#BREAKING Sources tell CNN TÜRK all floors being evacuated in #Istanbul court house #Turkey
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
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par Audrey Duperron · 31 mars 2015
L'adhésion à l'UE est synonyme de fiabilité et de confiance, et non de ruse. Ceux qui jouent avec le feu et vont maintenant chercher l’aide de la Russie pourraient se brûler les doigts ».
Source : http://www.express.be/business/fr
Source : http://www.liberation.fr
, et
TRIBUNE
L’accord signé par l’Eurogroupe le 28 février dernier a permis au gouvernement grec de gagner du temps pour commencer à mettre en œuvre sa politique. Mais cet été, d’importantes échéances de remboursements vont renforcer la pression sur la Grèce. La BCE ayant fermé aux banques grecques le guichet de refinancement des obligations émises par l’Etat grec, celui-ci risque d’être obligé de faire appel aux marchés financiers extérieurs pour honorer ses dettes, ce qui ne peut qu’augmenter la pression qu’il subit pour continuer dans la voie dévastatrice des politiques d’austérité. Dans ces conditions, le «choix» auquel les institutions européennes veulent forcer le gouvernement grec est entre la poursuite des politiques actuelles ou une sortie, volontaire ou involontaire, de la zone euro, conduisant à l’instauration d’une nouvelle monnaie grecque dévaluée. Il existe pourtant une troisième voie qui pourrait permettre à la Grèce de se redonner de l’oxygène sans passer par les fourches caudines de Bruxelles ni abandonner l’euro : la mise en circulation d’un instrument monétaire à l’échelle nationale, un «euro-drachme» parallèle mais restant lié à l’euro, et visant à compléter et non remplacer ce dernier.
Cette solution, qui n’est pas contraire aux traités européens, s’inspire des tax anticipation scrips émis avec succès aux Etats-Unis par certaines grandes villes dans les années 30 ou des IOU (I Owe You - «Je vous dois») encore utilisés par certains Etats comme la Californie. Il s’agit d’émettre, non pas une monnaie de cours légal, mais un simple «instrument de crédit fiscal», de durée limitée mais reconductible, et de le faire fonctionner comme moyen de paiement. Autrement dit, l’euro-drachme serait une monnaie de paiement faisant directement appel au public en dehors de toute intermédiation bancaire ; il ne serait pas imposé mais simplement proposé aux citoyens grecs. Dans une économie asphyxiée, il aurait toutes les chances de devenir un moyen de paiement accepté si sa valeur nominale était gagée par son «cours fiscal», c’est-à-dire par le fait que tout citoyen et toute entreprise pourraient s’en servir pour payer ses impôts.
L’idée est de restaurer le circuit monétaire du Trésor public pour palier l’effondrement de la mission de service public du circuit bancaire privé, et de mettre ce circuit du Trésor au service de l’économie productive, de façon similaire à sa mobilisation en France dans l’après-guerre pour financer la reconstruction. Un autre exemple historique est celui des monnaies provinciales argentines (ré)apparues dans le nord-ouest du pays avec le retour à la démocratie en 1983, et qui se sont étendues à la majeure partie du pays au tournant des années 2000, lors de la crise du peso argentin. Ces expériences sont très mal connues, et méprisées a priori, par les défenseurs de l’orthodoxie monétaire. Pourtant des recherches récentes portant sur le patacon émis par la province de Buenos Aires en 2001 et le bocade circulant de manière continue de 1985 à 2003 dans la province de Tucumán, montrent, au contraire, qu’il s’agit d’expériences monétaires très positives et d’un grand intérêt pour penser une alternative dans les pays touchés de plein fouet par la crise de l’euro.
En effet, avant de disparaître sous l’injonction du FMI en 2003, les émissions de ces instruments publics de paiement, lorsqu’elles ont été bien gouvernées, ont permis d’atténuer significativement les effets sociaux d’une récession profonde et prolongée en participant à la relance de l’économie et en réduisant les dettes publiques. Ces expériences montrent que dans un contexte fédéral régi par le principe de subsidiarité, une monnaie fédérale commune peut coexister avec des monnaies nationales-provinciales complémentaires.
