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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 21:22

 

Source : http://www.conseiller.ca

 

L’Islande envoie ses banquiers véreux réfléchir en prison

16 février 2015 | La rédaction

 

 

 

 

Alors que les responsables de la crise financière américaine de 2008-2009 n’ont, à ce jour, toujours pas vu l’ombre d’une prison, la Cour suprême d’Islande vient de condamner quatre ex-dirigeants de la banque Kaupthing à des sentences allant de quatre à cinq années et demie d’emprisonnement. La démarche inspirera-t-elle d’autres pays?

 

Le quatuor, principalement responsable de l’effondrement du système financier islandais, devra également défrayer ses coûts en matière de défense, qui avoisinent les 670 000 $ américains. Cette décision met fin au processus d’appel.

Les condamnés sont accusés d’avoir caché qu’un investisseur du Qatar, Sheikh Mohammed Bin Khalifa Bin Hamad al-Thani, avait acheté 5,1 % de la banque lors de la crise financière de 2008, au moyen d’un prêt consenti par la même institution.

L’ancien directeur général, Hreidar Mar Sigurdsson, écope ainsi de cinq ans et demi de prison, et l’ancien président, Sigurdur Einarsson, de cinq ans. L’ancien directeur de la filiale luxembourgeoise, Magnus Gumundsson, qui a joué un rôle important dans l’octroi du prêt, a été condamné à 42 mois de détention. Pour sa part, l’important actionnaire Olafur Olafsson a reçu une peine de 36 mois pour avoir donné son aval à l’opération.

 

Mais l’affaire n’est pas pour autant terminée. Sigurdsson et Einarsson devront se présenter de nouveau devant les tribunaux, plus précisément le 21 avril 2015, pour répondre à des accusations de manipulation de marché. Cette fois, les neuf ex-employés de la banque Kaupthing pourraient être condamnés s’ils sont trouvés coupables.

 

Une performance qui manque de sobriété…

L’ex-président de la banque, Sigurdur Einarsson, a fait une intervention remarquée, à défaut d’être remarquable, le 12 février dernier, lors d’une entrevue téléphonique diffusée en direct à la télévision. Visiblement en état d’ébriété avancée, l’ex-président du conseil administration de la Kaupthing a répondu aux questions de la chaîne nationale RÚV. Son état général n’a pu être constaté par l’équipe qu’une fois l’entrevue entamée.

Selon le journal The Reykjavik Grapevine, M. Einarsson aurait accepté l’invitation d’un journaliste à commenter le verdict de sentence de manière impromptue, et ce, quelques minutes seulement avant l’annonce officielle prévue par la chaîne, affairée à rejoindre, sans succès, les trois autres condamnés.

 

 

Source : http://www.conseiller.ca

 

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 21:06

 

Source : http://www.huffingtonpost.fr

 

Le vote blanc, une arme contre l'abstention et la montée des extrêmes
Publication: Mis à jour:
 

POLITIQUE - Savez-vous que Google a récemment déclaré que la question "Comment voter blanc" faisait partie des questions les plus posées par les Français sur ce moteur de recherche en 2014?

Savez-vous que selon un récent sondage IFOP, 85% des Français se disent favorables au vote blanc reconnu comme un suffrage exprimé? 26% d'entre eux seraient alors prêts à voter blanc en 2017.

Selon l'universitaire Jérémie Moualek réagissant au 1er tour de ces départementales, le vote blanc souffre d'une désaffection de la part des médias malgré un score supérieur à celui des Verts, du Modem, de Debout la France ainsi qu'à celui du Front de Gauche si on l'ajoute aux votes nuls. 

La tranche de la population qui vote blanc semble de toute évidence minimisée voire tout bonnement niée dans le discours ambiant tout comme le droit d'exprimer pleinement un désaccord avec l'offre politique en présence.

Notre association Les Citoyens du Vote Blanc est le premier mouvement à se présenter à des élections afin de faire valoir le droit de dire "non" aux choix politiques que l'on nous propose à travers un vote blanc qui serait enfin considéré comme un suffrage exprimé (ce qui n'est pas encore le cas). En outre, pour le moment, les votes blancs sont comptés mais pas comptabilisés, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas considérés comme une "voix" à part entière et n'impactent pas le résultat des élections comme pourrait le faire un score pour un parti politique. Objectivement, le vote blanc compte actuellement comme un vote nul ce qui pousse certains citoyens à ne pas se déplacer pour exprimer leur vote, grossissant ainsi l'abstention.

Notre mouvement ne pousse pas à voter blanc mais lutte pour que ce principe démocratique soit enfin pleinement reconnu.

En quoi le vote blanc considéré comme un suffrage exprimé pourrait-il diminuer l'abstention et infléchir la montée des extrêmes?

Le message d'un vote blanc pourrait se résumer à ceci: "Je ne me reconnais pas dans l'offre politique, je ne veux donc pas voter pour un de ces partis." Le fait que ce droit de dire "Non, nous voulons autre chose" ne soit pas encore reconnu par un vote blanc qui compte vraiment ne fait que grossir le sentiment d'impuissance, de colère et de résignation de bon nombre de citoyens. Certains, excédés de ne pas être entendus peuvent alors soit :

- ne plus voter (d'où l'abstention record).
- se tourner vers les extrêmes. Dans ce cas de figure, ce vote aux extrêmes peut signifier une tentative d'expression désespérée visant à « donner une leçon » aux autres partis en présence. Il peut aussi viser à tenter ce qui n'a tout bonnement pas encore été essayé. D'un côté, nous aurions ce qu'on appelle "Le vote sanction", de l'autre "le vote par défaut".

Le vote blanc pleinement reconnu comme un suffrage exprimé pourrait rétablir "le vote d'adhésion". Aussi étrange que cela puisse paraître de prime abord, c'est bien par ce droit d'exprimer notre désaccord que le dialogue entre les citoyens et les politiques pourraient s'établir. Le vote blanc incarne la démocratie participative. En effet, face à l'expression critique du peuple, les gouvernants devraient alors s'efforcer de modifier leur offre politique en fonction de la demande de la population.

Ici, le vote blanc serait l'expression d'un contre-pouvoir démocratique ainsi qu'un moyen de pression constructif puisqu'obligeant les gouvernants à entendre les citoyens.

Le vote blanc porte ainsi en lui les germes d'une participation citoyenne à la vie politique totalement inédite. Mais il se voit de surcroît détenteur d'une vertu toute aussi essentielle: le vote blanc est, en effet, un garde-fou démocratique. Réalisez-vous que depuis la Seconde Guerre-Mondiale, rien n'a été mis en place dans notre système électoral afin d'éviter qu'un gouvernant (qu'il soit dangereux ou non) soit élu sur la base d'une minorité de participation aux élections ? Dit très clairement, un gouvernant peut être aujourd'hui élu avec quelques pourcents de participation. Les taux d'abstention « records» que notre pays expérimente malheureusement toujours plus, font craindre un scénario catastrophe sur ce point.

Le vote blanc reconnu comme un suffrage exprimé (en cas de votes majoritaires) invaliderait purement et simplement ce scrutin tout en poussant les autres partis politiques en présence à modifier leur offre politique jusqu'à l'adhésion de la majorité des électeurs.

Notre pays vit une véritable crise d'éthique et de confiance politique. Il faut réagir vite. C'est pour cela que, suite aux attentats du 11 janvier 2015, nous avons souhaité nous entretenir sur ce point à l'Elysée. En effet, ces attentats entraînent le risque de grossir encore le vote sanction ainsi que la poussée des extrêmes. Nous attendons, à ce jour, une issue constructive sur la base de l'évocation de notre travail associatif.

