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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 20:39

Vu sur facebook

 

Photo de Petits Débrouillards Gard.

 

JETEZ ? PAS QUESTION !!
Atelier Participatif de Réparation Gratuit au Quartier Gambetta de Nîmes !

Réunion de lancement le 22 septembre à 18h

Ouverture de l'atelier SAMEDI 3 OCTOBRE après-midi !!

Construisons ENSEMBLE notre Répar'Café !
Horaires d'ouverture ? modalités de fonctionnement ? quel type de réparation ? faut-il des après-midi thématiques ?
A nous d'en décider !

Venez à la REUNION DE LANCEMENT le 22 septembre à 18h dans nos locaux à Nîmes !

Pour s'inscrire, contactez les petits débrouillards au 09 81 36 97 02.

 

 

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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 14:12

 

Source : http://www.euractiv.fr

 

 

EurActiv.fr | Aline Robert
08:51
Le groupe Procter & Gamble, fabricant du Mr Propre, obtient une des pires notes
 

Sur les 200 plus grosses entreprises mondiales, près d'une sur deux milite contre la règlementation concernant le climat selon une nouvelle ONG, InfluenceMap. En France, l'organisation pointe du doigt le rôle trouble de Total et du Medef, qui s'en défend.

Côté climat, le Medef c’est zéro pointé. C’est en tout cas ce qu’estime l’ONG InfluenceMap, qui publie un classement des lobbys et des entreprises en fonction de leurs prises de position et de leurs actions sur la question climatique, histoire de mettre en relief le discours et les actes.

La France, qui organise la COP21, sort bien affaiblie de ce classement : le Medef obtient la pire note des lobbys, alors que Total, premier groupe pétrolier européen, obtient de son côté une très mauvaise note, soit E+ - les notes allant de A à F.

« Total s’est souvent montré en désaccord avec son propre message » souligne InfluenceMap, s’étonnant que la société ait signé un appel aux politiques pour une action ambitieuse en matière de changement climatique, tout en militant contre des contraintes trop strictes d’émission de CO2 en UE d’ici 2030.

Car le diable est dans les détails. Ainsi, tout en disant soutenir la réforme du système d’échange de quotas au sein de l’UE, Total a émis un certain nombre de doutes sur les propositions de la Commission, en tentant systématiquement de tirer vers le bas les ambitions du mécanisme.

Consulté par la Commission cette année, à l’occasion de la réforme du mécanisme européen d’échange de quotas, Total a ainsi proposé de réintroduire sur le marché les quotas mis de côté, alors que le système était destiné à rehausser les cours du CO2; le groupe estime aussi que le mécanisme est « moins adapté à l’industrie qu’à l’énergie » en raison des risques de fuite de carbone et de perte de compétitivité. Enfin la participation de Total aux deux pires lobbys européens en matière de climat, le lobby de la chimie, le CEFIC, et le Medef, représente un dernier point négatif. Interrogé par EurActiv, Total n’a pas répondu sur ce sujet.

Le Medef, de son côté, soutient les énergies fossiles et notamment le gaz de schiste, et semble avoir plaidé, par le passé, pour des contraintes de réduction d’émission de CO2 faibles pour 2030, souligne Influence Map. Ce à quoi le Medef a vivement réagi, jugeant ce classement « farfelu ». À propos des énergies fossiles, le Medef précise à EurActiv qu’il soutient « une suppression progressive, programmée à l’avance et concertée des subventions à toutes les formes d’énergies matures ».

À propos du prix du carbone, l’ONG s’étonne que le Medef ait lutté contre une taxe carbone en France avant de soutenir une taxe carbone au niveau européen. Le syndicat des patrons assure de son côté que « la création d’une taxe carbone ne peut s’envisager qu’au plan européen, qu’elle doit s’accompagner d’une réforme en profondeur des prélèvements obligatoires, d’exemptions pour les entreprises industrielles et les installations assujetties au mécanisme d’échange de quotas, et d’un mécanisme de compensation pour l’ensemble des entreprises. »

Au niveau européen, les investisseurs ont déjà montré du doigt le rôle trouble des lobbys industriels en matière de changement climatique. Alors que certaines entreprises plaident pour une action sérieuse contre le changement climatique, les lobbys auxquels elles participent militent parfois pour démolir certaines législations environnementales, par exemple.

 

>>Lire : Des investisseurs dénoncent le rôle trouble des lobbys anti-climat

 

Les Américains, cancres du climat

Les énergéticiens sont globalement les plus mal notés du lot, à commencer par les pétroliers. En Europe, c’est BP qui obtient la pire des notes, soit E-, en luttant à la fois contre les mesures d’efficacité énergétique et contre une législation draconienne contre les émissions de CO2, mais BASF n’est pas loin. Les industriels et lobbys américains semblent néanmoins récolter le plus de bonnets d’âne. Certes, Google est premier de la classe toutes catégories ; mais les Américains sont aussi les seuls à récolter plusieurs « F », la pire note revenant à Koch Industries, un conglomérat de l’énergie réputé pour financer des groupes climato-sceptiques. Et qui s’avère avoir été très actif dans le financement d’hommes politiques luttant contre les projets de l’Environment Protection Administration, notamment.

Plus étrange, le géant des produits de grande consommation Procter et Gamble, qui fabrique notamment le Monsieur Propre, obtient une très mauvaise note en matière de réchauffement climatique, puisqu’il a déjà milité contre une législation de l’EPA également et s’est opposé activement à la législation européenne sur le climat.

 

>>Lire aussi :Climat ou business, un choix qui rend les entreprises schizophrènes

Contexte

Des dirigeants du monde entier se réuniront à Paris en décembre à l'occasion de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui a pour but d'établir des objectifs contraignants afin de limiter le réchauffement climatique à deux degrés.

Avant le sommet, les investisseurs augmentent la pression sur leurs sociétés de portefeuille, dont des géants des secteurs énergétique et minier, pour qu’elles améliorent leur impact sur le changement climatique.

Récemment, des actionnaires de BP et Shell ont appelé les entreprises d’énergie à révéler les risques qu’elles présentent pour le climat.

Par ailleurs, un groupe d’investisseurs institutionnels a demandé les entreprises à quitter les lobbies européens opposés aux politiques en faveur du climat. 

