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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 18:11

 

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Un film des Anonymous en hommage à Charlie Hebdo et au mouvement de solidarité

par Rédaction 9 janvier 2015

 

 

Le Collectif des Anonymous, un groupe informel de hackers connu pour ses actions en faveur de la liberté d’expression sur Internet, a réalisé une vidéo en hommage à Charlie Hebdo et aux citoyens du monde entier qui se sont rassemblés pour exprimer leur solidarité. Des images de Paris, Marseille, Berlin, Londres, Rio ou Washington.

 

 

 

 

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Source : www.bastamag.net

 

 

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 18:03

 

 

Source : www.marianne.net


 

Ah bon ? Y a un problème avec le Qatar ?
Lundi 12 Janvier 2015 à 17:15

 

Régis Soubrouillard
Journaliste à Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales En savoir plus sur cet auteur

 

Invités sur RTL et France inter ce matin, Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius, interrogés sur le financement terroriste opéré par l'allié qatari, ont chacun récusé ces accusations. Sur ce plan-là, rien n'a changé, l'hypocrisie et le mensonge demeurent la règle.

 

L’union nationale de nos politiques a atteint ce matin un point inattendu. C’est sur le Qatar que Nicolas Sarkozy sur RTL et Laurent Fabius, sur France inter sont tombés d’accord. L’ancien président de la République et l’actuel ministre des Affaires étrangères ont chacun défendu la pétromonarchie comme un seul homme.

 

Nicolas Sarkozy réagissait notamment au déploiement d’une banderole lors du match Bastia-PSG : « Le Qatar finance le PSG…et le terrorisme »Une accusation déplacée selon Nicolas Sarkozy : « Le Qatar est un pays ami de la France. Pas depuis moi, c'est François Mitterrand ». « Vous croyez, a-t-il poursuivi, que François Mitterrand, Jacques Chirac, moi-même hier, François Hollande aujourd'hui, on aurait cette politique d'amitié avec le Qatar si nous pensions que le Qatar, c'était uniquement le financeur du terrorisme ? »

 

C’est bien ça le problème. Habitué des tribunes VIP du PSG, et copain avec toutes les têtes fortunées et enturbannées de l’émirat, Nicolas Sarkozy fait régulièrement des conférences grassement rémunérées dans le pays. La dernière datant de décembre 2014.  On notera que Jean Michel Aphatie, grand donneur de leçon de journalisme, s’est d’ailleurs bien gardé de rappeler les « ménages » que l'ex-président fait régulièrement au Qatar. Ou de l'interroger sur le livre de Vanessa Ratignier et Pierre Péan, Une France sous influence, qui raconte par le menu comment Sarkozy a participé à faire du Qatar une puissance incontournable du Moyen-Orient.

 

De son côté, Laurent Fabius a été interpellé par un auditeur qui demandait au ministre des Affaires étrangères s’il ne fallait pas changer de diplomatie à l’égard du Qatar, soupçonné de financer le terrorisme. Dans cette période salutaire, où la plupart de nos représentants promettent d’aborder les « vrais problèmes », Fabius a déjà fait une exception. Notre ministre a en effet pris sa voix la plus grave : « C’est une accusation qui est revenue souvent. Nous avons effectué les vérifications nécessaires, par tous les services. Et cette accusation, pour la période depuis laquelle nous sommes au gouvernement, est infondée ». Laurent Fabius a même répété deux fois son affirmation pour bien la faire rentrer dans la tête des auditeurs éventuellement pas convaincus.

 

Il faut croire que le responsable du quai d’Orsay n’a pas les mêmes renseignements que... nos services de renseignements ! En juin 2012, le Canard enchaîné citait une note de la Direction du renseignement militaire français (DRM) qui décrivait précisément les financements terroristes opérés par l’émirat. « Selon les renseignements recueillis par la DRM, les insurgés touareg du MNLA (indépendantistes et laïcs), les mouvements Ançar Dine, Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) et le Mujao (djihad en Afrique de l'Ouest) ont reçu une aide en dollars du Qatar ». « Les officiers de la DRM affirment, eux, que la générosité du Qatar est sans pareille et qu'il ne s'est pas contenté d'aider financièrement, parfois en leur livrant des armes, les révolutionnaires de Tunisie, d'Egypte ou de Libye », ajoutait l'hebdomadaire. 
  
Le rapport venait corroborer une première note diffusée en mars par la DGSE qui précisait les financements de mouvements djihadistes dans le Nord du Mali. Plus récemment, en juin 2014, le site de défense américain Jane’s publiait une photo   d’avions de transports militaires qataris posés sur un aéroport contrôlé par des milices djihadistes libyennes. Dans son numéro daté du 28 novembre  dernier, Marianne évoquait aussi le rôle trouble du Qatar en Libye. 
  
Certes, si le Qatar a revu récemment sa politique de financement tous azimuts des mouvements islamistes, c'est surtout que l’émirat a pris conscience des risques que son soutien aux Frères musulmans lui faisait courir. Par ailleurs, l’influence régionale de l’émirat pétrolier a largement diminué au profit de l’Arabie saoudite et Doha n’a pas pu résister aux multiples pressions notamment américaines et saoudiennes qui lui commandaient de mettre un terme à sa diplomatie du « double jeu ».  
  
Evidemment, Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius n’ignorent rien de tout cela mais impossible, pour eux, de jouer franc jeu : l’un assure ses fins de mois dans l’émirat, l’autre connaît trop bien le soutien historique que la pétromonarchie assure à la France sur le plan régional et accessoirement espère toujours, entre deux investissements en France, que le généreux émirat commandera quelques avions Rafale. Sur ce plan-là, rien n’a encore changé. L’hypocrisie et le mensonge demeurent donc la règle... 

 

 

Source : www.marianne.net

 

 

 

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 17:43

 

Source : www.mediapart.fr

 

Hollande se fait maître de cérémonie d'un bal des affreux

|  Par Thomas Cantaloube et Mathilde Mathieu

 

 

 

François Hollande a défilé dimanche au côté d'Ali Bongo, de Viktor Orban, du premier ministre turc, des ministres russes, algériens, égyptiens ou encore des Émirats arabes unis. Une galerie d’affreux, ennemis de la liberté de la presse.

Gouverner, c’est choisir. En acceptant la participation à la manifestation en mémoire des victimes des attentats de Paris d’une joyeuse galerie d’affreux en tous genres, ennemis de la liberté de la presse, dictateurs et embastilleurs d’opposants issus des quatre coins de la planète, le gouvernement Hollande-Valls a une fois de plus fait la démonstration de sa lâcheté.

 

 

Viktor Orban, Ali Bongo, le premier ministre turc, des ministres russes, algériens, égyptiens ou des Émirats arabes unis… Cette liste ressemble à la dernière page d’un Charlie Hebdo : les satrapes auxquels vous avez échappé. Sauf qu’ils étaient bel et bien présents dimanche 11 janvier, qui plus est dans le « carré VIP », pour défiler aux côtés du chef d’État français et de ses homologues.

Quant à certaines autres personnalités étrangères un peu plus fréquentables, tels Netanyahou, Junker ou le roi de Jordanie, leur présence sous la bannière « Je suis Charlie » aurait, en temps normal, légitimement conduit les dessinateurs et rédacteurs de Charlie à vomir illico

Un ministre du gouvernement Valls a déclaré en off  à Mediapart : « On ne pouvait pas prendre le risque de déclencher, en une journée, des incidents diplomatiques en série. » Piètre excuse. Un refus poli aurait suffi. Ou quelque chose de très diplomatique du genre : « Vous savez, cela va être compliqué d’organiser votre sécurité, et puis il n’est pas sûr que vous soyez bien accueillis par les manifestants. Mais passez nous voir dans quelques jours… »

Mais non, Hollande et Valls, qui sont devenus les organisateurs de facto de cette journée, ont préféré tirer la couverture à eux. Ils ont préféré jouer les grands leaders internationaux capables de mobiliser l’attention de leurs collègues et de la planète entière pendant quelques heures. L’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a eu mille fois raison de s’indigner de cette « récupération indigne ».

L’exécutif français a tout fait pour brouiller le message d’une émotion nationale et internationale sincère et digne.

Au nom de quelles valeurs communes ont défilé dimanche Luz et Viktor Orban ? Que pouvaient se trouver en commun des défenseurs de la liberté d’expression et le membre d’un gouvernement (égyptien, pas exemple) qui jette en prison des militants de tous bords parce qu’ils ouvrent leur bouche ? Qu'est-ce qui peut rassembler des gens qui disent non à la violence et des dirigeants qui en ont fait l’arme de préservation de leur pouvoir ?

Le tweet de Garry Gasparov, opposant de Poutine, après la manifestation dimancheLe tweet de Garry Gasparov, opposant de Poutine, après la manifestation dimanche

C’est une évidence d’écrire que les morts de Charlie Hebdo doivent se retourner dans leur tombe, eux qui ont toujours assumé l'affrontement politique et qui haïssaient l’unanimisme bêlant. Si l’on voulait nier la spécificité et la violence de ce qui s’est déroulé cette semaine en France en le transformant en vaste « Kumbaya » sans contenu politique, on ne s’y serait pas pris autrement.

En recevant sur le même plan et avec autant d’égards les victimes d’un incendie, les pompiers et les pyromanes, Hollande montre qu’il n’a, une fois de plus, aucun cap politique, aucun sens de ce qui est juste dans un tel moment national.

© Julien Solé.

