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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 21:33

 

Source : http://transatlantique.blog.lemonde.fr

 

 

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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 21:17

 

 

Source : http://jeluttedoncjesuis.net

 

 

 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

Nous vous appelons partout en Europe à faire de même.

OXI : NON à l’austérité qui assassine, en Grèce comme ailleurs. Ne vivons plus comme des esclaves !

AVEC NOUS, MOBILISEZ-VOUS POUR LA GRÈVE GÉNÉRALE EUROPÉENNE !

C’est maintenant que nous avons besoin de vous !

GRÈCE GÉNÉRALE !

http://blogyy.net


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

Parmi les nombreuses assemblées populaires ouvertes, ce soir à 19h30 :

"QUAND ON DIT NON, ÇA VEUT DIRE NON !
FRONTS POPULAIRES* PARTOUT !"

* ou littéralement "Fronts sociaux partout."

Y.Y.

http://blogyy.net


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

L’un des rassemblements de cette nuit, devant le parlement, à Athènes : "NON, c’est NON."

ET LE RETOUR EN GRAND NOMBRE DE LA POLICE ANTI-ÉMEUTE CEINTURANT LE PARLEMENT, CHOSE QU’ON NE VOYAIT QUASIMENT PLUS DEPUIS LA VICTOIRE DE SYRIZA LE 25 JANVIER !

D’autres camions de MAT (CRS) sont en train de rejoindre le centre-ville (Parlement, Ecole Polytechnique, etc.)

Immense gâchis. Bravo Hollande et Junker.

Y.Y.

http://blogyy.net


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

France/Grèce : déjà en 2012, tout y était (résumé en 6 minutes).

LE VRAI VISAGE DE FRANÇOIS HOLLANDE :

 

Y.Y.

http://blogyy.net


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

A la mémoire de l’une des nombreuses victimes de l’austérité...

... qui s’était immolée par le feu devant une banque, pour protester contre la saisie de sa maison, sous le gouvernement de coalition Droite-Pasok.

http://blogyy.net


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

"RECOMMANDER L’AUSTÉRITÉ AUX PAUVRES, C’EST À LA FOIS GROTESQUE ET INSULTANT... C’EST COMME DIRE À UN HOMME QUI MEURT DE FAIM DE MANGER MOINS."

Oscar Wilde

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CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2015/07/pdf/20150712-eurosummit-statement-greece/

Un texte qui n’est pas encore voté !

OXI, ça veut dire OXI.

Y.Y.

http://blogyy.net


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

C’EST FINI : LE GOUVERNEMENT TSIPRAS N’A PLUS DE MAJORITÉ AU PARLEMENT POUR ADOPTER LE MÉMORANDUM "HOLLANDE" !

La majorité gouvernementale, c’était 149 (Syriza) + 13 (Grecs indépendants)
= 162 sur 300 (cf. schéma en PJ).

Désormais, au moins 32 députés Syriza refusent totalement ce mémorandum. Beaucoup y songent également.

Les Grecs indépendants viennent également d’annoncer qu’ils refusent totalement ce mémorandum et demandent à Tsipras d’arrêter de négocier.

Cela signifie que le gouvernement Tsipras n’a d’ores-et-déjà plus de majorité au parlement de pour adopter ce mémorandum : 162 – 32 (minimum) – 13 = 117 (sans doute moins).

Ce qui signifie :
– soit l’abandon du projet ;
– soit la recomposition de la majorité (pour voter toutes les lois austéritaires et les privatisations qui vont suivre, de jour en jour).

Autrement dit, le choix est très simple :
– soit une vraie politique de gauche avec, si nécessaire, l’annulation pure et simple de la dette (ou sa suspension unilatérale ou un peu des deux), la nationalisation des banques, le Grexit, le rapprochement avec l’Amérique Latine et d’autres pays (en diversifiant), le chantier vers le maximum d’autosuffisance alimentaire et énergétique, les initiatives alternatives, etc.
– soit une violente pasokisation de Syriza, avec non seulement la prise de contrôle par les transfuges du Pasok (qui sont souvent passés par Bruxelles), mais aussi une alliance avec les libéraux du Potami (parti centriste pro-austérité dirigé par un ancien animateur télé du genre Nikos Aliagas).

NOUS N’AVONS PLUS D’AUTRE CHOIX : L’UTOPIE OU LA DYSTOPIE.

Tout le reste n’est que parlote et manipulation.

Y.Y.

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CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

STOP À L’HUMILIATION ! (pétition)

Greek_Government_Prime_Minister_Mr_Tsipras_Stop_now_that_shame

OXI à la soumission politique et à la pasokasisation de Syriza !

OXI à un programme économique et social ultra-austéritaire !

OXI à une privatisation massive du bien commun !

TSIPRAS, QUITTE LE SOMMET EUROPÉEN !

C’est fini : puisqu’on veut nous mettre à genoux, on annule la dette, on nationalise les banques, on s’ouvre à d’autres partenaires en Amérique Latine et ailleurs, et on fait une vraie politique de gauche !

Ne vivons plus comme des esclaves !

Y.Y.

http://blogyy.net


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

Lundi 13 juillet 2015, à 9h. Je viens longuement d’éplucher les médias français. Vous êtes dans une désinformation totale. Un contresens complet doublé d’un mensonge par omission :

PERSONNE NE VOUS RÉVÈLE LES MANIFESTATIONS D’HIER ET D’AUJOURD’HUI EN GRÈCE, LES RASSEMBLEMENTS, LES ASSEMBLÉES POPULAIRES ET, ENCORE MOINS LES ÉMEUTES D’HIER SOIR !

Vous êtes en train d’atteindre les sommets dans ce domaine, avec, en chef d’orchestre, notre pire ennemi aujourd’hui en Grèce : l’initiateur de ce que nous appelons le mémorandum "Hollande" travesti en meilleur ami du peuple grec (cf. carte mensongère du Nouvel Obs en PJ).

79% des Grecs ne veulent pas de ce mémorandum "Hollande" qui est une véritable mise sous tutelle, un acte de soumission politique pire que les précédents accords, un programme économique et social ultra-austéritaire et une privatisation massive du bien commun.

Refusez ce mensonge avec nous. Soutenez le peuple grec, pas l’obstination de certains de ses dirigeants.

OXI AU MÉMORANDUM "HOLLANDE" !

Y.Y.

http://blogyy.net


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

QUI SOUTENEZ-VOUS EXACTEMENT ? 

A) TSIPRAS QUI S’OBSTINE À VOULOIR SIGNER LE MÉMORANDUM « HOLLANDE », AU PRIX DE SACRIFICES INNACCEPTABLES ?

B) SYRIZA QUI RISQUE D’EXPLOSER, SI CE MÉMORANDUM EST SIGNÉ, EN VOYANT S’ÉLOIGNER SES MEILLEURS ÉLÉMENTS AU PROFIT DES ANCIENS DU PASOK ?
C) LE PEUPLE GREC QUI A DIT OXI À 61% ET QUI DIT MAINTENANT OXI À CE MÉMORANDUM À 79% ?

Tsipras est actuellement mené en bateau par trois types ennemis :
1- la troïka qui secoue sous ses yeux une liasse de billets empoisonnés, comme une gourde d’eau devant un assoiffé.
2- Hollande, Sapin et Moscovoci qui font croire à leur soutien, à grand renfort de médias dominants et de mise en scène, alors qu’ils sont les pires ennemis de Syriza et qu’ils l’ont déjà montré en soutenant la droite grecque contre Syriza en mai 2012 et en janvier 2015.
3- Certains de ses conseillers et ministres qui sont des anciens responsables du Pasok, qui ont même, parfois, travaillé pour la commission européenne et qui soutiennent cette option en poussant, eux aussi, Tsipras vers l’austérité et les privatisations.

Ce soir, si le sommet des chefs d’états de la zone euro confirme la décision des ministres des finances de l’eurogroupe, Alexis Tsipras aura jusqu’à mercredi pour faire voter des lois et des réformes profondément impopulaires, condition préalable à l’ouverture de négociations sur un nouveau plan d’aide, déjà surnommé mémorandum « Hollande ». Trois types de mesures :
1 - adoption de lois.
2 - conditions dures sur les réformes du marché du travail, des retraites et de la TVA
3 - mise en place de nombreuses privatisations.
Ce paquet de mesures très impopulaires devra être approuvé par le gouvernement et par le parlement grecs, avant toute autre négociation.

