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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 16:57

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

La CGT s'inquiète du tout «sécuritaire» après les attaques de Paris

|  Par Mathilde Goanec

 

 

 

Alors que l’union nationale voulue par François Hollande anesthésie les discours politiques à gauche, la CGT s’est fendue mercredi 18 novembre d’un communiqué critique sur la politique menée par le gouvernement depuis les attaques à Paris. Taxé d’angélisme, Philippe Martinez, premier secrétaire de la centrale cégétiste, s’explique.

 

 

Tout d’abord, comment comprenez-vous les très rares critiques entendues depuis l’instauration de l’état d’urgence et pourquoi est-ce la CGT, un syndicat, qui tient publiquement cette position ?

Philippe Martinez. Il y a eu une déclaration commune d’un certain nombre de syndicats, mais nous sommes allés, c'est vrai, un peu plus loin dans notre analyse. Pourquoi nous ? On s’appuie sur notre vécu au travail, sur notre expérience comme syndicalistes, et c’est peut-être ce qui manque à d’autres. Le lien que nous avons avec les salariés nous oblige à considérer les questions sociales autour de ce sujet.

 

Mais vous ne vous bornez pas aux questions sociales, vous prenez aussi position sur l’intérêt ou pas d’aller mener une guerre plus affirmée en Syrie ?

Nous avons une petite expérience en la matière depuis 150 ans et l’analyse que l’on en tire, c’est qu’à chaque fois qu’on nous a dit qu’il fallait faire la guerre pour régler le problème, le problème se développe. Car quand on bombarde, on ne fait pas de différences entre les gens, ce sont des bombes qui tombent sur des femmes, des enfants, des hommes… Et après on s’étonne qu’ils fuient et quittent leur pays ! Je le dis souvent aux militants : en France aussi, pendant la Seconde Guerre mondiale, un exode a eu lieu. Donc cette position pacifiste est dans les gènes de la CGT. Nous avons toujours porté ces valeurs-là, et même si les conditions sont un peu différentes aujourd’hui, on doit être là pour les porter.

 

Et vous ne vous sentez pas trop seuls ?

Vous savez, à la CGT, on est parfois seuls mais c’est pas pour ça qu’on ne dit que des bêtises… Pour avoir un vrai débat, il faut des avis contradictoires. Sous cette notion d’union nationale, on a peut-être tendance à vouloir lisser les commentaires et les arguments. Ce n’est jamais bon pour la démocratie.

 

Sur la question des libertés, êtes-vous inquiet en tant que membre du mouvement social des restrictions possibles ?

On peut être inquiet, oui, c’est pour ça qu’on interpelle tout de suite le gouvernement. Il faut veiller à plus de sécurité et d’ailleurs on pourrait certainement se donner les moyens d’en faire encore plus, en termes d’effectifs. Y compris, je pense, pour les soignants. On a vu l’engagement des personnels de santé, qui venaient de quitter le travail et qui y sont retournés sans se poser de question. C’est vraiment ça, à mon sens, le service public, et ça méritait sans doute plus que des remerciements au moment où il y a plein de conflits à l’hôpital... Mais oui, nous avons des craintes car une politique de sécurité et une politique sécuritaire, ce n’est pas tout à fait la même chose. Il y a le risque de pouvoir par là-même bâillonner toute forme d’expression. Or les problèmes sociaux restent entiers, et exigent des mobilisations.

 

Ce qui vous inquiète, c’est qu’on ne puisse plus se rassembler ou la mise sous surveillance du corps social ?

Les deux. Il y a la surveillance individuelle, on va pouvoir bientôt écouter tout le monde, et nous avions d’ailleurs déjà critiqué la loi sur le renseignement à ce sujet. Et puis nous avons peur aussi pour les libertés collectives, le droit de se rassembler, de contester. Est-ce que les salariés d’Air France, par exemple, doivent accepter les licenciements sans réagir ? Ce sont de vraies questions.

 

Vous estimez également que pour lutter contre la radicalisation, il faut plus de social, plus de justice, plus d’égalité. C’est selon vous la raison numéro un de la dérive de certains Français vers Daech ?

Non, c’est l’une des raisons, et malheureusement, elle n’est pas évoquée. Si on ne lutte pas contre le chômage, la précarité, l’isolement et notamment des plus jeunes, si on les maintient exclus du travail, on les rejette vers des solutions qui ne sont pas les bonnes. On sait bien que même s’il y a beaucoup de choses à faire pour améliorer les entreprises, rentrer dans un collectif de travail permet des échanges, une vie en société, un enrichissement collectif. Tout ça pousse à d’autres aspirations que celles d’aller se faire exploser dans une foule au nom d’une idéologie nauséabonde. L’intégration par le travail, c’est essentiel pour nous. 

 

La CGT, comme le reste de la société, est traversée par des mouvements contradictoires. Comment la base militante perçoit-elle ce que vous venez de déclarer au sein du bureau confédéral ?

Je viens de faire une assemblée de militants ce matin dans le Doubs, on était une centaine, je n’ai pas entendu de réactions négatives à ce communiqué. Et en même temps, c’est notre rôle aussi, plutôt que de faire comme si le problème n’existait pas, de faire réagir, de planter le décor. La pire des choses, c’est que chacun reste dans son coin avec en tête quelque chose de si traumatisant. Il ne faut pas croire, même en province, même loin de Paris, c’est traumatisant. Donc il vaut mieux clairement dire ce que l’on pense et après on en discute. Ça suscite des questions, sur le racisme c’est clair qu’il y a des tensions. Mais ne pas en parler serait grave dans une organisation comme la nôtre, avec ce qu’elle pèse dans le pays. 

 

Il y a eu aussi des victimes parmi la CGT ?

Oui, une responsable d’une union locale était avec sa fille au Bataclan, et donc deux militantes de la CGT ont été tuées. Un camarade de la métallurgie également. Nous sommes touchés directement, comme beaucoup de familles.

 

Enfin sur la journée du 2 décembre, cela reste une journée d’action sociale ou le mot d’ordre a-t-il changé ?

C’est une journée d’action sociale. Après Air France, nous avions dit non à la violence sociale. Autour de cette affaire, dans tout le pays, il s’agit de continuer à plaider pour le progrès social. Nous sommes contents de constater que le pacte de stabilité pouvait être contourné, ce dogme qui paraissait si inébranlable. Eh bien, c’est le moment ou jamais : allons-y, fixons-nous des priorités. Le social en est une. 

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

 

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 16:46

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

 

Le gouvernement suit la droite vers un état d'urgence renforcé

|  Par Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix

 

 

 

Le gouvernement a présenté mercredi le projet de loi permettant la prolongation à trois mois de l’état d’urgence. La loi du 3 avril 1955 sera également fortement renforcée, en échange de quelques garanties supplémentaires pour les citoyens.

 

Surtout ne pas laisser le terrain sécuritaire à la droite. Depuis les sanglants attentats de vendredi, le gouvernement poursuit la même stratégie. Mercredi, il a présenté le projet de loi permettant la prolongation à trois mois de l’état d’urgence, ainsi que plusieurs modifications apportées à une loi vieille de 60 ans. Le texte prévoit quelques garanties supplémentaires face au régime d’exception prévu par l’état d’urgence. Mais il permet surtout son extension dans plusieurs domaines. Dans la soirée de mercredi, la commission des lois de l'Assemblée nationale a encore durci l'arsenal des mesures. Les policiers seront notamment autorisés à porter leur arme en dehors du service, une vieille revendication de la droite et des syndicats de police.

« L’état d’urgence, et l’État de droit. » C’est le message qu’avait pourtant martelé mercredi le gouvernement en présentant le projet de loi, validé mercredi en conseil des ministres et qui devrait être adopté jeudi par l'Assemblée en procédure accélérée. « L’état d’urgence n’est pas le contraire de l’État de droit. (...) Il est son bouclier », a juré Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur devant les députés. « On protège et on garantit l'État de droit (...) C'est ce qui fait l'engagement du président de la République », avait déjà indiqué, quelques heures plus tôt, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

Le décret pris par le conseil des ministres, réuni en toute hâte, dans la nuit de vendredi à samedi, permettait d’instaurer l’état d’urgence sur tout le territoire métropolitain pour 12 jours. C’est la limite fixée par la loi. Pour aller au-delà, il faut passer devant l’Assemblée et le Sénat : c’est le premier objectif du texte validé mercredi 18 novembre en conseil des ministres qui prolonge l'état d'urgence à trois mois, « à compter du 26 novembre 2015 ». Mais au gouvernement comme dans la majorité, personne n'exclut que cette période ne puisse être prolongée par la suite. « La perspective que d'autres attentats aient lieu dans les prochaines semaines ne peut être écartée », a affirmé l'influent président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale, le député PS Jean-Jacques Urvoas.

« Il est indispensable, pour approfondir la lutte contre le terrorisme, que les autorités administratives puissent recourir à ces mesures pendant une période limitée mais suffisamment longue pour s’assurer que les réseaux terroristes, au-delà des procédures juridictionnelles en cours, puissent être, par des actions coercitives, mis hors d’état de nuire », explique le gouvernement dans l’exposé des motifs du projet de loi déposé mercredi à l’Assemblée. « L’état d’urgence est une nécessité pour la sécurité des Français », a affirmé Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement. L’argument a été validé par le conseil d’État qui considère qu’eu « égard à la nature de l’attaque dont a été victime notre pays et à la persistance des dangers d’agression terroriste », la prorogation de l’état d’urgence est « justifiée » (lire ici l’avis du conseil d’État dans son intégralité).

