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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 17:21

 

Source : https://blogs.mediapart.fr

 

 

Fukushima «noyé» sous les déchets nucléaires !

 

 

Depuis bientôt 5 ans, Fukushima et ses environs vivent à l'heure de la décontamination radioactive : partout où l'on en détecte, des milliers d'ouvriers remplissent des sacs. Ces sacs de terre contaminée sont entreposés « là où l'on peut » !

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Dans la récente vidéo proposée par le journal The Mainichi, cliquer ici, vous pouvez voir, d'hélicoptère et à perte de vue, ces immenses alignements de sacs (chaque sac contient 1 m3 de déchets), stockés sur 4 épaisseurs. Il y aurait actuellement au environ de 9.000.000 (9 millions) de ces sacs...et l'on en attend encore au moins autant dans les mois à venir !

Que vont-ils devenir ? Combien de temps ces sacs de plastiques seront-ils hermétiques ? Que faire de toute cette radioactivité ? Apparemment, nul ne le sait !

 

 

Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction.

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr

 

 

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 17:11

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Dans le nord de l’Espagne, la permaculture contre le chômage
14 décembre 2015 | Par Ludovic Lamant
 
 

À l’approche des législatives du 20 décembre, Mariano Rajoy, le candidat sortant, martèle qu’il est en train de venir à bout de la crise. Mais les chiffres du chômage restent vertigineux. Mediapart a suivi les pas d’un Galicien de 30 ans qui, après des années sans emploi, s’est lancé à son compte dans l’agro-écologie. « Un acte révolutionnaire » encore loin d'avoir trouvé l'équilibre financier.

De notre envoyé spécial à Ferrol (Galice, Espagne). La route sinueuse s’enfonce dans une forêt d’eucalyptus. Duarte Artabe, au volant de sa camionnette blanche, sourit : « On s’est lancés dans une guerre contre ces foutus eucalyptus. Ils menacent la diversité. Nous voulons replanter des arbustes authentiques, comme des ajoncs. Notre idée, c’est de recréer un écosystème autour de la forêt, pour que les renards ne soient pas tentés de descendre jusqu’à nos poulaillers, en contrebas. »

Depuis 2012, Duarte, 30 ans, vit et travaille à la campagne, sans connexion internet. À neuf kilomètres du port de Ferrol, où il est né, dans l’extrême nord de la Galice, il a retapé la vieille maison secondaire de sa grand-mère, qui s’effondrait. Dans les environs, à une vingtaine de minutes à pied de l’océan, il s’est mis à cultiver, en pirate, trois lopins de terre, un hectare en tout, selon les préceptes de l’agro-écologie. Pour Duarte, ce retour à la nature est une manière de survivre, après des années de chômage, dans un pays incapable d’offrir des emplois à sa jeunesse. Malgré les discours officiels sur la reprise de son économie, l’Espagne affiche toujours l’un des taux de chômage les plus élevés d’Europe (tout près des 50 % pour les moins de 25 ans).

« Le secteur tertiaire espagnol, il faut fuir à toute vitesse. Le secondaire, il faut peut-être y passer rapidement, pour l’expérience, mais vu la crise énergétique qui arrive, ça n’a plus de sens. Le primaire, c’est ce qu’il y a de plus sûr », avance Duarte de manière catégorique. « Et la Galice, grâce à son climat, mais aussi grâce à un système de toutes petites parcelles d’exploitation, ces minifundios qui ont empêché les ravages de l’agriculture extensive, fait partie des terres les plus fertiles d’Europe », assure-t-il.

 

La serre de l'exploitation. ©LL. La serre de l'exploitation. ©LL.



À la fin de l’année 2015, cet agriculteur lecteur de Thoreau, dont la mère enseigne le galicien, est encore loin d’avoir trouvé le modèle économique qui lui permette de vivre de la culture de la terre. Mais les choses, espère-t-il, se mettent en place. « On a choisi d’emprunter un chemin vers l’autosuffisance, qui est très long, forcément. L’agriculture, il faut une vie entière pour l’apprendre. C’est un projet de vie », prévient-il, au moment de commencer la visite des lieux.

À l’arrière de la bâtisse, sous les châtaigniers, un poulailler jouxte un enclos pour les cochons. Un entrepôt pour stocker les céréales, dont les planches de bois ont été peintes en grenat, trône sur cinq mètres de long. De l’autre côté de la route en contrebas, se déploient des terrains plus vastes, zone d’expérimentation pour la permaculture, au croisement de pratiques écologiques et d’un retour aux traditions.

Sous la serre, de l'épurge et des brocolis poussent de manière désordonnée, dans une zone dédiée à la Hügelkultur (à partir de débris de bois usagés, censés doper la fertilité des sols). Plus loin, un jardin circulaire, qui permet de profiter au mieux des inclinaisons du soleil en fonction du terrain, a été abandonné un temps, faute de résultats concluants. « On y fait maintenant pousser les plantes médicinales et aromatiques, qui n’ont pas besoin de beaucoup de soins », précise-t-il.

Duarte n’a pas toujours imaginé devenir un agriculteur bio à son compte. Après des études de développement durable dans la région de Madrid, il décroche en 2009 un master dans les énergies renouvelables. « Produire ta propre énergie, c’est un sujet qui m’a toujours intéressé. Et à l’époque, les énergies renouvelables, en Espagne, c’était la fête », se souvient-il. Mais cette « bulle verte » ne tarde pas à éclater. Des milliers de petits producteurs, trop vite subventionnés par l’État espagnol au début des années 2000, se sont trouvés ruinés quelques années plus tard. Au moment, exactement, où Duarte débarque sur le marché de l’emploi.

 

Duarte Artabe (à gauche) et son collègue Ivan. Duarte Artabe (à gauche) et son collègue Ivan.

 

Après le diplôme, il revient donc à Ferrol. La ville est exsangue. Connue dans toute l’Espagne pour une raison lugubre – c’est le lieu de naissance de Franco –, Ferrol s’est développée lors des décennies passées grâce à son industrie navale, aujourd’hui frappée par la crise. « Nos chantiers navals attendent des commandes, mais il manque la volonté politique du gouvernement de Madrid », regrette Jorge Suárez, le maire de Ferrol, arrivé en mai dernier grâce au succès d’une plateforme « indignée » (lire notre enquête sur les « marées indignées »).