CE SOIR OU DEMAIN, VOUS VOULEZ SOUTENIR TSIPRAS ? TRÈS BIEN. MAIS VOUS VOULEZ LE SOUTENIR POUR FAIRE QUOI ?
A) DANS SON OBSTINATION À SIGNER LE MÉMORANDUM « HOLLANDE » ?
B) OU BIEN EN L’ALERTANT SUR LA NÉCESSITÉ, AU CONTRAIRE, DE NE PAS SIGNER CE PROJET IMPOPULAIRE, QUI NE ROMPT PAS AVEC LES GOUVERNANCES PRÉCÉDENTES ET QUI SECRÈTE LA CONVERSION DE SON MOUVEMENT POLITIQUE À L’IDÉOLOGIE DOMINANTE ?

Dites à vos camarades et, pour certains, à vos partis, d’arrêter de soutenir la démarche de Sapin, Hollande, Moscovici et Junker. C’est un piège, une grave erreur politique. Ne croyez pas le théâtre médiatique en France et à Belgique.

La France ne vient pas à la rescousse de la Grèce.

C’EST TOUT LE CONTRAIRE : LA MANŒUVRE DES DIRIGEANTS DU PS FRANÇAIS EST EN TRAIN DE POUSSER L’AILE DROITE DE SYRIZA, NOTAMMENT DES ANCIENS DU PASOK (DONT CERTAINS QUI ONT TRAVAILLÉ À BRUXELLES) SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE POUR FAIRE LA MÊME POLITIQUE QU’EN FRANCE ET SE RECOMPOSER AVEC DES LIBÉRAUX.

Les soutiens les plus emblématiques de Tsipras s’éloignent les uns après les autres : économistes (Milios, Lapavitsas…), philosophes (Stathis Kouvelakis), résistants au nazisme (Glézos) et à la dictature des Colonels (Lafazanis, Papachristos…), avocats anti-corruption (Zoé Konstantopoulou, la présidente du parlement qui portait l’audit de la dette avec Eric Toussaint et le cadtm). Les meilleurs sont sur le départ et ce n’est malheureusement pas fini.

Ne tombez pas dans le piège. Il est temps d’arrêter tout cela. Pour la dignité. Pour la liberté. Pour toutes celles et ceux qui ont écrit ou prononcé ce mot avec nous, partout dans le monde, le 5 juillet 2015. Pour refuser le piège en nous rappelant celui de 2005 en France, une fois de plus, avec la majorité du peuple grec, disons OXI.

OXI à la soumission politique.

OXI à l’austérité économique et sociale.

OXI à la privatisation du bien commun.

Monsieur François Hollande, le OXI n’est pas à vendre. Gardez votre mémorandum et votre politique : nous n’en voulons plus ni en Grèce, ni en France.

Yannis Youlountas

http://blogyy.net

L’un des sondages qui confirme la profonde impopularité de ce projet de mémorandum (79% des Grecs sont contre et 74% considèrent qu’il est en contradiction avec le OXI).


 

CONTRE-INFORMATION
SUR LA SITUATION EN GRÈCE

MULTIPLICATION DES TENTATIVES DE RÉCUPÉRATION FASCISTE, EN FRANCE ET EN GRÈCE.

Tout d’abord, parlons de France et parlons d’ici : ma page est publique, ouverte à tou-te-s, et vous pouvez y déposer avec parcimonie des informations importantes si vous le désirez. Par contre, je vous remercie de ne pas y publier de liens vers des sites confusionnistes (semant volontairement la confusion en faveur de l’extrême-droite) ou néofascistes (je viens encore d’en effacer deux aujourd’hui et de bannir de ma page l’un des auteurs, récidiviste en la matière).

Les tentatives de récupérations de ce genre sont nombreuses actuellement en France, alors que NOUS SAVONS TRÈS BIEN CE QUE SERAIT UN POUVOIR D’EXTRÊME-DROITE en matière de liberté bafouées, d’inégalités et de répression ultra-violente. L’Histoire nous l’a régulièrement montré. L’extrême-droite est pire encore que les tyrans que nous combattons. En Grèce, entre 1967 et 1974, les disparitions d’opposants politiques se sont multipliées massivement et la liberté d’expression politique a été totalement bâillonnée. Même dans la culture, la censure était délirante. Regardez simplement le générique de fin du film Z de Costa Gavras pour en juger :

 


C’était il y a seulement quarante ans. Si proche pour nous. D’où, peut-être, une plus grande méfiance en Grèce qu’en France.

Mais sachez qu’Aube dorée essaie actuellement de tirer profit de la situation. Regardez cette vidéo leur intervention au parlement hier soir (via donotlink pour ne pas les promouvoir) :
http://www.donotlink.com/fvsv

Oui, vous avez bien vu : ils ont repris le OXI que nous avons laissé à terre. Voilà exactement ce qu’est l’extrême-droite (et ses complices qui distillent la confusion et la servent comme autant de passerelles) : une machine à recycler nos actes manqués qui en inverse la signification (sémantique, politique, philosophique) pour mieux en tirer profit avec un projet totalement contraire aux nôtres (vraie gauche, critique du productivisme, révolution sociale et/ou libertaire, etc.).

En France, comme en Grèce, ne nous laissons pas berner. Il n’y a aucun intérêt à remplacer des dirigeants autoritaires par d’autres encore plus autoritaires. L’expérience grecque de ces derniers jours l’a montré : nous devons, de plus en plus, reprendre nos affaires en mains pour ne pas avoir à regretter les choix de nos dirigeants et expérimenter la solidarité que nous aimerions voir étendue partout.

Pas à pas, jour après jour, années après années, il est crucial d’avancer vers l’utopie pour ne pas recommencer sans cesse les mêmes erreurs. SUPERPOSER DES FORMES DIVERSES s’il le faut, anciennes et nouvelles, des manières de penser, des façons de décider et d’agir qui puissent nous permettre de créer et de résister efficacement.

Redonner à l’humain toute son importance, mais sans donner trop d’importance à ceux qui paraissent rares voire providentiels. Ne pas tomber dans les pièges de la personnalisation à outrance, de la confiance aveugle et de la délégation sans outil de contrôle permanent. Ne pas croire non plus aux solutions toutes faites, notamment à celles qui prétendent que le hasard fait bien les choses (la main invisible du Marché, la main qui tire au sort, la main divine qui règle l’injustice, etc.). Toute la marche de l’humanité est une marche contre le sort. Une marche vers la liberté, c’est-à-dire à travers l’exercice de la faculté de penser, de débattre et de choisir par-nous mêmes le monde que nous désirons, sans délégation cette faculté de choisir ni aux représentants d’un hypothétique dieu, ni à des maîtres et encore moins au hasard.

Reprendre notre destin en main, c’est penser, choisir et agir ensemble. Rien d’autre.

Et même s’il faudra peut-être encore du temps pour apprendre à le faire et, surtout, pour oser le faire à grande échelle, il est crucial que nous multiplions les rencontres par-delà nos différences : des rencontres entre les diverses façons de penser et d’agir qui composent les mouvements et les luttes pour la sauvegarde de l’humain et de la terre contre le pouvoir mortifère de l’argent et son épouvantail fasciste qui lui sert de contrefeux et, parfois, de remplaçant.

L’expérience grecque actuelle nous montre que, SI NOUS NE PROGRESSONS PAS SUR LA QUESTION DU POUVOIR, DE LA CENTRALISATION ET DE LA BUREAUCRATIE, NOUS RÉGRESSERONS AU CONTRAIRE, dans les bas-fonds de l’horreur économique et sociale.

Si nous n’avançons pas en profitant de nos multiples savoirs-faire expérimentés un peu partout ces dernières années (de Marinaleda et l’Amérique Latine, par exemple, aux initiatives plus radicales d’Exarcheia et du Chiapas), nous serons bientôt renvoyés dans les cordes. Dans les cordes de l’horreur du XXème siècle.

La solution pour éviter ce fléau est éminemment politique, socioéconomique et philosophique : réduire la délégation de pouvoir qui ne cesse de s’étendre, réduire les inégalités qui ne cesse de se creuser, redonner ainsi du sens à une vie et à un monde qui s’enfoncent chaque jour plus encore dans l’absurde. Ça peut même se résumer en trois mots : liberté, égalité, fraternité.

Y.Y.

http://blogyy.net

 

Source : http://jeluttedoncjesuis.net

 

 

 

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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 20:26

 

 
 

 

REPLAY - La crise grecque, une faillite européenne ?