Ou plutôt si, tel l’éternel secrétaire national du parti socialiste, il joue la seule carte qu’il sait jouer : celle de sa préservation politique. À la question de la présence à Paris dimanche d’autant d’ennemis des libertés fondamentales, voici ce qu’a répondu l’Élysée : « Compte tenu du mal mondial que représente le terrorisme, tout le monde est bienvenu, tous ceux qui sont prêts à nous aider à combattre ce fléau. Ces terroristes ont une démarche totale. Ils se sont attaqués à la liberté de la presse à des policiers et ont commis des crimes antisémites. Nous ne pouvons pas nous permettre des distinctions entre les pays et des stigmatisations. »

En lisant cette déclaration, on comprend : la lutte contre le terrorisme est devenue l’alpha et l’oméga de la réponse gouvernementale. Comme si le terrorisme n’avait pas des racines et des causes, des financiers et des facilitateurs, dans les politiques et les alliances de la galerie d’affreux qui sont venus manifester à Paris. « Tous ceux qui sont avec nous sont les bienvenus, les autres sont contre nous », pourrait-on paraphraser. Ça ne vous rappelle rien ? À nous, si…

Bongo & Co : quelques acteurs de ce ballet tragique

© DR

Place de la République, une poignée de manifestants ont brandi les noms de journalistes gabonais visés par des arrestations arbitraires dans leur pays. Lors d’une manifestation organisée par l’opposition en décembre, interdite par le pouvoir, un étudiant a été tué et une vingtaine de personnes interpellées, dont des journalistes. Quelques jours plus tôt, un « observateur » de France 24 avait été arrêté. En septembre, deux hebdomadaires avaient aussi annoncé l’arrêt temporaire de leur publication à cause d’un piratage qu’ils attribuaient au gouvernement (illico démenti par le pouvoir).

Ces jours-ci, Ali Bongo use d’une main de fer pour répondre au regain de contestation provoqué par le livre de Pierre Péan (Nouvelles Affaires africaines), dont s'est emparé l'opposition, et qui l’accuse d’avoir falsifié ses diplômes et son acte de naissance.

Dans un entretien diffusé ce dimanche par RFI, le fils Bongo (déjà cinq ans de règne, 42 ans pour son père) justifie ainsi l’interdiction des rassemblements d’opposants dans son pays : « Comment voulez-vous laisser manifester des gens qui ne veulent pas reconnaître les institutions et la loi ? » Et il lâche cette phrase qui fait froid dans le dos : « Je n’ai pas envie de me débarrasser de tout le monde. » De quelques-uns seulement.  

  • Ahmet Davutoglu, premier ministre de Turquie (154e au classement)

Le président Erdogan le crie sur tous les toits : « Nulle part ailleurs dans le monde, la presse n'est plus libre qu'en Turquie. Je suis absolument certain de ce que j'avance. » Il n’allait donc pas laisser filer l’opportunité d’apporter son soutien à Charlie. Son premier ministre a pris part au défilé alors même qu’une trentaine de journalistes viennent d’être arrêtés en Turquie, dont quatre écroués, sous prétexte qu’ils formaient « un gang pour attenter à la souveraineté de l’État ». Parmi eux : le rédacteur en chef de l’un des principaux quotidiens du pays, Zaman, réputé proche du mouvement islamiste Güllen, principal rival du président Erdogan. Suspectés de soi-disant visées terroristes, ces journalistes risquent la perpétuité.

À Istanbul, même un tweet peut coûter cher. Il y a quelques jours, une présentatrice de télé, Sedef Kabas, a été placée en garde à vue à cause d’un message qui critiquait le magistrat ayant enterré le scandale de corruption qui a fait vaciller le pouvoir islamo-conservateur d’Erdogan à l’hiver dernier. D’après son juge, elle aurait « présenté comme des cibles les personnes chargées de lutter contre le terrorisme »… Son appartement a été perquisitionné, son ordinateur placé sous scellés. Voici le dessin (représentant Erdogan) qu’elle a posté samedi sur Twitter :

Dans un entretien à Paris Match dimanche, l’écrivain Nedim Gürsel rappelle cette évidence : « Monsieur Erdogan n'aime pas les caricaturistes. À chaque occasion, il porte plainte pour qu'ils soient poursuivis en justice. » Lui-même jugé pour avoir exercé sa liberté d'expression (puis acquitté), l’auteur rappelle cet épisode symptomatique : « Erdogan a reconnu qu'il avait (un jour) décroché le téléphone pour demander au patron d'une chaîne de suspendre une émission en direct qui ne lui convenait pas. Et il continue de le faire. »

  • Viktor Orban, premier ministre de Hongrie (64e au classement RSF)

Plébiscité aux législatives d’avril dernier, Viktor Orban affirme aujourd’hui sans complexe sa préférence pour la démocratie « non libérale », comme en témoigne cette citation alambiquée mais glaçante : « Le thème à succès aujourd'hui dans la réflexion politique est de comprendre les systèmes qui ne sont pas occidentaux, pas libéraux, pas des démocraties libérales, peut-être même pas des démocraties, et qui apportent quand même le succès à leurs nations (…) : Singapour, la Chine, l'Inde, la Russie, la Turquie. » En Hongrie, il a enchaîné les réformes préjudiciables aux libertés de la presse.

Sa loi de 2011 sur l’information, qui a placé les médias sous tutelle d’un conseil proche du pouvoir, lui a valu un long bras de fer avec Bruxelles – l’obligeant à quelques concessions. Des amendes menacent désormais les médias qui ne produisent pas une « information équilibrée »… Il aura également fallu la pression de l’UE pour congeler un projet de taxe internet liberticide, qui devait voir le jour cet automne.

La liberté d’expression n’est vraiment pas le fort du premier ministre. La Hongrie vient ainsi d’être condamnée par la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme) pour avoir violé celle des parlementaires. Sept élus d’opposition avaient écopé d’amendes après avoir brandi des pancartes accusant le parti au pouvoir de « voler, tricher et mentir », ou après avoir vidé une brouette de terre sous le nez de Viktor Orban.

  • Le cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis (118e au classement RSF)
Le cheikh Abdallah ben Zayed Al-NahyaneLe cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane © Reuters

Dans un contexte de chasse aux Frères musulmans et à leurs partisans, accusés de vouloir renverser le régime, les autorités des Émirats ne rechignent pas devant les détentions arbitraires de journalistes. L’Égyptien Anas Fouda, responsable éditorial du groupe MBC, a ainsi été retenu plus d’un mois sans qu’aucune charge n’ait été officiellement formulée contre lui. Pas d’avocat, pas de parloir avec sa famille. À sa libération en août 2013, il a été expulsé vers l'Égypte le soir même.

Lors d’un énorme procès à Abu Dhabi le même été (68 condamnés jusqu’à quinze ans de prison pour des liens supposés avec les Frères musulmans), Reporters sans frontières avait dénoncé le black-out total. Aucun média étranger, aucune organisation des droits de l’homme n’avait pu y mettre un pied.

  • Abdallah II et Rania, couple royal de Jordanie (141e au classement RSF)

Après les « printemps arabes », les autorités jordaniennes ont renforcé leur contrôle sur les médias et Internet. En juin 2013, quelque 300 sites d’information ont été bloqués d’un coup, puis neuf autres un mois plus tard. Des dispositions liberticides sur la presse avaient été adoptées par décret royal en septembre 2012.

La Jordanie aide même les autres pays à museler leurs journalistes : en juin dernier, une chaîne irakienne basée à Amman, critique du premier ministre, a été fermée après un raid déclenché par une plainte du gouvernement irakien, et qui s’est soldé par l’arrestation de toute l’équipe (soit 14 journalistes syriens, irakiens et jordaniens, d’après RSF).

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 14:14

 

Info reçue par mail

 

 

 

Appel à Soutien
Coodinationatio anti nucléaire sud est
Coordination antinucléaire du Sud-est . www.coordination-antinucleaire-sudest.org
Contact : sudest.antinucleaire@free.fr

 

 

Appel a soutien

AREVA porte plainte contre la Coordination Antinucléaire du Sud-Est !

Nous ne nous laisserons pas bâillonner !


Le site internet de la Coordination Antinucléaire du Sud-Est vient d’être informé ce mardi 6 janvier 2015 d’une plainte en diffamation d’Areva pour un reportage* mettant en cause la pénétration du lobby nucléaire auprès des élus alors que le crime nucléaire sanitaire se poursuit à Fukushima et en vallée du Rhône.


Qui sommes-nous ?
La Coordination Antinucléaire du Sud-Est est constituée de collectifs informels et d'individus, reliés en réseau autour d’un site internet pour l’arrêt immédiat et inconditionnel du nucléaire.
Pas d’argent, pas de personnel salarié, pas de locaux, pas de budget, pas de subvention et surtout pas de hiérarchie ou de délégation de pouvoir.
Notre force c’est l’engagement opiniâtre pour la vie, contre le crime nucléaire.

Par cette attaque en justice, le géant du nucléaire veut faire taire la contestation au moment même où le groupe Areva est en décrépitude financière (-52% de sa valeur en Bourse) et industrielle (échec de l’EPR en Finlande, investissements hasardeux, réduction de ses ventes de Mox notamment au Japon, mis en cause dans des financements de budget étranger,…), où les incidents se multiplient dans ses installations en France et alors que se meurent à petit feu des milliers d’enfants et d'adultes (recensés ou pas encore) à Fukushima et ailleurs, comme au Niger.

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est dénonce :

. la guerre idéologique fanatique que les tenants de la destruction atomique mènent contre une pensée libre et contre le peuple, l’arrogance et l’impérialisme du lobby nucléaire et de sa caste dirigeante,

. les atteintes à la santé et à la vie des populations et la contamination des territoires par les rejets radioactifs dans l’air et dans l’eau de chacune des 125 installations nucléaires civiles auxquelles s’ajoutent les Installations Nucléaires de Base secrètes militaires disséminées sur le territoire français. Atteintes voulues, répétées et quotidiennes, telle la fabrication par Areva de l’uranium « appauvri » radioactif, sans doute utilisé dans les armes de guerre.

. l’exploitation colonialiste des travailleurs et des ressources du Niger ainsi que la contamination radioactive des territoires de vie et de culture des populations touareg et autres de ce pays,

. le noyautage des institutions, de l’État, et des assemblées élues par un groupe d’intérêts privés et leurs relais idéologiques pour imposer un ordre dominant et un état de terreur nucléaire sur le pays et la planète,

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est rappelle qu’il n’y a pas de dose de radioactivité artificielle inoffensive.

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est appelle à la solidarité toutes les personnes et tous les collectifs, groupes et organisations épris de liberté et attachés au droit d’expression et de critique :
à s’opposer à cette atteinte à la liberté d’expression,
à soutenir la défense en justice de la Coordination antinucléaire du sud-est,
à manifester son/leur indignation auprès des pouvoirs et de Areva par les voies que chacun-e déterminera.

