Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 17:31

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Fin de la vie privée

Logiciels mouchards, métadonnées, réseaux sociaux et profilage : comment l’État français nous surveille

par Rachel Knaebel 2 février 2015

 

 

 

La France suit-elle le même chemin que les États-Unis, et sa National Security Agency (NSA), en matière d’espionnage généralisé des citoyens ? Quelques jours après les attaques des 7 et 9 janvier, Manuel Valls annonce de nouvelles mesures pour mieux surveiller Internet. Une loi sur le renseignement, déjà prévue avant les attentats, sera votée dans les prochains mois. Elle vient renforcer la nouvelle loi antiterroriste votée en novembre 2014, ainsi que la loi de programmation militaire adoptée un an plus tôt et la loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) de 2011. Tous ces textes élargissent progressivement les possibilités de surveillance d’Internet. Et ce en dehors du contrôle judiciaire et quel que soit le profil des citoyens. Qui communique avec qui ? Quand ? Et de quel endroit… Nous sommes désormais tous sous surveillance.

Depuis les attentats de Paris, le gouvernement veut légiférer au plus vite sur le renseignement. Un projet de loi était déjà dans les cartons. Il doit maintenant être accéléré, pour une discussion au Parlement dès mars. Avec, dans le viseur, le net et les réseaux sociaux, « plus que jamais utilisés pour l’embrigadement, la mise en contact et l’acquisition de techniques permettant de passer à l’acte » terroriste, selon Manuel Valls.

La France dispose pourtant déjà d’un arsenal conséquent en ce qui concerne la surveillance d’Internet. Les données de communications électroniques sont systématiquement conservées pendant un an par les fournisseurs d’accès à internet. Et ce depuis un décret de 2006. Les fournisseurs d’accès doivent mettre à disposition : les informations permettant d’identifier l’utilisateur et le destinataire de la communication, les données concernant les équipements utilisés, la date, l’horaire et la durée de chaque communication [1]. Ces données sont conservées pour tout le monde, pas seulement pour les personnes qui font l’objet d’une enquête ou d’une surveillance particulière.

La mesure n’a jamais fait l’objet d’un véritable débat parlementaire, puisqu’elle a été mise en place par décret. Elle est pourtant loin d’être anodine. Chez notre voisin allemand, la conservation des données de communication électronique, jugée anti-constitutionnelle, est interdite au delà de quelques jours. Cette surveillance est rejetée par une majorité du monde politique. L’actuel ministre de la Justice allemand, le social-démocrate Heiko Maas, a même réaffirmé ce refus après les attentats des 7 et 9 janvier. Avec l’argument qu’en France, cela n’avait pas empêché ces attaques... En France au contraire, les lois se succèdent, qui viennent renforcer année après année l’arsenal juridique pour une surveillance de plus en plus rapprochée des citoyens – et pas seulement des terroristes ou criminels présumés.

2011 : captation des données informatiques et logiciels mouchards

En 2011, la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite Loppsi 2, légalise l’espionnage des ordinateurs privés par l’intermédiaire de logiciels mouchards. Le législateur appelle cela la « captation des données informatiques ». Cette loi autorise la mise en place de dispositifs qui permettent, sans le consentement des personnes concernées, d’accéder « à des données informatiques, de les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu’elles s’affichent sur un écran pour l’utilisateur ».

Avec de tels dispositifs, les enquêteurs peuvent voir et enregistrer en temps réel, à distance, tout ce qui se passe sur un ordinateur. La Loppsi 2 limitait toutefois cette surveillance informatique au seul cadre d’une procédure judiciaire. C’est le juge d’instruction qui peut décider de poser un logiciel mouchard, pas les services de renseignement [2].

2013 : loi de programmation militaire et métadonnées

Avec la loi de programmation militaire (LPM) adoptée en décembre 2013, ce verrou a sauté. L’article 20 (auparavant article 13) de cette loi autorise toute une série d’agences de l’État à accéder directement, non pas au contenu d’un ordinateur ou des communications, mais aux données de connexions des internautes et aux relevés détaillés des communications téléphoniques. Il s’agit-là d’un accès dit administratif, qui se pratique donc sans passer par un juge et peut se faire hors d’une procédure judiciaire.

Cet article est en vigueur depuis le 1er janvier 2015, suite à la publication de son décret d’application à la veille de Noël. Ce qui est visé par cette surveillance : les métadonnées. C’est-à-dire non pas le contenu des communications mais les données sur ces communications – qui appelle ou écrit à qui, à quelle heure, quels sites sont visités par qui, quand. Ainsi que la géolocalisation, en temps réel, des utilisateurs.

2013 : extension de la surveillance en dehors des procédures judiciaires

La formulation utilisée par la loi de programmation militaire est assez floue pour laisser penser que l’éventail des données recueillies ira plus loin encore. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) souligne ainsi en 2013, que le recours dans la loi à la notion vague « d’informations et documents » « semble permettre aux services de renseignement d’avoir accès aux données de contenu, et non pas seulement aux données de connexion ».

Par ailleurs, ces données pourront être demandées par toute une série de services de renseignement. Avec son article 20, la loi de programmation militaire pérennise un dispositif de surveillance des données déjà en place depuis 2006. Mais celui-ci était alors limité à la lutte contre le terrorisme. Avec la LPM, l’accès aux données peut maintenant se faire « au titre de la sécurité nationale, de la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France ou de la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous ». En plus de l’unité de coordination de la lutte anti-terroriste et de différents services de police et de renseignements, d’autres services sont ainsi autorisés à accéder à ces informations, comme l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre. Ou des services dépendant du ministère des Finances, comme les douanes et Tracfin, qui s’occupe notamment d’évasion fiscale [3]. Et cela, encore une fois, en dehors de procédures judiciaires.

Des garde-fous insuffisants

Dans une délibération du 4 décembre 2014, la Cnil attire « l’attention du gouvernement sur les risques (...) pour la vie privée et la protection des données à caractère personnel ». Les données détenues par les opérateurs qui peuvent être demandées « sont de plus en plus nombreuses, sont accessibles à un nombre de plus en plus important d’organismes, sur réquisitions judiciaires ou administratives ou en exécution d’un droit de communication, et ce pour des finalités très différentes », pointe la Cnil.

Il existe tout de même quelques garde-fous. Une personnalité qualifiée placée auprès du Premier ministre est chargée d’autoriser le recueil de ces informations. Et la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), mise en place en 1991, veille à la légalité des écoutes téléphoniques, en les contrôlant a posteriori. Mais cette commission ne dispose que de peu de moyens : six postes seulement et un budget en baisse entre 2011 et 2013. Elle fonctionne à effectifs constants « depuis sa création il y a près d’un quart de siècle », alors que ses missions se sont pourtant « considérablement accrues au fil des années », déplore la CNCIS dans son dernier rapport d’activité.