Pour l’instant, l’application de l’état d’urgence a abouti à 414 perquisitions administratives (hors la tutelle d’un juge) et 64 interpellations, selon le ministère de l’intérieur. Par ailleurs, 118 assignations à résidence ont été prononcées sur l’ensemble du territoire.

 

 

Pourtant, comme le président de la République l’avait annoncé lundi lors de son discours devant le Congrès réuni à Versailles, le gouvernement ne s’est pas contenté de se donner du temps pour démanteler les cellules terroristes présumées. Il soumet à l’examen des parlementaires plusieurs modifications de la loi du 3 avril 1955 qui définit et encadre l’état d’urgence. L’une d’elles est une simple adaptation du texte aux technologies existantes : il est explicitement écrit qu’il est possible d’accéder aux données d’un ordinateur ou d’un disque dur. Mais là n’est pas l’essentiel.

 

L’assignation à résidence : élargie et renforcée

Le projet de loi, validé mercredi en conseil des ministres, dont le vote est prévu dès jeudi en procédure accélérée par l’Assemblée nationale, prévoit une extension et un durcissement des assignations à résidence, permises dans le cadre de l’état d’urgence. Jusque-là, l’article 6 prévoyait que soit visée « toute personne (…) dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics ». Ce sera désormais « toute personne (…) à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Une acception beaucoup plus large.

 

Une personne assignée à résidence pourra désormais être escortée au lieu de résidence fixé par les policiers ou les gendarmes. Elle pourra être contrainte de pointer, jusqu’à trois fois par jour, dans un commissariat ou à la gendarmerie, ainsi que de devoir remettre son passeport aux forces de l’ordre. Elle pourra aussi être obligée de rester jusqu’à 8 heures par jour à son domicile – un délai qui pourrait être porté à 12 heures lors du débat parlementaire : de très nombreux députés, sur tous les bancs, y sont favorables. Enfin, il sera désormais possible de lui interdire « de se trouver en relation, directement ou indirectement, avec certaines personnes, nommément désignées, dont il existe des raisons sérieuses de penser que leur comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Toutes ces dispositions n’existaient pas jusque-là.

 

Mercredi soir, le groupe LR (ex-UMP) a par ailleurs proposé en commission des lois un amendement pour imposer le bracelet électronique aux assignés à résidence. Cette vieille revendication de la droite a été soutenue par plusieurs socialistes, dont Jean-Jacques Urvoas. Le gouvernement, représenté par la secrétaire d'État Clotilde Valter, a été pris de court : après une suspension de séance, celle-ci s’est engagée à présenter un amendement du gouvernement en séance, ce jeudi. « L'amendement est dans la seringue, s'est félicité le député LR Philippe Gosselin mercredi soir. Je serais surpris qu'il ne soit pas accepté demain. On progresse de façon intelligente ! »

 

Surtout, la majorité a finalement lâché sur une autre demande de LR : la possibilité pour les forces de l'ordre d'utiliser leur arme, même quand les policiers et les gendarmes ne sont pas en service. Les appels à la prudence de Daniel Vaillant, l'ancien ministre socialiste de l'intérieur, n'ont servi à rien. Tout en affirmant que cette disposition n'est pas du ressort de la loi, Clotilde Valter, ancienne responsable de la sécurité à Matignon du temps de Lionel Jospin, a annoncé que cette décision allait être prise prochainement par le ministre de l'intérieur. « Il y a un projet d'arrêté pour autoriser de façon générale le port d'armes des policiers hors service. Charge aux chefs de service ensuite d'apprécier s'ils le permettent ou pas à leurs agents », a confirmé la ministre à Mediapart, à l'issue de la commission des lois.

 

Le gouvernement a en revanche maintenu l’interdiction de camps de rétention pour les assignés à résidence. « En aucun cas, l'assignation à résidence ne pourra avoir pour effet la création de camps où seraient détenues les personnes visées », précise la loi de 1955. Le député LR (ex-UMP) Laurent Wauquiez a proposé la création de tels camps pour toutes les personnes ciblées par une fiche S, soit plus de 11 000 personnes. François Hollande a indiqué lundi que le gouvernement allait saisir le conseil d’État pour examiner la faisabilité juridique d’une telle disposition. « J’en tirerai toutes les conséquences », a-t-il indiqué. En off, l’exécutif se dit convaincu que la disposition est anticonstitutionnelle et, surtout, inefficace. Mais il ne veut surtout pas laisser un millimètre à la droite sur le terrain sécuritaire.

 

Des perquisitions partout, tout le temps

Le projet de loi élargit également le champ des perquisitions administratives permises par l’état d’urgence. Contrairement au droit commun, ces perquisitions peuvent être ordonnées de jour comme de nuit, en dehors de toute procédure judiciaire. Ce principe ne change pas. Il est même étendu : elles ne seront plus seulement possibles aux domiciles des personnes visées mais « en tout lieu, y compris un domicile (…) lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser que ce lieu est fréquenté par une personne dont le comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Ce peut donc être une salle de prière, un café ou une voiture…  

 

Les peines encourues pour non-respect de l’état d’urgence (assignation à résidence, fermeture d’une salle de spectacle ou remise d’une arme) sont aussi fortement renforcées : elles pourront aller de six mois à trois ans d’emprisonnement, et de 7 500 euros à 45 000 euros d’amende. Jusque-là, c’était de huit jours à deux mois de prison et une amende de 11 à 3 750 euros.

 

Enfin, le gouvernement a ajouté une disposition absente de la loi existante qui permet de dissoudre des « associations ou groupements de fait » qui participent, aident ou incitent à commettre des « actes portant une atteinte grave à l’ordre public ».

 

En contrepartie de ce renforcement évident de l’état d’urgence jusque-là en vigueur, le texte prévoit de nouvelles garanties. Il supprime une disposition, très critiquée de longue date, sur le contrôle des médias. « Le contrôle de la presse et de la radio est supprimé », a indiqué Stéphane Le Foll mercredi à la sortie du conseil des ministres. Plusieurs députés ont pourtant déposé un amendement pour le rétablir lors de l’examen parlementaire entamé mercredi après-midi à l’Assemblée. Y compris dix élus socialistes. Les députés en ont longuement débattu. Mais le gouvernement l’a exclu : « Le contrôle de la presse n'a plus de pertinence dans l'abondance du monde médiatique qui est le nôtre », a avancé le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve.

 

Le gouvernement a également précisé – ce qui n’était pas le cas dans le texte signé par René Coty en 1955 – que les perquisitions administratives ne pouvaient pas viser les lieux d’exercice du mandat d’un parlementaire (son bureau ou sa permanence), et les bureaux des avocats, des magistrats ou des journalistes. Toutefois, un amendement écologiste pour empêcher que leurs domiciles soient également perquisitionnés a été rejeté. De telles perquisitions privées seront donc possibles.

 

Autre concession à l'État de droit : les citoyens visés par ces mesures pourront également les contester plus facilement : jusque-là, une personne concernée pouvait contester son assignation à résidence par exemple en saisissant une « commission consultative » composée par des conseillers départementaux… Une instance dont les contours n’ont jamais été précisés et qui n’a jamais été activée par quiconque, selon Philippe Cossalter, professeur de droit public. Le projet de loi du gouvernement prévoit que toute personne visée par une assignation à résidence ou une perquisition administratives puisse saisir en référé le juge administratif. Même si les perquisitions ne se font pas sous son autorité, le procureur de la République devra être « informé sans délai ». Elles devront également se faire en présence d’un officier de police judiciaire, et en présence de l’occupant du lieu visé. Ou, à défaut, de son représentant ou de deux témoins.

 

Après les attentats de Paris et de Saint-Denis vendredi, d’une exceptionnelle gravité, François Hollande a très vite adopté une attitude très martiale, usé d’un langage guerrier (« La France est en guerre », a-t-il indiqué lundi). Il a annoncé une batterie de mesures sécuritaires d’importance. Surtout, il a annoncé que l’état d’urgence ne devait pas seulement être prolongé et adapté : le président de la République veut l’inscrire dans la Constitution.

 

Avec le gouvernement, il prépare une réforme constitutionnelle pour y intégrer un « état de sécurité », entre les pouvoirs exceptionnels (article 16) et l’état de siège (article 36). François Hollande veut également modifier en profondeur le droit du sol : il a annoncé qu’il allait proposer de déchoir de leur nationalité les binationaux nés français et de leur interdire leur retour sur le territoire, en cas de condamnation pour faits de terrorisme. Autant de mesures jusque-là portées par la droite et l’extrême droite. Mercredi soir, le député LR Philippe Gosselin pouvait jubiler. « Quelle révolution en quatre jours ! Il y a bien encore quelques dissidences chez les écologistes, mais la dissidence est extrêmement limitée. » Voilà comment on parle, désormais, dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

 

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 16:37

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Dans les Vosges, l’économie circulaire fait revivre un village

18 novembre 2015 / Baptiste Giraud et Lucas Mascarello (Reporterre)
 


 

Dans un village vosgien situé en pleine campagne, l’association Minos crée une dynamique sociale autour de l’économie circulaire et de sa recyclerie. L’objectif : permettre aux gens de travailler, pour faire vivre ce territoire rural.