Nous avons besoin dans l’urgence
de la manifestation expresse de votre soutien de principe
de ressources documentaires sur les victimes sanitaires des activités d’Areva en France et/ou à l’étranger
d’aide juridique (conseil, avocat,…)
-        de soutien informatif et de caisses de résonance médiatiques pour faire connaître l’attaque dont nous sommes l’objet

La plainte d’Areva contre nous et le procès qui pourrait s’ensuivre est l’occasion d’en faire une tribune de dénonciation des atteintes à la liberté d’expression, de dénonciation des lobbies ( celui du nucléaire particulièrement) qui gangrènent notre société depuis des décennies.

Avec nos remerciements,
La Coordination Antinucléaire du Sud-Est

 

 

 

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 21:07

 

Reçu par mail

 

 

Appel à Soutien
Coodinationatio anti nucléaire sud est
Coordination antinucléaire du Sud-est . www.coordination-antinucleaire-sudest.org
Contact : sudest.antinucleaire@free.fr




Appel a soutien

AREVA porte plainte contre la Coordination Antinucléaire du Sud-Est !

Nous ne nous laisserons pas bâillonner !


Le site internet de la Coordination Antinucléaire du Sud-Est vient d’être informé ce mardi 6 janvier 2015 d’une plainte en diffamation d’Areva pour un reportage* mettant en cause la pénétration du lobby nucléaire auprès des élus alors que le crime nucléaire sanitaire se poursuit à Fukushima et en vallée du Rhône.


Qui sommes-nous ?
La Coordination Antinucléaire du Sud-Est est constituée de collectifs informels et d'individus, reliés en réseau autour d’un site internet pour l’arrêt immédiat et inconditionnel du nucléaire.
Pas d’argent, pas de personnel salarié, pas de locaux, pas de budget, pas de subvention et surtout pas de hiérarchie ou de délégation de pouvoir.
Notre force c’est l’engagement opiniâtre pour la vie, contre le crime nucléaire.

Par cette attaque en justice, le géant du nucléaire veut faire taire la contestation au moment même où le groupe Areva est en décrépitude financière (-52% de sa valeur en Bourse) et industrielle (échec de l’EPR en Finlande, investissements hasardeux, réduction de ses ventes de Mox notamment au Japon, mis en cause dans des financements de budget étranger,…), où les incidents se multiplient dans ses installations en France et alors que se meurent à petit feu des milliers d’enfants et d'adultes (recensés ou pas encore) à Fukushima et ailleurs, comme au Niger.

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est dénonce :

. la guerre idéologique fanatique que les tenants de la destruction atomique mènent contre une pensée libre et contre le peuple, l’arrogance et l’impérialisme du lobby nucléaire et de sa caste dirigeante,

. les atteintes à la santé et à la vie des populations et la contamination des territoires par les rejets radioactifs dans l’air et dans l’eau de chacune des 125 installations nucléaires civiles auxquelles s’ajoutent les Installations Nucléaires de Base secrètes militaires disséminées sur le territoire français. Atteintes voulues, répétées et quotidiennes, telle la fabrication par Areva de l’uranium « appauvri » radioactif, sans doute utilisé dans les armes de guerre.

. l’exploitation colonialiste des travailleurs et des ressources du Niger ainsi que la contamination radioactive des territoires de vie et de culture des populations touareg et autres de ce pays,

. le noyautage des institutions, de l’État, et des assemblées élues par un groupe d’intérêts privés et leurs relais idéologiques pour imposer un ordre dominant et un état de terreur nucléaire sur le pays et la planète,

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est rappelle qu’il n’y a pas de dose de radioactivité artificielle inoffensive.

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est appelle à la solidarité toutes les personnes et tous les collectifs, groupes et organisations épris de liberté et attachés au droit d’expression et de critique :
à s’opposer à cette atteinte à la liberté d’expression,
à soutenir la défense en justice de la Coordination antinucléaire du sud-est,
à manifester son/leur indignation auprès des pouvoirs et de Areva par les voies que chacun-e déterminera.

Nous avons besoin dans l’urgence
de la manifestation expresse de votre soutien de principe
de ressources documentaires sur les victimes sanitaires des activités d’Areva en France et/ou à l’étranger
d’aide juridique (conseil, avocat,…)
-        de soutien informatif et de caisses de résonance médiatiques pour faire connaître l’attaque dont nous sommes l’objet

La plainte d’Areva contre nous et le procès qui pourrait s’ensuivre est l’occasion d’en faire une tribune de dénonciation des atteintes à la liberté d’expression, de dénonciation des lobbies ( celui du nucléaire particulièrement) qui gangrènent notre société depuis des décennies.

Avec nos remerciements,
La Coordination Antinucléaire du Sud-Est




Contact : sudest.antinucleaire@free.fr
Site : www.coordination-antinucleaire-sudest.org

* http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2014/07/27/Avignon-%3A-les-%C3%A9lus-EELV-ne-condament-pas-la-convention-que-signe-la-municipalit%C3%A9-avec-Areva

 

 


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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 20:36

 

 

 

Les pièges de l’union nationale

 

Face aux crimes du fanatisme, ces derniers jours ont vu fleurir des réactions populaires spontanées qui, de rassemblements en dessins, de bougies en paroles, ont su mêler à la douleur du deuil le réconfort, l’espoir et la combativité pour des valeurs dignes d’être défendues. La société civile française, bientôt imitée partout dans le monde, a montré sa capacité de résilience. Nous avons tous ressenti le besoin de nous retrouver, de nous regarder, de nous tenir près. Et sans doute, de marcher ensemble, partout, comme une impérieuse nécessité. Mais pas dans l’« union nationale ». 

Certes, les circonstances inspirent à tous la volonté de dépasser les clivages habituels, l’espoir que les valeurs humaines que nous avons en partage permettront pour une fois de nous rassembler. Les foules massées place de la République mercredi 7 janvier en démontrent déjà la possibilité. Mais cette union du peuple ne saurait être confondue avec l’ « union nationale » telle qu’elle est proposée par une large part de la classe politique. Alors que nous sommes si nombreux à nous engager dans cette démarche avec sincérité, d’autres attendent en embuscade de récolter les fruits du choc et de la peur. Ne laissons pas les larmes nous obscurcir la vue. Ne suspendons pas notre faculté de penser au prétexte d’une situation exceptionnelle qui rendrait les différends caducs ou futiles.

Ainsi le principe d’union nationale doit être remis en cause. D’abord parce qu’il prépare le terrain pour un raidissement liberticide du régime, ensuite parce qu’il sera utilisé pour réduire au silence non seulement la critique des problèmes majeurs qui disloquent notre société – économiques, sociaux, démocratiques – mais également les oppositions politiques qui s’y expriment.

La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage

Il est d’abord frappant de constater à quel point la situation actuelle semble propice à l’affirmation des pires contradictions en toute impunité, comme si elle autorisait tous les retournements de sens. Ainsi, le gouvernement appelle de ses vœux l’union nationale au-delà des considérations partisanes, mais en exclut le Front national… sans pour autant s’émouvoir de la présence annoncée à la manifestation de ce dimanche du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Il encense la défense de la liberté, mais Manuel Valls annonce d’ores et déjà de nouvelles atteintes aux libertés individuelles via le renforcement de lois antiterroristes.

Le terme même de manifestation pour la marche de dimanche est une imposture : il s’agit, dans ses modalités d’organisation, ses invités, sa nature même, d’une cérémonie officielle d’État plus que d’un rassemblement populaire. D’où il sont, les anars de Charlie doivent rire jaune. Alors que l’anesthésie du choc est utilisée contre le peuple, il est essentiel d’analyser ce que signifie aujourd’hui l’union nationale, non dans son principe seul, mais dans sa réalité concrète, afin de comprendre, au-delà des discours, l’avenir que l’on nous réserve.

L’état d’exception

Le pire, sans doute. Car l’union nationale prépare toujours l’entrée en « guerre » – comme en 1914 lorsque Raymond Poincaré proclama l’ « union sacrée » face à l’agression allemande. Le terme est déjà dans toutes les bouches, politiques et médiatiques, pour montrer tout à la fois son émoi et sa fermeté, car il est toujours de bon ton de surenchérir face à l’horreur toute nue. Or, qu’il s’agisse d’une guerre contre un État extérieur ou contre un « ennemi intérieur », l’union nationale signale toujours la suspension du politique dans la violence.

Et nous savons bien ce qu’en l’occurrence cette entreprise idéologique prépare : l’entrée en guerre contre un terrorisme teinté de religiosité afin de sauvegarder une soi-disant nationalité, ce n’est rien d’autre que s’engager dans un choc des civilisations. C’est fonder le peuple sur des mœurs ou des modes de vie plutôt que sur des lois, des valeurs et des possibles. C’est importer la suspicion et la discorde sur le territoire en lui donnant un caractère indépassable. C’est préparer la guerre civile en invoquant son vocabulaire. Et c’est surtout préparer l’état d’exception sous les auspices d’une fausse communion.

Les déclarations de Manuel Valls annoncent ainsi l’élaboration d’un nouvel arsenal répressif : on entrevoit déjà une version française des les lois liberticides du Patriot Act promulgué au lendemain du 11 septembre 2001 aux États-Unis, dans le consensus artificiel de « l’union nationale ». Les citoyens américains en paient encore aujourd’hui le prix fort. À un peuple apeuré on peut tout faire avaler, parce que son jugement est comme rompu. Le jugement personnel, comme le jugement collectif. Qui décidera des mesures à prendre pour faire face à cet état de crise, si tant est qu’il y en ait un ? Le pouvoir en place, de manière unilatérale, au prétexte de l’union nationale dont François Hollande serait, en tant que chef de l’État, le garant ? N’est-ce pas plutôt à la société d’en débattre dans la confrontation et la pluralité ?

L’union nationale dans l’état d’exception empêche de penser le passé, le présent et l’avenir. D’interroger les causes pour en choisir les conséquences. Sa temporalité blanche empêche au débat politique de reprendre prise rapidement, lui qui pour le salut de la démocratie ne devrait justement jamais s’arrêter.

Des mesures d’exception procède toujours une spirale dépressive : la rupture du pacte républicain tissé de libertés publiques cède la place aux réflexes communautaires. Une séparation irréparable a lieu. La peur de l’autre, plus que la question sociale, finit par structurer, de manière ou plus moins visible mais de façon inexorable, l’ensemble de la société. Le cauchemar politique s’étend.

