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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 19:55

 

Source : http://www.humanite.fr

 

850 salariés vendus pour 1 euro… et une fraude à la loi ?

Fanny Doumayrou

Vendredi, 13 Mars, 2015

L'Humanité

 

 

Photo : Nicolas Tavernier/Réa

L’affaire a été rondement menée depuis fin juillet 2014 par Thierry Breton, PDG du groupe ATOS.

Photo : Nicolas Tavernier/Réa

 

Atos, le géant des services informatiques a vendu pour 1 euro son activité «support», employant 850 salariés. Les conditions de cette cession à une sous-filiale de Manpower laissent soupçonner une infraction à la loi, visant à éluder l’obligation de mettre en place un plan social.

 

Le 1er mars dernier, leurs accès aux outils informatiques Atos ont été brutalement coupés. Ce jour-là, 850 techniciens de la multinationale de services informatiques, dirigée depuis fin 2008 par l’ancien ministre de l’Économie Thierry Breton, sont passés sous la coupe de PWS, filiale de Proservia, elle-même filiale du groupe d’intérim Manpower. Simple changement d’employeur, après une banale cession ? Oui, mais lourd d’interrogations et de menaces sur la pérennité de l’activité, et de leurs emplois. Car d’après les expertises financière et juridique commandées par le comité d’entreprise d’Atos Infogérance, les conditions de cette vente font planer un sérieux doute de fraude à la loi. Selon ces documents, que l’Humanité s’est ­procurés, Atos se serait débarrassé à peu de frais d’une activité et de 850 salariés, en éludant l’obligation de mettre en place un plan social, coûteux en temps, en argent, en image.

 

L’affaire a été rondement menée. C’est fin juillet dernier que la direction annonce son ­intention de vendre au groupe Manpower son activité « workplace & service desk services » (WSDS), qui concerne 850 salariés des branches Atos Infogérance et A2B du groupe. Il s’agit des services de support aux postes de travail d’entreprises clientes – assistance à distance et intervention physique –, un métier historique de l’informatique, mais en perte de vitesse, et dont la plupart des grands groupes informatiques se sont déjà débarrassés, soit en le sous-traitant, soit en le délocalisant vers des pays à bas coût. Les salariés sont des techniciens, ayant même parfois le statut d’employés, et quasi-smicards. En 2010 déjà, Atos avait évoqué un projet de cession, sans pousser plus loin. Entre-temps, le groupe a laissé l’activité péricliter, en supprimant les forces commerciales dédiées, en laissant le chiffre d’affaires et les effectifs chuter, pour mieux justifier l’opération par l’absence de rentabilité. « Après cette annonce juste avant les vacances d’été, nous avons eu un tunnel de quatre mois sans information », dénonce Kenneth Brace, délégué syndical central CGT d’Atos Infogérance. Le 20 novembre, la direction lance la procédure d’information-consultation du comité d’entreprise, et présente enfin son projet précis, qui met le feu aux poudres. Les salariés apprennent qu’ils ne seront pas transférés chez Manpower, ni même vers sa filiale Proservia (1 500 salariés), ­spécialisée dans les services informatiques, mais vers Arkes, une sous-filiale créée ad hoc pour l’opération, employant zéro ­salarié et dotée de 10 000 euros de capital. Autrement dit, une coquille vide avec un peu d’argent de poche. « Notre crainte, c’était qu’ils nous laissent dans cette boîte aux lettres et qu’en cas de dépôt de bilan, on n’ait que nos yeux pour pleurer », résume Kenneth Brace.

 

Le projet de la direction se veut rassurant, puisqu’il prévoit une « garantie d’emploi » de trois ans pour les salariés transférés, Proservia s’engageant à ne procéder à aucun licenciement économique individuel ou collectif pendant cette période. Il contient également un accord de « partenariat » entre Atos et Proservia, consistant à maintenir un certain niveau d’activité à Proservia. En fait, Atos conserve la majeure partie des contrats avec les clients, et sous-traitera l’activité « support » à Proservia, avec un engagement dégressif de facturation sur trois ans : 100 % en 2015, 85 % en 2016, 60 % en 2017. Mais au-delà de trois ans ? Gros point d’interrogation. Comme la direction refuse de livrer certaines informations, le comité d’entreprise saisit la justice, qui le déboute en bonne partie, mais oblige tout de même Atos à révéler le prix de la cession. Le 16 janvier, nouveau coup de bambou pour les salariés, qui apprennent qu’ils sont vendus pour 1 euro symbolique. L’impression qu’Atos veut se débarrasser d’eux à tout prix, et qu’il s’agit d’un plan social déguisé, ne fait que croître.

 

« On a la rage, de la manière dont s’est passé ce transfert »

L’analyse des experts confirmera ces craintes. Remis au comité d’entreprise début février, le rapport du cabinet d’expertise comptable Sextant commence par dénoncer des « conditions d’exécution de la mission rendues difficiles par une transmission des informations tardives et incomplète », signe d’une certaine frilosité d’Atos à faire la ­lumière sur son projet. Malgré la carence d’informations, il soulève de nombreuses interrogations sur le devenir des salariés transférés vers Proservia – ou plus précisément sa filiale Arkes, depuis ­rebaptisée PWS. Reprenant l’historique de l’opération, les experts relèvent que depuis 2010, Atos n’a pas cherché à relancer WSDS mais a « géré la décroissance de l’activité », « la décroissance d’efforts commerciaux » se traduisant par « une nette contre-performance par rapport au marché », qui lui permet aujourd’hui de se dire « contraint » de la vendre. Une politique qui a des conséquences graves pour les salariés, qui n’ont fait l’objet d’aucune formation et se retrouvent « fragilisés » car bloqués au niveau 1 de qualification, fortement exposé à l’automatisation et à l’offshore (délocalisation), autrement dit au chômage. Au lieu de « gérer l’existant en faisant évoluer les salariés de leur métier vers les métiers stratégiques de demain », Atos s’est orienté vers une « logique financière de gestion de portefeuille d’activités, basée sur la sortie du périmètre des activités et métiers amenés à décroître ou disparaître, et sur l’acquisition des activités et métiers porteurs via les ­acquisitions et recrutements externes », soulignent les experts. Ils ­s’inquiètent des conditions d’intégration des 850 salariés transférés – 76 % ont plus de trente-cinq ans, et 70 % sont de niveau 1 –, dans la société Proservia aux effectifs nettement plus jeunes et plus qualifiés, et aux salaires inférieurs. Et de conclure que les techniciens qui ne bénéficieront pas d’actions de ­formation « risquent d’être menacés au terme de l’engagement de maintien de l’emploi » de trois ans.

