Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 16:34

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Débattre Participation citoyenne

Loi Macron : une nouvelle menace pour les associations et la vie démocratique

par Collectif 5 février 2015

 

 

 

 

Alors que l’examen du projet de loi Macron sur « la croissance, l’activité et l’égalité des chances » se poursuit à l’Assemblée nationale, le Collectif des associations citoyennes alerte sur des dispositions menaçant la participation des citoyens à la vie démocratique du pays. Sous prétexte d’accélérer les délais d’autorisation des projets immobiliers ou d’infrastructures, les possibilités de recours pourraient être fortement restreintes. Toutes les associations recevant majoritairement des fonds publics risquent de « basculer dans le marché et la concurrence » souligne Jean Claude Boual, président du collectif. Point de vue.

La loi Macron intéresse dans tous ses aspects les associations. Loi « fourre tout », elle touche aux droits du travail, de l’épargne salariale, de l’urbanisme, du logement, de l’environnement, des transports, du commerce, des affaires et des professions règlementées, ainsi qu’aux procédures juridiques. Elle transpose plusieurs directives communautaires en accentuant les aspects les plus ultra-libéraux. Elle est à la fois extrêmement vague sur certains aspects et extrêmement technique au plan juridique, si bien qu’il est souvent difficile d’en saisir toutes les implications. Pourtant, derrière l’objectif affiché de « renouer avec une croissance durable », cette loi porte un terrible coup à la démocratie.

Une loi qui facilite les grands projets

L’article 24 de la loi prévoit par exemple d’étendre la construction de logement dans les zones boisées urbaines [1]. S’ajoutent les articles 26 et 27 qui « sécurisent des opérations d’importance majeure » en étendant l’autorisation en matière d’installation classée. Ainsi, par des modifications complexes du code de l’urbanisme, toutes les autorisations relevant des divers droits de l’environnement, des zones humides, de la biodiversité ou des espèces protégées, devront être coordonnées bien qu’elles relèvent d’administrations différentes et de compétences diversifiées entre l’État et les collectivités locales. L’enjeu : que le permis de construire soit délivré en moins de cinq mois ! Résultat, une construction illégale qui serait entreprise sans ces autorisations ne pourra pas être détruite sauf exception rarissime. Toutes ces dispositions seront prises par ordonnances dont nous ne connaissons pas le contenu à ce jour. Ce qui ressort très explicitement, c’est la restriction des droits des citoyens pour exercer une action en justice contre les projets immobiliers ou d’infrastructures, sous prétexte d’accélérer les délais d’autorisation.

L’article 27 comprend également un dispositif spécifique – « le certificat de projet » – qui semble être destiné à légaliser par avance des opérations telles qu’Europa City, un gigantesque projet commercial développé par Auchan dans le Val d’Oise [2]. Ces certificats de projet pourraient ainsi être délivrés pour « les projets de création de locaux ou d’installations (...), lorsqu’ils présentent un intérêt majeur pour l’activité économique, compte tenu du caractère stratégique de l’opération concernée, de la valeur ajoutée qu’elle produit, de la création ou de la préservation d’emplois qu’elle permet ou du développement du territoire qu’elle rend possible ». Des autorisations pourront être délivrées dans les régions Aquitaine, Bretagne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Ile-de-France par ordonnances, jusqu’au 31 mars 2017.

La fin de la concertation

L’article 28 habilite par ailleurs le gouvernement à modifier en profondeur les conditions de concertation et d’accès à la justice pour les citoyens et les associations. Comment ? « En modifiant les règles de désignation et les attributions des autorités environnementales », mais aussi « en permettant que les modalités de la concertation et la participation du public soient fixées en fonction des caractéristiques du plan, programme ou projet, de son élaboration, des concertations déjà conduites ainsi que des circonstances particulières propre à ce plan, programme ou projet ». En clair, une concertation à la carte en fonction des intérêts des promoteurs du projet !

Cet article prévoit également de simplifier les modalités des enquêtes publiques et d’étendre « la possibilité de recourir à une procédure de participation du public unique pour plusieurs projet, plans ou programmes ou plusieurs décisions ». Le règlement des litiges relatifs aux projets susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement pourrait être « accéléré ». Il s’agit en fait d’éviter les multiples recours des associations et citoyens qui retardent les projets. Ce type de mesure est réellement inquiétant car, face à des décisions hâtives concernant plusieurs projets et l’impossibilité de recours juridiques, il ne restera que la contestation par la manifestation et l’occupation.

Une loi qui fait entrer les associations dans le marché

L’article 57 concerne toutes les associations. Il habilite le gouvernement à transposer, toujours par ordonnance, la directive concession (2014/23/UE). Ce projet d’ordonnance, en phase de concertation, transpose la directive de manière assez ultralibérale, en n’utilisant pas toutes les nouvelles dispositions en matière de critères environnementaux et sociaux. Plus grave, par une petite modification du texte de la directive, ce projet assimile toutes les associations recevant majoritairement des fonds publics à un « pouvoir adjudicateur », obligeant celles-ci à passer des marchés publics pour tous leurs achats au dessus de 15 000 euros, et les faisant ainsi basculer dans le marché et la concurrence.

Au titre de la directive européenne, les pouvoirs adjudicateurs soumis aux marchés publics sont les États, les collectivités territoriales, les établissements publics et les « organismes de droit publics » définis comme « tout organisme (…) créé pour satisfaire spécifiquement des besoins d’intérêt général ayant un caractère autre qu’industriel ou commercial, doté de la personnalité juridique ». Certaines associations chargées d’un service public ou des associations créées par l’État ou les collectivités locales pourraient être concernées, mais en aucun cas toutes les associations. Or le projet d’ordonnance ajoute « les personnes morales de droit privé », intégrant ipso-facto toutes les associations dont l’activité est majoritairement financée par des fonds publics.

Une procédure d’adoption non démocratique

Nous n’avons retenu que trois exemples, mais beaucoup d’autres dispositions concernent les associations comme celles sur le handicap et le droit du travail, tant pour les associations employeurs que pour leurs salariés. En utilisant « la procédure accélérée » pour faire adopter la loi, le gouvernement limite le temps de débat. Le projet habilite par ailleurs le gouvernement à légiférer par ordonnances, après de simples consultations. Cette procédure donne donc la main à l’exécutif au détriment du législatif.

En 1776, Adam Smith écrivait dans La richesse des nations, à propos des marchands et des manufacturiers : « Toute proposition d’une loi nouvelle ou d’un règlement de commerce, qui vient de la part de cette classe de gens, doit toujours être reçue avec la plus grande défiance, et ne jamais être adoptée qu’après un long et sérieux examen, auquel il faut apporter la plus soupçonneuse attention. » Cette conclusion vaut aujourd’hui à propos des banquiers, assureurs, spéculateurs, économistes néolibéraux, et sans aucun doute du ministre de l’Économie Emmanuel Macron.

Jean-Claude Boual, Collectif des associations citoyennes

Photo : FlickR / Matt Cornock

Lire aussi sur la Loi Macron :
- Dialogue social : menaces sur la liberté d’expression et la santé de millions de salariés
- Gouvernement et députés sacralisent l’irresponsabilité des multinationales
- Loi Macron et protection du secret des affaires : une nouvelle menace pour le droit à l’information

 

Notes

[1Concerne les constructions issues d’une opération d’aménagement d’ensemble d’un domaine antérieur au 20ème siècle.


Cet article vous a intéressé ? Basta ! a besoin de ses lecteurs pour poursuivre son travail, faites un don.

 

 

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Partager cet article
Repost0
8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 16:21

 

Source : www.reporterre.net

 

La loi Macron porte un nouveau coup à la protection de l’environnement

Baptiste Giraud (Reporterre)

samedi 7 février 2015

 

 

 

Articles 28, 29, 54… Plusieurs dispositions de la loi Macron s’attaquent directement à la protection de l’environnement, et affaiblissent le droit en la matière. Les écologistes n’ont pas su s’organiser pour faire reculer le gouvernement, qui applique toujours davantage le dogme néo-libéral à l’environnement.

 

C’est l’article 28 du projet de loi Macron qui mobilise le plus les critiques. Comme Reporterre l’a déjà écrit, il vise à permettre au gouvernement de simplifier le droit de l’environnement par ordonnances, sans consultation des élus, afin d’accélérer « l’autorisation des projets de construction et d’aménagement et de favoriser leur réalisation ».