 

 

Source : http://www.huffingtonpost.fr

 

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 21:06

 

Source : http://www.moreforsmesthanttip.eu

 

 

Cinq questions que les petites et moyennes entreprises doivent se poser sur le traité transatlantique TAFTA

 

 

[Télécharger PDF: Cinq questions que les petites et moyennes entreprises doivent se poser sur le traité transatlantique TAFTA]

 

 

Sommaire : Dans ce document, élaboré par MORE (Movement for Responsibility in Trade Agreements), l’auteur invite les PME à se pencher sur cinq questions relatives au Transatlantic Free Trade Area, TAFTA, l’accord en cours de négociation entre l’Union Européenne et les États-Unis. Le TAFTA sera-t-il favorable à l’économie européenne dans son ensemble ? Le TAFTA sera-t-il positif pour les PME européennes ? Répondra-t-il davantage aux intérêts des grandes entreprises qu’à ceux des PME ? La revue à la baisse des réglementations européennes, l’un des objectifs affichés du gouvernement américain, sera-t-elle positive pour les PME européennes ? Le TAFTA va-t-il réduire l’influence des PME sur les processus d’élaboration des réglementations ? Les faits et commentaires exposés par l’auteur en réponse à ces questions devraient conduire les PME à réexaminer les affirmations qui prônent les bienfaits du TAFTA et à douter de la sagesse dont fait preuve l’UE en concluant cet accord.

Selon ses promoteurs, le « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement » (Transatlantic Trade and Investment Partnership, TTIP ou Transatlantic Free Trade Area, TAFTA) profitera à toutes les entreprises, mais est-ce réellement le cas ? La Commission Européenne et les Etats-Unis affirment que l’accord aidera tout particulièrement les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et pas seulement les multinationales. Peut-on les croire ? Une fois approuvé, il sera impossible de revenir en arrière. Depuis l’automne 2014, la Commission Européenne répète à loisir que les PME devraient profiter davantage du TAFTA que les grandes entreprises, notamment grâce à la suppression des formalités administratives et des fastidieuses procédures bureaucratiques nécessaires pour exporter vers les États-Unis. Curieusement, les PME n’étaient pratiquement pas mentionnées dans la première campagne de promotion du TAFTA. Les PME européennes doivent sérieusement se pencher sur le TAFTA avant de considérer qu’il va défendre leurs intérêts.

Le TAFTA est actuellement en cours de négociation entre les États-Unis et l’Union Européenne (UE). Les principaux défenseurs du TAFTA sont les grandes multinationales de part et d’autre de l’Atlantique qui constituent le TABC (Transatlantic Business Council) et qui travaillent en coulisses depuis des décennies pour faire en sorte qu’il aboutisse. À Bruxelles, des sociétés de lobbying engagées à grand frais pour vendre le TAFTA aux parlementaires et aux médias prônent ses bienfaits pour les 20 millions de PME européennes, qui représentent 99,8 % des entreprises répertoriées, 57 % de la valeur ajoutée au PIB du continent et emploient 66,5 % de tous les salariés(1). Pourtant, les PME ne disposent pas des ressources pour profiter du TAFTA au même titre que les grandes entreprises. MORE(2) considère que les entreprises doivent être beaucoup mieux informées sur le TAFTA et ses conséquences sur leuravenir en Europe. Ce court document répertorie les cinq principales questions qui concernent tout particulièrement les PME. Elles méritent de recevoir de meilleures réponses de la Commission Européenne et des défenseurs du TAFTA que celles obtenues jusqu’à aujourd’hui.

1: De manière générale, l’impact du TAFTA sera-t-il positif pour l’économie européenne ?

Les rapports commandés par la Commission Européenne (CE) suggèrent que le TAFTA améliorera le PIB annuel de l’Europe de 0,05 % en moyenne, soit un gain de 0,5 % cumulé sur dix ans. Les économistes ont qualifié ce gain de « dérisoire » et une croissance de 0,05 % supplémentaire par an comme une « erreur d’arrondi ». Même si ces prévisions se réalisaient, cela voudrait dire qu’une économie qui enregistre une croissance de 2 % par an, passerait à 2,05 % par an avec le TAFTA. Pensez à vos propres prévisions de ventes et de dépenses. Un changement positif ou négatif de 0,05 % par an permet-il de vous rassurer ?

Pourtant, ces modestes bénéfices pourraient coûter cher. Les rapports de la CE prévoient également qu’au moins 1,3 million de travailleurs européens devraient perdre leur emploi en raison des déplacements de main-d’œuvre qui se produiront dans le cadre du scénario « ambitieux » du TAFTA, prôné par la Commission Européenne ; et plus de 680 000 travailleurs européens perdraient leur emploi dans le cadre d’un scénario « moins ambitieux »(3). Dans le jargon des économistes, le « déplacement de main d’œuvre » signifie que des personnes vont perdre leur emploi. Il est raisonnable de penser qu’un grand nombre de ces pertes d’emploi toucheront les PME.

Les déclarations de la CE ont fait l’objet de critiques de toutes parts. Un excellent rapport de l’OFSE (Österreichische Forschungsstiftung für Internationale Entwicklung – Fondation autrichienne pour le développement international, à Vienne) (4,5) souligne qu’elles ne tiennent pas compte des coûts de l’ajustement social et macro-économique que le TAFTA entraînerait. Ceux-ci pourraient réduire les bénéfices de 40 %. À la fin de l’année 2014, des fonctionnaires de la Commission Européenne et des gouvernements européens ont commencé à remettre en cause les chiffres figurants dans les rapports qu’ils avaient demandés, alors qu’ils avaient fondé leur défense du TAFTA sur ces derniers. En décembre 2014, l’université de Tufts aux États-Unis (6) a publié les résultats d’une étude sur les conséquences économiques du TAFTA, dans laquelle les chercheurs utilisent une méthode des Nations Unies pour évaluer l’impact de l’accord. L’étude dresse un tableau bien moins encourageant que celui annoncé par la Commission Européenne. Elle prévoit une perte nette pour l’UE aussi bien en termes d’exportations que de PIB, après une décennie d’application du TAFTA, et une réduction des salaires nets. Les chercheurs de l’université de Tufts prévoient également une perte de 600 000 emplois.

De ce fait, les fondements macro-économiques du TAFTA sont, dans le meilleur des cas, contestables.

Au vu de ces incertitudes, est-il sage que les petites entreprises européennes acceptent le TAFTA ?

2: L’impact du TAFTA sera-t-il positif pour les PME européennes ?

La Commission Européenne affirme que le TAFTA « sera tout particulièrement intéressant pour les PME, puisque les barrières douanières tendent à peser de manière disproportionnée sur les petites entreprises qui ont moins de ressources pour y faire face que les entreprises de plus grande taille » (7). Dans son rapport de novembre 2014, le Conseil de l’Atlantique Nord (8) avance que « étant donné l’impact économique majeur du TAFTA (ces bénéfices dérisoires cités dans la réponse à la Questions 1 ci-dessus), même les PME qui n’exportent pas profiteront du partenariat », sans pour autant fournir de chiffres ou une analyse pour étayer cette affirmation. Est-ce vrai ? Où sont les preuves ?

Cela peut sembler difficile à croire, pourtant il semble qu’au-delà de la simple affirmation que le TAFTA doit être bon pour les PME, il n’existe aucune preuve pour le confirmer. En revanche, il y a bien des preuves démontrant l’impact d’autres accords de libre échange sur les PME. L’exemple le plus pertinent est celui de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) entre le gigantesque marché des États-Unis et de plus petites économies, celles du Canada et du Mexique.

