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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 15:43

 

De retour du Testet, état des lieux rapide.


Le sinistre "Dance Floor", la zone de terre damée et lissée des fondations du barrage où le sang sèche encore en attendant la visite du juge d'instruction, s'est reconverti en un énorme camp retranché. Toute la dévastation due aux travaux préliminaire au barrage a été réoccupée dimanche matin et au coucher du soleil, ce mardi, quand nous avons quitté la Zad il y avait yourtes, tipis, tentes mais aussi deux immenses tour de guet, des barricades de trois mètres de haut, de nouvelles tranchées, d'anciennes rebouchées ou ré aménagés pour la défense des zadistes, des constructions en cours et partout des gens encore affairés.

Ils voulaient un barrage? Ils vont avoir du mal à endiguer le flot qui est derrière celui là!
 
Le chemin d'accès des GM, l'endroit nommé "Les Lascards" ou "Les Enterrés" est défendu par une série d'énormes barricades de rondins et plusieurs profondes tranchées faites par le tractopelle d'un habitant du coin. Un énorme panneau les domine. "Hommage à Rémi" est-il écrit dessus. Derrière, une formidable envie d'ouvrir l'espace à la liberté planétaire, de soulever la chape de la rigueur conformiste et de la soumission durable. Pour que le camarade ne soit pas mort pour rien.


A Albi, la minute de silence s'est lentement muée en un doux et magnifique "Chant des Partisans"  repris en murmure par la foule. Puis un cortège s'est formé, vite arrêté par un barrage de militaires en armes. Ils étaient encore "stupidement" là, à coté du chantier de réfection d'une esplanade: les pavés étaient là eux aussi, bien rangés dans des sacs. Ils ont volé dans toute la ville.


Ils étaient "stupidement" là aussi samedi soir lors du rassemblement à la Zad du Testet, volontaire incitation à la violence. Cet état pourri d'oligarques adepte des petits arrangements entre copains a imaginé d'encore passer en force, pensant que la menace et la coercition suffiraient à nouveaux pour nous mettre bras ballants devant leurs magouilles accomplies. Leur stratégie morbide, leurs sinistres calculs de plans com' à deux balles pleins de racaille, de black-blocs et de poignées d'activistes anarchistes violents l'a directement mené à l'assassinat d'un gamin pacifiste bien plus raisonnable qu'eux.


Etait-il celui que j'ai vu s'avancer lentement les bras levés vers le barrage policier d'où volaient à ras du sol lacrymos et assourdissantes, s'avançant de trois pas comme dans "un, deux, trois, soleil" à chaque fois que le faisceau des projecteurs qui balayaient la scène au milieu des fumées l'oubliait un peu? Etait-il cet ombre qui se levait de derrière un talus pour jeter à s'en démettre l'épaule trois mottes de terre vers le monstre anonyme caparaçonné de kevlar? Peu importe, il était chacun d'entre nous.


Il y a un responsable derrière ce meurtre, ce n'est pas un quelconque matricule policier ni même un sénateur Carcénac ou un Président Hollande. Ce responsable nous le connaissons tous, nous nous heurtons partout tout le temps à lui et c'est à lui qu'il faut s'en prendre directement et radicalement sans s'attarder sur le sort des outils ou des comparses. Pour que le camarade ne soit pas mort pour rien.


Toutes ces barricades ne tiennent que grâce aux gens qu'il y a derrière, elles sont terriblement vulnérables sans le ciment de la solidarité. Allez à la Zad, apportez du matériel de construction, de bons outils (faucilles et marteaux...), des clous, des vélos, des bâches, du ravitaillement, des couvertures, des médicaments. N'apportez que vos bras cela suffira même, mais ce sera mieux si la tête suit. Plus il y aura de monde et de volontés agissantes sur tous les modes possibles (de pacifique à enragé mais sauf résigné) derrière ces entassements de bois et de métal, plus cet Etat sans âme, sans vergogne et sans pitié reculera devant la levée des consciences. A l'heure ou nous quittions il y avait peut-être 200 ou 300 personnes sur la zad. C'est presque dix fois plus que depuis début septembre mais c'est encore bien trop fragile, c'est à peine suffisant pour que "nos représentants" redoutent d'ordonner le retour des GM.


Si vous ne pouvez pas, alors, n'allez pas à la Zad, mais rassemblez vous devant les préfectures ou les lieux de pouvoir, cordonnons une réplique et la mobilisation des gens. Tous en ont marre et s'indignent, à des degrés divers, il faut fusionner les colères. C'est maintenant, c'est pas demain, c'est tout de suite et c'est urgent.


Cet Etat vendu aux marchands préfère tuer sa jeunesse plutôt que de lui laisser un seul espace de liberté. Dégageons le!

 

 

*Violences

 

Je lis ça et là que les manifestants auraient utilisé des coktails molotov contre les forces de l'ordre dans la nuit de samedi à dimanche. Je n'en ai vu aucun.

Il est vrai que je n'ai pas vu la mort de Rémy mais il y avait charge des GM, volées de lacrymos et d'assourdissantes et j'étais tout occupé à relancer ou éteindre les lacrymos proches où à guetter les trajectoires pour me boucher les oreilles avant l'explosion (sinon ça fait mal!).Je n'ai rien jeté d'autre que ce qu'on m'a envoyé.

J'ai vu deux patators, des frondes et des lance pierres. J'ai vu voler des cailloux et des mottes de terre (assez dures, faut le dire, ce n'est pas un doux humus qu'ils ont laissés!), des fusées d'artifices (certaines ont mis le feu dans la zone défrichée des pentes où il y avait des GM déployés, une seule est allé dans le carré vide défendu par les flics), des fusées de détresses (deux tirées en direction de l'hélicoptère de la gendarmerie, pour le faire reculer, ce qui a marché) et même un feux d'artifice complet. J'ai vu voler des bûches enflamées et des bouts de bois. Rien qui ne soit qu'assez inoffensif, approximatif ou imprécis, rien qui ne soit propulsé par autre chose que la simple force humaine ou qui ne soit que quelques milligrammes de poudre et d’oxydes colorants sans projectile d'impact.
 
Ayant passé la nuit de Dimanche à lundi avec ceux qui gardaient le "Dance Floor", dont certains ont participé activement à la bagarre, j'ai aussi demandé s'il y avait eu coktails. Niet.Ceux là étaient sur zone depuis Septembre et en ont pris plein le gueule depuis plus d'un mois, seuls ou presque devant les GM et les engins de chantier. Ce ne sont pas des black-blocs extérieur. Ils ont tout fait, action non violente, clown, médiation, barricades et caillassage. Toutes leurs stratégies se sont heurtées à une machine inexorable quelque soit la forme de l'opposition. Ils en ont gros sur la patate et c'est pas moi qui va le leur reprocher, comptez plus sur moi pour ce genre de débat stérile inutile et épuisant. Face à la coercition et au cynisme de notre état, aucune stratégie ne peut prétendre s'imposer comme étant la seule valide. La non violence a prouvé mille fois sa non efficacité si elle est utilisée seule. Il y a des contextes où cela marche, d'autres pas du tout. Regardez l'histoire autrement qu'avec des grilles de lecture toutes faites, des grands récits et des fantasmes (Gandhi!). Pour la violence c'est pareil et d'ailleurs les zadistes savent bien jusqu'où y aller. Ils sont nombreux à venir de NDDL, la procédure de la flicaille ils connaissent...Utiliser des armes létales entraîne une réplique proportionnée et on va au massacre que nul ne veut dans ce camp. On a des doutes vis à vis de l'autre, de plus en plus justifiés et il faut en tirer les conséquences (..dégage!).

J'ai croisé à Albi un gars qui m'avait tenu la veille tous les propos non violents du monde. Il avait un pavé à la main. La rage monte devant tant de provocations. Il en faut autant pour s'interposer, bras lévés entre les flics et les violents que pour lancer des pavés. Ce n'est pas exactement le même genre de courage cependant, l'un vient plus facilement aux jeunes taillés comme des baraques, mais chacun fait avec celui qu'il a ou pas, on a le droit d'avoir peur et il y a mille choses à faire ailleurs que sur le front. Mais il faut aussi y être en nombre sinon les engins passent, les arbres tombent et sont rasés, la terre est chamboulée et "Carcénac" nous dit: "au point ou on en est pourquoi s'arrêter...".

Autre chose, la parité...il n'y a plus les petites nanas à l'infirmerie et les gros pépères costauds valeureux au front. Il y a de tout partout et sans quota! La grille de lecture traditionnelle sur le machisme de la lutte en est un peu chamboulée, intégrez cela camarade-e-s.

Moi j'ai l'impression qu'ils sont de moins en moins nombreux à craindre leurs stupides lacrymos et leurs gros pétards et que tous, "violents" et "pacifistes" montent à l'assaut du "vieux monde" dont , à ce stade, ils n'ont plus peur et qu'ils sont juste déterminés à ne plus accepter.

*Paraît que des images tournent en boucle sur TF1, filmées par un indépendant sur place. On y voit un cocktail lancé dans les pattes d'un petit groupe de GM. Vu la description des lieux il s'agit d'une escarmouche en lisière de bois au début des affrontements, vers 16-17 h et cela doit être ce qui a allumée le feu sur cette partie du terrain (ce que j'ai pensé être des fusées d'artifice probablement). Voilà, un ou deux cocktails et pas aucun. Cela reste modeste et ne concerne en aucun cas les évènements de la nuit (vers 2-3 h du matin). Et pis même...

V.

 

 

 


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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 00:37

 

Source : zad.nadir.org

 

 

Infos du 27 octobre au 2 novembre

mardi 28 octobre 2014, par zadist

 

 


Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone, contactez-nous ! sur le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01.


Infos sur la répression

Manifs du 1er novembre contre les violences policières

  • 21 arrestations a nantes, a priori 10 ont deja été relacher ( 1 gav pour porte d’un opinel, plusieurs rappels a la loi, 1 convocation)
  • 13 arrestations a toulouse, pas plus de nouvelles
  • 5 arrestations a lile, pas plus d’informations

Engué est toujours en prison suite à la manif’ du 22 février ; il purge une peine de 16 mois !
Pour suivre ses nouvelles, consultez les articles postés par son groupe de soutien.


Appel à matos et connaissances

- Appel à matos pour plusieurs chantiers à la Ouardine et San-Antonio (mise à jour du 10 octobre)


Dimanche 2 novembre

- Paris : En amont et suite au rassemblement de la Place de Stalingrad interdit par la préfecture de Paris cet après-midi à 15h, une trentaine de personnes de personnes qui souhaitaient se rendre à la manifestation à Montreuil ont été interpellées préventivement sur les quais du métro aux stations Mairie de Montreuil et Croix de Chavaux.

Près de 400 personnes ont tenté malgré tout de se rassembler sur la Place de la Rotonde. De nombreux contrôles ont été effectués aux abords de la place, à la sortie des stations Jaurès et Stalingrad et aux terrasses de café. Après des contrôles d’identité successifs, près de 250 personnes sont parvenues à se rassembler sur la Place de la Rotonde avant d’être chargées, encerclées et gazées sur les quais, au niveau des cinémas. Plusieurs personnes ont été molestées à coup de tonfa. 97 fourgons ont été comptabilisés à proximité et de nombreuses unités de la BAC et de la police renforcent le dispositif de 600 policiers anti-émeute. D’autres charges et nasses ont eu lieu sous le pont aérien du métro et sur la place de la Rotonde, sur le quai de Valmy, aboutissant à plus d’une soixantaine d’interpellations jusqu’à dispersion complète vers 18h. Dans le même temps, plusieurs personnes ont été interpellées suite à la fouille de leurs sacs et pour avoir distribué des tracts à proximité.

A 19h30 ce soir, 19 personnes sont en GAV et près de 80 personnes sont toujours détenues dans le commissariat de la Rue des Évangiles et devraient bientôt être relâchées une à une (plus de 4h après leur interpellation). Près de 80 personnes sont rassemblées en soutien devant le commissariat et ont été gazées et refoulées brutalement plus loin.