L’euro-drachme devrait être mis en circulation par le canal des dépenses du secteur public, à travers le paiement partiel des salaires et des pensions des fonctionnaires, d’allocations de revenus minima ainsi que des commandes publiques, son reflux au trésor public étant assuré par le paiement des impôts. Sa circulation serait a priori limitée au territoire grec et aux échanges couvrant les besoins de base de la population (nourriture, vêtements, santé, éducation, services publics, logement) ; sa convertibilité en euro à la parité ne serait que partielle, réservée aux entreprises qui l’accepteraient pour une forte proportion de leur chiffre d’affaires mais auraient des importations à régler en euros. Dans la mesure où la Grèce maîtrise entièrement ses ressources fiscales, ce problème de reconversion des euro-drachmes en euros ne se poserait que marginalement dès lors que le volume d’émission resterait mesuré. En revanche, le maintien de la valeur de l’euro-drachme, à parité avec l’euro, suggère que son émission aille de pair avec une réforme fiscale visant à accélérer sa vitesse de circulation (la mensualisation des impôts) et à réduire l’évasion fiscale.
Sans être une panacée à tous les maux de l’économie et des finances publiques grecques, l’euro-drachme permettrait de relever plusieurs défis de court terme : relancer l’économie locale, financer les services publics de base et réduire la dette de court terme («dette flottante») en ne recourant plus aux marchés financiers pour la financer. En aidant à une relocalisation des activités, elle participerait, par ailleurs, d’une transformation de long terme vers une économie plus soutenable et plus résiliente aux chocs externes.
On rétorquera que l’euro-drachme ne résout en rien le problème fondamental de la Grèce, à savoir le fardeau insoutenable de la dette publique. Nous pensons, au contraire, que son adoption changerait le rapport de forces entre la Grèce et ses créanciers et, en rendant la perspective de sortie de la zone euro moins catastrophique pour elle, ouvrirait l’espace de négociation pour un éventuel effacement partiel et/ou des conversions de dettes.
Le succès d’une telle politique n’a évidemment rien d’automatique et dépend de la capacité du gouvernement à construire la confiance dans la valeur monétaire du nouvel instrument. Les expériences passées montrent que son introduction doit être négociée aussi bien avec le secteur privé qu’au sein du secteur public. Elles montrent aussi que la création d’un tel moyen de paiement requiert le soutien d’un bloc de forces sociales unies autour de valeurs communes de justice sociale. La victoire électorale de Syriza et le fort soutien populaire dont jouit l’actuel gouvernement grec suggèrent l’existence potentielle en Grèce d’un tel bloc de forces favorables à un euro-drachme ainsi conçu.
Pour aller plus loin : http://www.veblen-institute.org/De-la-monnaie-unique-a-la-monnaie
Source : https://www.facebook.com/Le4emeSinge
Un extrait du documentaire END:CIV, sur les grandes organisations environnementales.
Le documentaire entier: https://vimeo.com/118225132
version YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=hjWStRd_aGw
Vert - La couleur de l'argent!
END:CIV - FIN:CIV (2011) - [VOSTFR]
END :CIV examine notre culture de dépendance à la violence systémique et à l’exploitation environnementale et enquête sur l’épidémie résultant des sites contaminés et des nations en état de choc. Basé en partie sur Endgame, le livre au succès retentissant écrit par Derrick Jensen, END :CIV questionne : «Si ton pays se faisait envahir par des extraterrestres qui coupent des forêts, qui empoisonnent l’eau et l’air et contaminent les réserves de nourriture, résisterais-tu?»
Les vraies causes de l’effondrement de la civilisation sont habituellement dues à la surutilisation des ressources. Pendant que ces mots sont écrits, le monde est en train d’agoniser sous le chaos économique, le pic pétrolier, le changement climatique, la dégradation de l’environnement et l’agitation politique. Tous les jours, les manchettes remanient les histoires de scandales et de trahison de la confiance du peuple. Nous n’avons pas à faire des demandes indignées pour la fin de ce système mondial actuel : il semble déjà se désagréger.