Les États-Unis, le Canada et le Mexique ont signé l’ALENA en 1994. Nous disposons désormais de 20 ans d’informations sur son impact sur les PME. Dans leur rapport sur l’ALENA, l’OFSE (9) et le CEPR- DC (10) concluent que l’impact de l’ALENA sur les petites exploitations agricoles au Mexique a été dévastateur. Le CEPR écrit : « L’ALENA… a eu un impact considérable sur l’emploi en milieu agricole puisque les subventions du maïs et d’autres produits ont entraîné la disparition de fermes familiales au Mexique. Entre 1991 et 2007, 4,9 millions de petits agriculteurs mexicains ont disparu alors que les travailleurs saisonniers dans les industries agro- exportatrices ont augmenté d’environ 3 millions. Cela signifie une perte nette de 1,9 millions d’emplois ».

Comme pour le TAFTA, les gouvernements avaient promis que les petites entreprises seraient les grands gagnants de l’ALENA. Cette promesse n’a pas été tenue. D’après un rapport récent de Public Citizen qui reprend des sources officielles du gouvernement américain : « la croissance des exportations des petites entreprises américaines vers les pays non-ALENA a dépassé de plus de 50 % la croissance des exportations vers les partenaires ALENA, le Canda et le Mexique, entre 1996 et 2012… Les exportations des petites entreprises vers le Mexique et le Canada dans le cadre de l’ALENA ont augmenté de moins de la moitié que celles des grandes entreprises vers les partenaires de l’ALENA (47 % contre 97 % au cours de la même période). Il en résulte que la part des petites entreprises américaines sur le total des exportations des États-Unis vers le Mexique et le Canada a baissé dans le cadre de l’ALENA »(11). Un autre point bien documenté est le niveau élevé d’investissements étrangers faits au Mexique, en grande partie provenant d’entreprises américaines (notamment dans l’industrie automobile) qui ont délocalisé leurs activités vers le Mexique pour profiter d’une main d’œuvre moins chère, contribuant ainsi à la perte d’environ 700 000 emplois aux États-Unis, d’après le Congrès américain (12).

Il n’y a actuellement pas d’informations disponibles sur l’impact économique potentiel du TAFTA sur les PME européennes, secteur par secteur, en considérant l’impact combiné des exportations vers les États-Unis et des importations vers leurs marchés nationaux à partir des États-Unis. En revanche, nous avons une montagne d’affirmations infondées selon lesquelles le « TAFTA sera bénéfique pour les PME ».

La question est donc la suivante : étant donné que les PME représentent au moins 50 % du PIB européen et 60 % de tous les emplois, et si l’on pense aux bouleversements à grande échelle qu’entraînera le TAFTA, est-il sage de mettre en péril une partie aussi importante de nos économies ?

3: Le TAFTA répondra-t-il davantage aux intérêts des grandes entreprises que des PME ?

Le TAFTA souhaite encourager les investissements directs étrangers des entreprises américaines en Europe et des entreprises européennes aux États-Unis, en partant de l’hypothèse attrayante mais non prouvée que ces investissements génèreront emplois et croissance. Pour pousser les entreprises à investir, il est proposé que le TAFTA prévoie un mécanisme d’arbitrage connus sous le nom de « mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États» (Investor-state dispute settlement, ISDS) auquel les entreprises américaines investissant en Europe pourraient avoir recours pour obtenir une réparation financière si elles peuvent prouver que la réglementation d’un État a réduit leurs profits passés, présents ou à venir. Concrètement, ce système place les pratiques des entreprises en dehors des processus législatifs normaux et de la démocratie. Il est de ce fait très controversé.

Dans ces tribunaux, qui existent déjà dans le cadre d’autres accords commerciaux, trois avocats du secteur privé siègent (souvent à huis-clos) et prononcent un jugement, généralement sans appel. Le risque de se retrouver devant un tel tribunal peut conduire un gouvernement à reconsidérer la législation actuelle ou proposée. La grande majorité des environ 600 affaires enregistrées qui ont été portées devant ces tribunaux l’ont été par de grandes entreprises(13). Elles ont souvent réussi à obtenir des compensations financières importantes. Par exemple, le Canada a été condamné à payer 13 millions de dollars à l’entreprise americaine Ethyl suite à l’interdiction par le Parlement canadien d’un additif à l’essence pour des raisons de protection de l’environnement. La société Ethyl l’avait poursuivi devant un tribunal arbitral dans le cadre des accords ALENA.

Est-il probable que les PME utilisent l’ISDS ? Bien que la Commission Européenne et les États- Unis argumentent que rien n’empêchera les PME d’avoir recours à ces tribunaux, est-ce réaliste ? Y-a-t-il des chances qu’un petit boulanger allemand, un petit agriculteur français ou une petite société de chauffage et de plomberie au Royaume-Uni saisissent les tribunaux arbitraux ? Étant donné que les frais juridiques à la charge des plaignants se sont élevés en moyenne à 8 millions de dollars par cas et que les arbitres sont rémunérés entre 600 et 700 US$ de l’heure (14), cela semble bien improbable. Puisque rares sont les PME qui pourraient se le permettre, il semble que l’ISDS soit réservé aux grandes entreprises et non aux PME. À cet égard, il est intéressant de noter que la principale association indépendante de PME allemande, la BVMW (Bundesverband Mittelständische Wirtschaft), qui compte 270 000 PME membres, a condamné publiquement l’ISDS (15), car trop onéreux et compliqué à utiliser pour ses membres, représentant donc un privilège de fait pour les multinationales.Un autre aspect pourrait aller à l’encontre des intérêts des PME. La protection que le TAFTA offre aux investisseurs (par l’intermédiaire de l’ISDS), pourrait encourager les entreprises européennes à délocaliser leurs installations de production aux États-Unis pour profiter d’une main d’œuvre moins chère. Cela peut représenter un risque pour les PME qui fabriquent des composants et qui se sont installés à proximité de leur principal client, comme c’est souvent le cas dans le secteur automobile. Si leur client délocalise ses usines aux États-Unis, elles pourraient alors perdre leur principale activité. Cela peut également affecter d’autres PME qui fournissent des marchandises ou des services à de grandes entreprises. De nombreuses entreprises américaines ont profité de l’ALENA pour délocaliser leur production au Mexique, comme cela est indiqué plus haut. De ce fait, les dispositions de protection des investissements prévues dans le TAFTA s’avèrent plus avantageuses pour les grandes entreprises que pour les PME.

Un « chapitre » PME (16), actuellement en cours de négociation, va être ajouté au TAFTA. Les détails sur la manière dont le TAFTA devrait aider les PME ne sont pas encore connus, mais les premiers textes suggèrent que le chapitre devrait inclure des échanges d’information, des sites Web et la création de bases de données. Cela pourrait apporter une certaine aide aux PME européennes qui souhaitent exporter vers les États-Unis, mais est-ce suffisant pour pousser les PME qui n’exportent pas actuellement à le faire ?

D’après le Conseil de l’Atlantique-Nord «seul 25% des plus de vingt millions de PME européennes exportent en dehors de leurs frontières nationales, et seulement 13 % exportent à l’extérieur de l’Europe. » Les exportations vers les États-Unis constituent seulement une petite partie de la contribution des PME au PIB de l’Europe. Si le TAFTA multipliait par deux cette contribution (en restant très optimistes), l’augmentation nette du PIB européen que cela représenterait serait toutefois négligeable. En outre, beaucoup de PME ont passé des années, voire des générations, à construire des relations, fondées sur les bonnes pratiques, avec des clients locaux, régionaux, nationaux et européens. Alors que certaines PME exportent hors des frontières européennes, beaucoup d’entre elles ne disposent pas des ressources internes ou du capital risque pour investir dans le personnel nécessaire à l’exportation vers les États-Unis, ou n’ont pas besoin de le faire. La plupart de leurs marchandises et de leurs services sont également destinés aux marchés européens. L’hypothèse en matière de modélisation économique selon laquelle le marché américain et les marchés locaux européens sont équivalents à tous égards peut s’appliquer aux fabricants de marchandises, comme les voitures, qui sont vendues à l’échelle internationale, mais n’est probablement pas applicable à des produits comme la nourriture qui sont influencés par les cultures locales, nationales et régionales. Cela n’a pas été pris en compte dans les modèles économiques simples du TAFTA.