Dans le même temps une réunion est organisée en réaction à 19h ce soir au CICP.

L’équipe juridique assurant le suivi de la manifestation

- [Nantes AntiRep] Ce matin 3 autres personnes qui 2taient en GAV suite à la manif de hier sont ressorties. A coté de ça on a eu l’information que les dixaines de personnes relâchées hier étaient déjà en GAV avant le début de la manif.

- Nimes : retour sur la manif d’aujourd’hui, 15h à la Maison Carrée. "Nous sommes une petite centaine autour de nos affichettes collées par terre. Les bougies ne restent pas allumées, trop de courants d’air. Les passants s’arrêtent, lisent, discutent, tout ça dans le calme. Pas d’uniforme en vue.... A 18h on lève le camp, la nuit tombe."

-  Saint Brieuc : retour sur la manif d’hier :

200 personnes de tout le département présentes hier (1 er novembre) à st Brieuc pour rendre hommage à Rémi et dénoncer les violences d’état, les mutilés à vie par des tirs de flash balls et morts par les armes de la police. prise de parole sur les blessés et morts recensés depuis 2005 par leurs armes dite non létales . Le cortège s’est ensuite mis en route dans les rues de la ville, des tracts contre les armes de la police ainsi qu’une pétition contre l’usage du flash ball ont été distribué le long du parcours. Nous avons fait une halte devant le monument aux morts à côté duquel des camarades tenaient une banderole sur laquelle on pouvait lire "violence d’état, Rémi tué le 26/10/2014"

Passage devant le commissariat puis direction la gendarmerie où nous avons fait un sitting une dizaines de minutes face à quelques GM .

Ci-dessous un autre texte lu par une Camille devant la pref avant d’observer 1 mn de silence à la mémoire de Rémi.

Ils abattent les hommes comme ils abattent la forêt. Ce jour là on s’était rassemblé pour ramener de la vie au Testet. Enraciner la résistance sur les Terres menacées par le projet de barrage à Sivens. Depuis des mois sur place des camarades résistaient à leurs machines voraces prête à tout dévaster. Au nom du profit d’interrêts financiers. D’élus corrompus politiciens véreux, prêt à s’enrichir dans ce système mafieux.

De ce qui était forêt il n’en restait plus rien. Un vaste désert sans vie avec des croix plantées en mémoire des arbres qu’ils avaient fait tomber.

A l’endroit où se trouvait Gazad, campement de fortune pour occuper les lieux, on ne voit que des cendres de ce qu’ils ont brulé. La caravane dont il ne reste que l’essieux, avait subi déjà l’assaut des hommes armés. N’hésitant pas dans leur logique de guerre, à lancer une grenade dedans pour déloger les frères.

En arrivant sur les lieux où tout est décapé, les GM étaient là , mais qu’est ce qu’ils attendaient ? Derrière un mur de grille ils étaient retranché, playmobiles ridicules prêt à terroriser ceux qui osaient encore marcher jusqu’à eux.

Retours aux chapiteaux vers la Métairie neuve, la fête battaient son plein. Les gens étaient venu nombreux. Il y eu des prises de paroles, du théatre , de la musique, une vaste chaleur humaine régnait sur les lieux.

Puis dans l’après midi, y a eu la transhumance, un troupeau de brebis suivi d’une foule compact, a été emmené sur la zone décapée. On est resté là un moment prouvant par ce symbole, qu’ils ne pouvaient nous empêcher de ramener la vie où ils avaient creusé.

Les GM toujours là regardaient le spectacle la haine dans les yeux, contre cette foule qui osait braver leur interdit. N’avions nous pas compris tous leur coups de matraques ? N’avions nous pas compris leurs grenades explosives ? N’avions nous pas compris qu’ils pouvaient nous blesser ?

Alors pour nous apprendre ils ont recommencé. Méthodiquement ils se sont rapproché de groupes isolés le long de la colline et ils ont canardé. Grenades explosives, salves de lacrymos, de désencerclements … Puis c’était pas assez, alors ils ont visé la foule, gazés tout ceux qui malgré la fumée ne cessaient d’arriver en masse, on était tous solidaire, notre volonté de rester était la plus forte.

Y a eu plusieurs blessés durant l’après midi : grenade de désencerclement reçue en plein visage, flash ball dans le front tiré à bout portant, sans compter les nombreux malaises provoqué par leur gaz.

A la tombé de la nuit le calme est revenu, juste quelques heures. Le bruit des détonations résonnant dans la vallée nous a averti que la guerre avait recommencé.

Au lever du jour le haut parleur appelait des médics, de nombreux blessés devaient être soigné.

Puis l’annonce de la mort de notre camarade, tombé cette nuit tragique sur les lieux où dans l’après midi la vie résistait. « Mourir pour des idées c’est relativement bête » dira plus tard Carcenac dans un communiqué. Rémi avait 21 ans, il a été assassiné par un tir de grenade offensive, il n’était pas venu là pour mourir.

Mr Carcenac vos propos donne la nausée et vous ne faites que renforcer notre colère.

Nous pensons à Rémi, à sa famille et ses proches ainsi qu’à tous ceux qui sont mort ou ont été mutilés par leurs armes dite non létales, au nom du maintien de l’ordre.

Rémi repose en paix.

Samedi 1 novembre

- Des reflexions pour la suite : D’ou vient la grenade qui a tue Rémi ? - Proposition stratégique pour la suite

- Selon nos comptages, on était 1000 à 1500 au départ de la manifestation vers 15h à Nantes

- [21:45 Nantes] Appel a soutiens pour les arrestations devant waldeck demain dimanche 08h00

- [AntiRep Manifs 1nov]

  • 21 arrestations a nantes, a priori 10 ont deja été relacher ( 1 gav pour porte d’un opinel, plusieurs rappels a la loi, 1 convocation)
  • 13 arrestations a toulouse, pas plus de nouvelles
  • 5 arrestations a lile, pas plus d’informations

- La police a à nouveau mutilé à coup de flashball un jeune de 20 ans hier à Blois. Combien de tué-e-s, de mutilé-e-s faudra-t-il pour réagir ?

- EELV découvre, opportunément, depuis qu’illes ne sont plus ministres, que les grenades peuvent tuer. Chez EELV ils "récupèrent" tout, même les cadavres encore chauds de manifestant-e-s puis ils décident des modalités acceptables d’expression de colère.

- De nombreuses manifestations contre la violence d’etat suite à la mort de notre camarade Rémi Fraisse, tué samedi dernier par une grenade offensive.

- [Nantes] Un manifestant a reçu un tir flashball en pleine figure, il aurait le nez arraché.

- [Toulouse] Comme à nantes les camarades se font gazer et des barricades se montent !

- [Nantes] 16h15 Premier-e-s blessé-e-s. Certaines blessures ressemblent a celles provoquées par les eclats d’une grenade de désencerclement.

Témoignage du médic présent sur place :

"j ai régroupé sur le parvis 3 personnes ayant recu des éclats de la grenade de désencerclement que les flic on lancé, sans sommation, au milieu du cortege, rue de strasbourg. la personne blessée sur la photo a recue la grenade entre les 2 jambes, elle a une 20aine de plaie sur les deux jambes. Un éclat était rentré sur 1cm de long (je l ai extrait sur le parvis). je précise que cette grenade a été précédée de 2 sec environ d un coup de gazeuse, qui a fait reculer les gens et immédiatement après elle a explosé, au milieu du cortege, provoquant un mouvement de foule. les personnes présentes etaient en cortege, en train de passer. 2 autres blessé plus légers : brulures de 3 cm de diametre au molet et au ventre, sans éclats"

- Marche pour Rémi, manifestation à Rouen 31/10/2014 :

 


 

- A la manif de Brest, même paysage qu’à nantes :

- [Nantes] Tranquillement ça avance, et ça chante...

- Communiqué du mouvement No Tav : Il s’appelait Rémi...« Tant de fois, quand la violence des gouvernements nous a frappé, l’appui mutuel des luttes nous a offert une solidarité active. »

- vue sur instagram de tarinisnews :

- Reçu : Une belle ecriture pour remi

- 13:55 [Nantes] Des fouilles complètes des gens qui entrent dans nantes, contrôles au facies par des gm au tram commerce, dans la rue 50 otages.
- 13:20 [NDDL] Des contrôles & fouilles "autorisées" de véhicules à vigneux, des fourgons à la sortie du temple.
- sur Reporterre un retour sur la manif à paris le 29 oct. « Notre nom est Rémi » http://www.reporterre.net/spip.php?article6519
- 11:45 [NDDL] 3 camions entre la paquelais et vigneux


Vendredi 31 octobre

- Entendu sur France 3 bretagne : pour demain, 200 flics en plus à nantes mais surtout 200 aussi à nddl. peutetre pas sur zone vraiment, mais autour pour empecher les sorties ? A faire confirmer, à faire tourner, organisons-nous !

- Manifestation demain à devant la préfecture à Nantes à 14heures. Nous ne pourrons pas oublier, alors que le pouvoir se souvienne.

- La désolidarisation de l’appel à cette manif’ par l’Acipa n’est apparemment pas partagé par tous ces adhérent-e-s. Nous publions anonymement, cet email que nous avons reçu :

"en tant qu’adhérent de l’ACIPA, je ne partage pas cette prise de décision de ne pas se joindre à la manifestation de samedi prochain ;`L’Acipa tombe dans le piège de la division et fait le jeu que le gouvernement leur tend. Que ferons-nous s’ils attaquent la ZAD à la manière de Sivens, en attendant la légalité de la justice actuelle du fait accompli je ne dis pas que cela ne sert à rien mais cela serait suicidaire de croire que les procès en cours suffiront à gagner cette bataille. Il ne faut pas oublier que sans les zadistes qui se sont battus avec les paysans et les autres citoyens ont durement payés le prix de la prison ferme, des coups et blessures et sans eux Notre Dame des Landes serait dans l’état d’une carpette, la terre nue décapée, décapitée. les zadistes sans le soutien, la solidatité des paysans, de l’Acipa, de l’Adca, des Copains et de tous les autres auraient été balayés. Ce qui fait la force de notre lutte , c’est cette singularité, cette pluralité, cette ténacité des paysans sur le temps, une vraie construction sur l’avenir qui donne des ailes au monde en lutte, à croire que oui c’est possible de se battre pour défendre des valeurs qui ne sont pas désuettes mais bien d’actualité. (...) Nous sommes encore vivants et décidés à nous battre pour arrêter cette folie des possédants. Rémi a payé de sa vie, le simple fait de poser un pied sur une utopie que nos élites considère la plus dangereuse pour leur système ? N’en déplaise aux anciens, il se passe quelque chose, l’ordre établi n’est plus légitime.

La lutte ne s’arrête pas à Notre Dame des Landes, elle y a pris racine et elle donne la main aux autres."

Merci, camarade, pour ce message émouvant. Solidarité !

- ça parle ici aussi de la criminilisation préventive de la manifestation de demain : http://kalzadud.fr/perche/index.php?post/2014/10/30/Comment-criminaliser-une-manifestation-%C3%A0-l-avance

Solidarité à Rome :

On peut lire : "En france comme en italie, la police tue celleux qui s’opposent à la dévastation des territoires" (si je ne me suis pas trompé). Et au dessous, une plus vieille inscription : "Chiara, Claudio, Nico, Mattia". Ce sont les noms des inculpé-e-s de terrorisme de la lutte NO TAV en val di susa.

- Des personnes en Bretagne font un appel a se retrouver à Nantes et ailleurs samedi 1 novembre et expliquent leur motivation pour s’organiser et affronter l’etat et ses milices sur http://www.taranisnews.com/

- Copain appelle à une marche solidaire contre les violences policières et judiciaires le 8 novembre 2014 sur la Zad.