Rappelons que les fanatiques auront gagné non pas quand ils auront pris le pouvoir sur nos régimes politiques, mais quand ils nous les auront rendus insupportables à vivre.

La dénégation des structures sociales

L’artificiel unanimisme de l’union nationale ne saurait donc nous empêcher de poser les problèmes auxquels elle prétend répondre par le déni. Conséquentialiste, il empêche de se pencher réellement sur les causes. Parmi elles, il y a bien évidemment les divisions qui justement gangrènent de plus en plus une société déliquescente, sèche, suffocante. Sans avenir commun. Où la crise économique s’est transformée en vaste démission civique.

L’union nationale ne doit pas nous faire oublier cette vérité simple : qu’on ne saurait forger une quelconque société dans l’exaltation de la concurrence libre et non faussée, dont Marx disait au juste titre qu’elle était une forme de guerre civile. Que rendre les vies précaires par l’instabilité croissante du capitalisme génère amertume et rancœur profondes. Que la libéralisation sans fin des capitaux accentue des inégalités qui rendent les gens de plus en plus étrangers les uns aux autres.

Piketty ne dit pas autre chose dans son récent ouvrage : la rentabilité patrimoniale augmente plus vite que le rendement salarial, transformant ceux qui n’ont pas d’héritage en hamsters isolés dans leur roue, sans espoir d’en sortir jamais et courant jusqu’à la mort dans une circularité absurde. L’économiste annonce la fin de la fiction méritocratique et les troubles démocratiques que cette perte occasionne. Pour le dire autrement, même avec la meilleure volonté du monde, la possibilité d’améliorer son sort personnel relève aujourd’hui de l’arbitraire le plus total. Dans son ouvrage paru en 1944, Karl Polanyi nous mettait lui aussi en garde : « Notre thèse est l’idée qu’un marché s’ajustant lui-même était purement utopique. Une telle institution ne pouvait exister de façon suivie sans anéantir la substance humaine et naturelle de la société, sans détruire l’homme et sans transformer son milieu en désert. » Et le désert progresse chaque jour un peu plus.

Faut-il alors vraiment chercher dans le parcours des trois assassins une hypothétique logique intrinsèque de l’islam, ainsi que certaines flèches hystériques, à l’instar d’Yvan Rioufol, nous y incitent en demandant expressément aux musulmans de se désolidariser publiquement des attentats meurtriers perpétrés sur notre territoire ? Rappelons d’abord que ce serait verser dans un amalgame odieux dont seule la religion musulmane est la cible : a-t-on demandé aux catholiques de se désolidariser d’Anders Behring Breivik lors de la boucherie d’Utoya, accomplie au nom des valeurs chrétiennes d’après son auteur ? Ensuite que ce serait être bien oublieux du principe de laïcité qui nous commande de ne pas reconnaître et donc de ne pas exiger de quelconques prises de positions politiques de la part des religions. Enfin que c’est avoir une lecture négligente, à dessein, des structures sociales.

Amédy Coulibaly et Chérif Kouachi se sont rencontrés puis radicalisés en prison. Dans une zone de non-droit où s’entretient une haine virulente contre une société dont eux aussi sont pourtant les héritiers. C’est à la misère et la prison qu’il faut donc, d’abord et avant tout, demander des comptes. L’une comme l’autre entravent l’avenir individuel. L’une comme l’autre sont synonymes de relégation sociale, de désintégration et au bout du compte, de déshumanisation. Et l’une et l’autre se suivent et se renforcent. Pris dans la misère, on tente de survivre, traité comme un esclave. Pris dans la prison, on tente de garder la volonté de vivre, traité comme un chien.

Les trois assassins djihadistes sont par ailleurs allés à l’école en France. Peut-être serait-il bon de nous interroger sur notre système scolaire, de remettre en œuvre une vraie politique de brassage social ; en obligeant par exemple les parents à mettre leurs enfants dans les établissements les plus proches de chez eux, à rebours des politiques d’assouplissement de la carte scolaire menée ces dernières années, qui mènent évidemment à une induration précoce de la stratification sociale.

Le surinvestissement politique du religieux

Pour autant, le retour du religieux politique observé ces derniers temps dans nos sociétés sécularisées n’est-il pas tout simplement la rançon d’un monde où le politique s’est peu à peu défait dans le nihilisme néolibéral et ses réflexes autoritaires, le paradigme désespérant du There is no alternative, jusqu’à devenir une vaste farce dont l’union nationale semble aujourd’hui le parachèvement complet ? « La misère religieuse est tout à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’un état des choses où il n’est point d’esprit », écrivait Marx.

Il ne parlait pas seulement de la misère matérielle, mais de la misère politique qui règne dans un monde glacé dans les eaux du calcul égoïste et entièrement soumis à la loi « sans âme » de l’accumulation. Un monde où l’homme aliéné cherche ailleurs son salut, dans la reconnaissance hypothétique de figures divines et la doxa des vérités révélées. Pour les jeunes déclassés, les revendications religieuses sont aussi « une manière de retrouver un pouvoir sur soi et de réorganiser sa dignité », comme le rappelait la sociologue Nancy Venel.

Néanmoins, ce qui menace le vivre ensemble et la paix n’est pas la croyance religieuse en tant que telle mais le fait qu’elle soit réinvestie en substitut politique aux mensonges de la société du spectacle capitaliste. Cette menace surgit au moment où le magistère moral des religions se transforme en velléité politique de façon plus ou moins brutale, du Printemps français vomissant le mariage pour tous dans une condamnation larvée de l’homosexualité, ou des djihadistes exaltés décimant des vies pour insulte au Prophète ou, à l’image de l’État islamique, impiété générale. Dès ce moment, elle excède la frontière entre vie privée et vie publique définie par le principe de laïcité en vigueur depuis 1905 en France.

Choisir la fraternité républicaine

Plutôt qu’à l’union nationale, les pouvoirs publics auraient donc mieux fait d’en appeler au sursaut républicain : de prendre des mesures pour ouvrir à nouveau le territoire du politique, pour y rassembler tous les citoyens de ce pays, quelle que soit leur confession, leur croyance philosophique où leur appartenance sociale. Une constituante, pourquoi pas. Ou autre chose. Par exemple un grand débat sur la laïcité et la paix civile (plutôt que sur l’identité nationale). Peut-être que les responsables politiques devraient d’ailleurs s’inspirer de l’initiative de Jean-Luc Mélenchon, qui donnera une conférence sur ce thème lundi 12 janvier.

Éveiller les consciences, argumenter les discours, organiser la controverse ; ouvrir une constituante, lancer des états généraux, convoquer de nouvelles élections, peu importe. Mais retrouver des temps politiques, des temps sauvegardés de l’isolement économique, du « désencastrement », pour parler comme Polanyi. Faire vivre les différences en les confrontant sereinement dans le périmètre de la res publica – et non les taire dans un consensus obligé.

Parler aussi de l’amour et du bonheur. À la politique, mêler une poétique. Pour, comme le dit si bien François Morel, « reboiser l’âme humaine ».

Clément Sénéchal

 

 

 

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 20:23

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

La levée en masse, et après ?

|  Par François Bonnet

 

 

 

Plus de trois millions et demi de personnes: ce sont les plus grandes manifestations en France depuis la Libération. Elles ont porté les demandes les plus diverses mais une exigence commune: élever le débat public. Il revient au pouvoir politique de s'en saisir même si, depuis 2012, François Hollande mais aussi Manuel Valls se sont montrés sourds à ces attentes de la société.

Jamais depuis la Libération, le pays ne s’était ainsi levé. Durant quarante-huit heures, la société française, dans son infinie diversité, a occupé la rue, et pris symboliquement le pouvoir. Trois millions au moins, peut être trois millions et demi voire quatre millions de personnes ont manifesté dimanche, à Paris mais aussi dans tous le pays. La veille, plus de 800.000 manifestants avaient déjà défilé.

Ce réveil citoyen presque sans précédent, cette gigantesque vague démocratique venant déferler sur toutes les villes ne sauraient être l’objet de quelques conclusions hâtives. Oui, des gens ont aussi manifesté pour des raisons très éloignées, voire opposées. Oui, être ensemble n’a nullement signifié être d’accord. Oui, cette apparente unité nationale n’a aucunement signifié l’«union sacrée». Toute tentative de récupération, toute volonté de réduire à une poignée de messages ce sursaut civique sera vouée à l’échec et au ridicule.

 

 
© Hervé Bourhis.

Sans banderole ni revendication partisane, l’immense rassemblement parisien a été à l’image de nombreuses manifestations en régions. Et il est apparu tout de même quelques constantes : le rejet du terrorisme bien sûr, de la haine et de l’antisémitisme à coup sûr ; l’affirmation de valeurs universelles et de principes républicains fondamentaux, sans aucun doute ; l’expression digne d’un refus de nous laisser entraîner dans des débats nauséabonds aggravant les fractures françaises, certainement. Des constantes résumées par les seules pancartes largement présentes dans le cortège parisien : «Je suis Charlie, je suis juif, je suis policier, je suis la République».

Qu’il semblait loin, très loin, ce dimanche, le temps ou France-2 et France Inter (c’était il y a moins d’une semaine) pouvaient inviter Michel Houellebecq dans leur prime time respectif pour touiller encore une fois la potion infâme des fantasmes antimusulmans… La vague citoyenne de ce week-end, dans la diversité de ses mobilisations et de ses raisons, aura finalement montré une exigence principale : élever ce pays, élever la politique, élever un débat public trop souvent confisqué par les médiocres incendiaires.

Et cette exigence exprimée est à elle seule une considérable victoire. Elle invalide d’abord largement l’argumentaire de tous ceux ayant appelé à ne pas manifester en dénonçant par avance une récupération et une unité nationale faite pour servir les pouvoirs. C’est oublier que le réveil de la société s’est toujours produit contre les unions sacrées et unités de façade. C’est négliger le fait que les manifestants de ce week-end, pas dupes des petits et grands calculs de nos politiciens, n’ont pas manifesté avec les politiques – ne parlons pas même de quelques apprentis dictateurs type Ali Bongo (lire notre article) – mais à des années lumière de ces derniers.