Dans un entretien à Mediapart, le maire ne cache pas l’étendue des dégâts : « La ville affiche le taux de chômage le plus élevé de Galice, à plus de 30 %. Ici, on perd environ 800 habitants par an ces temps-ci. On en avait 90 000 il y a vingt ans, ils sont moins de 70 000 aujourd’hui. La situation d’urgence sociale est critique. Certaines rues de la vieille ville ressemblent à la Bosnie-Herzégovine, avec ces maisons en ruines. » Duarte, lui, a sa propre explication de la panne des chantiers navals : « La crise dure depuis 20 ans ! C’est la conséquence de l’entrée de l’Espagne dans l’UE [en 1986 – ndlr], de l’ouverture des marchés à l’international, et de la concurrence de pays comme la Corée du Sud, qui produit des bateaux de moins bonne qualité, mais aussi moins chers. »

Le déclic catalan

 

L'exploitation. L'exploitation.

 

En mai 2011, Duarte fait partie de ces milliers d’Espagnols qui décident, spontanément, d’occuper les places du pays pour dire leur ras-le-bol de la corruption et de l’austérité. Il campe devant la mairie de Ferrol jusqu’à fin juin, et participe chaque jour aux assemblées. À l’automne, changement d’air, cap vers Barcelone. « J’ai envoyé 50 000 CV par jour. En vain. Mais surtout, j’ai découvert là-bas le concept de potager urbain. Ce fut un déclic », raconte-t-il. Dans la vieille ville catalane, au Forat de la Vergonya (un haut lieu des luttes citoyennes ces dernières années), il découvre les pratiques d’autogestion, mais aussi les relations de voisinage qui se nouent et s’enrichissent, autour des cultures bio.

« Cultiver un jardin aujourd’hui, c’est un acte révolutionnaire, à une époque où tout le monde mange de la merde, dans les restaurants et les supermarchés », juge-t-il. De retour à Ferrol fin 2012, Duarte décide d’importer l’esprit du potager urbain catalan en Galice. Il se souvient des terres de sa grand-mère, laissées à l’abandon. Il lui demande l’autorisation de les cultiver, et l’intéressée laisse faire, sans grand enthousiasme. Il s’associe à deux collègues de son âge, et élabore ce projet total d’une vie au champ. Il reprend certains codes du mouvement « indigné », les trois agriculteurs prenant par exemple leurs décisions chaque début de mois lors d’une assemblée.

Le pari du Pumido Ao Natural, le nom galicien de leur exploitation, ne s’arrête pas là : les trois agriculteurs ont décidé de se passer des labels bio (et des subventions de l’UE qui vont souvent avec). « Les certificats servent à donner aux consommateurs une garantie. Mais nous, nous défendons une agriculture locale, sans intermédiaires, et l’on veut connaître toutes les familles qui achètent nos produits. La confiance se génère ainsi : ils viennent nous voir travailler sur nos terres », explique Duarte. En tout, ils travaillent avec une trentaine de familles à Ferrol qui leur demandent, à la semaine, des « paniers ». Jusqu'à présent, c'est trop peu pour compenser les coûts fixes (l'essence jusqu'à Ferrol, l'achat des semences, etc.). D'autant que les prix de vente sont très bas.

 

L'entrepôt pour stocker les grains. ©LL. L'entrepôt pour stocker les grains. ©LL.

 

Dans la grande cuisine, qui fait aussi office de salon, des calendriers sont scotchés sur tous les murs, pour la répartition des tâches sur le mois – en partie décidée selon le calendrier lunaire (« Si tu plantes un chou pendant la lune montante, ses feuilles seront un peu trop ouvertes, alors que pendant la lune descendante, il formera une belle boule »). À trois, à leur toute petite échelle, malgré la dureté du travail, ils semblent ravis de mener ce « projet politique ».

Ces anciens chômeurs bousculent aussi certains clichés sur la jeunesse espagnole, trop souvent réduite au drame des « ni-ni » (les déscolarisés et sans emploi, dont le nombre a explosé sous la crise). Ont-ils, avant de se lancer, pensé à quitter le pays, comme des centaines de milliers d’Espagnols depuis 2007 (ils étaient par exemple près de 90 000 à partir, en 2013) ? « Nous y avons tous pensé. Nous avons hésité. Mais nous avons choisi de rester, de nous ouvrir aux gens qui vivent ici, de tisser des liens avec eux. On essaie. Ça prend du temps », explique Ivan, l'un des collègues de Duarte.

Dans sa vie d’électeur, Duarte n’a voté qu’une seule fois : c’était aux législatives de 2004, « pour sortir Aznar » (en fait pour sanctionner le Parti populaire, déjà représenté à l’époque par Mariano Rajoy, l’actuel chef du gouvernement). Il avait alors voté pour José Luis Rodriguez Zapatero et les socialistes du PSOE. Depuis, s’il avait été présent à Ferrol le 25 mai dernier, il aurait sans doute voté, dit-il, pour la plateforme indignée qui a remporté la mairie. Donnera-t-il sa voix aux législatives du 20 décembre à Podemos, qui se présente en Galice associé aux communistes d'IU ? « Non, je n’irai pas voter. Je préfère faire de la politique à mon échelle, je crois davantage aux réseaux de proximité, c’est mon côté anarchiste », répond-il sans hésiter.

 

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

 

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 17:03

 

Source : http://www.netoyens.info

 

 

La ruche Qui Dit Oui ! Des eco--‐millionnaires, des bobos et les gogos de la farce…

 

 

alimentation_generale.jpgComment une start up, parrainée par des millionnaires chevronnés (dont Xavier Niel/Free et Marc Simoncini/Meetic), dévoie des principes des AMAP pour s’enrichir sous couvert de relocalisation, d’économie sociale et solidaire, écologique et équitable.

Article à paraître dans Campagnes solidaires, mensuel de la Confédération paysanne, publié avec le soutien des amis de la Confédération paysanne. Les auteurs (Olivier et Sophia Lamri) sont membres de cette organisation.
Article + références sous format pdf en annexe (voir en bas de page).

NB : A la suite des échanges en commentaires, des rectifications ont été apportées; elles figurent dans le corps du texte ci-dessous et en PJ (V2), de façon à ce que les échanges restent compréhensibles aux nouveaux lecteurs.
 

« La Ruche qui dit oui ! est un service proposé par Equanum SAS (éditeur), société co- fondée en novembre 2010 par Guilhem Chéron (Président, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle, « un passionné de cuisine petit-fils d’agriculteur »1), Mounir Mahjoubi (Directeur général, diplômé de l’IEP de Paris) et Marc-David Choukroun (Directeur général, concepteur de projets digitaux).

(…)

La Ruche qui dit oui !  a bénéficié d’un financement du fonds « Kima Ventures » de Xavier Niel (Free) et de Jérémie Berrebi (ZDNet), ainsi que de Marc Simoncini (Meetic) et de Christophe Duhamel (Marmiton), tous les deux sur leurs fonds personnels.