2014 : délit d’apologie de terrorisme et blocage de sites web

Depuis les attaques contre Charlie Hebdo et au supermarché casher de Vincennes, des dizaines de personnes ont été arrêtées pour apologie du terrorisme. Cette multiplication des procédures et l’application de lourdes peines découlent de la dernière loi antiterroriste, adoptée il y a à peine deux mois. Qui prévoit jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende en cas d’apologie du terrorisme.

Cette loi de novembre 2014 alourdit également la peine maximale quand le délit est commis sur internet. La peine encourue est de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende « lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne ». « Pour un message Facebook faisant l’apologie du terrorisme, vous risquez deux ans de prison en plus que si vous dites la même chose dans la rue », résume Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes à la Quadrature du net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Un différentiel inédit selon elle.

La même loi autorise aussi le blocage administratif – c’est-à-dire sans décision judiciaire – des sites internet « provoquant à des actes terroriste ou en faisant l’apologie ». Cette mesure attend encore son décret d’application, qui va arriver très vite, a promis Manuel Valls. La loi a été critiquée par le Conseil national du numérique, un organisme consultatif indépendant. Celui-ci juge qu’« en minimisant le rôle de l’autorité judiciaire, (le dispositif) n’offre pas de garanties suffisantes en matière de libertés ».

2015 : surveiller les conversations sur Skype

Elle était prévue pour juillet 2015. Mais suite aux attentats, le Premier ministre veut en accélérer l’adoption. La future loi sur le renseignement sera discutée dès mars. Manuel Valls promet un texte protecteur des libertés publiques, mais qui vise à renforcer « la surveillance des communications et de l’Internet des jihadistes ». « Nous voulons avoir accès aux ordinateurs », déclare le député Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, sur Europe 1, le 14 janvier.

Objectif de la loi : pouvoir surveiller par exemple ce qui s’échange via le logiciel de communication Skype. Ce qui peut apparaitre a priori comme un simple ajustement juridique face à l’évolution des technologies de communication. Mais la loi sur le renseignement « augmente le périmètre de surveillance avec la capacité de récolter des renseignements non seulement sur une personne, mais aussi sur tout son réseau, alerte Adrienne Charmet. C’est vraiment la logique de la NSA. C’est ce type de législation qui est envisagée. »

« Le profilage absolu » via les métadonnées

La stratégie des dernières lois françaises ressemble à celle de l’Agence nationale de la sécurité états-unienne sur au moins un aspect : viser un ramassage toujours plus large des métadonnées. Ce serait un moindre mal pour la vie privée, arguent les promoteurs de ces lois. « La réquisition de ces données constitue une démarche beaucoup moins intrusive pour la vie privée que la pratique des écoutes téléphoniques », avancent ainsi les députés Jean-Jacques Urvoas et Patrice Verchère dans un rapport d’information sur l’accès aux métadonnées de connexions, en 2013.

« Les métadonnées, c’est le profilage absolu, analyse au contraire Adrienne Charmet. Avec les métadonnées, plus besoin d’avoir le contenu des communications. Si on a les métadonnées, on peut reconstruire tout le réseau d’une personne, ses déplacements, son rythme de vie. » Est-ce vraiment moins attentatoire à la vie privée de suivre à la trace les déplacements, les contacts et les activités de quelqu’un que de surveiller le contenu de ses échanges ? « Quoique moins intrusive dans le secret des correspondances, cette mesure porte atteinte à d’autres droits des citoyens, comme le droit à l’intimité de la vie privée et à la liberté d’aller et venir », souligne la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité [4].

Tout savoir sur nos réseaux et contacts

« Ce qui constitue la vraie nouveauté, l’information principale du programme Prism (de la NSA, ndlr) et de ses suites, c’est que l’information recherchée n’est pas ce que nous disons, mais à qui nous le disons. Le contenu de nos conversations reste intéressant bien sûr (surtout pour les entreprises qui ont intérêt à tout savoir de nos vies), mais pas tellement pour les États. Ce que veulent les États, c’est tout savoir de nos réseaux », analyse l’activiste du net Laurent Chemla sur son blog, le 6 janvier. « Ce sont nos metadatas qu’ils stockent, pour ensuite pouvoir, quand bon leur semble, décider qui surveiller plus spécifiquement. »

Poussée à bout, cette logique de profilage par l’intermédiaire de notre réseau de contacts et de nos déplacements, peut aboutir à un ciblage au sens littéral du terme. Les « signature strikes » du programme états-unien d’assassinats ciblés de terroristes, à l’aide de drones armés en Afghanistan, Yémen et Pakistan, en est un exemple. Lors de ces tirs, les drones visent des cibles non pas parce que les services de renseignements savent que ces personnes sont des « terroristes », mais parce que le profil de leurs déplacements, de leurs réseaux, de leur rythme de vie, sont ceux de terroristes. Le contrôle des métadonnées ouvre ainsi la porte à de dangereuses dérives. Nous voici pourtant désormais surveillés en permanence, soumis à un « profilage » de tous les instants.

Rachel Knaebel

Photo : CC Fabio Venni

 

 

Notes

[1« Pour les besoins de la recherche, de la constatation et de la poursuite des infractions pénales », les fournisseurs d’accès à Internet doivent mettre à disposition « les informations permettant d’identifier l’utilisateur ; les données relatives aux équipements terminaux de communication utilisés ; les caractéristiques techniques ainsi que la date, l’horaire et la durée de chaque communication ; les données relatives aux services complémentaires demandés ou utilisés et leurs fournisseurs ; les données permettant d’identifier le ou les destinataires de la communication. »

[2La Loppsi 2 mettait aussi en place l’obligation pour les fournisseurs d’accès de bloquer les images pédopornographiques sur des sites notifiés par le ministère de l’Intérieur.

[3Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins

[4Dans son dernier rapport d’activité.

 

Cet article vous a intéressé ? Basta ! a besoin de ses lecteurs pour poursuivre son travail, faites un don.

 

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Partager cet article
Repost0
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 17:21

 

Source : www.reporterre.net


 

Cinq questions, cinq réponses, pour comprendre les zones humides

Julie Lallouët-Geffroy (Reporterre)

lundi 2 février 2015

 

 

 

Le 2 février est la journée mondiale des zones humide. Mais qu’est-ce au juste qu’une zone humide ? Pourquoi défendre une zone marécageuse pleine de moustiques ? Cinq réponses pour comprendre.


- A quoi une zone humide ressemble-t-elle ?

Il s’agit d’un endroit boueux, marécageux où l’eau est reine et stagnante. Elle est la caractéristique principale du lieu. La faune et la flore y sont particulièrement développées et variées. Difficile d’être plus précis car il n’existe pas de définition claire.

Certaines zones sont facilement identifiables, comme les marais, l’eau stagnante est visible, la présence de roseaux ou de joncs est un bon indicateur. Mais parfois, c’est plus subtil, moins évident ; en fonction des saisons par exemple. La carte des zones humides, commandée par le ministère de l’Écologie, montre bien ce flou, elle parle de « milieux potentiellement humides ».

