Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 17:25

 

 
 
 
Daech déteste le hasard

Paris, le 13 novembre 2015 I REUTERS/Philippe Wojazer

Paris, le 13 novembre 2015 I REUTERS/Philippe Wojazer

 

Connaissant les méthodes des djihadistes, le choix des cibles et du jour a forcément été mûrement réfléchi. Décodage.

Ne pas se contenter de la qualification de «barbare», ô combien justifiée pourtant. Questionner la date, l’heure, le lieu. Pourquoi ce jour-là et pourquoi à cet endroit-là? Car les lieux et le jour sont presque toujours soigneusement choisis par les terroristes. Les djihadistes de l’État Islamique ne dérogent pas à la règle: ils ne  croient pas au hasard.

C’est banalité de le dire. Mais aussi choquant cela soit-il, il faut  garder à l’esprit que ces actes de terreur ont leur «rationalité», une rationalité atroce mais une rationalité.

Ils avaient «le regard fou», expliquait un rescapé du Bataclan sur BFM. «Des machines à tuer […] froids et méthodiques, aucune hésitation dans leurs gestes. […] Ils étaient en mission. Tout cela avait été pensé, tout cela avait été planifié.»

 

Sans doute est-on enfin en train de comprendre que nous sommes aussi en guerre sur notre territoire et que notre ennemi commet des actes de guérilla urbaine avec des méthodes, des techniques et un savoir-faire militaire et psychologique éprouvés qui ont pour but de déstabiliser l’État français et de créer la psychose. La preuve? Leur sélection de cibles, réfléchie, précise. Les experts le savent depuis longtemps qui ne le disent jamais qu’à demi-mot. 

 

Quoique beaucoup d’informations nous échappent encore, on peut émettre quelques hypothèses:

1.Le Stade de France

Était-ce le président de la République qui était visé par les kamikazes qui se sont fait exploser au match France-Allemagne? Après tout François Hollande pour l’État islamique, c’est un chef de guerre, le chef des armées qui se battent contre les djihadistes au Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso) et en Syrie depuis septembre. C’est également l’homme qui ordonne les bombardements en Irak et en Syrie et surtout les exécutions extra-judiciaires de djihadistes menées, selon la terminologie officielle, au nom «de la légitime défense collective»

 

 

Ainsi, dans la nuit du 8 au 9 octobre 2015 avons-nous bombardé un camp à Raqqa où des membres de l’État islamique s’entraînaient pour frapper le sol français et européen. Dans ce camp, la France aurait particulièrement visé Salim Benghalem, 35 ans, originaire de Cachan, qui tenait un rôle pivot dans la formation de ces djihadistes d’origine française et francophone. Les attentats de vendredi à Paris ont en partie sans doute été effectués en représailles à ces exécutions.

Pour autant, il est fort possible que les djihadistes n’aient pas eu l’assurance de la présence du président Hollande au Stade de France, car celle-ci aurait peut-être été décidée à la dernière minute.

En revanche –c’est ce que dit l’État islamique dans son communiqué du 14 novembre au matin–, ce match a été visé car il réunissait «deux pays croisés l’Allemagne et la France», ce qui inscrit ces attentats dans l’histoire violente des relations entre la chrétienté et l’islam et les légitiment. Et puis, «l’Allemagne et la France, c’est en foot, pour des Français, la quintessence. Et c'est bien sûr un signal fort avant l’Euro 2016 en termes de sécurité», suggère Yannick Cochennec.

 

2.Le Bataclan

Ce n’est pas nouveau cette salle parisienne est régulièrement la cible de groupes antisionistes. Elle accueille souvent des rassemblements en soutien à Israël. Et le groupe de rock américain Eagles of Death Metal qui y jouait vendredi 13 novembre avait effectué une tournée en Israël cet été, malgré des appels au boycott.

 

3.Les fusillades du Xe et du XIe

Plusieurs fusillades ont visé des restaurants, leurs terrasses ou les alentours dans le Xe et le XIe: au petit Cambodge, rue Bichat et au Carillon, 18, rue Alibert ( 12 tués ) dans le Xe arrondissement, à la Casa Nostra, rue de la Fontaine au roi (5 tués) et à la Belle Équipe, rue de Charonne (19 tués) dans le XIe. Pourquoi ces restaurants dans ces quartiers-là? L’idée est bien sûr de créer un effet de masse et de saturation pour affoler la population et les services de sécurité. 

Est-ce un style de vie qui a été visé, celui d’une jeune bourgeoisie blanche, hipsters, bobo qui aime à se retrouver le week-end pour draguer, discuter autour d’un verre dans des lieux fréquentés par une population qui s’amuse? Les djihadistes ont-ils voulu cibler un quartier où il existe un peu plus de mixité sociale et ethnique qu’il n’y en a rive gauche ou à l’ouest de Paris, comme  pour polariser encore un peu plus la société française là où justement elle l’était –polarisée– un peu moins qu’ailleurs. Ce n’est pas exclu, l’un des moteurs de ce terrorisme-là est de creuser le fossé entre les communautés, de dresser les «croisés» justement contre les musulmans, mais il y a d’autres hypothèses.

 

 

L’un des restaurants, par exemple, se situerait à 300 mètres du domicile de notre Premier ministre, une manière de personnaliser la menace, ce dont l’opinion publique n’a pas toujours connaissance. Il n’était pas loin non plus de la synagogue Don Isaac Abravanel de la rue de la Roquette où des manifestants pro-palestiniens et des groupes de défense juifs se sont affrontés le 13 juillet 2014. À chaque fois, l’attaque s’inscrit précisément dans la géographie politique et sociale française, d’une manière qui parfois nous échappe…

4.Place de la République et Boulevard Voltaire

Surtout, plusieurs de ces attentats ont eu lieu dans le périmètre situé entre la Place de la république et le boulevard Voltaire. À l’endroit même où il y a dix mois, le 11 janvier 2015, les télévisions du monde entier s’étaient donné rendez-vous pour retransmettre l’image d’une cinquantaine de chefs d’État défilant, solidaires et serrés aux côtés de François Hollande. L’opinion publique internationale découvrait avec admiration la manière dont plusieurs millions de Français répondaient à l’attentat contre Charlie Hebdo: dans le silence, le recueillement et la dignité transgressive d’une marche républicaine pour la paix.

Les lieux sont les mêmes mais les images ont désormais la couleur du sang et de la nuit. Le silence a été remplacé par le bruit des fusillades, des explosions, des sirènes d’ambulances, des pleurs et des cris.

La guerre que nous mène l’État islamique est aussi une guerre d’images, ne l’oublions pas. Vendredi 13 novembre, Daech a voulu effacer de notre mémoire visuelle les images de solidarité du dimanche 11 janvier pour les remplacer par des images d’effroi et de désolation. Là encore, du travail de «professionnel».

5.Le vendredi 13 novembre 2015

Reste la date de cette série d’attentats. Un vendredi 13 diront ceux qui n’ont pas perdu le sens de la dérision. Plus certainement, il a lieu la veille, ce samedi 14, de la réunion à Vienne (Autriche) d’une vingtaine de pays invités à réfléchir à la transition syrienne ainsi que la veille de la tenue du G20 qui devait réunir dimanche 15 et lundi 16 les chefs d’États et de Gouvernements de 19 pays à Antalya en Turquie voisine de la Syrie.

