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20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 18:49

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

« Anarchy » : quand les joueurs prennent les rênes de la fiction

 

 

 

La France quitte la zone euro, des indépendantistes « libèrent » la Bretagne, des punks passent à l’action directe... Dans le monde fictif d’« Anarchy », la tension entre pouvoir central et mouvements de base s’est retrouvée entre scénaristes et joueurs.

 

« Mes chers concitoyens, mes chères concitoyennes, ce matin la France a quitté la zone euro... »

Voilà comment commençait « Anarchy », une fiction d’anticipation politique, qui proposait aux joueurs d’écrire collectivement sur le Web la vie dans une France sortant des rails.

Ça s’est fini il y a un an, mais si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’une des journalistes du projet, Marion Guénard, a publié récemment un livre (éditions Les petits matins, 124 pages, 18 euros) qui raconte les coulisses et le déroulement du projet.

On y voit comment l’écriture collective confronte les auteurs traditionnels à de nouvelles forces et comment leurs décisions littéraires dessinent aussi des choix politiques.

 

Au début, un travail de spécialistes

Au début, « Anarchy » est un monde fictif, créé par des spécialistes. Des scénaristes écrivent les grandes lignes de l’histoire, des game designers pensent les règles du jeu et conçoivent le site.

 

Affiche de Mai 68 :

Affiche de Mai 68 : « La beauté est dans la rue » - Charles Perussaux/BNF
 

Le site, lui, reprend les codes du site d’info, avec des lives, des articles, des vidéo et des JT, créés par des journalistes qui suivent une chronologie établie à l’avance.

Les internautes peuvent participer à l’écriture de deux façons  : en participant à un concours quotidien pour écrire le destin de cinq personnages principaux pilotés par la rédaction, ou en créant des personnages et en les faisant vivre.

 

Indépendantiste breton et punks à chien

Le projet est lancé le 30 octobre. Très vite, des centaines de gens jouent le jeu. Ils postent des photos, des témoignages censés illustrer les événements de la fiction, s’approprient les personnages proposés et surtout peuplent la fiction de nouveaux personnages.

Les audiences ne décollent pas vraiment, mais les passionnés sont très actifs et ouvrent de plus en plus de pistes parallèles. Un joueur crée un indépendantiste breton qui libère la région de la tutelle de Paris, un autre anime un groupe de militants punks adeptes de l’action directe.

 

Le dilemme des auteurs professionnels

Les scénaristes avaient prévu une tension entre un gouvernement central qui met en place l’état d’urgence et des mouvements du type Occupy ou Tahrir qui veulent une politique horizontale et nouvelle.

Or ce qui est intéressant et que raconte très bien le livre de Marion Guénard, c’est que c’est exactement la même bataille qui se joue dans l’écriture.

Car les journalistes sont rapidement pris dans une contradiction. Ils doivent suivre un cadre préétabli, avec une chronologie précise – mais plus la fiction devient collective, plus l’inventivité des joueurs commence à faire craquer le cadre. Il est de plus en plus difficile de faire coïncider les péripéties prévues à l’avance avec les propositions qui arrivent sur le site. Le jeu périclite.

 

« Le grand virage »

Les journalistes décident alors de faire ce qu’ils appellent «  le grand virage  ».

Ils décident de lâcher la bride aux joueurs.

De faire, en somme, une vraie fiction horizontale et démocratique. La fiction s’envole. Un groupe de libertaires punks qui s’appelle les Oubliés commence à poser des bombes. Par une nuit noire, des inconnus libèrent les animaux du zoo de Vincennes. La vraie joie commence.

«  Jubilation. Tout est faux. Tout est vrai. C’est délicieux. »

Alors même si pour finir ce sont les scénaristes qui reprennent le dessus, en sortant in extremis une intervention de l’ONU et une votation citoyenne, il y a quand même eu ce beau moment, où les lignes bougent pour de vrai, où les auteurs deviennent des simples «  arbitres de la fiction  », où, pour reprendre une belle métaphore de Marion Guénard, les joueurs sont un chœur dans la tragédie grecque et les auteurs le coryphée, qui donne la parole.

« “Anarchy” est devenue l’écriture d’un futur possible à plusieurs, avec une forme d’utopie politique sous-jacente importante. Pensons collectivement notre destin et écrivons-le, faisons récit commun, recréons du récit.  »

Malgré le relatif échec d’« Anarchy », qui n’a pas fédéré plus de quelques centaines de joueurs, c’est une belle idée, qui colle au Web dans ce qu’il a de meilleur et doit résonner aujourd’hui que tout s’effondre et que tout est à construire.