En 1971, la convention Ramsar tente de poser une définition large pour faire consensus : « Etendues de marais, de fagne, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres. »

168 pays ont ratifié cette convention, répertoriant plus de 2 000 sites d’importance internationale. La France en compte 43, répartis sur 1,8 hectares soit 3 % du territoire.

La Journée mondiale des zones humides a lieu le 2 février, date anniversaire de la signature de cette convention.

Une zone humide peut prendre des formes multiples, d’autant plus que sa définition est floue, on pense aux marais en Camargue, les landes en Gascogne et bien sûr les prairies et forêts humides de Notre-Dame-des-Landes.


- Zone humide de Saint-Pierre D’Irube, près de Bayonne -

- À quoi les zones humides servent-elles ?

Elles ont un rôle d’éponge. Les zones humides ont la capacité de retenir l’eau, de la stocker et ainsi de limiter les crues et inondations. Les plantes qui la composent ont la capacité de filtrer l’eau ce qui se traduit par l’absorption d’une part de la pollution.

La biodiversité est par ailleurs une caractéristique de ces espaces où des écosystèmes complexes se développent. Ces zones sont souvent des espaces de frayères, soit de reproduction pour les poissons, au même titre que les îles protégées au large de la Bretagne pour la reproduction des oiseaux.

En revanche, du point de vue du développement des sociétés humaines, les zones humides sont difficiles à exploiter car chargées d’eau. Néanmoins, lorsque la technologie s’est suffisamment perfectionnée, l’homme a été en capacité de les convertir en champs de maïs, gourmand en eau ; ou de les assécher pour mettre en place de nouvelles infrastructures comme des routes, des parkings.

- Pourquoi y a-t-il de moins en moins de zones humides ?

Jean-Marc Michel, directeur général de l’aménagement au sein du ministère du développement durable écrit dans un rapport que « près de 67 % des zones humides métropolitaines ont disparu depuis le début du XXe siècle dont la moitié entre 1960 et 1990. » Il explique que les années 1960 marquent l’époque des grands plans d’aménagements : drainage des marais, modification des cours d’eau, création de lagunes pour en faire des stations balnéaires en Laugedoc-Roussillon.


- Défense de la zone humide du Testet -

C’est aussi l’époque de la révolution agricole avec « Il faut nourrir la France » comme mot d’ordre : mécanisation, arrivée des produits phytosanitaires, modification des paysages avec l’abattage des haies. Le paysage français change, mais les nouvelles technologies ne compensent pas le rôle de la nature.

- Quel sont les conséquences de la disparition des zones humides ?

Dans un rapport de 2009, l’agence de l’eau Loire-Bretagne explique les conséquences de la disparition des zones humides : baisse de la capacité de rétention d’eau lors des crues, « l’augmentation de la fréquence des inondations semble, dans une certaine mesure, en corrélation avec la disparition des zones humides », « la perte de la fonction de filtre accentue les pollutions » ; mais aussi l’impact sur la faune et la flore qui n’a plus d’abris, de nourriture et d’espaces de reproduction...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

Partager cet article
Repost0
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 17:14

 

Source : www.bastamag.net

 

 

En France, plus des deux tiers des zones humides ont disparu

par Morgane Thimel 2 février 2015

 

 

 

Sivens, Notre-Dame-des-Landes, Roybon… Tous ces dossiers ont un point en commun : ils impactent des zones humides. Menacées au nom de la rentabilité et du profit économique, ces terres, véritables réservoirs naturels, risquent d’être les victimes de ces politiques d’urbanisation. Ce ne sera pas la première fois. « En France, près de 67% des zones humides métropolitaines ont disparu depuis le début du 20ème siècle, dont la moitié en 30 ans sur la période 1960-1990 », estime le rapport présenté par le préfet Paul Bernard [1]. C’était en 1994.

Entre terre et eau, les zones humides sont pourtant indispensables à la régulation de nos écosystèmes, partout dans le monde. Ce 2 février est leur journée mondiale. L’occasion de rappeler qu’elles sont en permanence menacées. Pendant des années, on a sous-estimé l’importance de ces ressources et transformé leurs espaces. L’urbanisation, l’extension de propriétés agricoles ou la déprise de certaines terres trop difficiles à cultiver ont entrainé des modifications dans les paysages et les fonctionnements de ces milieux humides quand ils ne les ont pas tout simplement détruits. Et l’hémorragie continue.

Particulièrement sensibles et fragiles, les milieux humides sont en grand danger en France et à travers le monde. Elles sont pourtant indispensables. « En premier lieu, ce sont des sources d’eau potable. Mais elles servent également pour l’agriculture : le riz, cultivé en rizière, est l’aliment de base de trois milliards de personnes. Ou encore pour la biodiversité : deux tiers des poissons commerciaux dépendent des zones humides côtières à un moment ou l’autre de leur cycle de vie », décrit Bastien Coïx, animateur du réseau Ramsar, une association mondiale chargée de labelliser les zones humides les plus importantes. Sans compter les nombreux services moins visibles qu’elles rendent : filtration et épuration des eaux – elles peuvent retenir certains engrais, pesticides ou métaux lourds –, contrôle des crues en agissant comme des éponges, limitation de l’érosion des sols… Autant de raison de veiller à leur préservation.

Un inventaire insuffisant

Impossible de savoir si leur destruction s’accélère, stagne ou ralentit car leur surface globale est inconnue. En France, seule une petite partie des milieux humides est répertoriée, notamment par le biais de la labellisation Ramsar : 43 sites comptabilisés en métropole et outre-mer en 2014 pour une surface de 3,55 millions d’hectares (plus grand que la région des Pays de Loire). « La plupart de ces sites ont été créés sur des aires déjà protégées en totalité ou en partie par d’autres statuts (Parc naturel régional, réserve de chasse, sites du Conservatoire du littoral, site Natura 2000, etc.) », rappelle France Nature Environnement.

Pour le reste, aucunes données officielles. Plusieurs cartes ont été modélisées par des équipes scientifiques, comme l’Inra d’Orléans et Agrocampus à Rennes [2] en 2008. Mais les milieux non-répertoriés restent particulièrement vulnérables : aucun statut ne les protège. « Tout bêtement, quand on construit un centre commercial. On aménage le centre, les accès, un parking… Tout cela, ce sont des zones qui potentiellement vont être détruite. Alors, je ne dis pas qu’il n’y a que des milieux humides, mais il y en a forcément ! », alerte Bastien Coïx.

Un mois d’animations pour sensibiliser

Ce 2 février est l’occasion d’informer l’ensemble du grand public au sort des zones humides. Depuis 1997, la date de l’anniversaire de la signature de la convention internationale Ramsar, est désignée comme la journée mondiale des zones humides. « Le fait d’en parler permet d’éduquer et sensibiliser les gens pour qu’ils s’investissent et protègent ces milieux, que ce soit par des actions bénévoles ou de la communication, rappelle l’animateur du réseau Ramsar. La majorité des gens n’est pas au courant de tous ces services qu’elles nous rendent quotidiennement. »

Pour ces raisons, des animations [3] proposées par diverses associations environnementalistes, plus de cinq cents pour la plupart gratuites, sont organisées sur tout le territoire, durant tout le mois. Cette année, le thème « Des zones humides pour notre avenir », sera plus que jamais d’actualité.