 

- À Monthureux-sur-Saône (Vosges), reportage

Samedi matin, 8 h, la longue rue centrale et la place du marché sont couvertes de brume. Derrière son petit stand de légumes bio, et malgré les 5 °C qu’affiche la croix verte de la pharmacie, Jean tresse un panier en osier. S’il connaît la recyclerie Minos ? « Bien sûr, j’y ai travaillé un an en contrat d’insertion, en tant qu’agent de collecte. J’ai trouvé ça super, et puis ça m’a permis de rebondir et de me lancer dans le maraîchage. » Une dame vient lui acheter quelques noix et de la salade. « C’est formidable, ce qu’ils font à Minos. C’est dynamique. Vous vous rendez compte, dans un village comme Monthureux… »

 

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En milieu de matinée, le magasin de la recyclerie fait le plein de visiteurs.

Justement, c’est aujourd’hui que se tient la vente mensuelle de la recyclerie. Nous prenons la direction de l’ancienne fabrique de fil, qui sert pour quelques mois encore de stockage et de magasin. Difficile de la rater : parking complet, des voitures stationnent au bord de la route départementale. À l’intérieur, ça fourmille. Comme si tous les habitants des alentours s’étaient donnés rendez-vous. Meubles, livres, vaisselle, électroménager, outils, fripes, jeux, et même ordinateurs : « On trouve de tout ici. Franchement, chapeau ! » s’exclame Thérèse, occupée à choisir des revues. « Vu la vie actuelle, on est content de trouver moins cher, et j’ai pas honte. » À côté d’elle, Dominique a déniché des livres sur les loisirs créatifs, un coussin à « relooker » pour offrir à Noël, et des jeux pour ses petits-enfants.

 

« Enrayer ces cercles vicieux »

Devant les trois caisses, tenues par des bénévoles, une trentaine de personnes font déjà la queue. Jacques, président de l’association et « le nez dans le guidon », tient l’une d’elles. Ce ne sont pas n’importe quelles caisses, explique-t-il : grâce à un logiciel de gestion de données, développé par l’association Cap 3C, tous les flux sont enregistrés. « J’ai voulu qu’on identifie et qu’on pèse ce qui rentre et sort. Comme ça on peut dire à ceux qui nous aident : ’’Voilà le tonnage qui n’est pas passé dans le système d’élimination des déchets’’ », explique Jacques. Ce jour-ci, la vente s’avère fructueuse : plus de 4.400 € de recette, soit 3,158 tonnes d’objets partis vers une nouvelle vie. En 2014, 80 tonnes ont été collectées, 78 % des objets ont été valorisés, et un peu plus de 40 % vendus.

C’est Raynald Magnien-Coeurdacier qui a créé l’association en 2006. Malgré sa consonance sidérurgique, la famille Coeurdacier est ancrée dans le village depuis des siècles. Né ici, Raynald est d’abord parti travailler dans le théâtre et l’audiovisuel. Avant de se reconvertir dans l’économie sociale et solidaire et de revenir habiter sa maison de famille. Puis de lancer Minos, pour « moyen d’insertion novateur pour l’organisation sociale ». Dans ans plus tard, il se fait même élire maire du village. « Mais Minos est plus utile que la mairie », confie-t-il. « Les gens s’en vont d’ici parce qu’il n’y a pas de boulot », constate Raynald. Aux confins de la Lorraine, la Champagne-Ardenne et la Franche-Comté, 960 âmes entourées d’une forêt de chênes et de quelques pâturages, à 30 km de Vittel et à 50 d’Épinal : Monthureux fait partie de ce que certains appellent l’ « hyperruralité ». Desservi par trois bus par jour seulement, le village possède le minimum de commerces nécessaires pour assurer le quotidien des 3.000 personnes qui vivent aux alentours.

 

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Raynald Magnien-Coeurdacier, maire de Monthureux-sur-Saône et fondateur de l’association Minos.

Aurélie Dupuy-Lanterne est responsable administrative et des ressources humaines à Minos. En 2014, 45 personnes ont été accompagnées. Elle connaît bien les profils des gens qui se retrouvent ici, les problèmes d’addictions, de femmes divorcées ayant peu, voire jamais, travaillé, les licenciements économiques. « Les gens se retrouvent ici parce que c’est pas cher et qu’il y a des logements sociaux. Puis, ils commencent à avoir des problèmes de voiture, de mobilité, pas d’argent pour se soigner, etc. On cherche à enrayer ces cercles vicieux. »

 

Éviter l’effet ghetto et la stigmatisation

Comment ? L’action de Minos se déploie sur trois niveaux : remobilisation sociale, chantier d’insertion et entreprise d’insertion. Le premier s’adresse aux personnes les plus en difficulté. Des ateliers (couture, cuisine, écriture) leur sont proposés afin de les faire sortir de chez eux et de retrouver un contact social. En veillant à éviter l’effet ghetto et la stigmatisation.

Certains jeudis, l’atelier cuisine prépare un repas auquel sont invités les gens du village. Parfois, un atelier d’écriture s’y mêle, raconte Raynald : le médecin ou l’artisan du coin se retrouvent à devoir faire les mêmes exercices d’écriture que les autres, se font aider, et lisent à leur tour leur production. « Les gens se demandent parfois pourquoi on y met tout cet argent public. Mais quand ils viennent voir, ils comprennent enfin l’intérêt de nos actions. »

 

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Des centaines de livres sont collectés et revendus.

Deuxième étape, les « remobilisés » peuvent postuler au chantier d’insertion que constitue la recyclerie. « En contrat d’insertion, ils travaillent 24 h par semaine. Ça laisse du temps à côté pour faire les démarches administratives. Et leur salaire est juste au-dessus du seuil de pauvreté, c’est important », explique Aurélie.

Le travail à la recyclerie se décompose en trois parties : la collecte des objets, chez des gens ou en déchetterie, mais à moins de 30 km à la ronde pour ne pas émettre trop de CO2 ; le tri et la valorisation de ce qui a été récupéré ; la mise en rayon dans le magasin et la vente. Pour Jacques, le président, « c’est quasiment l’outil idéal, car il n’y a pas besoin de techniciens. Ça les oblige à se lever le matin, et ça leur permet de répondre quelque chose quand on leur demande ce qu’ils font ». Les contrats durent un an maximum, le temps de construire un projet professionnel. Aurélie travaille avec une psychologue : « On les aide à trouver des formations, à comprendre comment ça marche. Et puis on cherche surtout à les rendre autonomes. »

Objectif particulièrement réussi pour Hervé. Après une année en insertion à la recyclerie, sa connaissance du travail et son investissement étaient tels que la direction lui proposa un CDI de responsable. Depuis, c’est lui qui encadre la petite dizaine d’ouvriers. « Je ne suis pas éducateur, mais j’essaie de faire en sorte qu’il y ait une vie de groupe », confirme l’intéressé. Son envie s’entend quand il évoque les possibilités d’évolution de l’activité : « Avec le gisement qu’on a, vous imaginez tout ce qu’on pourrait faire… »

 

Jouer le rôle d’« incubateur »

Dernier niveau, en place depuis cet été : une entreprise d’insertion qui produit des petits cubes en bois. Ils servent à faire vieillir le vin dans des cuves en -Inox. Cette fois, les salariés travaillent 35 h par semaine, ont des tâches plus techniques et des objectifs de production. Sans oublier l’importance de la quarantaine de bénévoles actifs, « force d’amorçage » de l’association, indispensables au bon déroulement de chaque vente et des ateliers. Récup’art, l’un de ces ateliers, donne un exemple de réutilisation des rebuts. « Ça marche très, très bien. Surtout avec les gamins, ils ont une créativité terrible », s’enthousiasme Hervé.

 

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Julien Beme (à gauche), en contrat d’insertion, et Françis Malagié, bénévole trésorier de l’association, trient les cubes de bois destinés aux cuves de vinification.

« On ne veut pas juste être une forêt et un lieu où les gens viennent fleurir la tombe et se balader à la Toussaint. On veut redonner de l’espoir aux habitants. Notre coin a un avenir ! soutient le maire, aujourd’hui directeur de Minos. Et si on veut que des endroits ruraux comme les nôtres existent, il faut que l’économie et les emplois marchent. Donc il faut inventer un système économique. » Tout en veillant à prendre soin de l’ « écosystème social », comme il l’appelle. « Des petites vieilles qui n’ont pas de bagnole, leurs enfants viennent pour la vente et passent les prendre en passant », raconte Jacques. « Et même les services sociaux donnent des bons d’achat pour Minos aux gens dans le besoin. Avec 200€, ils récupèrent tout ce qu’il faut pour aménager leur maison », ajoute Raynald...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 16:36

 

Info reçue par mail

 

 

Cher(e)s Désobéissant(e)s,

Le président de la République et son gouvernement viennent de décider d’interdire la Marche mondiale pour le climat du 29 novembre et les mobilisations prévues le 12 décembre à Paris.

Nous refusons la stratégie du choc qui consiste à utiliser les attentats tragiques de ce vendredi 13 novembre pour restreindre les libertés.

Nous sommes des centaines de milliers de personnes à avoir prévu de nous rassembler le dimanche 29 Novembre 2015  place de la République, pour exprimer l’urgence de nous attaquer aux causes du dérèglement climatique, l’urgence de préserver nos biens communs et de construire un monde plus juste et plus durable.

