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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 14:31

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Arrêt sur images 26/01/2015 à 09h53
Je suis Syriza ! (Comme tout le monde)
Arretsurimages.net"
Daniel Schneidermann | Fondateur d'@rrêt sur images
 

BFM exulte. C’est un raz de marée, un triomphe, on frôle la majorité absolue. Tous syrizistes, tous mélenchonniens. D’ailleurs, on ne sait plus très bien si on fête un triomphe de Tsipras, ou de Mélenchon, qui campe sur l’antenne.

« C’est la première fois que la gauche radicale gagne une élection en France depuis des années », exulte Christophe Hondelatte. « Euh, en Grèce », le corrige le rabat-joie Ulysse Gosset.

Qu’importe. On ne va pas s’arrêter à ces détails. Et Hondelatte de demander à Besancenot s’il serait prêt, là, maintenant, tout de suite, à s’allier à Mélenchon, à LO, aux Verts.

BFMTV en marieuse de la gauche radicale, et débouchant le champagne pour le déverrouillage européen de la rigueur, c’est le premier miracle de Syriza.

Enfin, la politique est de retour !

Autre miracle, la joie du PS français : « La victoire d’un parti de gauche est toujours une bonne nouvelle pour le Parti socialiste », dit Cambadélis. Bref, tout le monde est Syriza, comme tout le monde était Charlie la semaine dernière.

Oubliée l’époque, en 2012 où Tsipras, en visite en France, n’était reçu ni par Hollande, ni par les socialistes français. Ne reste, pour ronchonner, que la Troïka maudite. Et encore, pas toute la Troïka, comme nous le soulignions ici.

Sur la renégociation de la dette grecque, le FMI et la BCE ne disent pas du tout la même chose, et les prochaines semaines devraient voir Tsipras élargir la faille, comme les divergences entre Paris, Londres, Rome, et Berlin, devraient lui fournir un autre terrain de jeu, s’il sait s’en emparer. Enfin, la politique est de retour !

Bientôt des éditoriaux assassins

Il faudra rediffuser ces extraits euphoriques dans quelques semaines quand, Syriza étant passée aux actes, et renégociant milliard par milliard, année par année, BFM le bombardera d’éditoriaux assassins sur ses responsabilités de fossoyeur de l’Europe, ses caisses vides, et matraquera le chiffre de 40 milliards, les 40 milliards que coûterait au contribuable français le défaut de la Grèce sur sa dette.

Ils ne seront pas les seuls. Tsipras doit surtout s’attendre à affronter, dans son pays, un ennemi redoutable : les médias, écrits et audiovisuels, quasiment tous aux mains des armateurs et des oligarques, à qui il entend faire payer des impôts, et qui ne vont pas se laisser faire. Cette bataille-là sera à observer avec attention.

Publié initialement sur
Arretsurimages.net


 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 14:25

 

Réflexion d'un-e Indigné-e de Nîmes

 

Une brèche s'est ouverte il faut l'élargir, le grain a levé, il faut qu'il couvre la terre. C'est encore une promesse, un espoir fragile.

Ça branle dans le manche, les mauvais jours finiront....

Biz
TINA

 

 

« Ils veulent nous enterrer, ils ignorent que nous sommes des graines », la preuve :

 

La victoire électorale éclatante de Syriza est la conséquence directe de la mobilisation déterminée et incessante du peuple grec qui s’est insurgé contre les mémorandums de la Troïka, la politique d’austérité et de privatisation, le coût insupportable d’une dette illégitime. La graine semée au cours de 5 années de lutte lève enfin.

 

Les Indignés grecs ont été un des moteurs de cette lutte, aux côtés d’autres composantes, libertaires notamment, galaxie mouvante de personnes affûtant leur conscience politique de façon de plus en plus déterminée. En occupant la place Syntagma, en assiégeant le Parlement, en affrontant résolument les « forces de l’ordre », ils ont contribués de manière décisive à radicaliser l’opinion contre les diktats de l’Europe ultra-libérale. Grèves et manifestations massives se sont succédées sans que jamais les bureaucrates européens ne daignent écouter et n’infléchissent une politique désastreuse qui a ruiné implacablement le pays. Le peuple grec, assommé par la crise et l’austérité s’est épuisé dans cette lutte mais a su malgré tous ceux qui le voulaient résigné et soumis trouver en lui-même la force et l’intelligence de s’organiser de manière collective et coopérative pour pallier aux missions que l’Etat ultra libéral ne veut pas assumer car, dit-il, non rentables. Erreur fatale : les grecs nous ont démontré que cet Etat est non seulement nuisible mais aussi inutile.

 

Tout le travail des Eurocrates et de leur cohortes médiatiques européistes va désormais consister à nier la responsabilité des institutions européennes dans le naufrage de tout un peuple. Ils vont commencer par réduire la Grèce à un cas particulier, limité, exceptionnel. Ils vont accuser l’oligarchie grecque de tous les maux or qu’elle a collaboré activement et qu’elle a été constamment le bras armé et le relais corrompu de la Troïka pour imposer l’austérité. Ils vont ensuite nous faire croire que des concessions minimes et dérisoires arrachées in extremis par un peuple acculé au bord du gouffre seront « d’immenses avancées de la construction européenne ».

 

Par un tour de passe-passe mémorable la politique européenne a consisté à transférer une dette détenue à 80% par des banques privées allemandes ou françaises sur le dos des peuples, via la dette dite « Souveraine » (=des Etats) et en nous imposant à nous aussi les réformes structurelles qu’on nous dit nécessaires pour « restaurer la confiance des marchés » qui pourtant se gavent sans risques à tous les étages du processus de la Dette et de la soi-disant Crise. N’oublions donc pas comment et qui s’est enrichi sur le dos des Grecs et sur le notre.

N’oublions pas que toute la « solidarité » européenne a consisté à sauver des banques et les profits d’une classe parasite de rentiers, sans aucun souci des conséquences catastrophiques, avec le plus grand mépris pour la vie durablement brisée de millions de personnes. N’oublions pas qui a signé les traités qui institutionnalisent l’austérité et organisent de fait la dépossession démocratique qui s’amplifie sans cesse. N’oublions pas que c’est la marche forcée à la monnaie unique et la dérégulation qui l’accompagne qui sont responsables du chômage structurel en Europe. N’oublions pas que depuis 30 ans on nous promet une « Europe sociale » que nous n’avons jamais vu venir, bien au contraire, l’ajustement se faisant bien évidemment par le bas dans une concurrence acharnée des Etats pour offrir le plus faible coût du travail, le plus fort taux de profit, le plus de facilités à l’évasion fiscale. On nous a vendu la fraternité, nous l’avons payé cher. Nous avons eu la lutte de chacun contre tous, nous continuerons à payer toujours plus cher.

 

La faillite de l’Europe, bastion majeur de l’ultra libéralisme, est patente. Les européistes vont nier l’évidence en nous disant qu’il faut « plus d’Europe » comme ils nous disent qu’il faut toujours plus de dérégulation pour amplifier des « réformes » qui nous détruisent. Leur dogmatisme, leur cécité, leur inconséquence, leur irréalisme, leur soutien inconditionnel aux cyniques forces du Marché ont tué l’idée de la fraternisation des peuples, ils sont directement responsables des replis identitaires et xénophobes que traduisent la montée des partis d’extrême droite, le FN en France, Aube Dorée en Grèce, malgré l’accumulation des preuves de leur corruption, de leur incapacité et de leur dangerosité fasciste. Ils n’échapperont pas au verdict de l’Histoire.

 

La baudruche va éclater sous nos yeux, c’est tant mieux, il ne servira à rien d’y coller quelques rustines. Il faut refonder la solidarité des peuples sur d’autres bases.

 

Syriza n’est qu’un début. C’est le peuple qui est souverain, pas la Dette.

 

 


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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 14:20

 

Source : www.mediapart.fr

 

Grèce: Tsipras appelle à en finir avec le «cercle vicieux de l'austérité»

|  Par Amélie Poinssot

 

 

Syriza remporte haut la main les élections législatives en Grèce, avec un score de 36,34 % des voix, plus de huit points devant la droite de Nouvelle Démocratie (27,81 %). S’il rate à deux sièges près la majorité absolue à l’assemblée, il a annoncé dès ce lundi matin un accord avec le petit parti de droite Grec indépendant. Pour les Grecs qui fêtaient la victoire dimanche soir, c’est un tournant qui dépasse largement les frontières de leur pays.

 

Athènes, de notre envoyée spéciale.-  « Un énorme espoir », « une lourde responsabilité », « la seule solution » : pour les électeurs de gauche rassemblés dans le centre d’Athènes ce dimanche soir, Syriza vainqueur du scrutin, c’est tout cela à la fois. La promesse de jours meilleurs, de difficiles négociations à venir au niveau européen, et la conséquence logique de l’impasse dans laquelle s’étaient fourvoyés le gouvernement Samaras et ses prédécesseurs.