Notes

[1Document en ligne

[2Carte des milieux potentiellement humides en France

[3Le programme en ligne

 

Cet article vous a intéressé ? Basta ! a besoin de ses lecteurs pour poursuivre son travail, faites un don.

 

 

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 17:01

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

  • Samedi 7/02 12h au barnum Parution du recueil de textes Sivens sans retenue. Grosse soupe et chacun apporte un peu à manger/boire ! Voici l’avis de parution !
  • APPEL à covoiturage le mardi 3 février : Lausanne 6h du mat’ ; Genève ; Lyon ; Valence ; Nîmes ; Narbonne ; Toulouse et enfin Gaillac (y’a trois places da,ns la voiture) mise en relation par le mail des bouilles.
  • 21 février 2015 à Toulouse, à Nantes manifestations : 21fevrier2015.noblogs.org
  • Sur la page Legal, vous verrez les adresses de 4 copains incarcérés à qui on peut écrire et la liste des procès de la semaine.

IMPORTANT : des commentaires nous font comprendre que le message n’est pas bien passé sur la situation juridico-politique. Le projet de barrage N’EST PAS ABANDONNÉ ! La zone humide n’est pas du tout sauvée ! Les déclarations de S. Royal ne sont que fumeuses et médiatiques. Le projet sera peut-être arrêté le 6 mars lors d’une plénière du Conseil Général du Tarn. En attendant, il y a une procédure d’expulsion en cours sur la métairie et tout le reste de la vallée. S’ils nous dégagent, on revient !

Concernant les délais pour l’expulsion : l’audience au tribunal pour la Métairie Neuve a été repoussée au mercredi 11 février.

Manif_21-0221fev_prop03_web-3865b

 

 

 

Lundi 2 :

  • La presse en petit foulard s’en donne à coeur-joie sur les clichés « zadistes » déshumanisant : Barrage de Sivens : première procédure d’expulsion des «zadistes» (Le Figaro) et Sivens : procédures d’expulsion des zadistes (Le Monde). Ils se croyaient tellement certains d’être « dans l’actualité » avec cette expulsion programmée. Mais aujourd’hui, aucune expulsion décidée ! On va donc contuinuer à réfléchir à « qu’est-ce que ça veut dire de tuer quelqu’un pour faire un barrage pour l’irrigation du maïs en 2015 » ? À vos copies !
  • L’audience d’aujourd’hui au tribunal pour la Métairie Neuve a été repoussée au mercredi 11 février. On verra demain ce qu’il se passe pour les autres parcelles.
  • Demain mardi, soutien aux 3 inculpés qui récupéraient de la nourriture dans les poubelles d’inter à frontignan! Nous appelons à nous rassembler demain mardi devant le TGI de Montpellier, dès midi pour partager une soupe et exprimer notre soutien aux 3 inculpés par notre présence à l’audience de 14H
  • Sur les événements de hier, les témoignages convergent sur la présence de groupes identifiés extrême-droite, le MAS, qui avait déjà placardé à Gaillac, et qui s’en prend à n’importe qui. Les voilà maintenant avec un sweat noir « anti-pellut » sous le regard débonnaire des gendarmes (voir l’article du 1er février) :

soutiengendarmesSivens

  • Hold-up financier en Grèce : SYRIZA mon amour ! (Panache Salvetois) : 77% du plan de sauvetage de la Grèce a servi à renflouer les banques (des centaines et des centaines de milliards d’euros). Du déjà vu déjà connu. N’attendons rien de ce côté là…
Publié dans Infos générales 

 

Témoignage :

Bonjour,

Souhaitant participer à la Journée des Zones Humides pour assister à des animations découverte du milieu et me tenir au courant de l’évolution du projet de barrage de Sivens je me suis rendu au lieu dit Barat.

 

Là, comme d’autres, je me suis vu interdire, par des partisans du projet de barrage, la libre circulation sur la départementale D32. Je n’étais pas informé de leur présence. Si, après m’être présenté, j’ai pu débattre avec certaines personnes, je me suis fait insulter et menacer par quelques autres. Menaces verbales et menaces physiques. Certains ont photographié mon véhicule.

 

Ne cherchant pas la provocation, je suis retourné directement à Gaillac où j’ai retrouvé d’autres opposants au barrage. Peu de temps après (aurai-je été suivi?) des « pro-barrage » circulaient dans les rues de Gaillac armés de barres en fer et manches de pioches. En tant qu’élu, Maire de St Amancet (Tarn), j’ai essayé de m’interposer alors qu’ils voulaient s’en prendre à des jeunes. J’ai été à nouveau menacé. Les gendarmes sont intervenus sans désarmer ces hommes. Puis, sous prétexte d’une agression sur un « pro-barrage » (fait encore à prouver…) les gendarmes ont tenté de pénétrer à l’intérieur d’un appartement privé où se tenait une réunion.

 

Quand j’ai rejoint mon véhicule, rue des Côtes du Tarn à Gaillac, j’ai constaté que le pare-brise et une vitre latérale avaient été détruites à coup de barre. Les impacts sur le pare-brise ne prêtent pas à confusion.

 

Accompagné par quelques personnes, je suis allé déposer une plainte à la gendarmerie de Gaillac. Quelques minutes après ma sortie des bâtiments de la gendarmerie, les mêmes hommes, armés des mêmes ustensiles, sont arrivés devant la Gendarmerie. Malgré mes appels à l’aide dans l’interphone, les gendarmes ne sont sortis que lors de l’agression d’un photo-journaliste stagiaire qui tentait de faire des images. Les gendarmes ont séparé les deux groupes et ont laissé partir les agresseurs. Connaîtrons-nous leurs identités? Seront-ils inquiétés ou devons nous attendre un nouveau drame?

 

Une sale journée, très inquiétante si des miliciens armés (en treillis, brassards oranges, sweat-shirt noir à cagoule avec un logo «Brigade antiPelluts -Soutien aux gendarmes de Sivens») peuvent faire régner la terreur dans une ville comme Gaillac. J’ai été choqué, il y a déjà quelques mois, par la violence développée autour de Sivens, et ceci quelque soit le bord. En tant que citoyen et maire, c’est pour moi inacceptable. Des opinions différentes concernant un projet de barrage doivent pouvoir s’exprimer et ne justifient aucune violence et dégradations!