(…)

le modèle économique de l’entreprise est très intéressant. (…)La Ruche qui dit oui ! pourra se résumer à sa plateforme Internet : ce sont les Reines qui feront le travail (à ce titre, elles doivent être enregistrées au Registre du commerce ou être déclarées en tant qu’auto- entrepreneur : les revenus dégagés ne sont donc pas des revenus nets pour la Reine).

(…)

Rappel des différents points forts de cette initiative : une initiative porteuse d’avancées environnementales : promotion de l’agriculture
biologique et raisonnée, et promotion des circuits courts ; une initiative porteuse d’une consommation « équitable » : par des prix librement appliqués par les producteurs et directement discutés avec les consommateurs »

La Ruche Qui Dit Oui ! est une marque déposée par Equanum, société de courtage, éditrice du site web La Ruche Qui Dit Oui ! dont l’activité « pourra se résumer à sa plateforme Internet » et à la puissance de sa communication au coeur de sa stratégie commerciale fondées sur des valeurs porteuses : écologie, circuit-courts, économie sociale et solidaire, synthétisée par leur slogan publicitaire : « manger mieux, manger juste » …

Comment ça marche ?

Un auto-entrepreneur met en relation des clients dans son quartier avec des producteurs via la plateforme Internet La Ruche Qui Dit Oui ! C’est lui qui organise la distribution et touche pour cela une commission sur les ventes ainsi que la société Equanum.

La Ruche Qui Dit Oui ! promeut le circuit-court. Dans les faits, qu’en est-il ?

Peut-on parler de circuit-courts quand se greffent trois  intermédiaires entre le consommateur et le producteur, comme dans un hypermarché :

  1. l’auto-entrepreneur, responsable de sa clientèle de quartier
  2. la Société Equanum éditrice du site web La Ruche Qui Dit Oui !
  3. la société Tunz/Ogone (Groupe Belgacom) qui gère les flux financiers via son porte monnaie électronique.

Peut-on également soutenir un discours écologique et « locavore», quand, dans son contrat, un producteur peut livrer sa clientèle située sur un rayon jusqu’à 250 km, soit 500 km aller et retour.

Peut-on promouvoir le « manger mieux, manger juste »  quand les producteurs ne sont soumis à aucune limitation de leurs pratiques agro-écologiques sur l’usage de pesticides chimiques de synthèse et d’engrais.

En résumé le discours est une pure rhétorique au service d’un marketing à l’efficacité bien rôdée.

La presse professionnelle ne s’y trompe pas.

La revue LSA, destinée aux acteurs du commerce de la grande distribution (hypermarchés et leurs fournisseurs, agro-industries, agences de communication…) consacre une page entière sur La Ruche Qui Dit Oui ! dans son numéro du 4 septembre 2014 aux titre et sous-titre dithyrambiques :
« La ruche qui dit oui ! la start up qui cartonne chez les locavores (…)la start up la plus originale et peut-être la plus prometteuses de la distribution alimentaire. »
« …Depuis le lancement de la plate-forme web en septembre 2011, plus de 500 ruches ont ainsi été créées qui reçoivent 50 000 commandes chaque mois pour 2500 producteurs. Une trentaine d’animateurs de ruche en possèdent trois, la limite maximale. Et pour cause, l’affaire peut devenir lucrative. Car le responsable de ruche touche une commission de 8,35 % sur le chiffre d’affaires hors taxe, tandis que la Ruche qui dit Oui ! en prend autant pour son compte. Au final, les producteurs récupèrent 83,3 % des ventes… »

On  y apprend aussi dans cette revue destinée aux hommes d’affaires, que chaque année les ventes sont multipliées par trois.

« Cela va très vite, notre organisation est décentralisée et elle demande peu de moyen. Il suffit d’une personne qui a envie de s’investir dans le circuit court », justifie Marc-David Choukroun, co-fondateur du site.
En 2013, les ventes ont atteint 9 millions d’euros, l’objectif 2014 est donc de 27 millions pour un résultat proche de 2 millions. »

Les affaires vont bien et le concept s’exporte :

« Le cap des 80 millions pour 2015 ? La Ruche qui dit Oui ! y travaille d’arrache-pied en créant déjà des filiales en Europe. Après la Belgique et l’Espagne cette année, l’Angleterre et l’Allemagne sont en phase d’approche. »

LSA nous apprend également que « le revenu moyen par ruche est de 400 euros (il a doublé en un an), pour 10 à 15 heures de travail hebdomadaire (…) »

Qui sont les perdants, qui sont les gagnants de ces pseudo Amap version 2.0 ?

Les perdants sont les producteurs et les consommateurs avec un prix du panier mécaniquement plus cher de 20 % qu’en AMAP, mais ce sont surtout ces centaines de petits commerçants et auto-entrepreneurs habilement appelés « reines » dans le système de La Ruche qui dit Oui ! alors qu’ils en sont plutôt les abeilles.

Ce sont eux qui, en vérité, créent le réseau, l’animent et l’organisent. Ils recrutent fournisseurs et clients, trouvent des espaces de distribution, préparent les paniers et les servent avec le sourire comme tout bon commerçant qui veut garder et développer sa clientèle. Bien que le contrat de vente direct oblige, dans les textes, que ce soit le producteur qui remette en mains propres sa marchandise à ses clients.

Ces « reines » besogneuses mettent du coeur à l’ouvrage pour un complément de revenus moyen de 400 € par mois, soit 301,6 € nets, déduction faite des 24,6 % des cotisations sociales, taux appliqué aux auto--‐entreprises. Le gain net pour « 10 à 15 heures de travail hebdomadaire » est de 6,28 € de l’heure, inférieur au smic. (texte actualisé)[1]

Ce ne sera pas non plus avec le remboursement de ses frais que la « reine » pourra faire son miel, car, contrairement aux entreprises, ils ne sont pas déductibles. Frais de transports, loyers, communication resteront donc à sa charge, réduisant d’autant son maigre revenu.

Ces auto-entrepreneurs sont-ils conscients que, sous couvert d’un statut à la mode et valorisant, leur labeur participe à la création d’un véritable réseau national de distribution ?

Les grands gagnants sont bien sûr les éditeurs du site Equanum qui ont su créer, grâce au web,  cette forme de business pyramidal qui, inversé, prend la forme d’un entonnoir qui leur permet d’empocher 8,35 % HT de commission sur chaque vente.

Et plus nombreuses seront les petites « reines-abeilles » solidaires, plus ils s’enrichiront.