Devant l’ancienne université de la capitale, à quelques encablures du parlement, une foule de plusieurs milliers de personnes s’est rassemblée dans l’attente du discours d’Alexis Tsipras, le chef de Syriza et désormais futur premier ministre de Grèce. Les explosions de joie fusent çà et là, les drapeaux dansent, on s’embrasse de tous côtés. Combien de fois a-t-on vu passer en ce même endroit des cortèges anti-austérité, des visages abattus, des personnes en colère ? Ce dimanche soir, c’est l’optimisme qui l’a emporté.

Fotini Marfariti, professeur d’université, est venue là avec quelques-uns de ses amis. « J’ai fait un choix tout à fait rationnel et conscient en votant Syriza. Je crois en sa capacité de négociation pour effacer une partie de la dette, car je crois aussi en la volonté de l’Europe de changer son modèle d’austérité. À part peut-être en Allemagne, j’ai plutôt l’impression que de nombreux partis européens, y compris conservateurs, cherchent à sortir de l’impasse. »


Au kiosque électoral de Syriza dimanche soir 
Au kiosque électoral de Syriza dimanche soir © Amélie Poinssot

Pour Elli Leptourgou, « c’est un soulagement. On en a terminé avec ces dirigeants qui n’étaient vraiment pas sérieux. PASOK et Nouvelle Démocratie ont gaspillé énormément d’argent ! ». Retraitée, Elli a été particulièrement choquée par la manière dont Nouvelle Démocratie a mené campagne : « La droite a vraiment voulu faire peur aux personnes âgées, qui constituent une part prépondérante de l’électorat grec puisque nous sommes un pays vieux. C’était par ailleurs très hypocrite car les retraites risquaient de baisser encore avec de nouvelles mesures que Nouvelle Démocratie allait prendre si elle était restée au pouvoir... »

Maria Marmataki, elle, n’en a pas fermé l’œil la nuit précédente tant la victoire était proche. Cette étudiante en est convaincue : « Ce résultat peut provoquer une vague au niveau européen. » C’est bien ce qu’espèrent d'autres étudiants venus, eux, de l’autre côté de la mer Ionienne : Gian Luca Batzu et Matteo Dartagnan sont arrivés d’Italie la veille pour soutenir Syriza, avec une impressionnante délégation de la coalition « l’Altra Europa con Tsipras », une tentative de reconstitution d’une gauche alternative en Italie formée à l’occasion des élections européennes : « Ce soir, nous voyons ici l’Europe en marche. Un changement en Grèce, c’est un changement pour tout le continent. Le succès de Syriza va aider les gauches européennes à progresser, et particulièrement en Italie. » D’autres délégations sont présentes, notamment de France (Front de gauche et EELV), d’Espagne, du Portugal, mais aussi d’Europe du Nord et d’Allemagne en particulier (Die Linke).

Dans la foule, nous croisons une jeune élue Syriza à la mairie d’Athènes, Elthina Angelopoulou, conseillère municipale depuis mai dernier. « J’ai encore du mal à y croire. Après tant d’années de militantisme sur le terrain… On a vraiment réussi ces dernières années à conquérir les électeurs un à un. Je me rappelle encore, et ce n’est pas si loin, les scrutins où nous n’étions même pas sûrs d’entrer au parlement ! » C’est en 2004 que Syriza se forme comme une coalition rassemblant différents courants de la gauche grecque : eurocommunistes, radicaux, écologistes, trotskistes… Il obtient alors un petit 3,3 % des voix… et décroche six sièges de députés au parlement.

Onze ans plus tard, ce dimanche 25 janvier, le parti aura donc plus que décuplé son score : il a recueilli 36,34 % des suffrages, ce qui lui donne un total de 149 sièges sur 300 à l’assemblée, compte tenu de la prime de 50 députés accordée au parti vainqueur du scrutin. Il manque de deux sièges la majorité absolue. Une coalition avec un parti s’avérait donc nécessaire.

 

Reuters 
Reuters

« Une victoire de tous les peuples européens »

De fait, dès ce lundi matin, Tsipras a annoncé, à l'issue d'une rencontre avec le leader du petit parti Grec indépendant (4,75 %, 13 députés), qu'un accord avait été trouvé. Ce parti nationaliste et anti-austérité, issu d’une scission avec Nouvelle Démocratie en 2012, partage avec Syriza la volonté de sortir du régime des « mémorandums ». Les deux partis sont pourtant aux antipodes en termes de politique d’immigration et de sécurité, mais cette coalition qui paraîtrait en d’autres circonstances contre nature est celle qui avait été avancée le plus sérieusement par les cadres de Syriza ces dernières semaines (lire notamment notre reportage sur la campagne électorale).

Un communiqué de Syriza tombé au milieu de la nuit évoquait déjà le « soutien » et la « collaboration probable dans un nouveau gouvernement » de ce parti, signifiant qu’il pourrait obtenir un ministère. Alexis Tsipras a également prévu de rencontrer rapidement les chefs du parti centriste La Rivière (6,05 %, 17 députés) et du Parti communiste (5,47 %, 15 députés). La formation du nouvel exécutif est attendue dès ce mardi ou mercredi au plus tard.

 

Musique et danse improvisée devant le kiosque électoral de Syriza en fin de soirée 
Musique et danse improvisée devant le kiosque électoral de Syriza en fin de soirée © Amélie Poinssot

Mais dimanche soir, pour la foule, l’heure n’était pas aux tractations politiques. « Aujourd’hui le peuple a écrit l’histoire, a lancé Alexis Tsipras devant une foule compacte vers onze heures du soir devant l’ancienne université d’Athènes. « La Grèce laisse derrière elle l’austérité, la peur, l’autoritarisme. Elle laisse derrière elle cinq ans d’humiliation et de tristesse. »

Le peuple, a poursuivi le chef de Syriza, « nous a donné un mandat pour la renaissance nationale et la reconquête de la cohésion sociale de notre patrie (…) Notre victoire est en même temps la victoire de tous les peuples européens qui se battent contre l’austérité qui détruit notre avenir européen commun. (…) Je veux vous assurer que le nouveau gouvernement grec sera prêt à collaborer et à négocier pour la première fois avec nos partenaires pour une solution juste, profitable pour tous, et viable, afin que la Grèce sorte du cercle vicieux du surendettement, afin que l’Europe revienne vers la stabilité, la croissance, la cohésion sociale, les principes et les valeurs qui constituaient ses principes et valeurs fondateurs, tels que la démocratie et la solidarité. »

Sous les applaudissements et les cris de joie, Alexis Tsipras salue chaleureusement la foule. « People have the power » de Patti Smith résonne dans les haut-parleurs. Les résultats ne sont pas encore définitifs, quelque trois quarts des bulletins ont été dépouillés à ce moment-là, mais la tendance ne devrait plus bouger : victoire écrasante de Syriza, plus de huit points d’écart avec Nouvelle Démocratie.

Le chef de la droite Antonis Samaras s’était exprimé une demi-heure plus tôt depuis le palais Zappeion, le bâtiment officiel des événements électoraux grecs. Dans le kiosque électoral de Syriza, planté face à l’ancienne université et plein à craquer de militants depuis la fermeture des bureaux de vote, la retransmission à la télévision de l’allocution du premier ministre sortant est à peine audible sous les sifflements. « Nous avons commis des erreurs, s’est-il justifié, mais nous avons évité le pire. La Grèce est aujourd'hui un pays sérieux, sûr et sans déficit. Nous avons mis le pays sur le bon chemin pour sortir de la crise. J'ai dirigé le gouvernement d'un pays de l'Union européenne, nous l'avons maintenu au sein de l'Union européenne, et j'espère que le prochain gouvernement suivra le même chemin. »


Le kiosque électoral de Nouvelle Démocratie, en fin de soirée dimanche 
Le kiosque électoral de Nouvelle Démocratie, en fin de soirée dimanche © Amélie Poinssot

Au même moment, l’agitation est à son comble au siège de Syriza, place Koumoundourou, à un quart d’heure à pied de là. Pour la première fois, ce parti qui, à l’exception de mandats locaux, n’avait jamais accédé au pouvoir, va diriger l’exécutif du pays. Dans le bureau de Tsipras, au septième étage, plusieurs personnes se pressent. Il y a notamment l’économiste Yannis Varoufakis (que Mediapart avait interviewé en décembre, article à retrouver ici), qui partira parmi les derniers, dans la foulée de Tsipras, signe qu’il est bien placé pour obtenir l’un des deux portefeuilles stratégiques du nouvel exécutif, finances ou économie et développement.