Chez EELV comme dans les associations écologistes, on partage au moins le constat du gouvernement : « Nous sommes pour la modernisation du droit de l’environnement car les procédures se sont bureaucratisées », explique Denis Baupin, député écologiste parisien. « Par exemple, malgré des avis défavorables, de mauvais projets se poursuivent. Les procédures actuelles ne garantissent pas que les avis défavorables soient écoutés. »

« Il y a urgence », renchérit Morgane Piederrière, de France Nature Environnement (FNE). « Les processus de participation du public ne sont pas satisfaisants et cela crée de la tension. Les observations du public ne sont pas forcément prises en compte, sans que cette absence de prise en compte soit justifiée. Nous demandons qu’une réponse soit faite à l’avis du public consulté. Nous demandons aussi que soit organisée une contre-expertise. Sur des projets comme celui du barrage de Sivens, cela aurait évité que la situation dégénère. »

Légiférer par ordonnances tout en prônant la démocratie participative

Les choses se compliquent dès que l’on aborde la manière de faire évoluer le droit de l’environnement. « Notre objectif c’est l’abandon de cet article », dit clairement Denis Baupin pour EELV. Alors que Morgane Piederrière explique que pour FNE, « nous ne sommes pas contre le fait de prendre des ordonnances si c’est le ministère de l’Écologie qui les écrit, et que le CNTE [Conseil national de la transition écologique, instance consultative en place depuis 2013] donne son avis. » Un amendement demandant à ce que les ordonnances soient approuvées par le CNTE a en effet été adopté.

 


- Denis Baupin -

 

Cette question de méthode révèle les incohérences du discours gouvernemental. « Le projet de loi pour la croissance et l’activité tend à traduire l’objectif du Gouvernement de mener rapidement et dans la concertation la modernisation du droit de l’environnement pour le rendre plus lisible, mieux proportionné et plus efficace », peut-on lire dans la feuille de route issue de la conférence environnementale rendue publique mercredi 4 février par Manuel Valls et Ségolène Royal. La ministre de l’Écologie s’est par ailleurs engagée à ce que soit ajouté un amendement garantissant le principe de « non-régressivité » du droit de l’environnement.

« C’est complètement contradictoire », selon Denis Baupin. D’autant plus que l’article possède une « fragilité constitutionnelle : le droit de l’environnement ne peut se faire que par la loi, c’est écrit dans la constitution ». Passer par des ordonnances consiste justement à permettre au gouvernement d’écrire le droit sans que les législateurs (les députés et sénateurs) ne donnent leur avis.

Même analyse pour Florent Compain, président des Amis de la Terre : « Alors que François Hollande vient de lancer le chantier de la démocratie participative, ce passage par ordonnances est tout sauf de la démocratie participative ». Autre argument, avancé par l’avocat Arnaud Gossement : le recours aux ordonnances ne fera que compliquer et ralentir la procédure :

Des lois fourre-tout qui compliquent le travail de pression des associations

Quant à la possibilité de consulter le CNTE, il s’agit selon Florent Compain d’un « simulacre de démocratie ». Il rejoint en cela Arnaud Gossement : « Chacun sait que le CNTE jouera un rôle particulièrement limité. [...] Ce sont principalement les conclusions du futur rapport de M. Duport (mission pilotée par Matignon) et l’avis du Conseil national de l’industrie (Bercy) qui inspireront la rédaction des ordonnances à venir » (à lire sur son blog). « L’avis du CNTE c’est quoi ? Les huit associations qui en font partie ne pèsent rien », renchérit Florent Compain.

Cependant, même si elles sont opposées à cet article 28, les associations avouent ne pas être en mesure de porter le fer. « Globalement, on n’a pas les moyens de faire campagne à chaque fois. C’est le gros problème de ces lois fourre-tout : elles touchent à cinquante mille sujets. Alors il y a une cristallisation sur quelques-uns et le reste passe à la trappe », analyse Florent Compain.

28, 54, et le numéro complémentaire… le 29

Outre l’article 28, certains évoquent le 54. Il permet à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de vendre « des prestations de conseil et des missions d’appui technique » aux autorités nucléaires d’autres pays. Selon Florent Compain, il s’agirait pour le gouvernement de faciliter l’exportation du nucléaire français, qui devrait faire l’objet d’une opération de communication au moment de la COP21.

En réalité cet article fait bondir au sein même de l’ASN, selon les informations du Journal de l’environnement qui cite un responsable de l’autorité : « L’État nous demanderait de certifier les réacteurs qu’Areva proposerait à l’international, ce qui est tout à fait contraire à la doctrine française en la matière ».

 

 

La doctrine en question, présentée sur le site de l’ASN, dit bien que chaque pays se lançant dans un programme nucléaire doit se doter de sa propre « Autorité de sûreté qualifiée et indépendante ». « On ne peut sous-traiter [la sûreté] à un gendarme étranger », explique le responsable interrogé par le Journal de l’environnement...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 15:41

 

Source : multinationales.org

 

 

Le secteur textile italien gagné par les « sweatshops » ?

6 février 2015 par Olivier Petitjean

 

 


 

Il n’y a pas que le Bangladesh, le Cambodge ou l’Europe de l’Est. Les « sweatshops » gagnent aujourd’hui l’Europe du Sud, et en particulier l’Italie, où opèrent notamment les grands groupes de luxe français comme Kering et LVMH. Sous la pression de la concurrence internationale et des politiques de « compétitivité », les conditions de travail et les salaires se dégradent dans les ateliers textiles de la péninsule et, comme en Asie, le besoin d’un « salaire vital » est plus que jamais à l’ordre du jour.

« Les conditions se détériorent dans le secteur textile italien », alerte un nouveau rapport de la Clean Clothes Campaign (Campagne vêtements propres, Éthique sur l’étiquette en France). Les enquêteurs qu’elle a missionnés dans les ateliers textiles de Vénétie, de Toscane et de Campanie y ont constaté une tendance à la baisse des salaires et à la précarisation, ainsi qu’un accroissement du travail informel, des sous-traitance en cascade et des durées de travail illégales. Autant de caractéristiques que l’on aurait plutôt tendance à associer au secteur textile chinois ou bangladeshi.

Compétitivité

Le secteur textile italien, comme ailleurs en Europe, a été sévèrement touché par l’internationalisation de la filière et la concurrence des usines d’Asie et d’Europe de l’Est. Il a mieux toutefois mieux résisté qu’ailleurs en raison de sa spécialisation et de l’importance des marques de luxe, à forte valeur ajoutée.

Mais, dans le nouveau contexte d’austérité et de course à la compétitivité qui caractérise l’Europe du Sud, la situation est en train de changer. Les grands groupes comme les français LVMH (Louis Vuitton, Dior), Chanel et Kering (Gucci, Bottega Veneta, Balenciaga) - ainsi que les italiens Prada et Giorgio Armani - rachètent des ateliers qui avaient été abandonnés, mais au prix d’une dégradation des salaires et des conditions de travail. D’autres ateliers sont repris par des intérêts chinois pour fournir ces grands groupes prestigieux. Prato, à côté de Florence, spécialisée dans l’industrie du cuir, abriterait la deuxième communauté chinoise d’Europe après celle de Paris.

Le salaire officiel d’entrée dans le secteur textile italien est de 1200 euros nets par mois - sensiblement moins que le salaire vital estimé à 1600 euros [1]. En réalité, du fait du recours aux stages, aux contrats précaires, à la sous-traitance et au travail illégal, les salaires réels sont souvent bien moindres, pour des horaires largement en excès de la durée maximale légale. Des cas ont même été constatés de travailleurs migrants chinois dormant à 15 dans des pièces exiguës, sans fenêtre et dans des conditions douteuses du point de vue de la sécurité.

Des sacs Gucci fabriqués en Toscane par des ouvriers chinois

Fin décembre 2014, un reportage de la télévision italienne avait fait scandale en mettant en lumière les conditions de travail et de vie chez un fournisseur de Gucci (qui appartient au groupe français Kering) appelé Mondo Libero. Les ouvriers - des Chinois - y travaillaient 14 heures par jour, et Gucci achetait les sacs qu’ils fabriquaient 24 euros la pièce, pour les revendre au prix de 1000 euros. Réagissant au scandale, le groupe Kering a promis d’augmenter le nombre d’inspections des usines de ses fournisseurs.