Nous venons de payer le prix du sang parce que notre dépendance au pétrole, qui produit justement le réchauffement climatique, a plus que jamais besoin de la guerre pour maintenir son approvisionnement en pétrole bon marché. Et que la guerre, en semant le désespoir, alimente la haine et finalement le terrorisme, jusqu’au coeur de nos villes.

Nous appelons à refuser la suspension de l’état de droit que constitue l’état d’urgence et à venir manifester le 29 novembre à midi place de la République, pour la justice climatique, la transition écologique et les alternatives au capitalisme.

Nous appelons chacune et chacun à venir ce jour-là, dans le calme, sans haine et sans violence, conscient des risques certes, mais présent parce que le risque est plus grand de ne pas nous manifester :  combien de sécheresses, d’inondations, de famines, de guerres, combien de millions de victimes pouvons-nous éviter si nous affirmons la voix des citoyens du monde entier ?

On lâche rien !

Les désobéissants

www.desobeir.net

Rejoindre l’événement sur Facebook

 

 

 

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 16:28

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Climat

COP 21 : l’interdiction des manifestations de rue dans toute la France suscitera-t-elle la désobéissance ?

par

 

 

Le gouvernement vient d’annoncer l’interdiction des marches pour le climat prévues sur la voie publique à Paris et dans d’autres villes de France les 29 novembre et 12 décembre. Le ministère des Affaires étrangères invoque l’« exigence de sécurité », après les tragiques attentats du 13 novembre. Et précise que « la totalité des manifestations organisées dans les espaces fermés et aisément sécurisables seront maintenues ». Encore une victoire indirecte des terroristes de l’organisation État islamique et de leur projet politique promettant l’apocalypse.

La décision ne semble concerner que les mobilisations citoyennes sur le climat. Quelques heures avant l’annonce de cette interdiction, la maire de Paris, Anne Hidalgo, déclarait la réouverture du Marché de Noël des Champs-Elysées à Paris. Un décalage qui n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux.

 


 

La résignation semble cependant avoir gagné une partie des organisations. « Nous regrettons qu’aucune alternative n’ait été trouvée pour permettre nos mobilisations. Plus que jamais nous ferons part de créativité pour mobiliser et rassembler », a réagi la Coalition climat 21, qui regroupe 130 organisations non gouvernementales, syndicats et associations diverses. Un moyen d’entériner l’interdiction. Le slogan de la coalition, « si on ne fait rien, personne ne le fera à notre place », aura fait long feu, à un moment où les décisions prises par les États lors de la COP21 acheminent la planète et l’humanité vers un réchauffement supérieur à 3°C (notre entretien). Qui, effectivement, se mobilisera en l’absence des organisations de la Coalition 21 ?

Le salon des « solutions climat », organisé au Grand Palais, avec la participation des multinationales sponsors de la COP21, et très critiqué pour son côté « greenwashing », sera lui maintenu : « Nous comptons sur la participation de tous pour démontrer que seules l’approche collective et la mobilisation citoyenne sont de nature à préserver les valeurs démocratiques et nos engagements pour le climat », est-il précisé dans un communiqué intitulé « Paris est debout et reste mobilisé pour la COP21 ».

Comble de l’ironie, toutes les grandes villes du monde, sauf Paris, prévoient d’accueillir de nombreuses manifestations sur l’espace public durant la COP21. « Autour de la Marche mondiale pour le climat des 28 et 29 novembre, 2173 évènements, dont plus de cinquante marches de grande ampleur sont prévues partout dans le monde », rappelle l’ONG 350.org. Cette dernière continue « d’encourager à venir à Paris pour le dernier jour du Sommet sur le Climat pour être sûr que les citoyens, et non les pollueurs, aient le dernier mot ».

Des propositions émanant de militants commencent à essaimer sur la toile. Maxime Combes, militant d’Attac et contributeur régulier de Basta !, invoque sur son blog « l’état de nécessité devant l’urgence climatique » et le passage à l’action, « qu’elles soient légales ou illégales ». Occupation des centres commerciaux, d’entreprises privées ou de banques, actions ciblées pour rendre les transports collectifs gratuits en tant que « services essentiels de la transition énergétique », organisation d’une manifestation festive et informative décentralisée dans tous les transports ferrés d’Ile-de-France.... Objectif : rappeler le droit à « pouvoir lutter librement contre ce monde pourrissant ». A noter que le Sommet citoyen pour le climat des 5 et 6 décembre à Montreuil (Seine Saint-Denis) et la Zone d’action pour le climat du 7 au 11 décembre au lieu de création artistique le 104, à Paris devraient être maintenus, indique la Coalition climat 21.

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 16:22

 

Info reçue par mail

 

 

 

Concert en faveur du

CENTRE  de SOLIDARITÉ SOCIALE MÉDICALE de THESSALONIQUE

organisé par LES ARGONAUTES - Association Franco-Hellénique – Nîmes

 

 


 

donné par

 

Le CHOEUR ROMANTIQUE ET MODERNE

dirigé par Jean-Pierre Neel

 

et  TRAC LE TRIO DE L'A.G.A.C.

 

 

le dimanche 29 Novembre 2017

à 17 heures

à l'ÉGLISE SAINT CHARLES À  NIMES

 

donné au profit de

Solidarité Sociale Médicale Thessalonique - GRÈCE

 

LES ARGONAUTES - Association Franco-Hellénique

les-argonautes@orange.fr 

 

Le Centre de Solidarité Sociale Médicale de Thessalonique fonctionne depuis novembre 2011. Il prodigue des soins primaires et des traitements pharmaceutiques à toute personne sans protection sociale, sans distinction ni discrimination, de nationalité, de race, de religion, de sexe, d’orientation sexuelle ou d’âge. Il fonctionne sur une base quotidienne, avec des cabinets réguliers (généraliste, dentiste, psychothérapeute et psychiatre, neurologue, pédiatre, ORL, dermatologue, sage-femme, kinésithérapeute), ainsi qu’une pharmacie qui répond au quotidien aux besoins des divers cabinets. Plus de 250 praticiens participent gracieusement au fonctionnement de ce centre social. Il est aussi lié à un réseau de médecins privés extérieur (microbiologie, gynécologie, chirurgie et autres) qui répondent gracieusement aux besoins de soins qui ne sont pas assurés directement par KIA (par exemple des examens de diagnostic) et de praticiens d’hôpitaux qui interviennent lors d’hospitalisation de malades. Il est indépendant de l’État, de l’Europe et de l’Église, des partis politiques et des entreprises. Il ne fait pas de publicité pour qui que ce soit et n’a pas de sponsors. Ses ressources ne proviennent que de dons de personnes individuelles ou d’associations solidaires et des bénéfices de manifestations culturelles (concerts, expositions...)

 

 

 On se soutient, soutenons la solidarité...

"Personne ne doit rester seul dans la crise "

 

Κοινωνικό Ιατρείο Αλληλεγγύης

 

Solidarité Sociale Médicale Thessalonique - Grèce

Choeur Romantique et Moderne
 


_______________________________________________
Soligrecsnimes mailing list
Soligrecsnimes@lists.collectifs.net
https://listes.domainepublic.net/listinfo/soligrecsnimes

 

 

 

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 16:09

 

Info reçue par mail

 

 

Bonsoir
La soirée prévue avec Jean-Baptiste Eyraud, président national de DAL (Droit au Logement) est confirmée,
le 25 novembre 2015 à 20h au Centre Pablo Neruda, place Hubert Rouger à Nîmes, auditorium.
Projet : Echanger sur la possibilité de créer un collectif local Droit au Logement,
face au problème intolérable de tous ceux qui sont
à la rue, mal logés ou menacés d'expulsion.
Venez nombreux, vous pouvez prévoir des interventions permettant l'expression de tous ceux qui peuvent être parties prenantes d'un tel projet.
Un tract d'appel est joint, ainsi qu'une maquette d'affiche. Relayez cet appel, Diffusez au plus grand nombre

 

 

VOUS N'ÊTES PAS SEULS !

 

Chaque année, l'hiver installe une situation encore plus insupportable que d'habitude : des personnes vivent sans logement, ou dans des logements indignes.

Le droit au logement, c'est un droit constitutionnel depuis 1946,

un droit de l'homme universel depuis 1948.

Condition essentielle pour vivre, mener une scolarité, trouver un travail, être en bonne santé... il serait interdit aux plus précaires, aux menacés d'expulsion, aux étrangers ?

C'est une atteinte à leur dignité et à la justice sociale. Une atteinte aux droits fondamentaux.

 

Pourtant, la solution est spectaculaire : Selon les chiffres 2012 de l'INSEE,

Il existe à Nîmes plus de 7000 logements vacants.

Il y a 800 logements sociaux vides à Nîmes.

Il faut le faire savoir !

Le sujet de la réquisition des logements doit être posé.

 

Un logement vide, c'est inacceptable puisqu'il y a des gens mal logés ou des gens sans logements.

Pour mener la lutte collective, et sans se substituer aux associations déjà présentes sur le terrain, nous voulons constituer un collectif « Droit au logement » avec vous qui êtes sans logement ou en logement provisoire ou précaire, insalubre, sous la menace d'une expulsion,...

et des soutiens :

Vous n'êtes pas seuls ! Ni pour lutter pour obtenir un logement décent, ni pour lutter pour plus de justice sociale.

