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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 19:08

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

SWISSINFO 14/02/2015 à 12h13
« Rien n’a véritablement changé dans les banques suisses »

Samuel Jaberg

 

 

Alors que l’image de la place financière suisse est une nouvelle fois écornée par le scandale SwissLeaks et que la justice est sommée d’agir, Hans-Ulrich Jost, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Lausanne, estime que son pays n’en a pas fini avec de telles révélations embarrassantes.

SwissInfo. Avez-vous été surpris par les révélations sur l’évasion fiscale pratiquée à grande échelle par la filiale suisse de la banque HSBC à Genève ?

Hans-Ulrich Jost. Absolument pas. On crie au scandale alors que ces méthodes sont employées depuis la Seconde Guerre mondiale par des banques suisses qui veulent à tout prix optimiser leur accès au marché. En revanche, l’envergure de cette affaire est énorme, puisque selon les révélations de la presse, HSBC gérait dans sa grande majorité des comptes douteux.

Comment expliquez-vous que les autorités suisses n’aient apparemment pas eu connaissance de ces pratiques ?

En Suisse, les mesures et les institutions de contrôle n’ont jamais été développées de manière sérieuse. L’Association suisse des banquiers a toujours exercé avec succès une très forte pression sur le système politique pour éviter tout contrôle rigide.

Les révélations de SwissLeaks portent sur le milieu des années 2000, mais, depuis, le secret bancaire a eu tendance à refluer sous la pression des Etats qui cherchent à optimiser leurs rentrées fiscales. Ces pratiques n’appartiennent-elles pas définitivement au passé ?

Non, je m’attends à d’autres découvertes similaires dans les années à venir. Rien n’a fondamentalement changé dans les banques suisses. UBS, la plus grande d’entre elles, est l’exemple type du maintien de cette stratégie douteuse en dépit de toutes les contraintes internationales et de toutes les promesses qu’elle a faites.

Vous ne pouvez tout de même pas nier que le passage à l’échange automatique d’informations, programmé en 2018, marquera un tournant crucial pour la place financière suisse.

Certes, la Suisse a fait des concessions lorsqu’elle n’avait plus le choix : elle a transmis par exemple des données bancaires aux Etats-Unis et le fera prochainement avec les pays de l’OCDE dans le cadre de l’échange automatique d’informations.

Mais, comme le montre l’origine des fonds qui affluent vers la place financière suisse, les banques sont depuis une vingtaine d’années en train de changer de stratégie et de se réorienter sur d’autres marchés.

L’Afrique perd plus de 47 milliards d’euros chaque année dans la fuite de capitaux, soit des montants qui dépassent ce que reçoit le continent pour l’aide au développement. C’est la conclusion d’une étude menée sur mandat de l’ONU et publiée début février. Des entreprises ou des membres des gouvernements font sortir illicitement ces milliards de leur pays pour les déposer dans des paradis fiscaux. Les méthodes employées sont parfois aussi rudimentaires qu’un simple transport de valises remplies d’argent liquide.

Source : RTS

En Afrique, en Asie ou dans les pays de l’ex-URSS, il existe des marchés très rentables où il n’est pas nécessaire de conclure des arrangements pour vérifier l’origine licite des fonds. Le nom changera un peu, mais dans la pratique, le secret bancaire sera maintenu.

Le secret bancaire a longtemps été défendu avec acharnement par les milieux bancaires et les autorités suisses. Dans le cadre de l’échange automatique d’informations, les banques ont agi de manière proactive pour se conformer au nouveau standard de l’OCDE. Comment expliquez-vous ce revirement ?

C’est une stratégie typiquement suisse. Les autorités ont toujours tenté de défendre le statu quo aussi longtemps que possible, en tout cas sur le plan rhétorique. Kaspar Villiger, alors ministre des Finances et futur président du conseil d’administration d’UBS, n’a eu de cesse de répéter que le secret bancaire n’était pas négociable. Ce fut aussi le cas de son successeur, Hans-Rudolf Merz, qui affirmait encore en 2008 :

« Je le garantis à ceux qui s’attaquent au secret bancaire, ils s’y casseront les dents. »

Dans le même temps, les banques s’adaptaient déjà aux nouvelles contraintes pour tenter de trouver un autre accès au marché. L’histoire se répète depuis le XVIIIe siècle : la Suisse est attaquée car ses pratiques sont considérées par d’autres pays, souvent pour des raisons égoïstes d’ailleurs, comme immorales. Elle résiste un peu et cherche rapidement d’autres alternatives.

Depuis la crise de 2008-2009, l’évasion fiscale est devenue moralement indéfendable et la transparence est désormais un impératif dans tous les domaines, dont celui de la finance. Ne s’agit-il tout de même pas d’un marqueur important sur le plan historique ?

Je ne crois pas à ce changement fondamental dont on nous parle depuis quelques années. Beaucoup pensent qu’il est possible de rendre un placement dans une banque visible et transparent. Mais ce n’est pas le cas. Alors que nous sommes obnubilés par la fin du secret bancaire, de nombreuses constructions juridiques et financières ont vu le jour ces cinq à dix dernières années.