 

 

Public Sénat
Le 30.06.2015 à 17:35 - Mise à jour 01.01.1970 à 01:33
 
 
 

 

Samedi 4 juillet à 22H et dimanche 5 juillet à 18H -> Documentaire : LA CRISE GRECQUE : UNE FAILLITE EUROPÉENNE ? Samedi 4 juillet à 23H et dimanche 5 juillet à 19H : Débat animé par Nora Hamadi

En trente ans, la Grèce s’est enlisée dans la dette sous les yeux d’une l’Europe aveugle jusqu’au crash de 2009. Le référendum du 5 juillet pour demander aux Grecs s’ils acceptent ou non les propositions des créanciers a engendré la rupture des négociations avec l’Eurogroupe. A quelques jours d’une échéance décisive pour Athènes, le non-paiement des créances au Fonds monétaire international (FMI) le 1er juillet, puis à la Banque centrale européenne (BCE), le 20 juillet, pourrait entraîner un effondrement du pays et son hypothétique, sortie de la zone euro. La fermeture des banques va-t-elle servir d’électrochoc à la veille de ce qui pourrait être un Grexit ?
 
Au moment où le référendum grec réveille le spectre de l'explosion de la zone euro, le documentaire d’Olivier Toscer de 2013, "La crise grecque, une faillite européenne" ? apporte un éclairage implacable sur la génèse de cette débâcle et la place du pays dans l’Union européenne. Comment les déboires d’un si petit pays ont pu entrainer tout un continent au bord du gouffre ? Pourquoi après 40 ans de relations chaotiques la Grèce est-elle devenue le talon d’Achille de l’Europe ? 
 
Samedi 4 juillet à 22H et dimanche 5 juillet à 18H  ->
Documentaire : LA CRISE GRECQUE : UNE FAILLITE EUROPÉENNE ?
d'Olivier Toscer, 52 min, 2013, production les films de la chance
Fin 2009, la Grèce sombre dans une crise financière sans précédent, contraignant l'ensemble des pays européens à restreindre leurs dépenses et à multiplier les plans de rigueur pour éviter de sombrer. Quels sont les mécanismes qui ont conduit à la plus spectaculaire débâcle économique de ce début de siècle ? Pourquoi les partenaires européens ont-ils laissé dériver la Grèce durant tant d'années ? Et comment tout un pays a-t-il ainsi pu se retrouver au bord de la faillite ? Olivier Toscer dévoile les causes probables de cette crise, qui met en péril l'édifice construit par les pères fondateurs de l'Europe.
 

 

Samedi 4 juillet à 23H et dimanche 5 juillet à 19H -> débat animé par Nora Hamadi
Genèse de la crise grecque, analyse des postures des différents pays de l’U.E, échec des négociations avec les créanciers, quelles conséquences pour la Grèce et pour l’Europe en cas de sortie du pays de la zone euro ? Peut-on imaginer un accord ? Dans le cas contraire, quel impact sur l’Union européenne ? Débat avec nos invités
Benjamin CORRIAT, Économiste, membre du collectif des Économistes atterrés, Pascal DURAND, Député européen, membre d’Europe Écologie
les verts, Georges PREVELAKIS, Géographe, Géopoliticien à l’Université Paris 1, Olivier TOSCER, Journaliste à l’Obs et Réalisateur du documentaire «Crise
grecque, une faillite européenne ?», Philippe DESSERTINE, Économiste
 
 
 
 
 
 
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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 19:12

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

Grands projets inutiles

Le Tribunal permanent des peuples ouvre une enquête sur Notre-Dame-des-Landes

par

  •  
     
     

« Chauffe la lutte, pas le climat ! » C’est le mot d’ordre du rassemblement estival organisé à Notre-dame-des-Landes ces samedi 11 et dimanche 12 juillet par la coordination des opposants au projet d’aéroport [1]. 15 000 personnes se sont pressées sur le site, pour des débats, forums et tables rondes. Après les opposants à un projet de méga-scierie dans le Morvan en 2013, puis les opposants au projet de la ferme des 1000 vaches en 2014, c’est le collectif de lutte « Pour les Chambaran sans center parc » (PCSCP) qui était à l’honneur cette année. Démarré en 2007, le projet du groupe Pierre et Vacances en Isère, entre Grenoble et Lyon, prévoit la construction d’un village vacances, en plein coeur d’une zone humide, avec la création d’une bulle tropicale chauffée à 29°C toute l’année. Le tout grâce à d’abondantes subventions publiques (voir notre article ici).

L’autre invité d’honneur était Gianni Tognoni, secrétaire général du Tribunal permanent des peuples (TPP), devant lequel une plainte a été déposée en décembre 2014 par la coordination des opposants à l’aéroport de NDDL. Le TPP est un tribunal d’opinion qui s’inspire du tribunal Russel, fondé en 1966 par Jean-Paul Sartre et Bertrand Russel pour juger les crimes de guerre des États-Unis au Vietnam. Le TPP n’émet aucune sentence contraignante. « Cependant une condamnation morale de sa part des responsables et porteurs des GPII [grand projet inutile et imposé, ndlr] affirmerait (...) toutes les atteintes aux droits des peuples qu’ils génèrent », pense la coordination des opposants à l’aéroport de NDDL.

Initiée par des membres du mouvements No-Tav (collectif de lutte contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin), cette idée de plainte devant le TPP a été reprise par plusieurs groupes européens en lutte contre des grands projets critiqués. Ils s’appuient sur la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones qui oblige les États à consulter les peuples et à « obtenir leur consentement, donné librement et en connaissance de cause, avant l’approbation de tout projet ayant des incidences sur leurs terres ou territoires – ressources minérales, hydriques ou autres ». « Chacun des collectifs a monté un dossier pour déposer plainte, explique Geneviève Coiffard-Grosdoy, du collectif de NDDL. Elles ont été longuement instruites et jugées recevables. »

La venue de Gianni Tognoni au rassemblement estival de NDDL est l’une des étapes de l’investigation menée par le TPP suite au dépôt de plainte. Pour son enquête sur le terrain, Gianni Tognoni a visité l’aéroport de Nantes Atlantique, a survolé la zone du projet, s’est entretenu avec les naturalistes en lutte et les zadistes, a rencontré divers membres de la coordination des opposants, s’est réuni avec les élus et les agriculteurs [2]. L’enquête doit se poursuivre dans les mois qui viennent, par l’étude de divers dossiers et des investigations sur le terrain dans divers endroits d’Europe, pour aboutir en décembre 2015 à une session spéciale du tribunal des peuples sur les grands projets imposés à Turin.

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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 18:48

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

Pourquoi la dette allemande surpasse la dette grecque

LE MONDE | • Mis à jour le | Par

 
 
 

Un employé de BASF, sur le site de Schwarzheide, dans l'est de l’Allemagne, en mars 2013.

 

La chronique planète. On sait qu’Athènes doit à ses créanciers une somme de près de 320 milliards d’euros ; on sait qu’elle a fait défaut vis-à-vis du Fonds monétaire international ; on sait, enfin, que les Grecs ont largement rejeté, dimanche 5 juillet, les exigences de leurs créanciers. Tout cela, personne ne l’ignore. Un fait plus discret est que la vertueuse et intransigeante Allemagne traîne elle aussi quelques impayés, dont il n’est pas déraisonnable de penser qu’ils surpassent de très loin l’ardoise grecque. Et on ne parle pas ici de l’Allemagne exsangue de l’après-guerre. On parle bel et bien de l’Allemagne d’aujourd’hui, avec sa puissante industrie, son budget impeccable, etc.

Externalités négatives

Pour comprendre la nature de cette « dette » allemande, il faut se pencher sur un numéro récent du Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (JCEM). En avril, la revue publiait une série d’études conduites par une vingtaine de chercheurs internationaux et coordonnées par Leonardo Trasande, spécialiste de santé des populations, professeur à l’université de New York. Leur but était d’évaluer le coût économique des dégâts sanitaires dus aux pollutions chimiques dans l’Union européenne. Avec 2010 comme année de référence, leur estimation chiffre la valeur médiane de ces dégâts à 1,3 % du produit intérieur brut des Vingt-Huit. Soit 157 milliards d’euros par an, en frais de santé et de prise en charge de certains troubles, en perte de productivité des salariés, etc. Et ce n’est là qu’une valeur médiane : la partie haute de la fourchette surpasse les 260 milliards d’euros annuels.

 
Les dégâts sanitaires dus aux pollutions chimiques coûtent 157 milliards d’euros par an à l’Europe. Une grande part incombe à l’Allemagne, qui domine le secteur de la chimie

Le rapport avec nos voisins d’outre-Rhin ? C’est simple : en Europe, la chimie, c’est l’Allemagne. Le pays domine de très loin le secteur avec des géants comme Bayer ou BASF, et il est très clair qu’une grande part de ces 157 milliards d’euros lui incombe. L’Allemagne aurait beaucoup à perdre, si les mesures adéquates étaient prises pour éviter ces dégâts collatéraux. A Berlin, on en est parfaitement conscient. Par le biais de l’une de ses agences de sécurité sanitaire, l’Allemagne n’a eu de cesse d’entraver la mise en place de nouvelles réglementations européennes destinées à réguler les produits les plus problématiques – dits perturbateurs endocriniens.