Pour l’être d’avantage, aux côtés de leurs parrains (Free, Meetic, Marmiton…) peut-être décideront-ils un jour de vendre à prix d’or ces multiples espaces informels de distribution répartis dans toute la France à d’autres parrains encore plus grands qu’eux, tels que Carrefour , Leclerc ou Auchan… qui retrouveront ainsi une clientèle qui cherchait à leur échapper !

La SNCF n’a pas fait autrement en rachetant l’été 2013 le site (marchand) de co---voiturage 123envoiture.com (devenue ID Vroom), l’entreprise de location de voiture entre particuliers Ouicar (ex--‐Zilok Auto) l’an dernier et le spécialiste de l’auto---partage Move About avec d’autres parrains, Total  et Orange. (texte actualisé) [2]

Moins de trois ans après son lancement, La Ruche qui dit Oui ! peut se réjouir de sa politique de relation publique menée avec succès auprès des médias. Son image est solidement ancrée sur les tendances éthiques de la consommation « sociale et solidaire », et du Manger mieux, manger juste assimilé au manger bio qui plus est, sans intermédiaires.

Ainsi, le journal La Tribune titrait dès le 4 janvier 2011, « La ruche qui dit oui lance l’achat groupé bio».

De son côté, Valeurs Mutualistes, magazine des adhérents de la mutuelle générale de l’éducation nationale, titrait dans son article sur l’Économie Collaborative du numéro de juillet/août 2014:
«  La fin des intermédiaires » « ... Il suffit de s’inscrire sur le site pour passer commande (…) Chacun s’engage à sa manière : qui en aidant ponctuellement à la distribution, qui en mobilisant son entourage. (…) Objectif, créer, de la sorte, un réseau de solidarité économique et social. « 
Dans son élan, le journaliste n’oublie pas d’entonner le refrain marketing proposé par le responsable de communication de la société :
 « même philosophie que les amap mais avec une formule plus souple, pour faciliter les échanges » indique Benjamin Hamot, chargé de communication (de la Ruche qui dit Oui !). »

Beau travail de recyclage des valeurs éthiques dont le capitalisme a le secret.

Contrairement aux Amap, La Ruche qui dit Oui ! n’est ni vraiment locale, ni vraiment bio, ni vraiment en circuit court ni vraiment bon marché. Elle est la négation de la consom’action citoyenne qui engage un « amapien » à un producteur.

Pour finir, en comparant la charte des Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne à celle proposée par Equanum sur son site, on se demande en quoi cette dernière est engagée, sociale, citoyenne et solidaire…

Olivier et Sophia Lamri  

Notes:

[1

[2

 

 

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 20:17

 

Source : https://www.mediapart.fr/portfolios

 

Dans Paris, des milliers de militants du climat pas d'accord avec l'accord
 
 
 

Alors que les 195 pays réunis au Bourget mettaient la dernière main à l'accord de la COP21, adopté samedi dans la soirée, entre 15 et 20 000 personnes se sont retrouvées à Paris dans deux rassemblements successifs. Le premier, avenue de la Grande-Armée entre l'Arc de Triomphe et la porte Maillot, a consisté à faire valoir les « lignes rouges » des citoyens sur le climat ; le second, sur le Champ-de-Mars, a offert concert et prises de parole.

  1. Alors que les 195 pays réunis au Bourget mettaient la dernière main à l'accord adopté samedi dans la soirée à l'occasion de la COP21, plus de 10 000 personnes se sont retrouvées avenue de la Grande-Armée à Paris pour fixer leurs propres « lignes rouges » sur le climat.

  2. Deux rassemblements étaient organisés par de nombreuses ONG, dont 350.org et Alternatiba notamment, l'un avenue de la Grande-Armée, entre l'Arc de Triomphe et l'Arche de la Défense, et l'autre au Champ-de-Mars. Tout a été préparé à la Zone Action Climat (ZAC), qui siégait pendant la COP au 104 dans le 19e arrondissement. Des milliers de personnes ont assisté aux AG (comme sur cette photo), aux ateliers, etc.

  3. Toute la semaine précédant l'opération « Lignes rouges », des formations se sont tenues à la ZAC. Vendredi matin, par exemple, plus de 200 personnes étaient présentes. Au menu : informations légales, informations médicales aussi, notamment en cas d'utilisation par la police de gaz lacrymogènes, mais aussi préparation à l'événement en question sous la thématique du commando. En effet, toutes ces formations ont eu lieu alors que le rassemblement n'était pas autorisé.

  4. Un tour de chauffe avait eu lieu dès vendredi au sein même du Sommet sur le climat au Bourget. Une « ligne rouge » avait été déployée dans l'allée centrale.

  5. La préfecture a fini par autoriser le rassemblement vendredi vers 18 heures… Ce qui n'a pas empêché la forte mobilisation du lendemain. Dès 11 h 30, soit une demi-heure avant le début du déploiement des fameuses « lignes rouges », l'avenue était déjà bien remplie. La police, nombreuse sur place, avait arrêté la circulation. Les riverains sortaient la tête de leurs fenêtres, tout étonnés de ce soudain silence.

  6. À midi pile samedi, une immense banderole a été déployée sur plus de 800 mètres par des milliers de personnes qui portaient toutes du rouge.

  7. La foule a fait – plus ou moins – une minute de silence en hommage aux victimes du réchauffement. Outre les « Lignes rouges », deux slogans de 100 mètres chacun ont aussi été déployés : « It’s up to us to keep it on the ground » et « climate crime stop ».

  8. Le rassemblement était très festif, avec plusieurs fanfares tout au long. 

  9. Les « Anges gardiens pour le climat » étaient bien représentés.

  10. Les énormes ballons argentés avec une ligne rouge ont été fabriqués pendant les deux semaines de la Zone action climat au 104.

  11. Les cyclistes de Vélorution ont fait un passage applaudi entre les deux longues lignes rouges.

  12. De nombreux groupes affinitaires étaient représentés.

  13. Des représentants des peuples indigènes ont rejoint l'avenue de la Grande-Armée après une autre action dans Paris. « Ici, à la COP21, ils proposent de fausses solutions pour la crise climatique », selon Kandi Mossett (Mandan, Hidatsa, Arikara, North Dakota).

  14. Le rassemblement avenue de la Grande-Armée s'est dispersé sans heurts à partir de 13 h 30. La plupart des participants se sont ensuite dirigés vers le Champ-de-Mars, où se trouvait un autre rassemblement.

  15. À l'arrivée au Champ-de-Mars, les entrées étaient filtrées, avec fouille des sacs et autres cabats.