La finance internationale s’est complexifiée et la transparence est tout aussi faible qu’auparavant. Ces nouvelles pratiques ne violent d’ailleurs souvent même pas la loi. Je pense, par exemple, à l’optimisation fiscale pratiquée par les multinationales. Les manières et les méthodes changent, mais pas l’esprit et le but.

Les trusts seront précisément inclus dans le nouveau standard de l’OCDE concernant l’échange automatique d’informations. N’est-ce pas une étape importante ?

C’est de la poudre aux yeux. Les trusts ne sont en réalité pas contrôlables dans le système financier international. On a déjà trouvé des mécanismes sophistiqués pour outrepasser ce contrôle. Les petits épargnants sont contraints de se régulariser, mais les grosses fortunes, déjà bien positionnées sur les marchés internationaux, trouveront toujours une manière d’échapper à l’impôt.

La pression internationale à l’égard de la Suisse n’a-t-elle pas atteint une dimension inégalée ces dernières années ?

Ce n’est pas la première fois que les banques suisses sont confrontées à un tel phénomène. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la place financière suisse a été sous très forte pression suite à l’affaire des avoirs allemands placés en Suisse. A l’époque, certains craignaient que les Etats-Unis ne s’accaparent carrément le système bancaire suisse. Mais l’affaire a été réglée dans le cadre de l’accord de Washington de 1946 : la Suisse a payé 250 millions de dollars d’amende en or et le soufflé est retombé.

Docteur en histoire et en philosophie de l’Université de Berne, Hans-Ulrich Jost a mené l’essentiel de ses recherches à Lausanne, où il a enseigné depuis 1981.

Officier de l’armée suisse et pilote de chasse, il a néanmoins toujours affiché son engagement à gauche. Il fait partie des historiens qui ont essayé d’amener les Suisses à une lecture plus réaliste de leur passé, notamment à propos de la Seconde Guerre mondiale.

Hans-Ulrich Jost est retraité depuis 2005 de sa chaire d’histoire contemporaine de l’Université de Lausanne.

Vos propos sont imprégnés d’un grand fatalisme. N’existe-t-il aucune solution pour réellement lutter contre l’évasion fiscale au niveau international ?

C’est l’histoire qui nous enseigne ce fatalisme. La Suisse, avec sa position géostratégique très intéressante, son système politique à la fois stable et discret, sera toujours intéressante pour les personnes souhaitant y mettre leur argent en sécurité. Et il faut bien constater que le bilan est plutôt positif : peu de pays disposent d’une telle réserve financière permettant de survivre aux pressions internationales. Au XVIIIe siècle, le canton de Berne était déjà la plus grande banque d’Europe. C’est la force de la Suisse : elle peut mobiliser un potentiel financier et industriel extrêmement puissant dans un contexte politique très discret. Et toujours avec le soutien de la majorité de la population.

Mais les citoyens ne sont-ils pas en train de changer de fusil d’épaule ?

Les mentalités n’ont nullement évolué. Depuis toujours, la population râle contre les banques. Dans les années 1920, par exemple, elle manifestait un grand ras-le-bol à l’égard des placements internationaux des banques qui faisaient grimper les taux d’intérêt hypothécaires en Suisse. Au café du commerce, les banques sont fustigées, mais dans les urnes, les citoyens votent toujours en faveur des avantages procurés par le système.

Publié initialement sur
SwissInfo

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

 

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 18:23

 

Source : reporterre.net

 

 

A Saint Denis, l’AMAP est anarchiste et ça marche très bien

Emmanuel Daniel (Reporterre)

vendredi 13 février 2015

 

 

 

Pas de déclaration en préfecture, pas de compte à rendre à la mairie, pas de président. L’amap de Saint-Denis est anarchiste. Malgré (ou grâce à ?) cette absence de responsables, elle a grandi jusqu’à devenir l’une des plus grosses de France et proposer des dizaines d’activités en plus des légumes.


- Saint-Denis (93), reportage

« Attention ! Si tu connais les Amap classiques, tu peux oublier », me lance Emmanuel, avec un air provocateur. Autour de moi, des caisses remplies de légumes et des gens qui s’affairent joyeusement. A première vue, rien ne distingue Court Circuit des centaines d’Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) qui existent en France.

Comme les autres, elle permet à des consommateurs d’accéder à des paniers de légumes de saison tout en payant à l’avance leur consommation auprès d’un producteur.

Sauf que cette Amap installée au cœur d’un quartier populaire de Saint-Denis (93) n’en est pas vraiment une. Elle n’est pas constituée en association et n’a pas de statuts déposés en préfecture. Et pour cause, elle est anarchiste ! A Court-circuit, pas de chefs, de président, de trésorier ou de secrétaire. Les initiateurs du projet ont fait le choix de ne pas constituer de bureau afin d’éviter toute hiérarchie.

« Généralement, les gens créent des Amap pour les légumes, lance Jean-Claude, un des initiateurs. Nous, on l’a fait pour créer une dynamique, du lien et expérimenter l’autogestion... Et au final on a des légumes ! Ce qui nous intéresse c’est comment les gens vont s’organiser sans espace de pouvoir », explique cet infatigable militant libertaire d’une soixantaine d’années camouflé dans un accoutrement de dandy.