Je continuerai à lutter dans ce sens quelques soient les menaces. Bien cordialement,

Patrick Rossignol – Ferme de sejour « En Rives » Patrick Rossignol St Amancet 81110 Dourgne Tel : +33(0)5 63 50 11 21 Courriel :pr@enrives.eu

Autre Témoigagne :

Les gendarmes se sont pointés comme des dingues (une dizaines) au pied de la réu qui se tenait en centre ville accompagnés par des fafs (peut-être était-ce des gendarmes déguisés autrement ?) qui nous filmaient et qu’étaient « déguisés » avec des sweats comme çà. Sur les lieux, auparavant certains avaient collé des auto-collants fachos du MAS (mouvement d’action sociale). Salut à vous et bon courage.

soutiengendarmesSivens

[18h] Un communiqué de membres de la coordination des opposants et PG 81, Tarn 81. Pro-barrages et gendarmes : même combat ?
A lire notamment pour prendre  connaissance des circonstances rocambolesques dans lesquelles s’est tenue l’AG cet après midi…

LES PROS par Seb T (01-02-2015)

LES PROS par Seb T (01-02-2015)

[17h] Gaillac : alors que l’on attend les copains en train de déposer à la gendarmerie, 5 gros bras débarquent en véhicules, très excités, dont un armé d’une barre de fer. Brassard orange, sweat shirt noir à cagoule, avec logo « Brigade anti Pelluts – Soutien aux gendarmes de Sivens ». C’est la milice. Ils nous provoquent. On essaie de discuter tant bien que mal, en se demandant qd les gendarmes (qui observent depuis l’accueil de la gendarmerie) vont intervenir. Finalement ils rappliquent alors qu’un copain se fait fracasser son appareil photo par un milicien …C’est nous les méchants apparemment, les gendarmes sont culs et chemises avec  la milice. Ils escamotent la barre de fer et raccompagnent ces messieurs à leur véhicules. Hallucinant.
Du coup, on attend le copain journaliste qui dépose plainte à son tour !

[16h] RENDEZ-VOUS devant la gendarmerie à Gaillac, la convergence des résistants va porter plainte contre les nombreuses exactions perpétrées ce matin par les miliciens pro-barrages avec la complicité des forces de l’ordre aux abords de la vallée du Testet. Ce matin, un maire d’une commune du Tarn, s’est fait agressé par les miliciens pro-barrage , s’est fait casser pare-brise et vitre latérale de son véhicule. Un militant retraité s’est vu ouvrir la voiture par les miliciens qui lui ont volé des affaires personnelles qui étaient à l’intérieur. Plusieurs personnes ont été violemment bousculées, empêchées de filmer…

[12h] Un camion de pompier venu parce qu’un occupant a fait un malaise a été empêché pendant 1/4 d’heure d’accéder à la vallée par les miliciens, sous le regard débonnaire des gendarmes.

Autre info : les para-militaires en quad et 4×4 seraient payés par des agriculteurs, c’est ce qu’on a pu recueillir comme info ! On a donc raison de les appeler des miliciens en bande organisée ! Ils circulent librement, s’en prennent aux gens qui viennent dans la vallée, librement. Un copain chassé par les quads au voisinage de la ZAD.

Aux zad militants !! Appel à tous les médias honnêtes, aux auto-médias, aux gens en soutien à venir constater le blocage en force de la Zad par des milices en tenue de chasseur avec la complicité des Gardes Mobiles. Soyez groupés et calmes, en face ils cherchent la bagarre.

Depuis 9h30 ce dimanche des dizaines de pro-barrages couplés aux Gendarmes Mobiles bloquent les entrées et sorties de la Zad du Testet. La D32 avant Barat ainsi que l’accès D132 depuis D999 sont bloqués par le véhicules des pro-barrages en travers des routes et les gens sont refoulés. Les 4 fourgons de GM postés au carrefour de Barat et ceux aux autres entrées laissent faire (consentent) les pro-barrages !!! Attention, les chemins de traverse sont, eux aussi, gardés ce matin, par des flics qui bloquent aussi ces entrées (mais quelques militants arrivent à passer).
Leur objectifs ? :
Empêcher la tenue des AG du jour des résistants au barrage. A 10h devait se tenir l’AG de coordination, à 14h l’AG du collectif Bouilles pour organiser la suite de la lutte.
Empêcher en cette journée mondiale de zones humides que l’on accède à celle du Testet qui a déjà tant souffert.
Encore et toujours les pro-barrages tiennent à leurs bas intérêts personnels : du pognon pour des cultures aux pesticides, des subventions ou vol d’argent public, des magouilles pour leurs collusions d’intérêt et que leur importe la planète, le vivant, les générations futures !!

SCANDALEUX ! Ce 1er février, journée mondiale des zones humides, défendons la Zad du Testet ! De toute évidence nos réunions et notre union face à leur déni d’écologie, leur fait peur. Soyons plus nombreux.euses encore !!! Venez avec vos appareils photo, vos caméras et votre calme défendre le Testet!!

Telle est la situation à 11h10, rdv et actualisations à suivre dans la journée.

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 



Partager cet article
Repost0
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 16:58

 

Source : www.ladepeche.fr

 

 

Sivens : des agriculteurs refusent tout contrôle de leurs exploitations si la ZAD reste occupée

 

Publié le 02/02/2015 à 17:17, Mis à jour le 02/02/2015 à 17:18

 

Barrage de Sivens

 

Des zadistes sur le site de Sivens./Photo DDM.

Des zadistes sur le site de Sivens./Photo DDM.

 

Deux syndicats d'agriculteurs de Midi-Pyrénées ont affirmé ce lundi qu'ils interdiraient à « tout contrôleur de l'État » d'entrer dans leurs exploitations, tant que le site du barrage de Sivens resterait occupé par les « zadistes ».

Dans un communiqué, la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA) et les Jeunes Agriculteurs de Midi-Pyrénées, favorables au projet de barrage désormais abandonné dans sa forme actuelle, accusent l'État d'« être incapable de faire respecter le droit sur le site de Sivens », à Lisle-sur-Tarn.

Ils rappellent que la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, avait demandé en octobre la suspension du chantier de retenue d'eau, ce qui fut fait, une expertise comptable, ce qui fut fait, et « la libération du site par ses occupants », ce qui reste en suspens, d'où leur colère.

Ils se disent « révoltés » par un traitement « totalement discriminatoire » de l'État envers ses administrés, évoquant une « tolérance faite à une minorité d'individus ne respectant aucune légalité et le traitement réservé à des acteurs économiques et sociaux ancrés dans un territoire ».

« Tant qu'un même régime de légalité ne sera pas appliqué à tous, sans distinction, tous les moyens seront employés pour que les exploitations agricoles soient interdites à tout contrôleur de l'État », assurent les deux syndicats agricoles dans leur texte.

Pour leur part, les occupants de la ZAD (Zone à défendre) étaient convoqués ce lundi après-midi au tribunal d'instance d'Albi, en vue de leur expulsion du bâtiment dit de « la Métairie », mais l'audience a été reportée au 11 février.   

A la demande du Conseil général et de riverains du site, ils sont également convoqués, mardi matin, devant le tribunal de grande instance, en vue de leur expulsion des parcelles occupées. A moins d'un report également de dernière minute. 