Il y a aussi Konstantin Tsoukalas, sociologue éminent, tête de liste du parti sur la liste « d’État » (une liste hors circonscription), et dont le nom circule pour le ministère de l’éducation. Comme beaucoup, il est surpris par l’avance de Syriza sur le parti de gouvernement : « C'est une victoire encore plus spectaculaire que celle que l'on imaginait, explique-t-il à Mediapart. On ne s'attendait pas à une différence si importante avec Nouvelle Démocratie. »

Mais passé l’euphorie de la victoire, il va falloir rapidement se mettre au travail : « Sur le front intérieur, il faut traiter une crise humanitaire en toute urgence, et au niveau européen, la lutte sera longue et difficile. Mais cette victoire de Syriza peut mener à un changement des équilibres au niveau européen. Les politiques à sens unique du système européen depuis quinze ans pourraient changer. Pour la première fois depuis des années, je suis optimiste. Cette victoire nous permet d'imaginer un moyen de pression et d'agir avec une opinion publique européenne qui me paraît prête à penser en d'autres termes que l'austérité. »

Ce dimanche soir, tout le monde semble oublier que le parti néonazi Aube dorée, dont plusieurs dizaines de membres sont actuellement poursuivis par la justice, arrive en troisième position. Il comptera 17 députés dans le prochain parlement. Mais ce n’est pas le moment de s’interroger sur le sens de ce vote ni de jouer les pessimistes ; dans la foule, on a plutôt envie de se tourner vers des lendemains qui chantent. Tel cet électeur croisé parmi les sympathisants rassemblés dans le centre d’Athènes, Thanos Likourias. « Cette victoire de Syriza, c’est un premier pas immense. Mais c’est un premier pas. D’autres arriveront, encore plus beaux. »

 

Lire aussi

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 23:25

 

 

Source : www.collectifcitoyenhandicap.com

 

 

Caf, une aide Cachée

 

Nous avons saisit le Défenseurs des droits concernant l'allocation de Rentrée Scolaire dont beaucoup de familles d'enfants handicapés sont privées, par l'existence d'un circulaire discriminatoire que l'on applique au mépris total de la loi, loi qui pourtant fixe les seules conditions applicables

 

 Nous avons, après enquête découvert que certaines aides existantes sont soumises à un Black out, Toutes les C.A.F de France nient leurs existences, ne les proposent pas, dans un but simple, faire des économies.

 

Vous avez un enfant Handicapé, Besoin de matériel ??

 

 

 Bien sur, nous sommes très nombreux dans ce cas, et nous obtenons de la Caisse d'allocation Familiale dont nous dépendons, toujours la même réponse qui consiste à nous dégager vers la Maison Départementale des Personnes Handicapées mais pourtant ......

 

 L'Aide au Projet Familial Personnalisé (APFP) existe bel et bien, elle est la solution la plus simple et la plus rapide à votre problématique mais elle fais partie de ces aides que l'on vous cachent. 

 

 Qu'est ce que C'est ????

 

  Il s’agit :

 

  - d’une aide facultative et conjoncturelle au service d’un projet à caractère familial, social ou professionnel,

  - d’une aide corrélée aux 3 grands domaines d’intervention : parentalité, logement, insertion,

  - d’une aide subsidiaire aux aides légales et extra légales de la Caf ou des partenaires,

  - d’une aide plafonnée à 2 000 euros versée sous forme de prêt et/ou de subvention en fonction d’un barème indicatif.

 

  La demande d’aide est systématiquement soumise à l’avis de la Commission Territoriale locale concernée.

 

 Voila donc la Définition administrative de cette aide, nous allons donc vous expliquer plus clairement, à qui elle s'adresse, ce que vous pouvez demander ainsi que la procédure à suivre pour l'obtenir :

 

 Cette aide peut vous permettre plusieurs choses : Régler des Impayés de Loyer, Facture, acheter du Matériel Pédagogique ou  De l'électroménager . Les conditions requises sont d'être allocataire avec au moins un enfant à charge de moins de 20 ans ou à naître et bénéficier au moins d'une prestation.

 

 Pour l'obtenir, c'est très simple,

 

 - Faites un Devis du matériel que vous avez besoin d'acheter, s'il s'agit de matériel spécifique au Handicap de l'enfant, hésitez pas à vous munir d'articles de Presse, d'études prouvant les effets bénéfiques du matériel ou tous autres documents pouvant aller dans le sens de votre demande.

 

- Munissez vous de vos documents et rendez vous à votre Caisse d'allocation Familiale ou vous demandez à rencontrer un Travailleur Social qui fera la demande pour vous, à savoir qu'en fonction de vos revenus, cette aide vous sera offerte sans contrepartie ou proposé sous forme de prêt.

 

- Un passage en commission a ensuite lieu (Environ 15 à 30 Jours de Délai), vous recevrez un document, qui vous permettra de vous rendre la ou vous avez fait le devis, dès que la Caf aura versé, ils procéderont à la livraison ou vous contacterons pour le retrait

 

 Beaucoup de Caisses d'allocation Familiale prétendront que cette aide n'existe pas, mais ne vous laissez pas faire, dans ce cas contactez nous, nous vous enverrons sur simple demande, un document émis par la CAF faisant état de l'attribution de cette aide, une Preuve Irréfutable.

 

 Par ailleurs l'ensemble des Caisses d'allocation Familiale a été informé que le Collectif Citoyen Handicap a lancé une campagne d'information à ce sujet, n'hésitez donc pas à citer vos sources.

 

 

 

Source : www.collectifcitoyenhandicap.com

 

 


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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 23:10

 



Objet : Diffusion Arte Film : Nature, le nouvel eldorado de la finance


Histoire de la main mise bancaire et financière planétaire sur les ressources vivantes

 

Synopsis

DIFFUSION le 3 février 2015 – 22H35 sur ARTE

Ce documentaire raconte l’histoire de la mainmise bancaire et financière planétaire sur les ressources vivantes.
Animaux et végétaux sont désormais transformés en produits bancaires et cotés en bourse.
Un nouveau marché se développe : les espèces vivantes disparaissent, elles prennent donc de la valeur. L’environnement devient un capital spéculatif.

Quel en sera le prix pour la nature et les hommes ?

-FACEBOOK "Nature, le nouvel eldorado de la finance - Banking Nature »
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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 22:54

 

Info reçue par mail

 

Conférence-soirée débat organisée par l’association St Hilaire Durable :
Les Grands Projets Inutiles et Imposés et la ZAD golfique de St Hilaire de Brethmas
 
mercredi 28 janvier à 20 h, salle du Capitole (face à la mairie), Alès
 
Cette soirée sera animée par Diane Robert, auteure d'un mémoire de fin d'études sur les mouvements qui s'opposent aux GPII en Europe.
Au cours de son intervention, Diane définira les GPII dans leur contexte historique et leur cadre politique puis présentera des luttes locales et les dynamiques de mise en réseau.
Enfin, elle nous éclairera sur le sens que peuvent avoir ces luttes : au-delà de la lutte contre un projet, de nombreux opposants se battent contre "un monde", un système, en ébauchant des alternatives...
 
L’opposition au projet de ZAD golfique de St Hilaire de Brethmas s’inscrit bien entendu dans le cadre des luttes locales que suscitent les GPII.
 
Nous retrouvons ici la plupart des pratiques habituellement dénoncées dans ce type de projet: absence de concertation avec la population, mépris des citoyens et des élus locaux, mélange des intérêts publics et privés, expropriations, urbanisation massive, détournement des biens communs au profit d’une minorité (gaspillage de l’eau, artificialisation de terres agricoles), destruction anticipée de zones environnementales d’intérêt majeur (saccage des prairies humides)...
 
Cette soirée sera pour St Hilaire Durable l’occasion de faire connaître au plus grand nombre la nouvelle version du projet de ZAD golfique, outrancièrement badigeonné de vert par l’Agglo alésienne puisque maintenant présenté comme un éco-projet!
 
 
 
Afin de présenter cet évènement, notre association tiendra une conférence de presse lundi 26 janvier à 14:30, salle du boulodrome de la Jasse de Bernard (depuis Alès, direction Uzès: au feu à droite, face à la pharmacie)
  
IMPORTANT
 
- La délibération portant demande d’ouverture d’Enquête Publique Complémentaire pour la nouvelle version du projet de ZAD golfique doit être présentée au Conseil d’Agglo qui se tiendra ce jeudi 29, à 18 h dans l’amphithéâtre Pasteur de l’Ecole des mines d’Alès. Le plan ci-dessous vous indique comment accéder à cet amphithéâtre, par la rue Jean Nicot (entrée côté gauche).
Ceux qui peuvent nous rejoindre nous trouveront dans le hall de l’amphithéâtre
Afin d’organiser notre présence à ce conseil, une réunion aura lieu dans une des 2 salles habituelles de la Jasse, lundi 26 janvier à 18:30.
  
