1er avril 2015 / Anahita Grisoni (Silence)
1er avril 2015 / Anahita Grisoni (Silence)
Forum Social Mondial de Tunis, 28 Mars 2015
1er avril par Collectif
Sur base d’un projet élaboré depuis plusieurs semaines par une trentaine d’organisations, nous, mouvements sociaux, syndicats, collectifs et individus présents à Tunis pour le Forum Social Mondial, avons partagé nos analyses, nos expériences et nos perspectives autour de la santé et de la protection sociale.
Nous avons abordé les questions liées aux déterminants sociaux de la santé comme la pauvreté, les conditions de travail, l’éducation, l’inégalité de genre ou encore l’accès à l’eau. Nous avons également discuté de l’augmentation croissante de la marchandisation de la santé et de la protection sociale.
Ces discussions ont permis de constater que la crise de la santé et de la protection sociale est en fait la conséquence des politiques néolibérales globales :
La santé est la vie dans toutes ses dimensions : physique, mentale, sociale, environnementale. Elle est un droit humain fondamental et inaliénable pour tous et toutes et un bien social commun de toute l’humanité ; elle présuppose de permettre à la population de vivre en paix partout dans le monde et hors de toute occupation.
Il y a urgence, des alternatives s’imposent !
Forts de nos expériences réussies, passons à l’action !
Dates à retenir/Dates of action 18 avril 2015 : journée d’action mondiale contre le libre-échange |
Signataires/signatories
Action Aid India, Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), Association de Défense du Secteur Public de la Santé, du Droit des Professionnels et des Usagers (Tunisie), Association Tunisienne pour le Droit à la Santé, ATTAC Maroc, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM), Centrale Nationale des Employés (CNE, Belgique), Collectif pour le Droit à la Santé au Maroc, CUT Brésil, Fédération Nationale de la Santé (UGTT), Forum Algérien pour la Citoyenneté et la Modernité, Forum Régional pour le Droit à l’Eau de la Région Arabe, Forum Social Mondial de la Santé et la Securité Sociale (FSMSS), Global Social Justice, International Association of Health Policy (IAHP), Médecins du Monde Belgique en Tunisie, Mouvement Populaire pour la Santé (PHM), Network for Transformative Social Protection, Observatoire Tunisien de l’économie, Réseau Européen contre la Privatisation et la Commercialisation de la Santé et de la Protection Sociale, Réseau National Dette et Développement (RNDD, Niger), Sud Santé Sociaux (France), Syndicat National des Médecins, Pharmaciens et Dentistes (UGTT), Syndicat National de la Sécurité Sociale (UGTT), Syndicat Générale des Eaux (UGTT), Théâtre du Copion (Belgique), Union des Diplômés Chômeurs (UDC, Tunisie), Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET), Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Vidéo tournée lors de l’Assemblée du FSM sur la santé :
1er avril par Amélie Kiyindou
Nous nous mobilisons pour annuler les dettes qui n’ont pas servi aux peuples ! Que ce soit des dettes dues au FMI, à la Banque Mondiale ou aux pays colonisateurs, si l’argent n’a pas été investi dans des politiques sociales, mais à servi à financer des villas en Europe, alors ces dettes doivent être annulées. Et pour savoir quelles dettes sont illégitimes, il faut réaliser un audit de la dette.
Entretien avec Amélie Kiyindou, du Congo Brazzaville et membre du CADTM Afrique
Source : http://www.bastamag.net
Régulation
La loi instaurant un « devoir de vigilance » pour les multinationales françaises en matière sociale et environnementale, a finalement été votée ce 30 mars. Si la gauche dans son ensemble s’est prononcée en faveur du texte, la droite s’y est opposée au nom de « la compétitivité » des entreprises. Ce texte est pourtant censé apporter une réponse à des catastrophes comme celles du Rana Plaza au Bangladesh, ou à de futurs drames sociaux et pollutions environnementales dans lesquels seraient impliquées des grandes entreprises françaises. Des inquiétudes demeurent également quant à la volonté du gouvernement et du ministre de l’économie Emmanuel Macron de faciliter sa mise en œuvre.