Making of
Chaque vendredi, dans l'émission «  Poésie et ainsi de suite  », diffusée sur France Culture de 23 heures à minuit, je fais une chronique sur ce qu'Internet change à l'écriture. Vous pouvez la retrouver ensuite sur Rue89. Claire Richard
 
 
 
 
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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 21:59

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Témoignages Plateforme des victimes des hypothèques

Espagne : « Transformer l’imaginaire collectif, c’est déjà un processus révolutionnaire »

par

 

 

 

Des centaines de milliers de personnes ont été expropriées de leur logement par les banques, après la crise financière, qui a frappé de plein fouet l’Espagne et son secteur immobilier. Dans la foulée du mouvement 15-M, une Plateforme des victimes des hypothèques (PAH) s’est développée dans tout le pays et a obtenu plusieurs succès. L’une de ses porte-parole, Ada Colau, a même remporté la mairie de Barcelone. Alors que se déroulent ce 20 décembre les élections législatives espagnoles, Carlos Macías, porte-parole de la plateforme en Catalogne, raconte l’histoire de ce mouvement social.

 

Cet article a initialement été publié dans le journal CQFD.

 

« Le BTP était devenu le modèle économique de l’Espagne, mais avec la crise la fin du “rêve espagnol” a sonné. Jusqu’en 2007, l’État et les banques poussaient les gens à s’endetter, exerçant ainsi une forme de contrôle social : un peuple endetté n’a plus le temps de s’organiser, de penser à faire la révolution ou de défendre ses droits. Avant que la bulle immobilière [1] n’explose en 2008, des gens qui venaient des mouvements sociaux sur le logement ou luttant pour les droits élémentaires se sont regroupés et ont anticipé la crise à venir. Ils ont pensé que les luttes sur le logement pouvaient constituer un sujet politique pour les années à venir. De là est née la PAH [2], ici à Barcelone en 2009, avec la volonté de dénoncer le système en cours et de regrouper les gens qui en étaient victimes en vue d’actions collectives, sur des bases autogestionnaires et d’entraide, avec une organisation en assemblées.

Le mouvement s’est vite propagé. Aujourd’hui, il y a 70 groupes en Catalogne et 240 dans l’ensemble de l’État espagnol. Nous faisons une assemblée régionale chaque mois pour nous coordonner et mener des campagnes communes, et nous organisons des rencontres tous les trois mois au niveau national. Chaque entité est autonome localement, avec des décisions prises au consensus et des groupes de médiation en cas de conflit. Le 15-M [3] a beaucoup renforcé les PAH : c’est le moment où je m’y suis engagé, cherchant une manière de concrétiser et de prolonger la colère partagée dans la rue. Une autre force de la PAH, c’est de rassembler des gens différents : ceux qui sont issus du mouvement squat avec leur savoir-faire pour l’ouverture de bâtiments, des anarchistes de toujours et d’autres issus de mouvements plus citoyennistes. Sans compter toutes les personnes pour qui c’est la première forme d’engagement de leur vie.

 

Dans un pays qui connaît le plus grand nombre d’expulsions en Europe mais aussi de logements vides, il a été facile de démontrer l’implication des gouvernants, des banques et des entreprises de construction. Nous avons ensuite mené des actions directes de désobéissance civile non violentes pour nous opposer aux expulsions et nous avons fait pression sur les banques pour qu’elles débloquent les situations.

 

Récupérer collectivement des logements vides

Nous avons aussi mené des campagnes pour que la législation permette d’annuler la dette en cas d’expulsion. Nous avons “récupéré” collectivement des logements vides appartenant aux banques ou au gouvernement, et milité pour l’accès à un loyer social. L’imaginaire a beaucoup changé : la population comprend ces occupations, ce qui nous protège un peu de la répression. Et grâce à ce soutien populaire, les gens qui participent à la PAH gagnent en puissance, car ils oublient leurs peurs.

Après la dénonciation et l’action directe, nous avons fait des propositions législatives, comme l’ILP [4] en 2012, qui a mis le thème du logement dans l’agenda politique. Tous les partis ont eu à se positionner sur un changement de législation.

Seul le Partido popular (PP) [5], qui a la majorité absolue au Parlement, a jusqu’ici refusé de changer la loi selon notre proposition. Cette année, nous avons donc opté pour une forme d’action inspirée des luttes argentines, les escraches, destinées là-bas aux anciens tortionnaires de la dictature bénéficiant d’une impunité légale. Nous sommes allés devant les domiciles des élus PP munis de panneaux verts “¡ Sí se puede !” [« Oui, on peut »] [6] avec nos revendications et des pancartes rouges disant “¡ No !”, avec ce qui devait cesser. Bien entendu, cela ne leur a pas plu, ils ont tenté de nous criminaliser en nous traitant publiquement de terroristes, de nazis à la solde de l’ETA. Bref.