Cette levée en masse citoyenne ne s’est pas seulement faite sans eux. Elle peut aussi sonner comme un avertissement à des responsables politiques presque toujours en retard d’une évolution sociale parce que paralysés dans des calculs d’opportunités, sans même évoquer les médiocres jeux d’alliances et les petites courses électorales. Elever ce pays, prendre la mesure des demandes, certes exprimées de manière brouillonne mais affirmées avec force, c’est le défi lancé aux responsables politiques et, en premier lieu, au pouvoir.

François Hollande et Manuel Valls camperont-ils dans une vision héritée des néoconservateurs américains post 11-Septembre, comme ils l’ont fait avec constance depuis 2012 ? Placeront-ils le pays à l’heure de la « guerre globale contre le terrorisme », ce qui fut le message porté par le défilé d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement ? Une guerre déjà engagée depuis des années et systématiquement perdue. Et une guerre qui s’illustre par ce qui ressemble à un énorme fiasco des services policiers et de renseignement dans leur incapacité à avoir pu prévenir les attentats de Paris et ses dix-sept morts, dans leur nouvel échec à avoir pu arrêter vivants les trois terroristes.

Il est un chemin autre pour reconstruire pas seulement notre sécurité, mais pour prévenir de nouvelles fractures, entretenir cette mobilisation citoyenne et revitaliser notre démocratie. Le défricher signifie prendre des risques, tout ce que la présidence Hollande s’est refusée à faire depuis mai 2012. Il signifie de laisser de côté cette «union sacrée», dont la seule utilité est généralement de déposséder les citoyens, pour rebâtir un projet politique qui parle à la société plutôt qu’aux « marchés », aux agences de notation et aux acteurs économiques.

Il est de construire une véritable politique de lutte contre l’antisémitisme qui ne doive rien à un soutien ou non au gouvernement israélien. Il est d’inventer de nouveaux mécanismes d’inclusion quand des populations entières –et pas seulement les musulmans- sont aujourd’hui rejetées dans les marges, victimes de discriminations massives ou le ressentant comme tel. Il est de donner et la responsabilité et la visibilité à des minorités aujourd’hui reléguées et toujours sommées de prouver leur appartenance à la nation.

«Nous ne nous en sortirons que par une révolution politique», explique la philosophe Marie-José Mondzain dans un entretien à Mediapart (à lire ici), qui ajoute : «En France, il y a une défaillance fondamentale dans la distribution du savoir et de l’égalité des chances». C’est l’enjeu des semaines à venir pour François Hollande. Ou considérer que cette levée citoyenne n’est qu’un moment, semblable à la bouffée d’unanimisme national qui avait suivi la victoire de 1998 à la Coupe du monde de football. Ou s’en servir comme d’un levier pour réinventer un projet politique. La probabilité est certes des plus minces… Ne pas le faire n’est pas seulement obérer les chances de survie d’un pouvoir faible. Ce serait aussi faire grandir le risque de divisions accrues et donner la main un peu plus encore aux marchands de peurs et aux extrémistes.

 

Lire aussi

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

 

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 19:53

 

Source : tempsreel.nouvelobs.com

 

 

Toute la France défile : plus de 2 millions de personnes en province

 

L' Obs

Par L' Obs

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Publié le 11-01-2015 à 15h59Mis à jour à 19h58

 

 


Outre la gigantesque marche parisienne, de nombreux défilés et rassemblements contre le terrorisme ont réuni plus de 2 millions de personnes ailleurs en France ce dimanche.

 

Marche républicaine contre le terrorisme à Lyon, dimanche 11 janvier (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP) 
Marche républicaine contre le terrorisme à Lyon, dimanche 11 janvier (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)
 

Outre la gigantesque marche parisienne, de nombreux défilés et rassemblements contre le terrorisme ont réuni plus de 2 millions de personnes ailleurs en France, dimanche vers 18h30 heures, selon un décompte de l'AFP. Tour de France, de Saint-Etienne jusqu'à Nouméa, en passant par Perpignan ou Colmar, au lendemain d'une journée qui a déjà vu plus 700.000 personnes manifester dans tout le pays.

LYON - 300.000 personnes se sont réunies, selon les chiffres de la police, de Grangeblanche à la place Bellecour. Un chiffre qui représente 1/4 de l'agglomération lyonnaise. L'itinéraire a dû être rallongé pour accueillir tout le monde. "Je suis Charlie, pour la liberté d'expression", clame une banderole portée par des journalistes et des policiers. 

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#LyonestCharlie

 

 

BORDEAUX - Quelque 140.000 personnes - "armée de l'amour" autoproclamée - ont défilé à Bordeaux entre recueillement et ferveur pour défendre les valeurs républicaines après les attentats à Paris, dans une des plus grandes manifestations girondines depuis la Libération, selon des chiffres des autorités. Sous un radieux soleil d'hiver, la marche s'est étirée sur quelque 3 kilomètres à travers le centre, sur un circuit qui a dû être rallongé par la préfecture pour absorber la foule supérieure aux attentes sur la Place des Quinconces, en bord de Garonne.

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#JesuisCharlie 100.000 personnes à Bordeaux http://www.sudouest.fr/2015/01/11/direct-je-suis-charlie-suivez-les-mobilisations-republicaines-1793122-2780.php 

 

MARSEILLE -  60.000 personnes, selon la préfecture, ont défilé dans la Cité phocéenne, au lendemain d'une manifestation qui a déjà réuni environ 45.000 Marseillais.

A l'origine, la manifestation de dimanche devait seulement prendre la forme d'un rassemblement sur le Vieux-Port, mais la foule très mélangée a commencé à défiler spontanément, suivant le parcours emprunté par la manifestation de la veille.

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@FatimaOrsatelli : #Marseille #JeSuisChalie pic.twitter.com/zJBTpWKc6a

 

CLERMONT-FERRAND - Selon le décompte de la police, la marche républicaine a rassemblé 50.000 personnes à Clermont-Ferrand, ville d'une des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo. En fin de cortège, un hommage a été rendu à Michel Renaud, membre fondateur du festival Rendez-vous du Carnet de Voyage. Il était mercredi à Paris dans les locaux de l'hebdomadaire pour rendre des dessins à Cabu, invité d'honneur de la dernière édition du festival.

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#JeSuisCharlie Au moins 70.000 personnes ont défilé dans les rues de #ClermontFerrand


GRENOBLE - Environ 110.000 personnes ont pris à la marche républicaine à Grenoble, selon un chiffre définitif de la police, qui avait évoqué 70.000 manifestants dans un premier décompte. La tête du cortège défilait derrière une grande banderole, portée par des journalistes et des policiers en tenue: "Nous sommes Charlie, nous sommes tous Ahmed, Bernard, Elsa, Cabu, Charb, etc.", reprenant les prénoms ou les noms de toutes les victimes décédées dans les attentats de mercredi et jeudi.

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A #Grenoble, près de 100.000 personnes ont marché en hommage aux victimes selon la police #JeSuisCharlie

 

Des représentants des différents cultes étaient présents, ainsi que de nombreux élus locaux dont Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, élue de l'Isère. "Je n'ai jamais vu une manifestation d'une telle ampleur à Grenoble", a-t-elle déclaré.

SAINT-ETIENNE - Quelque 60.000 personnes ont marché pour la liberté d'expression et contre le fanatisme de la gare de TGV à l'hôtel de ville derrière une large banderole noire portant l'inscription "nous sommes Charlie". 

RENNES - Plus de 115.000 personnes ont défilé contre le terrorisme dimanche, à Rennes, selon le décompte définitif de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, soit le plus important rassemblement organisé dans la capitale bretonne depuis un demi-siècle. Vers 16h30, la police a transmis l'ordre de la dispersion de la marche, mais les derniers participants quittaient à peine la place Charles-de-Gaulle, une esplanade du centre-ville, où le rassemblement avait commencé à 15h.

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A Rennes / #jesuischarlie #marcherepublicaine

 

BREST - 65.000 personnes se sont rassemblées à Brest pour la marche républicaine, selon les chiffres de la police. Les marcheurs, dont certains portaient des drapeaux français et bretons, ont défilé en silence dans l'agglomération de 300.000 habitants, qui n'avait que très rarement connu dans son histoire une telle mobilisation.

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#jesuisCharlie #brest la foule place de la #liberte

 

REIMS -  25.000 personnes, selon la mairie et la police, ont défilé dans le calme et le recueillement lors de la marche républicaine. De nombreux élus, dont le maire UMP de Reims Arnaud Robinet, le maire PS de Vitry-le-François Jean-Pierre Bouquet ou encore le président DVD de la Région Jean-Paul Bachy ont pris place en tête du cortège qui a parcouru environ trois kilomètres. De nombreuses affiches "Je suis Charlie" étaient portées par les manifestants qui lançaient tout au long du parcours des salves d'applaudissements en scandant le nom de l'hebdomadaire satirique.

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Plus de 25 000 personnes à #Reims. Incroyable mobilisation. #JeSuisCharlie @France3CA

 

STRASBOURG - Selon la préfecture, au moins 45.000 personnes ont défilé sans incident en hommage aux 17 victimes des trois attentats à Paris, de la Porte de Vincennes et de Montrouge. Rassemblé vers 14h30 sur la place Kléber au centre-ville, noire de monde, le cortège de manifestants s'est ébranlé vers 16h. "Liberté d'expression", "Je suis Charlie, je suis toutes les victimes de la bêtise humaine", pouvait-on lire sur des pancartes et panonceaux.

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Strasbourg : le rassemblement déborde sur les places voisines. #NousSommesCharlie

 

 

MONTPELLIER - Ouvert par les journalistes régionaux et les syndicats de police, le cortège a rassemblé 47.000 personnes. Parmi les slogans : "Je suis musulmane / Touche pas à ma France", "Je suis Charlie et musulman" et "Pas au nom d'Allah".

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#Montpellier #JeSuisCharlie #CharlieHebdo l'imam et le rabin main dans la main devant l'arc de triomphe FBARRERE

 

PERPIGNAN - 40.000 manifestants, dans cette ville de 110.000 habitants, ont défilé dans un silence interrompu par des salves d'applaudissements. 

 

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1/3 de la population de l'agglo de #Perpignan dans la rue !!! 40.000 #JeSuisCharlie #ManifCharlie

 

TARBES - Quelque 14.000 personnes ont manifesté en silence. 