La régulation de la mondialisation n’intéresse pas grand monde à l’Assemblée nationale. En tout cas si l’on mesure l’intérêt des députés à leur présence dans l’Hémicycle lorsque ce sujet est discuté. Ils étaient environ 25 – sur 577 députés – en cette soirée du 30 mars à débattre de la proposition de loi sur les « sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre ». Le texte instaure un « devoir de vigilance » pour les grandes entreprises multinationales vis-à-vis de leurs sous-traitants, en France comme à l’étranger, en matière sociale comme environnementale.
Cette loi est « l’aboutissement d’un gros travail commun entre associations, syndicats et élus », rappelle Nayla Ajaltouni, du Collectif de l’éthique sur l’étiquette. A l’Assemblée, trois députés se sont particulièrement investis dans la rédaction du texte : Danielle Auroi, députée écologiste du Puy-de-Dôme, Dominique Potier, député socialiste de Meurthe-et-Moselle et Philippe Nogues, député socialiste du Morbihan. Mais la faible participation en séance « n’envoie pas un signal très positif aux citoyens », observe Nayla Ajaltouni.
Face à des drames comme celui du Rana Plaza, au Bangladesh, cette loi constitue pourtant « un début de réponse », selon son rapporteur, Dominique Potier (lire notre entretien). Le 24 avril 2013, cet immeuble d’une banlieue industrielle de Dacca, abritant des ateliers textiles, s’effondrent, provoquant la mort de 1138 personnes, en majorité des ouvrières, et plus de 2000 blessés. Les employés y confectionnaient des vêtements pour des grandes marques occidentales. Un fonds d’indemnisation des victimes et de leurs familles a bien été créé sous l’égide de l’Organisation internationale du travail (OIT). Mais les entreprises concernées par le drame y abondent de manière volontaire, selon leurs propres critères, et sans obligation de divulguer les montants.
A ce jour, seuls 21 millions de dollars ont été versés sur les 30 millions nécessaires à une « indemnisation juste et complète » des victimes et de leurs familles. Gap et Walmart ont contribué ensemble à hauteur de 2,2 millions de dollars, la marque irlandaise Primark pour un million et l’allemand C&A pour 690 000 dollars. Côté français, le groupe Auchan a signé un chèque d’1,5 million de dollars, Camaïeu n’a pas souhaité divulguer le montant de sa contribution – comme la majorité des marques concernées – et Carrefour refuse toujours d’y abonder. La lenteur du processus et les tergiversations des grandes entreprises ont des effets plus que douloureux au Bangladesh : deux ans plus tard, des centaines de victimes attendent encore d’être indemnisées.
C’est le cas de Yonour (en photo), une adolescente de 15 ans à l’époque, qui travaillait avec sa mère au sein d’un atelier textile du Rana Plaza. Sa mère est morte sous les décombres, Yonour a perdu partiellement l’usage de ses jambes. Depuis l’effondrement, elle est hospitalisée dans un centre de réhabilitation pour paralysés, financé par la Croix Rouge, à quelques centaines de mètres du lieu du drame. « En tant qu’aînée de la famille, Yonour se sacrifiait pour que ses frères et sœurs aillent à l’école. Il y a encore quelques mois, elle ne percevait absolument aucune indemnisation », témoigne Anne Gintzburger, qui l’avait rencontrée lors de la réalisation de son documentaire « Les damnés du low cost ». L’histoire de Yonour inspire également un spectacle – une pièce de théâtre et un documentaire (« Je ne vois que la rage de ceux qui n’ont plus rien ») – qui sera présentée le 24 avril à Lille, date commémorative de la catastrophe industrielle.