 

Daech a repris l’initiative, et s’est imposé dans l’agenda de ces deux rendez-vous internationaux importants. La contre-attaque française sera sans doute de maintenir la tenue de la COP21 à Paris.

Et puis, mais qui s’en est souvenu?, ce vendredi marquait un «anniversaire». Il y a un an, le Parlement français votait la loi renforçant les dispositions de lutte contre le terrorisme. C’était le 13 novembre 2014. Un an, jour pour jour, avant ce macabre 13 novembre 2015,  qu’aucune disposition d’aucune sorte n’aura pu empêcher. Humiliation suprême pour le gouvernement français.

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 17:14

 

Source : http://science21.blogs.courrierinternational.com/

 

 

16/11/2015

 

 

 

Le 16 novembre 2015, suite aux attentats meurtriers du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, Les Echos diffuse une nouvelle interview du juge Marc Trévidic avec le titre fort parlant « Marc Trevidic : " D’autres attentats sont à prévoir"  ». Marc Trévidic déclare notamment à propos de la situation de la justice et de la loi sur le renseignement : « Malheureusement, nous n’avons pas voulu mettre le renseignement au service du judiciaire. (...) Nous faisons face à un goulet d’étranglement : quand près de 2.500 personnes travaillent au renseignement, en face, il n’y a que 150 personnes du côté judiciaire ». Ce qui, d'après Trévidic, empêche les magistrats de traiter les dossiers. Est-ce autre chose que le résultat de la politique générale de limitation des effectifs et des prestations des services publics sous prétexte de la prétendue « dette » de l'Etat ? Et cette prétendue « dette publique » est-elle autre chose que le « résultat » de trois décennies d'une politique systématique de privatisations et de délocalisations sous tous les gouvernements et toutes tendances politiques confondues ? Quant à la forte consommation de pétrole, donc le caractère nuisible pour l'environnement n'a pas besoin d'être rappelé ici et qui de surcroît constitue la source principale des moyens financiers de l'Etat Islamique et de certains gouvernements intégristes, pour quelle raison n'a-t-elle pas été empêchée chez nous par un développement conséquent des transports publics et d'autres mesures analogues ? Les constructeurs de voitures et d'autres industriels associés seraient-ils plus importants que la salubrité publique ? N'est-il pas possible de développer de manière conséquente des industries alternatives ? Le 16 novembre, Que choisir met en ligne un dossier intitulé « Scandale Volkswagen. Les questions-réponses de l’UFC-Que Choisir », alors que Capital écrit « VOLKSWAGEN : 430 000 véhicules seraient concernés par le scandale au CO2 ». Les délocalisations de capitaux, d'industries et de technologies à la recherche des plus bas salaires et standards sociaux sont devenues depuis les années 1980 un phénomène général dans le cadre de la mondialisation du capitalisme. Elles n'épargnent d'ailleurs pas l'industrie automobile. Dans l'ensemble, les « puissances occidentales » ont créé elles-mêmes, avec la mondialisation du capitalisme, tous les ingrédients qui se trouvent à l'origine de la situation catastrophique actuelle. Y compris, la détresse des populations dans les pays « occidentaux » résultant de la désindustrialisation, de la suppression progressive des services de l'Etat et de la chasse au « modèle français ». Dans Le Dauphiné, Marc Trévidic évoque le désarroi des jeunes Français de retour de Syrie qui, de son point de vue, ne connaissent rien à la religion « à part trois versets » mais éprouvent tout simplement une « envie d’en découdre, de se venger de quelque chose ». Est-ce autre chose que le résultat accablant de l'évolution du capitalisme ? Et quelles mesures est-il impératif de prendre à ce sujet ? Des questions de fond que « nos décideurs » et l'ensemble du monde politique ne semblent pas aborder vraiment. Il s'agit pourtant d'une réelle urgence dans la situation actuelle.

 

Sur le blog consacré à son livre L'Enigme Bogdanov, notre collègue Luis Gonzalez-Mestres diffuse un article intitulé « De Mossoul et Palmyre aux attentats de Paris » dont l'introduction souligne d(émblée :

Dans mon livre L'Enigme Bogdanov, un sous-chapitre intitulé De l'Astronomie à la Cosmologie (page 102 de l'édition parue le 5 novembre) rappelle le rôle précurseur, culturel et scientifique, de l'ancienne Mésopotamie. A cette occasion, je dénonce les pertes de vies humaines et les destructions du patrimoine intervenues notamment à Mossoul (l'ancienne Ninive) et à Palmyre. Des zones de l'Irak et de la Syrie passées sous le contrôle de l'Etat Islamique. En écrivant pendant l'été ce sous-chapitre de L'Enigme Bogdanov, j'étais loin de me douter que je devrais aujourd'hui exprimer ma profonde solidarité et mes condoléances attristées aux victimes des attentats de Paris et à leurs familles.

(fin de l'extrait)

Force est de constater la longue passivité des « puissances occidentales » devant les tueries de populations et les destructions du patrimoine archéologie dans des zones stratégiques de l'Irak et de la Syrie. Une situation abordée dès mai dernier dans nos articles « Palmyre : un patrimoine mondial menacé » (I), (II) et (III).

L'article « De Mossoul et Palmyre aux attentats de Paris » poursuit également : « ...les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis sont intervenus dans un contexte qui se rapporte très directement à la situation actuelle dans les Etats ayant hérité du territoire et des richesses culturelles de la Mésopotamie de l'Antiquité. Les effroyables tueries d'avant-hier soir chez nous ont eu lieu juste avant le sommet de Vienne sur la Syrie tenu le 14 novembre ». De même, Luis Gonzalez-Mestres rappelle le bombardement par l'armée française, le 8 novembre, d'un objectif pétrolier sur le territoire syrien contrôlé par Daesh. Une action, pour le moins, tardive par rapport à la situation réelle mais qui mettait en évidence l'évolution prévisible du sommet de Vienne vers une plus grande fermeté.

Tel a été le contexte immédiat des attentats de Paris et Saint-Denis. Mais que penser de leur contexte stratégique ?

Et quels milieux d'affaires vivent actuellement des marchandises (pétrole, « produits » de pillages et destructions archéologiques...) provenant de Daesh ?

 

Jusqu'où dégringolera le capitalisme dans sa crise permanente devenue un gouffre sans fond ?

Dans notre article « Philippe Aghion, la mondialisation et la casse sociale (I) », nous rappelions encore :

Le site de l'Université de Harvard nous présente une liste de publications de Philippe Aghion, dont les deux premières par ordre chronologique datent de 1985 et 1987 respectivement.

Précisément, c'est de février 1986 que date l'Acte Unique Européen adopté sous la présidence européenne de Jacques Delors. La même année, les négociations en vue de la création de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ont commencé.

Et c'est en 1987, que Philippe Aghion obtiendra son titre de docteur à Harvard, université dont l'initiateur de la Commission Trilatérale, David Rockefeller, est un mécène connu. A cette époque, le déclin de l'Union Soviétique était manifeste et le grand capital a entrepris résolument la mondialisation du système qu'il incarne.