 

Soutiens, témoignages, discussions …

nous, citoyens et associations porteurs de cette initiative, vous proposons

une rencontre

MERCREDI 25 NOVEMBRE À 20H00

AU CENTRE PABLO NERUDA

1 Place Hubert Rouger - Nîmes

avec

JEAN-BAPTISTE EYRAUD

Co-fondateur et militant

de Droit Au Logement

 

Vers 19h00, près de l'entrée du Centre P. Néruda,

une soupe chaude sera proposée avant le débat.

                                                     Entrée libre.

 

Ne pas jeter sur la voie publique                                                                                         imprimé par nos soins

 

 

 

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 21:06

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

La liste des victimes des attentats du 13 novembre

|  Par Michel de Pracontal

 

 

 

Les 129 victimes des attentats ont été identifiées. Nous avons reconstitué une liste de 120 victimes dont les identités ont été rendues publiques par des proches ou des amis sur des sites web, des médias ou des réseaux sociaux.

 

Le bilan des attentats du 13 novembre est à ce jour de 129 morts et 352 blessés. L'identité de la très grande majorité des victimes tuées par les terroristes a été divulguée par leurs proches ou amis sur les réseaux sociaux ou sur différents sites de médias ou de presse, ou dans certains cas par des organismes ou entreprises où ils travaillaient. Mediapart a rassemblé ces informations publiques pour établir la liste suivante, qui regroupe 120 victimes. Les photos des visages des victimes sont visibles sur le site de Francetvinfo. Une infographie avec des informations nominatives se trouve sur le site de l'AFP.

Tués au Bataclan :

Stéphane AlbertiniStéphane Albertini © DR

Stéphane Albertini, chef de salle du restaurant italien Chez Livio, à Neuilly, apprécié des joueurs du PSG, cousin de Pierre Innocenti (voir ci-après).

Nick Alexander, 36 ans, Britannique, originaire de Colchester, amateur de rock, s’occupait des produits de merchandising du groupe Eagles of Death Metal.

Jean-Jacques Amiot, 68 ans, Parisien, oncle d’une élue de Quimper, marié, père de deux filles et grand-père de deux petits-enfants, fondateur de la société de sérigraphie Art Go.

Thomas Ayad, 32 ans, originaire d’Amiens, chef de produit pour le label de musique Mercury Records, rattaché à Universal Music Group.

Guillaume B. Decherf (Barreau-Decherf), 43 ans, natif de la Meuse, journaliste aux Inrockuptibles, chroniqueur de rock.

Emmanuel Bonnet, 47 ans, de la Chapelle-en-Serval (Oise), employé à la RATP, joueur de basse, marié, deux enfants, était au concert avec l’un d’eux qui est sain et sauf.

Maxime Bouffard, 26 ans, originaire de Coux-et-Bigaroque dans le Périgord, joueur de rugby amateur, Parisien depuis cinq ans, réalisateur.

Quentin Boulenger, 29 ans, chef de projet digital chez L’Oréal, originaire de Reims, vivait dans le XVIIe arrondissement de Paris.

Élodie Breuil, 23 ans, originaire de Boulogne-Billancourt, étudiante en design à l’école de Condé, dans le XVe arrondissement de Paris.

Claire Camax, 35 ans, originaire d’Avignon, dessinatrice graphiste, vivait à Houilles avec ses deux enfants, était au Bataclan avec son mari, blessé.

Nicolas Catinat, 37 ans, originaire de Domont, Val-d’Oise, où il était artisan menuisier.

Baptiste Chevreau, 24 ans, originaire de Tonnerre (Yonne), musicien, petit-fils de la chanteuse Anne Sylvestre, vivait à Paris depuis cinq ans.

Nicolas ClasseauNicolas Classeau © DR

Nicolas Classeau, 43 ans, avait été lycéen à Émerainville en Seine-et-Marne, directeur de l’IUT Marne-la-Vallée, où travaillait Matthieu Giroud (voir ci-après), père de trois enfants ; sa compagne a été blessée.

Anne Cornet, 29 ans, originaire de Ville-Houdlémont, en Lorraine, vivait à Saint-Germain-en-Laye avec son mari Pierre-Yves Guyomard, tué aussi (voir ci après).

Precilia Correia, 35 ans, Franco-Portugaise, habitante d’Asnières-sur-Seine, salariée à la Fnac, tuée avec son ami Manu Perez (voir ci-après).

Marie-Aimée Dalloz, 34 ans, Parisienne, travaillait chez Amundi, société d’épargne salariale.

Elsa Delplace San Martin, 35 ans, Parisienne d’origine chilienne, mère d’un petit garçon de 6 ans, co-fondatrice de l’agence Les Pro’créatives, tuée avec sa mère Patricia San Martin (voir ci-après).

Alban Denuit, 32 ans, né en 1983 à Marmande, plasticien enseignant à Bordeaux-Montaigne, sculpteur, vivait à Bordeaux.

Vincent Detoc, 38 ans, originaire de L’Haÿ-les-Roses, architecte, guitariste amateur, marié, père de deux enfants, vivait à Gentilly.

Elif DoganElif Dogan © DR

Elif Dogan, 26 ans, Belge d’origine turque, Liégeoise, travaillait dans une société d’informatique avant de rejoindre son compagnon Milko Jozic à Paris (voir ci-après).

Fabrice Dubois, 46 ans, marié, deux enfants, rédacteur concepteur chez Publicis conseil, notamment pour des publicités pour les chewing-gums Hollywood, vivait à Médan dans les Yvelines.

Romain Dunay, 28 ans, professeur d’anglais à l’ensemble scolaire catholique Saint-Michel de Picpus (Paris et Saint-Mandé), et musicien.

Thomas Duperron, 30 ans, originaire d’Alençon, responsable communication de la salle de concerts parisienne La Maroquinerie, vivait à Saint-Ouen.

Mathias Dymarski, 22 ans, originaire de Metz, ingénieur ESITC (école supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction), considéré comme l’un des plus doués des « streeters » français (pratiquant du vélo acrobatique), tué avec sa compagne Marie Lausch (voir ci-après).

Germain Ferey, 36 ans, originaire de Vienne-en-Bessin, dans le Calvados, travaillait dans la production et l’illustration audio-visuelle, habitait Paris, était au concert avec son ami Antoine Mary (voir ci-après).

Grégory Fosse, 28 ans, natif de Gambais dans les Yvelines, programmateur musical pour la chaîne D17, vivait à Paris.

Christophe Foultier, 39 ans, directeur artistique chez Havas Life Paris, marié, deux enfants, vivait à Courbevoie.

Julien Galisson, 32 ans, originaire d’Orvault (Loire-Atlantique), habitant à Nantes, célibataire, fan de musique, était au concert avec une amie qui a eu la vie sauve.

Suzon Garrigues, 21 ans, étudiante en troisième année de licence de lettres modernes appliquées à la Sorbonne.

Juan Alberto Gonzalez Garrido, 29 ans, Espagnol, a vécu à Madrid, ingénieur au Centre national d’équipement nucléaire d’EDF à Montrouge, habitait à Paris depuis deux ans avec son épouse, présente avec lui au Bataclan, qui n’a pas été tuée dans l’attaque.

Mayeul Gaubert, 30 ans, originaire de Morey en Saône-et-Loire, juriste, Parisien.

Matthieu Giroud, 39 ans, originaire de Jarrie (Isère), géographe, enseignant à l’IUT de Marne-la-Vallée dirigée par Nicolas Classeau (voir plus haut), marié, père d’un garçon de 3 ans, vivait à Paris avec son épouse, actuellement enceinte.

Cédric Gomet, 30 ans, originaire de Foucherans, dans le Jura, Parisien, travaillait pour la chaîne de télévision TV5 monde, guitariste du groupe d’électro-rock « First All The Machines ».

Nohemi GonzalezNohemi Gonzalez © DR

Nohemi Gonzalez, 23 ans, Américaine d’origine mexicaine, étudiante en art à l’université d’État de Long Beach, Californie, séjournait à Paris dans le cadre d’un programme d’échange de six mois.

Pierre-Yves Guyomard, 43 ans, ingénieur du son, professeur de sonorisation à l’ISTS (école de son), marié avec Anne Cornet, morte avec lui (voir plus haut).

Olivier Hauducœur, 44 ans, Parisien, ancien élève de l’École nationale supérieur d’ingénieurs de Caen, coureur de cross amateur, travaillait chez Arval, filiale de location automobile de BNP Paribas.

Frédéric Henninot, 45 ans, employé de la Banque de France à Cergy, père de deux enfants, était au Bataclan avec sa compagne Stéphanie, blessée.

Pierre-Antoine Henry, 36 ans, Parisien, ingénieur (architecte système) chez Sagem puis chez Tns-MARS, marié, père de deux petites filles.

Mathieu Hoche, 37 ans, originaire de Siouville-Hague (Manche), cameraman pour la chaîne France 24, père d’un garçon de 9 ans, vivait à Montreuil.

Pierre Innocenti, 40 ans, restaurateur, patron de Chez Livio, à Neuilly, qu’il dirigeait avec son frère, à la suite de leurs père et grand-père, tué en même temps que son chef de salle Stéphane Albertini (voir plus haut).

Nathalie Jardin, 31 ans, régisseuse au Bataclan, originaire de Marcq-en-Barœul (Nord), Parisienne.

Marion Jouanneau, 24 ans, de Chartres où elle a été élève au lycée Marceau, étudiante, assistait au concert d’Eagles of Death Metal accompagné de son petit ami.