Une rencontre des « zadistes » avec le préfet est prévue au cours de la semaine.

LaDepeche.fr avec AFP

 

 

Source : www.ladepeche.fr

 

 


Partager cet article
Repost0
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 16:49

 

Source : www.lemonde.fr


 

Sivens : procédures d’expulsion des zadistes

Le Monde.fr | 02.02.2015 à 14h05 • Mis à jour le 02.02.2015 à 16h37 | Par Martine Valo


La Métaierie, le 6 janvier, à l'entrée du site de Sivens (Tarn), toujours occupé par les opposants au barrage.

Les tensions montent à nouveau d’un cran autour de Sivens. Les zadistes vont-ils en être expulsés ? La menace en tout cas se rapproche. Samedi 31 janvier, ils ont appris par un huissier de justice qu’une procédure d’expulsion en référé était en cours à leur encontre à la demande du conseil général du Tarn, maître d’ouvrage du projet de barrage. Une première comparution devait avoir lieu lundi 2 février, au tribunal d’instance d’Albi. Elle vise une seule personne et concerne l’occupation d’une ancienne habitation de ferme, la Métairie neuve, à l’entrée du site défriché de Sivens. Comme le demandait le zadiste, l’affaire a été renvoyée au 11 février.

Lire : Barrage de Sivens : le président du conseil général du Tarn ne veut pas renoncer au projet

Mardi 3 février, toujours à Albi, devant le tribunal de grande instance cette fois, doit se tenir une autre audience en vue de mettre fin à l’occupation des parcelles non bâties, ou autrement dit, de faire partir les zadistes installés dans les tentes ou dans les arbres alentour. Le département est accompagné dans cette démarche par la Compagnie d’aménagement des Coteaux de Gascogne, maître d’œuvre du projet de retenue d’eau. Les zadistes ont l’intention de demander là aussi un renvoi, n’ayant été prévenus que tardivement, ainsi qu’un avocat désigné par le tribunal.

 

Une dizaine d’assignations

Des assignations de cette sorte, ils en ont connu au moins une dizaine déjà depuis l’automne, se contentant d’y répondre en changeant leur chapiteau et leurs cabanes de place. Pourtant, manifestement, le conseil général du Tarn – qui ne veut pas s’exprimer sur cette affaire – souhaite cette fois accélérer, peut-être avec l’intention de reprendre un chantier interrompu depuis des mois, après la mort de Rémi Fraisse, un jeune opposant touché par une grenade offensive lors d’échauffourées avec les gendarmes mobiles, le 26 octobre 2014.

Lire aussi : Barrage de Sivens : Royal enterre le projet initial

Ces procédures bousculent les échéances envisagées par Ségolène Royal. La ministre de l’écologie, qui se présente en conciliatrice dans ce dossier empoisonné, avait bien envisagé elle aussi la fin de la zone à défendre de Sivens, mais après la prochaine session du département début mars. Au cours de cette assemblée, les élus doivent officiellement opter pour l’un des deux ouvrages esquissés par des experts à la demande du gouvernement.

« Par rapport à l’occupation illégale du site, l’engagement que je peux prendre (…) en accord avec le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, c’est que dès lors que les élus locaux auront fait leur choix, alors il y aura une évacuation du site afin que l’Etat de droit reprenne ses droits », avait déclaré la ministre devant l’Assemblée nationale, le 28 janvier.

Tensions entre zadistes et agriculteurs

Dans un entretien publié dans le quotidien La Dépêche, samedi 31 janvier, le président du conseil général, Thierry Carcenac (PS), laissait présager cette riposte. « Il est inconcevable que les populations ne puissent circuler librement, avait-il déclaré. Nous espérons qu’une solution va être trouvée avant notre débat », avertissait-il.

Cependant, la « libre circulation » est fréquemment malmenée aux abords de la forêt de Sivens. Dimanche, à la veille de la journée mondiale des zones humides du 2 février, le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, entre autres associations, avait prévu d’y organiser des animations de découverte de la nature et de visites commentées par des ornithologues notamment. Mais des pro-barrage – essentiellement des représentants de la filière agricole – se sont mobilisés pour bloquer les accès dès 8 heures du matin. Environ 150 gendarmes se sont interposés et personne n’a pu rejoindre le site de la journée. Dans un communiqué, les zadistes ont dénoncé « un blocage en force de la ZAD par des milices en tenue de chasseur » et accusé les forces de l’ordre de « complicité ».

Voilà des mois que les tensions s’exacerbent dans le Tarn. Les premiers zadistes se sont installés dans la forêt dès octobre 2013 pour protester contre un projet de retenue d’eau destinée à approvisionner des exploitations agricoles. Cet ouvrage devait avoir une emprise de 34 hectares et impliquait la destruction de 13 hectares de zones humides. Un projet largement surdimensionné, selon les experts, qui ont proposé le 16 janvier de réduire de moitié la capacité du réservoir ou bien d’utiliser plusieurs petites retenues collinaires. Le premier scénario a plus de chances d’être retenu, mais il appellera de nouvelles études et une autre répartition des financements. Avec ou sans zadistes, le barrage n’est pas pour demain.

Source : www.lemonde.fr

 

 

 

 
Partager cet article
Repost0
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 16:38

 

Reçu par mail

 

 

Pour information :

 

 

* "Repenser la question du fascisme dans les conditions actuelles après Charlie", entretien avec l'Université Populaire de Toulouse, 28 janvier 2015, http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article352

A l'occasion d'une conférence-débat avec Jean-Christophe Sellin (membre du Bureau national du Parti de Gauche et tête de liste aux élections municipales de 2014 à Toulouse pour la liste Place au Peuple) autour du livre Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard, organisée par l’Université Populaire de Toulouse le 29 janvier 2015

 

* "Critiquer les religions, combattre l'islamophobie", texte initialement publié dans le n° spécial Charlie du Monde Libertaire, repris sur Mediapart, 2 février 2015, http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-corcuff/020215/critiquer-les-religions-combattre-l-islamophobie

L'ensemble du n° spécial Charlie du Monde libertaire (avec des dessins de Cabu, Charb, Luz, Reiser et un inédit de Tardi) est téléchargeable librement à partir de ce texte dans Mediapart

 

* . Entretien  avec Laure Adler sur France Culture, émission Hors-champs, 20 janvier 2015, à écouter sur :  http://www.franceculture.fr/emission-hors-champs-philippe-corcuff-2015-01-20  (Charlie Hebdo et après Charlie...l'avenir d'une pensée critique et émancipatrice : Maurice Merleau-Ponty, Hannah Arendt, Emmanuel Levinas, Pierre Bourdieu...de la mélancolie joyeuse...)