L’usine en question n’était pas localisée, comme on pourrait le penser, en Chine, mais tout près de Florence...

Le rapport complet (en anglais) est à lire ici

Olivier Petitjean

— 
Photo : Vintspiration CC

[1Sur la question du salaire vital dans le secteur textile, lire aussi Textile : les ouvrières asiatiques en lutte pour un salaire vital.

 

 

Source : multinationales.org

 

 

Partager cet article
Repost0
8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 15:19

 

 

Source : la-bas.org

 

 

Frédéric Lordon, Serge Halimi, Éric Toussaint, Renaud Lambert

 

Syriza, le feu à la plaine ou le pétard mouillé ?

Le mercredi 4 février 2015, par L’équipe de Là-bas

 

 

 

Syriza, le feu à la plaine ou le pétard mouillé ? par Là-bas si j'y suis


Madame Merkel fait la grimace. Les politiques d’austérité sont autant d’échecs partout en Europe. Chômage, précarité, inégalité, mépris. Tout ce qui engraisse l’extrême droite comme en France. Un rideau sombre est descendu sur le vieux continent, mais la Grèce vient d’y faire un trou pour y faire revenir un peu de lumière. Le 25 janvier, le parti de gauche "radical" Syriza l’a emporté aux législatives. Un espoir que prolonge en Espagne le parti Podemos. Des poings se lèvent à Madrid comme à Athènes. Et les autres ? Et nous, ici ? On veut croire à un effet domino, un grand retournement contre les politiques néo-libérales de gauche comme de droite.

C’était le thème de notre débat dans le premier numéro de LÀ-BAS HEBDO, le 21 janvier, donc quatre jours avant l’élection. Éric TOUSSAINT, Frédéric LORDON, Renaud LAMBERT, Serge HALIMI.

(réalisation : Les Mutins de Pangée)

 

Syriza, le feu à la plaine ou le pétard mouillé ? from Là-bas si j’y suis on Vimeo.

 

Le site de l’émission Là bas si j’y suis.

 

 

Source : la-bas.org

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 14:58

 

Source : www.facebook.com/events/644115389048528/

              : www.facebook.com/events/905611336125794/?source=1

 

 

SUPPORT THE GREEK PEOPLE`S FIGHT AGAINST DEADLY AUSTERITY || DEMONSTRATE ΑT A SQUARE NEAR YOU ON SUN 15/02

 

Description in english, french, Italian, german,spanish, portuguese, greek.

On Sunday 15/02 the Greek people will demand that their right to freedom, democracy, justice, equality and dignity are respected. These should be unconditional axioms for “civilized” Europe.
Support our efforts which constitute the most crucial fight for democracy, the contemporary Hot-Gates (Thermopylae) for Greece, Europe and the whole world.
It`s now or never!
Please take the initiative! Organize an event with the same title as this, invite people and send the link here.



SOUTENEZ LA LUTTE DU PEUPLE GREC CONTRE L’ AUSTERITÉ SANGLANTE // MANIFESTEZ À TOUS LES COINS DE RUE, DIMANCHE LE 15/2/2015
Dimanche le 15/02 le peuple Grec revendiquera son droit à la liberté, à la démocratie, à la justice, à l’ égalité et à la dignité, d’être respecté. C’est à dire, tous ceux qui constituent des valeurs inconditionnées dans l’Europe “civilisée”.
Soutenez cet effort qui constitue la lutte la plus cruciale pour la démocratie, les Portes Chaudes (Thermopyles) contemporaines pour la Grèce, l’Europe et le monde entier.
C’est maintenant ou jamais
Prenez l’initiative. Organisez un “event” d’un titre pareil, invitez le monde et envoyez le link ici.

Carte des mobilisations internationales
https://www.google.com/ maps/d/ edit?mid=zT6Kb4WezFQA.kLAUy EABfmRg

 

UNTERSTUTZT DEN KAMPF DES GRIECHISCHEN VOLKES GEGEN DER TOTLICHEN SPARPOLITIK-SPARSAMKEIT // AM SONNTAG DEN 15 FEBRUAR DEMONSTRIERT AUF ALLEN PLATZEN DER WELT
Am Sonntag den 15 Februar wird das griechische Volk sein Recht auf Freiheit, Demokratie, Gerechtigkeit, Gleichheit und Würde erfordern.
All diese Begriffe sind nicht verhandelbare Werte des <zivilisierten> Europas.
Unterstützt diesen großen Kampf für die Demokratie, der modernen Thermopylen, für Griechenland, Europa und für die ganze Menschheit.
Jetzt oder Nie
Ergreift eine Initiative
Organisiert eine Veranstaltung mit ähnlichem Titel
Laden Sie Menschen ein und schickt uns den Link hier.

SOSTENERE LA LOTTA DEL POPOLO GRECO CONTRO L' AUSTERITA' OMICIDA! DOMENICA il 15 FEBBRAIO. MANIFESTARE IN TUTTE LE PIAZZE DEL MONDO!
Domenica 15/2 il popolo greco chiedera' rispetto per il suo diritto alla liberta', democrazia, giustizia, all' uguaglianza e alla dignita'. Cioe' tutte le cose che consistono dei valori non negoziabili in Europa " civile".
Sostenete questo sforzo che e' la battaglia piu' cruciale per la democrazia, per i moderni " Termopili", per la Grecia, l' Europa e tutta l' umanita'!
ORA O MAI PIU' !
Prendete iniziativa! Organizzate un evento con un titolo simile, chiamate la gente e inviate il link qui!

ΑPOYA A LOS GRIEGOS A LUCHAR EN CONTRA DE LA MORTAL AUSTERIDAD // MANIFESTA TE EN UNA PLAZA CERCANA EL 15/02
El domingo 15/02 los griegos demandarán por sus derechos dé libertad, democracia, justicia, igualdad y dignidad para que sean respetados.
Deben ser valores incondicionales para "civilizar" Europa.
Apoya nuestros esfuerzos los cuales constituyen la pelea mas crucial por la democracia, la moderna "Puertas Calientes" (Termopilas) por Grecia, Europa y todo el mundo.
Es ahora o nunca!
Por favor toma la iniciativa! Organiza un evento con el mismo título, invita personas y envía el link aquí.

APOIA OS GREGOS NA SUA LUTA CONTRA A AUSTERIDADE MORTAL // MANIFESTA-TE NUM PRACA A 15/02
No domingo 15/02 os gregos vão exigir que os seus direitos de liberdade, democracia, justiça, igualdade e dignidade sejam respeitados. Estes são valores incondicionais de uma Europa civilizada.
Apoia os nossos esforços que constituem uma luta crucial pela democracia, os modernos "portões quentes" (Termópilas) da Grécia, da Europa e do mundo todo.
É agora ou nunca!
Por favor toma a iniciativa! Organiza um evento com o mesmo título, convida pessoas e envia para aqui o link.

ΣΤΗΡΙΞΤΕ ΤΟΝ ΑΓΩΝΑ ΤΟΥ ΕΛΛΗΝΙΚΟΥ ΛΑΟΥ ΕΝΑΝΤΙΑ ΣΤΗ ΦΟΝΙΚΗ ΛΙΤΟΤΗΤΑ // ΚΥΡΙΑΚΗ 15 ΦΕΒ. ΔΙΑΔΗΛΩΣΤΕ ΣΕ ΟΛΕΣ ΤΙΣ ΠΛΑΤΕΙΕΣ ΤΟΥ ΚΟΣΜΟΥ
Την Κυριακή 15/2 ο Ελληνικός λαός θα απαιτήσει σεβασμό στο δικαίωμά του στην ελευθερία, τη δημοκρατία, τη δικαιοσύνη, την ισότητα και την αξιοπρέπεια. Δηλαδή, όλα αυτά που αποτελούν αδιαπραγμάτευτες αξίες στην «πολιτισμένη» Ευρώπη.
Υποστηρίξτε αυτή την προσπάθεια που αποτελεί την πιο κρίσιμη μάχη για τη δημοκρατία, τις σύγχρονες «Θερμοπύλες» για την Ελλάδα, την Ευρώπη και όλη την ανθρωπότητα.
Ή τώρα ή ποτέ!
Πάρτε πρωτοβουλία! Οργανώστε μια εκδήλωση με παρόμοιο τίτλο, καλέστε κόσμο και στείλτε το link εδώ.