 

L’analyse juridique du projet est plus sanglante encore. Invités par le comité d’entreprise à se pencher sur le transfert d’activité, les avocats d’affaires du cabinet Kaza y détectent une possible « fraude à la loi ». Atos a présenté l’opération comme la cession d’un fonds de commerce à Manpower, ce qui entraîne le transfert automatique des contrats de travail, comme le prévoit l’article L.1224-1 du Code du travail. Mais pour que cela soit licite, l’entité vendue doit répondre aux critères de définition d’un fonds de commerce, autonome, doté d’une clientèle, bref, viable économiquement. Or, selon les avocats, WSDS ne dispose pas de force commerciale et une fois cédé, restera sous la dépendance totale d’Atos. Des éléments qui plaident pour le caractère « artificiel » du fonds de commerce, permettant « à Atos d’éluder l’application, pourtant d’ordre public, des règles relatives au licenciement économique », pointent les juristes. Si Atos n’avait pas choisi la cession sous cette forme, il aurait dû, pour mettre fin à l’activité WSDS, engager une procédure de plan de sauvegarde de l’emploi pour les 850 salariés. « Atos est coté au CAC 40, l’annonce d’un plan social ne serait pas du meilleur effet, il préfère dire qu’il vend une activité », complète Olivier Bongrand, l’avocat du comité d’entreprise. « Il se désengage de ces 850 salariés, dans trois ans il ne sera pas responsable de leur sort et renverra vers le repreneur qui se présentait comme solide », estime le juriste, qui se demande même si Atos n’a pas versé une contribution à Proservia pour prendre en charge les salariés éjectés. « Il y a ­clairement un détournement de l’article L.1224-1, un habillage pour éviter le plan social, on va aller en justice », affirme Philippe Talini, élu Unsa (majoritaire) au comité d’entreprise. S’il est démontré que les critères permettant le transfert automatique du personnel n’étaient pas réunis, les salariés peuvent obtenir la réintégration chez Atos, ou des dommages et intérêts, explique Me Bongrand. Contacté par ­l’Humanité sur le soupçon de fraude, le service communication d’Atos se contente de rappeler, laconique, qu’Atos et PWS « se sont engagés dans un partenariat commercial d’une durée minimum de cinq ans et sur le maintien dans l’emploi de chaque salarié de WSDS pour une durée minimale de trois ans ».

 

« Atos vient de racheter trois sociétés pour 1 milliard d’euros chacune, mais il n’a pas d’argent pour nous verser une prime. » Un technicien de Grenoble

 

En attendant, la mobilisation des salariés a permis d’arracher quelques garanties, du moins pour l’avenir proche. Malgré leur éclatement sur de nombreux sites ou chez les clients, et la faible culture syndicale du secteur, entre 200 et 300 informaticiens de WSDS ont répondu aux deux appels à rassemblements lancés par l’intersyndicale CGT-Unsa-CFE-CGC, en novembre et janvier, sur le site principal de Bezons (Val-d’Oise). La deuxième journée d’action, juste après la découverte du prix à 1 euro, a tourné en envahissement du comité d’entreprise, qui a forcé les directions d’Atos et Proservia à négocier avec les syndicats. Discussions qui ont débouché sur la signature d’une « charte sociale » entre les deux sociétés et le syndicat Unsa. Si la revendication d’une prime de transfert n’a pas été satisfaite, le document garantit aux salariés de WSDS le maintien de leurs accords d’entreprise et de la mutuelle pendant dix-huit mois (au lieu de quinze mois, d’après la loi), des indemnités de licenciement au niveau prévu chez Atos (deux fois et demie supérieur à la convention collective), une augmentation des salaires de 1,3 %, le maintien d’une représentation du personnel. Surtout, elle prévoit que la société Arkes (ou PWS) sera absorbée par Proservia au 1er janvier 2016. Autrement dit, les salariés ne resteront dans la coquille vide que dix mois. Entre-temps, il est prévu que Manpower signe avec sa sous-filiale une « convention de trésorerie » pour « assurer sa pérennité économique et sociale ». Mais quelle valeur aura cette charte, quel point d’appui auront les salariés ou les syndicats si elle n’est pas respectée ? « Si on est en liquidation judiciaire, les engagements tombent, suppose Kenneth Brace de la CGT, qui fait partie des salariés transférés. On a essayé de limiter le risque, les salariés sont un peu rassurés, mais il y a toujours un risque. L’avenir le dira. »

 