 

 

Partager cet article
Repost0
1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 22:44

 

Source : syriza-fr.org

 

 

A. Tsipras au journal Handelsblatt .La vérité sur la Grèce que certains ont voulu vous cacher

 

Chers lecteurs de Handelsblatt,

je sais d’avance que la plupart d’entre vous ont probablement une opinion déjà formée sur le contenu de cette lettre. Je vous invite, cependant, à la lire sans préjugés. Les préjugés n’ont jamais été un bon conseiller, et encore moins à un moment où la crise économique les renforce, en entretenant l’intolérance, le nationalisme, l’obscurantisme, et même la violence.

Avec cette lettre ouverte, je souhaite vous exposer un récit différent de celui qui vous a été fait au sujet de la Grèce depuis 2010. Et je tiens aussi et surtout à exposer avec franchise les projets et les objectifs de SYRIZA, si le 26 Janvier par le choix des électeurs devient le nouveau gouvernement grec.

En 2010, l’État grec a cessé d’être en mesure de servir sa dette. Malheureusement, les dirigeants européens ont décidé de faire croire que ce problème pourrait être surmonté par l’octroi du plus grand prêt jamais consenti à un état, sous condition que certaines mesures budgétaires seraient appliquées, alors que celles ci, manifestement, ne pouvaient que diminuer le revenu national destiné au remboursement des nouveaux et anciens prêts. Un problème de faillite a été donc traité comme s’ il s’ agissait d’un problème de liquidité. En d’autres termes, l’attitude adoptée, était celle du mauvais banquier qui, au lieu d’admettre que le prêt accordé à la société en faillite a « sauté », il lui accorde des prêts supplémentaires, prétextant que les anciennes dettes restent servies et prolonge ainsi la faillite à perpétuité.

Il s’agissait pourtant d’ une question de bon sens de voir que l’application de la doctrine «extend and pretend» [étendre les maturités de la dette et prétendre que payer les intérêts ne pose aucun problème] dans le cas de mon pays aboutirait à une tragédie. Qu’au lieu de stabiliser la Grèce, l’application de ce dogme installerait une crise auto-alimentée qui sape les fondations de l’UE.

Notre parti, et moi-même, nous nous sommes opposés à l’accord de prêt de mai 2010, non pas parce que l’Allemagne et nos autres partenaires ne nous ont pas donné assez d’argent, mais parce que vous nous avez donné beaucoup plus d’argent que ce qu’il fallait et que nous pouvions accepter. De l’argent qui par ailleurs ne pouvait ni aider le peuple grec puisqu’il disparaissait aussitôt dans le trou noir du service de la dette ni arrêter l’alourdissement continu de celle-ci, obligeant de la sorte nos partenaires prolonger ce fardeau à perpétuité aux frais des citoyens.

Et cette vérité était bien connue par les gouvernants allemands, mais ils n’ont jamais voulu vous la dévoiler.

Et en effet, et avant même que la première année ne se soit écoulée et depuis 2011, nos prévisions ont été vérifiées. L’enchaînement des nouveaux prêts aux réductions drastiques des dépenses a non seulement échoué à dompter la dette, mais il a par surcroît puni les citoyens les plus faibles, en transformant les citoyens ordinaires qui avaient un emploi et un toit à des chômeurs sans-abri qui ont tout perdu, de plus, leur dignité.

L’effondrement des revenus a conduit à la faillite de milliers d’entreprises, augmentant ainsi le pouvoir oligopolistique des entreprises qui ont survécu. De ce fait, les prix diminuaient moins que les revenus tandis que les dettes, publiques et privées, ne cessaient de s’alourdir. Dans ce contexte, où le déficit d’espoir a dépassé tous les autres déficits «l’œuf du serpent » n’a pas mis longtemps pour éclore – et les néo-nazis ont commencé à patrouiller les quartiers en semant la haine.

Malgré son échec manifeste, la logique de «extend and pretend» continue à s’appliquer systématiquement encore aujourd’hui. Le deuxième accord de prêt de 2012, a ajouté une charge supplémentaire sur les épaules affaiblies de l’état grec, en réduisant les fonds de pension, en donnant un nouvel élan à la récession, en finançant aussi une nouvelle kleptocratie avec l’argent de nos partenaires.

Des commentateurs sérieux ont parlé récemment de stabilité et même de croissance à propos de mon pays pour « prouver » que les politiques appliquées ont été efficaces. Aucune analyse sérieuse ne soutient cette «réalité» virtuelle. L’ augmentation récente de 0,7% du revenu national réel ne marque pas la fin de la récession mais sa poursuite, puisqu’elle a été réalisée dans une période d’inflation de 1,8%, ce qui signifie que (en euros) le revenu national a continué de baisser. Simplement, il diminue moins que la moyenne des prix – tandis que les dettes augmentent.

Cet effort de mobilisation des «statistiques grecques», pour démontrer que l’application de la politique de la troïka est efficace en Grèce, est outrageant pour tous les européens qui ont enfin le droit de connaître la vérité.

Et la vérité est que la dette publique grecque ne peut pas pas être honorée tant que l’économie sociale grecque se trouve en situation de simulation de noyade budgétaire (fiscal waterboarding) .

En outre, persévérer dans ces politiques misanthropes et sans issue, dans le refus de reconnaître une simple question d’arithmétique, coûte au contribuable allemand et condamne en même temps un peuple fier à l’indignité. Et le pire: de cet fait, les Grecs se retournent contre les Allemands, les Allemands contre les Grecs, et l’idée d’une Europe Unie Démocratique est offensée cruellement.

L’Allemagne, et plus particulièrement le contribuable allemand qui travaille dur n’a rien à craindre d’un gouvernement SYRIZA. Au contraire. Notre objectif n’est pas d’entrer en conflit avec nos partenaires. Notre objectif n’est pas d’obtenir des prêts supplémentaires ou un blanc-seing pour de nouveaux déficits. Notre objectif est la stabilité économique, des budgets primaires équilibrés et, bien sûr, la cessation des saignées fiscales opérées sur les contribuables depuis quatre ans par un accord de prêt inadéquat aussi bien pour la Grèce que pour l’Allemagne. Nous exigerons la fin de l’application du dogme «extend and pretend» non pas contre le peuple allemand, mais pour le bénéfice de nous tous.

Je sais, chers lecteurs, que derrière les demandes d’une «stricte application des accords» se cache la peur que « si nous laissons les Grecs de faire ce qu’ils veulent, ils vont refaire le même coup». Je comprends cette inquiétude. Mais ce n’était pas SYRIZA qui a érigé en institutions dans mon pays la collusion des intérêts privés et la kleptocratie qui feignent de se soucier de l’observation «des accords» et des réformes puisque celles ci ne les affectent pas, comme le démontrent les quatre dernières années des réformes engagées par le gouvernement Samaras sous la direction de la troïka. Nous, nous sommes prêts à entrer en conflit avec ce système afin de promouvoir des réformes radicales au niveau du fonctionnement de l’état, en établissant la transparence de l’administration publique, la méritocratie, la justice fiscale, la lutte contre le blanchissement d’argent. Ce sont ces réformes que nous soumettons à l’appréciation des nos citoyens aux prochaines élections.