Map of the world fight against deadly austerity
https://www.google.com/ maps/d/ edit?mid=zT6Kb4WezFQA.kLAUy EABfmRg

Greece
https://www.facebook.com/ events/1416439545315784/

House Of The European Union Nicosia, Cyprus
https://www.facebook.com/ events/1569624856588095/ ?ref=4

La Maison Carré, Nîmes, France
https://www.facebook.com/ events/644115389048528/?
ref=4

Largo Jean Monet 1, Lisboa
https://www.facebook.com/ events/794058010673361/ ?ref=4

Place Saint-François, Lausanne, Switzerland
https://www.facebook.com/ events/1534943876755972/

Trafalgar Square, London
https://www.facebook.com/ GreeceSolidarityCampaign

Rome
http://www.alterthess.gr/ content/italoi-ergates-metalloy-stoys-dromoys-me-tin-ellada-enantion-tis-litotitas

Scottish Parliament
Holyrood, Edinburgh, United Kingdom
https://www.facebook.com/events/1531637707115235/?ref=3&ref_newsfeed_story_type=regular

Dam Square Amsterdam
https://www.facebook.com/events/1082221628470842/

Robert Schumanplein, Brussels, Belgium
https://www.facebook.com/events/329913700549925/?ref=3&ref_newsfeed_story_type=regular

Christiansborg Slotsplads København
https://www.facebook.com/events/1053187544696368/?ref_newsfeed_story_type=regular

Unter Den Linden 78, Berlin
https://www.facebook.com/events/733517053412517/?ref=3&ref_newsfeed_story_type=regular

 

 

 


Partager cet article
Repost0
8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 14:42

 

 

 

Nous sommes tous grecs !

 


 

« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », J. -C. Juncker,  (Président de la Commission Européenne).

 

Autrement dit, nous sommes en taule et nous n’en sortirons que les pieds devant, « Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate » …aimable conception de la démocratie !

 

Soyons clairs : ce qu’on appelle « la dette grecque » n’est pasla dette desgrecs. C’est le résultat direct et catastrophique de 4 ans de « plans de sauvetage » inspirés par l’aveugle doctrine austéritaire du capitalisme, version « ultra libérale ».

 

L’Europe réclame le remboursement d’une dette qu’elle a activement contribué à créer. Les grecs n’en sont pas les responsables mais les victimes.

 

La même politique est appliquée ici en dépit de l’évidence de sa faillite inéluctable. Notre « dette » est de la même nature que celle des grecs : frauduleuse, illégitime.

 

Nous savons tous ce qui se joue en ce moment en Grèce : les peuples sont-ils libres de sortir démocratiquement du cercle infernal de l’horreur économique enclenché par la construction européenne, ou doivent t-ils continuer de se soumettre et souffrir éternellement sous les dictats de la Finance. Si la seule option que les eurocrates nous laissent est l’insurrection, nous la ferons ! La peur doit changer de camp !

 

Nous savons tous que malgré la détestation générale de l’Europe telle qu’elle se fait, malgré le repli identitaire qui monte en conséquence, les peuples sont bien plus sages, généreux et solidaires que ne le sont leurs dirigeants. Les égoïstes gavés qui se cramponnent au « tas d’or » qu’ils nous ont arrachés et aux privilèges qu’ils se sont octroyés ce sont les banquiers, les financiers, les oligarques mafieux,les imbéciles et les salauds qui nous gouvernent. L’Europe des peuples sera tout autre.

 

Un Parrain ne tolère pas de « défi réussi ». Même le plus petit acte de désobéissance est dangereux et doit être puni avec la pire des cruautés, pour l’exemple. Les eurocrates ne pourront jamais tolérer que l’option « Syriza » choisie par les grecs démontre que l’alternative est le meilleur choix possible, d’urgence.

Ce serait la preuve, une de plus, que leur politique économique de vautours est de fait un vol, un crime commis contre les peuples et la planète.

Sans notre mobilisation massive la Grèce paiera, non pas pour sa « dette » mais pour avoir eu l’insolence de ne plus vouloir se soumettre.

 

La solidarité, la justice et l’humanité, comme l’oppression, n’ont pas de frontières. Les grecs ont ouvert une brèche dans le mur de l’austérité, nous devons les aider à l’abattre pour nous libérer nous même.

Nous devons exigerde nos dirigeants qu’ils fassent enfin ce pour quoi ils ont été élus ou qu’ils dégagent !


 

Ce n’est pas qu’une dérisoire « liberté de caricaturer » qui est ici en jeu

 

c’est la Liberté tout court.


Le combat des grecs est le notre. Aujourd’hui et demain,

 

Assemblez vous, sans distinctions de sexes, de nationalités, de

religions ou de partis…


Dimanche 15.02.2015, à 15 heures,


Place de la Maison Carrée.

 

 


 

Partager cet article
Repost0
8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 14:29

 

 

 

« Ce qui est en jeu, ce n’est pas l’identité, ni la pureté, ni l’avenir de la gauche mais le sort de la démocratie en Europe »
Vendredi 6 Février 2015
  Sophie Rauszer

ItvPodemos

Interview de Pablo Bustinduy, responsable international de Podemos par Sophie Rauszer


Podemos, Syriza et Sinn Féin est devenu le trio de gagnants dans la bouche de leurs responsables respectifs. Pour votre jeune parti, est-ce la délimitation d’une alliance stratégique au niveau européen ?

Nous sommes en pleine phase de construction d’un appareil international en un temps réduit et sous de fortes pressions. Les partis traditionnels ont en général des parrainages hérités, fruit d’une longue histoire, et recherchent dans chaque pays leurs interlocuteurs les plus proches selon une logique d’identités. Nous, nous construisons pour le moment nos relations internationales comme des séries d’interventions pratiques pour échanger des outils, des expériences, des compétences politiques, tout en cherchant des espaces de confluence, d’accumulation, de construction commune. Nous cherchons à accumuler la force nécessaire pour intervenir dans une bataille décisive qui se donne avant tout en termes narratifs: comment va-t-on formuler, gérer, socialiser la phase post-austérité, une fois que ce paradigme de la gouvernance économique européenne peut enfin être mis en cause et qu’il s’agit d’avancer dans le travail de définition et de construction d’alternatives. Ce travail, nous devons être en mesure de l’encadrer, de l’expliquer, de prendre l’initiative, faute de rester en spectateurs d’un temps accéléré qui va redéfinir fondamentalement l’Europe.

La convention sur la dette que ces trois partis demandent au niveau européen est donc un exemple concret de votre méthode pour changer les termes du débat politique ? Mais cette initiative n’est pas-t-elle pas uniquement performative finalement, comme une menace envoyée à Bruxelles ?

C’est en partie performatif, et on ne comprend pas la politique sans considérer cet aspect fondateur qui est la capacité de disputer et définir les termes, les catégories, les dynamiques qui sont au centre de la scène, cette capacité hégémonique de nommer ce dont on parle, qui définit l’horizon des possibles. Ces derniers mois, Syriza, le Sinn Féin et nous avons déjà bouleversé des éléments de langage, le tabou autour de la question de la dette, présenté jusque-là comme un sujet technique, dépourvu de politique, relevant du TINA (There Is No Alternative de Tchatcher-NDLR). Or, en ce moment même Barack Obama s’est emparé du sujet en demandant à l’UE d’être plus souple sur la dette grecque afin de permettre la croissance. C’est un bouleversement dans les termes du débat public: maintenant, ce que nous disions depuis le début est au centre même de la scène. C’est les autres qui doivent expliquer ce qu’ils veulent faire avec la dette, puisque maintenant une grande partie de la population sait que la dette, il faut d’abord savoir d’où elle vient, quelle est sa logique et son origine, puisque dans ces conditions, on ne peut pas la payer.

Mais ça ne vous dérange pas que les mêmes qui parlent aujourd’hui de la dette n’ont rien fait pour changer la donne hier ?