Pas d’autogestion sans responsabilisation

« Tout le monde se prend en main, dit Sylvie, arrivée il y a six mois, tout en déplaçant des caisses de légumes. Dans l’Amap où j’étais avant, quelques personnes géraient pour les autres et nous on était juste des consommateurs classiques ».

Ici, pas question ! Lors de chacune des trois distributions hebdomadaires, cinq personnes s’engagent à être présentes pour décharger les légumes et préparer les paniers. Là non plus, pas de responsable des distributions. Chacun s’inscrit sur un cahier d’écolier posé sur une table et une personne se charge de récupérer la clé du local.

Ce jeudi, Serge, Sylvie et trois de leurs compères s’y collent. Pendant 45 minutes, les caisses de choux, endives, carottes, navets et pommes passent de mains en mains pour que les cent paniers soient prêts à 19h, heure de début de la distribution.

Dans toutes les Amap, chaque membre est censé donner un peu de son temps. Mais dans les faits, peu s’impliquent réellement et le gros du travail repose sur les initiateurs. Ici, une parade a été trouvée : l’autogestion en actes.

« Les gens savent que s’ils ne s’impliquent pas, il n’y aura pas de bureau pour le faire à leur place », me dit une working woman aux traits tirés qui en deux ans s’est rodée à ce type de fonctionnement. « Si plus personne ne prend en charge les contrats et et les distributions, eh bien ça s’arrêtera et c’est pas grave. C’est plus intelligent que les Amap qui perdurent jusqu’à ce que les quatre ou cinq personnes qui tiennent le truc à bout de bras pètent les plombs », pense Emmanuel.

Assis autour de la table, une bière dans une main et un contrat en cours de remplissage dans l’autre, Jean-Pierre se marre : « Beaucoup de gens, quand ils sont arrivés la première fois, ne comprenaient pas. Ils demandaient le responsable et ils se sont rendus compte qu’il n’y en avait pas ».

Néanmoins, pour les néophytes, pas facile d’apprendre à se prendre en main quand on a été toute sa vie un consommateur passif. Il est parfois nécessaire de rappeler qu’il n’y a pas d’autogestion sans responsabilisation.

Anarchie ne veut pas dire chaos

Pour les contrats passés avec les producteurs par exemple, il faut un référent qui tourne tous les six mois. Quand il manque des volontaires, Jean-Claude envoie un mail pour prévenir que si personne ne s’en charge, il n’y aura plus de légumes, de pain ou de poulets. « Et là, en à peine une semaine, neuf personnes répondent », s’amuse-t-il.

« Certains viennent pour chercher leur panier et repartent aussitôt comme s’ils allaient au supermarché », regrette une quarantenaire dynamique. « Il y en a qui font quand même beaucoup plus que d’autres. Une fois je me suis retrouvée seule inscrite pour la distribution, heureusement, des gens sont quand même venus m’aider », raconte Céline.

Pour Stan, un des deux maraîchers fournissant Court-Circuit, malgré l’absence de chefs et de bureau, « ils sont plus organisés que dans les autres Amap ou les gens viennent en tant que clients et non consomm’acteurs ». De quoi tordre le cou aux idées reçues. « Plus personne ici ne pense qu’anarchie est synonyme de chaos », s’amuse Jean-Claude.

Néanmoins, quelques couacs sont à déplorer : une femme s’énerve parce que quelqu’un dont elle n’a pas le nom est parti avec les contrats alors qu’elle en avait besoin. « Comment je fais pour la retrouver moi ? » « Eh bien tu envoies un mail sur la liste de discussion », lui répond calmement Djemiou, la soixantaine, avec sa voix douce qui apaise facilement les tensions.

Créée en 2010, l’Amap a commencé avec 70 paniers. Aujourd’hui, ils sont 250 familles à commander légumes, pains, œufs et poulet directement à des producteurs locaux. Jean-Claude assure que s’il n’y avait pas pénurie de locaux, ils seraient déjà 400 aujourd’hui.

Certains membres se vantent d’être la plus grande Amap de France, chose que je n’ai pas pu vérifier. Pour autant, les initiateurs ne sont pas surchargés de travail. « Je croise des gens qui en ont marre des responsabilités dans leurs assos. Je leur dis que moi ça va, je fous rien, enfin, pas plus que les autres quoi ! », rigole Jean-Claude. S’il reconnaît assumer un rôle informel de coordination, il ne se sent pas indispensable. D’ailleurs il compte « lâcher l’Amap » prochainement pour se consacrer à un autre projet.

Faire passer les idées par la pratique

Chaque nouvel arrivant se voit exposer le fonctionnement autogéré de l’Amap. Sur les murs, quelques tracts et affiches viennent rappeler l’engagement anarchiste des fondateurs. Mais le travail de diffusion de la pensée libertaire s’arrête là. « L’Amap est un moyen de faire passer des idées non par les discours mais par la pratique, explique Jean-Pierre, présent depuis le départ. On propose un truc qui fonctionne et on espère que ça fasse son chemin dans la tête des gens ». Néanmoins, une bibliothèque à coloration majoritairement libertaire, la Liberthèque, est à disposition de ceux qui souhaiteraient parfaire leur connaissance de ce courant politique.