  16. Au Champ-de-Mars, entre 15 et 20 000 personnes ont été décomptées par les organisateurs. Des concerts et des prises de parole ont eu lieu.

  17. Les participants aux « lignes rouges » ont rejoint le Champ-de-Mars par la place du Trocadéro, déployant à nouveau une ligne rouge.

  18. Les ballons argentés des artistes de la Zac dessinent une ligne rouge sous la Tour Eiffel.

     

     

    Source : https://www.mediapart.fr/portfolios

     

     

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 16:56
Et si... nous fabriquions nous-mêmes notre énergie ?

Texte, photos et videos
Laura Geisswiller

 

En France, l’électricité est produite à plus de 75 % par les centrales nucléaires, un cas unique au monde. Moins cher et moins émetteur de gaz à effet de serre que les énergies fossiles, qui sont majoritairement utilisées sur la planète, le nucléaire est pourtant loin de faire l’unanimité. Et si le projet de loi de transition pour une croissance verte prévoit une réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le mix énergétique d'ici à 2025, des initiatives citoyennes se créent pour prouver qu’une source d'énergie plus propre et plus sûre est possible.

Qu'il s'agisse de prototypes ou de projets organisés à plus grande échelle, tous partagent le même objectif : rendre la production d’énergie renouvelable accessible et apprendre aux populations à mieux gérer leur consommation énergétique.


 

 

De l’énergie solaire sur mon balcon

Pour Jean Walter, ingénieur en génie civil de 63 ans, la production d’énergie renouvelable commence sur le balcon de son appartement en région parisienne. Convaincu qu’il faut commencer à penser à l’après-nucléaire, ce père de famille a décidé de créer un prototype de générateur électrique alimenté par un panneau photovoltaïque. Son objectif n’est pas de remplacer le système électrique de son domicile, mais de mieux comprendre sa consommation d’électricité et de réfléchir à comment la diminuer.

« Mon modèle se veut le plus minimaliste possible, précise Jean Walter. Je suis encore en train de faire des expériences. Je vois ce que je peux alimenter avec mon panneau et comment je peux adapter mes besoins énergétiques. »

Pour la conception, Jean Walter est parti de zéro et s’est inspiré de plusieurs tutoriels sur Internet. Il s'est aussi rendu dans des “FabLabs”, des lieux ouverts au public où l'on peut utiliser des imprimantes 3D, des outils de conception et recevoir des conseils d’habitués.

« J’ai dû tout apprendre, raconte l’ingénieur. Comment programmer le processeur qui fait entrer l'électricité dans la batterie, comment dessiner certaines pièces sur l’ordinateur pour les imprimer ou même comment les assembler. En tout, cela m’a pris deux ans. »

Très enthousiaste quant au résultat, Jean Walter reconnaît tout de même les limites de son projet : « Je peux alimenter des objets électriques qui n’ont besoin que de 12 volts, comme les lampes dans mon salon, ou mon ordinateur, mais chauffer de l’eau, par exemple, ce n’est pas possible ! »

L’ingénieur continue de perfectionner son prototype, pour pouvoir partager ses plans en ligne. Il espère même proposer des kits à monter soi-même : « Pour tendre vers une transition énergétique, il faut une prise de conscience, assure le sexagénaire. Pour ça, les gens doivent tester les choses par eux-mêmes, et tout le monde n’a pas la patience ou le temps de faire ce que j’ai fait. »

 

http://s1.lemde.fr/mmpub/edt/zip/2015/12/11/163711429-ed87f4fe13f45f64eba375cdaa43c47c2e44ee34/assets/images/body/22-1024.jpg

 

 

 

Construire soi-même son éolienne pour 30 euros

Rendre la production d’énergie plus accessible, c’est également l’ambition de Daniel Connell, qui a mis au point un prototype “DIY” (“Do it Yourself ” : à faire soi-même), à l’aide de matériaux de récupération. Avec une roue de vélo, quelques planches d'aluminium, un cutter et une riveteuse, ce graphiste néo-zélandais peut construire une éolienne à axe vertical en quelques heures, pour moins de 30 euros.

Pragmatique, l’inventeur a choisi ce type d’éolienne parce qu’elle est capable de s’adapter aux lieux où le vent n’est pas régulier. Son modèle produit en moyenne 150 watts si le vent souffle à 20 km/h. « Je voulais que mon prototype soit opérationnel et utile, résume Daniel Connel. Mon objectif n’est pas de responsabiliser les gens, mais de leur donner des solutions concrètes pour produire de l’électricité facilement, que ce soit par conviction, par nécessité ou pour réduire leurs factures. »

Fidèle aux principes de l’open source, il partage sur son site son avancée et décrit la conception de son prototype étape par étape, avec une vidéo en 3D détaillée. Il organise également des ateliers au gré de ses voyages pour mieux accompagner ceux qui le souhaitent. « Je ne verrais aucun inconvénient à ce que quelqu’un reprenne mon prototype pour le commercialiser ou organiser des formations, tant que cela permet à l’idée de se répandre et à l’éolienne de s’améliorer », explique le Néo-Zélandais.

Daniel Connell reste toutefois réaliste, et ne pense pas que la plupart des gens qui ont facilement accès à l’électricité utiliseront son éolienne. « Je ne sais pas comment donner envie aux gens de changer d’habitudes ou de se mettre à créer des choses par eux-mêmes, regrette l’inventeur. Même si j’ai l’impression que ça devient de plus en plus populaire. »

 

http://s1.lemde.fr/mmpub/edt/zip/2015/12/11/163711429-ed87f4fe13f45f64eba375cdaa43c47c2e44ee34/assets/images/body/12-1024.jpg

 

 

 

Montdidier, la ville laboratoire du renouvelable

Afin de satisfaire la demande énergétique d’une ville, les initiatives individuelles ne peuvent suffire, il faut voir les choses en plus grand. C’était le pari de Catherine Quignon-Le Tyrant, l’ancienne maire de Montdidier, en Picardie, qui lors de ses deux mandats a voulu faire de sa commune un modèle dans la maîtrise de l’énergie.

1 202 panneaux photovoltaïques, quatre éoliennes de plus de 100 mètres de haut, une chaufferie biomasse : depuis 2006, la petite ville de 6 000 habitants accumule les moyens de production d’énergie renouvelable. « Grâce aux éoliennes, nous couvrons 50 % des besoins énergétiques de la ville », explique Rodolphe Bral, directeur de la régie communale de Montdidier.