En même temps, le « couteau entre les dents » battant de l'aile, l'Europe occidentale avec ses acquis sociaux cessait d'être nécessaire en tant que vitrine de la société capitaliste. La casse sociale pouvait commencer ouvertement.

C'est d'ailleurs en 1986, que Daniel Cohen a soutenu son doctorat d'Etat à l'Université Paris X (Nanterre). Comme Daniel Cohen, de trois ans son ainé, Philippe Aghion est un conseiller de François Hollande.

Mais que peut nous apporter cette fournée d'économistes du système dont les « belles carrières » ont commencé pour l'essentiel en même temps que la mondialisation accélérée du capitalisme ?

Les exportations massives de capitaux à l'échelle planétaire depuis les années 1980 n'ont pas été par elles-mêmes un phénomène nouveau. Elle étaient déjà évoquées, par exemple, dans le Manuel d'Economie Politique de l'Académie des Sciences de l'URSS. Voir, entre autres, l'édition en ligne de ce Manuel par Dominique Meeus à l'adresse http://www.d-meeus.be/marxisme/manuel/chap18sect05.html .

Mais l'Europe occidentale avait largement échappé à ce processus après la Deuxième Guerre Mondiale, et l'existence d'un « bloc de l'Est » limitait considérablement les possibilités d'expansion offertes au grand capital planétaire.

Avec l'évolution des rapports entre les Etats-Unis et la République Populaire de Chine depuis les années 1970 et le déclin de l'URSS dans les années 1980, la situation a considérablement évolué. Dans la deuxième moitié des années 1980, c'est une nouvelle mondialisation capitaliste impliquant fortement l'Europe et l'Asie, qui a soudain vu le jour.

Quel en est à présent le bilan ?

(fin de l'extrait)

 

Philippe Aghion et Daniel Cohen sont des économistes proches de l'actuel pouvoir politique. Que nous proposent-ils ?

En réalité, le grand capital mondialisé se retrouve pris à son piège. Avec la stratégie récurrente de délocalisations financières, industrielles et technologiques, il a affaibli les « puissances occidentales » chargées de faire respecter « l'ordre mondial » qu'il a lui-même instauré.

 

Indépendance des Chercheurs

indep_chercheurs@yahoo.fr

http://science21.blogs.courrierinternational.com

http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia

Groupes de discussion :

http://groups.yahoo.com/group/problemes_des_scientifiques

http://groups.yahoo.com/group/combatconnaissance

 

 

 

Source : http://science21.blogs.courrierinternational.com/

 

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 21:52

 

Source : http://www.bastamag.net
 

 

Résistance

Attentats : entre le marteau et l’enclume

par

 

 

Le marteau s’est abattu. Un coup assourdissant, encore plus terrifiant que le précédent, il y a dix mois. Ensanglantant une fois de plus Paris et sa banlieue : au moins 129 morts, une centaine de blessés dans un état très grave. L’attaque contre des quartiers multiculturels parisiens et le Stade de France en Seine-Saint-Denis a été revendiquée par l’Etat islamique. Les évènements n’étaient même pas encore terminés que les droites extrêmes ont commencé leurs basses œuvres de récupération politique.

Le marteau s’est abattu. Un coup assourdissant, encore plus terrifiant que le précédent, il y a dix mois. Ensanglantant une fois de plus Paris : au moins 129 morts, une centaine de blessés dans un état très grave. Ce vendredi 13 novembre, entre 21h20 et 21h50, la capitale française et sa banlieue nord ont été attaquées en six endroits différents. Au moins sept personnes ont tué méthodiquement (écouter ce témoignage sur le Bataclan).

Les cibles étaient des hommes et des femmes attablés à des terrasses de cafés et de restaurants des quartiers du multiculturel Est parisien, des spectateurs et spectatrices d’un concert de rock californien du Bataclan – proche de la place de la République où se tient traditionnellement nombre de rassemblements de solidarité – et d’une rencontre amicale de football au Stade de France, en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France. Vu de l’étranger, c’est « le cœur du Paris progressiste, pas les Champs-Élysées ou Notre-Dame, fréquentés par les touristes, ni la rive Gauche, bourgeoise et conservatrice » qui a été visé (lire ici en anglais).

L’échec de la guerre contre le terrorisme

Comme partout où sévissent les fanatiques de l’État islamique, ce ne sont pas les symboles d’une domination ou d’une oppression – militaire, économique ou politique – qui sont frappés. En Turquie, c’est une manifestation du parti de gauche kurde HDP (102 morts le 10 octobre à Ankara) ou une délégation de jeunes socialistes se rendant par solidarité en Syrie (31 morts le 20 juillet à Suruç). A Beyrouth ou Bagdad, ce sont des marchés très fréquentés (76 morts à Bagdad le 13 août) et des rues commerçantes (37 morts à Beyrouth le 10 novembre) qui ont été ciblés. Les 128 morts de Paris allongent cette macabre liste des pseudos « croisés » et « mécréants » que les communicants de l’État islamique se vantent d’avoir tués.

L’objectif ? Faire basculer ce que le groupe terroriste considère comme des dominos. L’État islamique a prospéré sur le chaos irakien généré par la guerre contre le terrorisme de George W. Bush, lancée en 2003. Une guerre dont l’échec est patent, douze ans après son déclenchement : « Jamais autant d’attentats n’ont été commis — souvent dans les pays musulmans eux-mêmes ; récemment encore, l’attaque contre l’avion russe au-dessus du Sinaï ou les attentats à Beyrouth dans une banlieue populaire. Jamais non plus autant de personnes, majoritairement des jeunes, ne se sont engagés dans des groupes extrémistes, qu’il s’agisse d’Al-Qaida ou de l’OEI, convaincus qu’ils sont de participer à une résistance contre l’agression internationale visant le monde musulman », rappelle le site Orient XXI. Il serait grand temps de débattre des bilans des interventions françaises en Libye, au Mali et en Irak.

« Ils veulent la guerre civile en France »

C’est ensuite la guerre civile syrienne, déclenchée par la brutale et sanglante répression déployée par la dictature de Bachar el-Assad, qui a nourri Daech. Une guerre civile qui a déjà fait plus de 200 000 morts et des millions de réfugiés. L’organisation État islamique cherche désormais à relancer la guerre civile en Turquie entre le régime autoritaire et conservateur d’Erdogan et la gauche kurde (qui d’ailleurs le combat efficacement au nord de la Syrie et de l’Irak). Elle tente de rompre le fragile équilibre libanais. Le pays est en crise politique, alors que la population de toute confession a récemment manifesté contre la corruption généralisée du pouvoir.