 

« Des milliers de familles vivent aujourd’hui dans des logements occupés à Barcelone »

On a alors saisi les administrations et les municipalités pour non-assistance à personnes en danger et violation des droits humains, et on leur a demandé de soutenir ces réquisitions de logements vides, ce qui a eu au début un peu de succès. Mais les administrations locales ont peu de compétences, aussi nous avons saisi les instances régionales, avec par exemple une proposition législative populaire au parlement de Catalogne, pour demander une aide destinée aux victimes du système de crédit et aux occupations. Même s’il n’y pas de statistiques officielles, des milliers de familles vivent aujourd’hui dans des logements occupés à Barcelone, et après la vague des expulsions dues aux hypothèques, 65% d’entre elles sont motivées par des impayés de loyer. Tout cela s’accompagne de revendications pour un logement digne, avec l’accès à l’eau, à l’électricité et au gaz.

Depuis l’arrivée au pouvoir de la nouvelle mairie, les changements, comme l’arrêt des expulsions d’édifices publics, demeurent plutôt symboliques, vu qu’il y en avait peu. Mais ça ne fait que 100 jours qu’elle est au pouvoir. Elle a imposé une table de négociation avec les banques et toutes les associations de lutte, dont la PAH, ce qui n’est pas rien, car cela faisait un an que le dialogue était rompu. Notre première revendication a été de pouvoir participer pleinement aux décisions concernant le logement, non pas dans un cadre formel mais dans une optique de travail en commun.

Trois groupes de travail ont été créés, pour les trois points les plus urgents : 1. les expulsions – comment changer les politiques locales liées aux expulsions ? 2. les services sociaux – comment aider les personnes touchées par les expulsions ? 3. les logements vides – comment mobiliser ces espaces au service des personnes ? Peut-être attendons-nous plus de Barcelona en Comú [7] ou de Podemos que du PP ou du PSOE [8], mais nous ne sommes liés à personne.

 

Par exemple, nous faisons pression sur la nouvelle mairie pour réaliser un recensement précis des logements vides dans la ville. À qui appartiennent ces logements ? Sont-ils squattés ? Quels sont ceux en situation d’insalubrité ? Réalisé par les services de l’État en 2011, le seul recensement en notre possession dénombre 80 000 logements vides : un chiffre indubitablement en dessous de la réalité. À partir de nouvelles données, on pourra pousser la mairie à lancer des réquisitions : si un logement est vide depuis trois ans, le propriétaire peut soit recevoir une amende de 500 000 €, soit être exproprié, et son bien transformé en logement social. Si l’appartement est insalubre, le propriétaire est également obligé de le réhabiliter.

 

Des luttes d’Argentine et du Mexique, jusqu’à l’Espagne

Tout cela est comme un engrenage, et le seul acteur-clé, c’est la société civile organisée. Si la rue n’exerce ni pression ni contrôle, la mairie ne pourra rien faire, même avec la meilleure volonté. On est prêts à mettre la misère à Ada Colau et son équipe s’ils oublient la rue. Mais il est vrai que la population est moins mobilisée, nous vivons un moment d’accalmie dans les cycles de lutte. Par ailleurs, les expulsions liées au crédit ont été très rapides et très brutales. Face cachée de l’iceberg, les expulsions liées aux loyers sont inscrites dans un dispositif plus général de précarisation et de crise, ce qui fait que les gens ont du mal à tenir dans la durée.

Les gens qui ont fondé la PAH venaient du mouvement squat et connaissaient bien l’histoire zapatiste au Mexique. Il y avait des liens forts avec ceux qui ont lutté lors de la crise en Argentine, ce qui nous a donné des bases puissantes en termes d’horizontalité et de partage des savoir-faire, dans une perspective révolutionnaire.

Que veut dire “faire la révolution” ? Si cela signifie tout changer du jour au lendemain, ce n’est pas ce que nous sommes en train de faire. Mais il y a des prolos qui côtoient des gens de la classe moyenne ou des immigrés, réunis autour des mêmes enjeux. Des gens qui sans la PAH ne se seraient jamais parlé et qui s’entraident dans des situations concrètes d’expulsions ou de démarches administratives – le tout avec beaucoup de femmes très actives. Ce dialogue transforme l’imaginaire et les a priori de chacun. Or justement, transformer l’imaginaire collectif, c’est déjà un processus révolutionnaire. »

 

Propos recueillis par Ferdinand Cazalis et Bruno le Dantec (CQFD)

 

Cet article est tiré du dossier de CQFD n°137 : « Au-delà de Podemos, Le pari municipaliste », paru en novembre 2015.