Mais les membres sont loin d’être tous des anarchistes convaincus ! La plupart viennent pour les légumes de qualité, soutenir un producteur et créer du lien. Même si l’Amap a permis de gonfler les rangs du collectif libertaire de Saint-Denis, ce n’était pas son but initial. Dans mes discussions avec les Amapiens, le mot anarchie n’est presque pas évoqué. Ils préfèrent parler d’autogestion, « d’organisation qui marche bien », de « système sans chef ».

Il n’empêche que leur vision a évolué...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : reporterre.net

 

 

 

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 18:11

 

Source : www.youtube.com

 

 

 

La propriété - Nicole Ferroni

Nicole Ferroni  

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 17:53

 

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com


 

DIFFUSONS LARGEMENT CES VIDEOS DANS LES VAISSEAUX DU GRAND NAIN TERNET !

 

 

A NOS AMI-E-S OU DES GENS QUI DOUTENT

POUR RAPPELER POURQUOI NOUS SOMMES LA, ENCORE!
POUR RAPPELER CE QUE NOUS DEFENDONS
POUR RAPPELER QUEL MONDE NOUS CREEONS
POUR RAPPELER QUE CE N EST PAS FINI !

FACE A LA PROPAGANDE ET AUX PROVOCATIONS DES MILICES FASCISANTES MOITIE PROTEGEE PAR LES FARCES DE L ORDRE QUI SE DISENT « PROS BARRAGE » MAIS QUI AGISSENT PLUS COMME DES « ANTI ZADISTES »

FACE A LA PROPAGANDE
DIFFUSONS LA VERITE ENCORE PLUS LOIN !

SOYONS ENSEMBLE UNE COMMUNICATION PLUS EFFICACE QUE LES MENSONGES BIEN COMMUNIQUES !

MERCI A VOUS

 

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

 

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 17:41

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

Tiens, there is donc an Alternative ?

|  Par Hubert Huertas

 

 

 

Selon la chronique officielle, des négociations intenses se poursuivent entre l’Europe et la Grèce en vue d’un accord ce lundi, lors de la réunion de l’Eurogroupe, et ces discussions sont incertaines. Sauf qu'il y a une certitude, et elle est renversante. On discute aujourd’hui d’une “Alternative”. Margareth Thatcher (“There is no Alternative”) va se retourner dans sa tombe.

L’existence même de cette “Alternative” est un événement en soi. Il a suffi d’une élection, et de la volonté politique fermement affichée par Syriza pour que la nécessité soit soudain moins nécessaire. Il n’y avait rien à discuter parce que toute discussion était irresponsable, et voilà que les responsables les plus ardents, et les plus fidèles au dogme, se mettent à distiller des propos renversants.

Le porte-parole du ministère des finances allemand essaie ainsi de sauver la face, comme au bon vieux temps, en affirmant que « la seule voie possible est une extension du programme » (de financement de la Grèce par la Troïka), alors que ce programme est rejeté par les Grecs, Berlin se dit dans la foulée que « prêts à discuter des contours du programme ». Et le Président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a beau se montrer très pessimiste, parce que, dit-il, « les Grecs ont de très grandes ambitions mais, étant donné l’état de leur économie, les possibilités sont limitées », son pessimisme autrefois fondamental se replie sur une affaire de calendrier : « Je ne sais pas si nous y arriverons lundi », lâche-t-il avec gravité. Qu’il se rassure, mardi ne sera pas un drame.

Entre Syriza, qui demandait “l’inconcevable”, pour ne pas dire le “diabolique”, et l’Europe libérale qui s’affolait à l’idée même que de telles “folies” puissent être énoncées par un gouvernement, un marchandage est bel et bien cours, un marchandage classique, où chacun fait une part du chemin. Les Grecs ne demandent pas la lune, mais la fin d’une austérité ressentie comme cruelle, négative en terme économique, et humiliante, et l’Europe maintient le principe d’un assainissement des finances, mais renonce comme par miracle aux privatisations, au changement sur la législation des licenciements collectifs, à une nouvelle baisse des retraites, et elle s’apprête à entériner la hausse du salaire minimum.

On reviendrait en fait sur 30% des mesures prévues par le plan d’aide, en ne pariant plus sur la seule baisse de ce qu’on appelle les dépenses publiques, c’est à dire la santé, l’éducation, la culture, etc., mais en mettant l’accent sur la lutte contre la fraude fiscale , contre la corruption, ou contre les arrangements qui permettent à la très riche Eglise ou aux armateurs milliardaires de ne pas payer d’impôts.

