (PRM/SIPA)

 

C’était en 1982. Une grave crise de la dette débutait en Amérique latine, avec le Mexique comme première victime, et allait se propager à de nombreux pays en développement.

Elle était la conséquence d’un laxisme certain de la part des créanciers quant aux prêts accordés et d’une utilisation trop souvent inefficace des sommes reçues par certains dirigeants de pays en développement, peu soucieux de démocratie (parfois avec la bénédiction des créanciers eux-mêmes).

Mais elle n’aurait pu prendre une telle ampleur sans la mise en œuvre de politiques anti-inflationnistes au début des années 80 par les pays occidentaux, entraînant une forte hausse des taux d’intérêt et un ralentissement économique mondial, ouvrant ainsi une période d’austérité (déjà !).

Le Consensus de Washington
Forgé en 1989 par l’économiste américain John Williamson, le Consensus de Washington regroupe les mesures de politique économique partagées par le gouvernement américain, la banque centrale des Etats-Unis (la FED), le FMI et la Banque mondiale.

Cette crise fut gérée, avec l’accord des créanciers et dans leur intérêt (et parfois aussi dans celui des élites collaboratrices des pays en développement), par les institutions financières internationales. Ainsi, dans un contexte de retour au libéralisme, le Fonds monétaire international (FMI) conditionna toute restructuration de dette à la mise en place de politiques économiques reposant sur les dix commandements de la bible économique néo-libérale fondant le Consensus de Washington (voir encadré).

Suprématie du marché

Il s’agissait d’instaurer la suprématie du marché, de favoriser les activités privées en libéralisant tout ce qui pouvait l’être et de limiter le rôle de l’Etat en lui imposant une cure d’austérité.

L’objectif avoué de ces politiques était d’« assainir » les économies des pays endettés afin d’assurer leur insertion sur le marché mondial et leur permettre de développer des activités exportatrices générant les devises nécessaires au remboursement de leur dette.

Dans les faits, loin de favoriser un rattrapage des pays en développement, ces politiques conduisirent à un accroissement des inégalités de revenus entre pays de plus de 20% au cours des trente dernières années tandis que les inégalités entre riches et pauvres d’un même pays explosaient dans nombre de pays en développement.

Aujourd’hui, 2,2 milliards de personnes sont pauvres ou vivent dans le quasi-dénuement et 80% de la population mondiale ne bénéficie pas d’une couverture sociale.

« Réformes structurelles »

C’était en 2008. La crise des subprimes, déclenchée aux Etats-Unis par l’incurie d’un système bancaire jouant à l’apprenti sorcier spéculateur, diffusait son venin à l’ensemble de la planète.

Contraints de voler au secours de banques irresponsables, incapables de sortir de la récession, de nombreux Etats virent leur déficit budgétaire s’accroître et leur dette fortement augmenter ce qui, pour les pays de la zone euro, les plaçait en porte-à-faux au regard de leurs engagements :

  • un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB,
  • une dette publique inférieure à 60% du PIB.

Dans un contexte récessif, il fut alors demandé aux pays de l’Union européenne de mettre en œuvre des « réformes structurelles » et « d’assainir leurs finances publiques ».

Malgré un échec patent dans les pays en développement, le consensus de Washington se vit relégitimé par une Troïka (FMI, Banque centrale européenne et Commission européenne) qui inocule aujourd’hui encore le poison de l’austérité en Europe sous couvert de promotion de politiques d’offre.

Aujourd’hui comme hier, les pays surendettés le sont pour des raisons qui leur échappent pour une bonne part. Aujourd’hui en Europe, comme hier dans le tiers-monde, ils sont pourtant jugés comme étant les seuls responsables de leur situation alors que l’endettement des uns n’est que la conséquence du désir des autres d’accumuler des richesses (hier les pays de l’Opep, aujourd’hui la Chine ou l’Allemagne).

Et c’est à partir de ce diagnostic erroné que des mesures drastiques, que l’on croyait jusque-là réservées aux pays pauvres du tiers-monde, sont imposées aux pays européens les plus fragilisés (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne, stigmatisés au travers de l’acronyme anglais Pigs) et essaiment dans le reste de l’Union européenne.

Ravages au cœur de l’Europe

Sous couvert de compétitivité, les pays européens sont conviés à se livrer une guerre économique les conduisant à une course au moins-disant fiscal et à la baisse des coûts de main-d’œuvre.

Les coupes sombres dans les dépenses publiques ne servent qu’à offrir à l’appétit des marchands des pans de l’économie qui leur échappaient jusqu’à maintenant (santé, éducation, protection sociale). Les dégâts d’une telle approche sont connus. Ils étaient visibles hier dans les pays du tiers-monde, nous nous décidons à les voir maintenant qu’ils font des ravages au cœur de l’Europe :

  • plus d’inégalités ;
  • des services privatisés dont la qualité baisse à mesure que leur coût augmente ;
  • une demande atone qui exclut tout succès des politiques d’offre, entretient le chômage et fragilise l’investissement ;
  • des solidarités qui s’effritent à mesure que la loi du plus fort gangrène nos sociétés.