Avec la plus importante communauté musulmane d’Europe – environ 7% de la population –, la France est sur la liste. « La menace est à un niveau maximal, jamais atteint jusqu’alors. (…) Nous sommes devenus pour l’État islamique, l’ennemi numéro un », alertait il y a un mois l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic. « Ce qu’ils veulent ce sont des représailles, qu’aujourd’hui à Paris et en France on tue des musulmans. Ils veulent la guerre civile en France », prévient désormais Jean-Pierre Filiu, professeur d’histoire du Moyen-Orient (écouter ici). Les cibles n’étaient pas un hasard. « C’est cette société ouverte que les terroristes veulent fermer. Leur but de guerre est qu’elle se ferme, se replie, se divise, se recroqueville, s’abaisse et s’égare, se perde en somme », écrit Edwy Plenel, sur Médiapart.

Récupération politique

Et c’est là qu’est l’enclume sur laquelle nous risquons d’être fracassés. Elle a déjà vibré à l’écho du marteau. L’enclume, ce sont ceux qui veulent faire avancer le pays sur le chemin de l’arbitraire, de la répression aveugle, de la stigmatisation et suspicion généralisée. Plusieurs leaders de la droite extrême n’ont même pas attendu que l’ensemble des victimes soient identifiées. « Immense drame à Paris, voilà où nous a conduit le laxisme et la mosqueïsation de la France », a clamé le revenant Philippe de Villiers. « Derrière les auteurs de ces tueries, il faudra pointer les vrais responsables qui, eux, sont politiques ! », a renchérit Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN et candidat du parti en Ile-de-France.

Les évènements étaient encore en cours que la récupération politique commençait : « Identité nationale, Marine au pouvoir vite ! », s’exclamait le député du Rassemblement bleu marine Gilbert Collard, accusant « ceux qui gouvernent directement ou par leurs idées aujourd’hui en France » d’être « des traîtres à notre nation, et à désormais nos vies ». Alors que la stupeur et l’effarement envahissaient les rues de la capitale ce soir du 13 novembre, les charognards s’en donnaient déjà à cœur joie, sans aucune pudeur (lire ici et ).

 

Les droites extrêmes font le jeu de l’État islamique

« Dans la quasi-totalité des attaques terroristes que nous avons connues, il s’agissait d’individus qui étaient déjà surveillés. On ne peut plus attendre qu’ils passent à l’acte », affirme de son côté Laurent Wauquiez, candidat de la droite et du centre en Auvergne-Rhône-Alpes aux régionales. Avant même que le Procureur de la République François Molins ne livre les premiers éléments de l’enquête, à peine 24 heures après le drame. Des éléments qui montrent que, parmi les sept meurtriers présumés, plusieurs étaient inconnus des services de renseignement.

Ces droites extrêmes font le jeu de l’État islamique : amplifier la peur et la suspicion, pointer l’Islam comme ennemi mortel. Pour l’EI, la France est « une nation qui opprimerait délibérément son importante communauté musulmane. Ce dernier argument est un axe de propagande essentiel pour l’EI », soulignait le juge Marc Trévidic. Néo-conservateurs et extrême droite relaient, de fait, allègrement cette propagande. « Ceux qui partent faire le jihad agissent ainsi à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre, pour l’aventure, pour se venger, parce qu’ils ne trouvent pas leur place dans la société... Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses : l’islam radical. La religion n’est pas le moteur de ce mouvement et c’est ce qui en fait sa force », expliquait encore le magistrat.

Nous voilà donc pris entre le marteau et l’enclume. Mais nous ne sommes pas encore écrasés, loin de là : en témoignent les mouvements spontanés de solidarité, locaux ou internationaux, qui se sont propagés le soir même des attaques. Le combat contre la peur, l’obscurantisme, l’égoïsme et le repli sur soi s’annonce quotidien.

Ivan du Roy

Illustration : Jean Julien

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 21:22

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

Transfert d’argent : les banques nous plument !
Dominique Nora
Balthazar Picsou plongeant dans son argent. (Capture d'écran)Balthazar Picsou plongeant dans son argent. (Capture d'écran)
 
Boursorama (Société Générale), Crédit Agricole et BNP Paribas sont les "pires arnaqueurs du transfert d’argent vers l’étranger" ! C’est ce qu’affirme une étude de la start-up britannique Transferwise, une plateforme internationale de transfert d’argent basée sur une technologie de pair à pair.

L’étude compare les frais annoncés pour transférer 1.000 euros à Londres en Livres Sterling ou 1.000 euros à New York en dollars américains, et - dans les deux cas - c’est ce trio de banques qui reçoit le bonnet d’âne. Pour les transferts aux Etats-Unis, ces trois établissements prélèvent respectivement 6,3%, 5,5% et 5,3% de la somme.

Et ces calculs sont encore en deçà de la vérité, puisque les charges sont forfaitaires. Les pourcentages peuvent donc être beaucoup plus élevés, si les sommes envoyées sont moindres. J’ai personnellement dû m’acquitter de plus de 40 euros de frais, chez BNP Paribas, pour envoyer l’équivalent de 400 euros à un établissement universitaire canadien. 10% de charges !

Opacité

En outre, souligne Transferwise, les frais réels sont difficiles à calculer, puisque "les banques françaises ne communiquent pas systématiquement à leurs clients le taux de change qu’elles appliquent". Ce qui peut faire une grosse différence, si le montant est important. Les clients français n’ont donc aucune idée de la somme qui va leur être facturée, ou du taux de change qui leur sera imposé, jusqu’à ce que le transfert soit effectué.

Pour Taavet Hinrikus, CEO et co-fondateur de Transferwise :

Les frais colossaux que les banques appliquent aux transferts internationaux sont scandaleux."

Voilà qui va ternir encore un peu plus l’image des grandes banques de dépôt, après l’annonce cette semaine de la prochaine facturation de la tenue des comptes courants de leurs déposants. A partir du 1er janvier 2016, presque tous les réseaux prélèveront en effet entre 2 à 2,50 euros par mois, pour un service qui était jusqu’ici gratuit ! Soit 20 à 30 euros par an et par compte.

Les banquiers arguent de la baisse des taux et de la limitation du plafonnement des commissions d’intervention pour accidents de paiement. Mais rappelons tout de même que la banque de détail reste leur poule aux œufs d’or. Elle représentait 65% du Produit Net Bancaire total des banques françaises en 2009, selon une étude de UFC-Que Choisir. Les frais bancaires ont augmenté 1,7 fois plus vite que le PIB national, dans les années 2000. Ils pesaient plus de 15 milliards d’euros en 2009. Alors même que les coûts de traitement des transactions diminuaient, à mesure que les paiements par carte bancaire prenaient le pas sur le paiement par chèque.

L'uberisation en marche ?

Les banquiers parient sans doute sur l’inertie de leurs clients : changer de banque est un vrai casse-tête… Mais à force de se faire plumer, la volaille finira peut-être par aller voir ailleurs ! Car les grands réseaux sont à présent concurrencés par toute une panoplie de concurrents, sur un nombre croissant d’activités : les banques en ligne sur les comptes courants et les comptes compte épargne, Apple ou Google et une kyrielle de start-ups pour les paiements en ligne ou via mobile, pour les transferts d’argent ou le change de devise... Sans oublier les plateformes de prêts entre particuliers. En outre, les comparateurs permettent à présent de faire son shopping auprès du mieux disant pour les contrats d’assurance vie ou les prêts au logement.