  
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l'association St Hilaire Durable vous invite.... merci de faire circuler l’information dans vos réseaux... Conférence-soirée débat organisée par l’association St Hilaire Durable : Les Grands Projets Inutiles et Imposés et la ZAD golfique de St Hilaire de Brethmas mercredi 28 janvier à 20 h, salle du Capitole (face à la mairie), Alès Cette soirée sera animée par Diane Robert, auteure d'un mémoire de fin d'études sur les mouvements qui s'opposent aux GPII en Europe. Au cours de son intervention, Diane définira les GPII dans leur contexte historique et leur cadre politique puis présentera des luttes locales et les dynamiques de mise en réseau. Enfin, elle nous éclairera sur le sens que peuvent avoir ces luttes : au-delà de la lutte contre un projet, de nombreux opposants se battent contre "un monde", un système, en ébauchant des alternatives... L’opposition au projet de ZAD golfique de St Hilaire de Brethmas s’inscrit bien entendu dans le cadre des luttes locales que suscitent les GPII. Nous retrouvons ici la plupart des pratiques habituellement dénoncées dans ce type de projet: absence de concertation avec la population, mépris des citoyens et des élus locaux, mélange des intérêts publics et privés, expropriations, urbanisation massive, détournement des biens communs au profit d’une minorité (gaspillage de l’eau, artificialisation de terres agricoles), destruction anticipée de zones environnementales d’intérêt majeur (saccage des prairies humides)... Cette soirée sera pour St Hilaire Durable l’occasion de faire connaître au plus grand nombre la nouvelle version du projet de ZAD golfique, outrancièrement badigeonné de vert par l’Agglo alésienne puisque maintenant présenté comme un éco-projet! Afin de présenter cet évènement, notre association tiendra une conférence de presse lundi 26 janvier à 14:30, salle du boulodrome de la Jasse de Bernard (direction Uzès, au feu à droite, face à la pharmacie) à l’attention des adhérents/sympathisants: - La délibération portant demande d’ouverture d’Enquête Publique pour la nouvelle version du projet de ZAD golfique doit être présentée au Conseil d’Agglo qui se tiendra ce jeudi 29, à l’amphithéâtre Pasteur de l’Ecole des mines d’Alès. Afin d’organiser notre présence à ce conseil, une réunion aura lieu dans une des salles de la Jasse, lundi 26 janvier à 18:30.

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 22:43

 


Source : www.bastamag.net

 

ça bouge ! Cinéma

Antifascisme : « Un documentaire qui parle de nos luttes »

par Collectif 23 janvier 2015

 

 

Un documentaire racontant l’histoire des luttes antifascistes en France et en Europe est projeté au cinéma La Clef, à Paris, le 31 janvier. « En réponse aux stéréotypes et aux fausses représentations que certains donnent de l’antifascisme, j’espère que ce documentaire, fait par des militants, permettra aux spectateurs de mieux comprendre nos raisons d’être, nos espoirs », explique son réalisateur.

 

 

 


« Il n’est pas facile d’expliquer pourquoi et comment j’ai mener ce projet de documentaire, et j’ai longtemps hésité sur la manière de le faire. Au départ, Acta non verba est né de plusieurs constats : celui de la montée des extrêmes droites en Europe, de leur renouvellement théorique et de leurs nouveaux visages ; celui aussi du désarroi de la gauche, de notre immobilisme et de tout ce qui nous coupe des réalités du monde qui nous entoure.

La mort de Clément Méric fut un vrai choc pour moi, tout comme son traitement médiatique. Je me suis rendu compte à cette occasion à quel point nous étions mal compris et mal organisés… Aussi, pour moi, faire Acta non verba répondait à un besoin : dans un monde où le support visuel s’impose, j’ai voulu réaliser un documentaire qui parle de nos luttes, de ceux qui ne baissent pas les bras et qui continuent à expérimenter.

En présentant différents collectifs, en France et à l’étranger, j’ai voulu montrer nos projets et nos contradictions, mais surtout faire un état des lieux, donner la parole à ceux qui sont présents sur le terrain. En réponse aux stéréotypes et aux fausses représentations que certains donnent de l’antifascisme, j’espère que ce documentaire, fait par des militants, permettra aux spectateurs de mieux comprendre nos raisons d’être, nos espoirs, nos aspirations ainsi que la logique de nos actes. »

Hazem, réalisateur d’Acta non verba

-  Acta non verba  : Projection le 31 janvier 2015 à partir de 14h
au cinéma La Clef, 34, rue Daubenton, Paris Ve (entrée libre)

- Voir l’annonce sur le site antifasciste La Horde

 

 


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

 

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 22:36

 

Source : www.bastamag.net


 

Partage des richesses

À Davos, François-Hollande-l’ennemi-de-la-finance parlera des inégalités mondiales

par Agnès Rousseaux, Rodho 23 janvier 2015

 

 

 

 

Comme chaque année se tient à Davos, en Suisse, le Forum économique mondial qui réunit les « décideurs » de la planète, du 21 au 24 janvier. Avec pour la première fois, la participation d’un président français de gauche, François Hollande. Le président y a notamment évoqué les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, le réchauffement climatique, et l’explosion des inégalités dans le monde. S’est-il inspiré de la récente étude de l’ONG Oxfam, selon laquelle les 1% les plus riches détiennent désormais 48% des richesses mondiales ? L’ONG prévoit que d’ici 2016 [1], les 1% les plus riches détiendront plus de la moitié des richesses de la planète !

Pas sûr que ces chiffres inquiètent les participants du forum de Davos, qui réunit tout le gotha économique planétaire. Pour participer à ce forum, il faut, selon le site d’information Business Insider, acheter un ticket d’entrée à 16 330 euros et payer une cotisation annuelle de 44 700 euros. Mais les événements les plus intéressants de cette conférence sont accessibles uniquement pour ceux qui auront payé en supplément une modique cotisation de 117 700 euros [2]. De quoi dissuader les moins motivés (et les moins riches). Ils sont quand même 2 500 dirigeants politiques, chefs d’entreprises ou diplomates à avoir fait le voyage pour participer à cette conférence.

Et pendant ce temps, en France...

- Retrouvez les dessins de Rodho sur son blog

 

Notes

[1Cette étude a fait beaucoup réagir, certains économistes critiquant les méthodes de calcul, d’autres affirmant que les conclusions sont tout à fait pertinentes. Des études utilisant d’autres méthodes de calcul aboutissent à la même tendance : une concentration des richesses mondiales de plus en plus importante aux mains d’un petit nombre. Lire l’article de décryptage des Décodeurs du Monde.

[2Chiffres de 2011, qui ont certainement augmenté depuis !


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Source : www.bastamag.net

 

 

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 21:18

 

Source : france.attac.org

 

 

 

 

TAFTA : La Commission continue à vouloir réformer l’irréformable
mercredi 21 janvier 2015, par AITEC, Attac France

 

Les services de la Commission européenne ont finalement publié ce mardi les premiers résultats de la Consultation publique sur le volet Investissement du projet d’accord transatlantique (TAFTA). Le verdict est sans appel : les citoyens rejettent massivement la perspective d’une protection spécifique des investisseurs dans le futur traité.

 

 

Lancée en mars dernier sur la base du texte de l’accord EU-Canada (CETA), la consultation visait au fond à calmer les « inquiétudes » des citoyens sur l’ISDS (Investor-State Dispute Settlement, nom anglais pour le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États) en leur proposant un cadre d’expression.

Une consultation biaisée de bout en bout

Six mois après cette consultation, la Direction générale du Commerce a enfin rendu son analyse des réponses, par la voix de la Commissaire Cecilia Malmström. Ces conclusions appellent deux remarques.

Diluer les critiques dans la technicité

Tout d’abord sur la méthode. Loin d’être un outil permettant le débat public, la consultation proposée par la Commission alliait complexité et mauvaise foi. Ses treize questions ne pouvaient manquer de perdre les lecteurs dans les détails techniques du régime de protection des investissements, et de décourager la critique politique, pourtant centrale. Surtout, la consultation omettait opportunément de questionner la nécessité d’inclure le mécanisme de règlement des différents dans l’accord futur.

Pour surmonter cet écueil, divers ONG et syndicats avaient proposé des outils explicitant les enjeux et facilitant la participation du public. Ils ont été plébiscités par des citoyens, avides de s’engager dans le débat. Des organisations comme les Amis de la Terre Europe, Campact en Allemagne ou 38 Degrees au Royaume-Unis ont ainsi mis à disposition des formulaires comportant des réponses pré-écrites, que les usagers pouvaient bien entendu remanier, développer ou adapter à leur guise. Ces outils rendaient intelligibles une consultation volontairement incompréhensible. Ils ont permis à un public large d’acquérir une certaine connaissance de la matière, et de raffiner ses arguments contre un régime injustifiable.

Les réponses ont donc envoyé un message clair et argumenté : le règlement des différents investisseur-État n’est pas réformable et doit être abandonné.

Mépris de la parole citoyenne

Pourtant, à l’heure des résultats, la Commission a choisi d’ignorer la teneur des 145 000 contributions individuelles obtenues via ces outils, bien que que celles-ci représentent 97 % du total des réponses.

Ces réponses mettent pourtant en lumière les dangers de l’ISDS. Les citoyens y explicitent leurs craintes pour la capacité de régulation des États et disent redouter les conflits d’intérêts auxquels les arbitres d’investissement ne pourront échapper. Ils montrent que la définition de la notion d’investissement retenue par la DG Commerce est si large qu’elle couvre toutes les activités économiques des multinationales, y compris les activités spéculatives ; et qu’elle pourrait même couvrir la seule intention d’investir - avant même que l’investissement soit devenu effectif. Ils dénoncent le caractère asymétrique d’une justice où seuls les « investisseurs » ont des droits, et où la charge des devoirs et de la preuve est exclusivement renvoyée aux pouvoirs publics. En en tirant les conséquences, ils appellent au rejet de toute forme de mécanisme de règlement des différents fondé sur de tels principes et une telle approche.

