Tout au long de la journée, les informations, les réactions, les éclairages sur la mobilisation citoyenne après la série d'attentats à Paris.
LE chiffre. Le ministère de l'intérieur annonce la plus grande mobilisation connue en France. 3,7 millions de personnes ont défilé en France, dont plus de 2 millions en province.
Front national. Marine Le Pen avait appelé ses partisans à défiler en province dimanche et non dans le cortège parisien dont elle estime avoir été « exclue » par les « partis du système ». Elle-même a défilé à Beaucaire, aux côtés du maire frontiste Julien Sanchez et du député Gilbert Collard. « Si être Charlie, c'est défendre la liberté d'expression et la défendre tout le temps, y compris pour ceux qui sont en désaccord avec vous, alors je suis Charlie », a-t-elle déclaré. Lors de ce discours, elle a été très applaudie, mais aussi sifflée, comme on le voit sur cette vidéo de FranceTV Info :
Quant à Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du parti, après avoir appelé à voter pour sa fille en pleine prise d’otages vendredi, puis avoir expliqué qu'il était « Charlie Martel » et non « Charlie », il a choisi cette journée de manifestations pour annoncer sa candidature pour les élections régionales de décembre prochain, en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La mobilisation en Europe. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé, dimanche 11 janvier, à divers rassemblements organisés en Europe en hommage aux victimes des attentats de Paris.
Ils étaient environ 20 000 dans la capitale belge, selon un « comptage officiel » annoncé sur Twitter par la police bruxelloise. Le cortège, dans lequel on a pu voir des responsables religieux, de nombreuses personnalités politiques ou encore le dessinateur Philippe Geluck, est parti du centre de la ville pour arriver, deux heures plus tard, à la gare du midi.
À Berlin, 18 000 manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade de France vers 15 h 00. Des fleurs et des bougies ont été déposés devant le bâtiment sur lequel était projeté le slogan « Je suis Charlie ».
Plusieurs centaines de personnes ont défilé à Madrid, à Puerta del Sol dans le centre historique de la capitale espagnole. Après avoir observer une minute de silence, les manifestants ont rejoint la gare d’Atocha, lieux des attentats du 11 mars 2014 qui avaient fait 191 victimes.
En Autriche, le gouvernement et les responsables religieux du pays avaient appelé à un rassemblement « contre le terrorisme » devant le siège du gouvernement qui a mobilisé environ 12 000 personnes.
D’autres manifestations ont rassemblé 3 000 personnes à Stockholm en Suède, 1 500 à Athènes en Grèce et environ un millier à Londres en Grande-Bretagne. Le site du Monde a publié un portfolio des principaux rassemblements dans le monde.
Nation. Place de la Nation, à Paris, encore beaucoup de monde vers 18 h 30.
© Marine Turchi
Gros chiffres. De deux à trois millions de personnes ont défilé ce dimanche, à Paris (où le ministère de l'intérieur juge impossible de faire un comptage précis, et parle d'un rassemblement « sans précédent ») et dans le reste de la France, où beaucoup de grandes, moyennes et petites villes ont connu d'importants cortèges. Plus de 50 000 personnes à Brest, 20 000 à Quimper et 20 000 à Vannes, 70 000 à Clermont-Ferrand, 35 000 à Tours, 11 000 à Châteauroux, 4 000 à Compiègne, 15 000 à Poitiers, 30 000 à La Rochelle, 15 000 à Périgueux, 20 000 à Angoulême, 10 000 à Libourne.
Porte de Vincennes.
La Ligue de défense juive avait appelé à se rassembler à 18 heures devant l’Hyper Casher, cible de l’attentat qui a fait quatre morts vendredi. Au moins 2 000 personnes étaient au rendez-vous de l’organisation radicale juive. Sur place, on chante l'hymne israélien, on crie « Israël vivra, Israël vaincra », on récite les premiers versets du chema, la prière qui détaille le socle de la loi juive. Un orateur se réclamant du Betar France appelle « les Juifs de France à lever la tête et à s’autodéfendre ». Il regrette ensuite que Mahmoud Abbas ait eu « le toupet de manifester à Paris » et dénonce le « terrorisme » palestinien. Acclamations, qui redoublent lorsque l’UOIF est qualifiée de « réservoir de djihadistes ». Au bout d’une heure, la LDJ et le Betar replient leurs drapeaux, mais une grande partie de la foule reste sur place.