La question est donc : pourquoi la Commission européenne a décidé de ne pas indiquer quelles sont les entreprises pour lesquelles le TAFTA a été conçu ? S’agit-il d’entreprises comme la vôtre ?

4: La revue à la baisse des réglementations européennes sera-t-elle positive pour les PME européennes ?

Le TAFTA n’est pas comme d’autres accords commerciaux dont vous avez entendu parler. Réduire les barrières douanières (frais de douane) n’est en réalité qu’une mesure secondaire et non sa principale fonction. Son objectif premier est d’éliminer, ou « d’harmoniser » (en fait, réduire) la réglementation dans des domaines tels que la qualité alimentaire, la santé, la sécurité, la nutrition et l’environnement aux États-Unis et en Europe, ce qui constitue, dans le langage des documents officiels de la Commission européenne, des « barrières » ou des « entraves » au commerce. Alors que supprimer les procédures inefficaces et redondantes est un objectif louable, que les PME soutiendraient sans aucun doute vivement, la question qui intéresserait vraiment ces dernières est : quel sera l’impact de cette suppression des « barrières aux échanges » sur mon entreprise ?

Considérons que des entreprises américaines, qui produisent des produits ou des services conformément à des réglementations moins exigeantes (et donc moins coûteuses à respecter), seront en mesure de proposer des produits de manière rentable à un prix inférieur à celui des entreprises européennes devant se conformer à des réglementations plus contraignantes. Si tel est le cas, alors les entreprises américaines devraient être en mesure de conquérir des parts de marché importantes des PME dans de nombreux secteurs. Les PME seraient alors confrontées à deux options tout aussi difficiles l’une que autre : soit réduire leurs coûts de base de 30 %-40 % (la différence moyenne entre les salaires américains et européens) pour rester compétitifs, soit complètement transformer leur offre et leurs systèmes de production en très peu de temps. Après quelques années de lutte infructueuse, de nombreuses PME européennes finiraient probablement par faire faillite, contribuant à augmenter le chômage et la désolation de beaucoup de communautés qui vivent grâce aux petites et moyennes entreprises. Il convient de rappeler que plus de 60 % des travailleurs en Europe sont employés par des PME. Ce qui est sûr, c’est que même si ce qui précède ne devait se réaliser que partiellement, les PME devraient se sentir concernées par la réduction ou l’élimination des réglementations prévues par le TAFTA. Il est intéressant de souligner que les organismes officiels qui représentent les PME dans plusieurs grands pays d’Europe (le FSB au Royaume-Uni, la CGPME en France et le DIHK en Allemagne) soutiennent ouvertement le TAFTA. Pourtant, ils n’ont pas réussi à convaincre des avantages économiques du TAFTA, surtout pour les PME.

La question est donc : pourquoi aucune autorité ne semble être consciente des conséquences potentiellement désastreuses du TAFTA pour les PME et, si c’est le cas, pourquoi ne sont-elles pas honnêtes quant à l’impact que le TAFTA pourrait avoir sur les PME ? 

5: Le TAFTA va-t-il réduire l’influence des PME sur les processus réglementaires ?

L’une des principales mesures envisagées dans le cadre du TAFTA consistera à établir un processus de « coopération réglementaire », où les régulateurs de part et d’autre se réuniront régulièrement et décideront quelles réglementations et normes doivent être modifiées ou introduites à l’avenir. D’après les propositions publiées en janvier 2015 par la Commission européenne (17), plusieurs « acteurs » comprenant de grandes entreprises et vraisemblablement des PME (ou plus probablement uniquement leurs associations professionnelles), seront consultés à différentes étapes de ce processus avant que de nouvelles réglementations soient autorisées. Si nous reprenons les mots de l’ancien Commissaire chargé du commerce extérieur de la Commission européenne, Karel de Gucht, l’objectif est que le TAFTA devienne un « accord vivant », qui adapte constamment la réglementation pour favoriser le commerce.

Cette invitation qui propose aux entreprises d’avoir une voix, ou peut-être même un véto, dans le processus d’élaboration des réglementations est un écart considérable par rapport au processus démocratique existant en Europe. D’après le rapport (18) du très respecté Corporate Europe Observatory basé à Bruxelles, ce processus de « coopération réglementaire » est un danger pour la démocratie en Europe et creuse l’écart entre les citoyens les moins bien protégés, ce qui inclut les PME, et ceux qui ont le pouvoir d’introduire des lois et réglementions.

La plupart des PME ne jouent pas un rôle important dans leurs associations professionnelles, même lorsqu’elles en ont un. Beaucoup de directeurs ou de propriétaires de PME sont trop occupés à assurer le fonctionnement de leur petite entreprise pour pouvoir se consacrer à ces activités. Certaines font partie de groupements d’entreprises qui incluent également des entreprises bien plus grandes. En fait, les PME sont peut-être même moins impliquées dans les décisions relatives au TAFTA que les citoyens ordinaires et dépendent des représentants politiques pour défendre leurs intérêts.

La question que nous nous posons est la suivante : pourquoi les gouvernements européens et leurs parlements voudraient soutenir une telle atteinte à leur pouvoir et est-ce que cela va dans l’intérêt des citoyens européens ?

 

Richard Elsner MORE

E-mail : richard.elsner172@gmail.com

 

MORE (Movement for Responsibility in Trade Agreements, Mouvement pour la responsabilité dans les accords commerciaux), est une association de PME et de citoyens européens créée pour veiller à ce que les accords commerciaux tels que le TAFTA répondent équitablement aux intérêts des entreprises et de la société ainsi que pour protéger les PME en Europe et aux États-Unis. MORE a établi de solides relations de collaboration avec des associations de PME indépendantes en Europe. L’initiative est apolitique et financée par des fondations européennes, notamment la Schöpflin Stiftung en Allemagne qui en est le membre fondateur.

3.3.15

Références

(1) Rapport annuel de la Commission européenne sur les PME européennes 2012-2013

(2) MORE. Ce court document a été rédigé par MORE (Movement for Responsibility in Trade Agreements, Mouvement pour la responsabilité dans les accords commerciaux), une association de citoyens européens créée pour veiller à ce que les accords commerciaux tels que le TTIP répondent équitablement aux intérêts des entreprises et de la société ainsi que pour protéger les PME en Europe et aux États-Unis. Son site Web sera bientôt disponible.