EurActiv.fr | Aline Robert

 

 

Source : http://www.euractiv.fr

 

 

 

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 20:34

 

Source : http://www.metronews.fr

 

On a testé… la première boutique sans argent de Paris
Mis à jour : 03-09-2015 07:57

- Créé : 02-09-2015 18:42

 

 

INSOLITE - Siga Siga, première boutique sans argent a ouvert en juin dernier avenue Daumesnil, dans le 12e arrondissement de Paris. Autour d’un concept révolutionnaire : chacun peut venir et prendre ce qu’il lui plaît. Mais également déposer des vêtements ou objets dont il n’a plus l’utilité.

Debora accueille les clients dans la Boutique sans argent, avec Julie Hebting, elle aussi membre de l'association.

Debora accueille les clients dans la Boutique sans argent, avec Julie Hebting, elle aussi membre de l'association.

Photo: SL/Metronews

 

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 20:16

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Santé

Remboursement de soins : comment mutuelles et assurances peuvent abuser de votre crédulité

par

 

 

 

Vous pensiez être pris en charge à « 100% » ? Mais vous ne comprenez plus grand-chose aux taux de remboursement que pratique votre complémentaire santé ? Normal. Mutuelles et assurances débordent de créativité pour que leurs clients ne s’y retrouvent pas, avec des prises en charge alléchantes sur le papier assorties d’options en tout genre. Petit décryptage, pour mieux comprendre ce que votre assurance ne vous dit pas, et s’apercevoir que, finalement, la Sécurité sociale est bien meilleur gestionnaire.

Votre complémentaire santé promet une prise en charge à 100 % de votre couronne dentaire. Et vous payez pourtant plus de 300 euros de votre poche... Votre monture de lunettes est remboursée à 1500 %, indique votre mutuelle ? Elle vous versera 42,60 euros, alors les montures coûtent plus de 60 euros. Deviner combien vous serez remboursés pour vos dépenses de santé semble relever du coup de chance, voire de la divination. Entre les pourcentages de prise en charge, les franchises, les dépassements d’honoraires éventuels, l’offre de remboursement de votre complémentaire santé – mutuelles ou assurances – est loin d’être limpide. Du coup, il est impossible de faire des comparaisons avec l’offre du concurrent. Le système français des remboursements de santé est-il si complexe ? Ou cette complexité est-elle savamment entretenue ?

Mutuelles et assurances interviennent en complément du régime obligatoire de sécurité sociale. Avec un mode de cotisation différent : alors que vous cotisez pour la sécurité sociale au prorata de votre revenu, les tarifs des complémentaires varient aujourd’hui selon l’âge de l’assuré. Résultat : les prix grimpent à 1241 euros par an en moyenne pour les personnes de plus de 80 ans, censés dépenser plus en matière de santé [1]. Autre différence : la Sécurité sociale délivre les mêmes prestations à tous ses assurés, alors que chaque assureur privé propose plusieurs offres, plusieurs tarifs, avec maintenant de plus en plus d’options. Ce qui les rend encore plus illisibles.

 

Calculer ses remboursements : mode d’emploi

Comment s’y retrouver ? Prenons un exemple, pioché sur le site d’un assureur, la Maaf. Le tableau ci-dessous présente les taux de remboursement pour la consultation d’un médecin généraliste, selon que l’on a choisi le niveau 1 ou 4 de l’offre de santé :

 

 

Doit-on comprendre que dans le 1er cas, on sera remboursé intégralement ? Et, dans ce cas, que signifie un remboursement à 200% ? Il faut se référer à trois notes de bas de page, écrits en tout petits caractères, pour en comprendre le contenu ! BR signifie « base de remboursement ». Pour une consultation de médecin généraliste, la BR est de 23 euros. Mais ce serait évidemment trop compliqué de le préciser directement ! Pourquoi faire simple... Deuxième piège : l’indication « 100 % BR » ne signifie pas que vous serez remboursé de ces 23 euros. La seconde note précise qu’il faut soustraire la participation forfaitaire – un euro non remboursé par consultation – créée par le bon docteur Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, pour « responsabiliser » les patients.

Dans la langue des complémentaires santé, 100 % BR signifie donc 22 euros... C’est ce que vous rembourseront la Sécurité sociale (à 70 %) et votre complémentaire (pour les 30% restants). A condition cependant d’avoir bien respecté le « parcours de soins » ! C’est-à-dire d’avoir consulté votre médecin traitant et non un autre médecin (ce que ne peuvent pas faire les 15 % de Français qui n’ont pas déclaré de médecin traitant). En dehors de ce parcours de soin, précise une autre note de bas de page, vous ne serez remboursé au total que 12,80 euros pour une consultation (voir le calcul en note [2]). Soit moins de 56 % du coût de la consultation. Et ce calcul ne tient pas compte des éventuels dépassements d’honoraires du médecin.

 

Ce que votre complémentaire santé ne dit pas

Le niveau 4 de cette complémentaire est plus cher, mais prendra en charge une partie des dépassements d’honoraires. Ce qui peut parfois être utile : l’accès à un gynécologue ne pratiquant pas de dépassement d’honoraires est difficile pour 80 % de la population française, selon une étude de Que Choisir [3]. La prise en charge à « 200 % BR » correspond à 45 euros (deux fois 23 euros, moins la franchise d’un euro). Hors parcours de soins, le montant se réduira à 35,80 euros (voir le savant calcul en note [4]). Par comparaison, à Paris, le montant moyen d’une consultation pour un médecin spécialiste de secteur 2 – c’est-à-dire autorisé à faire des dépassements d’honoraires – est de 43,6 euros. Ne serait-il pas plus clair d’écrire directement le montant maximum des remboursements dans le tableau d’offre de soins ?

Autre exemple, trouvé sur le site de la Mutuelle de la Police nationale :

 

Il faut ici deviner que les prothèses auditives peuvent coûter plus de 100 % de la base de remboursement. Le montant de celle-ci n’est pas indiqué. Pour les appareils les plus courants, ce 100 % correspond à 199,71 euros. Et 170 % équivaut à 339,50 euros. Le coût moyen d’un appareil auditif était de 1475 euros en 2008 [5]. Donc, même si vous avez pris l’option Solidum, le top du top de cette mutuelle, il vous restera plus de 1000 euros à régler de votre poche. Pour chaque oreille. « Total prestation à 100% » écrivent-ils...

 

Vous avez lu prise en charge à « 1000 %» ?