- Les militaires israëliens ont assasiné un palestinien. Mais ça, ça devient habituel, normal. Une brève dans ouest-france : http://www.ouest-france.fr/jerusalem-israel-elimine-un-palestinien-auteur-presume-dune-attaque-2941184

- Les gendarmes, ces "vrais mecs" (!) ne font pas pleurnicheries et "assument" mais bien sûr ils peuvent faire des "erreurs" parce qu’"ils sont aussi humains".... Les militaires se posent en victimes sur un site sentant l’extrêm-droite à plein-nez.

- Les CRS et GM s’inquiètent ... de tuer, de mutiler, de tabasser pour défendre l’interêt des puissants ? Non, il s’inquiètent de la suspension de l’utilisation des grenades ! Bien sûr, leur hiérarchie les rassure, "En france, on a pas une justice expeditive " ! C’est sûr qu’en matière d’assassinats par la police ou gendarmerie, c’est pas rapide ! Et ça fini toujours par une relaxe !

- Ici aussi les gendarmes sont présentés comme les victimes "sur la défensive", "largement dépassés", "retranchés"... Non, c’est malheureux mais non. Les manifestant-e-s n’ont pas le rapport de force dans ce genre d’affrontements. La presse ment.

Quelques infos sur la répression des réactions à la mort de Rémi :

A paris, le 29/10 : 29 gardes à vues, dont 23 pour refus de déclinaison d’identité apres le rassemblement pour le meurtre de rémi et contre les violence policieres !!
- https://paris-luttes.info/reactions-en-region-parisienne-a !

« Mise à jour 13h : Il reste au moins 10 personnes retenues au commissariat du 5e arrondissement. Au moins 9 personnes seront déférées devant le parquet. »

- A rennes le soir du 30/10 : 4 interpellations.

- (Hautes Alpes) Projet de nouvelle ligne anti THT. 100 km de lignes à haute tension en aérien qui défigurerait une région magnifique, entre Gap et Briançon. Heureseument un collectif s’est mis en place pour lutter contre le projet, illes appellent à les soutenir.


Jeudi 30 octobre

- les dernières nouvelles de la ZAD au testet : http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2014/10/30/jeudi-30-octobre-2014-actus-infos/

  • TROIS TEMPS FORTS : VENEZ TOUS
    VENDREDI 31 octobre à 8h devant le Conseil Général du tarn à Albi
    SAMEDI 1er novembre 15h à Toulouse, place du Capitole
    DIMANCHE 2 novembre 12h vallée du Testet

21:00 : A rennes des affrontements dans la manifestation. On a pas plus d’information que ouest torche http://www.ouest-france.fr/barrage-de-sivens-une-troisieme-manifestation-ce-soir-rennes-2941361

Reçu :

ERRATUM ...

Retour sur l’hommage à Rémi Fraisse observé à Strasbourg lundi 27 octobre devant la préfecture...

Lundi 27 octobre, à l’appel du collectif Alsace NDDL, une quarantaine de personnes se sont rassemblés devant la préfecture à Strasbourg pour rendre hommage à Remi Fraisse, mort sur la ZAD du Testet où il luttait contre un projet absurde... http://collectif-alsace-contre-nddl.blogspot.fr/2014/10/testet-barrage-de-sivens-hommage-remi.html Photos : https://www.flickr.com/photos/ici-et-ailleurs-en-alsace/sets/72157648629650809/

Des notes d’informations sur des sites de camarades en luttes :
- La liste, probablement incomplète des rassemblements à venir : Rassemblements en réaction à la mort de Remi
- Sur le site de Paris-luttes.info : Site coopératif d’infos et de luttes Paris - banlieue vous y trouver aussi des réactions en région parisienne à la mort de Rémi Fraisse
- Sur le site de indymedia Nantes : http://nantes.indymedia.org/
- Sur le site de Squat !Net : http://fr.squat.net

Bon, on a pas trop envie de mettre la merde des medias mainstream https://duckduckgo.com/, mais n’hésitez pas de nous envoyer des liens ou infos sur la boite mails : zad at riseup.net que l’on pourrais publié ou mentionner. La solidarité na pas de frontiere !

[Autour de la ZAD NDDL]

Mercredi 29 octobre

 !! Messages de le rassemblement a paris 21:50 :
- 02:40 : 29 gardes à vues, dont 23 pour refus de déclinaison d’identité

On est 200 personnes sur place de l’hôtel de ville, Paris, encerclés par une cinquantaine de camions de flics.
Un bus de la police est stationné à 5m.
Contrôle d’identité et embarquement en vue

- GAV À NANTES : Nouvelles des personnes arrêtées suite à la manif de lundi soir à Nantes : les 5 personnes qui étaient en garde-à-vue sont toutes sorties ; il n’y a pas eu de comparution immédiates. Elles ont peut être des convocations pour un autre jour ; on informera dès qu’on en saura plus.

- [Testet]‬ : Info ‪reçues a l’instant :

" Un arrêté du préfet autorise la fouille des personnes et véhicules. Un copain a été arrêté puis incarcéré mardi sur la route, on est sans nouvelle de lui.Toujours de nombreux contrôles sur les routes." Info ‪#‎zad‬ 0648640422, legal team 0645226050.

- Rassemblement 19h a paris devant l’hôtel de ville pour dénoncer les violence de l’état suite a la mort de Rémi Fraisse. Besoin du monde a 17h30 a Fontaine des Innocents pour faire les banderoles et réceptionner le reste du matériel. Tout le monde est invité a apporter son casque d’innocent coupable !


Mardi 28 octobre

A propos de l’assassinat d’état récent :

Des nouvelles du Testet par les personnes qui y sont. Prochaine AG de la coordination, là-bas, mercredi 18 heures au nouveau Mirador.

Dans la presse locale mainstream :

- L’indécence n’a pas de limites. Thierry Carcenac, président du conseil général du Tarn a eu le culot de déclarer d’abord "Mourir pour des idées, c’est une chose mais c’est quand même relativement bête"... Le petit détail c’est que Rémi, comme beaucoup d’autres, n’ont pas choisi de mourir, ils ont été tués par les flics. Puis Thierry continue et chouine sur les indemnités qu’il faudrait payer au entreprises en cas d’arrêt du projet de barrage. Ces gens là ne s’arrêteront que parce que nous les stopperons.

Des nouvelles de Nantes, ce soir et pour la suite :

- "Des personnes qui attendaient l’éventuelle sortie de Garde à vue (GAV) devant le commissariat sont parties. Les camarades en GAV ne sont pas sortis au bout des 24 heures, la gav a donc été prolongée... On s’attend à des comparutions immédiates pour demain...

Il y a donc 2 camarades toujours dans les geôles de Waldeck et peut-être 2 de plus (ne les connaissant pas, ils auraient pu sortir sans qu’on le sache). D’après les infos glanées sur les journaux en ligne, 2 sont là pour jets de projectiles sur agents et 2 autres pour vol en réunion visant une banque. Sur les 8 interpellations, 3 sont sortis dès hier soir et un (qui a été pris pour un manifestant par les flics, mais qui n’en était en fait pas un, et qui a été arrêté pour possession de stupéfiants) est sorti à 17h.

Il y aura un appel pour rassemblement devant le tgi si comparution immédiate il y a.

Il y a eu en permanence quelqu’un devant le commissariat de 9h à 22h pour accueillir les personnes en cas de libération. Merci à vous pour votre solidarité et votre soutien.

Restons mobilisés, restons solidaires, ne lâchons rien."

- Nantes : Après le rassemblement ce lundi en hommage à Rémi, assassiné par la police au Testet ce weekend, nous avons été nombreu-ses à considérer qu’il ne fallait pas laisser la pression retomber. Aussi nous proposons une AG mercredi 29 octobre à 20H à B17, 17 rue Bellamy à Nantes, pour parler des réactions suite à la mort de Rémi et de la préparation d’une nouvelle manif nantaise samedi prochain.

Pour celles et ceux qui veulent préparer la discussion rendez-vous à 19H00 sur place.

Témoignage :

- Entre tristesse et colère on continue aujourd’hui à parler de la mort de Rémi et de ses suites. De nombreuses manifestations ont eu lieu en France hier, d’autres se préparent. Il ne faut pas laisser retomber la pression et continuer à dénoncer ces violences policières et le mensonge d’Etat : Rémi a bien été assassiné !

Ainsi nous avons reçu un témoignage d’une personne présente au moment du meurtre. Celui ci ne laisse planer aucun doute sur la responsabilité de la police.

« Dans la nuit de samedi à dimanche, je me trouvais tout près du chantier, dans un endroit surplombant les affrontements entre des opposants du barrage du Testet et les gendarmes mobiles (GM). Dans l’obscurité, seuls les phares de trois véhicules des forces de l’ordre et quelques-uns de leurs spots éclairaient la zone où ils étaient retranchés.

Vers 2 heures, j’ai vu l’explosion d’une grenade explosive à environ 30 mètres du portail où se situait le camp des gendarmes mobiles, positionnés sur le parking du chantier. C’est la seule explosion que j’ai vu aussi près de la position des GM - les autres grenades explosives ayant jusqu’alors été tirées sur des groupes de manifestants bien plus loin de leur position.

Quelques instants après, les gendarmes ont tiré d’importantes salves de gaz lacrymogène absolument partout autour des manifestants. Dans la densité des gaz, des projecteurs ont été braqués sur la zone où avait eu lieu l’explosion. Un groupe de GM est sorti du périmètre grillagé du chantier pour la première et unique fois de la nuit et a rapidement avancé sur une dizaine de mètre jusqu’au lieu de l’explosion de la grenade. Ils se sont rapidement repliés. Les deux derniers GM portaient un corps inerte par les bras et les jambes. Ce mouvement des flics m’a surpris car jusqu’à ce moment là, quand des manifestants étaient blessés devant le portail, les GM autorisaient 2 personnes à venir les récupérer.

Les affrontements se sont poursuivis. Une dizaine de minutes s’est écoulée et j’ai aperçu alors un gyrophare bleu ; c’était les pompiers. Ils sont arrivés sur la zone derrière les fourgons des GMs. Et d’un coup, c’était le blackout. Les projecteurs lumineux ont été éteint et tout le chantier a été plongé dans le noir pendant environ 20 secondes. Puis la lumière est revenue et les pompiers sont repartis.

Les affrontements se sont ensuite poursuivis jusqu’à tard dans la nuit. »

- D’autres témoignages recueillis sur place à lire sur Reporterre

- Nous avons aussi reçu ce texte de la part de personnes présentes le 25 au testet : Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

Rassemblements à venir ailleurs en france :

Tout est sur cette page pour + de lisibilité

Des récits et bilans de la journée de lundi, ailleurs en france :

- La Roche sur Yon : "Ce week-end l’ État policier a encore tué. Rémy, 21 ans, militant engagé contre le projet de barrage du Testet est mort. Pour lui rendre hommage et montrer notre soutien à sa famille-amis et revendiquer notre détermination à ce que projet destructeur n’ aille pas plus loin, rendez-vous ce *mardi 28 Octobre La Roche sur Yon,18h, Place Napoléon".

- Limoges : Un rassemblement est organisé ce soir (mardi) à 18h devant la préfecture de Limoges, en hommage à Rémi. Pas de drapeau.

- Des photos de la manif de Nantes : https://secure.flickr.com/photos/valkphotos/sets/72157648597839878

- Albi : Après l’importante mobilisation d’hier,

une nouvelle manif se prépare pour samedi.

- Saint Brieuc : retour sur la manif d’hier : il y a eu un rassemblement devant la préfecture hier soir, avec des gens venus de tout le département. Une cinquantaine de personnes étaient présentent en hommage à Rémi. Un cortège avec les plus jeunes s’est mis en marche dans les rues de Saint Brieuc aux cris de :

Rémi t’es mort mais nous on gueule encore Police milice du patronat Les flics à la vaisselle, les flashball à la poubelle

Une autre manif est prévu samedi prochain à 14 heures.