Samy, une homme d’une cinquantaine d’années interpelle le journaliste et dit « profondément regretter » l’amalgame fait quelques instants plus tôt entre la France et la situation au Proche-Orient. « Je suis là pour me recueillir à la mémoire des quatre juifs tués ici, pas pour parler d’Israël », dit-il. Il est interrompu par un autre participant qui estime, lui que la LDJ « a raison » et que si « ces gars n’étaient pas là pour nous défendre, les synagogues brûleraient déjà en France ». C’est cette dernière position qui semble la plus largement partagée au sein de l’assistance, où on dénonce volontiers l’« extrême gauche de merde », les « intellectuels » et « ceux qui détestent les juifs ».
Irréductibles. Place de la République à Paris, point de départ du cortège, certains sont partis pour rester...
Failles. « Pourquoi la France a-t-elle échoué à déjouer les attaques terroristes ? » Le quotidien israélien Haaretz s’interroge aujourd’hui en Une du journal et de son site internet sur les raisons qui ont conduit à l’incapacité des services du ministère de l’intérieur à prévenir les attentats de Paris, et identifie « sept failles » dans le système sécuritaire français.
États-Unis. Le ministre de la justice américain, Eric Holder, a précisé, lors d’une interview à ABC, qu’il n’y avait pas, pour l’instant, « d’information crédible » prouvant qu’Al-Qaïda serait derrière les attentats de Paris. « À ce stade, nous n’avons pas d’information crédible qui puisse nous permettre de déterminer quelle organisation est responsable », a-t-il déclaré depuis Paris. Eric Holder a toutefois estimé qu’Al-Qaïda au Yémen et l’État islamique « posaient clairement une menace aux États-Unis ainsi qu’à leurs alliés ». Dans une autre interview, enregistrée au préalable et diffusée dimanche matin par CBS, le ministre de la justice a par ailleurs exprimé sa crainte d’attaques sur le sol américain. « La possibilité de telles attaques existe », a-t-il déclaré. « Franchement, c’est quelques chose qui m’empêche de dormir, un loup solitaire ou un petit groupe de gens qui décideraient de prendre les armes et de faire ce qu’on a vu en France cette semaine ».
Un peu d'humour. Dans le défilé parisien :
Un million en province. Selon une estimation à 16 heures, il y aurait ce dimanche 230 manifestations dans toute la France, et près d'un million de manifestants sur tout le territoire, sans même compter l'affluence parisienne. Dont 80 000 personnes rassemblées sur le Vieux-Port à Marseille, et 70 000 rassemblés à Grenoble.
Matignon. Le premier ministre Manuel Valls intervient sur France 2 : « C'est au peuple aujourd'hui de s'exprimer. Ce sont des symboles forts. Paris est aujourd'hui la capitale du monde, de la liberté, de la démocratie. Ce qui est impressionnant, c'est le silence, les Marseillaise, la dignité. C'est la plus belle réponse à ce que nous avons subi. »
Chiffre. Les organisateurs avancent le chiffre de 1,5 million de manifestants. La préfecture de police fait savoir que, de son côté, il lui est impossible de donner un chiffre pour l'instant en raison de l'ampleur des mouvements.
« Crayon ». Boulevard des Filles-du-Calvaire, vers 16 heures, une pancarte bien dans l'esprit de Charlie Hebdo...
Chanteur. Patrick Bruel, parmi la foule des manifestants, au coin de la rue Jean-Pierre-Timbaud et du boulevard Voltaire.
© D.I.
CCIF. Le collectif contre l'islamophobie en France diffuse un communiqué dans lequel il explique pourquoi il ne défilera pas. « L'attaque contre Charlie Hebdo a eu lieu mercredi dernier entre 11 h et 12 h et dès que nous avons appris la nouvelle et bien qu'on ne connaissait pas encore l'identité des criminels, nous avons appelé à prendre l'initiative d'un rassemblement », explique d'abord le CCIF. « Mais ce qui devait être une manifestation d'union nationale devient peu à peu une tribune pour les idées islamophobes et la haine des musulmans. La présence de Netanyahou et de Libermann représente ce que la manifestation d'aujourd'hui est censée dénoncer. Ils sont racistes contre les Arabes, les Noirs, les musulmans et tout le reste mais surtout responsables de la mort de dizaines de milliers de Palestiniens. On a exclu Marine Le Pen parce qu'elle a tenu des propos controversés et la ligne politique xénophobe du FN n'est pas un secret. Pourquoi en serait-il autrement de ces deux criminels ? », s'interroge le collectif. Lire le communiqué ici.