(3) Reducing Transatlantic Barriers to Trade and Investment: Center for Economic Policy Research. Mars 2013

(4) TTIP – A GOOD DEAL? Werner Raza, Fondation de la recherche autrichienne pour le développement international (ÖFSE) ; Lance Taylor, The New School for Social Research ; Bernhard Tröster, (ÖFSE) et Rudi von Arnim, Université d’Utah à Salt Lake City, Schwartz Center for Economic policy Analysis, Policy Note, Décembre 2014 – étude qui passe en revue les quatre principaux exercices de modélisation économique utilisés pour défendre le TTIP. http://www.economicpolicyresearch.org/images/docs/research/globalization_trade/Taylor _Policy_Note_1.9.15_FINAL.pdf

(5) Assess TTIP: Assessing the Claimed Benefits of the Transatlantic Trade and Investment Partnership, W Raza, J Grumiller, L taylor, B Tröster, R v Arnim, OFSE 2014

(6) The Transatlantic Trade and Investment Partnership: European Disintegration, Unemployment and Instability, Jeronim Capaldo, TUFTS University. Octobre 2014

(7) TTIP: The Opportunities for small and medium-sized enterprises. Office des publications de l’Union européenne, ISBN 978-92-79-36461

(8) TTIP: Big Opportunities for Small Business, The Atlantic Council, Novembre 2014

(9) Ex-ante versus ex-post assessment of the economic benefits of Free Trade Agreements: Lessons from NAFTA, J-A Grumiller. Mai 2014

(10) Did NAFTA help Mexico? An assessment after 20 years; M Weisbrot, S Lefebvre et J Sammut, CEPR, Washington DC

(11) Raw Deals for Small Businesses: US Small Firms have endured slow and decling Exports under “Free Trade” Deals: Public Citizen. Février 2015

(12) NAFTA at 20: Overview and Trade Effects : Congressional Research Service: Villareal & Fergusson. Avril 2014

(13) http://www.economist.com/news/finance-and-economics/21623756-governments-are- souring-treaties-protect-foreign-investors-arbitration

(14) For instance using ISDS in the Hong Kong – Australia trade agreement, tobacco company Philip Morris challenged the introduction of plain packaging on cigarettes in Australia, http://insidestory.org.au/philip-morris-australia-and-the-fate-of-europes-trade-talks/

(15) BVMW (Bundesverband Mittelständische Wirtschaft). Communiqués de presse d’août à décembre 2014

(16) SMEs Chapter X: Proposal from the EU to the US, publié en janvier 2015

(17) Initial Provisions for Regulatory Cooperation. Publiées par la Commission européenne le 30 janvier 2015

(18) « The crusade against red tape » Rachel Tansey, CEO. Octobre 2014

 

 

Source : http://www.moreforsmesthanttip.eu

 

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 20:57

 

Source : Les Verts de Rage

 

Pour le lobbyiste Patrick Moore pro OGM et pro Monsanto, on peut boire du roundup, c'est sécuritaire...jusqu'au moment ou le journaliste lui en propose un verre...surréaliste...
Cela démontre bien la mauvaise foi, les mensonges, l'avidité et le "jusquauboutisme" des ces industrielles vendeurs de mort et d'écocide...

 

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=ovKw6YjqSfM#action=share

 

Ajoutée le 27 mars 2015

SM Gibson
March 26, 2015
(ANTIMEDIA) French television station Canal+ recently sat down with Dr. Patrick Moore for an upcoming documentary. Dr Moore, who claims to be an ecological expert and is currently the frontman for Ecosense Environmental, stated to the interviewer that Monsanto’s weed killer Roundup was not responsible for skyrocketing cancer rates in Argentina.


This is where the interview took a turn for the surreal.
Dr. Moore insisted that Roundup is safe to drink, at which point the interviewer did the only logical thing one could do in that situation. He offered the doctor a glass of the weed killer to allow him an opportunity to back up his statement. The following is the text from that exchange.
Dr. Patrick Moore: “You can drink a whole quart of (Roundup) and it won’t hurt you.”
Canal+: “You want to drink some? We have some here.”
Moore: “I’d be happy to, actually…. Uhh…Not.. Not really. But I know it wouldn’t hurt me.”
Canal+: “If you say so, I have some glyphosate, have some.”
Moore: “No. I’m not stupid.”
Canal+: “So, it’s dangerous, right?
Moore: “No, People try to commit suicide with it and fail; fail regularly.”
Canal+: “Tell the truth, it’s dangerous.”
Moore: “It’s not dangerous to humans.”
Canal+: “So, are you ready to drink one glass?”
Moore: “No, I’m not an idiot. Interview me about golden rice, that’s what I’m talking about.”
Canal+: “We did.”
Moore then abruptly ends the interview by calling the host a “complete jerk” and storms off.
Greenpeace, an organization to which the doctor turned lobbyist belonged in the 1970’s, issued this statement in part in 2008 regarding Dr. Patrick Moore.
Patrick Moore often misrepresents himself in the media as an environmental “expert” or even an “environmentalist,” while offering anti-environmental opinions on a wide range of issues and taking a distinctly anti-environmental stance. He also exploits long-gone ties with Greenpeace to sell himself as a speaker and pro-corporate spokesperson, usually taking positions that Greenpeace opposes.




While it is true that Patrick Moore was a member of Greenpeace in the 1970s, in 1986 he abruptly turned his back on the very issues he once passionately defended. He claims he “saw the light” but what Moore really saw was an opportunity for financial gain. Since then he has gone from defender of the planet to a paid representative of corporate polluters.




Patrick Moore promotes such anti-environmental positions as clearcut logging, nuclear power, farmed salmon, PVC (vinyl) production, genetically engineered crops, and mining. Clients for his consulting services are a veritable Who’s Who of companies that Greenpeace has exposed for environmental misdeeds, including Monsanto, Weyerhaeuser, and BHP Minerals.
Watch the video from Canal+

Original Video:
http://theantimedia.org/lobbyist-clai...

This article (Lobbyist Claims Monsanto’s Roundup Is Safe To Drink, Freaks Out When Offered A Glass) is free and open source. You have permission to republish this article under a Creative Commons license with attribution to the author and TheAntiMedia.org. Tune in to the Anti-Media radio show Monday through Friday @ 11pm Eastern/8pm Pacific. Help us fix our typos: edits@theantimedia.org.

 

 

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 20:43

Source : http://www.wedemain.fr

 

Un village écolo 100 % open source va pousser cet été dans les Yvelines
Par le 23 Mars 2015 | Lu 20869 fois

 

 

Du 15 août au au 20 septembre, une centaine de makers va bâtir un village de la transition énergétique au château de Millemont. Co-fondateur du collectif OuiShare, dédié à l'économie collaborative, Benjamin Tincq est l'un des initiateurs de ce projet baptisé POC 21. Interview.

 

Un village écolo 100 % open source va pousser cet été dans les Yvelines

 

Le projet POC21, qu'est ce que c'est ?

Depuis plusieurs années on voit passer des projets durables très inspirants dans le domaine de l'écologie portés par les mondes de l'innovation open-source, des fablabs et des makers. Par exemple dans l'habitat, avec Wikihouse, cette maison en bois facile à construire et dont les plans sont librement accessibles. Dans les transports, avec Wikispeed, une voiture électrique conçue de manière collaborative par des passionnés du monde entier. Ou encore l'énergie (OpenEnergyMonitor), l'alimentation (Peer-to-peer Food Lab) ou l'agriculture (Open Source Ecology). Toutes ces solutions sont intéressantes mais elles s'adressent à une niche et à un public initié. La question est maintenant de savoir comment faire pour que le grand public puisse être touché par ces projets, les fabriquer, les acheter. Notre objectif est de faire émerger le sujet de l'innovation distribuée dans le cadre du débat sur la transition énergétique, qui s'amplifie à l'approche de la conférence COP21.

Concrètement, comment allez-vous mettre en valeur ces initiatives ?

Du 15 août au au 20 septembre, une centaine de participants vont fabriquer un véritable village de la transition énergétique au château de Millemont, dans les Yvelines, à 45 minutes de Paris. Un appel aux candidatures est ouvert jusqu'au 24 avril et douze projets seront retenus dans les domaines de l'énergie, de l'habitat, de la mobilité, l'alimentation, l'économie circulaire... Le lieu sera équipé avec tout l'équipement des hackerspaces et fablabs modernes. Des designeurs, ingénieurs, commerciaux, communicants seront présents sur place pour aider les participants à porter leurs projet au niveau de maturité et de perfectionnement requis pour une diffusion au grand public. Le but est d'arriver à créer une vitrine, un showroom de l'écologie en open-source qui sera ouvert au public.

 

Un projet de panneau solaire transportable porté par POC21 © POC21

Un projet de panneau solaire transportable porté par POC21 © POC21

Quand pourra-t-on voir le résultat ?