- communiqué de la coordination de la lutte contre le barrage du Testet :

PDF - 84.1 ko

- Finistere : rassemblement hier au pied du monument des résistants de l’ile de Sein

- Une chanson de la parisienne libérée qui parle de la situation au Testet, à découvrir ici : "l’Etat, mais de quel droit ?"

- pour parler d’autres choses, Isère : à quand une ZAD dans les bois des Avenières, à Roybon ?

Word - 32.5 ko

Lundi 27 octobre

- Lundi 27/10 le soir, huit personnes auraient été arrêtées.

  • Trois auraient subi un contrôle d’identité, et seraient sorties rapidement.
  • Cinq auraient été placées en Garde-à-vue. Parmi elles, l’une est sorti mardi soir vers 17h après avoir été emmerdé pour des histoires de stup. Deux autres, mineures, accusées de vol en réunion, seraient sorties mardi.
    Les deux dernières, accusées de jet de projectiles, seraient sorties mercredi midi.
    Plus de détails sur les suites, prochainement...

Une personne a reçu un tir de flashball, pas dans le ventre comme le dit le journal mais entre les jambes et il ne s est pas non plus relevé tout seul pour se mettre un courir.

Réactions et nouvelles à propos du meurtre d’un opposant à la construction du barrage du Testet

- Communiqué des occupant-e-s de la Zad qui avaient pris le bus pour aller à la manif’ au Testet.

- Communiqué de la coordination du 25 octobre

- 2OO personnes à Forcalquier ce soir, en protestation après le meurtre de Rémi. Leur communiqué

- 70 personnes à Caen ce soir, contre la répression policière. Brève Ouestorche.

- Une centaine de personnes à Rennes (selon la presse bourgeoise) ce soir.

- Oups ! we did it again. The manif à Nantes ça recommence !

A Nantes, le rassemblement pour protester contre le meurtre de Rémi et les assassinats policiers en général est partie en manifestation ce soir. Nous étions assez nombreu-se-s (entre 600 et mille personnes, à la louche). On pouvait voir ou entendre parmi les slogans : "Flics, porcs, assassins", "contre les répressions, sabotage et rébellion", "au testet comme ailleurs, les flics assassinent", "l’état tue, il fait son taf", "la police mutile, la justice relaxe", "vos armes non léthale tuent, nous n’oublions pas", "22 février : 3 yeux perdus, 26 octobre, 1 mort", "la police tue", "acab (all cops are bastards)"...

Il y a eu deux textes lus, un poème, une chanson et quelques interventions au micro avant le départ en manif’. Les derniers éléments apportées par l’autopsie n’ont fait que renforçer la colère, malgré la stratégie du pouvoir de laisser croire à un flou sur la responsabilité des flics.

Il a été rappelé qu’aujourd’hui est aussi la date anniversaire de la mort de Zyed et Bouna, les adolescents morts dans un transformateur électrique en tentant d’échapper à la police.

La manif’ était très dynamique, beaucoup de colère mais plutôt bonne ambiance, beaucoup de tags le long du parcours dès le début et un peu plus tard quelques vitrines ont volé en éclats, histoire qu’ils s’en souviennent eux aussi.

Il y aurait eu quelques arrestations mais pas plus de nouvelles pour l’instant.

voir un des témoignages de la manif..
Ce soir à Nantes, Bernard, pas de retour au calme ! extrait:_ ...Et puis ils espèrent encore enterrer cette histoire et la mémoire de Rémi. Cazeneuve compte d’ailleurs bien sur l’assistance responsable des porte-paroles politiques et associatifs et tape sur les doigts de ceux « qui se sont autorisés à tenir des propos approximatifs, irresponsables et polémiques. » Selon lui « Ces commentaires ne participent ni à la manifestation de la vérité, ni au nécessaire retour au calme. ». Peut-être que certains responsables tomberont dans le panneau et t’aideront à faire avaler la pilule, mais nous, franchement Bernard, nous qui étions dans les rue ce soir, on appellera pas au calme. On ne va ni oublier, ni arrêter de manifester approximativement et de toute évidence, on est pas les seuls. Et tiens toi le pour dit, on ne laissera plus tes troupes revenir détruire nos vies, nos terres ou nos maisons...

- nous avons trouvé ça sur internet en cherchant ce qui avait été dit sur les dernières manifestations qui ont suivis la mort de Rémi Fraisse.

http://www.presseocean.fr/actualite/notre-dame-des-landes-le-rapport-qui-evoquait-les-risques-dun-martyre-27-10-2014-134161

La dernière trouvaille du gouvernement ? de la presse ? pour une énième sortie exclusive concernant nos personnalités visiblement tordues.

« Depuis l’époque des opérations Caesar à l’automne 2012, les zadistes pensent que le fait d’avoir un martyre parmi les leurs grandirait leur cause et leur apporterait l’adhésion d’une majeure partie de l’opinion publique en remettant NDDL sur le devant de la scène »écrivaient les rédacteurs du rapport. est ce que les auteurs du rapport ont complètement craqué ??!

mais est ce qu’un jour, l’état et sa police auront juste la décence d’assumer leurs actes - Vous êtes des assassins, vous êtes des assassins, il va bien falloir finir par l’admettre. De toute façon, visiblement, la justice ne vous en tiendra pas rigueur.

Est ce qu on va aussi bientôt nous accuser d’avoir jeter la premiere grenade ?

- Dans la presse bourgeoise, à propos du meurtre d’un opposant au Testet, on commence déjà à voir se multiplier les euphémismes, les mensonges et les guillemets très prudents quand il s’agit de la version des opposant-e-s, de toute façon supposé-e-s moins crédibles parce que "sous le coup de la colère". On rappellera donc
- qu’une 70aine de gendarmes, même face à 150 opposant-e-s (à supposer qu’elles et ils étaient bien si organisé-e-s et armé-e-s qu’il est écrit) ne signifie pas que les gendarmes mobiles aient été en sous-nombre ou en difficulté, l’idée pourrait même faire sourire (j’ai bien dit "pourrait") pour qui connaît l’armemement militaire dont dispose les G.M et CRS.
- que le meurtre par les forces du maintien de l’ordre capitaliste et étatique n’est jamais acceptable, que la victime soit blanche ou non-blanche, pauvre ou pas, anarchiste ou pas, armé de cocktail molotov ou pas, en tentative d’évasion ou pas, black bloc venu de l’étranger ou pas, braqueur de banques ou voleur de voiture ou pas...
- qu’un recensement réalisé par des historien-ne-s et des collectifs militants fait état de 127 personnes tuées par la police française depuis 2000, soit au moins 9 personnes par année en moyenne (dont une bonne part de crimes racistes).

Le recensement ne prend pas en compte les nombreux décès suspects en détention/rétention.

- Pour une analyse appronfondie des violences policières qui ne sont pas des "bavures", voir par exemple le texte de Mathieu Rigouste, publié sur ce site et nommé : "L’état m’a tabassé, il a fait son travail".

- Rassemblement prévu à Nantes à 18H devant la préfecture. rendez-vous dès 15H place du Bouffay pour préparer et diffuser.

-  Les rassemblements en France :

Un camarade tué au Testet - Appel à manifester contre la violence d’Etat

A Gaillac, dimanche 18h place de la Libération

A Paris, dimanche 19h devant la préfecture

A Albi, lundi 14h ? 18h ? devant la préfecture

A Nantes, lundi 18h devant la préfecture, 15h place du Bouffay pour préparer et informer

A Rennes, lundi 18h devant la mairie

A Gap, rassemblement ce lundi devant la préfecture à 10h

A Brest, lundi 18h Place de la Liberté

A Poitiers, lundi 18h30 devant l’hôtel de ville de Poitiers.

A Rouen, lundi 18h devant la préfecture

A Lyon, lundi 19h devant la préfecture

A Marseille, lundi 17h30 au Vieux Port

A Forcalquier, lundi 16h devant la préfecture

A Périgueux, à 17h30 devant la prefecture

A Redon à 18h30 devant la sous-préfecture

A Nîmes : Ce soir (lundi 27/10) rassemblement à 18h devant la Préfecture

A Briançon 14h sous-préfecture.

A Clermont-Ferrand, 19h devant la préfecture

A Caen lundi 18h Préfecture.

A Saint-Étienne, 18h00 Préfecture

A Chambéry 18h Préfecture

A St Brieuc 18h à la Préfecture

A Millau, ce lundi 18 h devant la sous préfecture

A Paris , hier, il y a eu une manif sauvage.

-  Quelques collectifs contre les violences policières :

- Urgence, notre police assasine : urgence-notre-police-assassine.fr

- Vies volées, à toutes les victimes des états policiers : atouteslesvictimes.samizdat.net

- Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires : resistons.lautre.net

-Observatoire des libertés publiques : quefaitlapolice.samizdat.net

- 27 novembre 2007 : 27novembre2007.blogspot.ru

- CARILA : Comité anti-répression issu de la lutte contre l’aéroport (aux alentours de Nantes)

Documents joints

 

 

 

Source : zad.nadir.org

 

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 20:05

 

Source : www.arte.tv

 

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 19:26

Si les ressources mondiales de notre planète étaient gérées au mieux, aucun enfant ne devrait mourir ni de faim ni de soif. Une hypothèse que Claus Kleber, journaliste à la ZDF, s'attache à démontrer point par point. Pourquoi les ressources alimentaires, pourtant abondantes, n’atteignent-elles jamais certaines populations ? Comment empêcher que les matières premières et l’eau potable ne deviennent la cible des spéculateurs ou des enjeux de pouvoir ? Peut-on tirer un meilleur parti des terres et des mers sans les épuiser ?

Nourrir la planète

À l’horizon 2050, la Terre comptera dix milliards d'habitants : impossible de continuer à balayer d’un revers de main la question alimentaire, alors que la population augmente trois fois plus vite que la production agricole. Des remèdes sont proposés à diverses échelles, du recours au génie génétique jusqu’à l’idée de faire des terres d’Afrique un gigantesque champ destiné à nourrir la planète. Pourtant, la solution la plus évidente consisterait d’abord à répartir plus rationnellement la production actuelle, à l’heure où une partie colossale de celle-ci est dilapidée par une gestion très peu scrupuleuse. L'amélioration du niveau de vie dans les nouveaux pays industrialisés comme la Chine ne facilite pas la tâche, car elle entraîne une hausse spectaculaire de la demande en viande, denrée coûteuse en eau et en terres. Ce documentaire en deux parties – la première consacrée à la faim, la seconde à la soif – traverse les frontières à la rencontre des populations les plus touchées par la pénurie, pour mettre en évidence le caractère mondial de la crise qui s’annonce, et s'interroger sur les responsabilités des États, des décideurs politiques, des entreprises et des scientifiques…

 

 

Source : www.arte.tv

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 18:04

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

Mort de Rémi Fraisse : la thèse d'une grenade des gendarmes privilégiée

Le Monde.fr avec Reuters | 28.10.2014 à 17h39 • Mis à jour le 28.10.2014 à 19h10

 
 

 

Des centaines de manifestants se sont retrouvés à Albi pour défiler à la mémoire de Rémi Fraisse, lundi 27 octobre.

 

Le procureur d'Albi a annoncé, mardi 28 octobre, que des traces de TNT, l'explosif utilisé dans les grenades lacrymogènes et offensives des gendarmes, ont été retrouvées sur les vêtements de Rémi Fraisse, le jeune homme retrouvé mort après une manifestation sur le site du projet de barrage de Sivens (Tarn). Le procureur a expliqué que l'enquête « ne peut donc aujourd'hui exclure le rôle de la grenade offensive jetée depuis la redoute où s'étaient retranchés les gendarmes », lorsqu'ils affrontaient des opposants au projet de barrage, à Lisle-sur-Tarn.

Le procureur d'Albi a également annoncé qu'il se déssaisissait du dossier au profit du parquet de Toulouse. C'est en effet du ressort du pôle criminel de Toulouse d'instruire des faits commis par des militaires de la gendarmerie, dans le Tarn.