Boulevard Beaumarchais. Dans le cortège, de notre journaliste Marine Turchi :
© Marine Turchi
Du monde à Lyon. Selon la presse locale, les rassemblements en province sont aussi d'une ampleur inédite. 150 000 personnes à Lyon, 60 000 à Saint-Étienne, 15 000 à Blois, 50 000 à Montpellier. Plus de 60 000 personnes à Rennes, près de 100 000 personnes à Bordeaux, sur la place des Quinconces. 10 000 personnes à Colmar, 15 000 à Mulhouse, plus de 20 000 à Strasbourg…
Humour. Vu dans le défilé et rapporté sur Twitter, à propos du comportement de Marine Le Pen ces derniers jours :
Grosse hilarité dans le défilé #Jesuischarlie #Bruxelles
Saturation. De notre journaliste Yannick Sanchez sur place :
Yannick Sanchez @yannicksanchez Suivre
11 janvier Les artères qui mènent à la place de la Républiques sont complètement bouchées. Ici le bld du Te... https://vine.co/v/ODa0QnPYr36
Chefs d’État et de gouvernement. Les chefs d’État et de gouvernement ont défilé en silence pendant quelques minutes. À la suite, François Hollande a rejoint plus avant la tête du cortège où se trouvaient les familles et proches des victimes, des anciens de Charlie Hebdo comme des membres de la communauté juive. Le chef de l’État y a passé quelques minutes, s'entretenant avec chacune des personnes présentes.
Le défilé des chefs d’État :
L'équipe de Charlie Hebdo en début de cortège
Hollande, Sarkozy, Merkel mais aussi Netanyahou
Mélenchon. Interrogé par Mediapart sur la récupération politique de la marche et la présence de chefs d’État étrangers très critiqués pour leurs entorses aux droits de l'homme, Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche, répond : « Il faut bien se mettre au diapason de ce qu'il se passe là. Les gens s'en foutent, ce qui compte pour eux c'est la démonstration de fraternité qu'ils font. C'est extraordinaire ce qu'il se passe là. Dans notre malheur, on est frappés à un endroit qui permet de donner le meilleur de nous-mêmes. Vous avez des personnages qui viennent se greffer là pour tenter de redorer leur blason, ce sont des chefs d’État et de gouvernement étrangers, on a un devoir je dirais de courtoisie hein bon... mais on n'est pas dupes, on sait bien qui ils sont, et tout ce que nous pensons d'eux n'a pas changé parce qu'ils sont là. » « Il faut bien choisir les mots, insiste encore Mélenchon, il n'y a pas de guerre, soyons vigilants, il ne faut pas perdre son sang-froid. »
En province. Ce dimanche matin, plusieurs rassemblements de province ont déjà réuni très largement, montrant à chaque fois des affluences rarement vues jusqu'ici. À Tarbes, 14 000 personnes ont défilé, 25 000 à Toulon, 7 000 à Orthez, 2 000 à Tourcoing, 7 000 à Manosque… À Perpignan, ils étaient 40 0000, soit plus d'un quart de la population de la ville. Louis Aliot, vice-président du FN a été aperçu dans la foule, sans signe distinctif, tout comme l'ensemble des élus locaux présents.
Place de la République. Vue d'en haut de notre journaliste Yannick Sanchez :
Espagne. Le ministre de l’intérieur espagnol Jorge Fernandez Diaz a annoncé, dans une interview publiée dimanche 11 janvier par El Pais, que l’Espagne proposerait une révision du traité de Schengen afin de remettre en cause la libre circulation entre les pays membres. « Nous allons défendre l’établissement de contrôles aux frontières et il est possible qu’en conséquence il faille modifier le traité de Schengen », a affirmé Fernandez Diaz, précisant qu’il défendrait cette proposition lors de sa venue à Paris. Le traité de Schengen prévoit, notamment, la libre circulation au sein de son espace qui comprend 26 États européens, dont 22 de l’Union européenne.