Dans ce labyrinthe, bon courage pour arriver à comparer les services ! En plus de la multiplication des offres qui rendent illisibles les tableaux de remboursement, les assureurs ont inventé un autre système : les options. Optique, dentaire, hospitalisation : de plus en plus d’offres de santé proposent d’ajouter des prestations à ce que vous auriez dû normalement percevoir. Mais en matière d’assurance santé, les options, c’est comme le loto : mathématiquement, le meilleur moyen de gagner est de ne pas jouer. Prendre une option, c’est tenter de jouer contre l’assureur en se disant : « J’aurai besoin de lunettes cette année donc je prends l’option optique à 5 euros par mois ». Sauf que celui-ci a largement anticipé votre comportement. Et c’est lui qui fixe les tarifs, donc la règle de ce jeu.

Pour un assureur, plus la population couverte est importante, plus le risque est dilué, et donc moins l’assurance coûte cher. Ces options sont souscrites par un petit nombre de personnes qui vont très probablement les utiliser. Elles seront donc toujours plus chères que le surplus de prestations qu’elles vous apporteront. Exemple : l’option optique à 5 euros par mois – qui vous aura donc coûté 60 euros en un an – vous permettra de bénéficier d’un bonus de prise en charge de 1000 %. Génial !? Non : vous serez remboursé de 22,90 euros pour un verre de lunettes courant. Car la base de remboursement d’un verre simple pour adulte est de 2,29 euros. 1000 % c’est donc 10 fois la base de remboursement, soit 22,90 euros.

 

Une illisibilité choisie ou subie ?

Qui est responsable de cet embrouillamini ? L’assureur, par sa présentation et ses astuces d’épicier, ne favorise pas la compréhension. Mais les mesures empilées par le législateur depuis 10 ans compliquent aussi l’exercice. Depuis les réformes Douste-Blazy en 2004, les gouvernements successifs ne s’attaquent plus directement aux taux de prise en charge de la Sécurité sociale, qui n’avait cessé de diminuer. Ils procèdent plus discrètement : franchises ou changements de niveau de remboursement de certains types de médicaments (couleur de la vignette)... Dans les deux cas, c’est l’assuré ou la complémentaire santé qui paient la différence.

Ces réformes – menées comme toujours pour « sauver la Sécu » ! – ont abouti à réduire le périmètre de prise en charge « universelle ». En cinq ans, les Français ont vu leurs dépenses de santé augmenter de 16 %, indique l’UFC-Que Choisir en 2011. Un bond de 571 euros à 665 euros par an par personne, en additionnant cotisation au régime complémentaire et dépenses de soins non remboursées. « En 2004, la Sécurité sociale finançait 78,3 % de la dépense de soins et biens médicaux. En sept ans, la part du financement de la Sécurité sociale a diminué de 1,6 points et s’établit à 76,7 % en 2011 », détaille la Mutualité française. Coup double pour les fossoyeurs de la sécurité sociale : celle-ci rembourse moins, et plus personne ne comprend quoique ce soit à ces remboursements... Les prochaines réformes et les prochains transferts passeront plus facilement : personne ne défend ce qu’il ne comprend pas.

 

La Sécurité sociale plus compétitive que le privé

Est-il possible de rendre plus lisibles les offres de santé ? La situation ne s’est guère améliorée ces dernières années dénonce le Collectif Interassociatif sur la Santé (Ciss), une association de patients. Et ce, malgré les engagements sur le sujet, en 2010, de l’Union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie (Unocam). « Les usagers constatent plutôt les onéreux moyens développés pour la promotion publicitaire des complémentaires, que leurs efforts pour faire progresser la comparabilité des garanties en regard d’un prix donné », déplore le Ciss.

La concurrence entre les acteurs, loin de faire baisser les prix, coûte beaucoup d’argent à la collectivité. Les complémentaires santé font payer à chacun de leurs assurés 126 euros par an de frais de fonctionnement, rappelle Que choisir. Dont 40 euros rien que pour le marketing ! Alors que la Sécurité sociale assume cinq fois plus de remboursements que les complémentaires santé, les coûts de fonctionnement sont quasiment identiques : environ 7 milliards d’euros par an.

 

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Source : Drees, Autorité de contrôle prudentiel

 

La sécurité sociale est donc bien meilleure gestionnaire que les acteurs privés, qui tentent de séduire les consommateurs de soins à coups de campagnes marketing. Les Français payent tous les ans plus de 2,2 milliards d’euros pour le marketing des complémentaires santé. C’est sans doute avec cet argent que les assureurs travaillent à rendre les offres de soin encore plus illisibles !

 

Benoît Lorentz

Photo : © Gael Kerbaol

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 19:59

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Avec le traité TAFTA, la volonté des entreprises remplacera celle des peuples

14 septembre 2015 / Yannick Jadot
 


 

 

Le député écologiste européen Yannick Jadot tire la sonnette d’alarme sur la Traité transatlantique et rappelle ce qui en est l’essence première : un grand recul démocratique, « la régulation imposée par les multinationales en lieu et place de la régulation démocratique ! »

 

 


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Yannick Jadot est député européen (EELV), vice-président de la commission du commerce international. Il vient de publier Climat : la guerre de l’ombre

 


Si le précepte gandhien « la fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la graine » devait se vérifier sur le traité de libre-échange transatlantique, alors on peut légitimement affirmer que cette négociation se traduira par un véritable trou noir démocratique.

 

Transférer notre souveraineté aux multinationales

Lancées à l’été 2013, les négociations commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis ne portent que marginalement sur les échanges de biens et services car, à l’exception de quelques secteurs (heureusement l’agriculture), le libre-échange est déjà la règle. L’objectif de ce traité est d’harmoniser les normes entre les deux rives de l’Atlantique. Objectif louable s’il devait se limiter à la taille des rétroviseurs dans l’automobile ou à la suppression de procédures administratives inutiles. Mais les normes et les règles visées par ces négociations relèvent souvent de choix de société construits démocratiquement, depuis les services publics jusqu’au principe de précaution.

Vise-t-on dès lors à construire un partenariat sur les normes les plus élevées en matière de lutte contre le dérèglement climatique, de protection des salariés, de la santé et des données personnelles, d’accès à l’eau ou à l’éducation, en matière de lutte contre les paradis fiscaux et de supervision bancaire et financière ? Vise-t-on à stopper les yoyos des taux de change ou à peser ensemble dans les enceintes multilatérales chargées de réguler les désordres du monde ou de définir des modes de développement qui respectent les femmes, les hommes et la nature ?