Par contre, des actes de courage, de compassion et d’altruisme abondent, même dans les endroits les plus affectés. En documentant d’une part, la résistance de ceux et celles qui sont le plus touché-e-s par la guerre et la répression, et d’autre part, l’héroïsme de ceux et celles qui vont de l’avant pour confronter la crise la tête haute, END :CIV offre une avenue pour sortir de cette folie dévorante et aller vers un avenir plus sain.
Soutenu par la narration de Jensen, le film nous appelle à agir comme si nous aimions vraiment cette terre. Le film offre un rythme soutenu en utilisant de la musique, des images d’archives, des courts-métrages, de l’animation, de la comédie et des satires pour déconstruire le système économique mondial, même s’il implose autour de nous. END :CIV illustre des histoires à la première personne, leurs sacrifices et leur héroïsme, des images intenses et chargées émotionnellement qui s’accordent harmonieusement à l’approche poétique et intuitive de Jensen. Des scènes tournées dans l’arrière-pays fournissent des intermèdes d’une beauté naturelle à couper le souffle au côté des évidences prononcées de destruction horrible, mais commune.
END :CIV présente des entrevues avec Paul Watson, Waziyatawin, Gord Hill, Michael Becker, Peter Gelderloos, Lierre Keith, James Howard Kunstler, Stephanie McMillan, Qwatsinas, Rod Coronado, John Zerzan et plus encore.
Lundi 30 Mars 2015 à 12:00
Dans l’entre-deux tours des élections, deux nouvelles importantes n’ont pas reçu la couverture médiatique qui s’imposait.
Pour la première, la hausse du nombre des demandeurs d’emplois en février 2015, cela peut se comprendre. Le Premier ministre, plus que gêné aux entournures, a refusé de commenter ce qui apparaît comme une dénonciation de sa politique. On comprend le silence médiatique intéressé sur cette nouvelle.
Mais la seconde est encore plus importante. Selon une estimation de l’INSERM, corroborée par une étude dont les résultats ont été publiés en décembre dans la revue International Archives of Occupational and Environmental Health, le chômage pourrait « tuer » entre 10 000 et 20 000 personnes par an. Ce fait, brut, nos rappelle que, derrière les chiffres, il y a des souffrances, des drames.
Dans l’entre-deux tours des élections, deux nouvelles importantes n’ont pas reçu la couverture médiatique qui s’imposait. Pour la première, la hausse du nombre des demandeurs d’emplois en février 2015, cela peut se comprendre. Le Premier ministre, plus que gêné aux entournures, a refusé de commenter ce qui apparaît comme une dénonciation de sa politique. On comprend le silence médiatique intéressé sur cette nouvelle. Mais la seconde est encore plus importante. Selon une estimation de l’INSERM, corroborée par une étude dont les résultats ont été publiés en décembre dans la revue International Archives of Occupational and Environmental Health, le chômage pourrait « tuer » entre 10 000 et 20 000 personnes par an[1]. Ce fait, brut, nos rappelle que, derrière les chiffres, il y a des souffrances, des drames.
Mon collègue Alberto Bagnai avait publié, à la fin de 2013, un remarquable article où il attaquait tous les hypocrites défenseurs de l’Euro et qui s’intitulait « L’eau mouille et le chômage tue »[2]. C’est ce que nous vérifions aujourd’hui.
Bagnai, dans son texte rappelait que : « On peut faire du mal à autrui pour plusieurs raisons : pour en tirer un avantage personnel, et dans ce cas on est un bandit ; sans avantage personnel, ou même avec un dommage pour soi, et dans ce cas on est un imbécile. Il s’ensuit que l’imbécile, au point de vue macroéconomique, est plus dangereux du bandit. Appauvrir sans s’enrichir, voire en appauvrissant soi-même, ne saurait pas être vu comme une bonne politique. » Cela revient à cette phrase de Gogol sur la Russie dont les deux plaies étaient les routes et les imbéciles. En France, les routes sont plutôt bonnes, mais nos imbéciles sont redoutables. Ils sont même meurtriers.