UMP. Au croisement de la rue Oberkampf et du boulevard Voltaire, le carré de tête des élus UMP. Avec Nathalie Kosciusko-Morizet notamment et... Patrick Balkany (au second rang avec des lunettes).
© François Bonnet
Boko Haram. Alors que des dirigeants du monde entier convergent sur Paris pour le rassemblement en hommage aux victimes des attentats de Paris, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’inaction de la communauté internationale face aux exactions de la secte Boko Haram au Nigeria. « Je sens que beaucoup d’autres problèmes vont arriver », a notamment averti l’archevêque Ignatius Kaigama, président de la conférence des évêques du Niger, dans des propos rapportés par The Independent. « Ça ne va pas être confiné à cette région. Ça va s’étendre. Ça va arriver en Europe et partout à ailleurs », a-t-il prévenu alors que, ces derniers jours, se sont multipliées les informations sur de nouveaux massacres. Entre les 6 et 8 janvier, Boko Haram a en effet lancé une vaste offensive dans la région de la ville de Baga, détruisant seize villages, et tuant 2 000 personnes. Selon Amnesty International, cette attaque « pourrait être la plus meurtrière à ce jour d’une série d’actions de plus en plus haineuses menées par le groupe ». Samedi, ce sont 19 personnes qui ont été tuées sur un marché de Maiduguri, dans le nord-est du pays, lors de l’explosion d’une bombe attachée à une petite fille de 10 ans. Cette dernière attaque n’a pour l’instant pas été revendiquée. Face à cette escalade dans la barbarie, Ignatius Kaigama reproche à la communauté internationale de ne pas assez s’impliquer. « Ils expriment leur solidarité mais il n’y a pas vraiment d’aide concrète. (…) Il doit y avoir une collaboration concrète entre l’Europe et l’Amérique pour mettre fin à ça », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Comparez qu’il s’est passé à Paris avec ce qui arrive ici. Il y a une grande différence. »
Boulevard des Filles-du-Calvaire. Photo envoyée par notre journaliste Yannick Sanchez sur l'itinéraire de la manifestation parisienne :
© Yannick Sanchez
Front de gauche. Au Cirque d'hiver, non loin de la place de la République, le Front de gauche avait donné rendez-vous à ses militants. La place de la République n'est d'ores et déjà plus accessible.
© François Bonnet
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Proches.
Des proches des victimes arrivent pour se placer dans le carré de tête
En Irlande.
Extrême droite. Les antifas de La Horde font le point sur l'infiltration par l'extrême droite de certains rassemblements. A lire ici.
Dessins.
«Dessinons!» Trente dessinateurs rendent hommage aux victimes des attentats de Paris http://bit.ly/1tVGN4O
De Bruxelles à Paris. Photo postée sur Twitter par la RTBF, le service public audiovisuel belge :
Place de la République. Le lieu de départ des cortèges parisiens est d'ores et déjà noir de monde.
Photo trouvée sur twitter signée Cagil M. Kasapoglu
Boulevard Voltaire. Un tweet de notre journaliste Mathieu Magnaudeix :
Périphérique. Photo prise sur le périphérique parisien :
© Dan Israel
Intérieur. Depuis le ministère de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, qui recevait onze ministres de l'intérieur européens mais aussi son homologue américain, déclare : « L'épreuve à laquelle la France est confrontée concerne non seulement l'Europe mais aussi toutes les démocraties. (...) Toute la France est dans le recueillement et dans le deuil. (...) C'est aux valeurs de la démocratie que les terroristes ont voulu s'attaquer. (...) Nous sommes résolus à lutter ensemble contre le terrorisme. Sur les plans européen et international, nous disposons déjà d'un certain nombre de textes importants (...) ces textes constituent les cadres européens et international dans lesquels notre action doit se construire mais ils ne suffisent pas (...). Nous avons identifé deux champs sur lesquels nous devons travailler : les moyens destinés à contrecarrer les déplacements, la lutte contre les facteurs de rédicalisation, notamment sur Internet. »
Récupération. Interrogé par Le Monde sur la récupération politique de la marche républicaine, Zineb El Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo, répond : « Je me doute qu'il y en aura. On va voir tous les politiques se montrer, alors qu'il n'étaient pas là avant, quand on avait besoin de leur soutien. Mais le bon sens de l'opinion publique les jugera. On s'en fout un peu. On dit que 1,5 million de personnes sont attendues. Toutes ne sont pas d'accord, évidemment. Il y aura des gens qui défileront avec nous avec lesquels nous ne serons pas d'accord. Mais moi, je marche pour mes collègues morts. Je ne m'occupe pas du reste. »
Charlie Hebdo, rue Nicolas-Appert à Paris. Dominique Bry vient de publier cette photo prise devant le siège de Charlie Hebdo :
Charlie Hebdo 10 rue Nicolas Appert 75011 Paris S’abonner © Dominique Bry
Élysée. Les représentants de la communauté juive reçus à l’Élysée. Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, et le président du Consistoire israélite de France, Joël Mergui, sont reçus par le chef de l’État, accompagné du premier ministre, Manuel Valls, ainsi que des ministres de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, et de la justice, Christiane Taubira.