Au-delà du détail technique des mesures envisagées, la dimension de l’évènement n’est pas économique mais bel et bien politique. Le fameux “Tina” (There is no alternative) stipulait que l’Etat n’était pas la solution, mais le problème, ce qui impliquait la disparition de la puissance politique dans le domaine économique. La négociation avec la Grèce, par sa seule existence, marque son grand retour. En disant Niet à ce qu’on appelle la Troïka (FMI, Commission Européenne, Banque centrale Européenne) la Grèce a rappelé qu’un gouvernement issu des urnes pesait autant, sinon plus, qu’un coefficient multiplicateur, une statistique, ou un calcul comptable.   

Et le plus frappant dans cet affaire, pour ne pas dire le plus piquant, c’est qu’au moment où les gardiens du dogme éprouvent de grandes angoisses à l’idée de trop de concessions accordées à la cigale grecque, la bourse d’Athènes salue l’idée de l’accord qui se dessine. Vendredi elle a bondi de plus de 5%. Si même les marchés enterrent Tina c’est vraiment que tout fout le camp !

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 19:50

 

 

Source : www.marianne.net

 

 

Scandale
Bienvenue à la Caisse des jackpots et consignations !

Emmanuel Lévy
La Caisse des dépôts et consignations a beau être une institution publique, cela n'a pas empêché que soit décidé un juteux plan de distribution d’actions gratuites pour ses dirigeants. Soixante bienheureux ont ainsi récolté 8,62 millions d’euros !
Jean-Pierre Jouyet, en 2013, dans son bureau de président de la Caisse des dépôts et consignations - BAUDET/JDD/SIPA

« Il n’y a rien de pénal, glisse un ponte de la Cour des comptes en aparté de la présentation du rapport annuel de l’institution. Mais du point de vue de la bonne gestion des deniers publics, la gravité de la situation a conduit à la saisine de la Cour de discipline budgétaire. La personne en question étant en plus en détachement de la Cour des comptes, notre conseil de déontologie aura à examiner son cas ». Hier matin, le cas d’une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, la CDC Entreprises, a fait l’objet d’une attention particulière de la part des magistrats de la rue Cambon. Et pour cause : les faits incriminés impliquent l’un de leurs, Jérôme Gallot, alors directeur général de cette filiale de la Caisse des dépôts. Mais elle pourrait bien finir par peser également sur deux anciens directeurs généraux de « La Caisse », deux poids lourds de la politique et des affaires : Jean-Pierre Jouyet, patron de la CDC de 2012 à 2014 et actuel secrétaire général de l’Elysée (par ailleurs ami de trente ans de François Hollande), et son prédécesseur Augustin de Romanet, aujourd’hui aux commandes d’Aéroports de Paris.

L’affaire avait déjà était éventée la semaine dernière sur Mediapart. A peine arrivé à la tête de cette filiale de la CDC, chargée de faire du « capitale risque », le fonctionnaire Jérôme Gallot n’a qu’une urgence : monter un juteux plan de distribution d’actions gratuites baptisé PAGA. Ça tombe bien, il fait partie des 60 heureux bénéficiaires. « Ce type de plan s’inspire des pratiques des fonds de gestion. Avec un double objectif : attirer à eux des collaborateurs, et les intéresser au rendement de l’activité. Sauf que la presque totalité des gens de CDC Entreprises a été recrutée en interne et que contrairement au système du “carried interest” des fonds classiques, il n’y a aucun risque. Ni pour leur argent, ni pour les objectifs à atteindre… Bref, c’est gagnant à tous les coups », s’énerve le magistrat de la Cour des comptes.

De bonnes grosses plaquettes de beurre dans les épinards de ces "pauvres" salariésMis en place dès 2007, ce système a conduit à distribuer entre 2007 et 2010, 28 952 actions gratuites donnant droit à 20% des profits de la structure. Résultat : durant cette période les 60 bienheureux ont récolté 8,62 millions d’euros, dont la moitié de cette somme pour les dix principaux attributaires (président et directeurs), lesquels ont encaissé entre 328 050 € et 567 000 € ! De bonnes grosses plaquettes de beurre dans les épinards de ces « pauvres » salariés. En 2010, les mandataires sociaux ne touchaient en effet « que » 251 000 € de fixe, plus 150 000 € de variable (118 000 € au titre de prime variable d’objectif, 15 000 € pour l’intéressement, 17 000 € de participations), soit une rémunération annuelle de 401 000 €. Cette même année 2010, les mandataires sociaux vont toucher le gros des dividendes, soit 278 000 €, en violation des intérêts de la CDC, précise le rapport. Le bon Jérôme Gallot, lui, se goinfre littéralement jouissant d’une rémunération frôlant les 700 000 €. Elle est pas belle la vie ?

A ce stade, en 2011, le patron de la CDC de l’époque, Augustin de Romanet, a tout de même diligenté un audit. Toute la mécanique lui est ainsi dévoilée. Dénonce-t-il pour autant le programme ? Virent-il tout ce petit monde ? Non, dans sa réponse aux observations de la Cour des comptes, on peut lire : « J’ai pris la décision de ne pas autoriser CDC Entreprises à lancer un nouveau plan d’actions gratuites ». Faut-il comprendre que Jérôme Gallot en préparait un autre ?