À Grenoble, la dizaine de techniciens employés sur une plate-forme Atos d’assistance aux clients a constitué un collectif de mobilisation parallèle aux syndicats. « On se sent trahis par Atos, lance l’un d’entre eux. Ils ont détérioré 800 gars pour les faire partir ensuite. Où on va ? On ne sait pas. Quand j’étais chez Atos, je ne voyais pas de porte finale à mon emploi, aujourd’hui chez ­Proservia, je vois trois années et après, je ne sais pas. » « On est en colère et on a la rage, de la manière dont s’est passé ce transfert, renchérit un collègue. Atos vient de racheter trois sociétés pour 1 milliard d’euros chacune, mais il n’a pas d’argent pour nous verser au moins une prime. Pour seul remerciement, on a eu une poignée de mains et un coup de pied aux fesses. »

 

Un géant de l’informatique. C’est fin 2008 que l’ancien ministre de l’Économie et ex-dirigeant de France Télécom Thierry Breton a été nommé président du directoire d’Atos, groupe spécialisé dans les services informatiques, puis PDG en mars 2009. Avec 10 milliards de chiffres d’affaires par an, Atos emploie 86 000 salariés dans le monde et environ 15 000 dans l’Hexagone, en net recul.

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

 

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 17:34

 

Source : http://www.lejdd.fr

 

Et le dirigeant le mieux payé est...

 

Emilie Cabot - leJDD.fr

vendredi 13 mars 2015

 

 

La chaîne américaine CNN a comparé les rémunérations des présidents et chefs de gouvernements des principales puissances mondiales. Découvrez qui a le meilleur salaire.

 

 

Hollande Obama Cameron

Obama, Poutine, Cameron, Merkel...Qui a le meilleur salaire? (Reuters)

 

La semaine dernière, Vladimir Poutine a annoncé une réduction de son salaire, ainsi que ceux de plusieurs hauts responsables russes, alors que l'économie de la Russie est en crise, plombée par la chute des cours du pétrole et l'effondrement du rouble. Ainsi du 1er mars au 31 décembre 2015, les salaires du président russe, du Premier ministre, Dmitri Medvedev, du procureur général, Iouri Tchaïka, et du président du Comité d'enquête, Alexandre Bastrykine, subiront une baisse de 10%, selon un décret par Vladimir Poutine.

La mesure du président russe a amené la chaîne américaine CNN à comparer son salaire avec celui des autres leaders du monde. Ainsi les rémunérations de Barack Obama (Etats-Unis), Angela Merkel (Allemagne), David Cameron (Royaume-Uni) ont été passées au crible comme celles de Dilma Rousseff (Brésil) ou Xi Jinping (Chine). CNN a compilé les données officielles et les a convertis en dollars.

22.000 dollars par an pour Xi Jinping

Et c'est Barack Obama qui occupe la première place. Le président des Etats-Unis gagne 400.000 dollars par an (380.192 euros soit plus de 31.680 euros par mois). Le Canadien Stephen Harper est deuxième avec 260.000 dollars par an (247.237 euros) devant Angela Merkel et ses 234.400 dollars (222.277 euros). La chancelière allemande est donc le leader européen le mieux payé.

François Hollande n'arrive qu'en 7e position avec 194.300 dollars (184.476 euros) par an. La chaîne rappelle qu'en arrivant à l'Elysée en 2012, le chef de l'Etat a diminué son salaire de 30%. Sans cette coupe, explique CNN, François Hollande aurait gagné 274.522 dollars (255.600 euros) par an. Une rémunération qui l'aurait placé deuxième, derrière Barack Obama et aurait fait de lui le leader européen le mieux rémunéré.

A noter, le dernier du classement de ces douze chefs d'Etats et de gouvernement est le président chinois Xi Jinping avec un salaire annuel de 22.000 dollars (20.883 euros). Et ce, rappelle CNN, malgré une augmentation de 60% au début de l'année.

Emilie Cabot - leJDD.fr

vendredi 13 mars 2015

 

 

Source : http://www.lejdd.fr

 

 

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 17:23

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

Les opposants aux grands projets font vingt propositions de réforme

14 mars 2015 | Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Près de cinq mois après la mort de Rémi Fraisse, le jeune homme tué sur le site du barrage de Sivens, des collectifs d’opposants à de grands projets d’aménagement du territoire présentent vingt propositions de réforme du débat public.

 

Près de cinq mois après la mort de Rémi Fraisse, le jeune homme tué par une grenade lancée par les gendarmes sur le site du projet contesté de barrage à Sivens, des collectifs d’opposants à de grands projets d’aménagement du territoire présentent vingt propositions de réforme. Parmi eux, on trouve des collectifs et personnalités engagés contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le barrage de Sivens, la ligne Lyon-Turin, le Center Parc de Chambaran-Roybon, la ferme dite des mille vaches, le grand stade de Lyon, le site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure… Ils devaient être entendus samedi 14 mars par le sénateur Alain Richard (PS) dans le cadre du débat sur la rénovation de la démocratie participative.

En novembre dernier, François Hollande a déclaré vouloir rénover le débat public. Dans la foulée de cette annonce en ouverture de la conférence environnementale, une commission spécialisée a été créée au sein du conseil national de la transition écologique, pour plancher sur la démocratisation du dialogue environnemental. Elle doit rendre ses conclusions fin mai. Ségolène Royal, de son côté, vient de lancer une consultation en ligne, ouverte à tous, sur le même sujet.

Que proposent les opposants aux grands projets ? D’éradiquer les conflits d’intérêts qui entachent bien des décisions d’aménagement, en déconnectant le financement des études environnementales et les donneurs d’ordre, et en garantissant un fonctionnement contradictoire des études. Mais aussi d’obliger les préfets à respecter les avis rendus lors des enquêtes publiques. De reprendre les procédures de concertation en cas de modification substantielle des projets après déclaration d’utilité publique. Et déjà, pour commencer, de faire porter le premier temps de la concertation sur l’expertise du besoin censé justifier le projet.