En fait, le chômage tue à la fois par les conséquences directes, souvent psychosomatiques qu’il induit, mais aussi parce que les chômeurs, privés de revenus décents, ne peuvent se soigner décemment. Il faut donc distinguer une surmortalité qui arrive rapidement (dans les 6 premiers mois) et qui est largement induite par le stress engendré par le chômage, d’une surmortalité de plus long terme induite par le décrochage social des chômeurs par rapport au système de santé. Mais, il faut aussi dire que l’état de santé des chômeurs est un “véritable ‘trou noir’ de la connaissance scientifique et médicale”, comme le déplore le psychiatre Michel Debout. En fait, ceci ne fait que conforter des analyses qui datent de plusieurs années.
Cette ignorance dans laquelle se complaisent les dirigeants français au sujet de a santé publique, car une sur-mortalité des 10000 à 20000 personnes par an EST un problème de santé publique, vient de loin. Il n’y a toujours pas en France d’évaluation des conséquences de l’échec des politiques économiques menées tant par la gauche que la droite parlementaire depuis le tournant eurolibéral de 1984 réside dans la montée des coûts économiques du stress au travail. Ce dernier, il faut le rappeler, se définit par une situation de « travail surchargé », telle qu’elle est définie par le modèle de Karasek. Ce modèle définit le « stress » comme résultant d’une situation ou d’un environnement de travail où une forte pression psychologique sur l’individu (par exemple accroître sans cesse l’intensité de son travail) s’associe à une faible latitude décisionnelle. C’est cette combinaison qui engendre une tension psychologique au travail (job strain) anormale, conduisant à l’émergence de maladies plus ou moins graves, mais toutes douloureuses et incapacitantes pour les individus[3].
Le stress au travail, comme le montrent les études empiriques, est en général directement induit par les politiques de flexibilisation et d’ouverture à la concurrence internationale ainsi que par leurs traductions dans des politiques nationales, comme la calamiteuse « Loi Macron » qui va renforcer largement ces pathologies. Elles conduisent à pousser les employeurs à demander toujours plus à des salariés qui sont, dans le même moment mis dans des situations grandissantes d’incertitude quant à leur emploi. Ses répercussions touchent toutes les catégories de personnel. De nombreux travaux scientifiques ont montré que le stress au travail est à l’origine de pathologies telles que troubles musculo-squelettiques (TMS), maladies cardio-vasculaires (MCV), dépressions…
D’autres pathologies doivent être prises en compte, telles les colopathies intestinales, les migraines chroniques et persistantes, les troubles de la vue et du comportement. L’étude épidémiologique des maladies dites psychosomatiques reste dans un état balbutiant et le corps médical est peu formé à leur identification[4]. Cependant, même dans ces conditions, les données empiriques montrent leur progression alarmante depuis le milieu des années 1980.
Enfin, il faut ajouter qu’une proportion importante des accidents du travail provient de troubles antérieurs mais qui sont eux-mêmes issus du stress au travail (vertiges, perte d’acuité visuelle, etc.). On peut considérer que plus de 50 % de ces accidents sont « stress-induits ». Une partie importante de leurs coûts devrait donc, en réalité, être imputée au facteur stress. Les médecins qui se sont intéressés aux maladies psychosomatiques d’origine professionnelle le savent depuis les années 1960[5].
Les estimations les plus crédibles indiquent que ce phénomène pourrait avoir un impact considérable qu’on le mesure sur son coût humain (les morts et les personnes en grande souffrance) ou qu’on le mesure par son coût économique pour les systèmes de sécurité sociale.