Hélas, dans ses conclusions publiées ce mardi, la Commission ne tient en aucun cas compte du message. Tout en reconnaissant que « la consultation montre qu’il existe un énorme scepticisme à l’égard de l’ISDS », la Commissaire n’envisage nullement l’abandon du mécanisme. La réforme d’un dispositif pourtant irréformable reste le seul horizon. Pire, de nombreux articles de presse anglophones et francophones citent des fonctionnaires anonymes de la Commission critiquant amèrement des réponses « hors sujet » et des ONG irresponsables.

Véritable outrage infligé à l’expression de dizaines de milliers de personnes, ces annonces décrédibilisent encore un peu plus un processus de négociation déjà largement discrédité. Alors même que la population multiplie les expressions d’inquiétude et les critiques, la Commission confirme qu’elle n’est prête à tenir compte de l’avis des citoyens que s’il lui sied. À l’image de cette consultation, elle ne recule devant aucune mise en scène pour donner l’illusion d’un processus démocratique.

Irréformable ISDS

Sur le fond, ensuite. L’écrasante majorité des réponses est formelle : le mécanisme de règlement des différents ne doit pas être réformé mais abandonné. La DG Commerce prétend pouvoir réformer l’irréformable afin de garder les négociations sur les rails. Mais ses propositions ont d’ores et déjà été introduites dans l’accord UE-Canada conclu en septembre dernier. Nos analyses montrent qu’elles ne résolvent aucune des failles consubstantielles au système de protection des investissements forgé autour de l’arbitrage international.

Droit à réguler non protégé

Avec le texte de la Commission, le droit des États à réguler parait protégé mais ne l’est en aucun cas. En effet, le texte de l’accord UE-Canada, qui sert de référence à la consultation, le pose en exception - sous forme de liste « négative ». La règle générale reste la primauté des droits conférés aux investisseurs. En cas de conflit entre leurs intérêts et ceux du public, des arbitres, avocats d’affaires confortablement rétribués, trancheront.

Là se trouve le cœur du problème : même choisis dans un répertoire pré-établi par les parties au traité, ils demeureront issus du gotha de l’arbitrage international et intrinsèquement soumis aux conflits d’intérêts.

D’autres problèmes juridiques fondamentaux restent sans réponse.

Les réformes proposées ne font rien pour endiguer le contournement du droit domestique et de ses juridictions, pourtant seuls légitimés par le vote et l’indépendance statutaire. Le monopole de la saisine des organes d’arbitrage au profit des entreprises - qui prive les citoyens comme les États ou les collectivités locales de justiciabilité en cas de violation de leurs droits - pose un problème fondamental d’équilibre de la justice.

La lourdeur des sanctions imposées demeure également inacceptable : les sanctions financières prononcées par les tribunaux d’arbitrage sont colossales, sans proportionnalité avec les faits à l’origine des poursuites, sans cohérence les unes par rapport aux autres [1].

L’insécurité juridique et l’aspect disproportionné des sanctions qui peuvent être infligées par les tribunaux d’arbitrage forment un cocktail dangereux. La menace de poursuites est une arme efficace utilisée par les multinationales pour tuer dans l’œuf les régulations qui leur déplaisent. L’effet de paralysie de l’action publique qui en découle est un des dangers les plus pernicieux de l’ISDS [2], auquel les réformes de la commission ne peuvent pas répondre.

Changer de système

Aucune des failles mise en évidence par les organisations de la société civile et les experts n’est donc réellement comblée. Du reste de nombreuses réponses d’entreprises et d’associations professionnelles semblent elles-aussi juger les propositions de la DG Commerce insuffisantes.

Dans ses conclusions, celle-ci annonce son intention de poursuivre ses consultations jusqu’au printemps. Elle espère ainsi pouvoir formuler des propositions de réforme concrètes. Mais ces réformes ne sont ni possibles ni souhaitables. La Commission maintiendra-t-elle son cap par delà l’opposition de la plus grande part du public ? Certes consultation ne vaut pas vote ou référendum, mais il en va de la confiance, déjà largement mise à mal, des citoyens à l’égard des institutions de Bruxelles.

Deux perspectives pourraient s’offrir à la Commissaire Malmström.

  • Proposer au Conseil des ministres du Commerce la révision du mandat de négociation, que ceux-ci sont les seuls à pouvoir amender. Le mandat révisé, allégé du volet « Investissement » du traité, devrait alors être soumis au vote du Parlement européen qui, on peut le croire, n’aurait aucun mal à l’adopter, car les réticences des élus de Strasbourg sont multiples à la perspective d’inclure la protection de l’investissement et l’ISDS dans l’accord futur. Certains objecteront que ce serait signer l’arrêt de mort du TAFTA tant cet aspect de l’accord est cardinal pour ses promoteurs. Mais les citoyens et le bien public s’en remettraient rapidement, et seule une poignée d’entreprises transnationales auraient de bonnes raisons de pleurer l’accord avorté.
  • Ouvrir une réflexion substantielle sur le régime international de protection de l’investissement. Elle devra conduire à la reformulation de ses principes fondateurs, et à l’examen des instruments et juridictions publiques existants. Il lui faudra garantir la supériorité absolue des droits humains - civils et politiques mais également économiques, sociaux et environnementaux, (qui d’ailleurs garantissent le droit à la propriété et pourraient donc suffire à protéger les investisseurs) - sur les droits des entreprises. Cela suppose notamment d’introduire la réciprocité totale de la saisine, d’établir un régime international de sanction à l’égard des entreprises qui violeront ces droits et d’assurer le caractère public et entièrement indépendant de toute juridiction nouvelle ou existante qui sera rendue compétente pour instruire et juger les violations considérées.

La disparition du volet Investissement du traité ne résoudra pas tous les problèmes que pose l’accord transatlantique. Les risques induits par les dispositions qui organiseront la coopération réglementaire, un éventuel chapitre sur la libéralisation du commerce de l’énergie, ou encore la libéralisation du commerce agricole, pour ne citer que quelques uns des volets problématiques de la négociation, font du TAFTA un danger majeur pour la santé publique, la justice sociale et la démocratie. Ils devront donc être débattus de la même manière que l’est la protection des investissements.

 

P.-S.

Photo : MPD01605, licence Creative Commons BY-SA 2.0 (via Wikimedia Commons).

Notes

[2C’est le cas de la Nouvelle Zélande, qui a choisi de repousser sa loi de marquage des paquets de tabac jusqu’à ce que la poursuite intentée par Philip Morris contre l’Australie pour une loi similaire soit tranchée. Voir également le cas du Canada et la révocation de son interdiction d’un additif toxique utilisé dans les carburants http://www.cela.ca/article/international-trade-agreements-commentary/how-canada-became-shill-ethyl-corp

 

 

 

Source : france.attac.org

 

 

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 18:39

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

*(Mise à jour à 1h13 dans la nuit de dimanche à lundi)

La soirée électorale à Athènes, Syriza largement en tête

|  Par Ludovic Lamant et Amélie Poinssot et martine orange

 

 

Près de dix millions de Grecs étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leurs 300 députés. Syriza, le parti anti-austérité d'Alexis Tsipras, apparaît comme le grand vainqueur de l'élection, d'après les résultats officiels. Une projection réalisée à partir de 80% de bulletins dépouillés lui donne 149 sièges. Réactions et décryptages, à Athènes et en Europe, tout au long de la soirée.

 

La soirée électorale à Athènes, vers un triomphe de Syriza

|  Par Ludovic Lamant et Amélie Poinssot

 

 

Près de dix millions de Grecs étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leurs 300 députés. Syriza, le parti anti-austérité d'Alexis Tsipras, est donné largement vainqueur par les premiers sondages "sortie des urnes". Va-t-il s'approcher de la majorité absolue? Réactions et décryptages, à Athènes et en Europe, tout au long de la soirée.

 

Quelque 9,8 millions de Grecs étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leurs 300 députés dans le cadre d'élections législatives anticipées. C'est un triomphe, plus vaste qu'attendu, pour le parti anti-austérité Syriza.

Projections. A une heure du matin heure d'Athènes, avec 80% des bulletins dépouillés, Syriza est à 36,2% - soit 149 sièges sur 300 -, Nouvelle Démocratie à 28% (77), Aube Dorée à 6,3% (16), La Rivière à 6% (16), les communistes du KKE à 5,5% (15), les socialistes du PASOK à 4,7% (13) et les Grecs indépendants à 4,7% (13).

Elysée. François Hollande félicite Alexis Tsipras pour sa victoire, dans un communiqué: « Le Président de la République rappelle l’amitié qui unit la France et la Grèce et fait part à M. Tsipras de sa volonté de poursuivre l’étroite coopération entre nos deux pays, au service de la croissance et de la stabilité de la zone euro, dans l’esprit de progrès, de solidarité et de responsabilité qui est au cœur des valeurs européennes que nous partageons. » Début janvier sur France Inter, François Hollande avait déclaré que les Grecs étaient « libres de choisir leur destin » mais qu'ils devaient « respecter les engagements pris ».