Le village sera ouvert au public le weekend du 19 septembre. Par la suite, il sera exposé de façon itinérante dans différents évènements, soit militants comme Alternatiba, soit plus institutionnels, comme Solutions COP 21 au Grand Palais, à Paris, ou le village de la société civile durant la COP21. Nous allons également produire une sorte de « catalogue Ikea » des solutions open source pour la transition en version numérique et papier. À terme, l'objectif est de lancer une dynamique internationale avec le réseau des « green fablabs » du monde entier ou des places de marché comme Opendesk, qui permet de télécharger librement le plan de meubles à fabriquer soi-même.

Un sondage récent montre que le discours catastrophiste sur le climat ne porte pas ses fruits mais que les Français sont prêts à agir si on leur montre que des solutions existent. C'est le but de POC21 ?

Tout à fait. L'opinion publique ne croit plus vraiment aux négociations diplomatiques. Les ONG l'ont compris et se tournent de plus en plus vers un discours qui met en valeur les solutions. POC21, c'est un jeu de mot autour de « Proof-of concept » : démontrer que ces solutions peuvent passer du concept à la preuve et fonctionner. Encore faut-il réussir à les rendre inspirants. Souvent, les inventions des fablabs sont mal mises en valeur. Il nous faut des projets « sexy comme Apple mais ouverts comme Linux ».

Comment l'open-source peut-être une réponse adaptée au problème global et planétaire que constitue le changement climatique ?

C'est un mode de développement qui permet de créer des solutions économique avec une collectivisation de l'effort et une mutualisation de la recherche. Malheureusement il reste mal connu. Les acteurs qui travaillent sur la transition énergétique et les makers communiquent peu. Notre but est de faire bouger les choses. Des industriels commencent à trouver cela intéressant, on le voit avec la décision de Tesla de passer certains de ses brevets dans le domaine public. Du côté politique, nous avons reçu le soutien d'Axelle Lemaire. Des collectivités, des ministères pourraient comprendre l'intérêt de l'open-source sur les marchés publics. De grandes écoles de management, de commerce ou d'ingénieurs pourraient l'intégrer dans les cours. Mais avant tout, c'est au grand public de s'en emparer !

Cliquez ici pour participer à l'appel à projets

Propos recueillis par Côme Bastin

Journaliste à We Demain
@Come_Bastin
 
 
 
 
 
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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 20:30

 

Le blogueur saoudien Raef Badaoui a survécu aux 50 coups de fouet "par miracle"

Par L'Express.fr avec REUTERS, publié le , mis à jour le

Depuis sa prison, le blogueur saoudien Raef Badaoui a envoyé une lettre, publiée par Der Spiegel ce samedi, où il raconte les coups de fouet qu'il a reçu après sa condamnation pour blasphème.

 

Le blogueur Raef Badaoui raconte les conditions dans lesquelles il a reçu les 50 premiers coups de fouet de sa condamnation pour blasphème.

afp.com/Tobias Schwarz

 

Malgré les risques, il continue d'écrire. Une lettre du blogueur saoudien Raef Badaoui, publiée par Der Spiegel ce samedi, décrit comment il a "miraculeusement survécu aux 50 coups de fouet" qui lui ont été infligés en janvier. Cet opposant saoudien de 31 ans écroué depuis 2012 a été condamné à dix ans de prison, 1000 coups de fouet et une amende de 266 000 dollars américains pour blasphème. 

>>> A lire: Raef Badaoui va-t-il encore recevoir 950 coups de fouet? 

Dans sa lettre, Raef Badaoui raconte qu'il a reçu sa première série de coups de fouet entouré par une foule en liesse qui criait "Allahu Akbar" (Dieu est grand). "Toutes ces cruelles souffrances me sont arrivées seulement parce que j'ai exprimé mon avis" écrit le blogueur.  

 

Le risque d'aggraver sa situation

Son épouse, citée par le magazine, explique que Raef Badoui est "dans un mauvais état", elle ajoute qu'il souffre d'hypertension artérielle et qu'il était très stressé.  

Cette lettre, la première envoyée depuis qu'il est en prison, fait partie d'un livre intitulé 1000 coups de fouet: pourquoi je dis ce que je pense. Il doit paraître en Allemagne le 1er avril, mais d'après Der Spiegel le gouvernement allemand s'inquiète et met en garde contre les risques qu'une publication pourrait avoir sur la vie du blogueur. 

 

 

Avec

 

 

Source : http://www.lexpress.fr

 

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 20:15

 

Source : http://syriza-fr.org

 

La Commission Européenne a déclaré la guerre aux pauvres

Stathis Diomidis

Source : avgi.gr

Mis à jour le 27.03.2015

 

 

Le journaliste Paul Mason a fait une révélation effrayante sur le Channel  4. Il a révélé que la Commission Européenne par l’intermédiaire de Declan Costello, le directeur général de la direction des affaires économiques et financières et membre de l’équipe technique en charge de l’observation de la Grèce d’ « ancien » troïka, a envoyé une lettre au ministère grec des Finances en exigeant que le Parlement grec ne vote pas les projets de loi sur la crise humanitaire et sur le règlement des dettes échues envers les autorités fiscales et des fonds d’assurances, un projet de loi afin d’ aider les contribuables à régler leurs dettes en 100 mensualités. Plus précisément M. Costell indique que si les projets de loi n’étaient pas examinés par des équipes techniques de l’UE, on considérait que le gouvernement grec, qui a été élu légalement, adopte des actions unilatérales. « Faire autrement serait agir unilatéralement et de manière fragmentaire, ce qui ne serait pas cohérent avec les engagements pris, notamment à l’Eurogroupe du 20 février et il y aura des conséquences» a-t-il ajouté.

Avec ce «veto – commande – chantage» l’UE totalement soumise au dur expansionnisme allemand, elle déclare officiellement la guerre aux pauvres et aux gouvernements européens qui osent donner toute forme de soulagement aux misérables et persécutés.

Bien que près de 20% des citoyens européens et près de 35% des Grecs vivent en dessous du seuil de pauvreté, la direction de l’Union européenne tente d’interdire toute forme de soulagement aux plus démunis. Et bien sûr, elle interdit la droite d’un gouvernement légalement élu de soutenir les populations pauvres.

Plus tôt, un néerlandaise diplômé de l’économie rurale et président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem avait menacé la Grèce avec le scénario chypriote. Il avait pris le relais de M. Schäuble, qui n’a pas hésité à parler d’une manière  péjorative et insultante pour le gouvernement grec et le Premier ministre. Il ne peut pas accepter que le peuple grec a mis à l’écart ses collaborateurs, comme Samaras, Venizelos et Hardouvelis, et il a voté contrairement à ce qu’il demandait.

Martin Schulz le Président du Parlement européen, donne le bon exemple, en exigeant à chaque occasion par le Premier ministre grec de virer M. Panos Kamenos, chef du parti Grecs Indépendants (ANEL) et ministre de la Défense et de se coaliser avec son élu M. Stavros Theodorakis, interférant crûment dans les affaires intérieures du pays.

L’évolution actuelle montre d’une manière tragique comment la vision de l’Europe des peuples est devenue un cauchemar et comment le bélier politique de l’expansionnisme allemand a imposé une «monarchie démocratique» ayant comme monarque l’élite allemande.