La chance est de surcroît de leur côté. Avec la crise, CDC Entreprises va voir débouler dans son périmètre de nouveaux fonds, augmentant sensiblement les revenus et donc les bénéfices. En 2009, les dividendes versés se montent à 3,3 millions d’euros, quand le PAGA les estimait en 2007 à 1,8 millions. Mais cela ne semblait pas suffire aux goinfres : « La direction a objectivement modifié la stratégie de ce fonds public. CDC Entreprises ne regardait plus les dossiers avec l’objectif que l’Etat lui avait fixé au travers de la CDC, mais selon le seul prisme de la maximisation des profits des bénéficiaires du PAGA. Ce faisant, l’énormité des dividendes qui leur étaient distribués aurait du, à tout le moins, conduire à leur couper les autres éléments de rémunération variable », tranche notre magistrat.

La création de la Banque publique d’investissement va être l’occasion d’une nouvelle culbuteLa création de la Banque publique d’investissement en 2012 va leur donner l’occasion d’une nouvelle culbute. Le plan gouvernemental prévoie qu’elle absorbe CDC Entreprises. Pour cela, BPI va devoir en 2013 racheter les actions. Celles des titulaires du PAGA y compris : pas moins de 7,2 millions d’euros déboulent ainsi dans leurs poches. Jean-Pierre Jouyet, alors patron de la Banque publique et de la Caisse des dépôts, ne va pas broncher.

Cette affaire montre l’étonnante liberté laissée à certains dirigeants au sein des filiales de droits privées de la CDC. Pis, même munie d’un audit dans le cas du PAGA, la direction générale a préféré ne rien faire. A la toute fin du rapport, la Cour des comptes adresse une recommandation au directeur général : « Mettre en place un dispositif recensant de manière exhaustive, les rémunérations des cadres dirigeants au sein du groupe Caisse des dépôts ». Interrogé par Marianne, sur cette étrange formulation laissant penser qu’il n’existe pas de suivi et qu’il se pourrait bien que certains d’entre eux émargent au-delà du plafond fixé à 450 000 € depuis 2012, un magistrat lâche : « Ce n’est pas impossible… »

 

 

Source : www.marianne.net

 

 

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 18:34

 

Source : Okeanews lien

 

Les Athéniens unis dans l'espoir d'une Grèce nouvelle

 

 

 

Les Athéniens unis dans l'espoir d'une Grèce nouvelle

Okeanews  

 

Ajoutée le 12 févr. 2015

Des milliers de grecs ont afflué ce mercredi 11 février, place Syntagma, à Athènes dans ses négociations avec les créanciers du pays.

Si les sensibilités politiques de chacun pouvaient différer, tous manifestaient un engouement, une ferveur renaissante pour la marche nouvelle de la politique grecque, ainsi qu'un sentiment de dignité retrouvée.

Reportage réalisé par Vincent Vaury

 

Source : Okeanews lien

 


 

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 18:17

 

Source : www.mediapart.fr

 

Quentin Ravelli: « L'industrie pharmaceutique a développé une résistance à la critique »

|  Par Michel de Pracontal

 

 

Comment l'industrie pharmaceutique réussit-elle à maintenir sa puissance malgré les scandales à répétition et les attaques dont elle fait l'objet ? Dans La Stratégie de la bactérie, Quentin Ravelli démonte les rouages.

 

 

 

Les scandales à répétition qui affectent le monde du médicament – Mediator, Vioxx, Distilbène, etc. – n’ont pas empêché l’industrie pharmaceutique de rester extrêmement profitable, de consolider sa puissance économique et de maintenir son influence politique.

Pourquoi les critiques contre les laboratoires, et les réformes destinées à mettre fin aux abus régulièrement dénoncés, semblent-elles impuissantes à changer réellement le système du médicament ? Pour Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS, la limite de la critique actuelle vient de ce qu’elle se focalise sur les scandales sans analyser les mécanismes qui les provoquent, qu’elle se borne « à pointer du doigt les dysfonctionnements d’un système sans en décrire les rouages habituels et normaux qui sont peut-être tout aussi scandaleux ».



Pour aller plus loin, Quentin Ravelli a mené une enquête de quatre ans, au sein même d’un des plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux (Sanofi-Aventis). Salarié de l’entreprise pendant deux périodes de deux mois, il a observé son fonctionnement de l’intérieur. Il a aussi assisté à de nombreux congrès médicaux et mené de multiples entretiens avec des cadres et des techniciens de la firme. 

Dans un livre-document, il montre que l’industrie du médicament, à la manière des bactéries qui développent des résistances aux antibiotiques, a acquis une résistance à la critique, ce qui rend illusoires les tentatives superficielles de réformer le système, et nécessite de le réexaminer en profondeur.

Quentin Ravelli
La Stratégie de la bactérie – Une enquête au cœur de l’industrie pharmaceutique

Seuil. Paris. 368 pages. 23,50 €

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 


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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 17:58

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Terra Eco 13/02/2015 à 11h54
Une idée pour éviter les accidents : planter des arbres le long des routes
Terra eco"

Amélie Mougey, journaliste

 

 

 


Les arbres le long d’une route vers le village de Grez-sur-Loing, en Seine-et-Marne (@lain G,/Flickr/CC)

 

Réduire la vitesse autorisée, baisser l’alcoolémie tolérée et pourquoi pas… planter des arbres. L’allée de platanes longtemps jugée coupable d’encastrements pourrait désormais rimer avec sécurité. Depuis une quinzaine d’années, des ingénieurs français planchent, au sein du Centre d’étude et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), sur l’utilisation du paysage pour modifier le comportement de l’automobiliste.