PIB. Un graphique montrant l'effondrement de l'activité en Grèce depuis le début de la crise, publié par un collectif belge, qui donnera des arguments à ceux qui pensent que la Grèce reste un cas à part dans la zone euro

 

Voir l'image sur Twitter

Il suffit d'un seul graphe pour expliquer le triomphe de Syriza

 

Revue de presse. Trois « Unes » de quotidiens européens de lundi. Le Guardian juge que « la victoire historique de Syriza place la Grèce sur la voie de l'affrontement avec l'Europe ». Pour le Financial Times, « la victoire de la gauche radicale grecque lance un défi à l'establishment de la zone euro ». Quant au très conservateur quotidien espagnol La Razon, le « malheur » (« Desgrecia », jeu de mots avec « Grecia ») est en vue: « Les Grecs courent à l'abîme populiste »

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Vidéo. Extrait du discours de victoire d'Alexis Tsipras retransmis par France 24, avec traduction française.

 

 

Tsipras. Alexis Tsipras a affirmé devant des milliers de citoyens grecs réunis pour l'écouter, lors de son discours place de l'université dimanche soir, qu'il mettrait fin au « cercle vicieux de l'austérité ». « Désormais, la Troïka est une chose du passé », a-t-il affirmé, assurant qu'il annulerait les « mémorandum de l'austérité et du désastre » (les textes négociés entre Athènes et la Troïka au fil des plans de sauvetage).  « Je m'engage à un dialogue sincère avec nos partenaires européens pour une solution profitable a tous », a-t-il toutefois nuancé, se disant prêt à trouver des solutions « acceptables par tous » avec les créanciers. 

 

Alexis Tsipras. Amélie Poinssot / Mediapart. 
Alexis Tsipras. Amélie Poinssot / Mediapart.

Abstention. Le chiffre n'est pas encore définitif, mais le taux d'abstention pourrait s'établir à 37%, un niveau très élevé, mais légèrement en-deçà des législatives de 2012. Voir ici l'historique des taux de participation aux élections grecques.

Podemos. Pablo Iglesias, qui s'est rendu à Athènes soutenir Alexis Tsipras jeudi, n'a pas manqué de réagir aux résultats: « Les Grecs vont avoir un gouvernement vraiment grec pour les diriger, pas un envoyé spécial d'Angela Merkel », a ironisé Iglesias dans l'émission El Objetivo, sur la chaîne de télé La Sexta, après avoir fait la comparaison avec la première victoire de Lula, au Brésil. « L'année du changement en Europe commence en Grèce et se poursuivra en Espagne en 2015 », a-t-il pronostiqué.

Dans la même émission, d'autres politiques espagnols ont défilé. Du côté du PP (conservateurs au pouvoir) comme du PSOE (socialistes), chacun a insisté pour expliquer que « la Grèce n'est pas l'Espagne » et que les situations politiques ne sont « pas transposables ». Des élections législatives sont prévues à l'automne 2015 en Espagne.

Notre article sur la dynamique Podemos-Syriza en 2015 est ici. Notre article sur la campagne grecque vue d'Espagne est là.

 

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Projections. Nouvelles projections publiées par le ministère de l'intérieur, à partir de 62% des votes dépouillés: Syriza 36%, Nouvelle démocratie 28%.

 

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Bruxelles. Alors qu'Alexis Tsipras s'exprime aux alentours de 23h30 heure d'Athènes sur la place de l'université pleine à craquer, toujours aucune réaction officielle à Bruxelles, côté commission, conseil européen ou présidence du parlement européen. En attendant, notre article publié mi-janvier, sur la manière dont Bruxelles se prépare au « moment de vérité ». Où le commissaire Pierre Moscovici assure qu'il est possible de trouver « un langage commun » avec Tsipras.

 

Voir l'image sur Twitter

Discours de victoire de #tsipras site la place de l'université. #historique #Syriza

 

Samaras. « Nous avons empêché le pire, et rétabli le prestige du pays », a déclaré Antonis Samaras, le premier ministre sortant, de Nouvelle Démocratie, après avoir reconnu sa défaite. « Nous aurons commis des erreurs, mais nous avons évité le pire. La Grèce est aujourd'hui un pays sérieux, sûr et sans déficit. Nous avons mis le pays sur le bon chemin pour sortir de la crise. J'ai dirigé le gouvernement d'un pays de l'UE, nous l'avons maintenu au sein de l'UE, et j'espère que le prochain gouvernement suivra le même chemin », a poursuivi Samaras, sorti vainqueur du scrutin de juin 2012 (source: El Diario).

1974. Tweet d'un écologiste britannique: « Nouvelle Démocratie ou le PASOK ont toujours été l'un ou l'autre au gouvernement depuis la fin de la dictature (1974). Merci Syriza! ».

 

Jon Worth @jonworth

New Democracy or PASOK has been in every government in Greece since the end of the dictatorship (1974) -until now. Thank you #Syriza! :-)

 

Ensemble! Extrait du communiqué du mouvement animé par Clémentine Autain, membre du Front de gauche: « Contre les faux amis et les adversaires de toute nature, à commencer par les banques, Syriza aura besoin de tout notre soutien pour l'annulation de la dette illégitime, prendre les mesure sociales de première urgence et engager une politique mettant fin à la crise humanitaire qui frappe la population. Ce qui est possible en Grèce doit l'être dans d'autres pays en Europe. »

Euro. La monnaie unique est à la baisse après l’annonce de la victoire de Syriza en Grèce. La monnaie européenne, qui a déjà beaucoup baissé ces derniers jours, notamment après les annonces de jeudi de la BCE, est tombée à 1,117 dollar, son plus bas niveau depuis septembre 2003.

Photo. Des militants de Syriza photographiés par Reuters à l'annonce des résultats de l'élection.

 

Des militants de Syriza à l'annonce des résultats de l'élection, le 25 janvier. 
Des militants de Syriza à l'annonce des résultats de l'élection, le 25 janvier. © Reuters

PASOK. La chute libre du parti socialiste grec à partir de 2010, documentée par le journaliste du Guardian Alberto Nardelli:

 

Alberto Nardelli         @AlbertoNardelli

The fall of Pasok since 1981: 48.1% 45.8% 39.1% 40.7% 38.6% 46.9% 41.5% 43.8% 40.5% 38.1% 43.9% 13.2% 12.3% 2015: 4.8% #ekloges2015

 

Belgique. L'ex-premier ministre belge Elio Di Rupo, aujourd'hui à la tête du PS francophone, « salue la victoire éclatante de Syriza ».

 

Elio Di Rupo         @eliodirupo

Les Grecs ont largement plébiscité la gauche et ont affirmé leur volonté de rompre avec les politiques d’austérité #Grèce #Syriza

 

CDU. Le porte-parole pour les affaires étrangères du groupe parlementaire allemand CDU/ CSU, Philipp Missfelder, a déclaré que l’Allemagne est préoccupée par la montée des mouvements populistes en Europe, qui sont « très mauvais pour l’Europe et pour l’euro ». « Ce mouvement de protestation n’est pas une surprise. Les gens ne sont pas contents avec les mesures d’austérité, pas seulement en Grèce mais aussi dans des pays comme l’Italie. Mais Syriza ne doit pas attendre de l’Allemagne une renégociation des programmes. Ils doivent respecter ce que l’ancien gouvernement a promis », a-t-il déclaré. Selon lui, si les responsables grecs veulent renégocier, ils devront le faire avec la Troïka (BCE, FMI, commission européenne). « Nous ne sommes pas en position de négocier », a-t-il affirmé, ajoutant que l’Allemagne ne veut risquer un Grexit (une sortie de la Grèce de la zone euro) et essaiera de l’éviter. Ci-dessous, la réaction, dans le même esprit, de l'eurodéputé allemand Manfred Weber, chef des conservateurs au parlement européen:

 

Manfred Weber         @ManfredWeber

Reform path in #Greece needs to be continued. Soon it will become clear that Mr Tsipras makes empty promises @EPPGroup

 

UMP. Extrait du communiqué de Pierre Lellouche, délégué général aux relations internationales pour l'UMP, qui adresse à la nouvelle majorité ses « vœux de succès »: « Depuis trois ans, sous la direction du Premier Ministre Antonis Samaras, dont l’UMP tient à saluer l’action, la Grèce a conduit une politique courageuse d’assainissement de ses comptes publics et redressement de son économie. (...) L’UMP espère que ces efforts, qui ont demandé d’importants sacrifices au peuple grec et qui commencent à produire leurs effets, ne seront pas dilapidés (...) Il appartiendra demain au prochain Premier ministre grec de clarifier les choix de son gouvernement, s'agissant de la nécessaire maîtrise de ses comptes publics comme du respect des engagements européens et internationaux de la Grèce. L’appartenance à la zone euro implique que chacun de ses membres, par-delà les choix politiques légitimes, respectent ses engagements ainsi que les règles communes ».

Le message du maire de Nice Christian Estrosi, lui, n'est pas passé inaperçu:

 

Voir l'image sur Twitter

Dans le sport national récup victoire #Syriza, le champion toutes catégories est de très loin.... Christian Estrosi..