Essayer de démanteler l’Etat-providence en Europe est un choix stratégique de l’élite allemande qui va utiliser tous les moyens, légaux et illégaux de le faire. C’ est pourquoi les peuples européens, solidaires avec le peuple grec, qui en ce moment est menacé et exposé aux attaques préméditées, doivent résister et lutter pour la démocratie et la dignité, car le totalitarisme est maintenant imminent …

 

 

Traduction du grec : Athina Vlachaki

 

 

Source : http://syriza-fr.org

 

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 18:50

 

Source : http://www.reporterre.net

 

Accueil > Editorial > Info >

Comment le gouvernement a truqué les chiffres électoraux au détriment d’EELV

28 mars 2015 / Barnabé Binctin et Lucas Mascarello (Reporterre)
 


 

La manipulation statistique opérée par le ministère de l’Intérieur n’a pas tenu longtemps : Europe Ecologie Les Verts (EELV) représente bien plus que les 2 % annoncés. Et les alliances avec le Parti de gauche obtiennent de bons résultats. De quoi alimenter le débat stratégique du parti écologiste.

"Aïe aïe aïe…". La stupeur n’aura duré que quelques minutes, dimanche soir 22 mars, au siège d’EELV. Très rapidement, la soupe à la grimace devant les résultats du premier tour diffusés sur grand écran, a laissé place à la colère contre la présentation fallacieuse par le ministère de l’Intérieur des chiffres des différents partis.

Amorcé en début de semaine, le débat a conclu sans ambiguïté : le score officiel d’EELV, annoncé à 2,03 %, n’a rien à voir avec la réalité.

Voici le véritable bilan comptable d’EELV au premier tour des départementales :

On y constate que quand :
- EELV s’est présenté de manière autonome, il a obtenu 9,7 % des suffrages exprimés ;
- EELV s’est allié avec le Front de gauche, ils ont obtenu 13,6 % ;
- EELV s’est allié avec le PS, ils ont obtenu 27 % ;
- EELV s’est allié avec le PS et le PC, ils ont obtenu 30,5 %.

Pourquoi une telle différence entre le résultat officiel et les vrais chiffres ?

L’explication réside dans le changement opéré par la loi du 17 mai 2013, qui transforme les élections cantonales en élections départementales, et modifie leur mode de scrutin, qui est devenu binominal, c’est-à-dire avec deux candidats ensemble et non plus un seul. Comment alors comptabiliser les votes pour les paires de candidats qui ne sont pas du même parti ?

Qu’a fait le ministère de l’Intérieur pour parvenir à 2 % ? Il a rapporté le score des listes autonomes d’EELV à l’ensemble des voix exprimées au niveau national. Ce qui évacue près de deux tiers des candidatures d’EELV qui se sont faites en alliances : sur le millier de canton sur lesquels se présentaient des candidats EELV, seul 337 s’avéraient être des candidatures autonomes. « On utilise un numérateur qui n’a rien à voir avec le dénominateur, cela n’a pas de sens » explique Joël Gombin, chercheur en sciences politique.

Pour lui, la nomenclature du ministère pose problème : « Le nuancier ne permet pas une lecture fine, et majore le score de gros blocs au détriment des sous-ensembles. Il aurait fallu une étiquette par candidats plutôt qu’une étiquette par binôme ».

Car, afin de contourner l’apparente difficulté comptable, le ministère de l’Intérieur a procédé par groupement. Comme l’a pointé Le Monde, près de six désignations différentes ont au total caractérisé les alliances d’EELV, avec les résultats suivants :

L’infographie ci-dessus, réalisée par Reporterre, permet de comprendre le tour de passe-passe opéré par le ministère de l’Intérieur : sur les 395 alliances avec le Front de gauche, 32 seulement ont été in fine comptabilisées sous l’étiquette EELV, soit 8,1%... Cela a permis de « sous-estimer le score du Front de Gauche, effacer le score d’EELV et de rendre invisible les alliances et les rassemblements », selon Éric Coquerel, coordinateur général du Parti de gauche.

Le gouvernement évacue Nouvelle Donne

La manipulation a même été jusqu’à nier l’étiquette à un parti. C’est ce qui est arrivé à Nouvelle Donne, absent de toutes les listes de résultats. Son président, Pierre Larrouturrou, en est scandalisé : « Ces méthodes de voyou ont permis à Manuel Valls de mélanger des chiffres qui n’avaient rien à voir pour dire que tout allait bien. Les électeurs qui ont voté pour Nouvelle Donne n’ont pourtant certainement pas voté pour le Parti socialiste ! ».

Nouvelle Donne, présent dans 31 départements, revendique un score de 5,8 % lorsqu’il est parti sur des listes autonomes, un score qui double presque lorsqu’il s’agit de liste de rassemblement.

Ce parti a décidé de déposer un recours auprès du Tribunal administratif contre le ministère de l’Intérieur : « Nous sommes reconnus comme un parti à parti entière par la Commission des comptes, nous avons une député. Il faut absolument empêcher le même scénario pour les prochaines élections, à savoir les régionales », nous dit Pierre Larrouturrou.

Le PS veut l’éclatement d’EELV

L’intérêt du Parti Socialiste à cette supercherie est double. Elle masque la réalité de son affaiblissement pour le reporter sur ses possibles rivaux : « Balkaniser l’offre alternative au PS permet de faire croire qu’elle n’existe pas, qu’elle n’est pas audible, etc. C’est une condition importante du récit politique qu’essaye de construire Manuel Valls », dit David Cormand, spécialiste des élections à EELV.

Mais il s’agit aussi, dans un contexte de rupture voire de scission au sein d’EELV, de renforcer l’opposition des deux blocs qui semblent s’y dessiner : d’un côté, les partisans de la participation au gouvernement font valoir que les meilleurs résultats des écologistes sont à mettre au crédit des alliances avec le Parti Socialiste. De l’autre, ceux qui tirent vers un rassemblement avec les forces du Front de gauche et de Nouvelle Donne estiment que la dynamique s’est dirigée vers ces listes communes...

 

*Suite de l'article sir reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 18:30

 

Source : http://www.bizimugi.eu

 

mars 29 2015

Affaire HSBC : 2 militant-e-s de Bizi à nouveau convoqués ce mardi 31 mars

La police veut entendre les présidents d’ATTAC-France et des Amis de la Terre-France pour « recel de vol »

 
 
 
Txetx Etcheverry et Sabrina Ravetta, militant-e-s de Bizi sont convoqués ce mardi 31 mars à 9H30 au commissariat de Bayonne. Ils seront cette fois entendus pour « refus de prélèvements biologiques » suite à leur refus de se laisser prélever l’ADN dans le cadre de la procèdure ouverte pour « vol en réunion » de 8 sièges de la banque HSBC de Bayonne. Un avocat, maître Hervé Espiet du barreau de Bayonne, les accompagnera. Il s’agira de la troisième convocation en un seul mois pour Txetx Etcheverry, dans le cadre de cette affaire concernant la recherche de 5 des 8 chaises HSBC, non encore retrouvées par la police.
 
Bizi recupère des fauteuils de l'agence HSBC

    Par ailleurs, la police de Bayonne a également demandé à entendre messieurs Florent Compain de Nancy et Thomas Coutrot de Paris pour « recel de vol ». Messieurs Compain et Coutrot sont respectivement présidents des Amis de la Terre-France et d’ATTAC-France, deux associations travaillant contre l’évasion fiscale et à qui le mouvement Bizi avait confié trois des 5 sièges HSBC que la police n’a pas encore pu récupérer.

    Après une perquisition policière au siège bayonnais de Bizi, qui avait permis de rendre trois des 8 sièges saisis à la banque HSBC, on devrait donc assister à de prochaines opérations de police dans les sièges parisiens des Amis de la Terre et d’ATTAC, dans lesquels se trouvent actuellement ces 3 autres chaises. Cette évolution intéressante de l’affaire démontre à quel point les pouvoirs publics français prennent au sérieux la gravité de cette saisie de sièges dans une agence d’HSBC, banque accusée par le quotidien Le Monde d’avoir organisé l’évasion fiscale de 180 milliards d’euros en seulement 5 mois (entre novembre 2006 et mars 2007) .