A l’heure des "Fintech", les grands réseaux feraient bien de mieux soigner leurs clients, s’ils ne veulent pas se faire "Uberiser ". Sinon, ils mériteront le sort que leur prédit Philippe Herlin dans "La Fin des banques" (Eyrolles) !

 

Dominique Nora

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 20:40

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

Attentats à Paris : ces héros qui ont sauvé des vies
Laura Thouny

De nombreux anonymes se sont distingués par leurs gestes héroïques. En voici quelques-uns.

Des rescapés du Bataclan s'étreignent avant d'être évacués par bus, dans la nuit du vendredi 13 novembre. (FRANCOIS GUILLOT/AFP)Des rescapés du Bataclan s'étreignent avant d'être évacués par bus, dans la nuit du vendredi 13 novembre. (FRANCOIS GUILLOT/AFP)
 

Ils ont tiré sur un terroriste, secouru un blessé, caché quelqu'un... Au coeur des ténèbres provoqués par les attentats de Paris vendredi 13 novembre, outre les centaines de pompiers, policiers, et autres personnels médicaux mobilisés, de nombreux anonymes se sont distingués par les gestes héroïques qu'ils ont eu. En voici quelques-uns. 

Le commissaire qui a abattu un kamikaze

Vendredi soir, alors que le Bataclan est pris d'assaut par trois terroristes et que des spectateurs s'enfuient, un commissaire de police et son chauffeur pénètrent dans la salle de concert, raconte "Le Parisien".

Les deux hommes se retrouvent alors face à un des assaillants qui se trouve sur scène, et tire à la kalachnikov dans leur direction. Mais ils parviennent à s'abriter et le commissaire réplique, abattant le terroriste dont la ceinture d'explosifs explose. Nos héros sont alors pris pour cible par les deux complices du premier tireur et contraints de sortir de la salle. Quelques minutes plus tard, ils sont relayés par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), qui donnera finalement l'assaut avec le Raid.

Bruno, qui a sauvé Edith en la cachant

Au lendemain de la tragédie, un certain "Picolo Clem", dont l'épouse était au concert des Eagles of Death Metal, publie un avis de recherche sur Facebook pour retrouver Bruno, un des survivants du Bataclan  : "Un homme a sauvé la vie de ma femme hier au Bataclan en la cachant sous des fauteuils et en la protégeant de son corps. Il s’en est tiré. Il ne la connaissait pas. Il s’appelle Bruno et nous aimerions le remercier. Qu’il nous contacte, moi ou Edith. Faites tourner, on ne sait jamais." 

La publication est partagée plus de 10.300 fois et relayée sur Twitter. Quelques heures plus tard, son appel a fonctionné. "On l'a retrouvé. Merci à vous tous. Il ne nous reste plus qu'à aller boire des coups ensemble", conclut Clément.

Michaël, qui a tenu la main de Mathilde en attendant les secours

Vendredi soir, Mathilde était au bar La Belle Equipe, rue de Charonne. Lorsque les terroristes ouvrent le feu sur les personnes attablées, causant la mort de 19 personnes, la jeune femme est blessée par balles. D'après un message Facebook publié pour le retrouver, un inconnu nommé Michaël qui travaille à l'Opéra de Paris lui tient alors la main jusqu'à l'arrivée des secours. Miracle là encore, quelques heures plus tard, il a été retrouvé. "Elle adorerait le revoir et elle a besoin de forces en ce moment", écrit son amie Solène sur Facebook.

Un peu de lumière dans ce monde de fous. Respect à Michael et tous ces autres héros anonymes.

 

Isabelle, qui a sauvé Ludovic

Isabelle prenait tranquillement l'apéro avec des amis chez elle boulevard Voltaire, juste à côté du Bataclan, quand des tirs de mitraillette retentissent dans la rue, raconte le "Journal du Dimanche". Dehors, elle voit un homme blessé "qui se tenait le ventre". Avec ses amis, elle descend le chercher et le traîne dans le hall de son immeuble. Une balle a apparemment traversé l'abdomen. "Je suis d'abord allée chercher des compresses puis des serviettes tellement il perdait de sang", raconte-t-elle. Puis elle ouvre la fenêtre pour signaler la présence d'un blessé en criant "au secours ! On a un blessé !" Quelques minutes plus tard, le jeune homme est pris en charge par les secours. 

Les vigiles du Bataclan qui sont re-rentrés pour évacuer des spectateurs

"Ils ont vraiment été héroïques, fantastiques : même pendant le mitraillage, ils sont entrés à nouveau dans la salle. Ils auraient pu fuir en courant, mais non, ils sont re-rentrés, pour essayer de sortir un maximum de gens", raconte Dominique Revert, co-gérant du Bataclan. 

Agent de sécurité de la salle de concert, Ludovic, lui, n'en n'aurait pas réchappé. 

 

Ludo, Ivoirien & agent de sécurité au , assassiné par les terroristes à . frère.

 

Laura Thouny

 

 

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

Les attentats de Paris du 13 novembre ont fait au moins 129 morts. Voici quelques-uns des visages de...[+] 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 20:10

 

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

Les attentats de Paris du 13 novembre ont fait au moins 129 morts. Voici quelques-uns des visages de celles et ceux dont la vie a été arrachée par la barbarie. Ici, Marie Lausch et Mathias Dymarski, 23 et 22 ans et originaires de Metz, qui ont trouvé la mort au Bataclan.

 

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

Cameraman de France 24, Mathieu Hoche a également perdu la vie dans la fusillade au Bataclan.

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

Marie Mosser, d'Universal Music France. La jeune femme était au Bataclan.

 

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

Manu Perez, d'Universal Music France, se trouvait aussi au Bataclan.

 

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

Thomas Ayad, un autre salarié d'Universal Music France, qui a perdu la vie au Bataclan.

 

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

Lola Salines, présente au Bataclan, et dont la mort a été confirmée par son père sur Twitter. Celui-ci avait dans un premier temps lancé un avis de recherche pour sa fille, dont il était sans nouvelle.

Le géographe Matthieu Giroud, mort au Bataclan.

Le Britannique Nick Alexander, 36 ans, passionné de musique, a été tué au Bataclan, où, selon la presse, il s'occupait de merchandising ce soir-là, rapporte l'AFP.

Elsa Delplace. Sur son compte Twitter, la jeune femme, maman d'un petit garçon de 6 ans, se présentait comme co-fondatrice de l'agence Les Pro'créatives. Elle se trouvait au Bataclan avec sa mère, Patricia San Martín, également tuée par les terroristes. Exilée de la dictature de Pinochet, cette dernière était fonctionnaire territoriale à Sevran. Agée de 55 ans, elle était "la nièce de notre ambassadeur Ricardo Nunez", a déclaré la sénatrice du Parti socialiste chilien Isabel Allende.

Pierre Innocenti. Comme le relève "Le Parisien", tout à la joie d'assister au concert des Eagles of Death Metal, le patron du restaurant neuilléen El Livio "avait posté sur Facebook une photo de la devanture du Bataclan quelques instants avec le début du spectacle". Il avait 40 ans.

 

 

PHOTOS. Ils ont perdu la vie dans les attentats de Paris

Quentin Boulanger, 29 ans, tué au Bataclan.