L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail a publié en 1999 une évaluation du coût, pour la société, de tous les problèmes de santé liés au travail. Les estimations qui ont été faites dans un certain nombre d’États membres de l’Union européenne varient de 2,6 % à 3,8 % de leur PIB, soit de 185 à 269 milliards d’euros par an pour l’ensemble des quinze États membres de l’époque[6]. Ces sommes annuelles sont à mettre en regard des sommes que l’on a dépensées pour gérer la crise des dettes souveraines dans la zone Euro. A cela, il faut aussi ajouter que le stress serait à l’origine de 50 à 60 % de l’ensemble des journées de travail perdues. Une étude menée en Suisse en 2001, l’un des rares pays à avoir lancé une étude épidémiologique complète du phénomène, situe le coût du stress d’origine professionnelle dans une fourchette comprise entre 2,9 et 9,5 milliards d’euros[7]. Le chiffre très élevé de l’estimation haute de la fourchette s’explique par la méthodologie retenue dans cette étude. Elle intègre l’ensemble des coûts tangibles et intangibles liés au stress. Ainsi, il est demandé à l’individu d’attribuer une valeur, exprimée en unités monétaires, aux souffrances et pertes de bien-être que le stress lui occasionne. On peut considérer le procédé comme excessif[8]. Mais il faut préciser à ce moment que l’estimation « haute » de la fourchette n’inclut ni la production perdue lors des absences des travailleurs (l’équivalent d’un « coût d’opportunité » du stress au travail), ni les effets du stress sur la fréquence des accidents au travail et les coûts que ces derniers induisent. À ce titre, l’estimation « basse » de la fourchette apparaît largement sous-évaluée. Il en va de même des études de l’agence européenne European Foundation for the Improvement of Living and Working Conditions, qui, elle aussi, ne tient compte ni du coût des pertes de production liées aux absences, ni de celui des accidents induits par le stress. Les médecins du travail et médecins généralistes ont du mal à repérer efficacement les troubles fonctionnels induits par le stress. Les études cliniques réalisées en France comme dans plusieurs pays européens montrent cependant que, dans des conditions de bonne formation au dépistage de l’origine de ces pathologies, leur fréquence monte rapidement et peut représenter de 25 % à 35 % des cas traités par les médecins concernés. Dans ces conditions, les estimations chiffrant à 2,5 %-3 % du PIB le coût du stress au travail doivent être prises comme des valeurs raisonnables, en particulier en raison de la non-intégration en leur sein du « coût d’opportunité ». Il est possible qu’en réalité elles soient sous-évaluées. Transposée à l’échelle de la France, l’évaluation suisse donnerait entre 50 et 75 milliards d’euros par an. Il faut alors comparer ce chiffre au déficit de la sécurité sociale…
La situation de l’économie française telle que nous la connaissons depuis le début des années 2000 montre tous les signes d’une inquiétante dégradation. Ceci résulte d’une concentration et d’une accumulation d’effets négatifs : ils sont issus de l’ensemble du cadre institutionnel qui s’est mis progressivement en place depuis le milieu des années 1980 et de son interaction avec l’environnement économique extérieur. Ces effets négatifs se manifestent aujourd’hui par plusieurs symptômes, dont les plus visibles sont :
Ces symptômes confirment que la stratégie globale adoptée dans les années 1980 touche aujourd’hui à ses limites. Cette stratégie a été en réalité renforcée et accentuée par l’institution de l’Euro, et par les stratégies d’Euro-Austérité qui en découlent. L’épuisement du modèle économique mis en place sous la présidence de François Mitterrand, en 1983, semble patent et profond. Les conséquences de son renforcement avec l’Euro ont été désastreuses. Il ne s’agit pas, on le voit, d’un simple désajustement local. On ne pourra trouver de solution cohérente que par une remise en cause des institutions financières (et de l’Euro), ainsi que celles qui gèrent le degré d’ouverture de notre économie.
De cela, il convient de se souvenir avant de voter, que ce soit demain dimanche ou dans d’autres occasions.