 

« JE M'ORIENTE PLUTÔT VERS UN TIR D'ARME »

 Ces analyses des vêtements de Rémi Fraisse accréditent la thèse défendue par les proches du manifestant de 21 ans. L'avocat de la famille de Rémi Fraisse avait en effet annoncé lundi avoir déposé deux plaintes : l'une pour homicide volontaire et la seconde pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » commis « par une ou plusieurs personnes dépositaires de l'autorité publique ».

« Je m'oriente plutôt vers un tir d'arme, un projectile, flash-ball, grenade, à tir tendu, assez proche, pendant une charge des gendarmes mobiles», avait fait savoir, mardi matin, sur France Info, Me Arié Alimi, avocat de la famille.

Dans la nuit de samedi à dimanche – le corps de Rémi Fraisse avait été récupéré par les forces de l'ordre dimanche à 2 heures du matin – les forces de l'ordre semblent avoir fait usage d'au moins une grenade assourdissante et de plusieurs grenades de désencerclement, selon des témoignages de manifestants rencontrés par l'Agence France-Presse.

« Sans attendre les résultats » de l'enquête administrative sur les conditions d'utilisation de ces projectiles, qui devrait intervenir d'ici à quinze jours, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mardi soir la suspension de l'utilisation des grenades offensives par la gendarmerie.

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 17:33

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Do-it-yourself

A Caen, un atelier participatif pour réparer, recycler ou construire soi-même son vélo

par Simon Gouin 28 octobre 2014

 

 

Réparer une roue crevée, changer ses freins, régler ses vitesses ou construire soi-même son vélo de A à Z : la Maison du vélo, à Caen, propose aux citoyens d’investir la réparation de leur bicycle, dans la bonne humeur et dans un esprit de coopération. Objectif : développer le recyclage des vélos, apprendre l’auto-réparation, tout en favorisant mixité sociale et échanges. Reportage.

Quand elle est entrée dans l’atelier, Lucille ne s’attendait pas à repartir avec un bicycle… presque tout neuf. « Je suis venue pour récupérer des pièces pour des amis. Et j’ai flashé sur ce vélo, à ma taille, raconte la jeune femme. Cela aurait été dommage de le laisser pourrir. » Les roues sont voilées, la chaine rouillée, les freins hors d’usage : pour le moment, réparer ce vieux vélo semble un véritable défi. Mais Lucille a croisé sur son chemin un de ces techniciens discrets, qui va l’aider dans sa tâche…

Bienvenue à la Maison du vélo, à Caen, au pied d’un carrefour où passent, à longueur de journées, des milliers d’automobilistes. Réparation, location, achat : le monde du deux roues a trouvé, dans les locaux d’un ancien magasin Point-P, son repaire. Un atelier collaboratif aux allures de squat, avec des œuvres d’art sur les murs et un bar pour y prendre un café, où chacun peut réparer son vélo grâce aux conseils des techniciens, salariés ou bénévoles. Christian, un ancien formateur à la retraite, passe deux à trois demi-journées par semaine. « Ce qui m’intéresse, ici, c’est l’humain, explique-t-il. Qu’ils soient SDF ou avocats, on leur apprend à réparer et prendre soin de leur vélo. » Et pour des tarifs très abordables.

Récupérer, recycler et transmettre un savoir-faire

L’accès à l’atelier et à ses nombreux outils est gratuit. A l’accueil, on incite simplement à adhérer à l’association, pour 10 euros, quand la fréquentation devient régulière. Un peu plus d’un an après son ouverture, la Maison du vélo compte plus de 2000 membres ! Quand la réparation du vélo implique de remplacer des pièces, les adhérents peuvent piocher dans les stocks de pédales, câbles, dérailleurs, patins à freins, rayons, etc., contre une participation libre, symbolique. Ces pièces sont récupérées sur des deux roues déposés dans les déchetteries des alentours de Caen. Une fois les vélos désossés, les pièces peuvent servir à réparer d’autres vélos, ou à en créer de toutes pièces : comptez alors six vélos récupérés pour en concevoir un !

 

 

Pour une trentaine d’euros, la Maison du vélo vend des bicycles que ses membres ont réparés. Avec une spécificité : celui qui l’achète doit s’atteler à réparer un dernier élément – un pneu crevé, des freins desserrés, des vitesses déréglées. Car la Maison du vélo n’est pas un prestataire de services. Son objectif est de transmettre son savoir-faire. « C’est un atelier d’aide à la réparation, explique Julien, bénévole. On aide à faire, et très souvent, c’est de la bobologie, de petites réparations. »

La passion du démontage et du recyclage

De petits problèmes qui paraissent parfois bien obscurs pour les néophytes. Heureusement, pour changer les rayons de la roue de son nouveau vélo, Lucille peut compter sur les conseils de Platini, qui passe ses journées à la Maison du vélo. Le jeune homme a attrapé « la maladie », dit-il. Celle du montage et du démontage, du recyclage et de la deuxième vie. Une passion depuis qu’il est tout petit : « Avant, j’ai travaillé dans la carrosserie et la mécanique. Alors ce n’est pas un vélo qui va me dépasser. » Pour Platini, originaire d’Afrique subsaharienne, demandeur d’asile, la Maison du vélo est un lieu « pour ne pas s’ennuyer ». A son attention à la tâche, on devine que le bénévole se sent utile, valorisé. C’est d’ailleurs un des objectifs de la Maison du vélo : être un lieu de mixité sociale et de rencontres.

 

 

Ce projet, c’est Arnaud Cottebrune-Lenoir qui l’a impulsé il y a quatre ans. Le coordinateur de la Maison du vélo est alors en formation pour devenir éducateur spécialisé. Dans le cadre d’un projet d’étude, il décide de lancer un atelier de réparation des vélos, à Colombelles, dans la banlieue de Caen. L’idée est de réaliser son travail d’éducateur en dehors des foyers ou structures estampillées. « Quand tu es dans un foyer, tout le monde te voit comme un gamin de foyer », explique-t-il. Le vélo n’est qu’un prétexte, qui lui permet d’approcher un public en évitant la stigmatisation. Ne pas s’afficher « travailleur social » afin d’être, au final, plus efficace.

Un lieu d’accueil pour recréer du vivre-ensemble

Devenir un lieu d’accueil : la Maison du vélo a poursuivi cet objectif. Des conventions sont signées avec plusieurs structures, dont des Instituts médicaux éducatifs (IME), établissements de soins pour enfants et adolescents, ou le Centre d’accueil de demandeurs d’asile. Aux côtés des bénévoles, des salariés et du public, tout ce petit monde se côtoie au quotidien. Sans savoir vraiment d’où vient chacun. « Si tu es au RSA, tu peux aussi être une ressource pour d’autres », décrit Arnaud Cottebrune-Lenoir. Le défi de la structure est de « recréer un espace temps où le vivre-ensemble a lieu, face à la solitude citoyenne ». « Nous sommes dans une société du transit, hyper fluide, remarque le coordinateur. A la fin, qu’est-ce qu’il reste de solide ? Nous voulions retrouver un petit village. »


 

Le vélo apparaît comme un outil qui permet de rassembler. « N’importe qui peut être intéressé par le vélo. Et l’auto-réparation, c’est accessible à tous, estime Arnaud. Ça aurait pu être le grille-pain ! Mais le vélo a un effet de levier super fort, lié à la santé, l’économie, l’écologie, le transport, etc. » Dans un atelier, les gens sont obligés de collaborer, se transmettre les outils, se parler. « C’est une expérience sensible, avec plein d’interactions car on fait des choses ensemble. »

A l’image de ces « apéros démontage », organisés une fois par mois, où les membres de l’association sont invités à venir créer, déguisés et dans une ambiance festive, le vélo de Gainsbourg par exemple. La Maison du vélo organise aussi des ateliers itinérants dans des quartiers populaires ou des rassemblements ; de la location de vélos classiques et électriques ; de la formation dans les entreprises pour convaincre les salariés d’utiliser le vélo. Elle informe également les touristes de passage sur les potentialités cyclistes du territoire, développe une activité de vélo-école et propose un service de consigne pour ceux qui prennent le train. « Face à la solitude, tu peux te lamenter, être fataliste ou en colère. On l’a fait 1000 fois avec les copains, autour d’un verre, raconte Arnaud Cottebrune-Lenoir. Il restait une solution : tenter l’inconnu, chercher des alternatives. »

Une association plutôt que des intérêts privés ?

Comment construire un tel projet ? « Nous avons fait un travail de lobbying intense auprès des élus et de l’administration, en mettant en avant l’argument de l’emploi », explique le coordinateur. Au total, six associations se rassemblent autour du projet, dans une structure, Vélisol. 9 employés gravitent autour de la dynamique de la Maison du vélo, dont 3 sont directement financés par Vélisol. Son budget : environ 200 000 euros, dont un tiers de subvention publique, un tiers d’auto-financement (vente de vélos, adhésions, prestations aux entreprises) et un tiers de mécénat. « Quand on cherche des partenaires financiers, le principe est d’en avoir une multitude, pour ne pas être sous l’influence d’un seul », précise Arnaud Cottebrune-Lenoir.

 


 

Il a aussi fallu se faire une place dans un éco-système. Aller rencontrer les marchands de vélo afin de leur expliquer la complémentarité des approches : « Nous ne vendons pas de pièces neuves, donc nous ne nous adressons pas à des personnes qui viennent acheter du matériel, mais plutôt à ceux qui veulent retrouver du lien social, avoir un espace où agir. » Ou encore proposer une alternative au vélo en libre accès de la ville de Caen, le V’éol, géré par l’entreprise Clear Channel. Une initiative qui coûterait chaque année 475 000 euros à la municipalité, ainsi que des arrangements commerciaux comme la cession d’espaces publicitaires. La Maison du vélo, elle, ne reçoit que 10% de ce que coûtent les V’éols, et compte déjà plus d’adhérents...

Vers l’électrification des vélos ?

A terme, les partenaires publics se retireront probablement du projet. La Maison du vélo devra alors poursuivre son chemin, sans « roulettes ». Des projets, la structure n’en manque pas. Dans l’espace accueil, ce jour là, un petit groupe de passionnés s’est donné rendez-vous pour parler « électrification » des vélos. Un étudiant est venu avec son Bmx sur lequel il a adapté un moteur. Presque une mobylette, avec une autonomie de 100 km maximum. Seul hic : l’ensemble pèse plus de 40 kilos.

« Si on arrive à proposer l’électrification des vélos à un coût raisonnable, ce serait une belle avancée », estime Arnaud Cottebrune-Lenoir. Pratique pour les longues distances. Julien, le bénévole, n’y croit pas : « Le moteur va t’aider à porter le poids supplémentaire de ta batterie. Et d’où vient l’énergie ? » Les vélos électriques que proposent de tester la Maison du vélo rencontrent en tout cas un grand succès : ils sont tous loués en permanence. Mais les vélos classiques attirent également. « On aimerait découvrir la ville à vélo », expliquent quatre étudiantes allemandes venues se renseigner sur les offres de la Maison. « Si on arrivait à fournir un vélo à chaque étudiant Erasmus, gratuitement, grâce à un partenariat avec l’université, ce serait formidable pour l’image de notre ville », lance le coordinateur. A la Maison du vélo, la roue n’a pas fini de tourner.

Simon Gouin (texte et photos)

Pour en savoir plus : le site Internet de la Maison du vélo

 


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Source : www.bastamag.net

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 17:19

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Prix Pinocchio

Lyon-Turin : une ligne ferroviaire à 30 milliards d’euros pour gagner une heure ?

par Sophie Chapelle 28 octobre 2014

 

 

 

 

« Pourquoi améliorer les lignes [ferroviaires] existantes quand on peut tout simplement creuser un nouveau mégatunnel dans les Alpes, et dépenser des milliards d’euros pour gagner quelques minutes ? » L’association des Amis de la Terre ne mâche pas ses mots à l’égard du projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin (voir nos précédents articles). Elle a décidé de nominer aux Prix Pinocchio la société Lyon-Turin ferroviaire (LTF) – filiale commune de Réseau Ferré de France (RFF) qui gère le réseau ferré national et de son homologue italien Rete Ferroviaria Italian – dans la catégorie « Mains sales, poches pleines ». Un prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier, en termes de lobbying ou dans sa chaine d’approvisionnement.