La sortie de Barack Obama, c’est un exemple-type de ce dont je parle. Le gauchiste se précipite pour dénoncer l’hypocrisie du président Américain alors que c’est justement ce geste, mettre en avant les contradictions de l’adversaire, qui ouvre un espace politique, qui donne une marge de manœuvre. La gauche a tendance à s’auto-marginaliser dans ces débats au nom d’une soi-disant cohérence idéologique qui révèle une certaine impuissance, une tendance narcissique; en réalité, c’est une mauvaise analyse historique, c’est un péché mortel pour un marxiste. On voit dans la gauche une sorte de compétition pour savoir qui est le véritable partenaire de Syriza, des gens qui disent: « c’est nous les plus proches depuis le début », mais la question n’est pas là. Il s’agit d’élargir, pas de se renfermer; il s’agit de montrer comment ce qu’on dit est au centre même des aspirations des gens, de devenir un instrument pour changer leurs vies et d’être reconnu comme tel. Il ne s’agit pas d’avoir raison, mais de pouvoir mettre cette raison au service d’un vrai changement des structures économiques, politiques et sociales qui forment une constellation de pouvoir.

Ce qui est en jeu ici ce n’est pas l’identité, ni la pureté, ni l’avenir de la gauche mais le sort de la démocratie en Europe.

Mais il n’y a donc que ce trio des trois forces espagnole, grecque et irlandaise pour vous en Europe ?

 Pas du tout, et le sort même de notre projet dépendra de la capacité, encore une fois, d’élargir l’emprise de cette influence. Les expériences grecque, irlandaise et espagnole sont aujourd’hui les espaces constitués les plus avancés pour cela, mais nous croyons qu’il s’agit à peine d’un commencement. Nous ne cherchons pas à constituer un front unique sur toutes les questions. Nous cherchons à accumuler des forces là où le paradigme austéritaire a des failles, là où il est plus faible et contradictoire. Il est clair aujourd’hui que la France et l’Italie constituent -encore une fois!- un terrain de jeu décisif pour l’avenir de l’Europe.

Au niveau international, quels sont vos alliés ? En Amérique, vous avez fait il y a peu la tournée des pays progressistes d’Amérique latine, quelle est votre position sur les États-Unis?

Nous avons trois axes clairs dans la construction de nos relations internationales. Au niveau européen, d’abord, nous défendons un nouvel européisme démocratique qui interprète l’état de choses en fonction d’une contradiction croissante entre la démocratie et l’austérité, confrontées dans un équilibre impossible. Deuxièmement, nous travaillons dans un rapport stratégique avec l’Amérique latine, un continent qui sera sans doute clé dans la conformation d’un nouvel internationalisme démocratique pour lequel l’Espagne est sans doute dans une position privilégiée. Troisièmement, nous prêtons une grande attention à la situation des États-Unis, puissance globale qui vit un moment historique très particulier. La position hégémonique des États-Unis issue de la guerre froide est en transformation, traversée par des tensions profondes, des changements démographiques et sociologiques, des tendances et des possibilités nouvelles. Les analyses à gauche ont malheureusement tendance à être superficielles sur le pays. On ne comprend pas le scénario global (et les échecs d’une Union Européenne qui fait preuve dans sa politique étrangère d’impuissance et d’absence d’autonomie) sans comprendre la logique de ces changements.

Que pensez-vous à ce propos de la politique de l’Union vis-à-vis de la Russie ?

Le rapport de l’Union avec la Russie est un échec, il est dépourvu d’une vision géopolitique cohérente, il est en plus inefficace par rapport à ses objectifs déclarés. Être un critique véhément des dérives autoritaires, des restrictions des libertés civiles, des conséquences néfastes des privatisations que connaît la Russie depuis ces dernières 25 ans, tout cela ne veut pas dire être anti-Russe. Ni avec Poutine, ni contre la Russie: voilà un espace politique qui est systématiquement passé sous silence par la Grande Coalition qui gouverne l’Europe.

Les médias vous reprochent souvent de ne pas avoir de programme sur l’Europe. Que leur répondez-vous ?

Les médias nous reprochent de ne pas avoir un programme sur rien, alors qu’on n’arrête pas d’analyser et de proposer. Nous sommes évidemment très critiques de l’architecture de l’UE et des carences démocratiques dont font constamment preuve ses institutions. Mais le vrai problème aujourd’hui n’est même pas dans le contenu des Traités, la question n’est pas de déclarer ce qui est évident, c’est à dire qu’il faut imposer le contrôle démocratique de ces institutions, particulièrement la BCE et la Commission européenne. L’essentiel est qu’on vit un moment politique exceptionnel en Europe. Le paradigme de la gouvernance austéritaire est remis en cause à cause de ses propres échecs. Toutes les reformes, la traduction concrète en termes politiques, ne viendra pas d’un dessin idéal (cela n’a jamais été le cas), mais d’une négociation sur les règles du jeu au niveau macro-économique. C’est là où la logique du changement va se définir, et c’est là où nous devons faire peser une puissance démocratique, constituante, visant à changer la donne des rapports de force qui gouvernent le continent.

Mais concrètement, ce n’est pas parce que vous pourriez avoir fin 2015 un gouvernement Podemos à la table du Conseil aux côtés de Syriza que vous pourrez bloquer des lois édictées par la Commission européenne. Et la majorité au Parlement européen demeure de droite. Vous devrez désobéir aux lois européennes ?

Nous sommes conscients du fait que notre marge d’action, on le voit dans le cas grec, reste pour l’instant très restreinte. Mais il y a des symptômes qui indiquent que le paysage est en mouvement. Il suffit de regarder la situation en Espagne, en Italie, en France, au Royaume-Uni, où des systèmes de partis qu’on jugeait très stables sont aujourd’hui secoués par de fortes tensions, même si certaines nous déplaisent fortement. Nous avons une marge d’action et si ce n’est pas nous, si nous n’articulons pas les forces de l’indignation, du rejet de l’ordre donné, dans un sens clairement progressiste, on sait que la place ne va pas rester vide, que cet espace généré par l’effondrement du projet social-démocrate, par cette alternance systémique d’un centre-droit et un centre-gauche qui ont sombré dans l’identité austéritaire, sera occupé par des forces autoritaires, xénophobes, préfascistes. Les équilibres des forces tels qu’on l’a connu dans l’Europe de l’austérité ne vont pas perdurer. Le sort de l’Europe ne va pas se jouer dans les équilibres donnés dans le pouvoir constitué.

Les élections en Andalousie, première communauté autonome à voter, ne pourraient elle pas porter un premier coup à votre irrésistible montée dans les sondages actuels ? Des sondages donnent la candidate Podemos aux alentours de 15% contre 29% au niveau national, tandis qu’Izquierda Unida (IU) pourrait faire 10%.

L’Andalousie est un terrain politique très particulier. C’est le dernier fief du PSOE, qui gouverne depuis 30 ans appuyé sur un très fort réseau clientéliste. IU y fait également un score plus élevé que dans le reste du pays mais leur pacte de gouvernement avec les socialistes pourrait leur causer du tort dans les urnes. En Andalousie, Podemos va mobiliser le même discours et la même attitude qu’au national: on ne comprend pas Podemos sans comprendre une certaine volonté, une certaine éthique de la victoire. Nous avons dit depuis le début: nous pouvons gagner, il faut terminer avec cette mélancolie tragique dont nous avons hérité. Nous avons beaucoup plus de force que ce que nous pensons: il s’agit de la mettre en action. C’est ce qu’on va montrer aussi en Andalousie, j’en suis convaincu.

Mais IU et vous êtes sur la même liste à Madrid. Quelle place revêt la capitale dans les élections locales à venir ? Ne craignez-vous pas d’être touché par les problèmes internes d’IU localement ?

Les problèmes internes d’IU ne nous concernent pas, c’est une autre organisation et nous n’en avons rien à dire. Nous essayons de proposer nos propres termes pour l’action politique et c’est ce que nous sommes en train de faire à Madrid aussi: appliquer les résolutions issues de notre Assemblée Constituante. Nous avions décidé qu’aux municipales nous allions construire des candidatures d’unité populaire, incluant des profils très divers, sur la base de notre méthode et de nos critères globaux : des primaires ouvertes pour les listes électorales; un financement de campagne transparent, sans emprunts bancaires; un programme participatif; la limitation des salaires des élus; la révocabilité des sièges… Tous ceux qui acceptent ces termes, qui veulent participer de ce projet tel comme il est posé, sont les bienvenus: on ne demande sa carte à personne, mais il n’y a pas d’autres partis là-dedans, ce n’est pas une coalition ou un front, c’est un projet de construction populaire dans des termes complètement nouveaux. Dans les élections pour la communauté madrilène, c’est Podemos qui se présente. Nous pouvons récupérer la région après 25 ans de gouvernance néolibérale.