Rien de tout cela n’est à l’agenda des négociations. Loin de redonner du pouvoir aux citoyens et aux instances démocratiques, le TAFTA a pour but de transférer un peu plus de notre souveraineté aux firmes multinationales afin de faciliter leur business et leur emprise sur nos sociétés.

 

Parodie de démocratie

Comment s’étonner d’un tel agenda quand on sait la prégnance des multinationales en amont et dans les négociations, alors même que le grand public et la société civile doivent se contenter de miettes d’information et de considération : mandat de négociation inaccessible au grand public pendant seize mois, initiative citoyenne européenne contre le TAFTA (signée par plus de deux millions de personnes) rejetée, opposition aux tribunaux privés d’arbitrage (via la consultation publique) ignorée. Voilà la réalité du traitement réservé aux citoyens.

Si, sous la pression de la société civile, la Commission européenne diffuse dorénavant certains documents de position, on est encore loin du compte. Ainsi les documents de négociation sur lesquels Européens et Américains se mettent d’accord, ceux qui disent la réalité des compromis passés, ne sont accessibles en Europe qu’à quelques dizaines de personnes et dans des conditions rocambolesques. Un ministre du commerce européen voulant y accéder doit se rendre… à l’ambassade des Etats-Unis ! Quant aux eurodéputés, seuls une vingtaine y ont accès, dans des salles de lecture surveillées, sans équipe pour analyser les milliers de pages de texte juridique et sans pouvoir rien en dire à l’extérieur. Une parodie de démocratie !

Loin des préceptes gandhiens, la Commission européenne et l’administration américaine obéissent davantage à l’adage « qui veut la fin veut les moyens ». Et pour cause. En voulant instaurer des tribunaux arbitraux permettant aux entreprises d’attaquer les collectivités territoriales et les Etats lorsque les décisions publiques remettent en cause leurs intérêts et leurs profits, le TAFTA veut contourner les systèmes juridiques publics.

 

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Le Parlement européen
 

Le cas du cigarettier Philip Morris exigeant des milliards de dollars de compensation au gouvernement australien suite à la mise en place des paquets neutres est connu. Comme celui de la société américaine Lone Pine attaquant l’Etat du Québec pour son moratoire sur les gaz de schiste ou du géant suédois Vattenfall demandant à l’Allemagne 4,7 milliards d’euros de dédommagement pour la sortie du nucléaire !

Afin de prendre complètement en tenaille le processus de décision publique, le traité prévoit de soumettre toute proposition législative à un organe de coopération réglementaire avant même que les élus puissent se prononcer. Ainsi, si un Etat ou une région veut mettre en place une loi pour protéger la santé ou la biodiversité il devra d’abord en référer à cette institution technocratique qui dira si cette loi ne remet pas trop en cause le business entre l’Europe et les Etats-Unis.

 

Des effets déjà présents

Un tel transfert de souveraineté au profit des firmes a déjà des effets sur les politiques publiques européennes. Sous la pression des multinationales de la chimie et des pesticides, la commission européenne a retardé la législation sur les perturbateurs endocriniens - malgré l’urgence sanitaire. La même Commission, qui n’a jamais caché son soutien aux OGM, a détricoté la réglementation européenne les concernant pour mettre directement les Etats sous pression des firmes du secteur - malgré l’opposition des consommateurs.

Enfin, quelques semaines après l’annonce de la fin des négociations commerciales entre l’Europe et le Canada (le « petit » TAFTA), la Commission est revenue sur son ambition de sanctionner, dans la directive sur la qualité des carburants, les importations de carburants canadiens issus des très polluants sables bitumineux - à quelques mois de la COP21 !

Le TAFTA est donc une négociation sur les espaces démocratiques : qui décide encore des règles de vie commune dans la globalisation d’aujourd’hui ? Le traité transatlantique a choisi : la régulation imposée par les multinationales en lieu et place de la régulation démocratique !

La bonne nouvelle vient des citoyennes et des citoyens qui, toujours plus nombreux, s’emparent de ce dossier. Partout en Europe, des villes et des régions votent des vœux « zone hors-Tafta »...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 18:07

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Gaspillage
Quand le gâchis devient une vertu

 
Alors que Ségolène Royal est aux prises avec la grande distribution pour limiter la casse, qui se soucie de dénoncer les mécanismes conduisant à cette odieuse gabegie ? Finissons-en avec la surproduction et la surconsommation.
 
PRM/SIPA
 

Lorsqu'on aborde le problème du dérèglement climatique, il s'agit bien de cibler la pollution industrielle et ses impacts désastreux sur la planète. On s'inquiète évidemment de l'ouragan ou de la sécheresse, mais c'est l'effet de serre qu'on décide de combattre. Lorsqu'on dénonce le gaspillage, personne ne pense à autre chose qu'à ces millions de tonnes d'aliments perdus dont les plus démunis ne peuvent profiter. Dans un cas, la cause précise du fléau, dans le second, ses seules conséquences. Sait-on seulement pourquoi le débat se focalise uniquement sur la gestion des surplus, la destination des produits périmés ou invendus et l'évacuation des déchets mais jamais sur la cause initiale d'une telle gabegie ? Faut-il se limiter à savoir ce qu'il convient de faire de cette marchandise que la grande distribution destinait jusqu'alors à la destruction avec interdiction aux salariés de l'enseigne de prélever ne serait-ce qu'un pot de yaourt ? Pis encore : l'idée qu'à quelques centaines de mètres des poubelles interdites d'une grande surface des malheureux ne mangent pas à leur faim et que des familles entières de milieux défavorisés pourraient améliorer l'ordinaire de leurs enfants avec cette nourriture. Mais ne s'est-on jamais posé la question de savoir qui provoque ce gaspillage et s'il existe un moyen d'y remédier ? Visiblement, le gaspillage est une fatalité, voire un phénomène logique au-delà d'une certaine échelle de production. Les œufs cassés de l'omelette en quelque sorte. On estime entre 15 et 20 milliards d'euros le montant annuel du gaspillage en France. Rapporté à une moyenne nationale, cela signifie que le coût du gaspillage alimentaire s'élève à 130 € par an et par personne sur une base de 7 kg de produits comestibles encore emballés jetés à la poubelle.