100 millions d’euros par kilomètre

Les critiques portent en partie sur le coût pharamineux de l’ouvrage qui ne cesse d’augmenter. « De 3 milliards d’euros initialement, on est passé aujourd’hui à 30 milliards, observe les Amis de la terre. Le tout pour quoi ? Pour relier Paris à Milan en 4 heures et quart. Alors qu’avec la ligne actuelle, on pourrait déjà assurer cette liaison en un peu plus de 5 heures… ». Soit seulement une heure gagnée avec ce projet de ligne à grande vitesse. Dans un courrier à l’association [1], la société LTF défend son projet, soulignant que le trajet entre Paris et Milan s’effectuera bien « en 4h au lieu de 7 aujourd’hui ». Le coût de la section entre la France et l’Italie serait par ailleurs établi à 8,5 milliards d’euros. Deux arguments que les Amis de la Terre déconstruisent point par point sur leur site [2].

Le rapport de la Cour des comptes publié le 23 octobre dernier n’épargne pas le projet Lyon Turin dont elle juge la rentabilité « trop faible » [3]. « Rappelons que la ligne coûterait 100 millions du kilomètre selon les évaluations les plus basses et que selon les prévisions de LTF en valeur 2010, pour le seul tunnel de base de 57 km, le kilomètre coûterait plus de 149 millions d’euros ! », s’insurge Daniel Ibanez, fervent opposant au projet. « Comment justifier, au moment où le gouvernement recherche 50 milliards d’euros, un projet dont chaque kilomètre de tunnel est égal à la construction d’un hôpital de 60 000 m² », réagissent les eurodéputées écologistes Karima Delli et Michèle Rivasi. Le financement de la section transfrontalière par l’Union européenne, à hauteur de 40 %, ne serait par ailleurs toujours pas confirmé, selon Michael Cramer, président du Comité des transports du Parlement européen [4].

Risques « d’infiltration criminelle » ?

L’association des Amis de la Terre rappelle également que deux anciens responsables de LTF, le directeur général et le directeur des travaux, ont tous deux été condamnés à de la prison en première instance en Italie pour trucage d’appel d’offre [5]. Une procédure d’appel étant en cours, la société LTF se refuse à tout commentaire sur ce dossier. Lyon Turin Ferroviaire tient néanmoins à préciser qu’elle a signé un protocole visant à prévenir des infiltrations criminelles dans les marchés des travaux publics entre les pouvoirs publics italiens et les organisations syndicales du BTP. Elle s’est également engagée à respecter auprès du CIPE – Comité interministériel pour la programmation économique – des engagements antimafia dans l’attribution des marchés. En trois ans, l’autorité publique de contrôle (GITAV) aurait ainsi écarté 4 entreprises intervenant sur le chantier du Lyon-Turin.

Les Amis de la Terre observent toutefois que « des comptabilisations troublantes persistent dans les comptes de LTF ». A l’instar des 10,322 millions d’euros pour une galerie jamais creusée à Venaus, en Italie... Malgré les interpellations de l’association de lutte contre la corruption Anticor, LTF n’a pas donné de réponse à ce sujet. Les Amis de la Terre, aux côtés d’autres organisations, remettent en question la pertinence du projet de ligne à grande vitesse. Et appellent à utiliser la ligne ferroviaire existante modernisée, « qui à elle seule pourrait transporter la totalité des marchandises circulant actuellement par les Alpes du Nord entre la France et l’Italie ».

Le vote en ligne pour le prix Pinocchio 2014 est ouvert jusqu’au 17 novembre.

@Sophie_Chapelle

Pour aller plus loin :
- La société LTF invite à lire les 10 questions clés sur le Lyon-Turin (voir ici)
- Le site de la coordination des opposants au Lyon-Turin (voir là)

 

Notes

[1Voir ici.

[2Voir ici.

[3Télécharger le rapport en cliquant ici. Voir en page 27 : « Il ne reste en fait pratiquement aucune ville européenne qui soit à la fois d’importance suffisante en termes de population et suffisamment proche pour justifier d’une liaison TGV par rapport à la France. Cette trop faible rentabilité socio-économique est par exemple manifeste pour la liaison Lyon-Turin, que la Cour a critiquée dans son référé du 1er août 2012. »

[4« Le projet ne fait toujours pas l’objet d’un accord de financement qui en tout état de cause ne pourra intervenir qu’après un arbitrage entre différents projets qui doivent être proposé avant la fin février 2015 », précise un communiqué du Mouvement No Tav. Vidéo de la rencontre

[5Voir le jugement des deux directeurs (2011).


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 16:39

 

  Source : www.mediapart.fr

 

85,7 milliards d'euros de subventions implicites pour les banques européennes en 2013

|  Par martine orange

 

 

 

 

Au lendemain de la publication des stress tests bancaires par la Banque centrale européenne, les Verts européens ont publié leurs propres tests. Ils n’obtiennent pas du tout le même résultat. Pour eux, le système bancaire européen est toujours aussi risqué.

Au lendemain de la publication des stress tests bancaires par la Banque centrale européenne, le groupe des Verts au parlement européen publie ses propres tests sur les banques européennes. Étonnant : ils n’obtiennent pas du tout le même résultat. Pour les Verts européens, la situation des banques en Europe n'a pas du tout été assainie depuis la crise financière de 2008. « Le système bancaire n’a pas été réformé en profondeur. Il reste une source réelle de danger pour la zone euro », disent-ils.

Le groupe européen des Verts juge que le message envoyé par la BCE à l’occasion de ces tests de résistance est un très mauvais signal. La Banque centrale européenne laisse penser qu’« une réforme structurelle du secteur bancaire européen ne serait plus nécessaire », que les problèmes bancaires sont résolus. Or, il n’en est rien, soutiennent les Verts.

D’abord, notent-ils, les méthodes d’évaluation qui ont été utilisées pour évaluer la solidité des bilans bancaires sont biaisées : ce sont les modèles internes des banques qui ont servi pour estimer les risques encourus. « Les banques peuvent ainsi respecter les exigences de fonds propres réglementaires sans nécessairement réduire l'effet de levier », insiste leur étude. Même la banque d’Angleterre s’est montrée plus sévère en ce moment, soulignent-ils, puisqu’elle a inclus ce ratio dans ses évaluations, en ne se contentant pas d’un simple ratio de capital.

Ensuite, les tests ont été faits banque par banque, en niant totalement les interconnexions bancaires, soulignent-ils. Or ces liens constituent les risques les plus grands mais aussi les plus opaques du système bancaire international. Si la faillite de Lehman Brothers avait été limitée à ce seul établissement, elle n’aurait jamais provoqué la crise financière de 2008. Mais c’est parce que la banque américaine avait des engagements et était contrepartie pour des montants représentant des milliers de milliards que la panique a saisi tout le système. Personne ne connaissait l’étendue des risques et des désastres possibles. Après des mois de travail, les liquidateurs ont eu une meilleure vision : 5 milliards de dollars environ auraient suffi pour sauver Lehman Brothers.

Les risques pour les banques européennes sont encore plus élevés, insistent les Verts, car elles continuent de dépendre étroitement des marchés interbancaires et des marchés de financement de gros pour assurer leurs financements à court terme. Elles se retrouvent donc à la merci du moindre choc.

Enfin, les tests de la BCE n’incluent pas du tout la question de la finalité de l’activité bancaire. Les banques servent-elles à financer l’économie ? Ou participent-elles essentiellement au grand casino financier et aux jeux de la spéculation ?

Les Verts ont décidé de faire leur propre évaluation des principales banques dans six pays européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Espagne, Belgique et Pays-Bas). Six indicateurs ont été retenus, les uns pour estimer le profil de risque de la banque (niveau d'endettement, nature du financement des activités), d’autres pour peser son utilité sociale (part respective des activités spéculatives et de financement de l'économie réelle, degré de dépendance aux montages financiers offshore, et montant des subventions implicites).

Résultat ? Rien n’a changé. « À l'image de la Deutsche Bank, BNP Paribas, ou Barclays, les mégabanques européennes ne répondent toujours pas aux exigences de base en matière de gestion des risques financiers et d'utilité sociale », constate leur étude. Elles sont toujours aussi gigantesques et opaques. Elles ont toujours des effets de levier importants et dépendent toujours des financements à court terme pour leur activité. Elles consacrent toujours autant d’énergie et de moyens aux activités spéculatives.

Tout cela serait impossible si ces grandes banques, au nom du too big to fail, ne bénéficiaient pas de la garantie implicite voire explicite des États. Celle-ci leur permet de lever de l’argent sur les marchés à un coût bien inférieur à celui de leurs concurrentes plus petites. Ces subventions implicites se sont élevées à 85,7 milliards d’euros pour les 57 plus grandes banques européennes en 2013, selon leurs calculs. 

 
© pechesbancaires.eu

Les Verts ont établi un critère de nuisance sociale, rapprochant d’un côté les activités spéculatives, et de l’autre les subventions implicites. Un classement a été établi à partir de ce critère. Les noms des dix premières banques est sans surprise : toutes les grandes banques européennes s’y retrouvent. Les banques françaises y figurent en très bonne place.

Alors que le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, se félicitait dimanche des excellents résultats des stress tests pour les banques françaises, y voyant la pertinence du modèle français de la banque universelle, les parlementaires écologistes européens insistent au contraire sur la situation « caricaturale » des banques françaises. Elles travaillent avec des effets de levier toujours plus importants et dans des activités spéculatives. La loi sur la séparation des activités bancaires était pourtant censée mettre un terme à ces pratiques. « En 2013, l’effet de levier est de 24,3 pour le groupe BCPE, de 27,3 pour BNP, de 32,7 pour la Société générale et de 67 pour le Crédit agricole. En d’autres termes, cette dernière, pour 1 euro de fonds propres, emprunte 67 euros, à peu près autant que Dexia avant que cette dernière ne fasse faillite ! », note l’étude.

Un tableau reprenant les principaux critères a été construit pour les  principales banques dans chaque pays. Ils sont consultables sur le site pechesbancaires. eu.

 

© pechesbancaires.eu

Source : www.mediapart.fr

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 14:39

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

Barrage de Sivens: les alertes des écolos ont été ignorées

|  Par Louise Fessard et Jade Lindgaard

 

 

 

Rémi Fraisse, le militant de 21 ans mort dimanche lors du rassemblement contre le barrage de Sivens dans le Tarn, a été tué sur le coup par une explosion, selon le procureur d'Albi. L’un des avocats de la famille dit penser « fortement à une grenade ». Début octobre, une jeune militante avait déjà failli perdre la main après le jet par un gendarme d'une grenade dans une caravane. Depuis plusieurs semaines, Cécile Duflot et d'autres écolos alertaient sur la tension entretenue par les forces de l'ordre et les pouvoirs publics.

Au moment où le ministère de l’écologie dévoilait officiellement le contenu d’un rapport d’experts très critique sur le projet de barrage de Sivens (Tarn), lundi après-midi, des manifestants bataillaient contre les forces de l’ordre à Albi, et des rassemblements se tenaient dans plusieurs dizaines de villes en hommage à Rémi Fraisse, 21 ans, mort dans la nuit de samedi à dimanche lors d’affrontements avec les gendarmes mobiles. Plus de 600 personnes ont ainsi manifesté dans le centre-ville de Nantes, pour dénoncer la « violence d'État ».