Milko Jozic, 47 ans, Belge, Liégeois, ingénieur, vivait à Paris depuis plusieurs mois avec sa compagne Elif Dogan, tuée en même temps que lui (voir plus haut).

Jean-Jacques Kirchheim, 44 ans, Parisien originaire de Saint-Maur, salarié de Free.

Marie Lausch, 23 ans, originaire de Saint-Julien-lès-Metz, étudiante en communication à la NEOMA Business school de Reims, en stage à Paris, tuée avec son compagnon Mathias Dymarski (voir plus haut).

Renaud Le Guen, 29 ans, habitant de Savigny-sur-Orge, conseiller service chez MAN Truck&Bus (constructeur de camion et d’autocars), était au concert avec sa compagne Floriane, rescapée.

Gilles Leclerc, 32 ans, fleuriste à Saint-Leu-la-Forêt, fan de rock et de formule 1, était au Bataclan avec sa petite amie qui est saine et sauve.

Christophe Lellouche, 33 ans, Parisien, musicien, avait créé une agence de communication, Luminol.

Antoine Mary, 34 ans, originaire de Caen, développeur, avait travaillé chez Milky, agence parisienne de communication web, était au Bataclan avec son ami Germain Férey, tué lui aussi (voir plus haut).

Cédric Mauduit, 41 ans, fils d’un technicien agricole et d’une institutrice de la Manche, directeur de la modernisation au conseil départemental du Calvados, marié, père de deux enfants, habitait à Lion-sur-Mer après avoir été parisien.

Isabelle MerlinIsabelle Merlin © DR

Isabelle Merlin, 44 ans, ingénieur à Rambouillet.

Fanny Minot, 29 ans, monteuse pour l’émission Le Supplément de Canal plus. 

Yannick Minvielle, 39 ans, originaire d’Épervans en Saône-et-Loire, vivait et travaillait à Paris, où il était directeur de création chez Red/Publicis, et chantait dans un groupe de rock.

Cécile Misse, 32 ans, originaire de Gap (Hautes-Alpes), chargée de production au théâtre Jean-Vilar de Suresnes, tuée avec son compagnon Luis Felipe Zschoche Valle (voir ci-après).

Marie Mosser, 24 ans, originaire de Nancy, travaillait pour le label Mercury Music group (Universal Music France).

Quentin Mourier, 29 ans, originaire de Rouffach dans le Haut-Rhin, architecte (ENSA de Versailles), avait été chargé d’étude à l’Atelier international du Grand Paris et travaillait pour le projet Vergers Urbains, association du XVIIIe arrondissement de Paris qui plante des arbres fruitiers dans les quartiers parisiens.

Hélène Muyal, 35 ans, Parisienne, maquilleuse-coiffeuse, travaillait aussi dans la mode, était mariée et mère d’un enfant de dix-sept mois.

Romain Naufle, la trentaine, luthier à Paris dans le XXe.

Bertrand Navarret, 37 ans, originaire de la région de Tarbes, charpentier à Capbreton, amateur de surf, était de passage à Paris.

Christopher Neuet-Shalter, 39 ans, originaire de Levallois, consultant formateur en marketing digital, vivait à Clichy avec sa compagne et leur fille de 11 ans.

Lola OuzounianLola Ouzounian © DR

Lola Ouzounian, 17 ans, Arménienne, était au concert avec son père.

David Perchirin, 45 ans, ancien étudiant à Sciences Po Rennes, journaliste devenu instituteur à Bagnolet.

Aurélie de Peretti, 33 ans, d’une famille originaire de Corse, infographiste, avait travaillé dans des restaurants, habitait Saint-Tropez, et était venue à Paris pour le concert.

Manu Perez, 40 ans, travaillait pour Polydor (Universal Music France), père de deux filles, était le compagnon de Precilia Correia (voir plus haut).

Franck Pitiot, 33 ans, habitant de Meudon (Hauts-de-Seine), ingénieur diplômé de l’Esstin Nancy, travaillait chez MCCF, société de construction.  

Caroline Prenat, 24 ans, Lyonnaise, graphiste, diplômée de l’école d’Arts appliquées de Lyon, venait de s’installer à Paris. 

François-Xavier Prévost, 29 ans, originaire de Lambersart près de Lille, diplômé de l’Institut supérieur de commerce international de Dunkerque, était chef de publicité à l’agence LocalMedia à Lille, après plusieurs années chez Havas à Paris.

Armelle Pumir Anticevic, 46 ans, Parisienne, chef de fabrication chez Logic Design Studio, était au Bataclan avec son mari, Joseph, rescapé.

Richard Rammant, 53 ans, Parisien originaire du Lot, biker, fidèle du Cahors Blues Festival, marié, père de deux enfants, était au concert avec son épouse Marie-Do, blessée en même temps que lui mais rescapée.

Valentin Ribet, 26 ans, avocat au cabinet Hogan Lovells, Parisien.

Matthieu de Rorthais, 32 ans, Parisien.

Estelle Rouat, 25 ans, originaire de Concarneau, professeur d’anglais au collège Gay-Lussac de Colombes, était au Bataclan avec son ami, blessé.

Thibault Rousse Lacordaire, 36 ans, Parisien, ancien élève de l’établissement catholique Notre-Dame de Sainte-Croix à Neuilly, contrôleur de gestion chez Colony capital, fonds d’investissement qui a été actionnaire du Paris Saint-Germain, et bénévole à l’association le Relais Frémicourt.

Lola SalinesLola Salines © DR

Raphael Ruiz, 37 ans, Parisien, originaire de Grenoble où il avait été élève à Sciences Po, rédacteur chez Ubiqus, guitariste et passionné de musique.

Madeleine Sadin, 30 ans, Parisienne, professeur de français au collège Adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine.

Lola Salines 28 ans, Parisienne, éditrice chez Gründ, membre de la ligue sportive La Boucherie de Paris, équipe de roller derby (sport d’équipe sur patin à roulettes).

Patricia San Martin, 61 ans, chilienne, exilée en France depuis le coup d’État de 1973,  fonctionnaire à la mairie de Sevran, tuée en même temps que sa fille Elsa Delplace San Martin (voir plus haut).

Hugo Sarrade, 23 ans, étudiant en intelligence artificielle à l’université de Montpellier, passait le week-end chez son père à Paris.

Maud Serrault, 37 ans, Parisienne, mariée, directrice de marketing de la société d’hôtels Best Western France, était au concert avec son époux, qui n’a pas été tué.

Sven Silva PeruginiSven Silva Perugini © DR

Sven Silva Perugini, 29 ans, du Venezuela, né à Caracas, domicilié depuis deux ans à Palma de Majorque, était au Bataclan avec deux amis vénézuéliens.

Valeria Solesin, 28 ans, Italienne de Venise, Parisienne depuis quatre ans, doctorante en sociologie à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, bénévole pour l’ONG italienne Emergency.

Fabian Stech, 51 ans, né à Berlin, marié, père de deux enfants, installé en France depuis 1994, docteur en philosophie, critique d’art, vivait à Dijon où il était professeur au lycée privé Les Arcades. 

Ariane Theiller, 24 ans, a vécu près de Lille, a suivi un cursus à l’université de Strasbourg, était auteur d’un mémoire de master sur les super héros, habitait Montreuil et travaillait à Paris chez Urban Comics, filiale de Dargaud qui édite des bandes dessinées américaines.

Éric Thomé, 39 ans, ancien élève au lycée de Sèvres, photographe et graphiste, créateur de l’agence We are Ted à Paris, était père d’une petite fille et en attendait une deuxième.

Olivier Vernadal, 44 ans, dit Dadot, originaire de Ceyrat, Puy-de-Dôme, agent des impôts à Paris, ancien joueur de foot dans l’équipe de Ceyrat, habitait dans le XIe arrondissement, non loin du Bataclan.

Luis Felipe Zschoche Valle, 35 ans, Chilien, Parisien depuis huit ans, guitariste et chanteur dans le groupe de rock Captain Americano, compagnon de Cécile Misse, tuée avec lui au Bataclan.

À La Belle Équipe, 92, rue de Charonne, dans le XIe

Ludovic Boumbas, 40 ans, d´origine congolaise, a grandi à Lille, était employé chez Fedex.

Ciprian Calciu, 32 ans, Roumain, et sa compagne Lacramioara Pop, Roumaine aussi, parents d’un enfant de 18 mois, ont été tués ensemble.

Romain Didier, 32 ans, Parisien, originaire de Sury-en-Vaux, dans le Sancerrois, avait travaillé pour le Little Temple Bar, à Paris, tué avec son amie Lamia Mondeguer, qui travaillait pour l’agence artistique Noma Talents.

Romain Feuillade, 31 ans, originaire de Gilly-sur-Isère, en Savoie, Parisien, restaurateur.

Véronique Geoffroy de Bourgies, 54 ans, ancien mannequin, ex-journaliste à Madame Figaro et à ParisObs, fondatrice du site Jemesensbien.fr, mariée, deux enfants.

Cédric Ginestou, 27 ans, Parisien originaire de Laval.

Michelli Gil Jaimez, 27 ans, Mexicaine, travaillait au café des Anges comme Houda Saadi.

Thierry Hardouin, 36 ans, policier à Bobigny, père de deux enfants, mort avec sa compagne.