Tu as parlé de révocabilité des élus, c’est un thème important pour le Mouvement pour la 6ème République en France. Peux-tu nous en dire plus ?

Commençons déjà en interne. À Podemos, il suffit de 20% des inscrits de chaque assemblée citoyenne pour révoquer n’importe quelle personne de son poste en interne. Mais la révocabilité, pour nous, ce n’est pas un élément isolé. Nous ne croyons pas à cette idée libérale selon laquelle ce sont des mécanismes légaux qui vont favoriser, par eux-mêmes, le contrôle démocratique du pouvoir. Ces mesures se comprennent seulement dans un cadre plus large, d’élargissement de la participation, de l’exercice des droits politiques, qui pointe vers la construction d’une « institutionnalité » populaire et démocratique d’un genre nouveau. C’est ça la mission que nous nous posons, celle qui est peut-être la plus difficile à expliquer et à comprendre: un projet de construction démocratique conçue pas simplement comme un système de gouvernement ou un régime électoral, mais aussi comme la condition même de la citoyenneté, de ce sujet collectif qui décide politiquement et souverainement de son propre sort.

 

 

  Source : www.lepartidegauche.fr

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 18:55

 

 

Source : www.humanite.fr

 

Appel: Loi Macron, pour nous c'est non !
Mardi, 3 Février, 2015
Humanite.fr
117 élus, syndicalistes, intellectuels et responsables associatifs, ont signé cet appel pour que la loi Macron, « Pour la croissance et l’activité » ne ne soit pas votée et soit retirée.

La loi dite loi Macron, « Pour la croissance et l’activité »,  dont le projet va être présenté au Parlement, est censée casser « les rigidités » qui bloqueraient l’économie française.

Les dispositions de la loi ont un fil directeur : « ce qui est bon pour le patronat est bon pour l’économie », quelles qu’en soient les conséquences pour les salariés. Cette loi est le complément du pacte de responsabilité dont les prétendues contreparties se sont révélées des illusions. Elle participe d’une tendance générale dans l’Union européenne au moins-disant social. La stagnation, voire la baisse, des salaires et des pensions, les coupes massives dans les dépenses publiques pèsent sur la demande globale et donc sur l’activité des entreprises. Ces dernières préfèrent verser de confortables dividendes à leurs actionnaires plutôt qu’investir.

Avec l’extension du travail du dimanche, de surcroît sans obligation légale de majoration salariale, et avec le maquillage outrancier du travail de nuit en travail de soirée, les conditions de travail des salariés sont attaquées. Une fois de plus les premières victimes en seront les femmes.

Avec la réforme du tribunal des prud’hommes qui renvoie des procédures devant des juges professionnels, ce sont les droits des salariés qui sont remis en cause.

Avec la dépénalisation du délit d’entrave, ce sont les employeurs qui sont protégés, pas les salariés.

Et désormais, si le tribunal administratif annule un plan social en raison d’insuffisance de motivation, les licenciements ne seront plus invalidés et les salariés ne seront plus indemnisés.

Par ailleurs, ce projet relance le processus de privatisation, notamment d’un certain nombre d’aéroports et fragilise le statut des locataires au profit des spéculateurs.
Il va permettre aux hôpitaux publics de créer des filiales à l’étranger, c’est-à-dire à se comporter comme des entreprises privées. Alors que le service public hospitalier est malade, entre autres, d’un manque de ressources, une partie de ces dernières pourront être utilisées à des fins d’opérations financières ou commerciales à l’étranger.

La déréglementation du transport par bus va en fait aggraver les inégalités d’accès, instituant un transport pour les pauvres. Elle aura pour effet d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre. L’hypocrisie est ici de mise. Alors que le président de la République prend des postures d’écologiste, et alors que la France va accueillir en décembre 2015 la Conférence mondiale sur le climat (COP 21), le gouvernement propose une mesure qui va à l’encontre de tout bon sens en favorisant le transport privé par route au détriment du transport public dont le rail. Une autre solution serait de développer le transport par rail en faisant jouer à la SNCF son rôle de service public.

Ce projet de loi, en débat au Parlement, est guidé par une logique de déréglementation généralisée qui n'a comme objectif que le maintien des profits aux dépens des salaires, des pensions, seuls moyens de vivre pour la majorité de la population et au détriment de la protection sociale. Plus d’égalité, plus de fraternité, c’est ce que nous voulons, c’est le contraire de la loi Macron.

L’indispensable mobilisation sociale des salariés et des citoyens prend de l’ampleur.

Cette loi ne doit pas être votée, elle doit être retirée !

Les 117 premiers signataires
Eliane Assasi (sénatrice PCF) ; Clementine Autain (Ensemble) ; Ana Azaria (Femmes Égalité) ; Nicolas Baille (Secrétaire Général de la Fédération de l’Equipement et de l’Environnement CGT) ; Ludivine Bantigny (historienne) ; Maud Beckers (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France) ; Fatima-Ezzahra Ben-Omar (Les efFronté-e-s) ; Olivier Besancenot (NPA) ; Eric Beynel (porte parole de Solidaires) ; Jean-Luc Bindel (Secrétaire Général de  de la Fédération Agroalimentaire et Forestière CGT) ; Alima Boumediene-Thiery (avocate) ; Isabelle Bruno (politiste) ; Jean-Marc Canon (Secrétaire Général de l’UGFF-CGT) ; Céline Carlen (Secrétaire Générale de l’Union Syndicale CGT Commerce et Services de Paris) ; Jean-Claude Chailley (Résistance sociale) ; Andre Chassaigne (deputé PCF) ; Laura Chatel (Secrétaire Fédérale Jeunes écolos) ; Gérard Chaouat (membre du BN du SNCS FSU) ; Boris Chenaud (Solidaires 34) ; Robert Cremieux (MNCP) ; Eric Coquerel (conseiller régional Ile de France, coordinateur politique du Parti de Gauche) ; Pierre Cours-Salies (sociologue) ; Thomas Coutrot (économiste, ATTAC) ; Claude Debons (syndicaliste) ; Bernard Dedeban (secrétaire de la FSU 31) ; Karima Delli (deputée europeenne, EELV) ; Laurent Degousée (Fédération Sud commerces et services) ; Caroline De Haas (féministe) ; Sandra Demarcq (NPA) ; Lina Desanti (Secrétaire Générale de l’Union Départementale CGT du Tarn-et-Garonne) ; Marie Hélène Durieux (Fédération Sud Santé Sociaux) ; Jean-Baptiste Eyraud (DAL) ; Gérard Filoche (Bureau national du Parti Socialiste) ; Pascal Franchet (CADTM) ; Jacqueline Fraysse (deputée, Ensemble) ; Michel Faujour (co-secrétaire national du SNPES-PJJ FSU) ; Nicolas Galepides (Fédération Sud PTT) ; Bertrand Geay (politiste) ; Jerome Gleizes (conseiller de Paris, EELV) ; Caroline Guibet-Lafaye (philosophe) ; Patrick Hallinger (Convergences Defense des Services Publics) ; Elisabeth Hervouet (syndicaliste enseignant) ; Hervé Heurtebize (secrétaire national du SNUCLIAS FSU) ; Liem Hoang Ngoc (socialiste affligé, Bureau National du Parti Socialiste) ; Nordine Idir (MJCF) ; Maria Ines (co-secrétaire national du SNPES-PJJ FSU) ; Sabina Issehnane (économiste, Les Economistes Atterrés) ; Lucien Jallamion (République et Socialisme) ; Pierre Khalfa (Fondation Copernic) ; Judith Krivine (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France) ; Bernard Lacroix (politiste) ;  Rose-Marie Lagrave (sociologue) ; Pierre Laurent (secrétaire national du PCF) ; Christian Laval (sociologue) ; Frederic Lebaron (sociologue) ; Catherine Lebrun (porte parole de Solidaires) ; Valérie Lefebvre-Haussmann (Secrétaire Générale de la Fédération des syndicats du personnel de la banque et de l’assurance CGT) ;Arlette Lemaire (secrétaire générale adjointe du SNASUB FSU) ; Valérie Lesage (Secrétaire de l’Union Régionale Ile-de-France CGT) ; Thierry Lescant (Ensemble) ; Marie-Noelle Lienemann (sénatrice, Bureau National du Parti Socialiste) ; Elise Lowy (EELV) ; Jean-Marie Harribey (économiste) ; Patrick Le Hyaric (directeur de l'Humanité) ; Arnaud Malaisé (syndicaliste enseignant) ; Emmanuel Maurel (députe europeen, Bureau National du Parti Socialiste) ; Jean-Pierre Martin (psychiatre) ; Christiane Marty (feministe) ; Gerard Mauger (sociologue) ; Caroline Mecary (avocate) ; Emmanuel Mehdbi (syndicaliste SNU Pôle emploi FSU) ; Jean-Luc Mélenchon (député européen) ; Helene Michel (sociologue) ; Jean-Philippe Milesy (Rencontres sociales) ; Christian de Montlibert (sociologue) ; Carlos Moreira (Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT) ;  Corinne Morel-Darleux (coordinatrice des assises pour l'Ecosocialisme) ; Francoise Nay (militante de la defense des Hopitaux Publics) ; Lucas Nédélec (Secrétaire Fédéral Jeunes Ecolos) ; Hervé Ossant (Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT de la Seine-Saint-Denis) ; Naila Ott (Sud Travail affaires sociales) ; Ugo Palheta (sociologue) ; Jean-Jacques Paris (ANECR) ; Willy Pelletier (Fondation Copernic) ; Marie Cécile Périllat (syndicaliste enseignant) ; Marc Peyrade (Secrétaire Général de la Fédération des Industries du Livre, du Papier et de la Communication CGT) ; Christian Picquet (Gauche Unitaire) ; Christian Pierrel (PCOF) ; Véronique Ponvert (syndicaliste enseignant) ; Jack Potavin (GOEES) ; Christine Poupin (NPA) ; Colette Pronost (syndicaliste SNU Pôle emploi FSU) ; Emmanuel Renault (philosophe) ; Jacques Rigaudiat (économiste) ; Michele Riot-Sarcey (historienne) ; Danielle Rollat (UNRPA) ; Suzy Rojtman (CNDF) ; Michel Rousseau (Marches européennes contre le Chômage) ; Jean Sammut (militant mutualiste) : Lydia Saouli (syndicaliste FSU ministère du Travail) ; Danielle Simonnet (conseillère de Paris, secrétaire nationale du Parti du Gauche) ; Evelyne Sire-Marin (magistrate) ; Valérie Soumaille (syndicaliste enseignant) ; Maya Surduts (CNDF) ; Christian Taillandier (secrétaire national du SNUITAM FSU) ; Baptiste Talbot (Secrétaire Général de la Fédération des Services Publics CGT) ; Charlotte Tempion (Solidaires 69) ; Christian Terrancle (Solidaires 31) ; Christian Topalov (sociologue) ; Victor Vauquois (responsable relations extérieures Jeunes Ecolos) ; Remy Viard (architecte) ; Philippe Villechalane (APEIS) ; Emmanuel Vire (Secrétaire Général du Syndicat National des Journalistes CGT) ; Jean-Luc Wabant (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France) ; Louis Weber (revue Savoir/Agir) ;Malika Zediri (APEIS).