Si l’on s’en tient à la dernière décennie, ces coûts collatéraux cachés – ces « externalités négatives », disent les économistes – liés à l’industrie chimique ont donc vraisemblablement coûté au moins 1 570 milliards d’euros à l’économie européenne. Sur cette même décennie, la dette grecque est passée de 195 milliards à 320 milliards d’euros, soit un accroissement de 125 milliards d’euros. Plus de dix fois moins que les externalités négatives des chimistes sur la même période, et certainement beaucoup, beaucoup moins que celles des géants allemands du secteur.

Ces travaux sont-ils crédibles ? Il est indéniable que l’exercice est délicat. « L’impact sanitaire des polluants chimiques de l’environnement peut sembler élusif et c’est un concept difficile à saisir, écrit Tracey Woodruff, professeur à l’université de Californie à San Francisco, à qui JCEM a confié son éditorial d’avril. Nous manquons de données exhaustives sur la manière dont les substances chimiques présentes dans notre vie quotidienne dans la nourriture, l’eau, l’air et les produits d’usage courant touchent notre santé. »

« Véritable fardeau »

Face à ce manque de données, M. Trasande et ses coauteurs se sont focalisés, précise Mme Woodruff, « sur les effets de seulement sept produits et familles chimiques [pesticides organophosphorés, plastifiants, etc.], sur trois catégories de troubles (troubles du système reproductif masculin, troubles neuro-comportementaux, obésité et diabète) ». Les auteurs n’ont donc tenu compte que du coût des effets sanitaires quantifiables, grâce aux études épidémiologiques sérieuses disponibles, ainsi qu’aux mesures d’imprégnation de la population. Tout le reste, tout ce qui est suspecté mais insuffisamment étudié, a été ignoré.

Outre l’énormité de son poids économique, cette dette interfère avec notre biologie et dégrade la santé des populations, elle altère les écosystèmes, elle modifie les paysages

Non seulement la totalité des effets sanitaires recherchés ne peut être estimée précisément, mais l’industrie chimique produit d’autres externalités, supportées par la collectivité : sources d’eau potable polluées par les résidus de pesticides, perte de biodiversité et des services associés (pollinisation, maintien de la fertilité des sols, etc.)… « Ce qu’il faut retenir, poursuit Mme Woodruff, est que ce calcul de 157 milliards d’euros ne représente que la partie émergée du véritable fardeau attribuable aux polluants chimiques de l’environnement. »

Cette « dette »-là ne fait hurler personne. Elle est pourtant bien plus tangible que la dette grecque : outre l’énormité de son poids économique, elle interfère avec notre biologie et dégrade la santé des populations, elle altère les écosystèmes, elle modifie les paysages.

Sans le savoir, nous donnons bien plus pour la prospérité de la fière Allemagne que pour aider la petite Grèce

Ces constats relèvent d’une science consensuelle, conventionnelle, et citée comme telle par le Programme des Nations unies pour l’environnement. C’est ainsi : l’industrie chimique ne se développe qu’au prix d’externalités gigantesques, assumées par les Etats, les collectivités, les systèmes de santé et les autres secteurs économiques. Bien sûr, une externalité n’est pas une dette stricto sensu. « La première peut être vue comme une dette morale, alors que la seconde est contractuelle », dit l’économiste Alain Grandjean. Certes, mais tout cela, nous l’avons payé, nous le payons, ou nous le paierons d’une manière ou d’une autre.

Sans le savoir, nous donnons bien plus pour la prospérité de la fière Allemagne que pour aider la petite Grèce.

 

 

 Stéphane Foucart
Journaliste au Monde

 

 


Source : http://www.lemonde.fr

 

 

 

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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 18:04

 

Source : http://www.latribune.fr

 

 

La défaite de la Grèce, la défaite de l'Europe

Par Romaric Godin  |   |  2418  mots

La zone euro a changé de visage ce 13 juillet.

La zone euro a changé de visage ce 13 juillet. (Crédits : REUTERS/Stringer/Pool)

Les dirigeants de la zone euro ont imposé un accord aux conditions encore plus dures, presque punitif, aux Grecs. Mais la défaite d'Alexis Tsipras résonne comme une défaite pour toute la zone euro.

Jamais, dans le jargon européen, le terme de « compromis » n'aura semblé si peu adapté. « L'accord » atteint au petit matin du 13 juillet entre la Grèce et le reste de la zone euro a désormais des allures de déroute pour le gouvernement grec. Une déroute qui a un sens pour le reste de l'avenir de la zone euro.

 

Erreur stratégique

Avant d'en venir aux conséquences, il faut expliquer cette défaite d'Athènes. Le gouvernement grec avait accepté jeudi soir le plan des créanciers présenté le 26 juin. Un plan déjà extrêmement difficile à accepter pour la majorité parlementaire grecque. Cette dernière s'était d'ailleurs fissurée vendredi soir dans le vote à la Vouli, le parlement grec. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, pouvait cependant alors prétendre pouvoir arracher un accord sur la dette comme « compensation. » Malheureusement pour lui, les créanciers ont alors immédiatement compris le message : l'exécutif grec craignait davantage la sortie du pays de la zone euro que l'abandon de son propre programme. On aurait pu s'en douter dès le 22 juin lorsqu'Athènes avait déjà présenté un plan d'austérité. Mais le « non » au référendum avait été une contre-offensive qui, compte tenu du résultat, pouvait donner un mandat implicite au premier ministre pour réaliser le Grexit. Il n'en a pas jugé ainsi. En grande partie parce qu'il a commis l'erreur de ne pas le préparer.

La curée

Dès lors, la position grecque était extrêmement fragile. En effet, pour un petit pays aussi affaibli et endetté que la Grèce, la seule force dans les négociations était la menace de la sortie de la zone euro. Menace que, sans doute, il fallait éviter de mettre en oeuvre si c'était possible, mais qu'il fallait brandir assez sérieusement pour faire douter le camp d'en face. Dès lors que cette menace était levée, Athènes n'avait aucun moyen de pression. La position grecque s'était alors entièrement découverte. Et les créanciers ont pu, sans crainte d'une rupture, augmenter leurs exigences. Pour cela, le moyen était fort simple : il suffisait de menacer la Grèce d'une sortie de la zone euro. Comme cette dernière n'en voulait à aucun prix, il était simple de lui faire accepter d'autres conditions et d'annuler ainsi une partie des succès obtenus durant six mois de négociations, notamment le retour des « revues » de la troïka, l'instauration du travail du dimanche et la mise en place d'un fonds de 50 milliards d'euros issus des privatisations pour recapitaliser les banques, rembourser la dette et faire des investissements productifs. Et pour bien faire comprendre à la Grèce qu'elle devait filer droit cette semaine et voter les « réformes » souhaitées, le premier ministre néerlandais Mark Rutte a prévenu que le « Grexit n'était pas encore exclu. »

Quelques succès ?

Les créanciers ont donc tellement tourmenté Alexis Tsipras que ce dernier a pu présenter quelques concessions sur les exigences nouvelles de ce week-end comme des succès : l'absence de Grexit, le maintien du Fonds en Grèce (et non son transfert au Luxembourg comme l'Eurogroupe l'avait demandé) ainsi que le report d'un quart de son montant sur des investissements productifs (autant que la part réservée aux créanciers et moitié moins que celle réservée pour les banques). Mais son seul vrai succès est d'avoir obtenu l'ouverture d'une discussion sur un « reprofilage » de la dette, autrement dit sur un nouvel échéancier. Mais il faut se souvenir que ce plan va encore augmenter la dette et qu'un rééchelonnement risque simplement de « lisser » les effets de cette augmentation. Et, comme on a pu le constater, Athènes est tout sauf en position de force pour bien négocier ce rééchelonnement. Encore une fois, les créanciers - et Angela Merkel l'a confirmé explicitement - restent attachés au mythe de la viabilité de la dette publique grecque. Un mythe qui va continuer de coûter cher à la Grèce qui va ployer pendant des décennies sous le poids absurde de cette dette, la condamnant à une austérité sans fin et à la méfiance des investisseurs.

Prélude à la chute d'Alexis Tsipras ?