Photos : "Barcelone, octobre 2015" par Ferdinand
Cazalis
Dessin de Une : Émilie Seto

Notes

[1Bétonnage frénétique du territoire (aujourd’hui, 3 millions d’appartements vides) dopé par les banques et le blanchiment d’argent. Entre 1996 et 2007, le taux de propriétaires dans le pays passait à 80%. Des centaines de milliers de familles seront ruinées par l’explosion de la bulle. Entre 2007 et 2008, les constructions chutent de 25%, 2 millions de personnes se retrouvent au chômage du jour au lendemain. Ne pouvant plus payer leur crédit ou leur loyer, 600 000 familles ont été depuis expulsées de leur logement.

[2Association de familles ruinées et expulsées de leur logement par les banques. Elle s’est élargie aux locataires et squatteurs expulsés. Présente dans plus de 240 quartiers.

[3A partir du 15 mai 2011 et pendant plusieurs semaines, des milliers de personnes sans drapeau ni parti occupent les places au cri de « Ils ne nous représentent pas ! » et « Démocratie réelle maintenant ! », exprimant une défiance radicale vis-à-vis de la classe politique. Le mouvement, au départ fragile, a été fondateur pour l’engagement politique de toute une jeunesse espagnole touchée par un fort taux de chômage (18% en 1996, 8% en 2006, 22% en 2015). Pour mieux en comprendre les enjeux, voir « Madrid : les racines du 15-M », Émilien Bernard et Ferdinand Cazalis, Article 11, décembre 2011,

[4En mars 2011, la PAH et d’autres organisations de la société civile utilisent le principe constitutionnel d’Initiative législative populaire, qui permet de porter une loi au Parlement si 500 000 signatures sont recueillies en sa faveur. Avec 1,5 million de signataires, cette proposition demande : 1. L’effacement de la dette rétroactivement, donc aussi pour les familles expulsées avant le changement législatif, 2. Un moratoire sur les expulsions, 3. La création de logements sociaux pour reloger les familles expulsées, et la réquisition des immeubles vides appartenant aux banques.

[5Droite de gouvernement, antisociale et corrompue.

[6Calqué sur le « Yes, we can » d’Obama, ce « Oui, on peut ! » est un slogan ralliant autant les militants des mareas (Mouvements de masse qui protestèrent, à partir de 2012, contre la privatisation des services publics. Marée verte pour l’éducation, blanche pour la santé, bleue pour l’eau, etc.), de la PAH ou les partisans de Podemos.

[7Liste de convergence, avec à sa tête Ada Colau, porte-parole de la PAH locale, ayant remporté la mairie de Barcelone en mai 2015.

[8Gauche monarchiste et libérale.

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 00:09

 

Source : http://gard.demosphere.eu/rv/2772
 

 

 

mardi 9 février 2016 à 19h30

 

LE CODE DU TRAVAIL EN DANGER

 

Conférence Débat Avec Gérard FILOCHE

 

Animé par le Collectif Citoyen et Politique "Rupture et Transition" petite Camargue et la participation de syndicalistes locaux.

« J'aime l'entreprise ! » Formule douloureuse lorsqu'il y a six millions de chômeurs, que les licenciements se multiplient et que bénéfices et dividendes augmentent. L'Entreprise, avec un grand E n'existe pas, elles sont toutes différentes. Leur seul point commun : être un lieu d'exploitation où s'achète et se vend la force de travail. Sans salariés, une entreprise n'existe pas. C'est le salariat qui produit les richesses et n'en reçoit pas la part qu'il mérite.

En plein débat sur la loi Macron, le Code du travail est critiqué de toutes parts et ces attaques ne viennent pas de ceux qui travaillent, mais de ceux qui exploitent le travail. Elles ne viennent pas de ceux qui souffrent au travail, mais de ceux qui s'enrichissent sur le travail des autres.

Le Code du travail serait trop gros, trop compliqué ou encore «un répulsif de l'emploi». Gérard Filoche apporte des réponses éloquentes avec une démonstration limpide : si les lois, les conventions sur les durées du travail, les salaires, la sécurité et les droits syndicaux sont là pour protéger le salarié, c'est aussi la qualité du Code du travail qui garantit l'emploi et par conséquence, le progrès économique au service des humains.

À travers ce document édifiant, il revient en premier lieu sur les entreprises et la situation économique actuelle pour ensuite consacrer une longue partie à ce Code du travail mis en danger. Il apporte des propositions claires et pertinentes pour défendre l'existence du Code du travail et son amélioration et non sa déperdition.