Prédateurs. Reporters sans frontières (RSF) se félicite de la présence de nombreux chefs d’État et de gouvernement étrangers lors du rassemblement, mais s’indigne de la présence de représentants de pays répressifs de la liberté de l’information. Dans un communiqué, l'ONG écrit : « Au nom de quoi les représentants de régimes prédateurs de la liberté de la presse viennent-ils défiler à Paris en hommage à un journal qui a toujours défendu la conception la plus haute de la liberté d’expression ? Reporters sans frontières (RSF) s’indigne de la présence à la “marche républicaine” à Paris de dirigeants de pays dans lesquels les journalistes et les blogueurs sont systématiquement brimés, tels l’Égypte, la Russie, la Turquie, l’Algérie et les Émirats arabes unis. Au Classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF, ces pays sont respectivement 159e, 148e, 154e, 121e et 118e sur 180. »
L'Elysée a répondu à RSF, selon le Monde : « Compte tenu du mal mondial que représente le terrorisme, tout le monde est bienvenu, tous ceux qui sont prêts à nous aider à combattre ce fléau. Ces terroristes se sont attaqués à la liberté de la presse, à des policiers et ont commis des crimes antisémites. Nous ne pouvons pas nous permettre de distinctions entre les pays. »
Cortège. Le rendez-vous du rassemblement à Paris partira à 15 heures de la place de la République et se déroulera le long de deux itinéraires entre les places de la République et de la Nation.
Revendication. Amedy Coulibaly, auteur de la fusillade qui a fait un mort à Montrouge jeudi et de la prise d'otages antisémite qui a fait quatre morts dans une supermarché casher vendredi, a été formellement identifié dans une vidéo de revendication des attentats. Dans cette vidéo, dont le parquet de Paris a requis le retrait, Coulibaly se revendique de l’État islamique et affirme s'être coordonné avec les frères Kouachi, auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo.
Papiers. Un dessin envoyé par Nicoby.
© Nicoby
Personnalités. Ouest-France fait le tour des personnalités politiques qui se rendront à la manifestation ce dimanche à Paris. Parmi elles, on note au niveau international : la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre britannique David Cameron, le président du Conseil italien Matteo Renzi, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Martin Schulz et le président du Conseil européen Donald Tusk entoureront le président François Hollande. Seront aussi présents les chefs de gouvernement danois Helle Thorning-Schmidt, belge Charles Michel, néerlandais Mark Rutt, grec Antonis Samaras, portugais Pedro Passos Coelho, tchèque Bohuslav Sobotka, hongrois Viktor Orban, letton Laimdota Straujuma, bulgare Boïko Borisov, croate Zoran Milanovic, ainsi que le président roumain, Klaus Iohannis.
Presse. Les Unes du jour :
Allemagne. Le quotidien Hamburger Morgenpost, qui avait publié des caricatures de Charlie Hebdo après l’attaque du journal, a été partiellement incendié cette nuit. Deux personnes ont été arrêtées, et une enquête a été ouverte, selon la police. Dimanche matin, vers 1 h 20, des pierres et un engin incendiaire ont été lancés à travers une fenêtre du journal, déclenchant un début d’incendie. « Deux pièces ont été endommagées mais le feu a été éteint rapidement », selon un porte parole de la police. L’étendue exacte des dégâts n’était pas encore connue dimanche matin mais une partie des archives du journal auraient été détruites. Après l’attaque contre Charlie Hebdo, le Hamburger Morgenpost avait publié, à sa une, trois caricatures du magazine avec le titre suivant : « Autant de liberté doit être possible ».
Source : www.mediapart.fr