Alexis Tsipras va devoir désormais faire accepter ce plan à son parlement. Or, ce plan n'est rien d'autre qu'une négation explicite des deux votes grecs du 25 janvier et du 5 juillet. Les créanciers avaient pour but, d'emblée, d'obtenir l'annulation de fait de ces votes. Ils sont en passe de l'obtenir. Les parlementaires de Syriza ont désormais le choix entre provoquer une crise politique en désavouant Alexis Tsipras et adoptant un programme basé sur la sortie de la zone euro ou devenir un nouveau Pasok, un parti qui tente de « réduire l'impact » des mesures des créanciers sans avoir aucune certitude d'y parvenir. Face à un tel choix, Syriza pourrait se scinder, comblant les vœux des créanciers et de Jean-Claude Juncker qui souhaitait, en janvier, « revoir des têtes connues. » Car, avec de nouvelles élections, qui semblent désormais inévitables, les perdants des 25 janvier et 5 juillet pourraient profiter de cette division pour remporter le scrutin. Quoi qu'il en soit, si le Syriza « modéré » d'Alexis Tsipras l'emporte, sa capacité de résistance est désormais très faible. Le « danger politique » est écarté, comme le voulaient les dirigeants de la zone euro.

La victoire de Tsipras : un révélateur de la nature de la zone euro

Il est cependant un point sur lequel Alexis Tsipras a clairement gagné : il a mis à jour par ses six mois de résistance et ce déchaînement de « vengeance » comme le note ce lundi matin le quotidien britannique The Guardian en une, la nature de la zone euro. Ce lundi 13 juillet, on y voit plus clair sur ce qu'est la zone euro. A l'évidence, les gouvernants européens ont agi comme aucun Eurosceptique n'aurait pu l'espérer.

L'imposition de la logique allemande

D'abord, on a appris que l'euro n'était pas qu'une monnaie, mais aussi une politique économique particulière, fondée sur l'austérité. Le premier ministre grec avait fait le pari que l'on pouvait modifier la zone euro de l'intérieur et réaliser en son sein une autre politique économique. Preuve est désormais faite de l'impossibilité d'une telle ambition. Les créanciers ont clairement refusé une réorientation de la politique d'austérité budgétaire qui, pour un pays comme la Grèce, n'a réellement plus aucun sens aujourd'hui et l'empêche de se redresser. On a continué à imposer cette logique qui fonde la pensée économique conservatrice allemande : la réduction de la dette et la consolidation budgétaire ont la priorité sur une croissance économique qui ne peut être le fruit que « d'efforts douloureux » appelés « réformes. » Même dans un pays économiquement en ruine  comme la Grèce qui a démontré empiriquement l'échec de cette logique. Si Alexis Tsipras a perdu son pari, il n'est pas le seul fautif. Les Etats européens comme la France et l'Italie le sont aussi, qui en validant les réformes engagées depuis 2011 dans la zone euro (Two-Pack, Six-Pack, MES, semestre européen, pacte budgétaire) ont assuré la prééminence de cette logique.

Français et Italiens ne peuvent donc pas s'étonner de la radicalisation de l'Allemagne et de ses alliés. Ils l'ont préparé par leur stratégie de concessions à Berlin, se trompant eux-mêmes sur leur capacité future de pouvoir ainsi « infléchir » la position allemande dans le futur.

Gouvernance économique aveugle

La gouvernance économique de la zone euro - jadis tant souhaitée par les gouvernements français - existe donc bel et bien, et ne souffre aucune exception, fût-elle la plus modérée. Aussi, qui veut la remettre en cause devient un adversaire de l'euro. La diabolisation de Syriza pendant six mois l'a prouvé. Ce parti n'a jamais voulu renverser l'ordre européen, le gouvernement grec a rapidement fait de larges concessions (que l'on songe à l'accord du 20 février). Mais sa demande d'une approche plus pragmatique dans le traitement du cas grec conduisait à une remise en cause de la vérité absolue de la logique "austéritaire" décrite plus haut. Il fallait donc frapper fort pour faire cesser à l'avenir toute velléité de remise en cause de l'ordre européen établi. Il y a dans cette Europe un air de « Sainte Alliance » de 1815, révélé désormais au grand jour. Comment autrement expliquer cet acharnement face à Athènes ce week-end, cette volonté de « vengeance » ? Alexis Tsipras avait cédé sur presque tout, mais ce n'était pas assez, il fallait frapper les esprits par une humiliation supplémentaire.

Identification entre euro et austérité

Le problème, c'est que, désormais, l'identification entre l'euro et l'austérité est totale. Le comportement des dirigeants de la zone euro avant et après le référendum pour faire du « non » aux mesures proposées un « non » à l'euro le prouvent aisément. La volonté explicite de durcir les conditions imposées à la Grèce pour rester dans la zone euro ce week-end enfonce le clou. Aujourd'hui, c'est bien la question de la « réforme de la zone euro » et de sa gouvernance qui est posée. C'est un cadeau magnifique fait en réalité aux Eurosceptiques qui auront beau jeu désormais de fustiger la faiblesse d'Alexis Tsipras et de faire de la sortie de la zone euro la condition sine qua non d'un changement, même modéré, de politique économique. Cette fin de semaine, une certaine idée, optimiste et positive, de la zone euro a perdu beaucoup de crédibilité.

Grexit ou pas, le précédent existe désormais

Du reste, ceux qui se réjouissent d'avoir sauvé l'intégrité de la zone euro se mentent à eux-mêmes. Pour la première fois, l'impensable a été pensé. L'irréversibilité de l'euro est morte au cours des deux dernières semaines. Grexit ou pas, la possibilité d'une sortie de la zone euro est désormais établie. La BCE l'a reconnue par la voix de deux membres de son directoire, Benoît Coeuré et Vitor Constancio, et l'Eurogroupe en a explicitement menacé la Grèce. Dès lors, la zone euro n'est plus un projet politique commun qui supposerait la prise en compte des aspirations de tous ses Etats membres par des compromis équilibrés. Elle est un lieu de domination des forts sur les faibles où le poids de ces derniers ne comptent pour rien. Et ceux qui ne se soumettent pas à la doctrine officielle sont sommés de rendre les armes ou de sortir. On accuse Alexis Tsipras d'avoir « menti » à son peuple en prétendant vouloir rééquilibrer la zone euro. C'est faux, car il ne connaissait pas alors la nature de la zone euro. Maintenant il sait, et les Européens aussi.

C'est la réalisation du projet « fédéral » de Wolfgang Schäuble : créer une zone euro plus centralisée autour d'un projet économique accepté par tous, ce qui suppose l'exclusion de ceux qui le remettent en cause. Angela Merkel s'est rallié à ce projet parce qu'elle a compris qu'Alexis Tsipras ne sortirait pas de lui-même. Elle a donc pensé pouvoir obtenir la discipline et l'intégrité de la zone euro. Mais elle se trompe, elle a ouvert une boîte de Pandore qui pourrait coûter cher à l'avenir au projet européen. De ce point de vue, peu importe que le Grexit n'ait pas eu lieu  : sa menace suffit à modifier la nature de la zone euro.

La nature de l'euro

L'euro devait être une monnaie qui rapprochait les peuples. Ce devait être la monnaie de tous les Européens. Or, cette crise a prouvé qu'il n'en est rien. On sait que, désormais, on peut priver certains habitants de la zone euro de l'accès à leur propre monnaie. Et que cette privation est un moyen de pression sur eux. Il sera donc bien difficile de dire encore « l'euro, notre monnaie » : l'euro est la monnaie de la BCE qui la distribue sur des critères qui ne prennent pas en compte le bien-être des populations, mais sur des critères financiers dissimulant mal des objectifs politiques. L'euro est, ce matin, tout sauf un instrument d 'intégration en Europe. En réalité, on le savait depuis la gestion de la crise de Chypre en 2013, qui, on le comprend maintenant, n'était pas un « accident. »

Le choc des démocraties réglé par le protectorat

La résistance d'Alexis Tsipras et l'accord obtenu mettent également à jour le déséquilibre des légitimités démocratiques. Longtemps, l'argument a été que les Grecs ne pouvaient pas imposer leurs choix démocratiques aux autres démocraties. Ceci était juste, à condition que ce soit réciproque.

Or, ce lundi 13 juillet, la démocratie grecque a été fragilisée et niée par ses « partenaires » européens. On a ouvertement rejeté le choix des Grecs et imposé à la place celui des autres gouvernements démocratiques. Le débat ne se tenait pas entre démocraties mais entre créanciers et débiteurs. Jamais la zone euro n'a voulu prendre au sérieux les choix grecs. Et toujours on a cherché à se débarrasser de ceux qui étaient issus de ces choix. Il est donc possible de faire d'un pays de la zone euro une forme moderne de protectorat financier. C'est là encore un dangereux cadeau fait aux Eurosceptiques qui auront beau jeu de venir se présenter en défenseurs de la souveraineté populaire et de la démocratie.

Plus d'intégration ?