Lorsque la production est supérieure au besoin de la ville, l'électricité est redistribuée sur le réseau d'EDF, qui a alors l'obligation de la racheter. Les bénéfices ont permis à la commune d’améliorer l’isolation de certains bâtiments et de donner des chèques énergie aux habitants qui souhaitent investir dans une chaudière à granulés ou réaliser une rénovation thermique de leur logement.

Pour rendre la ville totalement autonome, il ambitionne d’étendre le parc éolien et réfléchit à des moyens pour faire des réserves d'énergie lorsque la ville est en surproduction et ainsi combler les journées où il n‘y a pas assez de vent et peu de soleil. « Mais stocker l'énergie, ça coûte encore extrêmement cher, commente le directeur, et pour le moment ce n’est pas rentable. »

Très fier de travailler pour la commune où il a grandi, Rodolphe Bral espère que sa ville est une source d’inspiration. « De toute façon, on n'a pas le choix, il faut réfléchir à la production d'énergie de demain, affirme-t-il. Nos besoins continuent d’augmenter, et vu les incertitudes liées au nucléaire et aux énergies fossiles, le renouvelable reste la meilleure des alternatives. »


http://s1.lemde.fr/mmpub/edt/zip/2015/12/11/163711429-ed87f4fe13f45f64eba375cdaa43c47c2e44ee34/assets/images/body/08-1024.jpg

 

 

 

 

Des initiatives citoyennes pour faciliter la transition énergétique

Fatiguée de se plaindre du nucléaire et d’attendre que les élus se mobilisent, Christel Sauvage s’investit depuis plus de vingt ans dans le développement et la promotion des énergies renouvelables.

« Un jour, j’ai compris qu’on nous avait complètement déresponsabilisés avec le nucléaire, explique cette ancienne biologiste de 49 ans. Si l’on n’avait pas massivement investi dans les centrales, notre autonomie énergétique non polluante, on l’aurait déjà aujourd’hui. »

En 2009, elle participe au lancement d’Enercoop Ardennes-Champagne, une coopérative qui fournit de l’électricité verte et qui participe au développement des énergies renouvelables, dont elle est aujourd'hui la PDG. « Notre objectif est de faciliter les choses pour un particulier qui souhaite une alternative au nucléaire. Il peut choisir qu’Enercoop devienne son fournisseur d’électricité ou il peut prendre une part dans la coopérative et en devenir sociétaire », résume Christel Sauvage.

Parallèlement, elle crée l’association Energie partagée, un fonds d’investissement qui permet à tout un chacun en France d’investir dans un projet d’économie d’énergie et de production d’énergies renouvelables. Depuis 2010, Energie partagée a rassemblé plus de 8 millions d’euros et a investit 6 millions d’euros dans vingt projets d’énergie verte. « C’est un placement financier mais il faut être patient, les souscripteurs pourront espérer toucher 4 % de rémunération, mais d’ici huit à dix ans », précise Christel Sauvage.

Christel Sauvage ne se décourage pas, mais voir le manque d’ambition des politiques l’agace : « C’est rageant, parce qu’on aura beau se bouger, faire des coopératives, lancer des projets ambitieux, la transition énergétique ne peut se faire qu’avec un vrai virage politique. »

Photo : Marc Mossalgue / Energie Partagée


 

http://s1.lemde.fr/mmpub/edt/zip/2015/12/11/163711429-ed87f4fe13f45f64eba375cdaa43c47c2e44ee34/assets/images/body/01bis-1024.jpg

 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 19:10

 

Source : http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/andre-gorz-leur-ecologie-et-la-notre

 

 

CONTRE L’ÉCOLOGIE DE MARCHÉ (RADIO 50’51)

ANDRÉ GORZ, LEUR ÉCOLOGIE ET LA NÔTRE

Le

 

 

Il y a quarante ans André Gorz écrivait : « Quand l’impasse écologique sera devenue inéluctable, le capitalisme intégrera cette contrainte comme il a intégré toutes les autres. »

Sauf que le climat n’est pas une impasse, c’est une catastrophe. D’abord pour les pauvres et les damnés de la terre mais aussi pour les guerres que le dérèglement climatique engendre. Penseur de l’écologie politique, André Gorz n’a eu de cesse de poser les fondamentaux de la place du travail et de l’individu dans le monde capitaliste. Le productivisme même repeint en vert s’oppose au développement humain. La COP 21 montre que la question du climat ne peut être séparée des questions politiques et sociales fondamentales. L’environnement est aujourd’hui la priorité politique mondiale Et si, bien sûr, Gorz n’a pas inventé l’écologie, il lui a donné sa dimension politique dés le début des années 70 notamment dans « Ecologie et politique »en 1975.

Comme aujourd’hui, sur les questions du nucléaire, du gaz de schiste, de l’industrie automobile et chimique, André Gorz pose la question de « leur écologie et la nôtre ». En clair, le philosophe se positionne contre l’écologie de marché et en opposition frontale à cette sphère aussi restreinte que néfaste, celle qu’il nomme « l’expertocratie verte ».

André Gorz où comment comprendre et mettre en œuvre une écologie émancipatrice et clairement anti-capitaliste.

(Première diffusion : juin 2011)

 
 
 
 
André GORZ, leur écologie et la notre

Écouter l'émission

 
 
 
 
 
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08:56   lien ici

 

 
  • 01. André Gorz, un penseur pour le 21e siècle

  • 02. La critique du syndicalisme

  • 03. La destruction de la culture

  • 04. Une socialisation violente

  •  

    05. L’écologie politique


Les différentes séquences de l’émission :


01. André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle (8’56)
 
 
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01. André Gorz, un penseur pour le 21e siècle

02. La critique du syndicalisme (9’55)
 
 
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02. La critique du syndicalisme

03. La destruction de la culture (5’23)
 
 
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03. La destruction de la culture

04. Une socialisation violente (5’00)
 
 
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04. Une socialisation violente

05. L’écologie politique (21’38)
 
 
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21:38
 
05. L’écologie politique

Nouvelle version d’une émission de Là-bas si j’y suis diffusée pour la première fois en juin 2011.

N’oubliez pas que le répondeur attend vos messages au 01 85 08 37 37.

Entretien : Daniel MERMET
Réalisaiton : Jérôme CHELIUS
Montage : Grégory SALOMONOVITCH

(Vous pouvez podcaster ce reportage en vous rendant dans la rubrique « Mon compte », en haut à droite de cette page.)