Aujourd’hui comme hier, l’austérité est un remède qui aggrave le mal qu’il est supposé combattre.

 

 

 

Source : blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-les-economistes-atterres

 

 

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 16:23

 


Source : ici.radio-canada.ca

 

 

Les manifestants regagnent du terrain à Hong Kong
Mise à jour le samedi 18 octobre 2014 à 5 h 39 HAE
Radio-Canada avec Agence France-Presse
Des manifestants pro-démocrates utilisent des parapluies pour affronter la police  
Des manifestants pro-démocrates utilisent des parapluies pour affronter la police  Photo :  Carlos Barria / Reuters

Après une autre nuit d'affrontements avec la police à Hong Kong, les manifestants pro-démocrates ont repris leur position dans le quartier de Mong Kok, samedi matin. Ils ont installé de nouvelles barricades là où leur campement avait été démantelé à l'aube, vendredi.

Environ un millier de manifestants ont tenu tête aux forces de l'ordre, vendredi soir, et sont parvenus à regagner le terrain perdu la veille. Armés de parapluies, de lunettes de protection et de casques pour certains, ils scandaient « Occupez Mong Kok! » et « Nous voulons un véritable suffrage universel! ».

Les policiers ont été contraints de reculer devant l'ampleur de la contestation. Les autorités font état de 26 arrestations et de 15 policiers blessés. Le nombre de manifestants ayant subi des blessures n'a pas été divulgué.

En début d'après-midi, samedi, le calme semblait revenu dans le quartier. Les protestataires de la « révolte des parapluies » s'attendaient toutefois à ce que la nuit de samedi à dimanche soit encore mouvementée.

 

Des manifestants installent de nouvelles barricades sur une route du quartier Mong Kok après le retrait de la police (18/10/2014) Des manifestants installent de nouvelles barricades sur une route du quartier Mong Kok après le retrait de la police (18/10/2014)  Photo :  STRINGER Hong Kong / Reuters

Des gestes qui « sapent l'ordre public », dit la police

Après trois semaines de silence, le chef de la police de Hong Kong a finalement fait une déclaration, samedi, affirmant que ses troupes avaient été « extrêmement tolérantes », mais qu'elles n'étaient pas parvenues à empêcher les manifestants de devenir plus « radicaux ou violents ».

« Ces actes illégaux sapent l'État de droit, sapent [ce sur quoi] Hong Kong se base pour réussir. » — Le chef de la police de Hong Kong

Selon lui, la réoccupation du quartier Mong Kok « sape gravement l'ordre public et met gravement en péril la sécurité publique ».

Jeudi, le chef de l'exécutif régional, Leung Chun-ying, avait laissé entendre qu'un dialogue pourrait reprendre avec les étudiants, qui réclament à la fois sa démission et l'instauration d'un véritable suffrage universel.

Cependant, les affrontements avec la police et l'improbabilité que Pékin accepte de ne plus avoir le contrôle des candidatures pour l'élection du prochain chef de l'exécutif de Hong Kong, en 2017, ont alimenté les tensions.

 

Source : ici.radio-canada.ca

 

 

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 16:07

 

Source : www.lefigaro.fr

 

 

À Londres, une marche pour réclamer des hausses de salaires
La manifestation, à Londres.

 

PHOTO - Cette marche intitulée «Les Britanniques ont besoin d'une augmentation» se déclinait également en Écosse et en Irlande.

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient samedi dans les rues de Londres pour protester contre l'érosion des salaires, qui ont baissé de 50 livres (63 euros) par semaine depuis 2008, selon les organisateurs, malgré la bonne tenue de l'économie britannique. Le cortège, constitué en majorité de fonctionnaires mais aussi de salariés du privé, s'est ébranlé vers 11 heures et devait sillonner le centre de la capitale britannique jusqu'à Hyde Park, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette marche intitulée «Les Britanniques ont besoin d'une augmentation» était organisée par la Trade Unions Congress (TUG), la confédération syndicale britannique, et se déclinait à Glasgow, en Ecosse, et à Belfast, en Irlande du Nord. «Il est temps de mettre fin au blocage des salaires qui a tenu la grande majorité des gens à l'écart de la reprise économique», a déclaré la secrétaire générale de la TUG, Frances O'Grady.

Des milliers de manifestants défilent aujourd'hui en plein centre de Londres.