François Hollande a promis « plus d'intégration » dans la zone euro les mois prochains. Ceci ressemble dangereusement à une fuite en avant. Angela Merkel a prouvé qu'elle avait choisi le camp de Wolfgang Schäuble, de concert avec la SPD. On ne peut donc que s'inquiéter de cette promesse de l'hôte de l'Elysée qui ne peut aller que dans le sens des erreurs commises. Enivrée par leurs victoires sur un peuple déjà à genoux, les dirigeants de la zone euro doivent prendre garde de ne pas aggraver encore un bilan qui, au final, est aussi négatif pour les vainqueurs que pour les vaincus.

 

 

Source : http://www.latribune.fr

 

 

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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 17:27

 

Source : http://cadtm.org

 

« Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord »

13 juillet par Zoe Konstantopoulou

 

 

 

Discours de Zoé Konstantopoulou, présidente du parlement grec, sur le projet soumis par le gouvernement aux créanciers le 11/07/2015

Mesdames et messieurs, chers collègues,

En de pareils instants, nous devons agir et parler avec sincérité institutionnelle et courage politique.

Nous devons assumer chacune et chacun la responsabilité qui nous revient.

Protéger, comme notre conscience nous y oblige, les causes justes et les droits sacrés, inviolables et non négociables de notre peuple et de notre société.

Sauvegarder l’héritage de ceux qui ont donné leur vie et leur liberté pour que nous vivions aujourd’hui libres.

Préserver l’héritage des nouvelles générations et celles à venir ainsi que la civilisation humaine, de même que ces valeurs inaliénables qui caractérisent et donnent un sens à notre existence individuelle et collective.

La façon dont chacun choisit de décider et d’agir peut varier, mais personne n’a le droit de se moquer, de dégrader, de dénigrer ou d’utiliser à une fin politique les décisions qui sont issues d’un processus et d’une épreuve qui touchent au cœur de notre existence.

Nous toutes et tous sommes et serons jugés au regard de notre attitude et de nos décisions, de nos oui et de nos non, de nos actes et de nos omissions, de notre cohérence, de nos résistances, de notre abnégation et de notre désintéressement.

Depuis cinq mois, le Gouvernement, qui a comme tronc la Gauche et comme noyau les forces anti-mémorandum, livre un combat inégal dans des conditions d’asphyxie et de chantage contre une Europe qui a trahi les objectifs inscrits dans ses statuts, à savoir le bien-être des peuples et des sociétés, une Europe qui utilise la monnaie commune, l’euro, non pas comme moyen d’atteindre le bien-être social, mais comme levier et instrument d’assujettissement et d’humiliation des peuples et des gouvernements rebelles, une Europe qui est en train de se transformer en une prison cauchemardesque pour ses peuples alors qu’elle a été construite pour être leur maison hospitalière commune.

Le peuple grec a confié à ce Gouvernement la grande cause de sa libération des chaînes du mémorandum, de l’étau de la mise sous tutelle et de la mise sous surveillance qui a été imposée à la société sous le prétexte de la dette, une dette illégale, illégitime, odieuse et insoutenable, dont la nature, comme l’ont démontré les conclusions préliminaires de la Commission pour la Vérité de la Dette Publique, était déjà connue par les créanciers depuis 2010.

Une dette qui n’a pas surgi comme un phénomène météorologique, mais qui a été créée par les gouvernements précédents avec des contrats entachés de corruption, avec des commissions, des pots-de-vin, des clauses léonines et des taux d’intérêt astronomiques dont ont tiré bénéfice des banques et des compagnies étrangères.

Une dette que la Troïka, en accord avec les précédents gouvernements, a transformée frauduleusement de dette privée en dette publique, sauvant ainsi les banques françaises et allemandes mais aussi les banques privées grecques, condamnant le peuple grec à vivre dans des conditions de crise humanitaire, et en mobilisant et rétribuant pour ce faire les organes de la corruption médiatique chargés de terroriser et tromper les citoyens.

Cette dette, que ni le peuple ni le gouvernement actuel n’ont ni créée et gonflée, est utilisée depuis cinq ans comme instrument d’asservissement du peuple par des forces qui agissent à l’intérieur de l’Europe dans le cadre d’un totalitarisme économique.

Au mépris de la morale et du droit, l’Allemagne n’a pas acquitté jusqu’à aujourd’hui ses dettes à la petite Grèce résistante dont l’histoire reconnaît l’attitude héroïque. Des dettes qui dépassent la dette publique grecque et représentent un montant de 340 milliards d’euros selon les calculs modérés de la Commission de la Cour des Comptes qui a été créée par le gouvernement précédent, quand la prétendue dette publique grecque a été chiffrée à 325 milliards d’euros. L’Allemagne a bénéficié du plus grand effacement de dette après la Seconde Guerre Mondiale afin qu’elle se remette sur pied, avec le concours généreux de la Grèce. Or, c’est cette même Allemagne qui a accordé sa protection à des responsables d’entreprises coupables d’actes de corruption avec les précédents gouvernements et leurs partis politiques, comme Siemens, et elle les a protégés en les soustrayant à la justice grecque.

Pourtant, l’Allemagne se comporte comme si l’Histoire et le peuple grec avaient des dettes envers elle, comme si elle voulait prendre sa revanche historique pour ses atrocités, en appliquant et en imposant une politique qui constitue un crime non seulement envers le peuple grec, mais aussi un crime contre l’humanité, au sens pénal du terme car il s’agit ici d’une agression systématique et de grande envergure contre une population avec l’objectif bien prémédité de produire sa destruction partielle ou totale.

Et malheureusement, alors qu’ils devraient se montrer à la hauteur de leurs responsabilités et du moment historique, des gouvernements et des institutions se rendent complices de cette agression.

Mesdames et messieurs, chers collègues,

Soumettre le peuple et le gouvernement à des conditions d’asphyxie et à la menace d’une violente faillite, par la création artificielle et préméditée des conditions d’une catastrophe humanitaire, constitue une violation directe de toutes les conventions internationales qui protègent les droits de l’Homme, de la Charte de l’ONU, des Conventions européennes, mais aussi des Statuts mêmes de la Cour pénale internationale.

Le chantage n’est pas une fatalité. Et la création et la mise en place de conditions dont le but est de supprimer le libre arbitre, ne permet à personne de parler de liberté de « choix ».

Les créanciers font du chantage sur le gouvernement. Ils agissent frauduleusement alors qu’ils savaient depuis 2010 que la dette n’était pas soutenable. Ils agissent consciemment, puisqu’ils reconnaissent dans leurs déclarations la nécessité de l’octroi d’une aide humanitaire à la Grèce. Une aide humanitaire pour quelle raison ? Pour une catastrophe naturelle imprévue et inattendue ? Un séisme imprévu, une inondation, un incendie ?

Non. Une aide humanitaire qui est la conséquence de leur choix conscient et calculé de priver le peuple de ses moyens de subsistance, en fermant le robinet des liquidités, en représailles à la décision démocratique du Gouvernement et du Parlement d’organiser un référendum et donner la parole au peuple pour qu’il décide lui-même de son avenir.

Le peuple grec a honoré le Gouvernement qui lui a fait confiance ainsi que le Parlement qui lui a donné le droit de prendre sa vie et son destin entre ses mains. Il a dit un NON courageux et fier,

NON aux chantages,

NON aux ultimatums,

NON aux memoranda de l’assujettissement,

NON au paiement d’une dette qu’il n’a pas créée et dont il n’est pas responsable,

NON à des nouvelles mesures de misère et de soumission.

Ce NON, les créanciers persistent obstinément à vouloir le transformer en OUI, avec la complicité perfide de ceux qui sont responsables de ces memoranda et qui en ont tiré profit, ceux qui ont créé la dette.

Ce NON du peuple nous dépasse toutes et tous et nous oblige à défendre son droit à lutter pour sa vie, lutter pour ne pas vivre une vie à moitié ou une vie servile, pour être fier de tout ce qu’il va laisser à ses successeurs et à l’humanité.

Le Gouvernement est aujourd’hui objet d’un chantage afin de lui faire accepter tout ce qu’il ne veut pas, qui n’émane pas de lui et qu’il combat. Le Premier Ministre a parlé avec sincérité, courage, franchise et désintéressement. Il est le plus jeune Premier Ministre et il est aussi celui qui a lutté comme aucun de ses prédécesseurs pour les droits démocratiques et sociaux du peuple et des nouvelles générations, qui a représenté et représente notre génération et lui donne espoir. Je l’honore et je continuerai toujours de l’honorer pour son attitude et ses choix. Et en même temps, je considère de ma responsabilité institutionnelle, en tant que Présidente du Parlement, de ne pas fermer les yeux et feindre ne pas comprendre le chantage. Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord et je crois que la même chose vaut et vaudra pour le Premier Ministre, qui est aujourd’hui l’objet d’un chantage utilisant l’arme de la survie de ce peuple. Je crois que la même chose vaut pour le Gouvernement et les groupes parlementaires qui le soutiennent.