« Nous tenons à dire haut et fort que les procédures d’intimidation, ou de judiciarisation, dont sont victimes de nombreux militants et lanceurs d’alerte non-violents de nos mouvements ne sont pas dignes de la République et n’ont comme objectif que de les faire taire de manière honteuse », déclarent-ils en conclusion de leur contribution. Pour eux, « brandir en permanence les mots de "démocratie participative", dont il n’y a d’ailleurs pas de définition arrêtée, ne suffit pas à la faire exister. Dans les faits, à cause à la fois des défauts inhérents au débat public et aux pratiques très discutables des acteurs que nous avons montrés, nous constatons qu’il n’y a pas dans notre pays de concertation locale et encore moins de construction avec les citoyens de l’intérêt général qui les concerne pourtant au premier chef. »

L’intégralité de leur déclaration et de leurs propositions est à lire ici.

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

 

 

 

 

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 17:05

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/eurojournaliste

 

La révolte citoyenne du 21e siècle passe par Internet

14 mars 2015 | Par Kai Littmann

 

 

Le logo d'openPetition

Le logo d'openPetition

 

De jeunes militants allemands ont lancé une platfe-forme pour plus de démocratie en Europe. Ils ont besoin de soutien et cherchent des volontaires pour traduire leur plate-forme dans les autres langues européennes.

 

(KL/LO) – Le slogan veut tout dire : «Créons une démocratie plus vivante en Europe !» Sous ce titre, de jeunes Allemands ont lancé www.openpetition.de – une plate-forme permettant d’organiser en quelques clics des pétitions en ligne, d’alerter les gens partout en Europe et de créer des contre-courants face à une politique européenne qui échoue à tous les niveaux.

A ce jour, ils ont déjà publié 11.261 pétitions qui ont été signées par 13.802.265 personnes. Considérant que la législation européenne requiert un million de signatures pour obliger le Parlement Européen à se pencher sur un sujet particulier, 13 millions de signataires constituent une base significative.

Désormais, Jörg Mitzlaff et Fritz Schadow veulent porter cette plate-forme «openPetition» au niveau européen. Ce qui est une excellente idée qui mérite d’être soutenue. Par un apport financier, en les aidant à traduire bénévolement cette plate-forme dans d’autres langues. Car il est temps que nous, les Européens, nous comportons comme un vrai peuple qui agit dans un intérêt commun. Et cet intérêt commun, peut être facilement défini – la paix, une Europe sociale, financée par ceux qui en profitent le plus, un espace où les Droits de l’Homme cesse d’être bafoués par des services secrets, des marchands d’armes ou des multinationales qui viennent nous imposer un style de vie transatlantique.

Comment se défendre autrement si ce n’est par le biais des nouvelles technologies ? Bien sûr, on peut aussi regarder jusqu’à ce que la révolution éclate, avec violences, tueries et pendaisons, mais il serait peut être plus futé de créer des mouvements européens qui obligeraient les institutions européennes à commencer à prendre en compte les désirs des 500 millions administrés européens.

Depuis un certain temps, nous discutons de la «liquid démocracy» qui pourtant, n’a pas encore vu le jour. Nous sommes nombreux en Europe à aspirer à une vie simple, en paix, sans clivages sociaux importants, en sécurité et dans une Europe qui partage ses richesses. Tentons le coup, nous n’avons rien à perdre.

Souvent, les gens haussent les épaules dans un geste de désespoir en disant «mais que voulez-vous qu'on fasse ? En tant qu’individu, je suis impuissant et je ne me retrouve dans aucun parti qui me propose des candidats». C’est compréhensible lorsque l’on regarde le comportement de nos (ir-)responsables politiques. Pouvoir mettre un bulletin dans une urne toutes les quelques années, cela ne suffit plus.

Oui, répondent d’autres, mais les pétitions ou sondages sur Internet ne sont pas représentatifs – et c’est vrai. Mais en même temps, la «démocratie représentative» n’est plus représentative non plus – des taux d’abstention situés entre 40 et 60%, selon les scrutins, remettent en question la légitimité des élus qui sont tous élus par une minorité de gens – ceux qui s’intéressent encore à la politique et qui trouvent le courage d’aller voter. Mais est-ce que les votants sont encore représentatifs de la volonté d’un peuple ayant en grande parti fait une croix sur le monde politique ?

Au lieu d’abandonner la course en espérant voir des jours meilleurs arriver (ils n’arriveront pas...), cela vaut le coup de s’engager dans cette démarche qui est celle de «openPetition». Cette plate-forme souligne d’ailleurs sa neutralité politique, elle n'est ni de droite, ni de gauche, mais elle fait appel au bon sens des citoyens.

L’idée de la porter à l’échelle européenne, après qu’elle ait connu un tel succès en Allemagne, semble également être une bonne idée. Indignons-nous ! Révoltons-nous ! Faisons-nous entendre – sur une plate-forme facile à utiliser.

Si vous avez envie de soutenir «openPetition», vous pourrez les aider à traduire cette plate-forme dans d’autres langues. Contactez les par info@openpetition.de et proposez votre aide. Qui sait, peut être la prochaine révolution en Europe sera technologique et humaniste et non pas violente. Cela vaut le coup d’essayer.

 

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/eurojournaliste

 

 

 

 

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 17:04

 

Source : http://www.collectif-testet.org

 

Gaillac, 5 mars 2015 (12h30)

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Le Collectif Testet dénonce l’attitude de la FNSEA et du gouvernement

 

 

Alors que des FDSEA et JA mènent une grande opération illégale de répression contre des défenseurs de la zone humide du Testet et d’un autre modèle agricole, il importe de rappeler que c’est le passage en force du Conseil Général (CG) et du gouvernement en octobre 2013 qui a entraîné une occupation du site du chantier. Malgré tous les avis défavorables de scientifiques, de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), de la commission d’enquêtes publiques, la Préfète avait alors signé les arrêtés autorisant le projet. Le gouvernement et le CG 81 ne tenaient pas compte des contre-expertises citoyennes ni de la demande de moratoire soutenues par des nombreux élus, associations et de la Confédération Paysanne.