Au Royaume-Uni, le comté de Norfolk a mis cette idée en pratique avec succès dès 2010. Mais la mesure, vertueuse sur le plan de la biodiversité et de la préservation du patrimoine culturel que sont nos allées centenaires, n’a pas trouvé sa place dans le nouveau plan de sécurité routière annoncé par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, le 26 janvier. Pire, de nouveaux abattages pourraient être programmés. Dominique Guy, chargée d’études en paysage et aménagement au Cerema, voit dans cette approche une « solution de facilité ». Voici trois raisons de ne pas y céder.

 

1 L’arbre montre la voie

 

Disposés en file indienne, merisiers, bouleaux et platanes permettent de visualiser à distance la route qui serpente. Idéal pour anticiper. Ainsi, lorsqu’une petite départementale débouche sur une grande nationale, les arbres qui bordent la plus petite voie « permettent à l’automobiliste qui roule sur la voie principale d’identifier l’intersection », explique Matthieu Holland, au Cerema.

Dans le même temps, « ils réduisent la visibilité de l’automobiliste qui arrive par la voie secondaire, ce qui l’incite à aborder le croisement plus prudemment », poursuit le responsable de la division de la sécurité et de la conception.

En indiquant implicitement une intersection, une différence de dénivelé, une entrée d’agglomération, les arbres jouent donc un rôle crucial pour rendre le parcours lisible à l’automobiliste.

Ce faisant, ils améliorent sa sécurité. De fait, trois défaillances de conducteur sur quatre sont dues à « un mauvais prélèvement et traitement d’informations », indique le rapport « Paysage et lisibilité de la route » [PDF], publié en 2006 par le Service d’études techniques des routes et autoroutes (Sétra), aujourd’hui absorbé par le Cerema.

Dans ce même document, les chercheurs soulignent que « le paysage, souvent modifié pour des besoins de sécurité routière, peut aussi être créé, composé, conservé pour les besoins de la sécurité routière ».

 

 

2 L’arbre maintient l’attention

 

Rien de tel qu’un paysage monotone pour se laisser happer par ses pensées et faire une embardée. Pour maintenir la vigilance de l’automobiliste, le rapport du Sétra préconise donc d’alterner, tout au long du parcours, les zones où le conducteur ressent une impression de contrainte et celles où il ressent une impression de confort.

« Quand un automobiliste roule dans un milieu trop ouvert, il perd ses repères par rapport à la vitesse », détaille Matthieu Holland. On parle alors de séquences :

« Après une séquence où le paysage est très ouvert, une séquence avec un alignement d’arbres constitue un moyen efficace de lui faire reprendre une attitude plus attentive. »

A minima, la présence d’arbres empêche donc les accélérations inconscientes.

 

 

3 L’arbre incite à lever le pied

 

« Quand il roule au milieu des arbres en fleur, l’automobiliste ralentit », soutient Chantal Pradines [PDF], experte auprès du Conseil de l’Europe sur les questions de paysage.

Ce comportement d’esthète a été mis en lumière par plusieurs études. Dès 2002, des chercheurs suédois s’interrogent : « Les beaux environnements routiers sont-ils plus sûrs que les laids ? »

Au cours de leurs travaux, ils s’aperçoivent que les automobilistes roulent à une vitesse 5% inférieure quand ils sont en présence d’arbres. Ils concluent donc que le caractère esthétique de la route a un effet sur la conduite. Plus tard, des études sur simulateurs ou en situation, réalisées par des équipes américaines confirment cette conclusion [PDF].

Plus efficace encore, en jouant sur l’implantation des arbres, en peut accentuer leur effet sur la conduite. L’expérience a été menée dans le comté de Norfolk, dans l’ouest de l’Angleterre. Les autorités ont décidé de planter des allées d’arbres en réduisant progressivement leur espacement. Résultat : à vitesse constante, l’automobiliste a la sensation d’accélérer. Autre stratégie : planter les arbres en entonnoir à l’entrée du village.

En clair, plus on se rapproche, plus l’arbre est planté près de la route. Cette tactique donne l’impression d’un rétrécissement de la chaussée qui pousse le conducteur à adapter sa conduite. Dans le comté de Norfolk, les autorités se félicitent d’une « méthode bon marché » qui leur a permis de réduire de 20% la mortalité.

 

Impliqué dans 10,6% des accidents mortels

Depuis l’avènement de l’automobile, les arbres d’alignement font les frais du risque d’accident. Au cours du siècle passé, certaines régions en ont perdu jusqu’à 90%. Chantal Pradines parle d’une « hécatombe » et d’un « patrimoine en péril ».