Notre objectif est la mise en place d’ un New Deal pour l’ensemble de la zone euro qui permettra aux grecs comme à l’ensemble des peuples européens de respirer, de créer, de vivre avec dignité. Avec une dette publique socialement viable. Avec une croissance qui est stimulée par des investissements publics financés – seul moyen de sortir de la crise – et non pas par la recette échouée de l’austérité qui ne fait que recycler la récession. En renforçant la cohésion sociale, la Solidarité et la Démocratie.

Le 25 Janvier en Grèce, une nouvelle opportunité surgit pour l’Europe. Ne ratons pas cette chance.

Traduction:Vassiliki Papadaki

 

 

Source : syriza-fr.org

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 22:38

 

 

Source : leplus.nouvelobs.com

 

 

 

La chasse aux oies "prolongée" : Ségolène Royal cède devant les chasseurs. C'est désolant

 

Publié le 31-01-2015 à 17h53 - Modifié le 01-02-2015 à 13h50

 

Avatar de Pierre Athanaze

Par 
Naturaliste et forestier

C'est une bonne nouvelle pour les chasseurs, moins pour les défenseurs des animaux. Si la fermeture de la chasse aux oies est toujours fixée au 31 janvier, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a demandé à ce que les chasseurs ne soient pas verbalisés avant le 9 février. Réaction de Pierre Athanaze, ex-président de l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS).

Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Muriel Fusi

 

 

Alors que la chasse aux oies ferme le 31 janvier, conformément au droit français et européen, la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a écrit le 28 janvier aux préfets et au directeur général de l’Office national de la chasse (ONCFS) pour ordonner à l’un et informer les autres qu’aucune verbalisation ne devaient avoir lieu jusqu’au 9 février concernant les chasseurs qui braconneraient les oies !

 

Il s’agit là d’un cas très grave de complicité entre la ministre de l’Écologie (à moins que l’ordre ne vienne de plus haut ?...) avec le lobby des chasseurs qui, comme toutes les années, a fait le siège de l’Assemblée nationale, du Sénat, des ministères de l’Écologie et de l’Agriculture, de Matignon et de l’Élysée, pour passer outre les lois et règlements.

 

Ne pas verbaliser les braconniers ? C'est une première 

 

Les années précédentes, les ministres, de droite et de gauche, prenaient un arrêté illégal pour satisfaire à la demande des chasseurs.

 

Chaque année, le Conseil d’État invalidait le dit arrêté à la demande des associations de protection de la nature. Ségolène Royal est allé encore plus loin cette année, en ne prenant pas d’arrêté, mais en ordonnant aux 1.500 fonctionnaires de l’ONCFS de ne pas verbaliser les braconniers. Une première !

 

Pourquoi les ministres ne demanderaient-ils pas à la police et à la gendarmerie de ne pas verbaliser les automobilistes qui ne respecteraient pas les limitations de vitesse ? Au fisc de ne pas poursuivre les fraudeurs fiscaux ? Ou même au dealer ?

 

Les chasseurs font-ils tellement peur au gouvernement pour que Ségolène Royal qui cette semaine même, donnait pourtant sa parole aux associations de protection de la nature qu’elle ne supporterait pas le braconnage des lois. Ou même François Hollande qui très régulièrement déclare que "la France doit se montrer exemplaire en matière de biodiversité".

 

Le gouvernement pratique le double langage

 

À quelques jours de la journée mondiale des zones humides, le gouvernement français montre là le double langage qu’il utilise très régulièrement. Le 2 février, ces zones humides qui seront célébrées en grandes pompes par la ministre de l’Écologie, seront des zones de non-droits, cela afin de satisfaire la chasse qui n’est, rappelons-le, qu’une activité de loisir.

 

Mais cette activité rapporte beaucoup pour un certains nombre de chasseurs. En effet, la chasse du gibier d’eau, dont les oies, se pratique sur le littoral, dans des installations (huttes, gabion…) qui se louent fort cher  (de 500 à 10.000 euros la nuit !) et de la main à la main.

 

Grace à la complicité de la ministre de l’Écologie, ces propriétaires ou gestionnaires d’installations de chasse pourront louer leurs huttes 9 jours de plus. Sans que Bercy n’en voient plus la couleur… On peut comprendre pourquoi les chasseurs tiennent tant à prolonger la durée de la période de chasse. Mais rien n’explique la complicité des pouvoirs publics.

 

 

 

Source : leplus.nouvelobs.com

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 21:57

 

Source : france3-regions.francetvinfo.fr

 

Situation tendue à Sivens

Pro et anti-barrage s'opposent dans un face-à-face tendu sur le site de Sivens. Des manifestations étaient prévues ce dimanche sur le site à l'occasion de la journée mondiale des zones humides. Les gendarmes sont sur place.

  • Par Véronique Haudebourg
  • Publié le 01/02/2015 | 13:33, mis à jour le 01/02/2015 | 17:49
© AFP
© AFP

Ce dimanche devait se tenir des réunions, pique-niques et visite du site du projet de barrage du testet à l'occasion de la journée mondiale des zones humides. Une manifestation organisée par le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.

D
es pro-barrage et/ou anti-zadistes ont toute fois bouclé le site et en bloquent tous les accès, empêchant la tenue de la manifestation. La gendarmerie du Tarn, dont "quelque 150 membres étaient sur place prêts à intervenir", a indiqué qu'il y avait une "soixantaine" de pro-barrages et d'agriculteurs dans la zone. Ils se sont séparés en trois groupes autour du site et se sont positionnés pour apparemment empêcher les participants  d'approcher le site. Mais "une trentaine" de participants ont pu atteindre le site pour des ateliers, tandis que des voitures "ont dû être refoulées et ont fait demi-tour", selon la  gendarmerie. Des participants ont aussi pu se rendre sur place à pied, a-t-on ajouté.

Les agriculteurs et autres pro-barrage sont restés "à distance" des zadistes et des activités organisées pour cette journée et les gendarmes ont organisé des patrouilles permanentes. La tension perceptible n'avait pas dégénéré dimanche en fin d'après-midi.

Les anti-barrage parlent de milices les empêchant de passer, certains pro-barrages étant vêtus de tenues paramilitaires et se déplaçant à bord de gros véhicules tout-terrain.

Le projet de retenue d'eau de Sivens (Tarn), abandonné le 16 janvier, devait couvrir 34 hectares. Ce projet avait suscité une vive contestation et provoqué des heurts entre, d'une part, écologistes et zadistes -opposés à la destruction de la zone humide du Testet- et, d'autre part, une majorité
d'agriculteurs notamment, partisans du projet. Mais la mort en octobre d'un jeune opposant, Remi Fraisse, tué par une grenade de la gendarmerie, avait remis tout en cause. Une version allégée du projet est dorénavant envisagée.
                                                                                                                                                                                                                           Source : france3-regions.francetvinfo.fr

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22