François-Xavier Prevost fait lui aussi partie des victimes du Bataclan.

Guillaume B. Decherf, 43 ans, journaliste aux "Inrocks" mort au Bataclan. "Dans notre numéro du 28 octobre dernier, il chroniquait 'Zipper down', le dernier disque d'Eagles of Death Metal et annonçait leur concert du 13 novembre au Bataclan de Paris", a écrit l'hebdomadaire en informant de son décès.

Elodie Breuil, tuée au Bataclan.

Milko Jozic, ingénieur de 47 ans, et Elif Dogan, 26 ans. Ce couple belge originaire de Liège vivait à Paris depuis plusieurs mois, rapporte l'AFP. Ils étaient décrits par un proche comme des personnes "d'une grande générosité".

Une photo du couple de Liégeois Milko Jozic et Elif Dogan.

Valeria Solesin, ressortissante italienne, dont l'agence de presse ANSA a, dimanche 15 novembre, relayé l'annonce du décès.

Nohemi Gonzalez, une étudiante de 23 ans, de l'université d'Etat de Long Beach, en Californie, se trouvait à Paris dans le cadre d'un semestre d'échange universitaire, rapporte l'AFP. Décrite par son petit ami comme "la plus douce des jeunes femmes", elle devait rentrer aux Etats-Unis le mois prochain, ajoute l'agence.

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

Attentats de Paris : l'insoutenable identification des victimes

Les noms des victimes de la série d’attentats à Paris vendredi commencent à se confirmer. D’autant plus bouleversant que leurs portraits ont largement circulé sur les réseaux sociaux.

Huit des 129 personnes tuées lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris : de gauche à droite et de haut en bas, Manu Perez, Lola Salines, Mathieu Hoche, Marie Mosser, Aurélie de Peretti, Guillaume B. Decherf, Elodie Breuil et Thomas Ayad. Huit des 129 personnes tuées lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris : de gauche à droite et de haut en bas, Manu Perez, Lola Salines, Mathieu Hoche, Marie Mosser, Aurélie de Peretti, Guillaume B. Decherf, Elodie Breuil et Thomas Ayad.
 

À lire aussi

Depuis vendredi, Twitter s'est transformé en plateforme d'avis de recherche. Car en plus du site mis en place par la Préfecture de police - où il est possible de déclarer une disparition de façon anonyme -, de nombreux internautes se servent des réseaux sociaux pour rechercher leurs proches, en utilisant le mot-clé #RechercheParisBeaucoup sont notamment sans nouvelles de spectateurs présents au concert du Bataclan, où au moins 89 personnes ont été tuées. Certains comptes - dont on ignore totalement la fiabilité - relayaient tous ces appels comme @SOSParis1311, @RECHERCHEPARIIS ou @RecherchesP.

Les recherches sont d’autant plus poignantes que les visages sont jeunes, souriants, heureux. Certains noms reviennent régulièrement et on a le sentiment de commencer à les connaître et on espère avec leurs proches qu’ils sont en sécurité. Hélas, les derniers tweets encore pleins d’espoir se transforment parfois en avis de décès.

Ainsi, Georges Salines qui était à la recherche de sa fille Lola Salines, a envoyé plusieurs tweets en ce sens.

 

Je suis sans nouvelle de ma fille qui était au

 

Toujours pas retrouvé Lola https://twitter.com/Kayane/status/665490769512439812 

 

 

Jusqu’à ce que la confirmation du décès tombe.

 

Je viens d'avoir confirmation du décès de Lola Merci à tous ceux qui nous ont aidé aujourd'hui

 

 

Même ceux qui ne connaissent pas la jeune femme sont bouleversés.

 

Voir passer des photos toute la journée les RT apprendre que ses personnes sont décédées même si je ne les connaît pas triste

 

 

Tres dur d'avoir vu des noms de personnes recherchees ce matin et de savoir ce soir qu'ils sont decedes

 

 

"Les Inrocks" étaient à la recherche de leur journaliste Guillaume B. Decherf, 43 ans. L’hebdomadaire a finalement annoncé samedi à 18h que celui-ci a été tué au Bataclan. "Dans notre numéro du 28 octobre dernier, il chroniquait 'Zipper down', le dernier disque d’Eagles of Death Metal et annonçait leur concert du 13 novembre au Bataclan de Paris", écrit la rédaction. 

 

Nous sommes sans nouvelles de notre journaliste Guillaume B. Decherf, qui était au Bataclan. Si vous en avez, faites-nous signe.

 

 

Guillaume Decherf était au @le_bataclan hier avec un ami. Qui a de leurs nouvelles ? Sa femme s'inquiète.

 

Notre ami et journaliste Guillaume B. Decherf a été tué hier au Bataclan. http://www.lesinrocks.com/2015/11/14/actualite/guillaume-b-decherf-a-ete-tue-hier-au-bataclan-11787998/ 

 

Un cameraman de France 24, Mathieu Hoche, a également perdu la vie dans la fusillade. 

 

Mathieu Hoche était au Bataclan. Aucune nouvelle! Merci pour votre aide! @gregoriomichael

 

24 a perdu Mathieu Hoche. Il était jeune il avait un enfant de 6 ans. Tous malheureux pour lui et toutes les victimes.

 

J'ai perdu un de mes amis les plus chers. Ce con aimait le Rock'n'Roll. Je t'aime enfoiré.

 

 

 

Le footballeur de l'équipe de France Lassana Diarra, qui était sur la pelouse du Stade de France vendredi soir pour le match France-Allemagne, a annoncé sur Twitter avoir perdu sa cousine Asta Diakité, dans l'une des fusillades. "Dans ce climat de terreur, il est important pour nous tous qui sommes représentants de notre pays et de sa diversité de prendre la parole et de rester unis face à une horreur qui n’a ni couleur ni religion. Défendons ensemble l’amour, le respect et la paix", a écrit le milieu de terrain de l'Olympique de Marseille. 

 

 

 

Pascal Nègre, président d’Universal Music France, s’affolait vendredi : "On a des potes très chers qui sont coincés dans le Bataclan ! Si comme moi vous croyez aux forces de l'esprit, pensez ou priez pour eux". Samedi, il annonçait que Thomas Ayad, Marie Mosser et Manu Perez étaient décédés et qu’Universal Music était "en deuil". 

 

 

On a des potes très chers qui sont coincés dans le bataclan ! Si comme moi vous croyez aux forces de l'esprit, pensez ou priez pour eux

 

De nombreux avis de recherche avaient aussi été postés pour ces trois personnes.

 

Permalien de l'image intégrée
Permalien de l'image intégrée
 

 

S'il vous plaît on recherche @mariemosser présente au . Si quelqu'un l'a vu merci d'écrire

 

Manu Perez était hier au Bataclan. Aucune nouvelle de lui depuis. RT + info si vous l'avez vu. Merci

 

 

On cherche des nouvelles de Thomas Ayad qui était au Bataclan hier soir. Il n'a probablement pas ses papiers sur lui

 

Marie Lausch et Mathias Dymarski, 23 et 22 ans et originaires de Metz ont trouvé la mort au Bataclan. Selon "L'Est Républicain", ils avaient décidé d’offrir le spectacle à un couple d’amis messins pour fêter leur anniversaire. Ensemble depuis cinq ans, ils avaient emménagé à Paris en septembre. 