 

 

 

Source : http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/andre-gorz-leur-ecologie-et-la-notre

 

 

 

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 18:28

 

Source : http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/alain-badiou-penser-les-meurtres-de-masse

 

 

ÉDITION SPÉCIALE ALAIN BADIOU [VIDÉO 1h46]

 

ALAIN BADIOU, PENSER LES MEURTRES DE MASSE

 

 

Le

Le boomerang est revenu mais pas dans la tête de ceux qui l’avaient lancé. Devant les victimes, devant tout un pays en état de choc, le pouvoir politique répond par la guerre et l’état d’urgence. L’urgence est de mettre en cause ce virage sécuritaire. Lundi 23 novembre, au théâtre de la Commune d’Aubervilliers, sans publicité et devant une salle comble, le philosophe Alain BADIOU donnait une conférence « POUR PENSER LES MEURTRES DE MASSE ».

Le 19 novembre à l’Assemblée nationale, Manuel Valls déclarait : « Le terrorisme frappe la France non pas pour ce qu’elle fait en Irak, en Syrie ou au Sahel, mais pour ce qu’elle est ». Malgré le choc – ou à cause du choc – nombreux sont celles et ceux qui cherchent à comprendre. Ce choc pourrait être aussi un réveil après des temps de somnolence résignée. Cette conférence dure près de deux heures. Prenez votre temps. À côté des penseurs à la sauvette et des médias consensuels (et sans suite), nous vous en proposons une version intégrale.

 

Alain BADIOU : à partir des meurtres de masse du 13 novembre (1h46) par Là-bas si j'y suis
(cliquez sur "HD" pour afficher la vidéo en meilleure qualité)
Cliquez ici pour télécharger la version audio :
MP3 - 93.6 Mo
                                                                                                             

Alain Badiou, penser les meurtres de masse

 

*Version papier de la vidéo dispo ici

 

 

Voici les intentions de cette conférence :

 

POUR aider à ce que les meurtres de masse du vendredi 13 novembre, à Paris et à St Denis, soient pensés au-delà des indispensables affects : horreur, barbarie, stupéfaction.

 

Pour qu’aucune propagande ne puisse s’y opposer fictivement pour s’en servir réellement.

 

Pour évaluer l’imposture et le péril de ceux qui visiblement se réjouissent, en France ou ailleurs, qu’on puisse enfin crier : « La guerre ! C’est la guerre ! Tous en guerre ».

 

Pour que d’abjects meurtres de masse ne puissent se glorifier d’avoir à eux seuls plus d’importance et de valeur médiatique et étatique que toutes les recherches rationnelles d’une politique neuve, toutes les expériences de la pensée et de la pratique en direction des vérités à venir.

 

Pour que les peuples du monde, et singulièrement leur jeunesse, ne soient pas acculés au choix accablant entre un fascisme racialo-religieux et le vide agressif de la domination occidentale, du capitalisme mondialisé et des Etats qui en sont les serviteurs.

 

Pour en somme que soit surmontée la fausse et meurtrière contradiction apparente du monde qui est le nôtre : entre la modernité monétaire et marchande d’une part et les différentes variantes du gangstérisme traditionaliste de l’autre.

 

Pour que soit sortie de l’ombre et changée en force la vraie contradiction, qui oppose deux termes dont l’identification est l’entrée obligée pour toute pensée qui s’applique à changer le monde :

1 : le couple guerrier des Etats dominants et des Bandits fascisants, qui ont un intérêt commun à diffuser dans le monde entier une subjectivité de guerre.

2 : les porteurs, par leur alliance à construire, du communisme qui vient : prolétariat international et nomade, intellectuels libres, jeunesse à la recherche d’une vie qui soit grande et vraie.


Badiou : penser les meurtres de masses.
Théâtre de la Commune. 23/11/2015


Réalisation : Jonathan DUONG
Image : Jeanne LORRAIN
Mixage : Jérôme CHELIUS
 
 
 
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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 18:21

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Le Conseil d'Etat entérine les assignations à résidence de militants du climat
11 décembre 2015 | Par Michel Deléan
 
 

La haute juridiction a annulé des décisions et transmis une QPC ce vendredi, mais sur le fond, elle rejette les demandes d'annulation des assignations à résidence qui lui étaient soumises, estimant ces mesures justifiées.

« Ce sont des activistes et des militants qui ne menacent aucunement la démocratie. Vous êtes le gardien des libertés fondamentales. Ne mettez pas en danger la démocratie, soyez le premier et le dernier rempart contre les dérives de l’état d’urgence. » C’est ainsi que l’avocat Patrice Spinosi conclut sa plaidoirie devant la section du contentieux du Conseil d’État, qui examine ce vendredi 11 décembre plusieurs demandes de citoyens, des militants du climat, assignés à résidence pendant toute la durée de la COP21 (lire notre article ici).

La Ligue des droits de l’homme (LDH) s’est jointe à ces requêtes, et annonce par ailleurs pour bientôt des QPC sur les perquisitions administratives et les interdictions de manifester. Pendant les débats, un petit rassemblement pacifique, place du Palais-Royal, est surveillé (et filmé) par un important dispositif policier. Ainsi va la France placée sous un régime d’exception.

 

Le rassemblement devant le Conseil d'Etat © M.D. Le rassemblement devant le Conseil d'Etat © M.D.

 

Les requêtes du jour (car d’autres sont annoncées dès lundi) émanent de sept personnes. Il s’agit de militants ou d’activistes censés appartenir à une mouvance anarchiste ou écologiste aux contours assez flous, selon les fiches S que les services de l’État ont fournies pour justifier leur assignation à résidence. Dans l’exposé du rapporteur public, on apprend que certains d’entre eux ont été interpellés après des manifestations plus ou moins violentes, à Rennes ou à Gênes. Quelques-uns auraient participé à des « préparatifs » pour se rendre à Paris pendant la COP21. Bigre… Il n’en fallait pas plus pour que les préfectures concernées les assignent à résidence, dès fin novembre ou début décembre, sans intervention d’un juge. Ce qui oblige ces citoyens sans casier judiciaire à pointer trois fois par jour au commissariat ou à la gendarmerie, et à rester chez eux la nuit (lire ici le récit de l’un d’eux à Télérama, et là à Arrêt sur images).

Les sept ont aussitôt contesté leur assignation à résidence devant le tribunal administratif, dans des procédures en référé. En vain. Six d’entre eux, à qui l'on a dénié le caractère urgent de leur demande pour ne pas avoir à l’examiner, forment donc un pourvoi devant le Conseil d'État. Le septième, dont la demande a été rejetée après examen, dépose pour sa part une requête qui vise à transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur l'assignation à résidence.

En substance, leurs avocats expliquent que les nouvelles dispositions de l’état d’urgence ont été dévoyées pour enfermer chez eux des militants qui ne représentent aucune menace pour l’ordre public, cela sans preuve concrète de leur radicalité supposée, sinon des notes blanches (non datées ni signées) dont l’exactitude est sujette à caution, insiste Catherine Bauer-Violas. « Il s’agit d’une atteinte grave et manifeste aux libertés fondamentales », plaide son confrère Denis Garreau.