Ma responsabilité envers l’histoire dans cette institution, je l’assume en répondant « présente » au débat et au vote d’aujourd’hui. Je considère ainsi que je suis plus utile au peuple, au Gouvernement et au Premier Ministre, aux générations futures et aux sociétés européennes, en exposant au grand jour les véritables conditions dans lesquelles le parlement est appelé à prendre des décisions et en refusant le chantage, au nom de l’alinéa 4 de l’article 120 de la Constitution.

Le peuple grec est le deuxième à subir une telle agression à l’intérieur de la zone euro. Il a été précédé par Chypre en mars 2013.

La tentative d’imposer des mesures que le peuple a rejetées par référendum, en utilisant le chantage de la fermeture des banques et la menace de la faillite, constitue une violation brutale de la Constitution et qui prive le Parlement des pouvoirs que lui attribue cette même Constitution.

Chacun et chacune a le droit et a le devoir de résister. Aucune résistance dans l’histoire n’a été facile. Cependant, nous avons demandé le vote et la confiance du peuple pour affronter les difficultés et c’est face à ces difficultés que nous devons maintenant réussir. Et sans avoir peur.

Traduction : Yorgos Mitralias relue par Patrick Saurin.

 

 

 
Auteur
 

Zoe Konstantopoulou

avocate et femme politique grecque. Députée du parti de la gauche radicale Syriza, qui a gagné les élections législatives du 25 janvier 2015 en Grèce, a été élue le 6 février 2015 présidente du parlement. Elle est, à trente-huit ans, la plus jeune présidente de la Vouli et la deuxième femme seulement à exercer cette fonction.

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

 

 

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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 21:37

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Le gouvernement envisage l’évacuation de la Zad de Notre Dame des Landes cet été

11 juillet 2015 / Vladimir Slonska-Malvaud (Reporterre)

 

 

 

Le préfet de la Loire-Atlantique a évoqué l’intention du gouvernement de lancer les travaux du nouvel aéroport après une décision du tribunal administratif, le 17 juillet : « Nous n’attendrons pas les épuisements » des recours juridiques. Voici la vidéo de sa déclaration, qui est intervenue peu avant le grand rassemblement des opposants à l’aéroport les 11 et 12 juillet.


- Nantes, correspondance

Henri-Michel Comet, préfet de la Loire-Atlantique depuis mai 2014, s’est fendu d’une déclaration remarquée devant le conseil départemental, réuni en session extraordinaire jeudi 2 juillet.

À une question du conseiller départemental Gatien Meunier (LR), élu du canton de la Baule-Escoublac, qui reprochait au gouvernement de « tergiverser sur ce dossier », le préfet a répondu : « Nous attendons encore quelques décisions de justice. […] Nous n’attendrons pas les épuisements. […] Le gouvernement prendra une décision sur la façon de progresser après les décisions de justice cet été. »

Regardez la video ci-dessous, les phrases concernées étant à 3’40’’, 5’20’’ et 06’48’’ :

 

 

- Source : Conseil général de Loire-Atlantique

Cette déclaration fait suite à plusieurs prises de positions ambiguës, ces derniers mois, de membres du gouvernement ou de ses représentants. Le Premier ministre, Manuel Valls, avait notamment déclaré, dans un entretien à Ouest France paru le 18 décembre 2014, vouloir commencer les travaux au premier semestre 2015. Après le rendu des décisions du tribunal administratif de Nantes sur les recours liés à la loi sur l’eau et aux destructions d’espèces protégées, mais avant les appels devant la Cour administrative d’appel puis devant le Conseil d’État.

La promesse de ne procéder à aucune expulsion des occupants « légaux » de la zone avait été arrachée à la suite d’une grève de la faim de citoyens en 2012, puis confirmée par François Hollande à plusieurs reprises. Un moratoire sur le début des travaux s’était également installé de fait après l’échec de l’opération « César » à l’automne 2012, qui visait à expulser les occupants sans titre de propriété ou sans bail.

Le préfet de région a donc, dans son intervention du 2 juillet, contredit cet engagement, et confirmé les propos de Manuel Valls. De quoi ajouter de l’eau au moulin de ceux qui soupçonnent deux lignes de s’affronter au sein du gouvernement.

« Cela nous surprend de la part d’un préfet, qui doit connaître le sens des mots », affirme Françoise Verchère

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 21:06

 

Source : http://www.huffingtonpost.fr

 

 

Grèce: selon Yanis Varoufakis, l'Allemagne veut un "Grexit" pour intimider les Français

 

 

Publication: Mis à jour:
 
 
 
RFRENDUM GRECE

 

INTERNATIONAL - Selon l'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, l'Allemagne souhaite que la Grèce soit évincée de l'union monétaire pour... intimider la France et lui faire accepter "son modèle d'une zone euro disciplinaire".

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, veut une sortie de la Grèce de la zone euro - ou "Grexit" - pour "mettre les choses au clair, d'une façon ou d'une autre", écrit Yanis Varoufakis dans le journal britannique The Guardian.

"Ma conviction est que le ministre allemand des Finances veut que la Grèce soit évincée de la monnaie unique pour susciter une crainte de tous les diables chez les Français et leur faire accepter son modèle d'une zone euro disciplinaire."

"Schäuble est convaincu qu'en l'état actuel des choses, il lui faut un 'Grexit' pour mettre les choses au clair, d'une façon ou d'une autre", poursuit l'emblématique ministre qui a démissionné lundi.

 

Pour Varoufakis, l'Allemagne, bailleur de fonds et chantre de l'orthodoxie budgétaire en Europe, veut faire de la Grèce un exemple pour faire entrer les Français dans le rang. "Soudainement, l'insoutenable dette publique grecque, sans laquelle le risque de Grexit se serait estompé, a acquis une nouvelle utilité pour Schäuble", affirme-t-il.

 

Il s'agirait ainsi pour l'Allemagne de Merkel et Schäuble de "discipliner" la France.

Selon Yanis Varoufakis, lorsque la Grèce est devenue insolvable en 2010, au lieu d'une restructuration de la dette et d'une réforme de l'économie, c'est l'option "toxique" qui a été choisie: "L'octroi de nouveaux prêts à une entité en faillite tout en prétendant qu'elle restait solvable."

Depuis que Syriza est arrivé au pouvoir, ajoute l'ex-ministre des Finances, "une large majorité au sein de l'Eurogroupe -sous l'influence de Schäuble- a adopté le Grexit comme solution privilégiée ou comme arme de choix contre notre gouvernement."

Il estime que si la Grèce finissait par quitter la zone euro, cela prendrait plus d'un an. "Le Grexit serait l'équivalent de l'annonce d'une forte dévaluation plus de 18 mois à l'avance: une recette pour liquider tout le stock de capital grec et le transférer à l'étranger par tous les moyens possibles", écrit-il.

 

 

 

Source : http://www.huffingtonpost.fr

 

 

 

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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 19:07

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

« La politique de la zone Euro vis-à-vis de la Grèce est un néo-colonialisme »

11 juillet 2015 / Entretien avec Nicolas Sersiron

 

 

 

Les chefs d’Etat européens se retrouvent dimanche pour décider du sort économique de la Grèce. Mais celle-ci supporte une dette illégitime et illégale, comme l’explique le président du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde en France (CADTM).


Auteur de Dette et extractivisme, la résistible ascension d’un duo destructeur, Nicolas Sersiron est président du CADTM-France, un réseau international qui a notamment participé à la commission pour la vérité sur la dette publique grecque.

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Nicolas Sersiron

Reporterre - Comment s’est formée l’actuelle dette de la Grèce ?

 

Nicolas Sersiron - Elle a plusieurs origines. On parle beaucoup de 2009-2010 – en somme, des conséquences de la crise des subprimes – mais on peut remonter à la Grèce de la dictature des colonels, entre 1967 et 1974, voire même à la sortie de la guerre. Mais l’essentiel vient de l’entrée de la Grèce dans la zone Euro en 2001 : la Grèce n’avait pas une économie suffisamment développée pour adopter l’euro et se trouver à égalité avec les pays qui formaient la zone à ce moment-là. C’était une économie trop primaire, trop peu industrialisée par rapport aux économies tertiaires et de services que sont la France et l’Allemagne par exemple. Il y avait un déséquilibre.

Mais l’idée de cette zone euro n’était-elle pas justement de tirer les économies faibles, avec des mécanismes de soutien à leur intention ?

Oui, et c’est à ce titre que la Grèce a reçu des fonds structurels d’adaptation. Ces fonds sont justement en partie responsables de la dette, parce qu’ils n’ont pas été utilisés pour financer des infrastructures, des équipements de communication, etc. - tout ce qui peut permettre à un pays de résister à un système commercial transparent, avec une concurrence ouverte des pays plus développés dans un libre-marché.