 

 

Source : www.humanite.fr

 

Partager cet article
Repost0
6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 18:20

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

 

 

Des occupant-e-s de la zone humide du Testet

Fait le 2 février 2015 à la ZAD du Testet

Mr le Préfet,

C’est avec une grande satisfaction que nous avons accueilli votre courrier du 28 janvier 2015 appelant à l’ouverture du dialogue(*).

Cependant, nous ne comprenons pas pourquoi cette démarche n’est entamée qu’après 15 mois d’occupation ponctués de nombreuses violences policières. Nous tenons également à rappeler que, jusqu’à présent, la stratégie des autorités a été le passage en force, comme en attestent le refus de tout moratoire ou débat public ayant abouti au meutre de Rémi Fraisse le 26 octobre 2014. De même, la venue récente d’un huissier les 29 et 31 janvier 2015, visant à mettre en place des mesures d’expulsion, semble difficilement compatible avec l’ « apaisement » que nous souhaitons tou-te-s.

Nous voulons montrer qu’un « retour à la normale » est possible en notre présence. Notre but n’est pas de coloniser toute la vallée de Sivens, une cohabitation sereine et pérenne avec les agriculteurs et riverains est tout-à-fait souhaitable. Notre occupation est force de proposition et nous voudrions qu’elle soit reconnue comme telle. Ainsi, nous resterons fermes et mobilisé-e-s pour préserver le site de Sivens de tout ouvrage hydraulique néfaste et pour faire vivre ce territoire (participation à la réhabilitation de la zone humide, projet de vie alternatif).

Enfin, nous vous signifions notre volonté de coopérer pour créer les conditions du libre accès des riverains au site, du fonctionnement normal de la maison forestière de Sivens (rien ne s’y oppose actuellement) et du rétablissement de l’alimentation électrique et de la circulation sur le site.

Nous acceptons de vous rencontrer le jeudi 5 février à 15 heures à la mairie de Marssac. Plusieurs occupant-e-s de la zone et membres du collectif Tant Qu’il y aura des Bouilles seront présent-e-s. Comme nous fonctionnons de la manière la plus horizontale possible, ces personnes ne sont ni des représentant-e-s, ni des porte-paroles de nos mouvements et ne parlerons qu’en leur nom propre.

Nous sommes prêt-e-s à écouter tous les avis argumentés et ferons en sorte qu’une évolution positive pour tou-te-s puisse se dégager.

 

Veuillez agréer, Mr le Préfet, en l’expression de nos salutations dignes et humaines.

 

P.S : nous vous invitons sur la ZAD du Testet pour participer aux cercles de réflexion sur le « progrès des relations humaines » avec des occupant-e-s et un paysan philosophe du gaillacois

(*)https://tantquilyauradesbouilles.files.wordpress.com/2015/02/courrier-du-prefet-28-2-2015.pdf

 

 

Publié dans Qui sommes nous ? | Mots-clefs : , , ,  

 

 

 

 

 

cntait-reu-5-2

  • Samedi 7/02 12h au barnum Parution du recueil de textes Sivens sans retenue. Grosse soupe et chacun apporte un peu à manger/boire ! Voici l’avis de parution !
  • 21 février 2015 à Toulouse, à Nantes manifestations : 21fevrier2015.noblogs.org
  • Sur la page Legal, vous verrez les adresses de 4 copains incarcérés à qui on peut écrire et la liste des procès de la semaine. Et les compte-rendus des derniers procès, toujours aussi édifiants.

IMPORTANT : des commentaires nous font comprendre que le message n’est pas bien passé sur la situation juridico-politique. Le projet de barrage N’EST PAS ABANDONNÉ ! La zone humide n’est pas du tout sauvée ! Les déclarations de S. Royal ne sont que fumeuses et médiatiques. Le projet sera peut-être arrêté le 6 mars lors d’une plénière du Conseil Général du Tarn. En attendant, il y a une procédure d’expulsion en cours sur la métairie et tout le reste de la vallée. S’ils nous dégagent, on revient !

Concernant les délais pour l’expulsion : l’audience au tribunal pour la Métairie Neuve a été repoussée au mercredi 11 février. L’audience pour les autres parcelles a été repoussée à ce vendredi 6 février.