Ardues sur le plan technique, les questions posées au Conseil d’État reviennent à lui demander d’arbitrer entre la conception extensive de l’état d’urgence par les pouvoirs publics, qui consiste à éloigner de Paris des militants qui auraient pu venir manifester pendant la COP21, et une conception plus restrictive ne touchant que ceux qui peuvent avoir un lien avec le terrorisme. L’audience du jour ne regroupe d’ailleurs que de supposés activistes écologistes ou anarchistes, alors que le cas d’un imam de Montpellier, lui aussi assigné à résidence (lire nos articles ici et ) doit être examiné lundi.

Dans des conclusions orales très savantes, le rapporteur public, Xavier Domino, fait un distinguo entre « privation de liberté » et « restriction de liberté » pour une « durée limitée ». Selon lui, alors que les forces de sécurité sont entièrement mobilisées après les attentats de novembre, et que se déroule en outre la COP21, ces sept assignations à résidence sont des mesures « nécessaires, adaptées et proportionnées », compte tenu des éléments avancés par le ministère de l’intérieur sur les personnes concernées, et du fait que des « sauf-conduits » peuvent au besoin leur être accordés par la préfecture. Le « principe de proportionnalité » serait, selon lui, respecté. Certes, le rapporteur considère que le caractère d'urgence des six premières demandes aurait dû être reconnu par les tribunaux administratifs concernés, mais sur le fond, il se prononce pour leur rejet. Pour ce qui est de la septième demande, le rapporteur se prononce pour la transmission de la QPC, afin que la question constitutionnelle soit tranchée et les contours de l’état d’urgence mieux définis, mais cela sans effet suspensif sur l’assignation à résidence prononcée.

Dans la soirée, peu après 20 heures, la section du contentieux rend sa décision. Sans surprise, elle se range à l'avis du rapporteur public. Le Conseil d’État estime donc, « en l’état de l’instruction, que chacune des sept mesures d’assignation à résidence dont il était saisi traduisait, compte tenu du comportement de la personne concernée et de la mobilisation particulière des forces de l’ordre, une conciliation entre le respect des libertés et la sauvegarde de l’ordre public qui ne portait pas une atteinte manifestement illégale à la liberté d’aller et venir ». Il juge donc « qu’il n’y avait pas lieu de prononcer de mesures de sauvegarde ». Les avocats sont déçus.

Consulter la décision au sujet de Joël Domenjoud, membre de la legal team de la Coalition climat et assigné à résidence depuis le 26 novembre 2015, 16h30:

Décision du Conseil d'Etat concernant Joël Domenjoud © Mediapart

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 18:14

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

A Paris, la police interdit de rire - c’est vrai !

11 décembre 2015 / par Lorène Lavocat (Reporterre)
 


 

Une opération de « thérapie par le rire », moquant le décalage entre les discours écolos des entreprises et leurs actes, a été interrompue par la police, jeudi, à Paris. Des clowns et des comédiens ont été parqués pendant plus d’une heure. Un reportage à écouter - et qui prête à rire, ou à pleurer.

 

- Paris, reportage

Sur le fronton de l’édifice, avenue George V, l’inscription « Chambre d’agriculture » met la puce à l’oreille. À quel nouvel événement va-t-on assister ? Bientôt, une jeune dame s’avance, tailleur bleu marine et grand sourire. Sur sa veste, une étiquette indique « Monsanto » . Le présentateur, cheveux soigneusement peignés, l’interroge : « Que faites-vous pour le développement durable ? » La dame énumère les bonnes pratiques de l’entreprise, mais, très vite, des rires tonitruants couvrent ses propos.

 

 
 
 
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Intervention Monsanto.

L’opération « Thérapie par le rire », lancée par une poignée d’activistes écolos, vise à mettre en lumière le décalage entre les discours et les actes des entreprises. L’idée est simple : « Nous lisons les vrais discours, trouvés sur le site officiel des compagnies, explique Manu, puis on en rit, et ça permet de montrer l’absurdité de leurs dires ! »

 
 
 
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Manu.

Ils sont une trentaine, ce jeudi 10 décembre, à parcourir les rues des quartiers chics de la capitale. Dans leur collimateur impertinent, Monsanto, Carrefour, BNP-Paribas, Vinci. La petite troupe traverse les Champs-Élysées, sous l’œil attentif de l’Armée du Clownistan, venue prêter main forte.

 
 
 
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Un clown.

Deuxième arrêt devant l’entrée d’un magasin Carrefour. Mais le discours du porte-parole improvisé est très vite interrompu par des sirènes. Dix, vingt et bientôt une quarantaine de policiers encerclent les militants. « Vous n’avez pas le droit de manifester sur la voie publique dans ce secteur », leur intime l’un des officiers suréquipés. « Nous faisons du théâtre de rue ! » rétorquent les autres.

 

 
 
 
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Intervention devant le magasin Carrefour.

Contrôles d’identité et arrestations à ciel ouvert commencent et vont se dérouler pendant près d’une heure. Des passants observent, sceptiques : « Autant de policiers pour si peu de contestataires, des joyeux drilles en plus, c’est un peu disproportionné, non ?

 

*Suite del'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 18:03

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

À Calais, Banksy rappelle que Steve Jobs est le fils d'un migrant syrien
12 décembre 2015 | Par La rédaction de Mediapart
 
 

Banksy continue son œuvre en soutien aux migrants de Calais. Après avoir utilisé les matériaux de son parc Dismaland pour construire des abris pour les populations de la "Jungle", l'artiste britannique a réalisé quatre pochoirs dans la ville, notamment un autour de Steve Jobs.

Au milieu des tentes de réfugiés, Banksy a signé un pochoir représentant Steve Jobs, un Mac à la main, un baluchon sur l'épaule. Une façon de rappeler que Steve Jobs est né d'un père d'origine syrienne avant d'être adopté.

« Apple paie plus de 7 milliards de dollars d'impôts chaque année, et existe seulement car on a accueilli un jeune homme venu de Homs », aurait déclaré Banksy selon un reporter de Channel 4 sur place à Calais.

Outre sa représentation de Steve Jobs en migrant, Banksy a réalisé trois autres œuvres à Calais et dans le camp où environ 4 500 migrants vivent actuellement. Toutes ont été publiées sur le site officiel de l'artiste.

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

 

steve jobs banksy

 

Source de la photo : http://www.huffingtonpost.fr

 

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