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Manifestation today in my town, Tarbes. Speechless. I am Charlie. We are all Charlie. We are the Freedom of Speech.

 

 

ANGERS - Les musulmans ont pris la tête du défilé républicain à Angers, où 45.000 personnes selon la préfecture de Maine-et-Loire ont défilé. Derrière une banderole proclamant "l'islam pour paix et tolérance", plusieurs centaines de musulmans d'Angers ont marché en tête du cortège qui était organisé par les partis politiques locaux, précédant des drapeaux tricolores.

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Il n'y a rien de plus beau qu'un peuple qui s'unit #JeSuisCharlie #Angers


La présence de ces citoyens musulmans témoigne de "leur volonté de paix" et de leur besoin de revendiquer leur place dans la société française, a déclaré à l'AFP un de ces marcheurs, Abderrhamane. "L'islam n'est pas ce que représentent les auteurs des attentats terroristes", a-t-il expliqué.

BLOIS - Plus de 15.000 personnes défilent dans la ville du Loir-et-Cher, dont 200 maires de petites communes, arborant l'écharpe tricolore pour dire que "le rassemblement était aussi celui du monde rural". 

 

COLMAR - 10.000 personnes sont rassemblées dans la matinée. La foule, réunie pour un simple rassemblement, a finalement défilé spontanément. 

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#JeSuisCharlie #Colmar Après une mn de silence, la foule a chanté la Marseillaise avant la marche #F3Alsace

 

 

DAMMARTIN-EN-GOELE - Près de 10.000 personnes clamant "Charlie ! Charlie !" défilent dans cette petite ville de seulement 8.000 habitants en Seine-et-Marne qui a vécu en état de siège les dernières heures des frères Kouachi, retranchés vendredi dans une imprimerie avant d'être tués. 

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This is the scene in Dammartin-en-Groele this morning where the whole town has turned out for a unity march

 

NANCY - 50.000 personnes se sont rassemblées dans la ville pour la marche républicaine.

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#Nancy #JeSuisCharlie Au moins 50.000 personnes (estimation police)

 

NOUMEA - Quelque 4.000 personnes ont marché silencieusement, du Mémorial américain à la place des Cocotiers, au centre de la capitale calédonienne. "Laïcité", "Je suis flic, je suis Charlie", "Nouméa est Charlie" figuraient parmi les slogans. 

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@France24 En hommage aux victimes des attentats, env. 2500 pers, place des cocotiers à Nouméa, il y a 3h ce dimanche

 

 

MAMOUDZOU - Près de 500 personnes ont marché autour de la place de la République dans le chef-lieu du département français de Mayotte, dans l'océan Indien, sous le slogan "Tous ensemble, nous sommes plus forts que les armes". 

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#976 Rassemblement "Je suis Charlie" à Mamoudzou #Mayotte Dimanche 11.01.14 (11h-12h) Pl.de la République

 

 

ET AUSSI :

 A Pontoise, où a défilé la famille de Charb : 

FAVARD Anne-Sophie @FAVARD10

Marche républicaine à Pontoise : 7000 personnes derrière la famille de Charb http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/marche-republicaine-a-pontoise-7000-personnes-derriere-la-famille-de-charb-11-01-2015-4437493.php  via @le_Parisien

 

Chambéry - La marche a réuni 18.000 personnes, selon les chiffres de la police. 

le dauphiné 73 @LeDL73

Savoie : 20 000 à Chambéry, plus de 3000 à Albertville http://bit.ly/1FHuNZG   #Actualités

 

 

Dijon - 35.000 personnes se sont retrouvées pour la marche républicaine.

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A la manif #Dijon #JeSuisCharlie

 

A Royan

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Un premier cliché aérien du "beach art" sur la plage du Chay, à Royan - Photo Jbenart #JeSuisCharlie

 

A Quiberon

David Dupré @DavidDupr

Charlie Hebdo. Plus d'un millier de personnes défilent à Quiberon: http://www.ouest-france.fr/charlie-hebdo-plus-dun-millier-de-personnes-defilent-quiberon-3107630 

 

Metz - 45.000 personnes ont défilé entre la place Mazelle et celle de la République. 

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45 000 à Metz! C'est historique... http://ow.ly/H82WA   #jesuischarlie #Metz

 

Nîmes - 30.000 manifestants se sont retrouvés.

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Nous sommes 40,000 à Nîmes autours de nos valeurs: liberté, fraternité, égalité #JeSuisCharlie

 

Annecy - Selon les chiffres de la police, le cortège a réuni au moins 23.000 personnes.

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#JeSuisCharlie à Annecy

Toulon - 45.000 personnes se sont retrouvées pour la marche républicaine. Le cortège a été salué par des coups de sirène des trains en passant devant la gare. 

 

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 19:38

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

Enorme manifestation à Paris après les attentats

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Tout au long de la journée, les informations, les réactions, les éclairages sur la mobilisation citoyenne après la série d'attentats à Paris. Selon le ministère de l'intérieur 3,7 millions de personnes ont défilé ce dimanche dans toute la France. A Paris, on dénombre au moins 1,5 million de manifestants.

Tout au long de la journée, les informations, les réactions, les éclairages sur la mobilisation citoyenne après la série d'attentats à Paris.


LE chiffre. Le ministère de l'intérieur annonce la plus grande mobilisation connue en France. 3,7 millions de personnes ont défilé en France, dont plus de 2 millions en province.


 

Front national. Marine Le Pen avait appelé ses partisans à défiler en province dimanche et non dans le cortège parisien dont elle estime avoir été « exclue » par les « partis du système ». Elle-même a défilé à Beaucaire, aux côtés du maire frontiste Julien Sanchez et du député Gilbert Collard. « Si être Charlie, c'est défendre la liberté d'expression et la défendre tout le temps, y compris pour ceux qui sont en désaccord avec vous, alors je suis Charlie », a-t-elle déclaré. Lors de ce discours, elle a été très applaudie, mais aussi sifflée, comme on le voit sur cette vidéo de FranceTV Info :

 


Quant à Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du parti, après avoir appelé à voter pour sa fille en pleine prise d’otages vendredi, puis avoir expliqué qu'il était « Charlie Martel » et non « Charlie », il a choisi cette journée de manifestations pour annoncer sa candidature pour les élections régionales de décembre prochain, en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

La mobilisation en Europe. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé, dimanche 11 janvier, à divers rassemblements organisés en Europe en hommage aux victimes des attentats de Paris.

Ils étaient environ 20 000 dans la capitale belge, selon un « comptage officiel » annoncé sur Twitter par la police bruxelloise. Le cortège, dans lequel on a pu voir des responsables religieux, de nombreuses personnalités politiques ou encore le dessinateur Philippe Geluck, est parti du centre de la ville pour arriver, deux heures plus tard, à la gare du midi.

À Berlin, 18 000 manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade de France vers 15 h 00. Des fleurs et des bougies ont été déposés devant le bâtiment sur lequel était projeté le slogan « Je suis Charlie ».

Plusieurs centaines de personnes ont défilé à Madrid, à Puerta del Sol dans le centre historique de la capitale espagnole. Après avoir observer une minute de silence, les manifestants ont rejoint la gare d’Atocha, lieux des attentats du 11 mars 2014 qui avaient fait 191 victimes.

En Autriche, le gouvernement et les responsables religieux du pays avaient appelé à un rassemblement « contre le terrorisme » devant le siège du gouvernement qui a mobilisé environ 12 000 personnes.

D’autres manifestations ont rassemblé 3 000 personnes à Stockholm en Suède, 1 500 à Athènes en Grèce et environ un millier à Londres en Grande-Bretagne. Le site du Monde a publié un portfolio des principaux rassemblements dans le monde.



Nation. Place de la Nation, à Paris, encore beaucoup de monde vers 18 h 30.

 
© Marine Turchi


Gros chiffres. De deux à trois millions de personnes ont défilé ce dimanche, à Paris (où le ministère de l'intérieur juge impossible de faire un comptage précis, et parle d'un rassemblement « sans précédent ») et dans le reste de la France, où beaucoup de grandes, moyennes et petites villes ont connu d'importants cortèges. Plus de 50 000 personnes à Brest, 20 000 à Quimper et 20 000 à Vannes, 70 000 à Clermont-Ferrand, 35 000 à Tours, 11 000 à Châteauroux, 4 000 à Compiègne, 15 000 à Poitiers, 30 000 à La Rochelle, 15 000 à Périgueux, 20 000 à Angoulême, 10 000 à Libourne.


 

Porte de Vincennes. 

La Ligue de défense juive avait appelé à se rassembler à 18 heures devant l’Hyper Casher, cible de l’attentat qui a fait quatre morts vendredi. Au moins 2 000 personnes étaient au rendez-vous de l’organisation radicale juive. Sur place, on chante l'hymne israélien, on crie « Israël vivra, Israël vaincra », on récite les premiers versets du chema, la prière qui détaille le socle de la loi juive. Un orateur se réclamant du Betar France appelle « les Juifs de France à lever la tête et à s’autodéfendre ». Il regrette ensuite que Mahmoud Abbas ait eu « le toupet de manifester à Paris » et dénonce le « terrorisme » palestinien. Acclamations, qui redoublent lorsque l’UOIF est qualifiée de « réservoir de djihadistes ». Au bout d’une heure, la LDJ et le Betar replient leurs drapeaux, mais une grande partie de la foule reste sur place.

Samy, une homme d’une cinquantaine d’années interpelle le journaliste et dit « profondément regretter » l’amalgame fait quelques instants plus tôt entre la France et la situation au Proche-Orient. « Je suis là pour me recueillir à la mémoire des quatre juifs tués ici, pas pour parler d’Israël », dit-il. Il est interrompu par un autre participant qui estime, lui que la LDJ « a raison » et que si « ces gars n’étaient pas là pour nous défendre, les synagogues brûleraient déjà en France ». C’est cette dernière position qui semble la plus largement partagée au sein de l’assistance, où on dénonce volontiers l’« extrême gauche de merde », les « intellectuels » et « ceux qui détestent les juifs ».

© D.I.


Irréductibles. Place de la République à Paris, point de départ du cortège, certains sont partis pour rester...