 

« Vive l'entreprise ? » est publié aux éditions Hugo & cie. 14,95 €, 192 pages, 15 x 22 cm.

 

 

Source : http://gard.demosphere.eu/rv/2772

 

 

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 22:48

 

Source : http://rue89bordeaux.com

 

 

Supercoop, tête de gondole hyper coopérative
 
 

Un rayon du supermarché coopératif de New-York (DR)

Un rayon du supermarché coopératif de New-York (DR)

 

Pour manger mieux, moins cher et démocratiser l’accès à une nourriture de qualité, des Bordelais veulent créer un supermarché où les clients seront aussi les patrons. Le projet, porté façon sociocratie par une association, avance lentement mais sûrement au fil des permanences et des réunions.

« Le supermarché coopératif, c’est un peu l’Amap version 2. 0″ lance Anne Monloubou. La présidente des Amis de Supercoop a déjà deux créations d’Amap (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) à son actif mais « ce système a des limites », selon elle :

« C’est compliqué, pas très souple, la gamme de produits est limitée, ça prend du temps et quand on se retrouve avec 10 radis noirs, c’est un peu embêtant. »

Aussi lorsqu’une amie installée à New York lui parle du Park Slope Food Coop, un supermarché géré par des consommateurs, c’est le déclic.

Le PSFC, installé dans le quartier Brooklyn, existe depuis 1973 et c’est un véritable succès outre-Atlantique : il affiche aujourd’hui près de 16 000 membres au compteur et de nombreuses personnes sont sur liste d’attente. Pour y faire ses emplettes, il faut être membre de la coopérative et accepter de consacrer du temps au fonctionnement du supermarché.

En France, il existe un autre projet similaire, la Louve, à Paris. Mais il est actuellement bloqué en raison de problèmes d’autorisations administratives liées à des questions d’accessibilité. Son ouverture est espérée pour l’été 2016.

A Bordeaux, Anne Monloubou et Annie Debaud, une camarade de promo en reprise d’études comme elle dans une école de commerce, commencent à plancher sur le projet dès 2014. C’est encore un « work in progress », qui nécessite quelques conditions indispensables. Voici la liste des courses !

1 – Recruter des consom’acteurs

En 2015, les deux jeunes femmes ont organisé les premières réunions d’information, suivies très rapidement en mars de la création des Amis de Supercoop. C’est cette association qui portera le projet jusqu’à la création de la coopérative, prévue pour fin 2016.

Selon le principe d’une voix égale une part, les adhérents, qui seront aussi les seuls clients du supermarché, seront donc des coopérateurs et auront un droit de regard sur la vie du magasin et sur les références des produits qui garniront les rayons.

Le projet se fait rapidement connaître et décroche quelques récompenses : le Prix coup de cœur de l’Economie sociale et solidaire (ESS) de Bordeaux Métropole en novembre et celui de l’Innovation sociale décerné par le Conseil régional d’Aquitaine.

Grâce à ce dernier prix, l’association sera aidée dans sa démarche par des chercheurs en sciences sociales du laboratoire bordelais Crisalidh dirigé par Luc Paboeuf, par ailleurs président du Conseil économique social et environnemental régional d’Aquitaine( CESER).

2 – S’organiser entre bénévoles

Le projet étant porté par des bénévoles, sa mise en œuvre est lente mais Elisabeth Sarlat est optimiste. L’adhérente aux Amis de Supercoop résume la situation :

« On est tous enthousiastes mais l’organisation est un vrai casse-tête pour faire coïncider les emplois du temps de chacun. Notre retour sur investissement est que se sera bon et moins cher. »

Pas facile en effet d’avancer dans le cadre d’un projet associatif même si d’après Josianne Mauriac, cadre du secteur médical à la retraite qui s’investit dans le projet :

« On s’appuie sur l’expertise de certains de nos collègues qui ont déjà l’habitude de travailler pour des groupements d’achats pour rechercher des producteurs en bio. »

Elizabeth Sarlat et Laurence Mougenot  tiennent une permanence.

Elizabeth Sarlat et Laurence Mougenot tiennent une permanence (DR).

Pas de recette miracle

Pour faire avancer le projet, 11 groupes de travail ont été créés, de la gestion de l’association à l’informatique en passant par le groupe qui s’occupe des questions juridiques, celui de l’étude de marché, celui des finances ou celui des achats.

Les Amis de Supercoop n’ont pas de recette miracle pour faire aboutir leur projet, et doivent s’adapter en cours de route, notamment pour tenir compte du turn-over des bénévoles.

Sont d’ailleurs recherchées quelques compétences pour réaliser différentes missions ; notamment des juristes, des comptables, des rédacteurs pour le blog et des graphistes. Avis aux amateurs.