A écouter nos élites, nos économistes et nos décideurs, ce gaspillage, dès lors qu'il est moralisé par une redistribution chez les pauvres, se refait une petite vertu. Le gaspillage, c'est mal quand il va aux ordures, mais il devient acceptable lorsqu'il va aux pauvres. A quand une campagne gouvernementale soutenue par les associations caritatives afin d'augmenter la part du déchet destiné aux miséreux ? Ubu chez Leclerc prêchant la nouvelle doctrine du gaspillage social. Nous ne raillons pas ceux qui montrent une dévotion exemplaire, mais la perversité d'un système inique qui se donne bonne conscience en moralisant une forfaiture sociale. Le gaspillage est le fruit consenti et prémédité d'un système économique dont le monde occidental est en train de crever. Le pape François lui-même le dit dans son C'est quoi, le gaspillage ? Tout simplement le , ou vice versa, afin que l'industrie agroalimentaire puisse rester compétitive face aux exigences tarifaires de la grande distribution. Produire toujours plus, à moindre coût, pour consommer toujours plus, à moindre coût, afin que le distributeur puisse s'en mettre toujours plus dans les fouilles, à moindre coût. Quand le boa constrictor néolibéral se mord la queue, au moins l'avale-t-il jusqu'au trognon.

Pour conquérir des parts de marché, il faut produire pas cher, et pour produire pas cher, il faut produire beaucoup. Aux publicitaires de convaincre les masses, dont le temps de cerveau a été rendu disponible par quelques séries américaines bien débiles ou un bon reality-show ramolisseur de bulbe, et la marque est dans le chariot. Convaincre qu'il faut acheter de tout, beaucoup et tout le temps. Les besoins réels de l'humanité ? On s'en tape. Les effets néfastes sur l'environnement ? Idem. Il faut que le client ait envie de con-som-mer en quantité, surtout pas en qualité, tant pis s'il décroche un diabète ou baigne dans son cholestérol. L'obésité, c'est bon pour le bilan des laboratoires pharmaceutiques. Après tout, le médicament, ça se gaspille aussi.

 

Rentabilité renforcée

Et voici les gondoles de supermarché saturées de produits en tout genre, par six, par 10, par 12, puis par 24, par 36, et même par 48 ! Allez-y, plus vous en prenez, moins vous payez cher. Et si vous en avez trop pris, et que la date limite de consommation (DLC) est dépassée, vous n'avez qu'à le jeter et revenir en acheter d'autres. Ah, la fameuse date limite de consommation censée protéger la santé du consommateur ! Dans le genre pousse-au-crime, belle et géniale invention que celle-là. Non pas qu'elle soit injustifiée, nombre de denrées présentent un risque certain de dégradation, voire de nocivité, au-delà d'un certain délai. Et ce fut une conquête à mettre au crédit des associations de consommateurs que de pouvoir « dater » certains aliments. Mais il en est d'autres, en particulier dans les produits laitiers, dont la DLC est abusive. Issu d'une initiative du groupe Casino à la fin des années 80, le concept fut imposé par les pouvoirs publics en 1993. L'Etat veille au grain.

Nous ne remettons pas ici en question ce principe de protection, mais affirmons seulement que certaines marques, libres d'en raccourcir la durée (pas le contraire), en font un élément marketing de rentabilité renforcée. Sachant que nombre de revendeurs évacuent le produit de leurs rayons deux ou trois jours avant le délai officiel, de crainte de se faire prendre en situation de dépassement, il est urgent que les pouvoirs publics revoient les conditions dans lesquelles l'industrie applique cette réglementation. Le cas le plus scandaleux étant celui des yaourts, dont la DLC relève de l'escroquerie positive. Conservé au réfrigérateur, un yaourt industriel à base de poudre de lait (99 % du marché) est encore consommable sans aucun risque un mois après sa date limite de vente. Un yaourt artisanal, de trois à six mois. Au pis, le yaourt se met à « piquer », ou évolue en fromage blanc, mais en aucun cas il ne peut devenir nocif. Nous avons fait plusieurs fois l'expérience allant même jusqu'à constater, avec approbation de crémiers professionnels, que le yaourt s'améliore en goût après sa DLC. Le monde est devenu fou.

A l'inverse, voulant éviter de trop grosses pertes, plusieurs enseignes de la distribution ont été condamnées en justice pour avoir fait de « la remballe », méthode qui consiste à replacer le produit, souvent de la viande, dans un nouvel emballage dont la DLC a été miraculeusement prolongée...

et les eaux, on exploite les hommes et les animaux, on abîme la planète et conditionne les masses pour satisfaire les exigences du productivisme mercantile au nom d'une croissance soumise au diktat du seul profit financier. Rappelons le résultat : 7 kg d'aliments sains jetés à la poubelle alors que nos Ce n'est plus la nourriture qu'on gaspille, c'est l'avenir de notre bonne vieille mère la Terre. Réapprenons à vivre.

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 17:51

 

Source : http://www.marianne.net

 

Enquête préliminaire sur les 18 millions d’euros perdus par Areva

 
 
D'après nos informations, la justice va se pencher sur des mouvements d'argent suspects entre une filiale du groupe nucléaire et plusieurs intermédiaires situés en Russie, au Liban et au Niger...
 
Remy de la Mauviniere/AP/SIPA
 

Areva va devoir faire face à un nouveau front judiciaire. Selon nos informations, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet national financier (PNF) sur des mouvements financiers suspects entre une filiale du groupe nucléaire, Areva UG, spécialisée dans le trading d’uranium, et plusieurs intermédiaires situés en Russie, au Liban et au Niger. Contacté, le PNF n’a pas souhaité faire de commentaires.

En juillet, Notre enquête nous avait permis de mettre à jour un montage financier occulte, qui a fait perdre 18 millions d’euros à Areva en 2011, selon les aveux même du groupe nucléaire. Si Areva reconnaît cette perte, le groupe soutient que c’était dans le cadre d’une « opération de trading sur le marché de l’uranium ». Or, selon les documents en notre possession, et notamment plusieurs contrats commerciaux signés en juillet 2011, il est établi qu’Areva UG a couvert un système circulaire de vente de 5,5 millions de livres d’uranium. L’argent en question aurait ensuite trouvé refuge dans des zones franches aux Emirats arabes unis et à Hong Kong. 