[1] http://www.lexpress.fr/emploi/le-chomage-tuerait-entre-10-000-et-20-000-personnes-par-an_1664330.html
[2] http://goofynomics.blogspot.fr/2013/12/leau-mouille-et-le-chomage-tue.html
[3]. Dans une bibliographie aujourd’hui en pleine expansion, voir S. Bejean, H. Sultan-Taieb et C. Trontin, « Conditions de travail et coût du stress : une évaluation économique », Revue française des affaires sociales, n° 2, 2004 ; P. Legeron, Le Stress au travail, op. cit. ; Coll., « Expositions aux contraintes et nuisances dans le travail. SUMER 1994 », Les Dossiers de la DARES, n° 5-6, Paris, La Documentation française, 1998 ; I. Niedhammer, M. Goldberg et al., « Psychosocial factors at work and subsequent depressive symptoms in the Gazel cohort », art. cité.
[4]. Voir M. Sapir, La Formation psychologique du médecin, Paris, Payot, 1972 ; M. Sapir (éd.), Formation à la relation soignant-soigné, Grenoble, La Pensée sauvage, 1989.
[5]. L. Chertok et M. Sapir (éd.) La Fatigue, Toulouse, Privat, 1967 ; P. Aboulker, L. Chertok et M. Sapir, Psychologie des accidents, Paris, Expansion scientifique française, 1961.
[6]. P. Lunde-Jensen et I. Levy, « A model for assessing the costs of stressors at national level : socio-economic costs of work stress in two EU member states », European Foundation for the Improvement of Living and Working Conditions, Bruxelles, 1996.
[7]. D. Ramaciotti et J. Perriard, « Les coûts du stress en Suisse », Genève, Groupe de psychologie appliquée (GPA) de l’université de Neuchâtel et ERGOrama, 2001.
[8]. Il faut cependant remarquer que cette approche est parfaitement cohérente avec la doctrine néolibérale et ses fondements néoclassiques. La valeur correspond à l’utilité subjective perçue par les individus. Si l’on récuse cette approche dans l’évaluation des coûts du « stress au travail », alors, pour être cohérent, il faut la récuser quant à l’identification des prix de marché comme des prix « vrais »…
Source : http://www.marianne.net
Source : http://www.latribune.fr
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Le Medef a transmis un document de travail aux organisations syndicales dans lequel il présente ses suggestions pour davantage flexibiliser le marché du travail: instauration d'un contrat de projet, possibilité de conclure des accords dérogeant aux règles légales de la durée du travail, réforme de la procédure prud'homale, etc.
Durée du travail, contrat de travail, organisation du travail.... Autant de sujets, où, selon le Medef « il faut aller beaucoup plus loin », selon les propres termes de son document de travail envoyé aux organisations syndicales dans le but de préparer la rencontre du 3 avril avec le gouvernement afin de tirer le bilan de la loi sur la sécurisation de l'emploi de 2013, elle-même issue de l'accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 sur le marché du travail.
Dans son rapport, le Medef n'y va pas par quatre chemins et égrène, une fois encore, toutes les réformes qu'il conviendrait de mener en France pour restaurer la « confiance » des chefs d'entreprise et les inciter à embaucher : instauration d'un contrat de projet, possibilité de déroger simplement aux règles régissant le temps de travail, plafonnement des dommages et intérêts accordés par les Prud'hommes, etc. De très vieilles antiennes sans cesse remises au goût du jour.
Mais, tactiquement, l'organisation de Pierre Gattaz est totalement dans son rôle. Face à un gouvernement en plein désarroi devants les chiffres catastrophiques du chômage, le Medef n'a aucune gêne à avoir. Il pousse méthodiquement ses pions. Et ce d'autant plus qu'il sait avoir une oreille favorable, avec la présence au ministère de l'Economie d'Emmanuel Macron, plutôt bienveillant à l'égard des demandes patronale.
Intelligemment, de surcroît, le Medef met de l'eau dans son vin en ôtant la critique systématique et en évitant l'éternel procès en « immobilisme » fait au gouvernement. Au contraire, il reconnaît « que la France a engagé une mutation en profondeur de son modèle social », notamment à travers l'ANI de 2008 sur la modernisation du marché du travail et celui de 2013 sur la sécurisation de l'emploi.