Manif_21-0221fev_prop03_web-3865b

 

 

 

Jeudi 5 : 

  • Communiqué de presse d’habitants de la ZAD jeudi 5 février 2015 à l’occasion d’une rencontre avec le Préfet du Tarn, et en réponse à la lettre qu’il avait fait parvenir le 28 janvier.
  • Ce soir à Toulouse, la CNT AIT invite à une réunion publique sur la lutte de la zad du Testet.
  • Des témoignages et des informations nous parviennent encore sur la journée du 1er février.
  • Quelques commentaires à votre article « un barrage ? pas n’importe où et pas à n’importe quel prix (lettre de F. Boutet à P. Rossignol)
  • Menaces sur les zadistes (par les agriculteurs pro-barrages) (Le Canard Enchaîné)
  • À Sivens, le risque de nouveaux drames ! (LDH sur altermonde-sans-frontiere.org). Depuis plusieurs jours, la section de Toulouse de la Ligue des Droits de l’Homme est destinataire de nombreux témoignages inquiétants, sur des évènements qui se déroulent à Gaillac dans le Tarn et autour de la zone du projet de barrage de Sivens….
  • Mobilisation générale ce week-end ! Mots d’ordre à faire passer : en réponse aux massacre des arbres (dont des centenaires) au parc Michel Levy à Marseille qui ont été abattus vendredi 30 janvier pour laisser place à du béton (parking, immeubles) et en réponse à l’expulsion par la police de la Zad qui s’est faite dans le parc pour empêcher sa destruction nous citoyens conscients et amoureux du vivant dans le cadre de la semaine de deuil que nous avons lancé suite à cette turie d’etres nobles qu’étaient ses arbres appellons à un week-end d’action dans le but de dire stop de manière générale aux massacre du vivant sur terre pour le profit de quelques sinistres égoïstes tueurs de vie ! Organisez des rassemblements, sortez dans vos villes avec vos banderoles pour exprimer des messages par exemple  » nous sommes tous les arbres du parc Michel Levy  » « nous sommes tous la nature » et tout autres messages qui puissent être porteur. Faites vous photographier et filmer avec vos banderoles pour le diffuser au Max sur Internet afin de sensibiliser un max du monde, parler de ça à tout votre entourage (Amis, voisins, famille etc.) pour faire réagir les citoyens contre la destruction du vivant et pour la merveille qu’est la vie ! Vous pouvez aussi envoyer vos photos et vidéos à l’adresse suivante : zadpartoutteloche@gmail.com pour qu’ensuite nous les diffusions sur la Web TV participative militante et porteuse d’alternative zad-partout-teloche et sur le groupe Facebook « générations Zad partout » Faites passer ce message au max autour de vous y compris dans d’autres pays si vous pouvez ! ! ! Notre belle terre entière est une zone à défendre ! Vive la vie ! Vive l’amour ! Zad partout ! Signé les amoureux du vivant

  • En France, plus des deux tiers des zones humides ont disparu (Bastamag)
  • Sivens : un barrage ? Par n’importe ou et pas à n’importe quel prix. Le témoignage  d’un élu qui a changé d’avis sur la question…en s’informant et en venant sur le terrain…en faisant son boulot d’élu quoi…
  • Le communiqué de la section toulousaine de la Ligue des Droits de l’Homme concernant les évènements de dimanche à Sivens.
  • Un reportage radiophonique sur l’inauguration de l’Amassada et la suite du programme chez les aveyronnais…

Mercredi 4 :

On remet la photo et le commentaire pour celles et ceux qui ont la mémoire courte (comme quoi ce serait les résistants aux travaux qui auraient abattu la ligne électrique…)

10 septembre 2014. ils ont abattu un poteau électrique en béton avec leurs gros engins, EDF a dû venir mais n’a pas réparé et les habitants alimentés par cette ligne n’ont pas pu regarder Carcenac raconter ses mensonges sur TF1 ! Le danger a été grave pour les amis perchés à proximité ! ! !

10 septembre 2014. ils ont abattu un poteau électrique en béton avec leurs gros engins, EDF a dû venir mais n’a pas réparé et les habitants alimentés par cette ligne n’ont pas pu regarder Carcenac raconter ses mensonges sur TF1 ! Le danger a été grave pour les amis perchés à proximité ! ! !

 

ob_280a30_zad-offensive

Mardi 3 :

Lundi 2 :

  • la mort de Rémi Fraisse nous fait violence (Sophie Wahnich dans Vacarme)
  • Encore plus fort que la ferme des mille vaches… (blog Résistance Inventerre) à propos d’un projet de ferme de 2200 vaches à Monts, au sud de Tours.
  • La presse en petit foulard s’en donne à coeur-joie sur les clichés « zadistes » déshumanisant : Barrage de Sivens : première procédure d’expulsion des «zadistes» (Le Figaro) et Sivens : procédures d’expulsion des zadistes (Le Monde). Ils se croyaient tellement certains d’être « dans l’actualité » avec cette expulsion programmée. Mais aujourd’hui, aucune expulsion décidée ! On va donc contuinuer à réfléchir à « qu’est-ce que ça veut dire de tuer quelqu’un pour faire un barrage pour l’irrigation du maïs en 2015 » ? À vos copies !
  • L’audience d’aujourd’hui au tribunal pour la Métairie Neuve a été repoussée au mercredi 11 février. On verra demain ce qu’il se passe pour les autres parcelles.
  • Sur les événements d’hier, les témoignages convergent sur la présence de groupes identifiés extrême-droite, le MAS, qui avait déjà placardé à Gaillac, et qui s’en prend à n’importe qui. Les voilà maintenant avec un sweat noir « anti-pellut » sous le regard débonnaire des gendarmes (voir l’article du 1er février) :

soutiengendarmesSivens

  • Message de feu la ZAD Lévy à Marseille : semaine de deuil pour les arbres coupés
  • Demain mardi, soutien aux 3 inculpés qui récupéraient de la nourriture dans les poubelles d’inter à frontignan! Nous appelons à nous rassembler demain mardi devant le TGI de Montpellier, dès midi pour partager une soupe et exprimer notre soutien aux 3 inculpés par notre présence à l’audience de 14H
  • Hold-up financier en Grèce : SYRIZA mon amour ! (Panache Salvetois) : 77% du plan de sauvetage de la Grèce a servi à renflouer les banques (des centaines et des centaines de milliards d’euros). Du déjà vu déjà connu. N’attendons rien de ce côté là…

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

Partager cet article
Repost0
6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 18:07

 

Source : zad.nadir.org


 

Infos du 3 au 9 février

mercredi 4 février 2015, par zadist

 


Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone, contactez-nous ! sur le numéro d’urgence temporaire au 07.58.82.71.86.

Pour la connexion sécurisé de notre site : https://zad.nadir.org
- l’empreinte du nouveau certificat c’est D5:67:93:5E:EE:BC:58:ED:F3:FA:07:7B:0F:66:A5:64:0B:B1:7A:2C (depuis le 13/01 jusqu’au 13/02)


Infos sur la répression

- Jordan est incarcéré suite à la manif du 22 février ; il avait pris 5 mois ferme (qui devaient être aménagés en autre chose que de la prison).
Pour lui écrire : MAHE Jordan - écrou 60532 - Centre Pénitentiaire de Nantes - B.P. 71636 - 44316 NANTES-CÉDEX


les nouvelles date pour la black plouc kitchen en février sont sur le blog https://blackplouckitchen.wordpress.com


jeudi 5 février

- vinci se porte bien ...

Mercredi 4 février

- Ceci est un cri de colère autant qu’un appel à soutien La situation à La Borie - http://juralib.noblogs.org/2015/01/29/la-situation-a-la-borie/ « Si ce lieu tel qu’il existe encore aujourd’hui a pu jusque là être préservé, c’est d’abord grâce aux nombreuses personnes qui, il y a 25 ans, se sont opposées fermement à la construction d’un barrage hydraulique, encore un de ces projets mégalomanes niant le vivant et n’interrogeant jamais la folie de nos consommations énergétiques »

- Oops, hier oublié de appuyé sur publié, je suis erroriste !

Mardi 3 février

- [Nantes] Climat : un sommet mondial à Nantes en 2016 - la métropole de nantes prétend d’être exemplaire... Comment ? En connectant 10 000 logements publics et privés aux réseaux de chaleur d’énergies renouvelables. Quelle prestation !

- [AntiRep ACIPA] demain 4 fevrier a La Chapelle sur Erdre - 20h30 Débat : Luttes environnementales & sociétales actuelles, champs d’expérimentation des répressions policières & judiciaires

- [NoPassaran Malau] Projection-débat : Territoires, entre dépossession et exclusion Grands projets inutiles et imposés, militarisation des frontières, ségrégation urbaine ... - projection-débat organisée par Solidaires, Écologistes et Libertaires et No Pasaran 12.

- [AntiRep Albi] Attaque câlinesque Albi 26 fevrier.. Appel a soutien pour un procès ridicule. 24h de GAV et tabassé pour avoir commis le crime de donner des câlins pendant une manifestation.

 

 

Source : zad.nadir.org

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22