 

Dans la manifestation londonienne, les salariés exprimaient leur détresse et confiaient leurs difficultés à faire face à leurs dépenses quotidiennes, alors que les leaders syndicaux brandissaient le chiffre «175», censé montrer l'écart entre bas et hauts salaires au Royaume-Uni. «On est tous concernés (par les baisses de salaire) dans la fonction publique», a déclaré à l'AFP Keith Martin, un ouvrier de 49 ans. «Moi, mon salaire a baissé de 25%».

Du jamais vu depuis 1982 et les années Thatcher

Conan Doyle, 31 ans, dénonçait de son côté la politique du gouvernement conservateur de David Cameron, qui profite selon lui aux «nantis» tout en «créant de la pauvreté». «Mais le Labour ne changerait pas forcément les choses», a-t-il ajouté, fataliste, en évoquant une éventuelle victoire du parti travailliste d'Ed Miliband lors des élections générales de mai prochain.

Cette marche conclut une semaine marquée par plusieurs mouvements sociaux au Royaume-Uni. Lundi, des centaines de milliers d'employés du service public de santé (NHS) ont observé un arrêt de travail de quatre heures pour réclamer une hausse de salaire, un débrayage inédit depuis 1982 et les années Thatcher. Mercredi, des dizaines de milliers d'agents de la fonction publique ont mené une grève de 24 heures pour protester également contre le gel des salaires et la baisse du pouvoir d'achat.

Un homme tient une pancarte où est inscrit «s'il vous plaît, pourrion nous avoir un peu plus?», comme des milliers d'autres manifestants.

  

Autre manifestation de la grogne, des militants antigouvernement sont rassemblés depuis vendredi à proximité du Parlement avec pour projet de lancer un mouvement «Occupy Democracy». Une cinquantaine d'entre eux étaient encore présents samedi matin, enveloppés dans des couvertures et buvant du thé. Ces mouvements sociaux interviennent alors que l'Office des statistiques nationales a annoncé mercredi un nouveau recul du taux de chômage qui, à 6%, s'établit à son plus bas niveau depuis fin 2008, et alors que la croissance devrait dépasser les 3% en 2014. Mais les salaires des Britanniques continuent à baisser en termes réels puisque leur rémunération, n'a, hors bonus, progressé que de 0,9%, soit moins que l'inflation, sur la dernière année.

 

 

 

Source : www.lefigaro.fr

 

 


 

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 18:36

 

Source : www.presseocean.fr

 

 

Futur aéroport L'instruction du permis de construire suspendue
  17.10.2014 11:07

"L'instruction du permis de construire déposé, en avril 2013, a été suspendue" indique la préfecture.

Perspective AGO-Vinci

La préfecture indiquait hier dans un communiqué adressé aux médias, mais surtout aux opposants : "Le futur aéroport du grand ouest correspond  aux nouvelles pratiques des  passagers et des  compagnies aériennes (dématérialisation des démarches aéro-portuaires, temps d'occupation des postes de stationnement avion plus faible , moindre usage des passerelles etc...). Il est également prévu pour être  évolutif de 4 millions de passagers jusqu' à  5 , 7 et 9 millions de passagers."

En cela, rien de vraiment nouveau, Aéroport du grand ouest (AGO-Vinci) avait déclaré effectivement dans un entretien à Presse Océan la semaine dernière que dans l’avant-projet, le nouvel équipement et les modalités du permis de construire seraient amenées à évoluer avec les années en fonction de la fréquentation.

Toutefois, il n'avait jamais encore été dit publiquement que le permis était à l'intruction. Or, la préfecture poursuit :

"L'instruction du permis de construire déposé, en avril 2013, a été  suspendue dans l'attente des recours sur les arrêtés environnementaux. Elle reprendra sur la base d'un dossier qui tiendra  compte de l'évolution des conditions de mise en œuvre du projet (date de mise en service,   développement du trafic)".

 

Ce que cela change ?

La suspension en tant que telle n'avait jamais été confirmée. En évoquant à plusieurs reprises «  la suspension du projet jusqu'à l’épuisement des recours », les services de l'Etat laissaient principalement entendre qu'il n'y aurait plus d'intervention policière sur la ZAD ni de démarrage des travaux.

Concrètement, cette nouvelle information confirme le report du projet. A savoir que les jugements contre les premiers recours déposés contre les arrêtés Loi sur l'eau et espèces protégées (indispensables au lancement des travaux préparatoires), ne tomberont qu'au premier trimestre 2015. Les coupes d'arbres et déplacements d'espèces ne devant se faire qu'avant le printemps, cela repousserait le début de ces travaux préparatoires à l'automne, si les arrêtés sont confirmés par le TA. Or, on voit mal le gouvernement les lancer trois mois avant les élections régionales. Ce qui amènerait à un début des travaux dans le courant 2016.

Sachant qu'il est prévu 3 ans de travaux au total pour construire l'ensemble du projet, l'ouverture de NDDL ne pourrait donc pas être effective avant 2019-2020.

 

 

 

Source : www.presseocean.fr

 

 

 

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