 

Première analyse. Amélie Poinssot, notre envoyée spéciale à Athènes, livre à chaud, aux alentours de 20h30 heure française, à partir des premiers dépouillements - et donc de prévisions encore fragiles - les enseignements qui se dessinent:

  • Syriza: la majorité absolue pourrait se jouer à un ou deux sièges près, cela risque encore de beaucoup évoluer dans la soirée.
  • L'extrême droite néonazie d'Aube Dorée devient la troisième formation du pays - c'est inédit pour des législatives (ils avait obtenu 6,97% des voix aux législatives de juin 2012, faisant alors leur entrée au parlement, puis 9,4% aux européennes de mai 2014). 
  • C'est sans doute la fin de carrière politique de Georges Papandréou, l'ex-premier ministre socialiste, qui avait tenté de se relancer en créant un nouveau parti qui n'a, selon les premières estimations, pas dépassé la barre des 3% (nécessaire pour faire son entrée au parlement)
  • Le PASOK (parti socialiste) sauve les meubles, dans la mesure où il rentre tout de même au parlement. Mais il faut se rappeler qu'il faisait encore 40% il y a quatre ans...
  • Les communistes du KKE conservent leur électorat (stable) tandis que le nouveau parti La Rivière semble rater son pari (il ambitionnait de devenir la troisième formation, devant Aube Dorée).

Premiers résultats / intérieur. Le ministère de l'intérieur grec communique ses premiers résultats à partir des premiers dépouillements, avec un écart toujours massif entre les deux partis de tête: Syriza (36,5%) et Nouvelle Démocratie (27,7%). Ce qui donnerait 150 ou 151 sièges pour Syriza (soit l'exacte majorité absolue), contre 76 pour ND... Suivent Aube Dorée (6,3%), La Rivière (5,9%) puis les communistes du KKE, les socialistes du PASOK (4,8%) et les Grecs indépendants. Ce ne sont donc que des résultats très partiels, mais plus fiables que les premières projections de la fin d'après-midi.

 

Kathimerini English @ekathimerini

Interior Ministry's first projection based on actual votes counted (1 of 3) SYRIZA 36.5% (150 seats) ND 27.7 (76) #greece #ekloges2015

 

Bundesbank. Le président de la Banque centrale allemande, Jens Weidmann, a réagi très rapidement à la victoire attendue de Syriza. Il a appelé la Grèce à respecter ses engagements. « J’espère que le nouveau gouvernement ne fera pas des promesses que le pays ne peut se permettre » a-t-il déclaré dans un entretien à la chaîne de télévision ARD. «  Je crois que c’est aussi dans l’intérêt du gouvernement grec de faire le nécessaire pour s’attaquer aux problèmes structurels », a-t-il ajouté , estimant que l’administration, les finances publiques et l’économie avaient besoin de réformes. « J’espère que le nouveau gouvernement ne remettra pas en question ce qui a déjà été réalisé », a-t-il conclu.

« La possibilité de former un gouvernement est acquise ». Konstantin Tsoukalas est une figure intellectuelle en Grèce. Tête de liste de Syriza pour la liste dite « d'Etat », ce sociologue est donc certain d'être élu. Il confie à Mediapart sa première analyse, à chaud, du scrutin, depuis le siège du parti - où Alexis Tsipras vient par ailleurs d'arriver (aux alentours de 21h15 heure d'Athènes): « C'est une victoire encore plus spectaculaire que celle que l'on attendait. On ne s'attendait pas à une différence d'une dizaine de points avec Nouvelle Démocratie comme l'indiquent les sondages de sortie des urnes. Cela signifie que même si l'on ne peut encore se prononcer à cette heure sur la majorité absolue ou pas, la possibilité de former un gouvernement est déjà acquise.

Mais il y a des luttes encore plus importantes qui nous attendent. Sur le front intérieur il faut traiter une crise humanitaire en toute urgence, et au niveau européen, la lutte sera longue et difficile. Mais cette victoire de Syriza peut mener à un changement des équilibres au niveau européen. Les politiques à sens unique du système européenne depuis 15 ans pourraient changer. Pour la première fois depuis des années je suis optimiste. Cette victoire nous permet d'imaginer un moyen de pression et de jouer avec une opinion publique européenne qui me paraît prête à penser en d'autres termes que l'austérité. »

La Rivière. Guy Verhofstadt, ex-premier ministre belge, aujourd'hui patron du groupe des libéraux au parlement européen, se félicite du score de La Rivière, cette jeune formation constituée autour d’une vedette de la télévision grecque, Stavros Théodorakis, qui approcherait les 7% selon les sondages. « J'espère que To Potami (La Rivière, ndlr) jouera un rôle clé dans une future coalition gouvernementale. Avec leur agenda réformiste, ils sont porteurs d'espoir pour l'avenir de la Grèce ».

PC. Extrait du communiqué de presse de Pierre Laurent, secrétaire national du parti communiste, et président du parti de la gauche européenne (PGE), où l'on retrouve Syriza: « Avec la victoire de Syriza, le peuple grec vient de retrouver sa dignité et d'écrire une page historique. Déjouant toutes les pressions, les menaces et les tentatives de divisions, les Grecs se sont exprimés avec force pour affirmer leur souveraineté (...) La victoire de Syriza ouvre la voie du changement en Europe. François Hollande a raté le rendez-vous de l'histoire d'une réorientation de la construction européenne en 2012 ; l'espoir désormais vient d'Athènes. »

Réaction / Europe. Ska Keller est une eurodéputée allemande du groupe des Verts. Elle a débattu à plusieurs reprises avec Tsipras lors de la campagne des européennes en mai (ils étaient tous deux chefs de file de leur parti européen respectif). 

 

Ska Keller @SkaKeller

congratulations, @tsipras_eu! and good luck, you will need it:). hopefully, this can be kick towards more social&ecological greece and EU.

 

« Quelque chose est en train de se mettre en route ce soir ». Notre envoyée spéciale vient de recueillir deux réactions de candidats aux législatives, au siège de Syriza à Athènes. Christos Staïkos, issu des Jeunesses de Syriza, candidat dans la 2e circonscription d'Athènes: « Pour moi qui suis candidat pour la première fois à une élection, c'est très émouvant. Cette victoire, c'est une victoire pour la Grèce, mais c'est aussi un événement européen. Si l'on obtient la majorité absolue, ce sera une victoire encore plus grande pour le peuple européen. Quelque chose est en train de se mettre en route ce soir ». PourAnneta Kavvadia, elle aussi candidate pour la première fois dans la 2e circonscription d'Athènes: « On est très heureux ce soir. Mais on se sent aussi très responsables. A partir de demain, on a un travail difficile à accomplir. On s'engage à ce que le gouvernement de Syriza soit un gouvernement qui représente tous les Grecs. »

Sondage sortie des urnes. Un sondage sortie des urnes actualisé, a été publié aux alentours de 20h30 heure d'Athènes, avec un écart toujours conséquent entre Syriza (36-38) et Nouvelle Démocratie (28-26).

 

Voir l'image sur Twitter

With 100% of data processed: MRB exit poll for Star TV, give Syriza 10-point win, seat projection 148-154 #Greece

Italie. Sandro Gozi, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes du gouvernement de Matteo Renzi, a déjà félicité sur Tweeter Alexis Tsipras pour sa victoire. Pour rappel, une liste concurrente au parti démocrate de Renzi, « L'autre Europe avec Tsipras », s'était formée pour les européennes de mai dernier, avec un succès tout relatif. Notre article sur cette liste de la gauche de la gauche italienne est à retrouver ici. 

 

Sandro Gozi @sandrogozi

Congratulations to @AlexisTsipras ready to work with new greek gvt for a more democratic and political Union @DipPoliticheUE @pdnetwork

Gauche. Un tweet mordant de l'écrivain espagnol Isaac Rosa, à destination implicite de Podemos, la formation de Pablo Iglesias qui refuse toujours de se placer sur l'échiquier droite-gauche. « En Grèce, c'est la gauche qui gagne. Je répète: la gauche gagne. Je répète, pour ceux du fond qui n'auraient pas entendu: la gauche ».


Isaac Rosa @_isaacrosa

En Grecia gana la izquierda. Repito: gana la izquierda. Repito por si no oyeron al fondo: izquierda.

 

Au QG de Syriza (suite). Aux environs de 20h20 heure locale, des journalistes attendent l'arrivée d'Alexis Tsipras dans les quartiers généraux de Syriza à Athènes.

Amélie Poinssot / Mediapart à Athènes. 
Amélie Poinssot / Mediapart à Athènes.