 

 

 



Failles. « Pourquoi la France a-t-elle échoué à déjouer les attaques terroristes ? » Le quotidien israélien Haaretz s’interroge aujourd’hui en Une du journal et de son site internet sur les raisons qui ont conduit à l’incapacité des services du ministère de l’intérieur à prévenir les attentats de Paris, et identifie « sept failles » dans le système sécuritaire français.



États-Unis. Le ministre de la justice américain, Eric Holder, a précisé, lors d’une interview à ABC, qu’il n’y avait pas, pour l’instant, « d’information crédible » prouvant qu’Al-Qaïda serait derrière les attentats de Paris. « À ce stade, nous n’avons pas d’information crédible qui puisse nous permettre de déterminer quelle organisation est responsable », a-t-il déclaré depuis Paris. Eric Holder a toutefois estimé qu’Al-Qaïda au Yémen et l’État islamique « posaient clairement une menace aux États-Unis ainsi qu’à leurs alliés »Dans une autre interview, enregistrée au préalable et diffusée dimanche matin par CBS, le ministre de la justice a par ailleurs exprimé sa crainte d’attaques sur le sol américain. « La possibilité de telles attaques existe », a-t-il déclaré. « Franchement, c’est quelques chose qui m’empêche de dormir, un loup solitaire ou un petit groupe de gens qui décideraient de prendre les armes et de faire ce qu’on a vu en France cette semaine ».


 

Un peu d'humour. Dans le défilé parisien :

 


Un million en province. Selon une estimation à 16 heures, il y aurait ce dimanche 230 manifestations dans toute la France, et près d'un million de manifestants sur tout le territoire, sans même compter l'affluence parisienne. Dont 80 000 personnes rassemblées sur le Vieux-Port à Marseille, et 70 000 rassemblés à Grenoble.


 

Matignon. Le premier ministre Manuel Valls intervient sur France 2 : « C'est au peuple aujourd'hui de s'exprimer. Ce sont des symboles forts. Paris est aujourd'hui la capitale du monde, de la liberté, de la démocratie. Ce qui est impressionnant, c'est le silence, les Marseillaise, la dignité. C'est la plus belle réponse à ce que nous avons subi. »



Chiffre. Les organisateurs avancent le chiffre de 1,5 million de manifestants. La préfecture de police fait savoir que, de son côté, il lui est impossible de donner un chiffre pour l'instant en raison de l'ampleur des mouvements.


 « Crayon ». Boulevard des Filles-du-Calvaire, vers 16 heures, une pancarte bien dans l'esprit de Charlie Hebdo...

© D.I.

Chanteur. Patrick Bruel, parmi la foule des manifestants, au coin de la rue Jean-Pierre-Timbaud et du boulevard Voltaire.

 
© D.I.

CCIF. Le collectif contre l'islamophobie en France diffuse un communiqué dans lequel il explique pourquoi il ne défilera pas. « L'attaque contre Charlie Hebdo a eu lieu mercredi dernier entre 11 h et 12 h et dès que nous avons appris la nouvelle et bien qu'on ne connaissait pas encore l'identité des criminels, nous avons appelé à prendre l'initiative d'un rassemblement », explique d'abord le CCIF. « Mais ce qui devait être une manifestation d'union nationale devient peu à peu une tribune pour les idées islamophobes et la haine des musulmans. La présence de Netanyahou et de Libermann représente ce que la manifestation d'aujourd'hui est censée dénoncer. Ils sont racistes contre les Arabes, les Noirs, les musulmans et tout le reste mais surtout responsables de la mort de dizaines de milliers de Palestiniens. On a exclu Marine Le Pen parce qu'elle a tenu des propos controversés et la ligne politique xénophobe du FN n'est pas un secret. Pourquoi en serait-il autrement de ces deux criminels ? », s'interroge le collectif. Lire le communiqué ici.



Boulevard Beaumarchais. Dans le cortège, de notre journaliste Marine Turchi :

 
© Marine Turchi


Du monde à Lyon. Selon la presse locale, les rassemblements en province sont aussi d'une ampleur inédite. 150 000 personnes à Lyon, 60 000 à Saint-Étienne, 15 000 à Blois, 50 000 à Montpellier. Plus de 60 000 personnes à Rennes, près de 100 000 personnes à Bordeaux, sur la place des Quinconces. 10 000 personnes à Colmar, 15 000 à Mulhouse, plus de 20 000 à Strasbourg…


 

Humour. Vu dans le défilé et rapporté sur Twitter, à propos du comportement de Marine Le Pen ces derniers jours :

 

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Grosse hilarité dans le défilé



Saturation. De notre journaliste Yannick Sanchez sur place :

 

Yannick Sanchez @yannicksanchez

11 janvier Les artères qui mènent à la place de la Républiques sont complètement bouchées. Ici le bld du Te... https://vine.co/v/ODa0QnPYr36  



Chefs d’État et de gouvernement. Les chefs d’État et de gouvernement ont défilé en silence pendant quelques minutes. À la suite, François Hollande a rejoint plus avant la tête du cortège où se trouvaient les familles et proches des victimes, des anciens de Charlie Hebdo comme des membres de la communauté juive. Le chef de l’État y a passé quelques minutes, s'entretenant avec chacune des personnes présentes.

Le défilé des chefs d’État :

 

 

 

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L'équipe de Charlie Hebdo en début de cortège

 

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Hollande, Sarkozy, Merkel mais aussi Netanyahou



Mélenchon. Interrogé par Mediapart sur la récupération politique de la marche et la présence de chefs d’État étrangers très critiqués pour leurs entorses aux droits de l'homme, Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche, répond : « Il faut bien se mettre au diapason de ce qu'il se passe là. Les gens s'en foutent, ce qui compte pour eux c'est la démonstration de fraternité qu'ils font. C'est extraordinaire ce qu'il se passe là. Dans notre malheur, on est frappés à un endroit qui permet de donner le meilleur de nous-mêmes. Vous avez des personnages qui viennent se greffer là pour tenter de redorer leur blason, ce sont des chefs d’État et de gouvernement étrangers, on a un devoir je dirais de courtoisie hein bon... mais on n'est pas dupes, on sait bien qui ils sont, et tout ce que nous pensons d'eux n'a pas changé parce qu'ils sont là. » « Il faut bien choisir les mots, insiste encore Mélenchon, il n'y a pas de guerre, soyons vigilants, il ne faut pas perdre son sang-froid. »


En province. Ce dimanche matin, plusieurs rassemblements de province ont déjà réuni très largement, montrant à chaque fois des affluences rarement vues jusqu'ici. À Tarbes, 14 000 personnes ont défilé, 25 000 à Toulon, 7 000 à Orthez, 2 000 à Tourcoing, 7 000 à Manosque… À Perpignan, ils étaient 40 0000, soit plus d'un quart de la population de la ville. Louis Aliot, vice-président du FN a été aperçu dans la foule, sans signe distinctif, tout comme l'ensemble des élus locaux présents.



Place de la République. Vue d'en haut de notre journaliste Yannick Sanchez :

 

 


 



Espagne. Le ministre de l’intérieur espagnol Jorge Fernandez Diaz a annoncé, dans une interview publiée dimanche 11 janvier par El Pais, que l’Espagne proposerait une révision du traité de Schengen afin de remettre en cause la libre circulation entre les pays membres. « Nous allons défendre l’établissement de contrôles aux frontières et il est possible qu’en conséquence il faille modifier le traité de Schengen », a affirmé Fernandez Diaz, précisant qu’il défendrait cette proposition lors de sa venue à Paris. Le traité de Schengen prévoit, notamment, la libre circulation au sein de son espace qui comprend 26 États européens, dont 22 de l’Union européenne.



UMP. Au croisement de la rue Oberkampf et du boulevard Voltaire, le carré de tête des élus UMP. Avec Nathalie Kosciusko-Morizet notamment et... Patrick Balkany (au second rang avec des lunettes).

 

 
© François Bonnet


Boko Haram. Alors que des dirigeants du monde entier convergent sur Paris pour le rassemblement en hommage aux victimes des attentats de Paris, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’inaction de la communauté internationale face aux exactions de la secte Boko Haram au Nigeria. « Je sens que beaucoup d’autres problèmes vont arriver », a notamment averti l’archevêque Ignatius Kaigama, président de la conférence des évêques du Niger, dans des propos rapportés par The Independent. « Ça ne va pas être confiné à cette région. Ça va s’étendre. Ça va arriver en Europe et partout à ailleurs », a-t-il prévenu alors que, ces derniers jours, se sont multipliées les informations sur de nouveaux massacres. Entre les 6 et 8 janvier, Boko Haram a en effet lancé une vaste offensive dans la région de la ville de Baga, détruisant seize villages, et tuant 2 000 personnes. Selon Amnesty International, cette attaque « pourrait être la plus meurtrière à ce jour d’une série d’actions de plus en plus haineuses menées par le groupe ». Samedi, ce sont 19 personnes qui ont été tuées sur un marché de Maiduguri, dans le nord-est du pays, lors de l’explosion d’une bombe attachée à une petite fille de 10 ans. Cette dernière attaque n’a pour l’instant pas été revendiquée. Face à cette escalade dans la barbarie, Ignatius Kaigama reproche à la communauté internationale de ne pas assez s’impliquer. « Ils expriment leur solidarité mais il n’y a pas vraiment d’aide concrète. (…) Il doit y avoir une collaboration concrète entre l’Europe et l’Amérique pour mettre fin à ça », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Comparez qu’il s’est passé à Paris avec ce qui arrive ici. Il y a une grande différence. »



Boulevard des Filles-du-Calvaire. Photo envoyée par notre journaliste Yannick Sanchez sur l'itinéraire de la manifestation parisienne :

 

 
© Yannick Sanchez


Front de gauche. Au Cirque d'hiver, non loin de la place de la République, le Front de gauche avait donné rendez-vous à ses militants. La place de la République n'est d'ores et déjà plus accessible.

© François Bonnet
 
© François Bonnet

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Proches.

 

 

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Des proches des victimes arrivent pour se placer dans le carré de tête



En Irlande. 

 

 

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"Today and march for . We are all Charlie!"




Extrême droite. Les antifas de La Horde font le point sur l'infiltration par l'extrême droite de certains rassemblements. A lire ici.


 

Dessins. 