 
La police embarque 3 sièges d'HSBC saisis par Bizi

    Pendant ce temps, le gouvernement argentin lui aussi victime du système d’évasion fiscale mis en place par HSBC a porté plainte contre cette banque. L’Argentine réclame à la banque les 3,2 milliards d’euros qu’elle aurait permis de détourner de ce pays pendant les 5 mois incriminés par les documents publiés dans Le Monde.   

 

    Pour Barth Camedescasse, porte-parole de Bizi, “L’argent de la transition sociale et écologique existe, il est dans les paradis fiscaux. La France qui accueille la COP21 à Paris en cette fin d’année 2015 devrait donner l’exemple au monde entier. Au lieu de courir de tous les côtés après 5 chaises, elle devrait prendre des mesures radicales pour en finir avec le fléau de l’évasion fiscale qui prive les recettes publiques des moyens nécessaires pour freiner le dérèglement climatique en cours d’aggravation et d’ accélération. »

 

Source : http://www.bizimugi.eu

 

 

 

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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 22:39

 

Source : http://la-bas.org

 

 

 

Radio France, une grève de civilisation

Le , par L’équipe de Là-bas

 

 

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Mathieu Gallet, le président-directeur général de Radio France (photo : Bestimage)

 

LÀ-BAS Hebdo n°10, seconde partie, accessible à tous grâce aux Abonnés Modestes et Géniaux.

 

Neuvième jour de grève à Radio France. Pas une grève comme une autre : une grève de civilisation. Depuis la fin des années 1970, les grands intérêts privés ont mis en route un énorme rouleau compresseur pour privatiser, délocaliser, et s’attaquer aux grands secteurs publics, lentement ou brutalement. Dans le domaine audiovisuel, il reste une forteresse : Radio France. Un service public admirable, qui connaît un succès quotidien : 12 à 14 millions écoutent chaque jour au moins une des radios du service public.

 

Radio France a une longue histoire, issue du Conseil National de la Résistance, et c’est chaque jour le symbole sonore de l’attachement des Français au bien public. Le succès de Radio France est dû aussi à la publiphobie. Les Français sont majoritairement publiphobes. Une partie d’entre eux supportent la publicité, les autres écoutent Radio France !

 

Radio France est aussi un succès dans son financement original que constitue la redevance. 26 € par an pour sept chaînes de radio, deux orchestres, des chœurs. C’est donc cette réussite, ce symbole, cette forteresse que les partisans de la privatisation cherchent à abattre. Et que les salariés, les syndicats et les auditeurs entendent défendre : l’émancipation contre la consommation.

 

Un reportage de Gaylord VAN WYMEERSCH.

Écouter l'émission

Télécharger le MP3 - (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org)

 

Et rendez-vous demain, la veille du second tour des élections départementales, pour un nouveau reportage d’Anaëlle Verzaux à Pinon dans l’Aisne : « Y’a tellement personne ». La France s’en va en friche, et les Français s’en fichent : depuis quand l’Aisne rime avec FN ?


Les différentes séquences de l’émission

 

Partie 1ère : Non, Monsieur le président, Radio France n’est pas une marque

Télécharger le MP3 (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org)

 

Dans le studio 105 refait à neuf, ils étaient 600 salariés gonflés à bloc, tous métiers confondus, en grève illimitée. Motif ? Cinquante millions de budget en moins dont ils vont faire les frais. Un plan de licenciement de 300 emplois est déjà dans les tuyaux selon les syndicats. Il aurait été demandé à divers petits chefs de fournir discrètement des listes d’employés superflus et tout ça alors même que le chantier de reconstruction de la maison lancé depuis plus de dix ans pour 176 millions d’euros dépasse les 584 millions aujourd’hui. Un gâchis pharaonique dont nul ne peut dire le terme. Le projet de Mathieu Gallet, président-directeur général ? « Garantir la marque Radio France. »

Partie 2 : Grâce à la grève, j’ai découvert que je n’écoutais que Radio France

Télécharger le MP3 (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org)

 

Mercredi 25 mars, assemblée générale des salariés de Radio France. Radio France, première entreprise culturelle d’Europe, 4 300 collaborateurs permanents, 12 à 14 millions auditeurs quotidiens. Voilà déjà une semaine que les salariés de Radio France sont en grève, pour lutter contre le projet de démantèlement du service public audiovisuel, qui commencerait par le départ "volontaire" de 300 premiers emplois. Suppressions de postes inacceptables pour les salariés en lutte, alors même que le Canard enchaîné révèle les dépenses dispendieuses du président Mathieu Gallet en rénovation de boiseries et en réfection de son image.

 

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Assemblée générale des salariés de Radio France (photo : Éric Chaverou)

 

Partie 3 : Ce n’est pas aux emplois de payer les murs

Télécharger le MP3 (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org)

 

« À tant d’idées, de mots, d’images, de sons, lancés sur des ondes merveilleuses, à toutes ces rafales de suggestions déclenchées vers la foule secrète des esprits, bref à la radio, fallait-il une maison ? Oui ! Car, pour étendues que soient ses limites, dispersées ses sources et variées ses émissions, la radio est une œuvre humaine, autrement dit collective. » Voilà comment De Gaulle inaugurait la Maison de la Radio il y a plus de cinquante ans, le 14 décembre 1963. Cette Maison ronde, ce sont des bureaux, des studios, des techniciens, des journalistes, mais comme une petite ville, c’est aussi un tas d’autres métiers, d’artisans, d’hommes et de femmes de ménage, de serruriers, de cuisiniers, de petites mains et de fines oreilles qui participent à ces sept chaînes de radio.

 

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La tour de la Maison de la Radio pendant les travaux (photo : Christophe Abramowitz)

 

Partie 4 : Des défilés Hermès dans les studios

Télécharger le MP3 (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org

Ce mercredi 25 mars, c’est Mathieu Gallet qui est convoqué par la Ministre de la Culture, laquelle lui demande un véritable « projet stratégique et financier stable », avant que soient reçus les représentants de l’intersyndicale de Radio France. Les salariés en lutte sont venus sous les fenêtres du Ministère de la Culture manifester leur inquiétude devant la casse de la radio publique française. Une lutte, une grève de civilisation, celle qui défend l’émancipation des auditeurs et des travailleurs de la radio contre celle de la consommation, qui vous invite à un défilé Hermès dans un studio, au fond à droite après la galerie marchand

 

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(photo : Gaylord Van Wymeersch)

 

Merci à toutes et à tous les salarié-es de Radio France en lutte !

 

Et rendez-vous demain, la veille du second tour des élections départementales, pour un nouveau reportage d’Anaëlle Verzaux à Pinon dans l’Aisne : « Y’a tellement personne ». La France s’en va en friche, et les Français s’en fichent : depuis quand l’Aisne rime avec FN ?


Programmation musicale :
- France Inter, par Michèle et Christian
- Femmes qui parlez dans les radios, par Julos Beaucarne
- Comme à la radio, par Brigitte Fontaine


À suivre :
- LeMeilleurDesOndes, le collectif de salariés de Radio France qui lutte contre les attaques nocives menées par la direction, à suivre sur Facebook, Twitter et Soundcloud

À voir :
- La pétition de soutien à la lutte des salariés de Radio France, à signer sur www.convergencedesluttes.fr

Et n’oubliez pas que le répondeur attend toujours vos messages au 01 85 08 37 37.

Reportage : Gaylord VAN WYMEERSCH
Présentation : Daniel MERMET
Montage : Grégory SALOMONOVITCH
Réalisation : Franck HADERER et Guillaume GIRAULT
Préparation : Jonathan DUONG

 

Source : http://la-bas.org

 

 

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