Djamila Houd, 41 ans, Parisienne, originaire de Dreux, travaillait dans le prêt-à-porter, mère d’une fille de huit ans, mariée au propriétaire de La Belle Equipe, morte dans ses bras.

Hyacinthe Koma, originaire du Burkina Faso, serveur au restaurant Les Chics Types, dans le XIXe arrondissement de Paris.

Guillaume Le Dramp, originaire de Cherbourg, travaillait dans un restaurant, avait fêté ses 33 ans à La Belle Équipe où il a été tué.

Victor Muñoz, 25 ans, fils d’un élu du XIe arrondissement.

Halima Saadi, 37 ans, d’origine tunisienne, mère de deux enfants, et sa sœur Houda Saadi étaient à La Belle équipe pour fêter les 35 ans de cette dernière ; une grande partie des 18 victimes de La Belle Équipe était venue pour l’anniversaire.

Tués au Petit Cambodge, 20, rue Alibert, dans le Xe arrondissement :

Chloé Boissinot, 25 ans, originaire de Château-Larcher dans la Vienne, dînait avec son compagnon, blessé. Vivait à Paris, travaillait au bar Le Verre Volé.

Asta Diakité, cousine du footballeur Lassana Diarra, a été tuée à proximité du Petit Cambodge alors qu'elle faisait des courses.

Raphael Hilz, 28 ans, architecte, originaire de Garmisch, en Allemagne, travaillait au cabinet Renzo Piano Building Workshop, à Paris, dînait au Petit Cambodge avec deux collègues.

Stella VerryStella Verry © DR

Amine Ibnolmobarak, 29 ans, Marocain, architecte, encadrant à l’école national supérieure d’architecture du quai Malaquais. Son épouse a été blessée.

Justine Moulin, 23 ans, étudiante à Paris.

Anna Petard Lieffrig, 24 ans, graphiste et sa sœur Marion Petard Lieffrig, 30 ans, musicologue.

Sébastien Proisy, 38 ans, originaire de Valenciennes, diplômé de Sciences Po, avait travaillé dans un cabinet d’avocats.

Stella Verry, 36 ans, médecin généraliste au Pôle de Santé les Eiders, à Paris.

Tuées au café Le Carillon :

Charlotte Meaud et Émilie Meaud, sœurs jumelles de 30 ans, Parisiennes, Charlotte était chargée de développement de start-up, Émilie architecte.

Tué au bar La Bonne Bière :

Nicolas Degenhardt, 37 ans, Parisien, originaire du Mans, tué à La Bonne Bière.

Tuée rue de La Fontaine-au-Roi :

Lucie Dietrich, 37 ans, Parisienne originaire de Recologne, près de Besançon, graphiste, tuée rue de La Fontaine-au-Roi, salariée de L’Étudiant, sœur du fondateur de la marque de montres Dietrich.

Tué à son domicile :

Stéphane Hache, 52 ans, Parisien, originaire de Vendée, maître d’hôtel, tué d’une balle perdue dans son studio situé près du Bataclan, retrouvé le samedi 14.

Tué au Stade de France :

Manuel Colaco Dias, 63 ans, chauffeur d’autocar, Portugais, vivait à Cormontreuil, près de Reims, et travaillait pour l'entreprise rémoise Regnault Autocars.

Lieu du décès non confirmé :

Kheireddine Sahbi, 29 ans, Algérien, musicien, violoniste, étudiant en ethnomusicologie à la Sorbonne, vivait à Paris.

Anne Laure Arruebo et Cécile Coudon Peccadeau de l’Isle, inspectrices des douanes à la Direction générale des douanes et des droits indirects.

 

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 16:11

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Emancipation

En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique

par

 

 

 

Les médias occidentaux relaient abondamment les décapitations, les appels au meurtre et les exactions perpétrés par Daech, le pseudo « Etat islamique ». Pourtant, face à cette barbarie, les populations kurdes, arabes ou yézidis de la région de Rojava, au nord de la Syrie, mettent en oeuvre un autre modèle de société, émancipateur, égalitaire, multiconfessionnel, et très démocratique. Une expérience qui pourrait même servir d’inspiration pour ramener la paix dans la région. En attendant, les Kurdes et leurs voisins combattent pour défendre cette utopie concrète, sans véritable soutien international. Entretien avec des chercheurs et activistes qui en reviennent.

Photo : © Michalis Karagiannis

 

Les raisons d’espérer sont rares en provenance de Syrie. Mais en janvier 2015, le monde découvre, ébahi, les images de femmes kurdes en treillis qui participent à la résistance puis à la libération de la ville syrienne de Kobané. Un mouvement démocratique et anti-patriarcal vient de défaire les forces ultra-réactionnaires de l’État islamique, victorieuses ailleurs. Deux modèles de société radicalement différents se font face. Car le Kurdistan syrien fait l’expérience depuis 2011 d’une révolution démocratique inédite.

Assez vite débarrassé des forces du régime de Bachar el-Assad, le mouvement de libération kurde y a développé une organisation politique basée sur la démocratie directe, l’organisation en communes et la libération des femmes. Malgré la guerre, les attaques de l’État islamique (EI), l’embargo turc, sur fond d’indifférence de la communauté internationale, la région poursuit la mise en pratique de ce confédéralisme démocratique, un modèle de société multiconfessionnelle et multi-ethnique, sans État, pour l’émancipation de tous. Entretien avec Ercan Ayboğa et Michael Knapp, co-auteurs de Revolution in Rojava, ouvrage d’enquête militante sur cette révolution en cours au milieu du chaos syrien.

 

Basta ! : Ce qui se passe depuis 2011 dans la région syrienne de Rojava (au nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie), représente-t-il le contre-modèle absolu de la violence de l’État islamique ?

Ercan Ayboğa [1] : L’État islamique représente la ligne la plus réactionnaire qui existe aujourd’hui et en Syrie et au Moyen Orient, plus réactionnaire encore qu’Al-Qaïda, et le pôle le plus opposé au mouvement de Rojava. Il y a d’un côté le modèle de société de Rojava, une démarche démocratique et émancipatrice, et de l’autre, l’EI, extrêmement réactionnaire, hiérarchique, misogyne, absolument anti-démocratique, violent, et qui exploite les populations.

Michael Knapp : Rojava ressemble évidemment à une antithèse de l’EI. Mais c’est beaucoup plus profond. L’EI est aussi l’expression du jeu des forces présentes au Moyen Orient. Rétrospectivement, vu de l’Occident, on peut avoir l’impression que le mouvement de Rojava est né en opposition à l’EI. Mais en fait, c’est plutôt l’EI qui a été renforcé par des puissances comme la Turquie, entre autres pour détruire ce projet de Rojava.

 

Comment le projet démocratique du mouvement kurde s’est-il mis en place en Syrie, malgré la guerre civile ? Un compromis a-t-il dû être passé avec le régime de Bachar el-Assad ?

Michael Knapp : Quand la guerre civile a commencé en Syrie, le mouvement kurde n’a pas voulu s’allier à l’opposition. Il soutenait bien évidemment l’opposition démocratique, celle qui misait sur une sortie de crise politique et pas sur une escalade de la violence. Mais il voyait aussi que les forces d’opposition étaient soutenues par la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar et les pays occidentaux. C’est pour ça que le mouvement kurde a décidé de prendre une troisième voie.

Du point de vue militaire, les forces combattantes d’autodéfense kurdes sont allées encercler les casernes du régime et leur ont dit : soit vous partez, soit on vous combat. Souvent, les soldats du régime se sont retirés relativement pacifiquement, pensant que les forces kurdes n’allaient pas combattre aux côtés de l’Armée syrienne libre. Le régime a donc préféré poster ses soldats ailleurs. Même s’il y a eu des combats autour des puits de pétrole. C’est dans ce vacuum que le modèle de Rojava a pu prendre naissance.

Les membres de la coalition nationale syrienne et de l’armée syrienne libre reprochent parfois aux structures d’auto-organisation de la région de collaborer avec le régime. Mais il faut comprendre que le mouvement kurde suit un principe d’autodéfense légitime et de primat de la politique civile. Cela veut dire qu’aussi longtemps qu’on n’est pas attaqué, il faut tout résoudre politiquement. C’est aussi la politique suivie par la guérilla du Nord-Kurdistan (Kurdistan turc).

 

Comment s’organise maintenant la vie politique dans la région ?

Michael Knapp : C’est complexe et dynamique à la fois. L’organisation s’adapte aux besoins. Les assemblées des conseils sont le moteur de tout. Il y a plusieurs niveaux de conseils : de rue, de quartier, de la ville… Chaque niveau envoie ensuite des représentants dans les structures du niveau supérieur : des conseils de rue aux conseils de quartiers, des conseils de quartiers aux conseils des villes, puis vers les conseils des cantons et jusqu’au conseil populaire de Rojava. Les communautés s’organisent aussi en commissions à ces différentes niveaux, pour la sécurité, l’économie, la justice…

Les commissions forment comme des ministères au niveau de la région. Les conseils sont toujours doubles, avec un conseil mixte et un conseil des femmes. Le conseil des femmes a droit de veto. Et dans tous les conseils mixtes, il y a une règle de parité, un quota de 40 % au moins pour chaque genre, et le principe d’une double direction, élue, avec une femme et un homme. Si dans une ville, il y a une communauté yézidie ou des communautés arabes, par exemple, ils ont aussi droit à une co-présidence dans les conseils. On a donc souvent une présidence de conseil triple voire quadruple.