Dès lors, plusieurs questions se posent : qui a décidé ces opérations et qui en a été informé au niveau non seulement de la division minière, mais aussi de la direction générale du groupe Areva ? Pourquoi les transactions d’uranium ont-elles été décidées dans la précipitation, dès le mois de juillet 2011, quelques jours après le débarquement d’Anne Lauvergeon de la présidence d’Areva par Nicolas Sarkozy ? Quel rôle ont joué les mandataires sociaux d’Areva UG, Sébastien de Montessus et Jean-Michel Guiheux, qui ont refusé de nous répondre ? Enfin, et là est sans doute l’essentiel : quels ont été les véritables destinataires des 18 millions d’euros versés par Areva ?

Un homme devrait plus particulièrement intéressé la justice : Jean-Claude Meyer, dont la société Optima-Energy Off-Shore SAL, située au Liban, aurait empoché dans un premier temps l’essentiel de ces commissions. Sollicité par Marianne en juillet, il n’avait pas souhaité répondre... Charge désormais à la justice de faire la lumière sur cette nouvelle affaire Areva.

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 17:39

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Jetlag 14/09/2015 à 08h00
#Right2Water : les Irlandais refusent de payer l’eau courante

 

 

(De Cork) C’est un interminable bras de fer. Depuis un an, les Irlandais manifestent régulièrement contre la mise en place, début 2015, de la facturation de l’eau courante, contrepartie de l’acceptation du plan de sauvetage européen en 2010. Loin de s’essouffler, le mouvement est devenu un symbole dans le pays de la contestation anti-austérité, qui secoue actuellement toute l’Europe.

 

« We won’t pay »

En 1997, le Parti républicain irlandais avait déjà essayé de taxer l’eau courante avant d’abandonner l’idée, face à un boycott massif du paiement de ces charges dans les grandes villes du pays.

Aujourd’hui, la situation est quasiment identique. Les Irlandais refusent en bloc de payer. « We won’t pay » (nous ne paierons pas) est l’un des slogans les plus repris dans les manifs.

 

Appel à manifester samedi prochain à Cork (Solène Le Mée/Rue89)

 

Les différents collectifs qui mènent la lutte, qu’ils soient politisés ou non, continuent à encourager les Irlandais à refuser de s’équiper de compteurs et à ne pas payer leurs factures. Ils s’appuient sur une idée simple : l’accès à l’eau est un droit, un droit de l’homme même.

 

Un robinet sur la tête pour défiler, le 21 mars 2015 à Dublin (PAUL FAITH/AFP)

 

Une idée soutenue par une initiative citoyenne européenne, Right2Water, et partagée par de nombreux Irlandais, à en croire les chiffres.

Selon Irish Water, l’entreprise publique créée spécialement à l’instauration de la nouvelle loi, seuls 675 000 ménages sur 1,7 million auraient payé leur toute première facture d’eau pour le premier trimestre 2015, donc moins de la moitié, et 30% des ménages ne seraient même pas encore enregistrés auprès d’Irish Water. Les récalcitrants s’exposent à des amendes, dont le montant (autour de 40 euros) est toutefois trop bas pour être dissuasif.

Pendant ce temps, Irish Water invite gentiment les Irlandais à aller payer leur facture en ligne...

 
Irish Water @IrishWater

Bills can be paid online with your bank using the Irish Water IBAN & BIC, available at http://wtr.ie/Howtopay 

 

A Cork, deuxième ville du pays, de nombreux habitants affichent clairement leur hostilité à la mesure aux fenêtres de leur maison. Sur les tracts, on peut lire :

« No consent, no contract, no to water privatisation, no water meters here [Pas de consentement, pas de contrat, non à la privatisation, non aux compteurs d’eau ici, ndlr]. »

 

Premiers pas sur Facebook pour la cause

La contestation et la mobilisation passent aussi par Internet. Sur le site de Right2Water Irlande, une pétition nationale a recueilli plus de 61 000 signatures.

Comme c’est souvent le cas, les différentes pages Facebook locales du collectif (la nationale a recueilli 27 000 « likes ») sont alimentées chaque jour et servent à relayer les informations relatives à la mobilisation. Pour Noreen Murphy, l’une des administratrices de la page Right2Water Cork, la présence sur les réseaux sociaux est une nécessité.

« On se doit d’être présent sur Facebook et Twitter. Ça fonctionne vraiment et ce sont des outils très utiles pour se faire entendre. Ça permet de rassembler les gens, de diffuser les infos que l’on a. On utilise aussi beaucoup WhatsApp pour communiquer entre nous. »

 

Capture d’écran de la page Right2Water/Right2Change-Cork (Facebook)

 

A 50 ans, sans emploi, elle s’est mise à Facebook lorsqu’elle a rejoint le mouvement.

« Et je ne suis pas la seule. Je connais beaucoup de gens de plus de 60 ans qui s’y sont mis pour se tenir informés. »

 

« Un droit que je n’abandonnerai jamais »

Beaucoup d’Irlandais semblent aujourd’hui convaincus que le gouvernement va finir par céder et abolir la loi. A Cork, certains agents immobiliers conseillent même aux nouveaux locataires de ne pas souscrire de contrat auprès d’Irish Water, persuadés que la mesure vit ses dernières heures. Noreen Murphy est déterminée :

« Moi, je ne paierai jamais pour l’eau. C’est un droit que je n’abandonnerai jamais. Les Irlandais aussi ont compris qu’ils doivent protéger leur accès à l’eau courante, ce qui n’était pas forcément le cas avant cette loi.

Nous ne sommes pas comme les Français, nous ne manifestons pas souvent, mais dans ce cas, c’est instinctif. On ne peut pas imaginer qu’un jour, certaines personnes ne puissent plus tirer leur chasse d’eau parce qu’ils n’auront pas payé leur facture et qu’on leur aura coupé l’eau. Ça n’a pas de sens. »

Un collectif contre la mesure, People’s Convention, appelle encore une fois les habitants à se mobiliser, le 19 septembre, à Cork. Inlassablement, ils demanderont à nouveau ce qu’ils réclament depuis un an : l’abrogation pure et simple de la loi. Le 29 août, une manif nationale avait rassemblé 80 000 personnes, malgré un temps pluvieux.

Le collectif national Right2Water a prévu une série de meetings courant septembre dans tout le pays et espère se faire entendre à l’échelle européenne.