Le drame tant redouté du côté de Notre-Dame-des-Landes s’est finalement produit dans la zone humide du Testet, occupée depuis des mois par des opposants au chantier. L’annonce du décès du jeune homme provoque une grande émotion chez les militants et sympathisants écologistes, exprimée toute la journée de lundi sur les réseaux sociaux. En quarante ans, seules deux autres personnes ont perdu la vie lors d’une action pour une cause environnementale : Vital Michalon, un professeur de physique-chimie de 31 ans, lors d’un rassemblement contre le réacteur nucléaire Superphénix, à Creys-Malville, en 1977 ; et Sébastien Briat, 22 ans, écrasé par un train de déchets nucléaires qu’il tentait d’arrêter, en 2004.

Dessin en hommage à Rémi Fraisse (Tant qu'il y aura des bouilles).Dessin en hommage à Rémi Fraisse (Tant qu'il y aura des bouilles).

Cette tristesse s’est teintée d’indignation avec les témoignages de manifestants affirmant que Rémi Fraisse a pu être tué par un jet de grenade. Cette hypothèse n’est à ce stade « ni confirmée, ni infirmée » par les premiers résultats de l’autopsie. Quels que soient les résultats de l’enquête sur les conditions exactes du décès du jeune homme, cet événement tragique jette une ombre indélébile sur un projet de barrage dispendieux, destructeur de son environnement, au service d’une agriculture industrielle, entaché de conflits d’intérêts.

Ce projet a été porté à bout de bras, envers et contre presque tous, par le président du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, notable socialiste, tout juste réélu sénateur en septembre. « On ne peut que déplorer ce qui s'est passé, un décès est toujours atroce, a-t-il réagi lundi. Je suis très désolé de la tournure prise par les événements. Qui aurait imaginé un tel déchaînement ? » Il a aussi déclaré : « Mourir pour des idées, c'est une chose, mais c'est quand même relativement stupide et bête ».

Sur cet immense gâchis humain, écologique et économique, la ministre de l'écologie Ségolène Royal est jusqu’ici restée très discrète. Depuis l’annonce du décès, pas un mot de compassion, ou même de condoléances, n’est venu du gouvernement. Ce n'est que lundi soir, peu avant minuit, que le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a réagi dans un communiqué : « Je pense à la famille et aux proches de Rémi Fraisse, touchés par ce drame, et à leur peine. Ce gouvernement est attaché à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cette disparition. » Mardi matin, sur France Info, l'ex-ministre du logement et député écologiste Cécile Duflot a demandé une commission d'enquête sur les conditions de la mort du jeune homme qu'elle considère comme une « tache indélébile sur l'action du gouvernement ».

  • Comment Rémi Fraisse est-il mort ?

Rémi Fraisse a été projeté au sol et tué sur le coup par une explosion. « La plaie importante située en haut du dos a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion », a affirmé Claude Dérens, le procureur de la République d’Albi, lundi, lors d’une conférence de presse. Des analyses du laboratoire de la police scientifique doivent encore établir si « une grenade, lancée depuis la zone où les gendarmes étaient retranchés » a pu être « à l’origine de l’explosion », a-t-il indiqué.

Selon le procureur, « la déflagration a été forte puisque le jeune homme a été projeté au sol de façon violente » et « la mort a été instantanée ». « L’objet à l’origine de l’explosion n’a pas entraîné de flamme » et « aucune trace de particule métallique ou plastique n’a été retrouvée dans la plaie », a-t-il ajouté. Claude Dérens n’a pas pour autant jugé utile de nommer un juge d’instruction, se contentant d'une enquête préliminaire sous son autorité directe. De son côté, la famille de Rémi Fraisse a annoncé son intention de déposer plainte pour homicide volontaire.

Contacté, Me Arié Alimi, l’un des avocats de la famille, dit penser « fortement à une grenade ». Lundi matin, le site d'information Reporterre a publié un témoignage en ce sens. « Il était à trente mètres de moi sur ma gauche, y affirme un jeune homme, qui dit s’appeler Camille. Je l’ai vu se faire toucher alors qu’il y avait des explosions à côté. Ils ont envoyé des grenades explosives, des tirs de flashballs. Après, cette personne s’est retrouvée à terre. » « Les militaires de la gendarmerie ne sauraient être mis en cause sur la seule base de témoignages, parfois anonymes, présentés par certains médias », a réagi dans un communiqué Denis Favier, le directeur général de la gendarmerie nationale. Selon la version des gendarmes relayée dans Le Monde, « à l’heure du décès de Rémi Fraisse, une seule grenade offensive aurait été lancée par les militaires » et les gendarmes s’interrogeraient « sur le contenu du sac à dos du défunt ». 

Sur place, la journaliste de Reporterre a, elle, photographié dimanche une trace de sang, entourée de bleu, ainsi que des trous, causés selon elle par des impacts de grenade. Comment expliquer que la scène n’ait pas été protégée plus tôt à la suite de la mort de Rémi Fraisse ? « Toute la journée de dimanche, le site a été ouvert au public, affirme Pascal Barbier, un ami de Jean-Pierre Fraisse, père de la victime. Vers 16 heures, ce sont les opposants qui ont mis une barrière de sécurité autour du lieu de la mort de Rémi. À côté de la tache de sang, on a retrouvé son sac à dos avec ses papiers d’identité. »

  • Que s'est-il passé le week-end dernier dans la vallée de Sivens ?

Rémi Fraisse venait de passer son BTS en environnement. Fils d’un élu apparenté Nouvelle Donne de Plaisance-du-Touch, dans l’agglomération toulousaine, le jeune militant était botaniste bénévole à Nature Midi-Pyrénées, une association affiliée à France Nature Environnement (FNE). « On ne lui connaissait aucune pathologie cardiaque et ce n’était pas un garçon organisé pour monter au combat, explique Me Emmanuel Pierrat, l’un des avocats de la famille. Il militait pacifiquement depuis des années. »

Chez les quelque 2 000 militants anti-barrage venus ce week-end de toute la France sur l'ancienne zone humide du Testet, aujourd’hui entièrement défrichée, l’émotion était intense lundi matin. Installés autour de la métairie, à une dizaine de minutes à pied du chantier du barrage où ont eu lieu les affrontements avec les gendarmes mobiles, beaucoup n’ont appris la mort du jeune homme que le dimanche matin au réveil.

Selon le communiqué de la préfecture du Tarn, il a été découvert vers 2 heures du matin par les gendarmes. Ceux-ci auraient repéré son corps gisant et fait une sortie pour le récupérer et le soigner. « Les gendarmes présents sur site étaient retranchés dans l’aire de stockage des engins de chantier et ont été attaqués en règle par le groupe de manifestants violents, approximativement une centaine qui jetaient des cocktails Molotov, des engins pyrotechniques et des pierres sur le grillage et à l’intérieur depuis l’extérieur », a affirmé dimanche soir le procureur de la République, Claude Dérens.

« Tout le samedi après-midi, il y a eu de gros nuages de fumée de l’autre côté, avec les policiers qui lançaient des bombes lacrymos, des grenades assourdissantes, raconte une jeune militante, venue des Alpes-de-Haute-Provence, sous couvert d’anonymat. Les gens n’étaient pas au courant de ce qui se passait. C’était censé être festif, il y avait de la musique. C'était bizarre comme ambiance. Il y a eu un appel sous le chapiteau où se tenaient les conférences, pour aller voir. Les gens ont fait une chaîne humaine pour s’y rendre. C’était totalement pacifiste. Mais les flics n’arrêtaient pas de balancer. »

Plusieurs personnes seraient reparties vers minuit à l’assaut des gendarmes. « Là, la réponse est disproportionnée : flashballs, grenades assourdissantes et invalidantes en tirs tendus, dit Pascal Barbier, qui s'appuie sur le récit de la compagne de Rémi Fraisse. Rémi s’est retrouvé dans ce groupe d’opposants qui ont mené une action musclée. Il était parti sans aucune protection. Il a pris un projectile. Il s’est effondré pendant une charge policière. Ils l’ont traîné pour le ramener derrière la ligne des forces de l’ordre. »

Contactée, la préfecture du Tarn n’a pas souhaité préciser le nombre de gendarmes mobiles déployés samedi soir, ni leurs objectifs. D’après plusieurs témoins, il ne restait pourtant plus grand-chose à protéger sur le chantier du barrage. Guillaume Cros, président du groupe EELV au conseil régional Midi-Pyrénées, précise que l’Algeco et le générateur installés avaient été incendiés. « Si bien que le samedi, il n’y avait plus rien à défendre sur la zone, dit-il. Pourtant ils ont fait venir des centaines de gardes mobiles. » Selon un spécialiste en biodiversité présent sur place, neuf camionnettes de gendarmes mobiles étaient ainsi stationnées autour de l’Algeco incendié, « entouré par une grille de 2,50 mètres ». « Sachant que c'était à l'extérieur, qu'il n'y avait rien à casser donc rien à protéger, pourquoi mettre des forces de l'ordre ? » s’interroge une source policière.

Une grenade lancée dans une caravane

Ces dernières semaines, la répression exercée par les gendarmes s’était nettement durcie, au point que, le 20 octobre, plusieurs élus EELV, dont l'ex-ministre Cécile Duflot, ont, en vain, alerté le préfet d’Albi. Mediapart a notamment pu recueillir le récit d'Elsa Moulin, une militante de 25 ans, qui a failli perdre une main le 7 octobre. Elle a été grièvement blessée par une grenade de désencerclement jetée par un gendarme du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) dans la caravane où elle s’était réfugiée avec trois autres militants. La scène a été filmée par l’un d’eux.

 

 

La scène a été filmée par l'un des militants, le 7 octobre 2014.

L’épisode est à l'époque passé inaperçu, malgré sa gravité. Ce matin-là, selon son récit, une trentaine de gendarmes du PSIG, casqués et en treillis, interviennent pour expulser trois caravanes sur la zone des travaux, dite « Gazab ». « Vers 15 heures, les gendarmes du PSIG ont commencé à s’équiper, raconte Elsa Moulin. Ils ont mis à bas un tipi avec des affaires communes, du matériel de bricolage, des bâches, ont fait un tas et y ont mis le feu. Ce n’était pas la première fois qu’ils détruisaient nos affaires. » Elle poursuit : « Les gendarmes étaient venus chercher un camping-car dont ils avaient embarqué le propriétaire la veille. Nous sommes montés sur le camping-car pour faire opposition. Ils nous ont virés brutalement, puis ils ont fait un périmètre de sécurité pour que la dépanneuse vienne le prendre. Trois d’entre nous se sont réfugiés dans une caravane, qui n’était pas sur une parcelle visée par l’arrêté d’expulsion. Les autres ont été gazés et expulsés du terrain. »

C’est alors qu’un gendarme lance une bombe lacrymogène sous une des fenêtres de la caravane. « On a mis une couverture pour se protéger, mais il l’a arrachée », dit Elsa. Sur la vidéo, on voit ensuite le gendarme en treillis, avec un équipement correspondant à celui des PSIG, crier : « À trois, je vous laisse partir. » « C’est pas expulsable, putain ! », lui répond un des militants. Le gendarme recule et répète : « Je vous laisse partir. Vous avez le choix », tout en commençant son décompte. Il sort du champ de vision de la caméra, puis on entend les militants hurler. 

« Il a lancé une grenade sans voir où elle atterrissait, dit Elsa Moulin. Elle est tombée à un mètre de moi. J’ai cru que c’était une lacrymo, j’ai voulu la rejeter et elle a explosé. Avec la peur, je n’ai pas trop réfléchi. » Il s’agissait en fait, selon la jeune fille, d’une grenade de désencerclement. Cette arme de force intermédiaire provoque une forte détonation, ainsi que la projection de 18 galets en caoutchouc dans un rayon de 10 mètres. Selon les instructions des directeurs de la gendarmerie nationale et de la police nationale, elle peut être utilisée lorsque « les forces de l’ordre se trouvent en situation d’encerclement ou de prise à partie par des groupes violents ou armés ». « Son emploi en milieu fermé doit être limité à des situations particulières où les risques liés aux projections et à l’explosion sont réduits », prévoit cette directive, qui ordonne aux agents de s’assurer de l’état de santé de la personne après usage.