3 – Trouver le bon coin

L’autre difficulté rencontrée pour mettre en œuvre Supercoop, et de loin la plus importante, c’est de trouver un local qui satisfasse toutes les exigences requises.

L’association recherche un espace de « 750 mètres carrés dans un quartier politique de la ville comme Saint-Michel ou la Benauge, par exemple », indique Laurence Mougenot, une « supercoopienne ». Elle précise :

« On veut de la mixité, que le lieu soit accessible en tramway et ait suffisamment de place pour que les gens puissent s’y garer. »

Plusieurs lieux ont été proposés, dans le quartier Carles Vernet à Bègles et à Bordeaux aux Aubiers… Mais aucun ne réunit pour l’instant tous les critères.

Supercoop à Euratlantique ?

Pour l’association, l’idéal serait en effet « de s’installer dans les quartiers sud de Bordeaux dans le périmètre d’Euratlantique (Belcier, Bègles…) pour être situé près des axes routiers empruntés par les producteurs », indique Anne Monloubou. Le Marché d’intérêt national (MIN), où sont installés les grossistes, se trouve en effet dans cette zone.

Mais ce n’est semble-t-il pas facile de trouver un terrain du côté de ce quartier plus tourné vers les affaires que vers l’économie sociale et solidaire. L’OIN (Opération d’Intérêt National, l’organisme étatique qui pilote l’aménagement des lieux) a toutefois promis de communiquer à Supercoop l’existence de lieux qui pourraient intéresser l’association.

4 – Ne pas brader ses principes

Les amis de Supercoop poursuivent plusieurs objectifs. D’abord, se réapproprier leur consommation face aux grands groupes agro-alimentaires.

Rétablir ensuite une certaine justice sociale devant l’assiette, puisque le projet doit donner accès à des produits à la fois de qualité et moins chers à tous les adhérents. Pour y arriver, l’association souhaite diminuer au maximum le nombre d’intermédiaires, pour baisser de 20% à 40% les prix pratiqués par rapport à un supermarché classique.

Dans l’esprit du slow food et de l’agriculture paysanne, l’association vise aussi la transparence sur les produits de leur production à leur vente, et veut promouvoir une agriculture locale respectueuse de la nature.

Anne Monloubou défend ainsi l’idée « d’avoir un rôle d’éducation populaire avec des débats, des Disco Soup, des ateliers autour du bien manger et d’autres activités qui seront proposées en plus du supermarché ».

Dans les rayons, l’alimentaire représentera 80% des produits et les 20% restant seront consacrés aux produits d’hygiène et aux produits ménagers. Laurence Mougenot explique qu’il y aura « un maximum de bio, équitable et local car l’idée, c’est de se fournir auprès des producteurs locaux ».

5 – Dégoter des producteurs

Josianne Mauriac, des amis de supercoop.

Josianne Mauriac, des amis de supercoop (DR).

 

Près de 2000 à 3000 références de produits seront proposées selon « des critères de fraîcheur, de qualité et de diversité ». Josianne Mauriac complète :

« Nous avons mis en route une distribution de produits dans le cadre d’un groupement d’achats. On achète des légumes et des fruits, de l’épicerie salée et sucrée ainsi que des produits d’entretien et d’hygiène.

Pour nous le groupement d’achats est un laboratoire qui nous permet de tester nos partenariats avec les producteurs locaux, d’avoir une idée des besoins des futurs coopérateurs et de ce qu’ils souhaiteront trouver. »

En somme, une manière de mettre en route une version en mini format de la Supercoop qui permet aux adhérents de l’association de choisir les produits et de les commander en ligne.

Mise en bouche

Ainsi l’association peut estimer quels types de produits elle pourra proposer dans les rayons en étant déjà en contact avec les futurs fournisseurs. Le groupement d’achats permet également d’estimer ce que chaque producteur sera en mesure de fournir. Elle ajoute :

« Nous avons une charte de fonctionnement pour choisir des producteurs locaux. On travaille avec des producteurs bio ou qui sont en cours de certification. On propose aussi des produits équitables comme le café et des produits régionaux comme la gamme des produits Idoki, un regroupement de producteurs fermiers du Pays basque. »

L’association est en train de référencer les producteurs et prend du temps pour les connaître en se rendant sur leurs exploitations et en testant  leurs produits plusieurs fois. Anne Monloubou, la présidente de l’association, précise :

« Aujourd’hui ce sont surtout des produits bio mais on proposera aussi des produits auxquels les gens sont attachés et qui ne sont pas forcément bio. Pour nous, l’important c’est d’avoir des produits de qualité qui soient le plus local possible. »

La démarche est, selon Anne Monloubou, très bien accueillie par des producteurs habitués à fournir des ruches, Amap et autre magasins bio.