 

Après les drames humains et écologiques découlant de ce passage en force appuyé par les forces de l’ordre, deux rapports d’experts très critiques sur le barrage de Sivens et la procédure d’infraction européenne ont donné raison aux opposants au projet. Le projet initial était bien largement surdimensionné (2 fois trop selon les experts, plus de 3 fois selon nos analyses), bénéficiant à peu d’agriculteurs (une vingtaine sur le parcours concerné à l’amont du Tescou), illégal au regard du droit de l’environnement et de la directive européenne sur l’eau et incompatible avec les financements européens FEADER.

 

Chacun sait que sans l’occupation du site dans des conditions de vie très difficiles, notamment la répression des pro-barrages et des forces de l’ordre, ce projet gaspilleur d’argent public pour l’intérêt d’une minorité serait sur le point d’être terminé. Il faut rappeler que le président du CG 81 (Thierry Carcenac) et la CACG (constructeur des barrages) avaient poursuivi le chantier du barrage de Fourogue fin 1997 malgré une décision de justice demandant de suspendre les travaux. La justice a ensuite retiré le statut d’intérêt général et d’utilité publique au barrage mais il n’a jamais été détruit. C’est contre ces passages en force à répétition que des personnes ont décidé d’occuper le site pour obliger les porteurs du projet à attendre les décisions de justice avant tous travaux.

 

Cette résistance sur le terrain est donc tout à fait légitime même si elle est illégale. Elle a entraîné l’occupation de terrains appartenant au CG 81 ou à la CACG dont la plupart sur l’emprise du chantier donc perdus pour les agriculteurs. L’occupation des terres de la ferme abandonnée Métairie Neuve a eu lieu après récolte des foins et les agriculteurs riverains n’utilisent pas les terres ou les bois durant l’hiver. Les nuisances réelles sont donc très fortement exagérées par la FNSEA et certains élus locaux qui mettent ainsi de l’huile sur le feu. Les occupants ont conditionné leur départ à l’abandon du projet initial par le CG 81, ce que la FNSEA, le Préfet et Thierry Carcenac savent pertinemment. Il aurait donc suffi d’attendre que le CG 81 annonce enfin officiellement, demain 6 mars, cette décision évidente pour que l’occupation évolue sans tensions.

 

Mais c’était sans compter sur l’attitude extrémiste de la FNSEA qui veut poursuivre un modèle agricole productiviste qui ne survit plus qu’avec les subventions publiques. Il y a officiellement plus de 2 millions de m3 d’eau inutilisés chaque année dans les retenues collinaires sur le bassin du Tescou. Plutôt que d’optimiser ces réserves existantes sous-utilisées, la FNSEA continue encore à demander aux contribuables de financer 100% d’un barrage de 1,5 Mm3. Le pire est que certains élus (notamment Jacques Valax au PS, Maryline Lherm à droite…) la soutiennent, préférant couper les budgets sociaux pourtant eux d’intérêt général. L’argent public doit soutenir les paysans pour évoluer vers une agriculture créatrice d’emplois, écologique, fournissant la demande locale qui est solvable notamment dans la restauration collective publique. Sur la question de l’eau, des études complémentaires sont nécessaires (sur ces points, voir courrier du Collectif aux conseillers généraux).

 

Les événements des derniers jours montrent que les forces de l’ordre n’agissent pas encore de manière impartiale comme le Collectif et des élus l’ont déjà dénoncé devant la Commission d’enquête parlementaire (voir ci-dessous). Ces consignes gouvernementales sont inacceptables et indignes d’un pays donneur de leçons démocratiques. Le Collectif Testet demande au gouvernement de faire cesser le blocus de la ZAD et les violences commises par les FDSEA/JA contre des citoyens ayant montré la pertinence de leur combat d’intérêt général.

 

Contacts : Christian Conrad : 0670053118 / Françoise Blandel : 0602319690 / Grégory Dhoye : 0668489610

 

Notes

Commission d’enquête chargée d’établir un état des lieux et de faire des propositions en matière de missions et de modalités du maintien de l’ordre républicain, dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, ainsi que de protection des personnes et des biens

Jeudi 29 janvier 2015 : Audition, ouverte à la presse, de M. Ben Lefetey, porte-parole du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet

http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-ceordrerep/14-15/c1415007.asp

 

Mercredi 25 février 2015 : Audition, ouverte à la presse, de MM. Bernard Cottaz-Cordier, porte-parole de l’Association départementale des élus communistes et républicains (ADECR)-Les Alternatifs du Tarn-Europe Écologie-Les Verts- NPA-PCF-Parti de Gauche, et Patrick Rossignol, maire de Saint-Amancet (Tarn).

http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-ceordrerep/14-15/c1415014.asp

 

 

 

Source : http://www.collectif-testet.org

 

 

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 18:36

 

Source : http://www.lesinrocks.com

 

 

Comment le barrage de Sivens a ouvert une brèche démocratique

10/03/2015 | 16h33

 

Le 6 mars sur la zone humide du Testet (capture d'écran)

 

Alors que la ZAD (zone à défendre) de Sivens a été évacuée le 6 mars, deux livres reviennent sur l’histoire de cette lutte, révélatrice de failles béantes dans la démocratie environnementale.