Réaction / Europe. L'Italien Gianni Pittella, le chef des sociaux-démocrates (S&D) au parlement européen (groupe qui comprend le PS et le PASOK grec, en chute libre), n'a pas attendu les résultats officiels pour envoyer sa première réaction: « Les Grecs ont clairement choisi de rompre avec l'austérité imposée par les diktats de la Troïka et demandent à leur futur gouvernement de mettre en place des politiques basées sur davantage de justice sociale. La renégociation de la dette grecque, et en particulier l'extension des termes du prêt, ne doivent plus être considérés comme un tabou. Il est désormais l'heure d'investir dans la croissance économique, pour réduire les déficits et la dette publique. Le S&D a toujours défendu cette approche au parlement européen. (...) Si les sondages sortie des urnes se confirment, les résultats de cette élection préparent le terrain à une grande coalition progressiste ».

PS. « Le PS devrait analyser pourquoi son homologue grec est aujourd’hui à 3% », juge le député socialiste Christian Paul sur le site Atlantico. De son côté, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le parlement, déclare à L'Opinion: « Syriza pourrait bénéficier de mon soutien autant que de celui de Cécile Duflot, car il est en train de se mettre sur des positions euro-compatibles, plus proches de celles de François Hollande que de celles de Jean-Luc Mélenchon.» On peut lire sur Mediapart notre entretien avec le socialiste Guillaume Balas (« La gauche Syriza me va très bien ») et notre reportage à la soirée de soutien lundi dernier, à Paris, avec le Front de gauche, EELV ou encore certains socialistes critiques.

Ci-dessous le tweet de Philip Cordery, ex-numéro deux du parti socialiste européen, devenu député socialiste français en 2012:

 

Philip Cordery @PhilipCordery

Victoire de la gauche en Grèce. La ligne anti-austérité renforcée en Europe. Alexis Tsipras, nouvel allié de la réorientation de l'UE.

 

Diaporama. Le quotidien espagnol El País met en ligne un diaporama de 18 photos grand format qui résument cette journée électorale particulière en Grèce. A voir ici, en libre accès.

Espoir. Le slogan de Syriza adapté aux circonstances (à l'origine: « L'espoir arrive »).

 

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#Grèce "L'espoir a gagné" Syriza a changé son slogan. RT @syriza_gr: Η ελπίδα νίκησε! #syriza #ekloges2015

 

Renégociation. Dix-huit économistes dont les deux « prix Nobel » Joseph Stiglitz et Chris Pissaridies ont signé dimanche un appel dans le Financial Times demandant une renégociation de la dette grecque. « Nous pensons qu’il est important de faire la différence entre l’austérité et les réformes. Condamner l’austérité ne signifie pas être anti-réforme. Une stabilisation macro-économique peut être réalisée plus  sûrement par la croissance et une meilleure efficacité dans la collecte de l’impôt qu’au travers la réduction des dépenses publiques qui réduisent les revenus et accroissent les dettes », écrivent-ils. « Nous pensons que l’Europe entière bénéficiera de la chance donnée à la Grèce d’un nouveau départ ». 

Répartition en sièges. Si les sondages sortie des urnes se confirmaient - ce qui est encore loin d'être certain -, Syriza totaliserait entre 146 et 158 sièges, d'après les premières projections de la presse grecque. Il faut 151 sièges pour la majorité absolue (total de 300 députés). Pour rappel, le parti qui vire en tête empoche mécaniquement 50 sièges, les autres sont répartis à la proportionnelle.

 

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La projection en sièges du journal Ethnos la majorité absolue est à 151 !!!!

 

Aube dorée. Le parti néo-nazi pourrait devenir la troisième force du pays, tandis que les socialistes du PASOK semblent poursuivre leur effondrement. Un commentaire à chaud d'Eric Maurice, journaliste français spécialiste des enjeux européens:

 

Eric Maurice @er1cmau

#Grèce: malgré ce que la justice a révélé de leur violence et corruption, les néo-nazis d'Aube Dorée vont faire au moins aussi qu'en 2012.

 

Au QG de Syriza (suite). Stathis Kouvélakis, membre de Syriza, universitaire, professeur au King's College à Londres, commente les sondages sortie des urnes, depuis le QG de Syriza à Athènes: « C'est une victoire historique, c'est un raz de marée. Aucun sondage n'avait prévu un écart aussi grand entre Syriza et Nouvelle Démcratie. Cela montre l'affaissement de l'électorat de Nouvelle Démocratie. Le centre gauche se maintient mais on n'observe pas non plus de percée de ce côté ». Sur Mediapart, on peut lire cet entretien avec Kouvélakis, mené par Philippe Marlière, en juin 2012: « Syriza est l'expression d'une nouvelle radicalité à gauche ».

PG. Jean-Luc Mélenchon a réagi sur BFM TV aux premiers chiffres de la soirée.

 

Jean-Luc Mélenchon         @JLMelenchon

#Syriza, c'est une page nouvelle pour l'Europe. #BFMPol #BFMTV

 

Au QG de Syriza. Notre envoyée spéciale Amélie Poinssot est au QG de Syriza à Athènes. Elle vient de recueillir, aux côtés de journalistes grecs, la première réaction de la responsable du bureau de presse de Syriza, après la publication des premiers sondages sortie des urnes, qui donnent Syriza proche de la majorité absolue. « C'est une victoire historique. C'est la victoire du peuple qui s'est mobilisé contre l'austérité. Ce résultat peut être la première étape, pour des développements progressifs en Europe. Syriza va prendre la responsabilité d'un gouvernement de sauvetage national, un gouvernement capable de mettre en place un programme politique, le 'programme de Thessalonique'. Ce programme va permettre de faire face à la crise humanitaire. Et il peut commencer une vraie négociation avec nos partenaires européens ».


Au QG de Syriza, lors de la publication des sondages sortie des urnes. 
Au QG de Syriza, lors de la publication des sondages sortie des urnes. © AP.

Sondage sortie des urnes. Syriza semble bien parti pour décrocher une majorité absolue. Les sondages sortie des urnes publiés à 19h heure locale (18h heure de Paris) donnent le parti de Tsipras à 35,5 - 39,5% et Nouvelle Démocratie à 27%. Prudence, donc: ce ne sont pas encore des résultats.

 

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#ekloges15 > premières estimations / #Syriza : 35,5 à 39,5

 

Enjeux. Principal enjeu de la soirée: le score de Syriza, la formation anti-austérité d'Alexis Tsipras, qui pourrait s'approcher de la majorité absolue (151 sièges sur 300), devant Nouvelle Démocratie, le parti conservateur au pouvoir. Pour y parvenir, la formation de la gauche radicale doit obtenir entre 35 et 39% des voix. Il faudra aussi s'intéresser à l'identité du parti qui arrivera en troisième position (rien n'est sûr), et du score des « petits partis » avec qui Syriza pourrait avoir à construire une coalition (par exemple, la droite nationaliste des Grecs indépendants, ou encore « la Rivière »).

Espagne. Beaucoup d'élus espagnols ont fait le déplacement à Athènes. Pablo Iglesias, le leader de Podemos, a tenu meeting à Athènes cette semaine. On signale aussi ce blog tenu sur le site Publico par le député Alberto Garzon, l'une des figures d'Izquierda Unida (équivalent du Front de gauche en Espagne), sur son séjour à Athènes. Sur les échos Grèce - Espagne, lire notre article: La classe espagnole s'échauffe sur les élections grecques.

Ci-dessous, un tweet de Garzon (conversation avec un chauffeur de taxi à Athènes, qui gagne 500 euros par mois: « - Tu aimes Syriza? - Oui je n'ai rien à perdre »)

 

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- ¿Te gusta Syriza? - Sí, no tengo nada que perder. Conversación nítida con un taxista que gana 500 euros.

 

Occupy. Soutien du mouvement Occupy surgi aux Etats-Unis en 2011, pour Syriza.

 

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Greek voters faced a real choice today: establishment vs. radical leftist coalition #Syriza. http://inthesetimes.com/article/17561/zizek_greece_syriza

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Twitter. Pour suivre la soirée électorale en VO sur Twitter: #ekloges2015.

Dossier. Tous nos articles, reportages et analyses au fil des mois sur la dynamique Syriza sont à retrouver ici.

Européennes mai 2014. Syriza s'était imposé aux dernières élections européennes (mai 2014) avec 26,6%, puis Nouvelle démocratie (22,7%), Aube Dorée (9,4%), PASOK (8%), La Rivière (6,6%), KKE (6,1%), Grecs indépendants (3,5%). Relire l'article publié à l'époque sur Mediapart: « En Grèce, l'exception Syriza ».

Législatives juin 2012. Pour se raffraîchir la mémoire, voici les résultats des principaux partis grecs aux législatives de juin 2012: Nouvelle démocratie (conservateurs, 29,7%), Syriza (gauche radicale, 26,9%), PASOK (socialistes, 12,3%), Grecs indépendants (droite, 7,5%), Aube Dorée (extrême droite, 6,9%), gauche démocratique (Dimar, 6,3%), KKE (communistes, 4,5%). Le graphique ci-dessous est tiré des graphiques réalisés sur ce blog de la London School of Economics.

L'évolution des scores électoraux depuis 2008 en Grèce (et en partiulier l'effondrement du PASOK). Source: LSE. 
L'évolution des scores électoraux depuis 2008 en Grèce (et en partiulier l'effondrement du PASOK). Source: LSE.

 

Source : www.mediapart.fr

 

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