 

La recherche est terminée, je n'ai plus de mots, que des larmes. Marie et Mathias nous ont quitté tous les deux.

 

 

Elodie Breuil, étudiante en design à l’Ecole de Condé, 23 ans, se trouve aussi parmi les victimes des attaques. Le frère de cette dernière, Alexis, a raconté au "Time" qu’elle était décédée au concert.

 

La disparition de Fabrice Dubois, 46 ans, a été annoncée par Publicis Conseil, l'agence dans laquelle il était concepteur-rédacteur.

 

 

Fabrice Dubois victime de l’attentat au Bataclan nous a quitté. Nous sommes bouleversés. Il nous manque déjà. Pensées à ses proches.

 

Le décès d'Aurélie de Peretti, 33 ans et habitante de Saint-Tropez, a été confirmé à une journaliste de "L'Obs" qui a rencontré ses proches.

 

Selon le "Guardian", sont aussi décédés dans les attaques Djamila Houd, 41 ans, Cédric Mauduit, 41 ans, directeur de la modernisation au Conseil général du Calvados, Quentin Boulanger, 29 ans, Caroline Prénat, 24 ans et Valentin Ribet, avocat de 26 ans au cabinet Hogan Lovells.

 

Au , nous apprenons le décès de C. Mauduit, Directeur de la Modernisation au @cgducalvados http://goo.gl/69uhkR 

 

Nos pensées les plus attristées aux proches de Valentin Ribet, jeune avocat de talent assassiné hier au

 

 

Des étrangers tués

Beaucoup d’étrangers ont aussi été tués dans la fusillade. C’est le cas du britannique Nick Alexander, qui vendait des produits dérivés du groupe Eagles of Death Metal. 

 

Does anyone know anything about Nick Alexander? He was working at tonight. Please let me know if you hear.

 

Please help me find Nick Alexander

 

 

Sa petite amie Polina Buckley lui a rendu hommage sur Twitter : "Tu es et sera toujours l'amour de ma vie, Nick Alexander". 

 

You are and always will be the love of my life, Nick Alexander

 

 

Parmi les autres tués, figurent :

- au moins deux ressortissants belges, selon le ministère belge des Affaires étrangères. 

 

- un Espagnol de 29 ans, Alberto González Garrido, selon les autorités espagnoles. Le jeune Madrilène assistait, selon sa soeur, au concert du Bataclan. 

 

on cherche Juan Alberto Gonzalez Garrido blessé hier à la salle Bataclan. svp nous avons besoin d'aide

 

- un Portugais de 63 ans qui résidait à Paris et travaillait dans le transport de passagers, selon les autorités portugaises. Il serait mort alors qu'il se trouvait aux abords du Stade de France au nord de Paris.

- deux ressortissants roumains, selon le ministère des Affaires étrangères à Bucarest.

- deux jeunes Tunisiennes, des soeurs qui vivaient l'une à Paris et l'autre au Sénégal, et dont les parents sont installés au Creusot (centre-est) et fêtaient à Paris un anniversaire, selon des sources concordantes.

- une Chilienne figure parmi les victimes. "C'est la nièce de notre ambassadeur Ricardo Nunez", a déclaré la sénatrice du Parti socialiste chilien Isabel Allende.

- deux Algériens, une femme de 40 ans un homme de 29 ans, ont été tués dans les attentats selon l'agence APS, citant des sources diplomatiques algériennes. 

 

- une étudiante américaine de 20 ans, de l'université d'Etat de Long Beach, en Californie. Nohemi Gonzalez se trouvait à Paris dans le cadre d'un semestre d'échange, selon son université.

 

WHS hosting Candle-Light Vigil for passing of 2010 Alum Nohemi Gonzalez Tues 11/17 4:30pm Front Lawn Whittier High.

 

 

Un Suédois pourrait avoir été tué et un autre blessé, selon un porte-parole de la diplomatie suédoise.  

Trois numéros sont à appeler si vous avez besoin de signaler une disparition, de témoigner ou de vous renseigner pour un proche :

  • le 197, mis en place par le ministère de l'Intérieur, pour transmettre des informations aux autorités.
  • le 0800 40 60 05, numéro de la Préfecture de police, pour obtenir des informations sur les personnes toujours disparues ou dont on est sans nouvelles.
  • le 01 40 27 40 27, le numéro de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), pour obtenir des informations sur les personnes hospitalisées.

 

Amandine Schmitt

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 19:47

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Paris-Beyrouth : la compassion à géométrie variable

24 heures avant Paris, l’Etat islamique autoproclamé frappait Beyrouth, sans susciter la même solidarité internationale avec les victimes. De quoi s’interroger sur les raisons de ces perceptions différentes.

 

 

 

Il y a, dans le jargon journalistique, une « loi » bien connue, celle du « mort kilomètre » ; une règle qui veut que deux morts dans un accident de métro à Paris ou Londres pèsent plus lourd que 100 morts dans un accident de train à l’autre bout du monde, en Inde ou en Bolivie.

Une loi absolument cynique mais qu’un rédacteur en chef de 20 heures télé connaît parfaitement : un téléspectateur français s’identifiera avec un « commuter » anglais qui a le même mode de vie que lui, pas avec un habitant de Bombay qui, pourtant, va lui aussi bosser.

Appliquée au terrorisme, cette règle connaît quelques variantes qui montrent que ce que nous considérons parfois comme des « émotions collectives planétaires » sont effectivement à géométrie variable : toutes les victimes du terrorisme ne se valent pas dans la bourse aux émotions, et les terroristes l’ont bien compris en ciblant Paris et ses habitants.

Deux exemples de ces perceptions, qui en disent long sur les lignes de fracture et les fossés qu’elles engendrent.

 

1 Beyrouth-Paris, même souffrance ?

 

24 heures avant Paris, l’Etat islamique autoproclamé a frappé à Beyrouth, plus précisément dans le quartier chiite de Borj el-Barajneh, faisant 43 morts et 239 blessés. C’est l’attentat le plus sanglant dans la capitale libanaise depuis plus de vingt ans.

Le lieu du double attentat à Beyrouth, le 13 novembre 2015

Le lieu du double attentat à Beyrouth, le 13 novembre 2015 - Bilal Hussein/AP/SIPA

 

Mais cette attaque n’a pas suscité la même émotion que les attaques de Paris par les mêmes auteurs, 24 heures plus tard. Pas de monuments illuminés avec un cèdre, pas de photos de profil barrées de noir sur les réseaux sociaux, pas de veillées à la bougie aux quatre coins du monde.

Très vite, de surcroît, l’attentat de Beyrouth a été occulté par les événements de Paris, sans précédent par leur ampleur et le modus operandi, terrifiants par la froideur de leur exécution.

Pourquoi cette différence de traitement ?

Il aura fallu que quelques personnes s’en émeuvent pour que commence à apparaître le lien entre deux capitales endeuillées : Paris-Beyrouth, même souffrance. D’abord des Libanais, mais aussi des célébrités comme Angelina Jolie, qui a posté sur ses différents comptes un appel à ne pas oublier le Liban.