 

La zone humide du Testet, que des opposants au barrage de Sivens avaient investie il y a seize mois, a des airs de champ de bataille abandonné en ce début de semaine. Des débris de cabanes et de barricades détruites gisent çà et là. Les occupants, attachés à cette Zone à défendre (ZAD), ont été contraints de quitter les lieux vendredi 6 mars après l’évacuation du site par les forces de l’ordre. Le même jour le conseil général du Tarn votait l’abandon du projet initial, et adoptait le scénario d’une retenue d’eau moins importante en amont du premier site. Une page se tourne, mais la lutte de Sivens, marquée par la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, restera gravée dans les mémoires.

 

La zone humide du Testet, que des opposants au barrage de Sivens avaient investie il y a seize mois, a des airs de champ de bataille abandonné en ce début de semaine. Des débris de cabanes et de barricades détruites gisent çà et là. Les occupants, attachés à cette Zone à défendre (ZAD), ont été contraints de quitter les lieux vendredi 6 mars après l’évacuation du site par les forces de l’ordre. Le même jour le conseil général du Tarn votait l’abandon du projet initial, et adoptait le scénario d’une retenue d’eau moins importante en amont du premier site. Une page se tourne, mais la lutte de Sivens, marquée par la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, restera gravée dans les mémoires.

 

Deux ouvrages contribuent à mettre cette lutte en perspective, et à rendre compte des failles démocratiques dont elle est révélatrice : Sivens, le barrage de trop (éd. du Seuil) des journalistes Grégoire Souchay et Marc Laimé, et Sivens, un barrage contre la démocratie (éd. Les Petits matins), du porte-parole du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet Ben Lefetey. Tous deux insistent sur les conflits d’intérêts patents que recèle le projet de barrage.

 

Conflits d’intérêts et passage en force

Des associations écologistes locales (Lisle-Environnement et le Collectif de sauvegarde de la zone humide) ont ainsi découvert en 2011 que la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG) était à la fois chargée de l’étude préalable… Et de construire le barrage. Les militants constatent ainsi que les besoins en eau ont été surestimés, et que les solutions alternatives au barrage ont été passées sous silence, en dépit des réserves des comités dédiés à la protection de la nature. “La CACG, dont le cœur de métier est de réaliser et de gérer des barrages pour l’irrigation, n’aurait jamais dû se retrouver en position de mener des études de besoin sur le bassin du Tescou”, écrit Ben Lefetey.

 

Conseiller général… et membre du conseil d’administration de la CACG

Et pourtant en 2013, sans que la question ait été mise à l’ordre du jour, le conseil général du Tarn vote en commission permanente la “déclaration de principe du projet” et son financement. Au sein de l’assemblée locale, le plus fervent partisan du projet, André Cabot, maire de Valderiès et élu de ce canton, est aussi membre du conseil d’administration de la CACG.

En dépit de ces conflits d’intérêts, des avis défavorables de l’enquête publique, et de l’opposition des associations (jamais entendues par le président du conseil général Thierry Carcenac), la préfète du Tarn valide le passage en force du projet en signant en octobre 2013 l’arrêt le déclarant d’utilité publique, et l’arrêté donnant dérogation à la destruction d’espèces protégées.

 

Certains iront jusqu’à s’enterrer physiquement

Puisqu’il n’y a pas d’autre recours, les opposants décident d’occuper les lieux. La ZAD est née. Occupation de la zone humide, du conseil général du Tarn, piratage des sites de la CACG, grève de la faim… Les actions des zadistes sont multiples. A l’apogée du conflit, en automne 2014, certains iront jusqu’à s’enterrer physiquement dans le sol pour empêcher le passage des machines. “C’est comme dans les westerns, soit tu es du bon côté, soit tu es du mauvais, et au milieu une rivière, le Tescou, notre Rio grande” lance un zadiste dans Sivens, le barrage de trop.

 

La responsabilité du gouvernement est “sans équivoque”

Les forces de l’ordre auront raison d’eux, jusqu’à la mort dramatique de Rémi Fraisse dans les affrontements de la nuit du 25 au 26 octobre. La responsabilité du gouvernement dans cette mort est “sans équivoque” selon Grégoire Souchay et Marc Laimé, car au moment des faits la Commission européenne avait notifié au gouvernement français qu’elle n’avait pas assez de garanties sur ce projet, ce qui ouvrait la porte à une procédure d’infraction.

De fait, la sanction tombe le 26 novembre. “Ils savaient pertinemment qu’ils risquaient une procédure d’infraction et la perte des fonds européens. Ils ont donc décidé d’aller le plus vite possible, afin que le chantier soit considéré comme irréversible et que des financeurs publics nationaux soient obligés de compenser les fonds européens perdus”, estime Ben Lefetey.

“Le drame de Sivens a brutalement révélé les intérêts locaux qui se dissimulent en milieu rural derrière des structures gigognes poursuivant quatre objectifs : la spéculation immobilière, le verrouillage de l’accès à la terre, la priorité donnée à l’agriculture intensive et le partage des marchés publics”, concluent Grégoire Souchay et Marc Laimé.

 

 

couv_4_v_3_vignette_pour_art_rep-2-fd9c9Sivens, le barrage de trop, de Grégoire Souchay et Marc Laimé, éd. Seuil-Reporterre, 144 p., 10€

 

 

Couv1-Sivens-72dpi-240x367Sivens, un barrage contre la démocratie, de Ben Lefetey, éd. Les Petits matins, 160 p., 9 € 

le 10 mars 2015 à 16h33

 

 

 

 

Source : http://www.lesinrocks.com

 

 

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 18:02

Source : https://www.youtube.com/watch?v=rZOpVJ2Rlk0

Quand la FNSEA fait la loi - L'Autre JT

Quand la FNSEA fait la loi - L'Autre JT L'Autre JT L'Autre JT

Quand la FNSEA fait la loi - L'Autre JT

L'Autre JT

Ajoutée le 12 mars 2015

Allan a enquêté sur les opérations coup de poing de la FNSEA qui se multiplient à Sivens et ailleurs dans les campagnes françaises. Il ne fait pas bon d’être en désaccord avec ce puissant syndicat agricole. Notre journaliste s’est donc posé la question de savoir s’il n’y avait pas une certaine clémence à l’égard de leurs actions particulièrement violentes et parfois destructrices.