Parallèlement aux conseils, il existe un parlement, parce qu’il y a encore des gens qui sont membres de partis et qui doivent aussi pouvoir s’organiser et être représentés. Dans ce parlement, il y a les partis, mais une partie des sièges sont réservés à des organisations de la société civile, associations de défense des droits de l’homme, de la communauté yézidie… Malheureusement, il n’a pas encore été possible de tenir des élections au niveau de toute la région pour désigner par le vote les membres de ce Parlement, à cause de la guerre.

 

D’où vient ce modèle de l’auto-organisation et de confédération démocratique ?

Ercan Ayboğa : Des structures d’auto-organisation communalistes sont nées au Nord-Kurdistan, en Turquie, en 2007-2008. Ces expériences se sont ensuite transmises à Rojava à partir de 2011. Le projet de confédération lui-même vient du KCK (Union des communautés du Kurdistan), une branche du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) créée en 2005. L’idée était de démocratiser le mouvement de libération kurde, de s’éloigner d’une structure de parti pour aller vers un mouvement porté par la société toute entière. Le mouvement a profité des héritages historiques comme la Commune de Paris (1871), mais surtout du mouvement zapatiste au Mexique. Avant, le PKK avait une démarche marxiste-léniniste. Le parti a lancé des discussions sur le « confédéralisme » démocratique au début des années 2000.

 

L’écologie joue-t-elle un rôle dans ce mouvement ?

Michael Knapp : L’écologie en est un point central. Pour développer le projet du confédéralisme démocratique, Öcalan (le leader du PKK, emprisonné en Turquie depuis 1999) s’est saisi du principe de l’écologie sociale du militant américain Murray Bookchin. Avec l’idée que le capitalisme est un système qui conduit à la destruction de la planète, et qu’il faut donc construire une économie basée sur une production régionale, écologique et décentralisée.

 

Quelles sont les structures d’émancipation des femmes à Rojava, à côté des conseils de femmes et des brigades féminines des forces d’auto-défense ?

Ercan Ayboğa : Dans chaque ville, il y a une maison des femmes. C’est un centre politique, mais aussi un centre de conseil, avec des séminaires, des cours, du soutien. Il y a aussi de nombreuses coopératives de femmes, des boulangeries, des coopératives textiles, de produits laitiers…

Michael Knapp : Le mouvement de libération des femmes profite aussi aux autres communautés, par exemple aux communautés suryoyes (chrétiens) et arabes. Sur la zone près de la frontière irakienne, il y avait des groupes arabes très conservateurs mais qui sont entrés en conflit avec l’EI et ont demandé aux unités kurdes des les aider à s’en libérer. Du coup, beaucoup se sont joints au mouvement. J’ai vu des unités de formations de ces hommes. Il ne s’agissait pas seulement de savoir-faire militaire, mais aussi de discussions sur les droits des femmes et sur la démocratie directe.

Nous avons aussi rencontré des jeunes femmes des communautés arabes qui ont rallié les forces combattantes d’autodéfense [2]. Elles nous ont dit qu’il y a deux ans, elles ne sortaient pas de leur maison, et maintenant, elles protègent la frontière les armes à la main. Ce modèle de confédéralisme démocratique n’est pas identitaire. C’est pour ça qu’on peut espérer qu’à plus grande échelle, il puisse aussi représenter un modèle de résolution des conflits ailleurs au Moyen Orient.

 

Comment s’organise l’économie ?

Michael Knapp : C’est très difficile notamment à cause de l’embargo imposé par la Turquie. Dans le canton de Jazirah par exemple [La région de Rojava a été découpée en trois cantons : Kobané, Jazirah et Afrin, ndlr] il y a, comme ressources, du pétrole et des céréales. Mais il n’y a pas de raffinerie et presque pas de moulins. Nous avons vu des silos assez pleins pour nourrir toute la Syrie pendant dix ans. Mais les céréales ne peuvent pas être transformés sur place. Une économie collectivisée se développe pourtant, avec des coopératives, qui raffinent, comme elles peuvent, le pétrole, des coopératives agricoles…

Ercan Ayboğa : Les coopératives jouent un rôle toujours plus important à Rojava. Elles sont soutenues par les conseils. Mais l’économie privée est aussi possible, ce n’est pas interdit.

 

Le mouvement reçoit-il des soutiens de l’étranger, du Kurdistan turc, irakien, ou de la communauté internationale ?

Ercan Ayboğa : Il y a quelques médicaments et des outils qui arrivent du Nord-Kurdistan, en Turquie. Mais la Turquie ne laisse passer que peu de choses. Le soutien du Nord-Kurdistan reste néanmoins très important. Les administrations auto-organisées du Nord-Kurdistan soutiennent vraiment Rojava. La ville de Diyarbakir a par exemple envoyé à Kobané des machines de construction, des ingénieurs, un soutien technique. Mais pas officiellement. Sinon, de l’aide arrive d’ailleurs, d’ONG, mais c’est très peu. La communauté internationale dit qu’elle a besoin de l’autorisation du gouvernement syrien pour envoyer de l’aide vers Rojava. Mais les gens à Rojava attendent évidemment plus de soutien international parce qu’ils considèrent qu’ils combattent pour l’ensemble du monde démocratique.

Michael Knapp : Rojava n’a presque pas de moyens financiers, et ne reçoit pas d’aide humanitaire. La communauté internationale dit que le problème, c’est que ce n’est pas un État. Manifestement, aux yeux de la communauté internationale, le système d’auto-organisation de Rojava n’a pas à être soutenu.

 

Pourtant, les forces combattantes kurdes d’autodéfense ont à leur actifs plusieurs succès militaires contre le pseudo État islamique...

Michael Knapp : Dans ces forces d’autodéfense, les gens combattent pour survivre, pour des convictions, et pour un projet de société. Certains ont longtemps combattu au Nord-Kurdistan auparavant. Ils ont déjà beaucoup d’expérience militaire. Mais leur armement est vraiment modeste, en comparaison à celui de l’EI par exemple.

Recueilli par Rachel Knaebel

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 16:02

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

Santé publique

Pesticides : les conflits d’intérêt ont-ils rendu myope l’Autorité sanitaire européenne ?

par

 

Le glyphosate, molécule cancérigène ? « Improbable », a tranché l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), le jeudi 12 novembre. Le Roundup, désherbant le plus vendu au monde et dont le glyphosate est l’ingrédient principal, se retrouve ainsi blanchi de tout soupçon. Voilà qui va soulager Monsanto, l’industriel qui fabrique et commercialise le Roundup, mais qui contredit lavis rendu en mars dernier par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il avait classé le glyphosate dans sa liste des substances « cancérogènes probables » [1].

Utilisé dans plus de 700 produits pour l’agriculture, la foresterie, les usages urbains et domestiques, le glyphosate a vu son utilisation monter en flèche avec l’arrivée des cultures OGM. La majorité des plantes génétiquement modifiées actuellement cultivées dans le monde sont « Roundup ready », c’est-à-dire résistantes au glyphosate. Ce qui permet d’épandre du glyphosate sur un champ et d’y tuer toutes les plantes sauf les OGM. En France, malgré l’absence d’OGM, le Roundup est le premier pesticide de synthèse utilisé, avec plus de 8000 tonnes déversés dans l’environnement chaque année.

 

Conflits d’intérêt

Comment expliquer la divergence entre les autorités sanitaires internationales et européennes ? Cela tient à la prise en compte « d’une vaste quantité d’éléments, y compris un certain nombre d’études non évaluées par le CIRC », explique l’Efsa, citée par l’Agence France presse (AFP). Mais des organisations indépendantes [2] et des élus [3] accusent l’Efsa de s’être mise au service des industriels. « La Glyphosate Task Force - qui regroupe les grands groupes de l’agro-industrie comme Monsanto, mais aussi son compatriote Dow Chemical ou encore le suisse Syngenta – s’est félicitée des conclusions des scientifiques européens », rapporte d’ailleurs l’AFP.

Recrutés à travers toute l’Europe, les experts de l’Efsa sont tenus de remplir des « déclarations publiques d’intérêt » dans lesquelles ils listent leurs éventuelles collaborations avec des firmes privées. Les dites déclarations ont été passées au crible par l’ONG Corporate europe observatory (CEO) et la journaliste d’investigation Stéphane Horel. Résultat : près de 60% des experts étaient en situation de conflit d’intérêt. L’institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques, qui a été chargé par l’Efsa de l’évaluation du glyphosate [4], n’échappe pas à la règle. Un tiers du groupe d’experts « Pesticides » sont liés à des géants de l’agrochimie : BASF et Bayer. L’avis de l’Efsa est censé éclairer la Commission européenne, qui décidera, ou non, de garder le glyphosate sur la liste des substances autorisées.

Notes

[1Se basant sur des études de suivis de professionnels exposés au glyphosate en Suède, aux États-Unis et au Canada, l’Efsa avait noté des risques accrus de lymphome non hodgkinien (cancer du sang). Des expériences menées sur les animaux avaient de leur côté démontré que le Roundup induisait un risque accru de cancers, ainsi que divers dommages chromosomiques.

[2Greenpeace, Générations futures,...

[3Notamment l’eurodéputée EELV Michèle Rivasi

[4Selon la procédure européenne, c’est un État rapporteur qui conduit l’évaluation des risques des pesticides.

 

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

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