Le Medef se félicite que la transformation du marché du travail vers la « flexisécurité » soit engagée. Il salue l'instauration de la rupture conventionnelle du contrat de travail qui permet une séparation à l'amiable. Tout comme il applaudit la refonte totale des règles du licenciement collectif intervenue dans la loi de 2014 qui a permis « de diviser par quatre le taux de recours contentieux devant les tribunaux »... Pour une fois que le Medef le reconnaît ! La simplification des règles sur le chômage partiel trouve également grâce aux yeux du Medef. Pour autant, le Medef n'est pas satisfait. Pour lui, " il faut aller beaucoup plus loin, et sans attendre". Ses propositions ont le mérite de la clarté.
Pour réduire "l'excessive rigidité française du contrat de travail qui entraîne une peur de l'embauche", le Medef propose d'insérer dans le contrat de travail en CDI des "motifs incontestables" de rupture. Ainsi, le salarié acceptant ces motifs en signant son contrat n'aurait plus la possibilité de contester aux prud'hommes son licenciement pour les raisons préfixées, comme "une baisse du chiffre d'affaires" ou "la perte d'un marché".
Le Medef remet aussi sur la table sa proposition de "contrat de projet", un CDI à durée déterminée qui prend fin quand un projet est achevé, à l'image de ce qui est déjà possible dans le BTP. Une vielle idée patronale qui trouve son origine dans le fameux rapport « de Virville », du nom de Michel de Virville, secrétaire général du groupe Renault, qui avait émis en 2004 des propositions pour assouplir le marché du travail. Ce contrat de projet permettrait de se séparer « automatiquement » et sans contentieux possible d'un salarié une fois la mission achevée. Autre avantage pour les entreprises : à la différence du CDD, il n'y aurait aucun versement d'une prime de précarité à l'issue du contrat de projet.
Le Medef plaide également pour une plus grande sécurisation de la procédure prud'homale avec la fixation de plafonds pour les éventuels dommages et intérêt, ainsi qu'un recours plus facile à la « transaction » entre employeurs et salariés pour éviter les prud'hommes. Sur ce terrain-là, l'actuel projet de loi Macron sur la croissance lui donne en grande partie satisfaction en prévoyant des règles assez identiques.
L'organisation de Pierre Gattaz souhaite aussi (et surtout) revenir sur le dispositif des "accords de maintien de l'emploi" prévu par l'ANI du 11 janvier 2013. Elle sait pouvoir trouver l'appui d'Emmanuel Macron sur ce point puisque le ministre voulait l'insérer initialement dans son projet de loi sur la croissance. Ces accords - qui doivent être signés par des syndicats représentant au moins 50% des salariés - permettent de diminuer ou augmenter la durée du travail et/ou baisser la rémunération dans les entreprises rencontrant de grandes difficultés. Ces accords sont conclus pour une durée maximale de 2 ans.
Le Medef estime que ces accords n'ont pas pu se développer - seule une petite dizaine ont été conclus - du fait de l'existence de trop de contraintes. Il demande donc de supprimer la condition de « graves difficultés conjoncturelles ». Pour le Medef cela « permettrait de développer les accords de compétitivité dits offensifs pour permettre à des entreprises de dynamiser la compétitivité afin de conquérir de nouveaux marchés ». Autrement dit, de tels accords permettraient subtilement de totalement contourner la législation sur les 35 heures légales qui ne constitueraient plus le seuil de déclenchement des heures supplémentaires. Un salarié pourrait donc être contraint de travailler plus sans gagner plus, voire même de subir une baisse de salaire. De surcroît, le Medef souhaite que le simple fait de refuser cette règle puisse justifier le licenciement individuel économique du salarié. L'entreprise n'aurait aucune autre justification à apporter pour expliquer le licenciement, ce qui n'est pas le cas actuellement.Reste à savoir s'il y aura des syndicats pour signer ce type d'accord dans une entreprise qui n'est pas en difficulté.