 

 

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«Dessinons!» Trente dessinateurs rendent hommage aux victimes des attentats de Paris http://bit.ly/1tVGN4O  



De Bruxelles à Paris. Photo postée sur Twitter par la RTBF, le service public audiovisuel belge :

 



Place de la République. Le lieu de départ des cortèges parisiens est d'ores et déjà noir de monde. 

 

 


 

 

Photo trouvée sur twitter signée Cagil M. Kasapoglu 
Photo trouvée sur twitter signée Cagil M. Kasapoglu


Boulevard Voltaire. Un tweet de notre journaliste Mathieu Magnaudeix :

 



Périphérique. Photo prise sur le périphérique parisien :

 

 
© Dan Israel


Intérieur. Depuis le ministère de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, qui recevait onze ministres de l'intérieur européens mais aussi son homologue américain, déclare : « L'épreuve à laquelle la France est confrontée concerne non seulement l'Europe mais aussi toutes les démocraties. (...) Toute la France est dans le recueillement et dans le deuil. (...) C'est aux valeurs de la démocratie que les terroristes ont voulu s'attaquer. (...) Nous sommes résolus à lutter ensemble contre le terrorisme. Sur les plans européen et international, nous disposons déjà d'un certain nombre de textes importants (...) ces textes constituent les cadres européens et international dans lesquels notre action doit se construire mais ils ne suffisent pas (...). Nous avons identifé deux champs sur lesquels nous devons travailler : les moyens destinés à contrecarrer les déplacements, la lutte contre les facteurs de rédicalisation, notamment sur Internet. »



Récupération. Interrogé par Le Monde sur la récupération politique de la marche républicaine, Zineb El Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo, répond : « Je me doute qu'il y en aura. On va voir tous les politiques se montrer, alors qu'il n'étaient pas là avant, quand on avait besoin de leur soutien. Mais le bon sens de l'opinion publique les jugera. On s'en fout un peu. On dit que 1,5 million de personnes sont attendues. Toutes ne sont pas d'accord, évidemment. Il y aura des gens qui défileront avec nous avec lesquels nous ne serons pas d'accord. Mais moi, je marche pour mes collègues morts. Je ne m'occupe pas du reste. »



Charlie Hebdo, rue Nicolas-Appert à Paris. Dominique Bry vient de publier cette photo prise devant le siège de Charlie Hebdo :

 

Charlie Hebdo 10 rue Nicolas Appert 75011 Paris S’abonner 
Charlie Hebdo 10 rue Nicolas Appert 75011 Paris S’abonner © Dominique Bry


Élysée. Les représentants de la communauté juive reçus à l’Élysée. Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, et le président du Consistoire israélite de France, Joël Mergui, sont reçus par le chef de l’État, accompagné du premier ministre, Manuel Valls, ainsi que des ministres de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, et de la justice, Christiane Taubira.


 

Prédateurs. Reporters sans frontières (RSF) se félicite de la présence de nombreux chefs d’État et de gouvernement étrangers lors du rassemblement, mais s’indigne de la présence de représentants de pays répressifs de la liberté de l’information. Dans un communiqué, l'ONG écrit : « Au nom de quoi les représentants de régimes prédateurs de la liberté de la presse viennent-ils défiler à Paris en hommage à un journal qui a toujours défendu la conception la plus haute de la liberté d’expression ? Reporters sans frontières (RSF) s’indigne de la présence à la “marche républicaine” à Paris de dirigeants de pays dans lesquels les journalistes et les blogueurs sont systématiquement brimés, tels l’Égypte, la Russie, la Turquie, l’Algérie et les Émirats arabes unis. Au Classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF, ces pays sont respectivement 159e, 148e, 154e, 121e et 118e sur 180. »

L'Elysée a répondu à RSF, selon le Monde : « Compte tenu du mal mondial que représente le terrorisme, tout le monde est bienvenu, tous ceux qui sont prêts à nous aider à combattre ce fléau. Ces terroristes se sont attaqués à la liberté de la presse, à des policiers et ont commis des crimes antisémites. Nous ne pouvons pas nous permettre de distinctions entre les pays. »


 

Cortège. Le rendez-vous du rassemblement à Paris partira à 15 heures de la place de la République et se déroulera le long de deux itinéraires entre les places de la République et de la Nation.


 

Revendication. Amedy Coulibaly, auteur de la fusillade qui a fait un mort à Montrouge jeudi et de la prise d'otages antisémite qui a fait quatre morts dans une supermarché casher vendredi, a été formellement identifié dans une vidéo de revendication des attentats. Dans cette vidéo, dont le parquet de Paris a requis le retrait, Coulibaly se revendique de l’État islamique et affirme s'être coordonné avec les frères Kouachi, auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo.


 

Papiers. Un dessin envoyé par Nicoby.

 
© Nicoby

 

Personnalités. Ouest-France fait le tour des personnalités politiques qui se rendront à la manifestation ce dimanche à Paris. Parmi elles, on note au niveau international : la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre britannique David Cameron, le président du Conseil italien Matteo Renzi, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Martin Schulz et le président du Conseil européen Donald Tusk entoureront le président François Hollande. Seront aussi présents les chefs de gouvernement danois Helle Thorning-Schmidt, belge Charles Michel, néerlandais Mark Rutt, grec Antonis Samaras, portugais Pedro Passos Coelho, tchèque Bohuslav Sobotka, hongrois Viktor Orban, letton Laimdota Straujuma, bulgare Boïko Borisov, croate Zoran Milanovic, ainsi que le président roumain, Klaus Iohannis.


 

Presse. Les Unes du jour :


Allemagne. Le quotidien Hamburger Morgenpost, qui avait publié des caricatures de Charlie Hebdo après l’attaque du journal, a été partiellement incendié cette nuit. Deux personnes ont été arrêtées, et une enquête a été ouverte, selon la police. Dimanche matin, vers 1 h 20, des pierres et un engin incendiaire ont été lancés à travers une fenêtre du journal, déclenchant un début d’incendie. « Deux pièces ont été endommagées mais le feu a été éteint rapidement », selon un porte parole de la police. L’étendue exacte des dégâts n’était pas encore connue dimanche matin mais une partie des archives du journal auraient été détruites. Après l’attaque contre Charlie Hebdo, le Hamburger Morgenpost avait publié, à sa une, trois caricatures du magazine avec le titre suivant : « Autant de liberté doit être possible ».

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 


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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 19:24

 

 

Source : lien

 

 

 

Ajoutée le 11 janv. 2015

Images de la marche républicaine pour #JeSuisCharlie de Nîmes où entre 40000 et 50000 personnes sont descendues dans la rue.

 

 

Source : lien

 

 

ThierryG22

Ajoutée le 11 janv. 2015
Diaporama de la marche républicaine de Nîmes, en hommage aux 17 victimes des attentats terroristes qui ont endeuillé la France cette semaine.
Le diaporama récapitule principalement tous les textes et dessins que j'ai pu capturer dans mon viseur à travers la marée humaine
            
                                                          **************************************

 

Source : www.midilibre.fr
*Article rajouté le 12/01/15
Charlie Hebdo : images du rassemblement de Nîmes
 

P rès de 35 000 personnes ont défilé, dimanche, du boulevard Jean-Jaurès à l'Esplanade en hommage au dix-sept personnes tuées lors des attentats de la semaine dernière, pour défendre la liberté d'expression et dire non au terrorisme. Un mouvement d'une ampleur sans précédent depuis la Libération.

Sur la bien nommée rue de la République, une foule dense a déambulé pendant près de deux heures, rassemblant toutes les générations sous l’unique bannière "Nous sommes Charlie".
WILLIAM TRUFFY
Dans le flot des manifestants, un message divergeant balaye les amalgames : "Je ne suis pas Charlie, ni terroriste. Je suis musulman".
MIDI LIBRE
De nombreux policiers en civil ont manifesté. "L’importance des cortèges montre que les Français réagissent quand on s’attaque à ce qu’ils ont de plus précieux. Et j’espère que ce qui s’est passé va permettre aux forces de l’ordre de bénéficier d’un peu plus de considération", a dit François Tardieu, délégué FO police municipale de Nîmes, ici avec Thierry Biville (également FO).
MIDI LIBRE
Le crayon pointé vers le ciel et les yeux embués de larmes, Pedro observe les citoyens arriver sur l’Esplanade. Il vit cette marche républicaine en silence et, visiblement, avec une intense émotion. Habitant l’Uzège, il a tenu à venir à Nîmes participer en famille au rassemblement, "pour être plus nombreux". Cet ancien collaborateur de Charlie Hebdo connaissait bien Cabu. Devant cette foule, il ne peut pas parler. C’est son fils Vincent, 12 ans, collégien à Uzès, qui prend le relais : "Ils ont essayé de tuer un symbole, ils ont voulu tuer la liberté d’expression. Nous sommes là pour dire que nous ne sommes pas d’accord."
MIDI LIBRE
Dans le cortège, unis derrière une banderoles, de nombreux jeunes.
WILLIAM TRUFFY
C’est par milliers que les Nîmois ont arboré le fameux "Je suis Charlie" et sa variante “Nous sommes Charlie”, le signe de ralliement de la manifestation. Avec, parfois, des dessins originaux comme cette Maison Carrée sous laquelle coule du sang.
MIDI LIBRE
Job, le grand scénariste de BD et père du petit Indien Yakari, André Jobin de son vrai nom, 84 ans, était là, avec un beau crayon. À plus d’un titre puisqu’il a été journaliste, patron de presse et éditeur. Et comme il n’aime pas la bêtise, la violence et les préjugés...
MIDI LIBRE
Joël arborait un nez rouge et est venu faire le clown devant les lycéens, à la fin du cortège, sur l’Esplanade. "Je ne suis pas Charlie, dit-il, je ne suis pas aussi courageux que Charb, je n’ai pas son courage, ni les c....... de tous ces dessinateurs. Et je trouve un peu dommage que l’on n’ait pas pu les sauver avant, ni se mobiliser plus tôt pour les aider. Ils n’étaient que de grands tendres", affirme ce citoyen qui a donc décidé, plutôt que d’arborer le slogan “Je suis Charlie”, de manier l’humour pour rendre hommage à la bande de Charlie Hebdo.
MIDI LIBRE
Source : www.midilibre.fr
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