« Alors que tout le monde parle de Paris, personne ne mentionne l’attaque de l’Etat islamique contre le Liban. Je prie pour les deux pays ».

 

Même auteur, Même procédé, Pays différents donc réaction différente

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 19:20

 

Source : http://cinema.arte.tv/fr/article/les-18-fugitives-dimanche-15-novembre-22h55

 

 

Les films sur ARTE
«Les 18 Fugitives» - Dimanche 15 novembre à 22h55

 

 

 
 

Les 18 fugitives raconte un étonnant fait historique : la traque d’un troupeau de dix-huit vaches déclaré ennemi public numéro un par l’armée israélienne.

En 1987, les dirigeants palestiniens demandent à la population locale de développer des alternatives locales aux produits israéliens. Dans le village de Beit Sahour, en Cisjordanie, un groupe d’activistes composé d’intellectuels et de militants décide de lancer une coopérative laitière. Ils ne sont pas fermiers mais peu importe, après l’achat de 18 vaches dans un kibboutz israélien et leur transfert en contrebande jusqu’à leur village, les apprentis éleveurs se forment et apprennent à produire ce lait qui sera distribué dans toute la région de Bethléem.

Le succès de la coopérative finit par attirer l’attention des autorités israéliennes, qui l’accuse de menacer la sécurité nationale. C’est une vraie traque qui commence, les soldats jouant au chat et à la souris avec les ruminants. Alors que les vaches sont cachées et transférées sans cesse d’étables en foyers et de foyers en grottes, fuyant des poursuivants déterminés à les trouver, leur lait entre dans la légende comme le « lait de l’intifada ». Malgré les arrestations, la production clandestine de lait continuera pendant plusieurs années, grâce à la complicité de tous les habitants.

Les 18 fugitives est un documentaire animé raconté du point de vue des vaches et des activistes. Les vaches incarnent l’esprit d’ingéniosité et de résilience de l’Intifada palestinienne. Drôles et touchantes, elles sont présentées comme des personnages animés au caractère bien trempé et au point de vue unique. Le film donne aussi la parole aux militaires israéliens et aux activistes qui ont lancé la coopérative, leur famille, leurs amis, et à tous ceux dont la vie a été bouleversé par cette histoire. Ce film défend avec humour, intelligence et sincérité, la force de la résistance et le courage des individus.

Et sur ARTE Creative :

Une animation pour comprendre le contexte historique, et un accès à l'application pour tablettes, qui propose une BD interactive où chaque vache raconte son aventure.

---------------------------------------------------------------

Documentaire d’Amer Shomali et Paul Cowan - Réalisation : Amer Shomali

Coproduction : ARTE France, Bellota Films, Dar Films, Intuitive Pictures (2014, 1h30)

 

 

Source : http://cinema.arte.tv/fr/article/les-18-fugitives-dimanche-15-novembre-22h55

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 19:17

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

#AttaquesParis Dans un message en français, "Anonymous" promet de lancer "l'opération la plus importante jamais réalisée" contre Daech

 

 

 

 

Les hackers du collectif Anonymous ont réagi aux attentats qui ont eu lieu dans la capitale par une vidéo, relayée par de multiples comptes YouTube, dans laquelle ils menacent directement Daech. Le collectif Anonymous promet "une réaction massive" aux attentats de Paris, revendiqués par l'État islamique, qui ont fait au mois 129 morts, d'après un bilan toujours provisoire.

 

"Ces attentats ne peuvent pas rester impunis", déclare l'auteur de la vidéo, qui porte le fameux masque de l'organisation. "C'est pourquoi les Anonymous du monde entier vont vous traquer. Oui, vous les vermines qui tuent les pauvres innocents, nous allons vous traquer, comme nous avons pu le faire depuis les attentats de Charlie Hebdo."

"Attendez-vous donc à une réaction massive d'Anonymous. Sachez que nous vous trouverons et que nous ne lâcherons rien. Nous allons lancer l'opération la plus importante jamais réalisée contre vous, attendez-vous à de très nombreuses cyberattaques. La guerre est déclenchée, préparez-vous. Le peuple français est plus fort que tout et se relèvera de cette atrocité encore plus fort, sachez-le."

En mars dernier, Anonymous avait "livré" à Twitter 9.200 comptes liés au groupe Etat islamique, afin d'alerter sur la présence croissante de Daech sur les réseaux sociaux.

+ d'infos

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 13:44

 

 

...tentative de mettre des mots sur ce que je ressent.
Biz à tous


V.

 

 

Let’s the bad times roll…

 

« Nous sommes frappés pour ce que nous sommes, nous sommes en guerre, nous devons anéantir le terrorisme… »

 

Nulle remise en cause, comme sur un tapis roulant nous nous dirigeons inexorablement vers le pire. Nous le savons, nous le savions.

 

Et le mauvais temps roule : les bombes vont pleuvoir indistinctement sur les populations du Moyen-Orient, ceux qui fuient la mort et la dévastation seront encore plus craints, méprisés, matraqués…l’Etat sécuritaire va se déployer avec une ampleur encore jamais atteinte, totale…les Identitaires vont hurler et mordre toujours plus fort, toujours plus fermés, toujours plus haineux...

 

Désormais toute perspective de faire un pas de côté paraîtra déplacée, inaudible et dérisoire, se verra opposer une réalité terrorisante où des fanatiques millénaristes et désespérés sont autour de nous, prêts à tuer aveuglément quiconque. Pas d’angélisme possible avec ces gens nous dira t-on. Et cela est un fait qu’il ne sert à rien de nier et qu’il va falloir apprendre à gérer, nous n’avons plus le choix. Comme pour la radio-activité au Japon ou au Belarus il va falloir apprendre à vivre avec la menace terroriste et ses conséquences. La catastrophe est advenue, elle ne date pas d’aujourd’hui.

 

Et le mauvais temps roule, les loups sont là, le troupeau doit cesser de bêler, se rassembler sous l’autorité des bergers et de leurs chiens protecteurs, obéir et accepter. A ce point de non retour où nous sommes parvenus, injonction nous est faite de continuer à appliquer toujours plus furieusement de prétendues solutions de guerres qui n’ont visiblement fait que fermer les alternatives une à une.

 

Pourtant c’est bien de ce troupeau déresponsabilisé et terrorisé que viendront les réponses et les solutions. Liberté, Egalité, Fraternité ce sont des mots qui font un troupeau et non pas une horde. Notre grand troupeau y croit fermement, lui, à ces mots, il le doit pour persévérer à être. Les bergers, tout à leurs calculs de tonnes de laine à tondre, ne s’en servent que pour mieux nous mener, ils les ignorent et les méprisent ouvertement depuis trop longtemps maintenant.

 

Cela, le troupeau ne doit pas l’oublier. C’est leur guerre, ce sont nos morts.

 

Et si la colère paraît un mot déplacé en ces temps de larmes et de deuil, il y a bien état d’urgence à ne pas la laisser retomber ailleurs que sur les causes.

 

 

TINA.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22