Le site de l'émission : http://www.france4.fr/ajt
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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 17:43

 

http://www.latribune.fr

 

Tollé à Berlin après des propos de Yanis Varoufakis sur la dette

reuters.com  |  10/03/2015, 11:21

 

 

Tolle a berlin apres des propos de yanis varoufakis sur la dette grecque dans un documentaire

(Crédits : © Yves Herman / Reuters)

 

BERLIN (Reuters) - Les dirigeants européens ont toujours su que la Grèce ne rembourserait jamais ses dettes, déclare le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis dans un documentaire diffusé par la chaîne publique allemande ARD qui fait des vagues à Berlin.

"Les gens intelligents à Bruxelles, Francfort et Berlin savaient dès le mois de mai 2010 que la Grèce ne rembourserait jamais ses dettes. Mais ils ont fait comme si la Grèce n'était pas insolvable, comme si elle n'avait simplement pas assez de liquidités", affirme Yanis Varoufakis dans ce film diffusé lundi soir, pendant que l'Eurogroupe se réunissait pour discuter des problèmes de financement d'Athènes.

"Dans cette situation, accorder au plus insolvable des Etats le plus grand prêt de l'histoire, comme des banquiers corrompus de troisième classe, était un crime contre l'humanité", ajoute le ministre du gouvernement anti-austérité d'Alexis Tsipras, selon la traduction allemande de ses propos.

Le documentaire ne précise pas quand cette conversation a été enregistrée. A court d'argent, la Grèce négocie actuellement avec la zone euro pour obtenir un financement supplémentaire.

Yanis Varoufakis, un économiste qui se présente lui-même comme un "marxiste erratique", est coutumier des critiques contre les plans de sauvetage accordés à Athènes depuis mai 2010 mais ces propos ont choqué en Allemagne, où électeurs et responsables politiques sont de plus en plus réticents à l'idée de prêter de l'argent à la Grèce.

Le quotidien Bild reprend en première page les propos de Varoufakis, accompagnés d'un éditorial exhortant les dirigeants européens à cesser d'accorder la moindre aide à Athènes.

"Le gouvernement grec se comporte comme si tout le monde devait obéir au doigt et à l'oeil. Il faut mettre fin à cette folie. L'Europe n'est pas là pour se faire ridiculiser", écrit le commentateur du quotidien.

 

(Madeline Chambers; Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Tangi Salaün)

 

 

Source : http://www.latribune.fr

 

 

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 17:23

 

Source : http://www.ladepeche.fr

 

 

Center Parcs : le Ceser casse l'ambiance

Publié le 11/03/2015 à 03:50, Mis à jour le 11/03/2015 à 07:53

Economie - Lot-et-Garonne

 

 

 

Le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) s'est réuni hier à Bordeaux. Au programme de l'assemblée socioprofessionnelle : donner son avis (consultatif) sur le protocole d'accord signé entre le groupe Pierre & Vacances, le conseil régional et le conseil général de Lot-et-Garonne, sur la création d'un Center Parcs sur Pindères et Beauziac.

Le site touristique (qui pourrait ouvrir ses portes en 2018) est perçu – et a été présenté – comme une véritable aubaine pour le département. Sauf qu'hier, le Ceser a émis un avis plus que réservé sur ce protocole d'accord, pointant des imprécisions (sur l'impact en termes d'emplois générés) voire des incohérences en termes de stratégies touristiques ou d'utilisation des fonds publics. Pas de quoi envoyer le projet à la poubelle, mais cet avis discordant fait quand même désordre…

Premier élément sur la sellette : un «décalage» entre ce projet et «les orientations stratégiques régionales en matière de tourisme». Le Ceser considère que l'offre de Center Parcs se limite à des forfaits séjours destinés aux familles, confinant sur chaque site les hébergements et les activités de loisirs. «Aucune plus-value à l'offre touristique régionale» qui s'est, elle, davantage axée sur les filières du patrimoine d'Aquitaine (le vin, le thermalisme, etc.). Et de pointer une mobilisation des fonds publics au profit de la promotion de l'opérateur. Un premier coup de canif au contrat gagnant-gagnant ?

Et l'emploi ?

Sur la participation des collectivités (achat de terrains par le conseil général, réalisation d'infrastructures routières et de réseaux, etc.), «il convient de s'étonner de la nécessité d'une telle mobilisation de fonds publics pour assurer le financement d'un projet privé à vocation purement commercial». Et le Ceser d'enfoncer le clou : «L'intérêt public d'une telle opération mérite d'être sérieusement questionné, notamment face aux contraintes actuelles de gestion budgétaire des collectivités.»

L'assemblée professionnelle s'attaque ensuite aux deux sujets cruciaux qu'est l'impact sur l'emploi et sur l'environnement.

Primo, on rappelle que le groupe Pierre & Vacances table sur la création de 250 à 500 emplois durant les travaux, et 300 pour exploiter le Center Parcs. Une perspective inédite par les temps qui courent. «Néanmoins, indique-t-on au Ceser, il faut être conscient que la majorité des emplois concernés sont à petits salaires (Smic horaire) et à horaires faibles, notamment parmi les personnels de nettoyage (40 % de l'effectif). Tout comme on ne peut ignorer le turn-over relativement important des employés sur certains sites.»