Mais le Medef, qui n'est jamais à court d'imagination, émet aussi beaucoup d'autres propositions qui touchent à tous les aspects du droit du travail : la mobilité « volontaire » des salariés entre entreprises, le contrat de travail intermittent, le temps partiel, etc. A défaut de proposer du neuf, il faut reconnaître que l'organisation patronale a de la constance dans ses idées...
Source : http://www.info-contre-info.fr
Manuel Valls a une idée des raisons de sa défaite : le chômage, qui continue de crever les espoirs des français. Au lendemain des départementales, il a logiquement placé l’emploi au cœur de son discours. Le premier ministre a notamment relancé l'idée d'un CDI plus souple pour les petites et moyennes entreprises. Ce contrat spécifique pourrait être conditionné aux résultats économiques, ce qui permettrait de licencier plus facilement. « Il faut que les patrons ne se sentent pas pieds et poings liés », a déclaré Manuel Valls.
La mise en œuvre de ces nouvelles réformes sera au menu d’une loi Macron, deuxième tranche, cet été. « Le gouvernement écoute qui ? », s’interrogeait Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, lors d’un entretien accordé à Médiapart lundi. Car si Matignon a complété cette annonce par la promesse de nouvelles mesures pour favoriser l’investissement, pas un mot sur la protection des salariés.
Cette proposition pour moins de « rigidité » rappelle par contre le texte du Medef envoyé la semaine dernière aux syndicats en vue de la conférence sociale, qui se tiendra vendredi au ministère du travail. L’organisation patronale, outre le fait de se réjouir des mutations profondes qui seraient à l’œuvre depuis 2008, aspire à encore plus de souplesse. D’abord, donner la possibilité de signer des accords de maintien dans l’emploi (qui permet de réduire le temps de travail et de baisser les salaires), pour gagner en compétitivité et pas seulement lorsque le carnet de commande est à la baisse. Le Medef accentue aussi son travail de lobbying sur un CDI « sécurisé », qui prévoirait dès sa signature de licencier si la situation économique de l’entreprise se dégrade.
Jean Tirole, nobelisé l'an dernier, en a rajouté une couche en établissant, à moins de quatre jours de la conférence sociale, une vraie feuille de route pour un "jobs act" à la française. L'économiste, ainsi qu’une quinzaine de ses collègues, a opportunément dévoilé dans les Echos lundi sa vision des réformes à mener, essentiellement une amélioration de la formation professionnelle, une réforme de l’assurance-chômage, une baisse du coût du travail, et une réforme du licenciement économique.
Le texte, dans le détail, est explosif. Pour faire baisser le chiffre du chômage, il faudrait transformer profondément le marché du travail et favoriser les créations d'emplois « en sécurisant les conditions de rupture du contrat de travail ». Alors que la loi Macron prévoyait déjà d’encadrer l’indemnisation du salarié en cas de licenciement non justifié et de limiter à la France l'obligation de reclassement des salariés, ces économistes veulent « aller beaucoup plus loin ». L’entreprise peut pour le moment licencier pour sauvegarder sa compétitivité. Elle doit pouvoir le faire pour « l ’améliorer ». Pour y arriver, un contrat de travail simplifié, dont la rupture se ferait non pas en fonction de la situation économique mais au regard de l’organisation de l’entreprise. Plus loin, Jean Tirole et ses collègues souhaitent également que l’obligation de reclassement n’incombe non pas aux entreprises, mais au « service public de l'emploi ». Le coût du travail doit de son côté baisser, et les aides se concentrer autour du SMIC, un niveau de salaires davantage créateur d’emploi.
Plus que des ballons d’essai, il s'agit bien d'une véritable convergence idéologique qui se fait jour entre ces économistes, le patronat et le gouvernement français. La pièce maîtresse du dispositif est ce CDI rénové, devenu un attribut incontournable de la doctrine de la «flexisécurité » à l'échelle européenne. Ses promoteurs oublient de préciser que son succès repose, dans les pays du nord souvent présentés comme modèle, sur une politique ambitieuse et coûteuse sur l’emploi et la formation, un niveau de pauvreté faible et un rapport de force bien plus équilibré entre patrons et salariés.
Source : http://www.mediapart.fr
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