Il s’est passé la même chose qu’en Espagne, où ces fonds structurels ont principalement servi à financer des bâtiments à touristes, des réseaux de train à grande vitesse à moitié vides ou des aéroports qui n’ont jamais ouvert, plutôt qu’à doper ce qu’il fallait.

Ne tenez-vous pas un discours qui consiste à culpabiliser le peuple grec ?

Non : la responsabilité des créanciers – tout du moins, ceux qui le sont devenus – est colossale. Ils ont abondamment prêté à la Grèce, sans prendre les précautions nécesaire. C’est vrai qu’il y a un problème de corruption, c’est vrai que c’est un problème que les armateurs et l’Eglise ne payent pas d’impôts aujourd’hui. Mais au fond, c’est le même problème que les subprimes : on a prêté à des gens dont on savait qu’ils ne rembourseraient pas.

Pourquoi ? Parce qu’on alimentait la machine des prêts et on savait que les banques seraient sauvées sur le principe du too big to fail trop gros pour faire faillite » : cette expression désigne la situation d’une banque dont la faillite aurait des conséquences systémiques si désastreuses qu’elle est renflouée par les pouvoirs publics dès que ce risque est avéré, NDLR avec Wikipedia]. C’est exactement ce qui s’est produit en Grèce : les banques françaises et allemandes ont prêté allègrement, à des taux très élevés, ont gagné beaucoup d’argent, et quand la Grèce s’est cassée la figure, qu’ont-elles fait ? Elles se sont retournées auprès de la BCE (Banque centrale européenne) et de la Commission européenne pour être sauvées.

 

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Mario Draghi

Il faut aussi parler de la responsabilité de Goldman Sachs, qui a maquillé les comptes du pays pour la faire entrer dans la zone Euro. Sans cela, le pays n’y serait pas entré. Or, qui dirigeait le département européen de cette banque à ce moment-là ? Un certain M. Draghi, qu’on retrouve aujourd’hui à la tête de la BCE

Y a-t-il eu un abus de faiblesse ?

Les banques ont profité d’une opportunité exceptionnelle : le besoin de biens de consommation et le manque d’infrastructures, et elles se sont jetées sur l’occasion. Comme pour les Jeux Olympiques de 2004, qui devaient coûter 1,5 milliard, pour une facture finale de 20 milliards, avec beaucoup de corruption autour de Siemens et d’autres compagnies européennes, qui ont corrompu des ministres et des politiques grecs pour leur vendre des armes. Tout cela, c’est beaucoup d’argent à gagner, car le risque est important donc les taux d’intérêts élevés.

Une commission du Parlement a lancé, avec votre participation, un audit citoyen qui conclut à une dette « illégitime, illégale et odieuse » » : qu’est-ce que cela veut dire ?

Une dette illégitime est une dette qui n’a pas servi l’intérêt général. À l’intérieur de la dette illégitime, il faut distinguer la dette odieuse, la dette illégale et la dette insoutenable. La dette odieuse, c’est la dette qui a été créée dans un pays sans son accord, sans qu’elle profite au peuple, c’est souvent la dette d’un dictateur – comme la dette de Ben Ali, que la Tunisie ne devrait pas, en droit international, rembourser. Sauf que la FMI lui a re-prêté de l’argent en l’obligeant à rembourser… La dette odieuse est très particulière, elle concerne beaucoup de pays africains, mais aussi la Grèce des colonels, par exemple.

La dette illégale est une dette qui ne respecte pas les traités. Quand la Troïka (BCE, FMI et Commission européenne) impose à la Grèce des mesures sociales terribles – baisse du montant des retraites, baisse des salaires des fonctionnaires, diminution de la couverture sociale, etc. –, elle ne respecte pas les nombreux traités internationaux que la Grèce a signé, comme la Déclaration universelle des droits de l’Homme, où il est inscrit qu’on ne doit jamais privilégier l’intérêt des créanciers par rapport aux constituants d’une vie digne – manger, se loger, se soigner, etc. Il y a des prêts qui n’ont pas respecté les traités de Lisbonne, la BCE n’a pas respecté ses statuts, le FMI (Fonds monétaire international) non plus.

Par exemple ?

Le FMI ne doit pas prêter à un pays s’il n’est pas sûr de recouvrer ses créances. C’est pour cela que plusieurs gouverneurs refusaient de prêter à la Grèce, car cela ne respectait pas ses statuts. Finalement, le FMI a prêté une trentaine de milliards d’euros tout en sachant que la Grèce ne rembourserait pas.

Comment les institutions internationales ont-elles réagi à cet audit ?

Elles ne veulent pas en entendre parler ! Vous pensez bien : analyser l’ensemble de la dette grecque, pour savoir à quoi a servi chaque prêt, où il a été, s’il a été accepté par le Parlement grec, s’il a respecté la Constitution, etc. Qu’y apprend-on ? Que 77 à 80 % des prêts de sauvetage de la Grèce depuis 2010 ont été versés aux banques françaises et allemandes. Ces fonds qui ont été prêtés à la Grèce ne se sont pas retrouvés dans les mains des Grecs, ils ont été essorés au nom du remboursement de la dette.

C’est d’ailleurs pour ça que les principales institutions refusent de parler de la dette et préfèrent parler des mesures que la Grèce doit prendre. C’est trop embêtant de parler de ce qui cause la dette, car cela pose de vraies questions. D’ailleurs, qui a entendu parler de l’audit de l’Equateur ? En 2008, Rafael Correa a annulé une grande partie de la dette équatorienne suite à un rapport qu’elle était à 80 % illégitime. Il y est parvenu grâce au marché secondaire de la dette, sur lequel les principales banques avaient fini par revendre leurs titres de reconnaissance de dette à des taux dépréciés.

Le cas de la Grèce est malheureusement très différent. Au lieu de revendre leurs titres sur le marché secondaire, les banques françaises et allemandes se sont arrangées pour que ce soit la BCE qui rachète les titres. Aujourd’hui, ce sont donc en définitive les contribuables européens qui possèdent la dette grecque. C’est une socialisation des pertes privées potentielles. Et maintenant, on viendrait nous dire que tel peuple ne peut plus payer pour tel autre ? Mais jusqu’à présent, les Allemands ont payé pour les banques allemandes !

 

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La BCE

Dans votre ouvrage, Dette et extractivisme, vous analysez la dette comme le moyen pour les pays riches d’opérer le « pillage » des ressources après la disparition des colonies. Cela vaut-il aujourd’hui pour la Grèce ?

La dette est un outil d’asservissement des peuples par les détenteurs de capitaux. Tant qu’on n’a pas compris cela, on ne peut pas comprendre « l’utilité » de la dette. Depuis quarante ans, les ex-colonies sont asservies par la dette, et pour la payer, elles exportent – car cette dette est en devises – leurs ressources naturelles, qu’elles soient minières, fossiles ou végétales. Et une fois qu’elles ont reçu des devises en paiement des bananes, du cacao, du pétrole et du cuivre, elles renvoient une partie de ces devises au titre du remboursement des intérêts de la dette.

Cela fait quarante ans qu’on entend dire en France qu’on aide les Africains, mais ce n’est pas vrai : au nom de la dette, les transferts des pays en développement vers les pays riches ont été énormes, de l’ordre de 5 à 10 plans Marshall ! La dette est un transfert du pauvre vers le riche.

On est exactement dans le même cas de figure avec la Grèce, que l’on oblige à vendre ses côtes, ses îles, ses plages.

La politique de la zone Euro est-elle un néo-colonialisme ?

Absolument. C’est une forme de néo-colonialisme. Au nom de la dette, on crée des plans d’austérité qui sont une copie-conforme des plans d’ajustement structurel des années 1980. La finalité de ces plans est le même : il faut vendre l’ensemble des ressources pour payer la dette, et il faut laisser entrer les capitaux qui vont pouvoir faire fructifier ces ressources et rapatrier ensuite leurs bénéfices. Grâce à la dette, on justifie toutes les privatisations.

C’est comme ça qu’on brade le port du Pirée, qu’on brade les côtes, qu’on brade n’importe quoi. Mais le néo-colonialisme s’installe aussi en France. On est aujourd’hui à 45 milliards d’intérêt de la dette par an, c’est une somme qui va des contribuables français vers les détenteurs de capitaux.

Pendant ce temps-là, on baisse les impôts de ces détenteurs – qu’ils vont d’ailleurs souvent mettre dans les paradis fiscaux – et quand l’Etat n’a plus d’argent dans les caisses, il finit par déléguer au privé la construction des infrastructures, la sécurité sociale, etc. Il y a un transfert formidable des communs et de tout ce qui appartient au peuple vers le privé...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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