La loi qui vient d’être adoptée devrait mettre fin à cette impunité, et éviter que de tels drames humains ne se reproduisent, en tout cas là où des entreprises françaises sont impliquées. Elle oblige les entreprises à mettre en œuvre un « plan de vigilance » censé prévenir les risques d’atteintes aux droits humains, à la santé des travailleurs, à l’environnement, ainsi que « les comportements de corruption ». Ce plan de vigilance concerne les activités de leurs filiales ainsi que leurs sous-traitants et fournisseurs. En cas de problèmes graves dans leurs chaînes de sous-traitance, la justice française pourra donc être saisie.
S’il est démontré que l’entreprise a failli dans son devoir de vigilance, elle risque une amende de dix millions d’euros. « La loi ouvre aussi la possibilité aux victimes d’obtenir réparation », précise Nayla Ajaltouni. « Mais ce sera, pour elles, un parcours du combattant. » Il incombera aux victimes de démontrer que l’entreprise n’a pas mis en œuvre les moyens nécessaires pour éviter un drame, et non à l’entreprise de prouver qu’elle a tout fait pour l’éviter.
Car la loi a été édulcorée. La première version, débattue le 29 janvier, a été renvoyée en commission suite à l’hostilité du gouvernement, sensible au lobbying du Medef et de l’Association française des entreprises privées (Afep), qui défend les intérêts des grands groupes. Être soumis à un minimum d’obligations en matière de responsabilité sociale et environnementale n’est pas du goût des grands patrons : « Nous avons très peur que cette proposition de loi débouche de nouveau sur des contraintes imposées à des sociétés françaises », a critiqué Pierre Gattaz, président du Medef, le 17 mars. « Cette loi ne met en œuvre que ce que les entreprises du CAC 40 proclament déjà. Si elles sont autant vertueuses qu’elles le disent, cela ne devrait pas les mettre en danger », répond Nayla Ajaltouni.
La version « light » du devoir de vigilance ne s’appliquera qu’aux entreprises qui comptent plus de 5 000 salariés en France, ou 10 000 à l’étranger. Le secteur du textile n’est pas le seul concerné. Vinci, avec ses filiales au Qatar accusées de recourir à des formes de travail indigne, ou Total, pour ses activités polluantes au Nigeria, y seront également soumis. Mais ce critère d’effectif permet au pétrolier Perenco, mis en cause en Amazonie et en Afrique, ou à l’entreprise textile Camaïeu, dont des sous-traitants étaient présents au Rana Plaza, d’échapper à ce « devoir de vigilance ».
Le 30 mars, le texte a été voté grâce à l’ensemble de la gauche. « À l’heure actuelle, les entreprises françaises sont légalement responsables vis-à-vis de leurs salariés, mais pas vis-à-vis de ceux qui travaillent pour leurs sous-traitants. Certaines entreprises ont certes adopté des codes de bonne conduite, des chartes éthiques, mais nous savons que cela reste très insuffisant pour lutter efficacement contre ce dumping social et environnemental de grande ampleur », a fait valoir André Chassaigne, député Front de gauche du Puy-de-Dôme. L’argument n’a pas convaincu l’UMP ni les centristes de l’UDI qui ont voté contre [1]. « Toutes ces incertitudes nous font craindre des effets particulièrement néfastes pour la compétitivité des entreprises françaises », a critiqué Jean-Marie Tetart, député UMP des Yvelines (lire le compte-rendu des débats). Les effets « néfastes » pour les familles du Rana Plaza ne semblent pas peser bien lourd.
Même édulcoré, le texte est salué par les organisations non gouvernementales comme « un premier pas historique ». « Pour la première fois la responsabilité des multinationales est reconnue », plaide Juliette Renaud, des Amis de la terre. Reste que cette étape initiale n’est pas encore véritablement franchie. La loi doit suivre son chemin parlementaire et passer devant le Sénat, en majorité à droite, avant de revenir à l’Assemblée. Sa mise en œuvre sera ensuite soumise à des décrets d’application. « Elle risque encore d’être affaiblie », s’inquiète Juliette Renaud. La rapidité de son parcours parlementaire et les décrets qui s’ensuivront montreront le niveau d’engagement du gouvernement et du ministre de l’Économie et de Finances, Émmanuel Macron, sur ce sujet. Ou mettra en lumière l’ampleur de leur indifférence pour les oubliés de la mondialisation.
Ivan du Roy (@IvanduRoy sur twitter)
Photo : © Chasseur d’étoiles
Attac France <attacfr@attac.org>
En négociant des accords de libre-échange, l’Union européenne, les États-Unis et le Canada veulent donner aux multinationales le pouvoir de défaire les règles sociales et écologiques. Ce coup de force mettrait la démocratie sous tutelle de part et d’autre de l’Atlantique. En effet, nos États choisissent délibérément de se soumettre à des mécanismes, tels l’arbitrage privé ou la coopération réglementaire, qui font prévaloir la protection des «investisseurs» sur l’intérêt général.
Comment en est-on arrivé là ? Pour le comprendre, Les Naufragés du libre-échange resitue ces négociations dans l’histoire et les méandres de la mondialisation commerciale. Le livre propose des pistes concrètes pour abandonner le libre-échange, ce navire à la dérive sur le pont duquel nos «élites» dansent en toute impunité. Il appartient aux mouvements sociaux d’inventer de nouveaux modèles d’échange qui renforcent les solidarités internationales, facilitent la transition écologique et sociale, et promeuvent la démocratie au lieu de la saper.
Prix public 10€
Témoignage de Tom, le hacker
POISSON D'AVRIL !
Vigilance, quand tu nous lâches !
Vous y avez cru...moi aussi pour être honnête. Ca ne paraitrait même plus étonnant..
Cette fois ce n'était qu'un poisson d'avril, espérons que cela ne leur donne pas l'idée de la mettre à excécution...
Source : http://rue89.nouvelobs.com
Pas la peine de désosser vos détecteurs de fumée, aucun micro n’est caché à l’intérieur (enfin, on l’espère !). L’article que vous avez lu ce mercredi matin n’était que le fruit de nos imaginations. Tout était faux.
Nous sommes bien le 1er avril et comme les années précédentes, la rédaction se creuse la cervelle pour vous piéger (un peu) et vous faire rire (beaucoup). Souvenez-vous :
Le lanceur d’alerte, ancien salarié d’un fabricant de détecteurs de fumée, et la victime du dispositif sont des personnages fictifs.
En revanche, nous avons bien contacté Jean-Pierre Raffarin, qui a accepté de se prêter au jeu. Merci à lui pour sa complicité, et à Adrienne Charmet, de La Quadrature du Net, qui était aussi dans la confidence.
« Tom-le-hacker » est en réalité un membre de l’équipe de Rue89, bon comédien qui porte à merveille la cagoule. Merci d’avoir démonté un détecteur de fumée devant notre caméra.
Certains d’entre vous y ont cru, ou ont douté. Depuis ce mercredi matin, nous avons reçu trois appels téléphoniques au standard de la rédaction pour savoir s’il s’agissait d’un poisson d’avril, et plusieurs mails. L’un d’entre eux estime que cet article engage la « responsabilité morale » de Rue89 si « certaines personnes peu avisées » jetaient leur détecteur de fumée et « mourraient ensuite dans un départ d’incendie ».
Quelques indices auraient pu vous mettre la puce à l’oreille :
Cette année encore, vous avez échappé à tout un banc de poissons d’avril. Pendant sa réunion secrète avec ses consultants piscicoles, Zineb D. et Pascal R., la rédaction a sérieusement envisagé la piste des « drones survolant Paris qui étaient en fait envoyés par l’industrie du porno » (chipé par L’Obs), d’autres préférant éclaircir le mystérieux phénomène par « un jeu de piste entre patrons du CAC 40 ».
Les idées ont fusé, entre l’invention d’un « médicament qui permette de changer d’orientation sexuelle pendant une journée », « une grève de Daech pour l’augmentation des salaires » ou encore l’idée récurrente de faire « un truc avec BHL ». Un jour peut-être.
Cette année, le traditionnel poisson d’avril de Rue89 est pris dans une actualité particulière. Ce mercredi, la commission des lois de l’Assemblée nationale examine (pour de vrai) un projet de loi sur le renseignement.
Si les détecteurs de fumée espions relèvent du fantasme, les « boîtes noires » destinées à la surveillance des communications, elles, sont bien réelles. Et inquiétantes.
Espérons que notre petite plaisanterie attirera l’attention sur ce texte, qui pour l’instant ne vous enflamme pas.
Source : http://www.lemonde.fr/planete
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) vont revenir à la centrale accidentée de Fukushima en avril, à la demande des autorités nippones, en raison de nouveaux problèmes d'eau contaminée survenus après leur passage en février.
Les spécialistes de l'organisation devaient prochainement compiler un rapport final à la suite de leur précédente mission, mais les avaries récentes constatées nécessitent des explications complémentaires, a jugé le ministère de l'industrie japonais.
Lire : A Fukushima, l’interminable décontamination
Les experts seront au Japon du 17 au 21 avril pour rencontrer des responsables nippons de l'Agence de l'énergie ainsi que de la compagnie géante du site, Tokyo Electric Power (Tepco).
Ils se rendront aussi directement dans le complexe atomique Fukushima Daiichi ravagé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. Bien que des progrès aient été accomplis en vue du démantèlement, de très gros problèmes de gestion des quantités importantes d'eau contaminée sur le site demeurent.
Depuis le dernier passage sur place des équipes de l'AIEA, qui avaient salué le travail réalisé cette dernière année, de nouveaux pépins ont eu lieu, comme des débordements importants d'eau de pluie, la découverte d'une mare d'eau dans un des bâtiments du site ou encore la contamination, certes temporaire mais importante, de l'eau d'un canal traversant le site et descendant vers l'océan Pacifique voisin.
Le problème de l'eau est un des plus épineux qu'ait à traiter Tepco à Fukushima Daiichi. S'y mêlent des eaux d'arrosage, des eaux souterraines, des eaux de pluie, alors que toute cette masse liquide plus ou moins radioactive doit être gérée avec des moyens qui peinent à suivre.
Plus de 1 100 réservoirs ont certes déjà été construits dans l'enceinte de la centrale, mais les quantités d'eau continuent quotidiennement d'augmenter. L'AIEA s'était déjà inquiétée du volume croissant stocké dans des citernes dont la fiabilité n'est pas assurée, jugeant que cette situation ne pourrait s'éterniser.
Toutefois, à l'instar d'autres voix, l'agence internationale tend à penser qu'il n'y aura à terme pas d'autre solution que de rejeter en mer toute cette eau, après l'avoir expurgée autant que faire se peut des éléments radioactifs qu'elle contient. Les pêcheurs locaux, les pays voisins et les groupes environnementaux s'opposent d'ores et déjà tous à cette éventualité.
Voir le reportage en grand format : Fukushima an III : sur la côte dévastée, la peur et la colère
Source : http://www.lemonde.fr/planete
VU SUR LE WEB
La plupart des utilisateurs de smartphone sont conscients que certaines de leurs informations personnelles sont partagées avec des tierces parties. Mais peu d’entre eux connaissent la fréquence de ces partages. C’est ce constat qui a poussé une équipe de chercheurs de l’université américaine de Carnegie Mellon à étudier le phénomène.
our cela, ils se sont servis d’AppOps, une application Android, capable de détecter à chaque fois qu’une application a accès à vos données personnelles comme votre géolocalisation, vos contacts, votre liste d’appels… L’équipe américaine à donc installé cette application sur les smartphones de 23 personnes et leurs ont demandées de les utiliser comme si de rien n’était pendant une semaine.
Ce suivi a permis aux scientifiques de démontrer aux participants que leurs données personnelles étaient partagées jusqu’à 385 fois par jour, soit presque une fois toutes les trois minutes. Ce test a aussi permis de constater que les applications prenaient de grandes libertés. A l’image de l’application Groupon qui n’a pas forcément besoin d’accéder à la géolocalisation de l’utilisateur et qui l’a pourtant partagée plus de mille fois. «Ça m’a donné l’impression d’être littéralement traqué par mon téléphone. C’est réellement effrayant, ces chiffres sont bien trop élevés», confie une participante.
«Le saviez-vous ? Votre géolocalisation a été partagée 5398 fois par Facebook Groupon Go Launcher et 7 autres applications durant les 14 derniers jours.» (Photo AppOps Carnegie Mellon)
Plus impressionnant que les chiffres eux-mêmes, le manque d’information. «La grande majorité des gens n’ont aucune idée de ce qui se passe, explique Norman Sadeh, professeur à l’Institute for Software Research. La plupart des utilisateurs de smartphone n’ont en fait aucun moyen pour obtenir ces informations sur le comportement de leurs applications.» En revanche, une fois alertés, l’étude démontre que les utilisateurs de smartphones font tout pour limiter ces fuites d’informations. D’où l’utilité d’une telle application.
«Les gestionnaires de permissions pour les applications sont mieux que rien, poursuit Norman Sadeh, mais ils ne sont pas suffisants.» Lors de la deuxième phase de l’étude les sujets étaient prévenus quotidiennement du partage de leurs données ce qui les a poussés à être plus vigilants et leur permettant de bloquer 272 nouvelles demandes de partage sur 76 différentes applications. «Les alertes de confidentialité peuvent jouer un rôle important dans la sensibilisation du public, et même motiver les personnes à ajuster leurs paramètres de confidentialité», estime l’universitaire. Cependant, vu le nombre croissant d’application et leurs complexifications, «même l’utilisateur le plus précautionneux risque d’être submergé par les choix de contrôle des paramètres de confidentialité».
Pour Norman Sadeh, la solution tient peut-être dans la mise en place d'«assistants personnalisés» sous la forme d’un logiciel intelligent qui apprendrait au fur et à mesure de son utilisation, mettant ainsi en place des configurations semi-automatiques. Les études de l’universitaire sur le sujet démontrent qu’il est possible, dans 90% des cas, de prédire les réponses qu’un utilisateur donnera lors d’un questionnaire de vie privée.
La solution serait donc de laisser la garde de sa vie privée à une application chargée de surveiller les autres applications. Une perspective qui laisse songeur.
Source : http://ecrans.liberation.fr
31 mars par Collectif
L’assemblée de convergence réunie ce 28 mars 2015 dans le cadre du Forum Social Mondial de Tunis exprime toute sa solidarité au peuple grec en lutte contre l’austérité, pour la démocratie, le changement social et une autre Europe.
L’assemblée est convaincue que les mouvements sociaux grecs comme européens ont un rôle primordial à jouer et qu’ils doivent se mobiliser dans les semaines à venir pour s’opposer fermement au chantage organisé par les institutions européennes sur le gouvernement et le peuple grec.
Se faisant l’écho de la Déclaration de syndicalistes allemands « La Grèce au lendemain des élections – une chance pour l’Europe, non une menace » (à lire ici) et la Déclaration de l’Assemblée de l’Alter Summit « Give Greece a chance » (à lire ici) soutenue par plusieurs réseaux en Europe, cette assemblée du FSM propose à toutes les organisations sociales, syndicales et politiques :
L’avenir des peuples européens est lié à celui du peuple grec. Ensemble nous construirons une autre Europe ! C’est maintenant qu’il faut agir !
L’Assemblée de convergence appelle également le Conseil International du FSM à s’impliquer activement dans la solidarité avec le peuple, les mouvements et le gouvernement de Grèce – en utilisant ses outils de communication pour diffuser l’information favorisant ainsi la mobilisation globale.
Dans ce contexte, nous appuyons la proposition de tenir à Athènes durant le premier semestre 2016, un séminaire stratégique entre le Conseil International du FSM, les réseaux européens et les acteurs sociaux internationaux.
Tunis, le 28 mars 2015
Source : http://cadtm.org
INFO IMPORTANTE
DEPUIS DEBUT AOÛT 2014
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CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX
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