 

Right2Water/Right2Change-CORK
Communauté · 1367 J’aime
· 1 septembre, 19:31 ·

Another gem of a reminder from last Saturday's historic gathering.
Filmed and edited by Marcus Howard. Speeches from the biggest movement in the history of the country. Over 80,000 people braved the weather and came out in defiance of the Irish Government to protest against water charges as well as homelessness, evictions, the health service and a number of other austerity issues. A movement called Right2Change has evolved from it. There appears to be a broad consensus that this is about more than the water. This video has interesting highlights of speeches from Saturday.
https://www.youtube.com/watch?v=OPR6HffswJA

 
Filmed and edited by Marcus Howard. Speeches from the...
youtube.com
 
 
 
 
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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 17:20

 

Source : http://www.bastamag.net

 

Rapport Combrexelle

Travail : les syndicats dénoncent une réforme inégalitaire et un « autoritarisme social »

par

 

Rendu public mercredi 9 septembre, le rapport de la mission Combrexelle, chargée d’élaborer des propositions pour élargir la place de la négociation collective dans le droit du travail, est bien la bombe attendue. Suivant les vœux de Manuel Valls, les 44 préconisations ainsi que l’agenda de réformes contenus dans le document dessinent une évolution profonde des relations sociales.

L’enjeu ? Déterminer ce qui doit relever de la loi, des accords de branche et des accords d’entreprise, et comment articuler ces éléments les uns par rapport aux autres. Avec la crainte que le droit du travail, applicable à toutes et tous, en sorte affaibli au profit de règlementations « à la carte » en fonction des secteurs économiques et des entreprises, et du rapport de force qui y prévaudra dans un contexte de chômage de masse.

 

Vers un Code du travail réduit à peu de chagrin ?

« Le plus grave, c’est l’inégalité instaurée entre les salariés selon les entreprises et les branches. Sous la pression de l’emploi, on leur demandera de réduire les salaires et d’augmenter le temps de travail » , pointe ainsi Éric Beynel, de l’Union syndicale Solidaires. Comme redouté, le texte préconise un recentrage de la définition des règles de travail au niveau des entreprises, affaiblissant les protections jusqu’ici définies pour tous les salariés par le Code du travail. Suivant le rapport, qui tend à inverser la hiérarchie des normes sociales, les accords d’entreprise seraient désormais bordés par un « ordre public conventionnel » au niveau des branches – qui regroupent les entreprises d’un même secteur, comme le BTP, la métallurgie, les services à domicile... – dont le nombre serait drastiquement réduit.

Ces accords de branche devront fixer les règles « impératives », les champs ouverts à la négociation et les règles qui devront s’appliquer en cas d’absence d’accord. C’est donc le deuxième point qui déterminera l’étendue des règles – horaires, niveaux de salaires, indemnités de licenciements, prise en compte de la pénibilité... – renvoyées à la négociation d’entreprise. Au dessus des branches, le Code du travail serait réorganisé sur un schéma identique. Dans cette optique, Jean-Denis Combrexelle avance un calendrier de travail, visant une réécriture complète du Code d’ici l’année 2020. Celui-ci serait structuré autour d’un socle de règles essentielles, et probablement minimales. Pour couronner l’édifice, le haut fonctionnaire propose d’inscrire les grands principes de la négociation collective au cœur du Préambule de la Constitution.

 

Un projet de loi début 2016

Mais le gouvernement veut aller vite. La réforme se fera donc en deux temps. Étape préalable à la réécriture, une concertation entre le ministère du Travail et les partenaires sociaux doit s’ouvrir dès maintenant. Objectif : élaborer un projet de loi qui devrait être déposé début 2016, pour une adoption avant l’été. Sans attendre, il s’agit d’élargir le champ de la négociation dans quatre domaines prioritaires : les conditions et le temps de travail, l’emploi, et les salaires. Les accords négociés au niveau des branches et des entreprises seraient baptisés accords « ACTES ».

Malgré le rejet instantané par le Premier ministre de certaines des propositions les plus décapantes du texte – comme le renvoi à la négociation du seuil de déclenchement des heures supplémentaires, ce qui reviendrait à supprimer purement et simplement la durée légale du travail – les organisations syndicales y voient une confirmation des intentions prêtées à la mission Combrexelle, dès sa mise sur pieds au printemps.

 

Mobilisation unitaire et contre-expertise

« Quand on entend ces petites phrases sur la possibilité d’un SMIC de branche ou d’une suppression de la durée légale, on peut se demander ce qui sera conservé dans les dispositions impératives, relève Julien Boeldieu, de la CGT Travail, emploi et formation professionnelle (CGT-TEFP) C’est la fin du principe de faveur. »

Dénonçant « une politique qui remet en cause notre modèle social assis sur l’égalité, la justice et la solidarité », Solidaires, la FSU et la CGT appellent à une journée de mobilisation unitaire le jeudi 8 octobre prochain. Le syndicat FO a quant à lui déjà publié un contre-rapport de spécialistes de la question, intitulé « Regards et réflexions pluridisciplinaires sur la négociation collective ».

« Le procédé consistant à enchaîner les réformes sans même avoir évalué les impacts des précédentes et à s’appuyer sur un énième rapport pour en mettre en œuvre d’autres dont l’objectif et les principes semblent déjà décidés, lasse. Force est de constater que libéralisme économique et autoritarisme social vont souvent de pair », constate en ouverture Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO.

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 17:14

 

Source : http://cadtm.org

 

 

Face à la dette en Europe, l’exigence de vérité s’amplifie

15 septembre par Eric Toussaint , Leonidas Vatikiotis , Marga Ferré , Nicolas Sansu

 

 

 

Dénonçant une dette illégitime et illégale, quatre personnalités européennes exigent des mesures de transparence pour lever le chantage à l’austérité qui pèse sur les peuples.


Éric Toussaint

Coordinateur scientifique de la Commission pour la vérité sur la dette grecque

« La dette est un instrument historique de domination et d’extorsion massive des richesses. On peut presque parler de “système dette”. Les sociétés, devant l’esclavagisation par les dettes illégitimes, ont riposté  : de la tradition biblique du jubilé pour effacer les créances tous les sept ans aux grandes lois démocratiques de la Grèce antique, dans lesquelles Solon s’attaque à l’asservissement par la dette. Aujourd’hui, il y a un travail de pédagogie très important à réaliser afin d’identifier les causes réelles de la dette.