« Notre but n’est pas de faire des marges énormes sur leurs dos. On va travailler seulement sur des circuits courts avec un intermédiaire au maximum. »

6 – Recruter des coopérateurs-clients-caissiers…

Au Park Slope de New-York qui emploie près de 70 personnes, les 16 000 adhérents s’activent bénévolement pour la coopérative 2h45 par mois.

Le projet bordelais table lui sur 1200 à 1500 adhérents pour que le projet fonctionne. Et pour que le projet tienne la route, la coopérative devra également créer quelques postes salariés, dans le domaine des achats, de la gestion comptable et la gestion des ressources humaines et l’informatique.

 

 

Pour permettre au supermarché d’ouvrir du lundi au samedi, les bénévoles participeront au projet à hauteur de trois heures par mois pour « déballer, peser, encaisser ou faire du baby-sitting par exemple ».

Actuellement, l’association Les Amis de Supercoop compte 205 membres, « 610 membres potentiels au total si l’on compte ceux qui ont manifesté leur intérêt pour le projet, soit en assistant aux réunions soit via les réseaux sociaux » précise Lydia, membre elle aussi de l’association. Pour pouvoir ouvrir ses portes, Supercoop devra donc décupler ses adhésions.

 

 

Source : http://rue89bordeaux.com

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 22:35

 

 

Les "donneries" dans les déchèteries de la Métropole de Lyon
DÉVELOPPEMENT DURABLE - Publié le 9 décembre 2015
Lancement des "donneries" dans 9 déchèteries de la Métropole

Pour réduire le gaspillage et éviter la production de déchets, la Métropole de Lyon favorise la réutilisation d’objets pouvant encore servir, en créant 9 premières donneries. Continuons à recycler... Avant de jeter, pensez à donner !

Depuis le 24 novembre dernier, les habitants de la Métropole de Lyon peuvent déposer leurs objets devenus inutiles pour eux mais encore utilisables pour d'autres, dans l'une des 9 "donneries" implantées dans 9 des 18 déchèteries du territoire métropolitain.

 

Qu'est-ce qu'une "donnerie" ?

C'est en faisant le constat que certains objets déposés dans les déchèteries pouvaient être réutilisés que le concept de donnerie a pris forme. En effet, il s'agit d'un lieu où l'on donne les objets encore en état ou réparables qui pourront connaître une deuxième vie.

Très concrètement, l'objectif est de réduire le gaspillage et de limiter la production de déchets. Tous les objets déposés dans les donneries sont remis à des associations relevant de l'économie sociale et solidaire.

Après les avoir réparés si nécessaire, ces structures les mettent ensuite à disposition des personnes en difficulté ou les vendent à des particuliers, leur permettant ainsi de bénéficier d'une ressource financière pour leurs autres activités solidaires.

Quels objets sont concernés ?

La plupart des objets peuvent être donnés : consoles et jeux vidéo, ordinateurs, téléviseurs, appareils photo, téléphones, lecteurs CD, DVD, livres, vélos et pièces détachées, articles de sport et de loisirs, instruments de musique, jeux, jouets, peluches, meubles, objets de décoration, vaisselle, électroménager, outils de bricolage et de jardinage, montres et bijoux, équipement bébé, accessoires et bagagerie.

Attention, les vêtements, le linge et les chaussures ne sont pas acceptés.
Quelles associations sont partenaires ?
Foyer Notre-Dame des Sans Abris
Emmaüs Lyon
Rhône Emplois et Développement - REED
Espaces Vêtements du Coeur
Collectif La Clavette
Envie Rhône
Estime
Comment ça se passe ?

Dès leur arrivée à la déchèterie, un agent d'accueil oriente et informe les usagers à propos des bénéficiaires potentiels des objets qu'ils déposent.

 

Quand ?

Les donneries sont ouvertes aux mêmes horaires que les déchèteries tous les matins du lundi au samedi :

De 9h00 à 12h00 du 1er novembre au 31 mars
De 8h30 à 12h00 du 1er avril au 31 octobre. 
 
Dans quelles déchèteries trouver une donnerie ?
En savoir +

Document PDF   Télécharger le guide complet des donneries - 189 Ko

 

 

Source : http://www.lyon.fr

 

 

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 22:18

 

Source : http://www.bfmtv.com

 

 

Une centaine d'organisations demandent la levée de l'état d'urgence
 
 
 

 

Une centaine d'organisations demandent la levée de l'état d'urgence
 
 
Manifestation Cop21- Place de la République à Paris le 29 novembre 2015
 
 
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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 18:25

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

La « planche à billets », c’est quoi ?