Le sujet qui fâche

Au bout du compte, chaque emploi pourrait peser quelque 130 000 € d'aides publiques : «Le même niveau d'investissement consenti sur ce territoire au profit des acteurs locaux pourrait certainement générer une autre dynamique de développement porteuse d'un nombre d'emplois plus conséquent…»

Secundo, l'environnement – un sujet qui fâche puisqu'il freine la création d'un Center Parcs dans l'Isère. Le Ceser pointe «des doutes» quant à l'impact sur l'écosystème local, sur la consommation d'eau, sur le bilan énergétique (chaleur tropicale, eaux de baignade à 29 °C). Bref, on agite le chiffon rouge (ou vert, c'est selon).

Enfin, les retombées économiques locales méritent d'être «mieux appréciées» et le débat public renforcé via «un processus démocratique de concertation et de dialogue adapté».

La structure présidée par Luc Paboeuf joue-t-elle la fine bouche face à ce projet exceptionnel, dont le Lot-et-Garonne a plus que jamais besoin ? Veut-il le laisser partir dans les Landes, commenteraient de mauvaises langues ? Dérouler le tapis rouge, favoriser l'investissement comme le font les collectivités territoriales, n'est-ce pas préfigurer l'accueil qui sera réservé demain aux touristes ?

Le Ceser a des doutes. Les élus, eux, n'en ont aucun : il faut Center Parcs en Lot-et-Garonne.

Pierre Camani fou de rage

Le président du conseil général Pierre Camani était hier «scandalisé» par ce «tract politique», à savoir le rapport émis par le Ceser sur le projet Center parcs.

«C'est un scandale, a-t-il déclaré, nous n'avons même pas été consultés ! le Ceser est censé éclairer les élus sur leurs décisions ! Ce rapport, ce ne sont que des contre-vérités rédigées à tour de bras. Il fallait nous consulter avant d'écrire de telles bêtises. Soit ils ont agi par pure ignorance du dossier, soit par volonté politique. Ce qu'ils disent sur une soi-disant non-plus-value sur l'offre touristique régionale est tout simplement stupide. Ce qu'ils écrivent sur le soi-disant peu d'impact sur l'emploi local est horrible ! Nous allons avoir 80 % de CDI ! Des gens payés au Smic, et alors que fait-on face aux 30 % de jeunes au chômage dans cette région ? Le Ceser écrit que chaque emploi pèserait 110 000 € d'argent public ? Mais c'est faux, l'emploi ne coûtera rien car nous serons remboursés par les loyers… Ces gens sont incompétents ! Ils pointent le manque de concertation ? Mais il n'y en a jamais eu autant ! Nous avons pris tout notre temps pour sélectionner le site. Nous en avons écarté eu égard notamment au captage des eaux potables. Pas d'impact sur l'économie locale ? Mais toutes les études démontrent que les touristes prennent leurs voitures et vont visiter le département d'accueil. Sur les 600 000 nuitées à Center Parcs, nous pouvons en récupérer 50 % dans nos structures du Lot-et-Garonne. Ce projet est perçu positivement par la population. Je ne laisserai pas dévaloriser ce projet, face à des avis négatifs aussi peu fondés. Ah bravo le Ceser, il ne connaît même pas les élus…»

Sébastien Bouchereau

 

 

Source : http://www.ladepeche.fr

 

 

 

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 17:18

 

Source : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-ces-milliards-qu-on-economise-sur-le-dos-des-pauvres

 

Ces milliards qu’on économise sur le dos des pauvres

 

 

l'émission du vendredi 13 mars 2015

Pour écouter l'émission, cliquer ici

 

On estime qu'un million et demi de Français ne bénéficient d’aucune couverture médicale car les démarches sont trop compliquées. Les pouvoirs publics rechignent à simplifier les formalités car cela permet à l’État d'économiser 5 milliards d'euros.

 

 

Zara Azoum est aide à domicile. Elle habite avec ses cinq enfants dans la cité des Francs-Moisins en Seine-Saint-Denis et elle est restée plusieurs mois sans se soigner parce qu’un dossier de CMU était hors de portée pour elle.

 

Un dossier de CMU, c’est 16 pages à remplir avec une centaine de cases à cocher. Mais simplifier les démarches et permettre aux plus démunis de bénéficier de l’ensemble de leur droits coûterait 5 milliards d’euros, explique l’ex-syndicaliste François Chérèque.

 

Résultat, rien n'est fait pour changer les choses. Sénatrice écologiste de Seine-Saint-Denis, Aline Archimbaud a tenté de faire voter un amendement pour rendre automatique l’accès à la CMU pour tout bénéficiaire du RSA. Mais on lui a clairement fait comprendre que cela coûterait trop cher.

 

Pas question pour les pouvoirs publics de dépenser 5 milliards d'euros que l’Etat n’a pas. Toutefois,Thierry Mandon, le ministre chargé de la simplification administrative a commencé à plancher sur la question spécifique de rendre l’inscription à la CMU automatique pour les bénéficiaires du RSA.

 

De source officieuse, on évalue le coût de la mesure entre 100 et 200 millions d’euros. Mais in fine, c’est Manuel Valls qui décidera. Alors est-il légitime de parler de coût lorsqu'il est simplement question de permettre aux plus démunis de bénéficier de leurs droits ?

La question se pose car il est possible d' inverser le raisonnement : certes permettre aux gens d’avoir accès à une couverture sociale, coûte de l’argent, mais, dans un second temps, cela permettrait d’en économiser car plus on tarde à se soigner, plus les pathologies s’aggravent. Enrique Casalino est chef du service des urgences de l’hôpital Bichat à Paris. Il soigne des patients victimes du cancer qui auraient dû être pris en charge bien plus tôt.

 

 

Source : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-ces-milliards-qu-on-economise-sur-le-dos-des-pauvres

 

 

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