Le mythe en vogue d’une dette publique creusée par des dépenses sociales exagérées est à combattre absolument. La dette a considérablement augmenté du fait de la crise bancaire et du sauvetage des banques. Plus largement, ces vingt dernières années, l’élément clé de sa progression réside dans les politiques néolibérales de gouvernements qui ont sacrifié leurs recettes en attribuant massivement des cadeaux fiscaux aux plus fortunés et aux entreprises, sans oublier les taux d’intérêt élevés fixés par des banques privées qui ont le monopole du crédit. Nous sommes face à une dette de la culpabilité défendue par les gouvernements et les médias privés dominants qui sert à la fois de méthode de privatisation des richesses et d’argument pour empêcher la solidarité entre les peuples. Cet usage, désastreux pour les pays et les populations, est illégal et illégitime, aussi bien en Grèce qu’en France. Nous devons recourir à des audits citoyens et prôner le droit à la suppression de ces dettes illégitimes, tout en soutenant le droit à l’emprunt public légitime, nécessaire par exemple pour financer la transition énergétique, dans des conditions décentes et créatrices d’emplois qui servent l’intérêt général. »



Marga Ferré, secrétaire 
aux programmes d’Izquierda Unida

«  Le débat sur la dette grecque est un faux débat. En Espagne, il existe un certain consensus social autour de cette idée. Sur le plan politique, nous avons démontré que la politique d’austérité en Europe, et singulièrement en Grèce, relève du chantage. Même le secteur conservateur du Parti populaire (droite au pouvoir) se garde de toute offensive sur ce thème.

À Izquierda Unida (IU), nous proposons un audit de la dette comme a pu le faire la Grèce. La ville de Madrid (à gauche depuis les dernières élections municipales de mai – NDLR) et son conseiller économique, membre d’IU, ont annoncé la création d’un tel audit. Cela a provoqué de très forts remous.

Le fait même de pouvoir démontrer qu’une partie de la dette peut être illégale, illégitime et odieuse est un outil puissant pour faire tomber les masques quant à la nature même des politiques qui ont été menées jusqu’à présent. Et quant aux mensonges liés au chantage même de la dette.

En Espagne, ce chantage s’est traduit par la modification de l’article 135 de la Constitution qui stipule que la priorité absolue est le remboursement de la dette avant même les dépenses publiques. La gauche et les mouvements sociaux espagnols sont ceux qui parlent le plus de la dette, car nous voulons savoir à qui nous la devons et pourquoi.

Pour rappel, 60 % de la dette madrilène repose sur cinq entreprises dont certaines sont liées aux réseaux de corruption. C’est pourquoi les villes où nous gouvernons vont être à l’origine d’audits.  »



Nicolas Sansu, député (PCF)

Aujourd’hui, la dette est un super-instrument de domination. C’est ce qui fait que l’on détruit le service public, que l’on met la pression sur les salariés, les retraités et les chômeurs parce que soi-disant il n’y aurait pas d’argent.

À l’origine, il y a les taux d’intérêt extrêmement importants servis dans les années 1985-1990, bien au-delà des taux d’intérêt réels. On estime de 300 à 400 milliards cet excès d’intérêts. En clair, certains se sont enrichis grâce à la dette. Ensuite, dans les années 2000 on a assisté au désarmement fiscal. C’est le rapport Carrez, la loi Tepa de Sarkozy, le bouclier fiscal, etc. On a retiré près de 100 milliards d’euros à l’État. Pour maintenir le niveau de service, il a fallu recourir à la dette. Enfin, il y a la question fondamentale de la crise des dettes privées avec un report massif sur les dettes d’État quand ce dernier à dû refinancer les banques exposées.

Certes, les États ne peuvent pas être en faillite, mais ils peuvent être en défaut de paiement. Et comme les banques ne le veulent pas et que les pouvoirs sont tenus par l’oligarchie financière, la question de la dette a été mise en avant. On a sommé les États de cesser d’emprunter et en même temps, on les empêche de retrouver des ressources qui existent dans les paradis fiscaux, la fraude. Ce n’est pas une question de complot, c’est une question de rapport de forces. Un mouvement avait commencé à prendre corps en Grèce, il a été largement contrecarré. L’idée que la dette est illégitime est loin d’être majoritaire aujourd’hui. Il faut une grande conférence européenne sur la dette. Le problème ne se réglera pas sans une nouvelle architecture fiscale et, dans l’idéal, un moratoire, comme cela a existé en Uruguay.



Leonidas Vatikiotis, économiste grec de gauche et scénariste du film Debtocracy

« Le 18 juin dernier, un comité indépendant sur la dette grecque a été formé par la présidente du Parlement, Zoe Konstantopoulou. Ce document historique a prouvé que cette dette était non seulement illégitime mais aussi illégale et absolument non remboursable. Un comité de la vérité connu sous le nom de commission d’audit a donc prévenu que la dette ne pouvait et ne devait pas être remboursée.

Malheureusement, le gouvernement grec, sous la pression de la troïka, n’a pas su entendre les conclusions de cet audit et s’est résolu à signer un nouveau mémorandum annonçant une nouvelle vague de privatisation des biens publics grecs, dont beaucoup vont d’ores et déjà profiter au capital allemand.

Une cessation de paiement unilatérale à l’endroit des créditeurs internationaux (FMI, BCE, États européens, etc.), comme l’avait demandé ce comité, aurait dû être suivie. Les montants des sommes prêtées à la Grèce depuis 2010 ne sont jamais allés dans le budget grec, ni aux retraites ni aux hôpitaux. Au contraire, cet argent est allé aux structures fermées comme précondition à leur octroi. En vérité, cet argent soi-disant prêté est allé directement dans les coffres des banques grecques et étrangères. Il a été prouvé par le calcul que 92 % de cette aide est retournée aux créditeurs ou est perdue dans le secteur bancaire. Autrement dit, le sauvetage de la Grèce a servi de prête-nom au sauvetage des banques qui avaient émis des bons du Trésor tout au long des décennies précédentes et des emprunts à taux très élevés. Aujourd’hui, la totalité du montant de la nouvelle dette sert à payer les anciens emprunts ou à recapitaliser les banques grecques en faillite. »


Source : L’Humanité du 10 septembre 2015

 

 

 
Auteur

Eric Toussaint

est maître de conférence à l’université de Liège, est le porte-parole du CADTM International et est membre du Conseil scientifique d’ATTAC France. Il est auteur des livres Procès d’un homme exemplaire, Editions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet du livre AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège Dernier livre : Bancocratie ADEN, Brussels, 2014. Il est coordonnateur de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015.

Auteurs
 
Nicolas Sansu
Marga Ferré

Leonidas Vatikiotis

 

 

Source : http://cadtm.org

 

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