Le Monde |


 

Durée : 04:27

 

Eclairage

 

Quand l’économie va mal, on dit que la Banque centrale peut faire fonctionner la « planche à billets ». Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Explications en vidéo.

 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 


 

 

 

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 17:29

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

En Espagne, Podemos a cristallisé la révolte contre les élites

16 décembre 2015 / Entretien avec Florent Marcellesi
 


 

Dimanche, l’Espagne renouvelle son parlement avec un scrutin qui s’annonce très ouvert. Le Parti Populaire – au pouvoir – et le Parti socialiste sont bousculés par l’émergence de deux formations politiques, Podemos et Ciudadanos, qui promettent un renouvellement du personnel et de la vie politique.

 

Florent Marcellesi, Français installé en Espagne, est député européen et membre du parti écolo Equo, qui s’est allié à Podemos pour la campagne des législatives. Il nous explique les enjeux des élections générales de dimanche, alors que s’annonce un grand renouveau politique en Espagne.

 

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Florent Marcellesi.

Reporterre – L’écologie n’est pas très forte en Espagne… En parle-t-on dans la campagne ?

Florent Marcellesi – Pas vraiment. Le premier thème, la corruption, a été mis en avant par les partis émergents. Le Parti populaire (PP) [1] a été très fortement critiqué. Chez eux, la corruption ne concerne pas juste quelques personnes, elle est structurelle et institutionnalisée. Le sujet suivant, c’est l’économie. On a encore 22 % de chômage en Espagne, donc la relance économique est au cœur du débat avec la santé, les retraites, l’état providence. Enfin, le dernier sujet, c’est la réforme de la constitution et la réforme territoriale : que faire avec la Catalogne, qui veut l ’indépendance ?

La bonne nouvelle, de notre point de vue écologique, c’est que notre alliance avec Podemos [2] nous donne la possibilité d’obtenir deux députés. Et la transition écologique est incluse dans le programme de Podemos. Un bémol : ce n’est pas sa priorité. Par exemple, il y a eu deux grands débats entre les candidats, en pleine COP 21. Dans le premier, il était prévu de parler du changement climatique à la fin, mais le temps a manqué. Dans le deuxième, les journalistes ont dit qu’on n’avait pas parlé de changement climatique, mais que ce n’était pas grave parce qu’on peut lire les propositions des candidats sur internet.

Même avec Podemos, nous avons encore de longs débats à avoir. Ils défendent « la social-démocratie du XXIe siècle » et veulent relancer la consommation. Nous demandons le passage à un modèle qui prenne en compte les limites de la planète… Pour nous, c’est se tromper de siècle que de ne pas parler d’écologie.

 

Quelles sont les prévisions pour le scrutin de ce dimanche 20 décembre ?

Il est très difficile de savoir ce qui va se passer. C’est la première fois que les partis Podemos et Ciudadanos [3] se présentent aux législatives. La seule chose que l’on sache est que le système bipartisan va devenir un système à quatre partis. On pense que le Parti populaire sera premier, avec un score en baisse, de 40 % aux dernières élections à 25 % dimanche, mais on se demande qui va finir deuxième.

 

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Militants du parti écologiste espagnol Equo lors de la campagne pour les élections municipales à Séville, en mai 2015.

 

Il est peu probable qu’un parti obtienne la majorité absolue dimanche. A-t-on une idée des alliances qui pourraient se former entre PP, PSOE [4], Podemos et Ciudadanos ?

Non, tout est ouvert. Le système espagnol a été pensé pour avoir deux partis majoritaires qui alternent au pouvoir. Mais la situation actuelle fait voler en éclat la Constitution de 1978. On ne l’a jamais essayée pour un système à quatre partis et on a de gros doutes qu’elle fonctionne.

 

Ces élections présentent un enjeu majeur pour l’avenir du pays. Cela redonne-t-il envie aux citoyens de participer à la vie politique ?

Les débats télévisés sont très, très, suivis. On pense que la participation à ces élections sera très élevée. Il y a beaucoup d’attente. Le système politique espagnol va être chamboulé.

On sait que le changement est possible, mais qui dit changement ne dit pas forcément amélioration. La seule chose que l’on sache, c’est qu’il faut virer le PP du pouvoir pour qu’il y ait du changement.

Par exemple, concernant les questions du changement climatique et de l’énergie, le PP a fait la pire réforme d’Europe pour les énergies renouvelables, alors même que l’Espagne est un des pays qui a le plus de potentiel. Le PP a autorisé des prospections de pétrole aux Baléares et aux Canaries, il soutient le gaz de schiste en Espagne contre les communautés autonomes qui n’en veulent pas. