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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 20:11

 

Source : http://www.la-croix.com

 

 

Le Roundup du géant Monsanto dans le collimateur de Ségolène Royal

 

 

La ministre de l’écologie s’est prononcée pour l’arrêt de la vente du désherbant de Monsanto en libre-service dans les jardineries.

 

15/6/15 - 18 H 10

 

 
 
 
 

Des désherbants Roundup de Monsanto en rayon. Ségolène Royal a annoncé vouloir supprimer leur ven...

PHILIPPE HUGUEN/AFP

 

Des désherbants Roundup de Monsanto en rayon. Ségolène Royal a annoncé vouloir supprimer leur vente en libre-service dans les jardineries.
 

Des découvertes ont révélé ses effets probablement néfastes pour la santé.

 

« La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides », a affirmé Ségolène Royal dimanche 14 juin sur le plateau de France 3. La ministre de l’écologie a partagé sa volonté d’interdire la vente du désherbant en libre-service dans les jardineries amateurs. L’interdiction de vente en libre-service impliquera donc de passer par un conseiller du magasin pour obtenir du Roundup. « L’acheteur amateur bénéficiera ainsi d’un conseil renforcé systématique lors de la vente de ces produits avec une information sur les interdictions à venir et les alternatives », ont indiqué Ségolène Royal et Stéphane Le Foll.

Les associations écologistes saluent l’initiative de la ministre mais jugent la mesure insuffisante car l’agriculture n’est pas concernée. L’annonce satisfait l’association de consommateurs CLCV qui avait appelé les agences sanitaires françaises et européennes et le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, à retirer de la vente en libre-service les désherbants à base de glyphosate.

 

Le glyphosate classé « cancérogène probable »

En mars dernier, le glyphosate, principe actif du pesticide, était classé comme « cancérogène probable » pour l’Homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), même si « les preuves sont limitées ». C’est l’argument que fait valoir Monsanto, qui a rapidement réagi à la déclaration de Ségolène Royal.

La firme américaine, pour qui la France représente le marché le plus important en Europe, estime qu’à l’heure actuelle « absolument aucune nouvelle donnée scientifique récente ne permet de remettre en cause » la vente de Roundup et considère que « dans les conditions recommandées d’utilisation figurant sur l’étiquette, le produit ne présente pas de risque particulier pour l’utilisateur ».

 

« Le monde selon Monsanto »

Depuis plusieurs années, Monsanto est mêlé à une série de controverses. En 2012, le groupe a été condamné par la justice française après la plainte d’un agriculteur intoxiqué par un herbicide. Spécialisé dans l’agrochimie et très actif en matière de lobbying, Monsanto a fait fortune en commercialisant des produits à l’origine de scandales sanitaires et environnementaux tels que le PCB ou encore l’agent orange.

 

> À (re) lire : Monsanto condamné pour l’intoxication d’un agriculteur

 

Lors d’une interview du Dr Patrick Moore, un lobbyiste pro-Monsanto, le magazine « Spécial Investigation » diffusé sur Canal + avait mis en avant les contradictions de la multinationale. Patrick Moore avait affirmé que l’herbicide était potable et sans danger pour la santé. « Je ne crois pas que le glyphosate en Argentine cause le cancer. Vous pouvez en boire un grand verre et ça ne fait aucun mal », avait-il affirmé.

À la proposition du journaliste d’en boire un verre, Patrick Moore avait refusé en rétorquant : « Je ne suis pas fou. » L’entreprise controversée a également fait l’objet d’un documentaire en 2008 intitulé « Le monde selon Monsanto : une multinationale qui vous veut du bien » et réalisé par Marie-Monique Robin.

 

> À (re) lire : Monsanto retire ses demandes de culture OGM en Europe

 

 

 

Sabrina Bennoui

 

La France, un marché clé pour le semencier OGM américain Monsanto

 

15/6/15 - 18 H 10

 

 

Source : http://www.la-croix.com

 

 

 

Source : http://www.franceinfo.fr

 

 

Interdiction du Roundup : l'annonce de Ségolène Royal contestée

par Anne-Laure Barral lundi 15 juin 2015 13:54, mis à jour le lundi 15 juin 2015 à 14h51
 
 
 

Ségolène Royal s'attaque à la vente de pesticides © MaxPPP
 

La ministre de l’Ecologie veut faire interdire un des herbicides que les jardineries vendent le plus, le Roundup, à cause de l'un de ses composants, le glyphosate. Pourtant, selon Jacques My, de l'Union des entreprises pour la protection des jardins et espaces publics, "un amateur qui utilise un glyphosate ne met pas en péril sa santé".

Le Roundup est un désherbant hyper efficace, le plus utilisé au monde, et surtout le produit phare de Monsanto : 40% de son chiffre d’affaires. Le principal reproche concerne un de ses composants : le glyphosate, une substance synthétisée par Monsanto dans les années 70 et qui a fait son succès. La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a demandé dimanche aux jardineries d'arrêter de mettre en vente libre le Roundup.

En mars 2015, l’OMS a classé le glyphosate comme un cancérigène probable pour l’homme. Selon son centre international de recherche sur le cancer, les jardiniers ou les agriculteurs utilisant cette substance auraient des risques de cancer accrus. Des études avec cas témoins en Suède, aux Etats-Unis et au Canada ont montré des risques plus fréquents de cancer du sang. Ce classement a fait l’effet d’une bombe pour l’industrie des phytosanitaires, parce que cette substance est la pierre angulaire de la filière. Elle est utilisée dans plus de 750 produits que ce soit agricoles ou amateurs.

"En France, nous avons la chance d’avoir une réglementation spécifique qui fait qu’un produit pour amateur est spécialement dédié aux amateurs. Ces produits sont mis sur le marché après une évaluation des risques spécifiques partant du principe que l’amateur ne va pas forcément utiliser le produit comme il devrait," explique Jacques My, directeur général de l'UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et espaces publics). "Ségolène Royal fait encore un effet d’annonce. Il faut dire ce que l’on a toujours dit : les produits de protection pour le jardin sont à manipuler avec précaution". Mais "un amateur qui utilise un glyphosate ne met pas en péril sa santé," estime Jacques My. 

 

Ségolène Royal enfonce le clou

La ministre de l’Ecologie surfe sur la polémique autour de Roundup qui agite le secteur de l'agriculture depuis des mois. Ségolène Royal encourage donc les jardineries à prendre de l’avance sur le plan écophyto du gouvernement, renouvelé cet hiver par Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, qui prévoit la fin de la vente libre de ces substances pour 2018. "On a un plan écophyto, il va y avoir une phase d’expérimentation en 2016 et de toute façon les conseillers en jardinerie sont obligatoires. Sur tous les points de vente en produits jardins, il y a des conseillers pour vous diriger vers des solutions alternatives quand elles existent," explique Jacques My.

 

 

par Anne-Laure Barral lundi 15 juin 2015 13:54, mis à jour le lundi 15 juin 2015 à 14h51

 

 

Source : http://www.franceinfo.fr

 

 

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 20:03

 

Source : http://www.marianne.net

 

Thomas Piketty : "Avec la Grèce, on invente la pénitence éternelle"

Propos recueillis par
Emmanuel Lévy
Hervé Nathan
 
 
 
Alors que les négociations entre la Grèce et ses créanciers n'en finissent pas de ne pas finir, dans "Marianne" en kiosques cette semaine, l'économiste appelle la France à "s'engager dans un bras de fer avec l'Allemagne". Il imagine une alliance avec "l'Italie, la Grèce, peut-être l'Espagne à la fin de l'année si les élections débarquent les conservateurs, pour lui dire clairement qu'on ne peut pas avoir de monnaie unique sans un minimum de processus démocratique sur les questions du choix du déficit public", notamment." Extraits.
 
WITT/SIPA

 

Marianne : Avec d'autres économistes de renom (1), vous signez un appel pour que l'Union européenne change de politique vis-à-vis de la Grèce. « La manière dont la Grèce sera traitée sera un message pour tous les partenaires de l'eurozone », écrivez-vous. Mais Berlin, Paris, la Commission européenne, la BCE et le FMI persistent à vouloir imposer une véritable reddition politique au gouvernement Tsipras ?
Thomas Piketty : De quoi a-t-on discuté jusqu'à présent ? De l'obligation pour les Grecs de payer jusqu'à 4 % de leur PIB d'impôt en plus de ce que nécessitent leurs dépenses publiques pour rembourser la dette publique. A vouloir absolument que les Grecs payent, on invente le paiement éternel, la pénitence éternelle. Alors même que les jeunes Grecs ne sont pas plus responsables que les jeunes générations d'Allemands des années 50-60 pour les « bêtises» bien plus grosses de leurs parents. Il faut être clair, cela ne se fera pas. Ce que les Allemands veulent absolument éviter, on finira de toute façon par le faire : restructurer la dette grecque, et avec elle l'ensemble de celles des pays de la zone euro. Car, pour que l'annulation des dettes pour certains soit acceptable pour les uns, il faudra aussi le faire pour les autres, comme le Portugal. La leçon à tirer de ce triste épisode, c'est que la rigidité doctrinale sur le paiement des dettes est contre-productive et absurde. La dette est une question politique, citoyenne, pas technique. A trop la laisser à un petit groupe d'experts, de technocrates et de financiers, on arrive justement à des solutions idéologiques !

(…)

 

Le gouvernement français affirme œuvrer positivement pour les Grecs. Vous y croyez ?
Non. On a perdu cinq mois dans les négociations avec la Grèce, car la France s'est mise hors jeu. D'abord lors de la négociation du traité budgétaire en 2012, puis lors des discussions avec la Grèce. Rien n'obligeait la France à agir ainsi. L'Allemagne toute seule, sans l'accord de la France, n'aurait pu imposer ses choix sur ces deux questions au reste de l'Europe. Cette stratégie, permettant de se défausser alternativement sur Bruxelles ou Berlin, est confortable, mais irresponsable quand on sait qu'à la fin des fins toute cette mécanique s'effondrera, parce qu'elle ne marche tout simplement pas. Si le gouvernement français laissait faire ceux qui, comme Wolfgang Schäuble en Allemagne, veulent pousser les Grecs dehors, il porterait une terrible responsabilité historique.

(…)

Nous avons donc un problème avec l'Allemagne, avec qui nous partageons la monnaie commune. Comment tenter de le régler ?
Je pense que la France devrait s'engager dans un bras de fer avec l'Allemagne, avec à ses côtés l'Italie, la Grèce, peut-être l'Espagne à la fin de l'année si les élections débarquent les conservateurs, pour lui dire clairement qu'on ne peut pas avoir de monnaie unique sans un minimum de processus démocratique sur les questions du choix du déficit public, de la supervision de la BCE, du niveau d'investissement, de l'union bancaire du Mécanisme européen de stabilité, de la restructuration de la dette...

(1) Dont Joseph Stiglitz, Marcus Miller, Massimo D'Alema...

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

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>>> Retrouvez cette interview dans son intégralité, sous le titre « Il faut engager un bras de fer avec l'Allemagne » dans le numéro de Marianne actuellement en kiosques.

Il est également disponible au format numérique en vous abonnant ou via  et Android app on Google Play

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 19:40

 

Source : https://www.facebook.com

 

 

« Nous n'espérons rien, nous ne craignons rien, nous sommes donc libres » (lu ce matin à Héraklion, en Crète, dans un journal évoquant la probabilité d'un « Grexit » en paraphrasant Nikos Kazantzakis)

LE COMPTE À REBOURS A COMMENCÉ EN GRÈCE.

Ceux qui sont inquiets ont trop espéré. Ceux qui croient que la messe est dite vont trop vite en besogne. Libérons-nous de l'espoir et de l'inquiétude. Agissons, chacun à notre façon, sans faiblir, malgré les sirènes du spectacle qui vont et qui viennent. Sans céder au divertissement des victoires ni à la diversion des défaites. Agissons sans passer notre temps à compter. Agissons sans relâche parce que le temps nous est compté.

Oui, le compte à rebours a commencé en Grèce. La sortie de la zone euro interviendra tôt ou tard. C'est désormais certain. Ou dirons-nous, par principe de précaution : plus que probable (dans un prochain mail, je vous préciserai l'ensemble des nombreux indicateurs et références). Les épreuves et même les défaites valent mieux que l'immobilisme et les pièges mortifères de la résignation. Rester assis, c'est se mettre à genoux.

Il y a quelques semaines, à ce sujet, Tsipras avait cité Brecht : « Nos défaites, voyez-vous, ne prouvent rien, sinon que nous sommes trop peu nombreux à lutter contre l'infamie, et nous attendons de ceux qui nous regardent sans rien faire qu'ils éprouvent au moins quelque honte. (...) Celui qui combat peut perdre mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. »

Je ne partage pas tous les points de vue d'Alexis Tsipras. Mais je préfère cent fois cet homme à ses prédécesseurs, ainsi qu'à ses adversaires de l'Eurogroupe. C'est exactement pour ça qu'une grande majorité de la population fait actuellement front en Grèce, par-delà nos différences. Parce que l'heure est grave. Parce que la situation humanitaire est catastrophique. Parce que les caisses sont vides. Parce que l'heure est venue de dire « ça suffit ! ». La seule question qui subsiste, c'est : quand sortirons-nous, meurtris, affamés, mais debout ? A la fin du mois ou en octobre ? Ce sera probablement l'un ou l'autre.

J'y reviendrai bientôt, plus en détails (dossier complet dans quelques jours). Ainsi qu'au sujet des nouvelles perspectives en matière de luttes et d'initiatives.

Tenez bon !

Yannis Youlountas, sur la mer Egée.

Ô MON BATEAU !
Beaucoup de ferries aujourd'hui : ce matin à Héraklion avec une coopérative de paysans refusant les intermédiaires, cet après-midi à Paros avec le collectif contre la privatisation des plages qui témoigne de du gel de ce projet en voie d'abandon, pour le prochain film Je lutte donc je suis, puis ce soir au Pirée avec deux syndicalistes concernant l'évolution du port sous contrôle chinois.

ALERTE FILM !
Précision importante pour celles et ceux qui le peuvent et le désirent : au dernier bilan, nous sommes encore à moins de 50% de l'objectif nécessaire pour le film Je lutte donc je suis (voir le détail sur le site http://jeluttedoncjesuis.net ). Merci de faire circuler l'info pour nous aider à sortir ce film important dans les temps, avec tous les moyens techniques, communicationnels et matériels nécessaires. Les trois prochaines semaines seront déterminantes. Ce film est aussi le vôtre. Il sera mis en ligne gratuitement dès sa sortie.

 

Je lutte donc je suis - A la Une
jeluttedoncjesuis.net|Par ACS
 
 
 
 

 

Source : http://jeluttedoncjesuis.net

 

 

Ante-Scriptum 1 : LE COMPTE À REBOURS A COMMENCÉ EN GRÈCE. C’est le titre d’un message de Yannis Youlountas (réalisateur), que nous venons de recevoir de Grèce, ce samedi 13 juin 2015. A lire dans la rubrique Actualité.

Ante-Scriptum 2 : ALERTE FILM ! Pour celles et ceux qui le peuvent et le désirent : au dernier bilan, nous sommes encore à moins de 50% de l’objectif nécessaire pour le film Je lutte donc je suis. Voir le détail dans la rubrique Souscription de soutien). Merci de faire circuler l’info pour nous aider à sortir ce film important dans les temps, avec tous les moyens techniques, communicationnels et matériels nécessaires. Les trois prochaines semaines seront déterminantes. Ce film est aussi le vôtre. Il sera mis en ligne gratuitement dès sa sortie.


Bande-annonce longue du film :
Comme pour la première bande-annonce du film précédent, nous vous proposons une version longue d’une durée similaire (10 minutes) pour vous présenter le film en cours de préparation, ses idées fortes, ses lieux et ses personnages de Grèce et d’Espagne, sur quelques unes des musiques... en attendant quelques belles et grandes surprises ! Merci de soutenir et partager !

 

 

 

Résumé du film :
« De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : "JE LUTTE DONC JE SUIS" (prononcer "AGONIZOMAI ARA IPARKO" en grec et "LUCHO LUEGO EXISTO" en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme. Un voyage palpitant en musique, d’un bout à l’autre de la Méditerranée, en terres de luttes et d’utopie. »

Mini fiche technique :
Titre : « JE LUTTE DONC JE SUIS »
Sous-titre : « De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. »
Durée : 1h20. VF-VOSTF. Sortie : août 2015 (sous réserve : date de sortie et moyens techniques selon financement, cf. souscription de soutien ici).
Supports : DVD, Blu-ray, DCP et fichier H264 MP4.
Film à but non lucratif en creative commons 3.
Coordination diffusion distribution : Maud et ANEPOS, tél. 06 18 26 84 95 ou courriel Maud.
Réalisation et images : Yannis Youlountas. Scénario : Maud et Yannis Youlountas
Montage : Yannis Youlountas, avec le concours de Anne Merlieux et Maud Youlountas.
Mixage son et étalonnage : Berceau d’un autre monde. Photos : Maud Youlountas.
Musiques : à découvrir bientôt ici (de nombreuses grandes et belles surprises se préparent !)

 

Les albums de photos du film : Quelques personnages, Terres de luttes et Paroles de murs

SOUTENIR la préparation du film pour lui permettre de sortir et d’être mis en ligne gratuitement :
Souscription de soutien

PARTAGER la première bande-annonce avec le lien direct sur youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=v3Vc5aWkORY

CONTACTER l’équipe du film (coordination, administration, réalisation...) : Contact

 

 

Source : http://jeluttedoncjesuis.net

 

 

 

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 19:37

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Face aux multinationales qui veulent s’emparer de la semence, les paysans résistent par l’idée de bien commun

15 juin 2015 / Lorène Lavocat et Anaïs Cramm (Reporterre)
 

 

 

Pendant des siècles, les paysans ont utilisé leurs propres semences, créant une biodiversité extraordinaire. Aujourd’hui, cette richesse est mise en danger par la rapacité de quelques multinationales. Leur arme ? Les droits de propriété intellectuelle. Face à cette menace, les paysans exigent que les semences restent ce qu’elles ont toujours été : des biens communs.


« Ils sont en train de s’emparer de toutes les plantes qui existent sur la planète ! » Guy Kastler ne cache pas son indignation ni son inquiétude. « Ils », ce sont les industriels semenciers. Monsanto, Pioneer, Syngenta. Une poignée de multinationales qui contrôle aujourd’hui le marché de la semence… et l’avenir de notre agriculture. « Ils nous imposent des lois qui interdisent les semences que les paysans reproduisent dans leurs champs, pour les remplacer par quelques génies (Gènes ?) synthétiques marqués du sceau de leur propriété intellectuelle », explique-t-il.

Syndicaliste aguerri et membre fondateur du Réseau semences paysannes, il défend les droits des paysans, et notamment celui de cultiver, de ressemer et d’échanger des semences. Une pratique millénaire remise en cause depuis près de cinquante ans par l’essor des droits de propriété intellectuelle (DPI).

Créés à l’origine pour empêcher la contrefaçon et protéger les inventeurs industriels, comme pour les droits d’auteur, ces DPI ont peu à peu investi le monde agricole. Avec un argument, réitéré en 1998 par une directive européenne : « La recherche et le développement exigent une somme considérable d’investissements à haut risque que seule une protection juridique efficace peut permettre de rentabiliser. » A coups de brevets et de certificats d’obtention végétale, les semenciers ont ainsi pu s’approprier des variétés prélevées dans les champs des paysans. Et réclamer ensuite des royalties. C’est une aberration, selon Ananda Guillet, de l’association Kokopelli : « Les semences, comme n’importe quel être vivant, n’appartiennent à personne et à tout le monde en même temps, il ne peut y avoir de droit de propriété ! »

 

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A force de sélection, les paysans ont créé de nombreuses variétés de maïs, chacune adaptée à un terroir.
Les industriels peuvent breveter ce qui existe déjà

Un accaparement qui s’accélère aujourd’hui via un nouveau type de brevet « sur les caractères natifs ». Jusqu’ici, seules des variétés nouvelles pouvaient faire l’objet d’un titre de propriété. Désormais, « les industriels peuvent breveter ce qui existe déjà », résume Guy Kastler.

En 2013, tel Christophe Colomb découvrant l’Amérique, la compagnie Syngenta « trouve » un poivron jamaïcain résistant à un parasite, la mouche blanche. En laboratoire, grâce au marquage moléculaire, les chercheurs parviennent à identifier la séquence génétique qui permet à la plante de survivre aux attaques de l’insecte... et la brevettent. Problème, nombre de paysans cultivent déjà des poivrons résistants. « Ça paraît un peu hurluberlu, mais Syngenta pourrait aujourd’hui aller les voir et leur demander de payer des droits de licence », explique Emilie Lapprand, juriste pour le Réseau Semences paysannes. « Ils disent, ’cette plante résiste à tel insecte, j’ai trouvé la séquence génétique qui lui permet de faire ça, toutes les plantes qui résistent à cet insecte m’appartiennent donc’ », résume Guy Kastler.

« Toutes les semences devraient être libres de droit et reproductibles », martèle Ananda Guillet. L’association Kokopelli commercialise depuis près de vingt ans des semences pour des jardiniers, sans se soucier d’éventuels droits de propriété. « On est un peu anarchiste, on refuse toute règlementation, même si on demande que les OGM soient interdits. » Pour Ananda Guillet, les semences, comme les logiciels libres, doivent relever du domaine public et être accessibles à tous.

 

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Pour lutter contre l’érosion de la biodiversité, des paysans créent des conservatoires d’anciennes variétés, comme ici sur la ferme du Roc, dans le Lot-et-Garonne.

Une revendication qui laisse sceptique Guy Kastler. « Tout le monde crie liberté, liberté ! Mais le marché libre, c’est la dictature des entreprises, et sans règles et sans barrières, pas de souveraineté alimentaire. » A l’inverse de Kokopelli, le Réseau Semences paysannes revendique ainsi des droits des agriculteurs sur leurs semences. « Dans le monde vivant, les semences libres, ça n’existe pas », dit M. Kastler. « Aucune plante cultivée n’existe sans co-évolution avec un groupe humain, dans la nature, si tu laisses une plante libre, elle redevient sauvage. »

« Le patrimoine commun de l’humanité est devenu le patrimoine commun des semenciers »

Si les semences ne sont pas libres, pourraient-elles au moins être communes ? Depuis les années 1980, elles sont reconnues, en tant que « ressources phytogénétiques », comme patrimoine commun de l’humanité. Un statut censé les rendre inappropriables. Problème, dans les faits, il donne « accès à ces ressources aux firmes pharmaceutiques et semencières (des pays riches), sans que ces dernières soient tenues, d’une quelconque manière, de redistribuer une partie des bénéfices qu’elles pourraient en tirer », dit Frédéric Thomas, chercheur à l’Inra.

L’argument du « ce qui est à toi est à moi » a joué en faveur des multinationales, dont les moyens dépassent largement ceux des petits paysans. « Le patrimoine commun de l’humanité est devenu le patrimoine commun des semenciers », conclut Guy Kastler.

En 2001, le Traité international sur les ressources pour l’alimentation et l’agriculture (Tirpaa) reconnaît enfin aux agriculteurs et aux communautés autochtones le droit de « protéger leurs connaissances traditionnelles, participer aux décisions nationales concernant les ressources et de conserver, ressemer et échanger leurs semences. » Charge à chaque Etat de faire respecter ces nouvelles règles… qui sont bien souvent reléguées au placard.

Faire des semnces un bien commun

Plutôt que de patrimoine commun, les défenseurs des droits paysans préfèrent parler de « commons » ou de biens communs. « Un bien commun est un bien considéré comme un bienfait par tous, et auquel chacun devrait avoir accès », explique l’économiste Laurent Cordonnier. Comme l’eau ou la santé, les semences pourraient relever de cette définition.

Échanger des savoir-faire, se répartir ou mutualiser certaines activités, participer à des programmes de recherche, conserver ou sélectionner de nouvelles variétés adaptées localement... Pour bon nombre de paysans, s’organiser collectivement pour gérer les semences est devenu une nécessité. Cette gouvernance des communs prend souvent la forme de "Maisons des semences".

 

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Pour gérer collectivement leurs stocks de graines, les paysans s’organisent en Maison de la semence. Une idée importée du Brésil, et qui se développe en France, comme ici dans le Périgord
 
 

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 18:58

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Droit à la ville

Epuration sociale : comment Londres se débarrasse des pauvres... et des classes moyennes

par

 

 

 

 

Son ascension vertigineuse enchante autant les investisseurs immobiliers qu’elle suffoque les moins fortunés. Depuis la crise de 2009, l’immobilier londonien a vu sa valeur augmenter de 55%. Tandis que millionnaires et spéculateurs financiers sont accueillis à bras ouverts dans la capitale britannique, un nombre croissant de ses habitants sont progressivement évincés de leurs quartiers, toujours plus loin en périphérie ou en province. Les conservateurs ont beau invoquer les « forces irrésistibles » du marché pour se délester de leurs responsabilités, le « nettoyage social » de la capitale n’aurait pas lieu sans une once de volonté politique.

Il y a ici tout ce que l’urbanisme londonien peut compter d’assommant. Cet austère amalgame architectural qui porte le nom de Carpenters Estate, lotissement juché dans la banlieue Est de la capitale anglaise, s’offre au visiteur comme un entrelacement hétéroclite de briques beiges et de broc bétonné, de pavillons trapus et d’imposantes tours HLM délabrées. Tout semble avoir été posé de-ci de-là sans autre prétention que d’abriter une petite armée d’ouvriers mal payés. L’ennui est palpable, mesurable au rythme lent des passants régurgités du métro Stratford – à seulement une demie-heure de Westminster. Pourtant, l’ancien quartier industriel porte en lui un brûlant paradoxe : les trois austères tours HLM (« council houses ») qui le surplombent du haut de leurs 22 étages grisâtres – conçues pour accueillir environ 700 familles – sont presque vides. À Londres, environ 250 000 familles sont sur liste d’attente pour des logements sociaux.

Du gardien de nuit éreinté qui s’engouffre dans la tour James Riley du lotissement, située à deux pas du parc olympique flambant neuf de Stratford, vous n’obtiendrez qu’une maigre explication. « Environ 80% de l’immeuble est inoccupé, assure-t-il d’un ton pincé. Les seuls habitants qui restent ont acheté leurs appartements à la commune. » À l’intérieur, vétuste, la plupart des portes ont été scellées par la mairie travailliste de Newham, propriétaire des lieux.

 

5 millions de Britanniques languissent sur des listes d’attente

Dans la cour extérieure, vide et grillagée de toutes parts, ne restent plus que des panneaux pour sermonner des enfants absents – « ne pas jouer à la balle dans ce périmètre », « ne pas nourrir les pigeons ». Les passants n’en sauront guère plus sur leur disparition. « Ça devait être détruit pour les Jeux Olympiques [de 2012, ndlr], assure une voisine en pointant du doigt la tour Dennison, à une centaine de mètres. La plupart des habitants avaient été déplacés mais, allez savoir pourquoi, ça tient toujours debout et presque plus personne n’y habite. » Fleurons de l’État providence d’après guerre, les « council houses » censées arracher les classes populaires aux bidonvilles avaient imprégné la fabrique sociale des villes britanniques. Dans le quartier de Stratford, les trois tours HLM avaient surgi des ruines vingt ans après les raids aériens du Blitz, offrant aux familles ouvrières « des logements bon marché et décents. »

 

 

Seulement, il ne fallut que l’élection de Margaret Thatcher pour les voir disparaître du giron étatique. Sous les termes du « Right to Buy », « le droit d’acheter » son logement, mesure phare de sa révolte néolibérale, environ deux millions de logements sociaux étaient bradés au secteur privé à partir de 1980. Trente ans plus tard, les Britanniques en paient encore le prix : 5 millions d’entre eux languissent sur des listes d’attente pour décrocher un HLM [1]. Ça n’a pas empêché le Premier ministre récemment réélu, M. David Cameron, d’y aller de son allégeance au passé en promettant la vente de plus d’un million de « council houses » supplémentaires.

 

Organiser l’exode des pauvres...

À quelques encablures du lotissement fantôme, la rue commerçante de Stratford voit s’ébrouer une épaisse foule de passants multicolores. Ici, 27% des enfants grandissent en dessous du seuil officiel de pauvreté. C’est là que Hannah Caller pose son formulaire de pétition à l’attention du maire, Sir Robin Wales, et dégaine son micro branché à deux enceintes sur roulettes. « Les autorités de Newham expulsent des familles entières de Londres, s’écrie-t-elle. Elles sont envoyées de force à Birmingham, à Manchester. Arrêtons le nettoyage social de Stratford. Repeuplons le Carpenters Estate. »

La campagne Focus E15 co-dirigée par Hannah s’est formée en 2013, après l’expulsion de jeunes mères célibataires de leurs logements sociaux. À elles seules, elles sont parvenues à attirer l’attention de la presse nationale sur les pratiques, pour le moins brutales, de la mairie de Newham. Toutefois, le Carpenters Estate n’est que le triste exemple d’un nettoyage social à la mesure de la capitale.

 

... Pour offrir« un nouveau niveau de sophistication et de luxe »

Sous prétexte de « régénérer » des quartiers, les autorités locales de Londres, prises à la gorge par la fièvre austéritaire des conservateurs depuis 2010, vendent des blocs entiers de logements sociaux à des développeurs immobiliers privés. Tandis que les premières déplacent des centaines d’occupants loin du centre-ville ou en province, les seconds construisent de coquets appartements là ou le prix du mètre carré n’est pas encore trop exorbitant. Dans le quartier populaire de Elephant and Castle, par exemple, 3 000 logements sociaux ont été détruits.

 

 

Le développeur immobilier LendLease, propriété du millionnaire australien Steve McCann, les a remplacés par 2 535 appartements « offrant un nouveau niveau de sophistication et de luxe informel ». Au dernières nouvelles, les trois tours HLM du Carpenters Estate devraient être achetées par la prestigieuse University College London, et tant pis si la « communauté autrefois vibrante » qui y résidait n’est même plus l’ombre d’elle-même.

 

Déménagement forcé des mères célibataires

« Les familles les plus touchées sont des mères célibataires lourdement dépendantes des allocations sociales, explique Hannah Caller. Les municipalités les forcent à déménager en province ou en périphérie au prétexte qu’il n’y a pas assez de place ici. Si elles refusent, les autorités considèrent qu’elles n’ont plus la responsabilité de les loger [en vertu d’une loi votée en 2011, ndlr] et sont libres de les expulser. »

C’est justement ce qui est arrivé à Elina Garrick, 37 ans, qui habite à Londres depuis 2008. Il y a quelques semaines, la mairie lui a « proposé » un logement social à… Birmingham, à 200 km de la capitale. « Ma famille est ici, mes enfants vont à l’école à Londres, c’est absurde de déménager aussi loin, assure-t-elle. Je ne veux pas utiliser d’insultes mais, honnêtement, ils nous traitent comme des animaux. » En avril dernier, le quotidien The Independent révélait qu’environ 50 000 familles ont ainsi été déplacées depuis 2011, dont 2 700 en dehors de Londres ces deux dernières années [2]

Même les jeunes fuient Londres

Lorsqu’en janvier dernier, le cabinet Savills livrait son rapport sur le parc immobilier londonien au Financial Times, ses lecteurs ont sûrement avalé leur thé de travers : sa valeur atteint près de 1 500 milliards de livres (2073 milliards d’euros). C’est un quart de tout le marché immobilier britannique, plus que l’immobilier du pays de Galles, de l’Écosse et de l’Irlande du Nord réunis. De fait, à la mort silencieuse du logement social se conjugue l’incontrôlable spirale du marché du logement privé.

L’année dernière, son prix moyen enregistrait une hausse de près de 20%. « Le problème ne touche pas seulement les habitants de logements sociaux, explique Anna Minton, journaliste et professeur d’architecture à la University of East London. Même les Londoniens qui ont des emplois bien rémunérés sont progressivement exclus par des logements hors de prix. Il y a un fossé croissant entre les propriétaires, qui laissent dormir leur capital immobilier, et les locataires qui luttent pour payer leurs loyers. » Alors que le royaume voue un culte à l’accès à la propriété, les locataires londoniens déboursent en moyenne la moitié de leurs revenus dans leur logement.

David Cameron, chef de chantier de la démolition sociale

Si la perspective d’un encadrement des loyers est enterrée depuis une trentaine d’années, le maire de Londres, Boris Johnson, a tout de même lancé en 2008 un projet de construction de 50 000 logements dits abordables – fixés à 80% des prix du marché, contre environ 50% pour les logements sociaux. Seulement, l’aspect « abordable » a vite été indexé sur les standards astronomiques de la capitale, d’autant que le budget de subvention a été amputé de moitié en 2011. Même la municipalité conservatrice de Westminster, l’une des plus riches de la capitale, a signalé que ses résidents de classe moyenne « ne pourront plus se permettre d’y vivre, ou seront perpétuellement dépendants d’aides au logement. » [3] Selon ses calculs, un ménage devrait gagner environ 100 000 livres (138 000 euros...) par an pour s’y offrir un appartement « abordable ». Devrait-on dès lors s’étonner qu’environ 60 000 jeunes ont fait leurs bagages pour la province ces deux dernières années ? [4]

 

 

« Il y a aussi un fort impact des réformes sociales, explique Colin Wiles, consultant immobilier indépendant. Comme le gouvernement réduit le montant des allocations et des aides au logement, les gens ne parviennent plus à payer leurs loyers et sont forcés de quitter Londres. » De fait, David Cameron s’est distingué comme un chef de chantier radical de la démolition sociale : il s’apprête à supprimer (sous condition) les aides au logement des jeunes chômeurs et à amputer les dépenses sociales de 12 milliards de livres d’ici 2018.

 

« Régénération », plus propre que « nettoyage social »

En parallèle, 560 000 ménages londoniens sont frappés par la précarité énergétique – condamnés au dilemme du « eat or heat » (manger ou se chauffer) – dont un quart dépensent 20% de leurs revenus en énergie en raison de logements mal isolés [5]. « Je pensais que les personnes qui quittent Londres avaient laissé tomber, pouvait-on récemment lire sur deux panneaux d’affichage géants ouverts aux messages de ses habitants. Maintenant, j’en fais partie. Je n’arrive simplement plus à romantiser cette incroyable exploitation. »

« Je suis en faveur des riches. » Voilà ce que le maire de Londres déclarait courageusement à la BBC quelques semaines avant les élections législatives de mai dernier. C’est que l’ancien journaliste du Daily Telegraph a fait du cynisme bravache un signe de distinction politique et ne mesure le rayonnement de sa ville qu’à la hauteur de ses affreux gratte-ciels. La capitale compte plus de milliardaires qu’aucune autre ville au monde – une petite centaine, et environ 340 000 autres millionnaires [6] Si Boris Johnson est friand de déclarations d’amour publiques à leur attention [7], il n’en est pas moins un homme politique élu : un mois avant les municipales de 2012, il annonçait refuser « un nettoyage social à la kosovare. » Du coup, il préfère parler de « régénération » : c’est moins clivant.

Au salon immobilier de Shanghai, c’était justement une « supernova de régénération » que la mairie de Newham proposait, en 2010, à de riches investisseurs immobiliers. « L’impact des marchés financiers est énorme, explique Anna Minton. Les autorités locales et les développeurs vont au Marché international des professionnels de l’immobilier (MIPIM), à la Shanghai Expo et vendent Londres à des investisseurs internationaux. On bâtit des logements pour eux. » Pendant ce temps, la construction de HLM s’effondre : Londres n’y consacre que 5% de son budget réservé au logement. Eu égard à une telle inflation immobilière, investir dans la capitale est en effet bien plus rentable qu’un portefeuille d’actions à la City.

En janvier dernier, l’agence Knight Frank assurait, dans une publicité pour ses nouveaux appartements de luxe, que le retour sur investissement londonien est « meilleur que l’or et le FTSE100 [indice boursier des grandes entreprises britanniques, ndlr] » Ainsi, dans le quartier de Thameside, 80% des nouveaux logements sont détenus par des investisseurs étrangers. On estime que 22 000 de ces propriétés restent vides, comme les trois tours du Carpenters Estate, telles des actions en bourse attendant d’être revendues à prix d’or.

Emmanuel Sanséau, à Londres

Photos : Emmanuel Sanséau et Focus E15

Notes

[1Selon le syndicat du bâtiment UCATT.

[2« Over 50 000 families shipped out of London boroughs in the past three years due to welfare reforms and soaring rents », The Independent, 29 avril 2015.

[3« Westminster council warns Boris Johnson over rent levels » The Guardian, 20 septembre 2013.

[4« Young Londoners flee capital for the regions » The Guardian, 29 novembre 2014.

[5Selon le dernier rapport commissionné par l’assemblée du Grand Londres, publié en mars 2012.

[6« UK and London top global millionaire ranking », Financial Times, 19 mars 2014.

[7À titre d’exemple, il signait en 2013 une tribune spectaculaire pour le Daily Telegraph, titrée « Nous devrions remercier humblement les super-riches, pas les rudoyer. »

 

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 18:44

 

 

Grèce, France, Europe : l'austérité tue, la démocratie meurt. Résistons

 

En Grèce, la dette représente 175% de la richesse produite où 1M d’emploi a été perdu ces dernières années, 30% des entreprises ont fermé, les retraites ont baissé de 45%, la mortalité infantile a augmenté de 42%.

En Grèce comme dans nombreux pays européens, les institutions européennes et gouvernements, bafouent les droits fondamentaux des populations et la démocratie pour protéger les intérêts financiers, et veulent étouffer les voix qui proposent une autre Europe, celle de la dignité, de la solidarité, de la justice sociale

Mais La Grèce est entrée en résistance avec le soutien des peuples européens: à présent, le gouvernement Syriza organise une contre-attaque contre la fraude fiscale, la corruption et la pauvreté, et tente de mettre en œuvre une politique progressiste, pour la justice sociale, le droit des migrants. Zoé Konstantopoulou, la présidente du parlement, a mis en place une Commission chargée de faire la vérité sur la dette grecque afin d’identifier la dette qui doit être remboursée et celle qui ne doit pas l’être. Le 18 juin, cette Commission va rendre public son rapport préliminaire.

Du 20 au 27 juin se tiendra une grande semaine de mobilisation européenne. Ensemble, à Rome, à Berlin, à Londres, à Athènes, à Madrid, à Bruxelles, à Paris et dans de nombreuses autres villes, nous répondrons à l’appel des mouvements grecs « Unis contre l’austérité et l’injustice sociale ».

En France, un appel à mobilisation a été lancé par des personnalités, organisations associatives, syndicales, politiques, sous forme d’une pétition ayant rassemblé plus de 20 000 signatures « La Grèce, une chance pour l’Europe» : «Nous demandons instamment à François Hollande de s'opposer à l’étranglement financier de la Grèce, ce double déni de démocratie par lequel il renie ses engagements devant les Français et nie le droit des Grecs à décider de leur destin. Nous appelons nos députés, élus de juin 2012, à se rappeler pourquoi et pour quoi ils ont été élus. Nous participerons aux actions conjointes organisées à la mi-juin à l'initiative des mouvements sociaux européens, à partir de nos villages et quartiers, de nos lieux de travail et d’étude, pour dire ensemble: nous sommes avec les Grecs pour la dignité et la justice, pour une autre Europe. »

Mobilisons-nous pour arrêter le massacre des droits et de la démocratie. Et pour dire aux institutions et dirigeants européens : non, vous ne nous représentez pas, votre Europe n’est pas la nôtre !

A Nîmes VENDREDI 26 Juin à 19H

à la maison du Protestantisme rue C Brousson

Réunion publique avec Patrick SAURIN syndicaliste à Sud BPCE et membre de la Commission pour la Vérité sur la dette Grecque

 

 

 

 

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 18:16

 

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart

 

Construction illégale, démolition impossible ! Le retour…

15 juin 2015 | Par Les invités de Mediapart

 

 

 

Michèle Bonneton, députée écologiste de l’Isère, François de Rugy, co-président du groupe écologiste, député de Loire-Atlantique, Noël Mamère, député écologiste de Gironde et Jean Desessard, sénateur écologiste de Paris, souhaitent que « l’article 29 [ de la loi Macron ] soit supprimé, comme l’ont proposé les sénateurs écologistes et que le Sénat a adopté ».

Après avoir été supprimé à l’Assemblée nationale et au Sénat, l’article 29, qui met un terme à la procédure d’action en démolition contre les permis de construire jugés illégaux, est réintroduit par le gouvernement en deuxième et dernière lecture en Commission à l’Assemblée nationale.

 

Il y aurait trop de recours abusifs contre les projets de construction, ce qui découragerait l'investissement. Cela a conduit le gouvernement, dans le cadre de la loi dite « Macron », à proposer cet article. Et ceci, bien que l'action en démolition soit déjà très encadrée par le droit actuel.

 

Cette impossibilité de démolir ne s'appliquerait pas à certaines zones très protégées : le cœur des parcs nationaux, les sites Natura 2000, les zones figurant dans les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) ou naturels, etc. Soit à un très faible pourcentage du territoire.

 

En revanche, suite à un permis illégal, il ne serait plus possible de faire démolir un bâtiment dans un parc naturel régional ou pour non-respect des distances d'éloignement des bâtiments, ou pour non-respect d’une servitude d’urbanisme, par exemple…

 

Il s'agit d'un recul important par rapport aux travaux que nous avons menés sous cette législature pour lutter contre l'artificialisation des sols, pour la protection des sites et des paysages, pour la qualité de l'eau et pour la biodiversité. Alors même que l’ordonnance du 18 juillet 2013 lutte contre les recours abusifs, avec, entre autres, la possibilité de condamner le requérant si son recours est jugé abusif.

 

Nous y voyons ainsi une brèche dans laquelle pourraient s‘engouffrer des constructeurs qui seraient peu soucieux des lois et règlements, bénéficieraient du concours d'élus mal informés ou peu scrupuleux, leur délivrant des permis de construire litigieux, qui sont ensuite annulés. L'article encourage ces constructeurs à aller vite en besogne puisqu'une fois la construction achevée, on ne pourra plus la faire démolir. La menace d'une peine de démolition agit comme une mesure pédagogique de dissuasion des pratiques délictueuses, au regard de la protection de l'environnement et des paysages.

 

Autre perversion de cet article : sans possibilité de faire démolir, les auteurs des recours demanderont probablement des indemnités, comme le prévoit l'article L. 480-13 du code de l'urbanisme. Ils ne manqueront pas de se retourner vers les élus locaux qui ont signé le permis, générant une insécurité juridique pour ces derniers.

 

Nous comprenons que les recours en justice et la menace de démolition puissent rallonger les délais de mise en chantier. Il faut toutefois relativiser l'importance du phénomène, le nombre de démolitions effectives restant très limité (pas plus d'une vingtaine par an). La bonne solution consisterait, alors, à simplifier et à accélérer les procédures, notamment celles d'instruction. La solution du référé avant même que les travaux ne démarrent permet de régler le problème en quelques mois.

 

Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain !

 

Voici l'avis de France Nature Environnement :

« Cet article est un véritable scandale et doit absolument être supprimé. Le message adressé est catastrophique : Pour construire en violant les règles d'urbanisme, privilégiez le passage en force, une fois la construction réalisée, plus personne ne pourra s'y opposer ; c'est tout le contraire de l'État de droit, c'est la politique du fait accompli, une stérilisation du droit d'accès à la justice, en totale contradiction avec le discours de François Hollande. ».

 

Ainsi, la constitutionnalité du texte paraît douteuse au regard de l’article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme qui garantit comme droit fondamental l’exécution d’une décision de justice revêtue de l’autorité de la chose jugée; la constitutionnalité du texte paraît également douteuse au regard de la Charte de l'environnement en ses articles 1 et 4.

 

 

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart

 

 

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 18:01

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart

 

 

Loi renseignement : #Occupy_Dgsi!

14 juin 2015 | Par Les invités de Mediapart

 

 

 

La Ligue des droits de l'homme, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat national des journalistes, la Confédération paysanne, Sud Solidaires, le Parti de gauche, la Fédération anarchiste et Alternative libertaire lancent un appel à une mobilisation inédite contre la loi sur le renseignement qui porte atteinte à nos libertés. Ces organisations invitent à une assemblée populaire au pied du siège de la DGSI, le service de renseignement intérieur, dimanche 21 juin, jour de la fête de la musique, à Levallois-Perret.

                                             

                                                *********************************

 

Pourtant, les rapports de force commencent à changer.

Nous assistons à l'émergence d'une génération post-terreur,

qui rejette une vision du monde définie par une tragédie particulière.

Edward Snowden

 

 

Après l'Assemblée nationale, la loi sur le renseignement a donc été validée par le Sénat à une forte majorité. Les lois scélérates sont toujours votées à de « larges majorités ». C'est quelques années plus tard que l'on s'avise de l'erreur commise. Quand il est trop tard. Quand le mal est fait, et entré dans les mœurs.

La loi sur le renseignement, c'est malgré tous les dénis gouvernementaux le coup du Patriot Act, avec quatorze ans de retard. Fort heureusement, nous avons pu voir ce que cela donnait, depuis le temps. Nous sommes déjà plus d'une décennie après la « loi sur le renseignement ».

Donner aux services de renseignement le pouvoir d'intercepter tout ce que bon leur semble, cela donne la NSA et donc Snowden, la NSA et le scandale de la NSA. C'est un fait désormais établi : les milliards d'interceptions du programme PRISM ont permis en tout et pour tout de déjouer « peut-être un » attentat, et en réalité aucun. C'est donc que le but de la surveillance de masse n'est pas de déjouer des « attentats terroristes », mais la surveillance de masse elle-même ; le « terrorisme » sert de prétexte à une tout autre politique.

L'étrange raisonnement qui consiste à dire « puisque la police a telle ou telle pratique illégale, autant la légaliser » plutôt que d'en déduire, ce qui serait tout de même plus logique, qu'elle doit cesser d'avoir ces pratiques, relève d'une sidérante démission devant la souveraineté policière. Si la sous-direction antiterroriste se mettait à régulièrement torturer des suspects « afin de déjouer des attentats », dirait-on : « il n'y a qu'à légaliser la torture » ? Dire oui, c'est la guerre d'Algérie. Ou les extraordinary renditions de la CIA après le 11 septembre, dont le Sénat américain a jugé à l'automne dernier que les États-Unis y avaient « perdu leurs valeurs ». C'est, à l'autre bout, la même logique devenue folle qui fait conclure à des parlementaires que pour éviter que des manifestants ne soient blessés par la police, il n'y a qu'à leur interdire de manifester.

Avant de donner un pouvoir sans contrepartie aux services de renseignement, avant de mettre la police antiterroriste à l'abri de tout contrôle et de tout recours, il n'est pas mauvais d'écouter ce que ces gens-là disent de leur « métier ». Ainsi cet Alain Chouet, qui dirigea le Service de renseignement de sécurité de la DGSE : « C'est ne rien comprendre que d'accuser les services secrets de faire « dans l'illégalité ». Bien sûr qu'ils font « dans l'illégalité ». Ils ne font même que cela. C'est leur vocation et leur raison d'être. Le renseignement se recueille en violant ou en faisant violer la loi des autres. (…) Considérant cette fin, il va de soi que les moyens mis en œuvre seront en rapport : manipulation, séduction, corruption, violence, menace, chantage, au terme d'un processus qui aura mis à nu toutes les facettes de l'objectif visé, pénétré son intimité, exploité toutes ses vulnérabilités ». Sommes-nous sûrs de vouloir faire un chèque en blanc à ce genre d'individu, comme le fait la loi sur le renseignement ?

Depuis que la DCRI existe, on n'a connu d'elle que des scandales, des ratages et des mensonges sur ses ratages. Elle a même dû se rebaptiser DGSI pour faire oublier la si mauvaise réputation qu'elle s'était faite en si peu d'années d'existence. La loi sur le renseignement est essentiellement faite pour que de futurs scandales à son sujet ne sortent pas, et pour verrouiller une situation sociale métastable, un contexte politique tendant vers l'ingouvernable.

Le train de lois et de propositions de lois toujours plus féroces que le gouvernement multiplie depuis les attentats de janvier s'apparente à une offensive omnilatérale profitant de l'état de choc de la population. Une conseillère du ministre du Commerce britannique, n'écrivit-elle pas à ses collègues, dans l'heure qui suivit l'attentat du 11 septembre : « C'est un très bon jour pour faire ressortir et passer en douce toutes les mesures que nous devons prendre » ? Loi Macron, Rebsamen, sur le renseignement, réforme du droit d'asile, loi anti-squat, etc., font système. Elles sont autant de fronts ouverts simultanément dans une sorte de blitzkrieg social. Dans ce dispositif, la loi sur le renseignement fonctionne comme un verrou, un verrou contre les révoltes logiques ; et puisque c'est la DGSI qui sera en charge de « gérer » les mouvements naissants, les dissidences potentielles et les futures interdictions de manifester, c'est devant ses locaux que nous proposons de manifester le jour de la fête de la musique.

Allons voir où sont ceux qui nous surveillent !

Prenons la rue à ceux qui nous préfèrent chacun chez soi !

Faisons connaissance au nez et à la barbe de ceux qui nous connaissent si bien !

Nous appelons donc tous ceux qui luttent contre les nouvelles lois, tous ceux pour qui elles ne passent pas, tous ceux qui refusent de simplement subir l'offensive gouvernementale actuelle, à se réunir pour un banquet et une vaste assemblée populaire au pied du siège de la DGSI (84, rue de Villiers, Levallois-Perret), de midi à 18h, le dimanche 21 juin. N'hésitez pas à ramener de quoi partager un repas, et vos instruments de musique.

Premiers signataires

Ligue des droits de l'homme, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France, Sud-Solidaires, Confédération paysanne, Syndicat national des journalistes, Parti de gauche, Alternative libertaire, Fédération anarchiste...

Liens :
www.occupydgsi.com
www.facebook.com/occupydgsi

 

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart

 

 

 

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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 16:05

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

USA: Obama échoue au congrès sur l'accord de libre-échange avec le Pacifique

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Barack Obama a subi un camouflet de son propre camp lorsqu'un grand nombre d'élus démocrates ont refusé de voter une loi qui lui aurait accordé des pouvoirs accrus pour conclure un accord de libre-échange avec onze pays riverains du Pacifique (TPP).

Barack Obama a subi vendredi un camouflet de son propre camp lorsqu'un grand nombre d'élus démocrates, à commencer par leur chef de file à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ont refusé de voter une loi qui lui aurait accordé des pouvoirs accrus pour conclure un accord de libre-échange avec onze pays riverains du Pacifique (TPP).

La gifle est d'autant plus cuisante pour Barack Obama qu'il avait effectué vendredi matin une rare visite au Capitole pour tenter de convaincre les élus réticents de voter cette procédure appelée “fast-track”, par laquelle le président peut demander au Congrès d'adopter ou de rejeter in fine un traité commercial sans pouvoir modifier son contenu par des amendements.

Les représentants ont certes adopté cette mesure par une courte majorité mais ils ont rejeté massivement (302 voix contre 126) le second volet du projet de loi, le Trade Adjustment Assistance (TAA), un programme destiné à aider les Américains qui perdent leur emploi à la suite d'accords de libre-échange.

Les deux volets étant indissociables, ce rejet bloque donc la loi dans son ensemble, même si un nouveau scrutin pourrait être organisé dans le courant de la semaine prochaine. L'issue du vote apparaissait très incertaine, bien que les républicains majoritaires au Congrès s'y soient déclarés favorables – le Sénat a d'ailleurs adopté le mois dernier une loi élargissant les pouvoirs de négociation de Barack Obama en matière de libre-échange.

Les démocrates, sensibles aux arguments des syndicats qui dénoncent la perspective d'une concurrence déloyale avec les pays d'Asie et d'un dumping social, se sont en revanche montrés depuis le début beaucoup plus réticents. Dans les couloirs du Congrès, on estime que c'est la décision de Nancy Pelosi, une alliée fidèle de Barack Obama, de rejoindre le camp des “frondeurs” qui a porté le coup fatal au projet présidentiel.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a tenté de minimiser l'impact de ce vote, qu'il a qualifié de « nouvel imbroglio procédural », et s'est dit convaincu qu'il serait possible de convaincre davantage de démocrates comme de républicains de voter en faveur du projet de loi. Barack Obama lui-même a rappelé jeudi dans un communiqué qu'il était indispensable d'adopter un nouveau TAA, le programme actuel, qui a permis d'aider 100 000 travailleurs par an, après notamment l'accord commercial avec le Canada et le Mexique, expirant en septembre prochain.

Paradoxalement, ce sont les chefs de file républicains, dont le président de la Chambre, John Boehner, qui pourraient voler au secours du président démocrate en œuvrant à l'organisation d'un nouveau vote qui pourrait intervenir dès mardi prochain, selon un assistant parlementaire du “Grand Old Party”.

Mais en cas de nouvel échec, c'est un des piliers de la politique étrangère de la fin du second mandat de Barack Obama qui se trouverait paralysé. Et ce serait une bonne nouvelle pour les opposants au traité de libre-échange transatlantique (TTIP), actuellement négocié entre les États-Unis et l'Union européenne.

(Reuters)

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

 

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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 15:33

 

Source : http://www.franceculture.fr/emission-pixel-services-publics-vraiment-pour-tous-2015-06-12

 

 

le vendredi de 7h35 à 7h39 Durée moyenne : 3 minutes

 
Ecoutez l'émission 3 minutes

Services publics : vraiment pour tous ? 

12.06.2015 - 07:35

 

Une manifestation est organisée ce samedi à Guéret par un collectif, syndical, politique et citoyen, qui lancera des assises du service public du 21e siècle. En 2015, l’accès aux services publics dans les zones rurales est un problème qui n’est toujours pas résolu. Au contraire, la situation s’aggraverait. Cette problématique est également rencontrée dans des zones urbaines peuplées mais désertées par certains services publics. L’accès à la santé en Seine-Saint-Denis est par exemple au cœur des préoccupations.

Reportage d'Abdelhak El Idrissi.

 

Des collectifs de défense des services publics existent localement depuis 30 ans. La plupart du temps, ils sont animés par des syndicats, des partis politiques de gauche, des corporations ou des usagers de services publics ponctuellement menacés.

Il y a dix ans, nombre de ces collectifs locaux se sont réunis au sein d’une Convergence  nationale des collectifs de défense et de développement des services publics.

C’est cette entité qui organise ce week-end deux jours de manifestations à Guéret.

 

 

« Il y a deux problèmes, explique Michel Jallamion, le président de la Convergence. L’accès au service public dans le monde rural, en périphérie des villes et dans les villes. Et la dégradation de la qualité des services publics » encore en place.

 

Ce militant politique d’extrême gauche fustige le « dessaisissement du politique au profit des entreprises ». Selon Michel Jallamion, les entreprises ne peuvent se substituer à l’Etat correctement, puisqu’elles ne réfléchiraient qu’en terme de réduction des coûts.

« C’est le cas de la Poste qui considère normal de faire des bénéfices colossaux au niveau de la Banque postale. Mais en compensation, est-ce qu’elle va faire mieux ? Plus de bureaux de Poste ? Non, elle va fermer 7.000 bureaux de poste parce que c’est une charge pour elle ».

 

D’où le rassemblement de samedi et dimanche. « On espère arriver à poser les bases d’une coordination de forces favorables aux services publics de manière pérenne » :

 

La désertification des services publics dans les territoires fragiles est l’un des sujets de prédilection de Pierre Morel A l’Huissier.

 

Le député Les Républicains de la Lozère interpelle régulièrement les ministres sur la question et a été le co-auteur d’un rapport remis en 2013 à la ministre de l’aménagement du territoire de l’époque, Cécile Duflot.

 

Consultation médicale en Loire-Atlantique Franck Dubray © PHOTOPQR/OUEST FRANCE

 

Pour comprendre cette problématique des services publics en milieux ruraux, il est nécessaire de s’intéresser aux profils des habitants de nos campagnes. Le problème, c’est une modification profonde de la sociologie des territoires ruraux.

« Depuis une vingtaine d’années, il y a une population diversifiée qui s’est installée dans les campagnes. Cette nouvelle population est habituée à la vie urbaine, à des services », rappelle Pierre Morel A l’Huissier.

 

Face à cette évolution :

 

L’Etat s’est peu ou mal adapté à la réalité de ce que les gens souhaitaient. On avait tendance à avoir les services publics concentrés dans la ville préfecture (…) peut-être la sous-préfecture, mais au-delà : pas grand-chose sur le territoire.


Pour le député, la réponse est de faire venir les services publics dans les territoires pour « arriver à avoir un bouquet de services publics à 20-25 minutes du domicile. C’est le combat que l’on mène, quelles que soient les idéologies politiques : la ruralité n’est ni de gauche ni de droite ».

Les services sont regroupés dans des « maisons de services publics ». Il s’agit d’un « endroit adapté avec accueil qui dispose d’un scanner, de photocopies, d’internet, d’un télé-centre, et d’un accès direct avec les administrations : CAF, MSA, Pôle emploi… ».

Il existe aujourd’hui plus de 300 de ces maisons et l’objectif est d’atteindre le millier d’ici la fin 2017 :

 

 

 

« L’Etat a failli à sa mission »

 

La désertification des services ne concerne pas seulement les zones rurales. Certaines zones urbaines très denses peuvent aussi être concernées. Surtout dans le domaine de la santé. Même s’ils ne sont pas fonctionnaires, les médecins généralistes libéraux assurent la grande partie du service public de la santé, au moins pour ce qui est des services de proximité et des soins primaires. Et leur répartition sur le territoire est très inégale.

Par exemple, la Seine-Saint-Denis est le département français le moins bien doté en médecins généralistes : 58 pour 100.000 habitants. Pourtant, les besoins y sont plus importants qu’ailleurs. Le contexte socio-économique a des conséquences désastreuses sur la santé des habitants. Des maladies comme la tuberculose sont plus présentes que dans les autres départements français.

 

Pour trouver la densité de médecins généralistes dans les départements d'outre-mer, utilisez le moteur de recherche dans la carte. 

 

Sources : Système National Inter-régime, au 1er janvier 2014

 

Où sont donc passés les médecins généralistes ?

« Faire de la médecine dans ces quartiers demande une approche qui ne soit justement pas réductrice à la médecine mais qui soit véritablement une question d’accompagnement des personnes dans toutes leurs dimensions », répond Didier Ménard, médecin à la retraite, président de l’Association communautaire santé et bien-être et de la Fédération régionale des maisons de santé d’Ile de France.

 

ENCADRE :

Maison de santé / Centre de santé : quelle différence ?

La maison de santé est un regroupement de médecins libéraux, généralistes et/ou spécialistes, qui répond au problème de l’isolement. Les médecins partagent les frais comme le secrétariat.

Dans un centre de santé, géré par une municipalité ou une mutuelle, les médecins sont salariés et touchent un salaire fixe chaque mois, contrairement au paiement à l’acte dans le secteur libéral.

Didier Ménard a passé toute sa carrière dans le quartier populaire et pauvre des Francs-Moisins à Saint-Denis, où il a monté un cabinet médical « dans un appartement du quartier ».

« En tant que médecin, on pensait qu’il fallait mieux exercer la médecine dans le milieu qu’on connaissait le mieux »

Un milieu particulier, où les patients ont des histoires atypiques. De par leurs origines - le quartier est composé en majorité de personnes issues de l’immigration - et des histoires personnelles compliquées. On y trouve « les populations les plus précaires, les plus vulnérables », selon le docteur Ménard. Et de rajouter :

 «  La faculté de médecine ne prépare pas du tout à ça, ce n’est pas notre mission. On nous apprend à faire un diagnostic, puis un traitement, et puis c’est terminé. Or là, évidemment ça ne marche pas comme ça. Donc on comprend assez facilement que pour un certain nombre de soignants confrontés à cette réalité là, ils ne se sentent pas en capacité de répondre aux besoins. Et je pense d’ailleurs qu’il ne vaut mieux pas qu’ils s’installent s’ils n’ont pas cette capacité ou cette compétence, car ils seront en souffrance et la population n’y trouvera pas ce qu’elle cherche ».

Une inadéquation qui n’a pas permis à ce type de territoire d’attirer les médecins généralistes. Mais Didier Ménard a vu les choses évoluer. Doucement. Pour combler ce « manque » dans la formation des médecins, il y a désormais le stage chez le praticien.

J’ai reçu des jeunes internes qui sont venus travailler pendant six mois dans la cité des Francs-Moisins, raconte Didier Ménard. Certains n’ont pas été séduits. C’est le moins que l’on puisse dire. Et d’autres ont été séduits, ils se sont formés au contact des anciens et sont devenus aujourd’hui des professionnels compétents pour travailler dans ces quartiers.

Le médecin des Francs-Moisins se réjouit de l’ouverture de ces stages mais aimerait qu’on aille plus loin, et qu’on enseigne cette « médecine médico-psycho-sociale » car « ce n’est pas dévalorisant d’aller travailler dans une cité du 93. C’est même une histoire professionnelle passionnante » :

 

 

Plus généralement, que ce soit dans le domaine de la santé ou dans les services publics en général, en ville comme à la campagne, le docteur Didier Ménard pointe la responsabilité des pouvoir publics : « L’Etat a failli à sa mission ».

Mais loin d’être fataliste, le médecin met en avant le succès des maisons de santé, « outil le plus pertinent » qui répond aux nouvelles attentes des médecins. Il en existe 600 aujourd’hui, et le Premier ministre Manuel Valls en promet 800 d’ici la fin de l’année :

 

 

La densité de médecins généralistes « va s’effondrer complètement dans les cinq ans »

 

La répartition des médecins généralistes ne serait pas problématique aujourd’hui selon certains syndicalistes.

« La différence de densité pour les généralistes est de un à trois selon les départements. Il y a des professions pour lesquelles ces différences sont beaucoup plus importantes. Un à sept chez les infirmières par exemple » avance Claude Leicher, président du syndicat MG France, premier syndicat chez les médecins généralistes.

Mais le médecin prédit une aggravation de la situation : « la densité de généralistes (…) va s’effondrer complètement partout en France dans les cinq ans qui viennent » avec le départ à la retraite des médecins papy-boomers.

Aujourd’hui, s’il n’y a pas une installation massive de jeunes en médecine générale, la population ne trouvera plus, ou difficilement, de médecins traitants près de chez elle. Or tous les systèmes de santé dans le monde entier sont organisés à partir de la proximité et des soins ‘primaires’.

 

 

 

 

Autre explication du faible nombre de médecins généralistes installés et opérationnels : les conditions de travail : «  sur presque 19.000 postes (en médecine générale) proposés aux étudiants en médecine, on en a retrouvé sept ans après que 5.000 médecins généralistes effectivement installés ».

La raisons ? « Les conditions d’exercice de la médecine générale en France sont désastreuses. C’est une spécialité maltraitée », explique Claude Leicher :

 

 

« C’est un enjeu démocratique et républicain »

 

Le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) suit depuis de nombreuses années la question des déserts médicaux et a évalué les politiques publiques qui ont tenté de répondre au problème.

Christian Saout, le secrétaire général délégué du CISS partage le constat de Claude Leicher sur la « difficulté aujourd’hui pour les médecins d’aller s’installer dans un certain nombre d’endroits. Je pense qu’ils estiment que dans ces endroits là, soit leur rémunération n’est pas suffisante, soit leurs conditions de vie ne sont pas celles qu’ils attendent ».

Mais il pointe également, comme Didier Ménard, la responsabilité de l’Etat « qui n’a pas eu de vision de ce qu’était la médecine générale ».

Notre pays a eu le regard essentiellement tourné vers l’hôpital depuis 70 ans. On ne s’est pas intéressé à la médecine générale de premier recours. Or, ce sujet nous revient à la figure parce qu’aujourd’hui on a de moins en moins besoin d’hôpital, grâce aux traitements qui guérissent ou qui maintiennent les gens à domicile avec une qualité de vie suffisante. La médecine d’aujourd’hui et encore plus celle de demain sera une médecine ambulatoire alors que notre réponse est essentiellement hospitalière.

 


En résumé, selon Christian Saout :

« Le défi devant lequel on se trouve est de savoir comment on fait, pour implanter des services de médecine générale dans tous les endroits du territoire ».

 

Chiffres 2014 sur la médecine générale (1) © Conseil National de l'ordre des médecins

 

Car les politiques menées jusqu’ici n’ont pas été couronnées de succès. Tous les gouvernements depuis 30 ans « ont essayé de traiter la question des déserts médicaux, surtout dans la période récente parce que cela s’est aggravé ».

Il y a d’abord eu les incitations financières pour attirer les médecins dans les zones rurales.

« On a un peu arrosé le sable, juge Christian Saout. On a donné des aides, on a fait des incitations positives mais cela a surtout constitué des effets d’aubaine pour les médecins. Et ça n’a pas du tout permis de combler les déserts médicaux. Au contraire, ils se sont aggravés dans un certain nombre d’endroits. Et les prévisions sont assez inquiétantes ».

 

Pourtant, si rien ne fonctionne, le secrétaire général du CISS prédit un accès à la santé à deux vitesses.

Pour la France des grandes villes et des bords de côtes, j’aurais une offre de santé humaine et pour mes  arrières pays et mes quartiers et mes cités, j’aurais une offre électronique (…) pour pouvoir dire qu’on fait quand même quelques chose.

 

Chiffres 2014 sur la médecine générale (2) © Conseil National de l'ordre des médecins

 

A l’opposé des incitations « positives » la solution serait la contrainte. Il s’agirait d’encadrer l’installation des médecins pour en diriger un nombre suffisant vers les zones « sous-denses ».

Une pratique à laquelle ne croit pas Christian Saout.

En revanche, sans aller jusqu’à cette contrainte, il existe des outils de « désincitation » à l’installation en surnombre des médecins. Il s’agirait par exemple de « ne pas conventionner de nouveaux médecins dans les zones déjà en surnombre. Par exemple sur les grandes villes ou sur les bords des rivages maritimes, arrêter d’autoriser l’installation de médecins conventionnés ».

 

 

Chiffres 2014 sur la médecine générale (3) © Conseil National de l'ordre des médecins

 

Christian Saout et le CISS pensent également qu’un changement du mode de rémunérations des médecins pourrait faire évoluer la situation actuelle : « Au lieu d’être rémunéré à l’acte il s’agirait de rémunérer les médecins à la capitation ou au forfait (…) On va forcer les médecins implicitement à aller chercher des forfaits là où ils sont : dans les déserts médicaux » où il n’ y a pas de médecins, mais où il y a des patients « donc des forfaits ».

Les avantages à ce mode de rémunération sont multiples : les médecins n’ont pas à se préoccuper de leur salaire à la fin du mois. Et pour les patients, c’est « la possibilité,  au temps des maladies chroniques, de disposer d’une heure avec son praticien parce qu’il ne sera pas en train de rechercher des consultations à l’acte à 23 euros pour faire ‘tourner’ son cabinet » explique Christian Saout. Pour lui, des décisions fortes et politiques devront être prises pour faire avancer le dossier. « On ne peut pas en rester aux clivages actuels. Cela provoque de la crispation chez les professionnels de santé, particulièrement chez les médecins. Et cela provoque du désarroi chez nos concitoyens qui se demandent à quoi sert de payer des impôts si c’est pour ne pas trouver des réponses de santé » :

 

 

Le député Pierre Morel A l’Huissier a été confronté à la désertification médicale. Avec l’absence de médecin dans sa commune de 400 habitants et dans le canton de 2.000 habitants.

Sur les contraintes qui pourraient-être imposées lors de l’installation des médecins, il reconnaît que :

C’est un sujet clivant. Il y a les partisans des mesures coercitives et ceux qui n’en souhaitent pas. J’avais été plutôt  favorable aux mesures coercitives.

 

Bien que selon, l’opposition ne viennent pas tant des médecins généralistes que de leurs syndicats représentatifs.

« Aujourd’hui, on est au bout du bout. Si les mesures incitatives auprès des facultés de médecine ne sont pas suffisantes, il faudra certainement arriver à une cartographie » des secteurs où les médecins ne pourront pas s’installer.

Le député se souvient avoir de médecins résumant ainsi les déserts médicaux en milieu rural de a situation de la manière suivante :

Il ne faut pas faire un AVC le vendredi soir parce que samedi-dimanche on n’est pas sûrs d’avoir une réponse médicale ». Cela revient à de la « non-assistance à personne en danger.

 

Dans beaucoup de secteurs, des médecins de 55 ans et 56 ans sont sur le point de partir à la retraite, et pour certains, ils ne seront pas remplacés, faute de candidats.

« C’est maintenant qu’il faut prendre les décisions » prévient le député de la Lozère :

 

Des médecins libéraux qui ne seraient plus libre de s’installer comme ils le souhaitent ? Une très grave erreur selon Claude Leicher :

 

 

En début d’année, Manuel Valls a annoncé une grande conférence sur la santé, animée par des personnalités reconnues du monde médical, autour de la modernisation du système de santé, et en particulier l’avenir du métier et du mode d’exercice médical.

 

 

Source : http://www.franceculture.fr/emission-pixel-services-publics-vraiment-pour-tous-2015-06-12

 

 

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