« Les gendarmes ne se sont absolument pas préoccupés de nous. On a rejoint la métairie où l'on a appelé les pompiers, raconte Elsa Moulin. On a été coupés à cause des brouilleurs de portable. » En état de choc, la jeune femme a été opérée le soir même à Albi, puis transférée à Toulouse. Sa main a été placée dans un caisson hyperbare pendant plusieurs jours. « Les vaisseaux sanguins ont explosé à l’intérieur de la main, ce qui détruit les tissus », explique-t-elle. Elle est aujourd'hui en rééducation : « Je pense pouvoir récupérer l'usage de ma main. »


Elsa Moulin a failli perdre sa main après un jet de grenade par un gendarme. 
Elsa Moulin a failli perdre sa main après un jet de grenade par un gendarme.

Éducatrice spécialisée, Elsa Moulin a été présente sur la zone du Testet de mi-février à mi-avril. « On a eu assez peu d’affaires de violences, les rares fois où nous voyions des gendarmes, c’étaient ceux du coin et on pouvait dialoguer avec eux. » Mais selon elle, la tension est nettement montée à son retour sur la zone début octobre. Elle décrit des humiliations, insultes et provocations de la part des gendarmes du PSIG.

« Ils m’ont dit : “Ici, c’est une déchetterie, vous en faites partie et une déchetterie ça s’évacue” ou encore: “Toi ma grande, tu n’as rien pour toi”, relate-t-elle. J’ai aussi entendu : “Même mon chien, je ne le ferais pas vivre ici”. » Le blog du collectif Tant qu’il y aura des bouilles fait état de plusieurs personnes blessées par les gendarmes depuis septembre 2014. « Pour eux, nous n’avons aucune valeur, nous ne représentons rien, donc ça leur permet d’être violents, confie Elsa Moulin. Moi, je suis non violente. Notre force, c’est d’être toujours là, malgré les humiliations, malgré nos affaires détruites. Nous ne luttons pas contre eux, mais contre le barrage. »

 


La destruction du tipi le 7 octobre 2014, filmée par un militant.

Le fantasme des drapeaux de l'Etat islamique

Depuis des mois, les opposants au projet de barrage de Sivens dénoncent la destruction en cours de la zone humide du Testet, nécessaire à l’édification d’un barrage-réservoir de 1,5 million de mètres cubes d'eau, dans la vallée de Sivens, destiné à irriguer les exploitations agricoles avoisinantes, notamment de maïs.

  • Pourquoi le barrage de Sivens est-il contesté ?

Les opposants viennent de recevoir un soutien de poids : l’avis très critique des experts mandatés par Ségolène Royal. « Le choix d’un barrage en travers de la vallée a été privilégié sans réelle analyse des solutions alternatives possibles, écrivent Nicolas Forray et Pierre Rathouis. Ceci est d’autant plus regrettable que le coût d’investissement rapporté au volume stocké est élevé. » Ainsi, « l’estimation des besoins a été établie sur des données anciennes et forfaitaires » : ils ont été surestimés d’environ 35 % selon eux. De plus, « le contenu de l’étude d’impact est considéré comme très moyen ».

Si bien que les deux experts concluent en souhaitant que « Sivens soit considéré comme le dernier projet d’une époque, première étape d’une évolution majeure ». Pour autant, ils considèrent qu'il serait difficile d’arrêter le chantier, « compte tenu de l’état d’avancement des travaux et des engagements locaux et régionaux pris avec la profession agricole ». Autrement dit : la collectivité est mise devant le fait accompli. D'après les experts, il est trop tard pour revenir en arrière.

Ce rapport est remis alors que la zone humide du Testet, qui couvre 13 hectares, a déjà en partie été détruite. Le boisement et la prairie ont été broyés. « Si les travaux s’arrêtent là, moyennant quelques opérations de génie écologique, les bois marécageux pourront redevenir ce qu’ils étaient dans 30 ou 40 ans », explique le responsable d’un bureau d’études qui connaît bien la zone. Dégâts réversibles, mais dégâts tout de même.

En visite sur le site, un bon connaisseur de la zone a découvert que sur les trois hectares de zone humide que l’État s’était engagé à préserver, un hectare a en réalité été très abîmé par le passage d’engins de chantier, le creusement d’un fossé et le déplacement de terre. Il dénonce l’amateurisme du conseil général et de la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG), le maître d’ouvrage. Après la mort de Rémi Fraisse, la préfecture a informé le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet que les travaux ne reprendraient pas dans les prochains jours.

Manifestation à Albi, 18 octobre 2014 (©Collectif pour la sauvegarde du Testet). 
Manifestation à Albi, 18 octobre 2014 (©Collectif pour la sauvegarde du Testet).
  • Pourquoi les travaux ont-ils démarré en septembre ?

C’est en septembre qu’engins et pelleteuses ont rasé les arbres de la zone du Testet. « Il y a eu une accélération du processus », décrit François Simon, conseiller régional EELV, pour ne pas perdre les subventions accordées au titre du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Si l’ouvrage n’est pas suffisamment avancé au 30 juin 2015, il risque de perdre cette aide européenne. Elle s’élève à 2 millions d’euros, soit un quart du coût total du projet, estimé à 8 millions d’euros environ.

Le président socialiste du conseil général, Thierry Carcenac, a reconnu devant les neuf élus écologistes qu’il a reçus fin septembre que le chantier était hors délais, et que cela posait un problème. « Les contraintes pour bénéficier des fonds européens (fin des travaux à l’automne 2015 et projet réalisé en une seule tranche) ont rendu nécessaire le démarrage du chantier début septembre du fait des retards déjà pris en raison de l’occupation du site par des opposants », reconnaît-il dans un communiqué. Mais il ajoute que « contrairement aux propos tenus par certains à l’issue de cette rencontre, ni la réalisation de cette retenue, ni l’octroi de l’aide européenne de 2 millions d’euros ne sont aujourd’hui remis en cause ».

Ce n’est pas le seul problème. Les experts soulèvent une anomalie : le FEADER ne peut s’appliquer qu’aux projets qui n’augmentent pas les prélèvements des réserves en eau du territoire concerné. Or ce n’est pas le cas du barrage de Sivens qui, s’il est construit à la dimension prévue aujourd’hui, étendrait le bassin d’irrigation. « La mission s’interroge sur la compatibilité du financement actuellement retenu » avec les critères d’attribution de la subvention. « C’est une situation aberrante » pour François Simon.

« La retenue de Sivens est un projet d’aménagement équilibré d’un territoire qui vise à permettre le maintien d’une activité agricole raisonnée et la restauration d’un bon état écologique de l’eau », explique Thierry Carcenac dans un communiqué. « Reconnue d’intérêt général, elle est indispensable pour l’avenir. Comme je l’ai répété à plusieurs reprises, je suis tout à fait prêt à examiner les propositions permettant de donner des garanties plus grandes concernant le partage et l’usage de l’eau ainsi que sur les conditions de gestion de cette retenue de substitution. Ce projet n’a pas fait l’objet d’une mise en œuvre dans la précipitation mais a fait l’objet d’une longue instruction administrative, technique et financière. »

  • Y a-t-il eu passage en force ?

Interrogés par téléphone, plusieurs élus écologistes dénoncent pourtant le passage en force du conseil général et de la préfecture. « Il y a eu une présence violente des gendarmes, explique ainsi François Simon, conseiller régional. Les gardes mobiles sont allés en permanence provoquer les jeunes zadistes, qui se sont fait molester, ont reçu des tirs de flashballs et de lacrymos. C’est toute une ambiance, une logique de guérilla, depuis des semaines. » Des pneus de voiture auraient été crevés, des vitres brisées et des vêtements brûlés par des gendarmes.

Ainsi, la « maison des druides », occupée par des « militants pacifistes », selon Guillaume Cros, président du groupe EELV au conseil régional, très présent sur le terrain, a subi douze interventions de gendarmes pendant les dix jours qu’a duré l’occupation, « alors qu’ils n’avaient pas le droit d’intervenir » hors décision judiciaire. Lors d’une réunion, l'élu a eu la surprise d’entendre le directeur du cabinet du préfet dire que des drapeaux de l’État islamique ont été vus dans les rangs des opposants. « Ils sont dans des fantasmes. » Début octobre, des opposants décident d’occuper le conseil général. Guillaume Cros s’y rend, ceint de son écharpe tricolore, et s’en fait expulser manu militari par les policiers. Après coup, un agent l’invective : « Élu ou pas élu, je t’emmerde. »

Ailleurs, à Fonlabour, c’est un lycée agricole qui a été réquisitionné pour héberger des gardes mobiles, alors que les élèves s’y trouvaient. Si bien que des gendarmes ont été vus prenant leur repas à la cantine, avec leurs armes. Pour François Simon, « il y a eu une obstination, une fermeture, un jusque-boutisme absolument dramatique ». Et une logique de clan assiégé des élus socialistes, dont aucun ne s’est élevé contre la réalisation du barrage à marche forcée.

L’ancienne ministre du logement, Cécile Duflot, s’est rendue sur place la semaine dernière. Elle raconte à Mediapart qu’« ayant assisté à plusieurs mobilisations comme Notre-Dame-des-Landes, j’ai été très surprise des méthodes des gendarmes. Ils (les opposants locaux) m’ont raconté, vidéos et photos à l’appui, que les gendarmes ont volé des affaires d’escalade et fait un feu avec. Ils ont détruit la nourriture des gens, piétiné des affaires. Ça a été très violent et provocateur. Nous avons alerté le préfet que nous avons rencontré. Il n’avait jamais rencontré le chef des opposants locaux, qui est un militant EELV, pas un zadiste. Puis, de retour à Paris, mardi, nous avons fait part de nos craintes à tout le monde ». Sans effet.

 

Lire aussi

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

 

 

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 14:08

 

 

 

Petit compte rendu rapide du rassemblement spontané qui a eu lieu ce soir devant la préfecture de Nîmes :

Organisée dans l'urgence en même temps que des rassemblements similaires dans d'autres villes partout en France. Une cinquantaine de personnes sont présentes à 18h devant la préf. Nous demandons qu'une délégation soit reçue. Trois personnes qui étaient présentes au Testet au moment de la manif se portent volontaires pour être reçues. Nous apprenons par les RG qui jouent l'interface entre le préfet et nous que le représentant du préfet refuse de recevoir notre délégation et qu'il faut faire une demande 72 heures avant d'être reçus (!). La presse contactée ne vient pas non plus. Du coup, notre rassemblement risque d'être "pour rien" car on n'en parlera pas et le préfet ne fera rien remonter au ministère de l'intérieur. Quelques manifestants s'en vont, d'autres s'assoient sur la voie de bus du boulevard Feuchère, filtrant-blocant les bus, amenant la police à venir nous parler. Une AG s'organise assis sur le boulevard devant un bus bloqué. Il est décidé de ne pas rester (nous ne sommes pas assez nombreux) mais de "jouer le jeu" proposé par le préfet, c'est à dire de déposer une lettre 72h avant demandant que la délégation soit reçue. Bien entendu, il faut assortir cette réunion d'un rassemblement le plus important possible. Ce sera donc jeudi soir à 17h30 (pour être dans le délai d'heure ouvrable de la préfecture). Une personne de la délégation a pris les adresses mails des personnes présentes pour nous informer de ce que lui dira éventuellement la préfecture d'ici jeudi.
Mobilisons le plus largement possible pour ce nouveau rendez-vous, jeudi 17h30 devant la préfecture.
L'un des manifestants annonce la manif organisée de longue date par la confédération paysanne en soutien aux manifestants contre la ferme des mille vaches qui vont être jugés à Amiens. Rendez-vous demain, mardi, à partir de 11h30 devant le palais de Justice de Nîmes en solidarité avec les personnes qui vont être jugés, en reliant également avec l'actualité de ce qu'il s'est passé au Testet. Tout est lié. Ceux qui ne sont pas d'accord sont partout criminalisés, blessés et maintenant tués par la police. Unissons nos forces.

A bientôt

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