Le mouvement s’est accéléré dans les années 90. « Rien que dans le Gers, entre 2 000 et 3 000 arbres ont alors été abattus », déplore Chantal Fauché, présidente de l’association Arbres et route.

A l’époque, ces abattages massifs répondent à la volonté de créer une « route qui pardonne ». En clair, puisque l’erreur humaine ne peut être totalement supprimée, les conséquences d’une sortie de route doivent être limitées via l’aménagement des bas-côtés. Or, « les arbres sont impliqués dans 10,6% des accidents mortels, on ne peut pas en faire abstraction », estime Matthieu Holland, qui préconise le « traitement » – suppression ou glissière de protection – des obstacles situés à moins de 4 m de la chaussée.

Cette approche, également préconisée par le président du Conseil national de la sécurité routière, déplaît profondément à Chantal Pradines : « Pourquoi, dans ce cas, ne pas détruire les maisons en bord de route, interdire les vélos et les piétons ? » demande l’ingénieure.

 

Abattre un arbre, une mesure « médiatisable »

Reste que le choc d’une voiture contre un arbre est violent. Trois fois plus qu’une collision avec un autre véhicule. Une bonne raison de faire passer la sécurité au-dessus des considérations de patrimoine et de biodiversité ?

Dans l’absolu, Chantal Pradines ne s’y oppose pas.

« Mais si chacun plaçait la sécurité au-dessus de tout, personne ne prendrait plus sa voiture, les transports en commun étant beaucoup plus sûrs. »

A la notion de « route qui protège », Chantal Fauché préfère celle de « route qui apaise », une logique de responsabilisation de l’automobiliste renforcée depuis 2006. Si l’approche est en train d’évoluer, les arbres d’alignement ne sont pas saufs pour autant. « Les audits de sécurité » mentionnés dans les mesures annoncées par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, peuvent déboucher sur des suppressions d’obstacles. « En cas d’accident, abattre un arbre, c’est une mesure visible, médiatisable, qui, en prime, évite les frais liés à leur entretien », lâche Chantal Fauché.

 

 

Publié initialement sur
Terra eco

 

 

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

 

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 17:46

 

Source : www.humanite.fr

 

 

Les « 32 heures » contre le travail du dimanche
Sébastien Crépel
Mercredi, 11 Février, 2015
L'Humanité
Photo : Pierre Pytkowicz
Hier, Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général de la CGT, a plaidé pour une réduction du temps de travail.
Photo : Pierre Pytkowicz
Pour Philippe Martinez, aux côtés des salariés du commerce hier, le progrès passe par la RTT et non par la loi Macron.

Des manifestants cernés par les enseignes de luxe parisiennes, comme Fauchon, Dior ou Ralph Lauren, en pleine « zone touristique » potentielle candidate à l’ouverture des magasins chaque dimanche de l’année, et à deux pas de l’Assemblée nationale. Les salariés du commerce et de la restauration ne se sont pas donné rendez-vous par hasard sur la place de la Madeleine, hier, à l’appel de leur fédération CGT, contre le projet de loi Macron toujours en cours d’examen par les députés.

Ils n’étaient pas les seuls : des élus sont venus aussi les soutenir, tel Didier Le Reste (PCF-Front de gauche), qui a porté au nom de son groupe au Conseil de Paris, lundi, l’opposition à l’extension du travail du dimanche dans la capitale (voir l’Humanité d’hier). Mais le plus attendu était sans conteste le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui a focalisé l’attention des nombreux micros et caméras pour l’une de ses premières sorties publiques depuis son élection à la tête du syndicat, mardi dernier.

À l’extension du travail dominical et de nuit proposée par le ministre de l’Économie, le nouveau dirigeant de la CGT oppose la revendication d’une réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires et d’une hausse des salaires. « La loi Macron est le contraire de la modernité », car elle entend « obliger les salariés à travailler le dimanche et la nuit sans salaire majoré », a dénoncé Philippe Martinez. « S’ils veulent que les salariés consomment plus, il faut augmenter les salaires, il faut réduire le temps de travail » et « aller vers les 32 heures ». Pour ces salariés travaillant souvent en « horaires atypiques » et à temps partiel, les « 32 heures seraient une solution, avec un salaire décent reconnaissant (leurs) qualifications », a poursuivi le responsable de la Confédération.

Mais il a aussi répondu aux détracteurs de la CGT qui y voient une « solution passéiste » : « Il y a de l’argent pour financer des augmentations de salaires, pour permettre à tout le monde de travailler, a déclaré Philippe Martinez, il est caché dans les paradis fiscaux », à l’instar des 180 milliards d’euros soustraits au fisc par les clients de la banque HSBC avec la complicité de cette dernière, selon les révélations du Monde. Une somme qui représente à elle seule « deux fois le déficit public annuel de la France », a rappelé le dirigeant syndical.

« La mobilisation doit continuer », a-t-il encore déclaré, en appelant tous les salariés, « ceux du public, ceux du privé », à « se retrouver » prochainement « dans la rue » lors d’une « journée nationale d’action interprofessionnelle » proposée par la CGT entre la fin du mois de mars et le début d’avril.

 

 

 

Source : www.humanite.fr

 

 

 

 

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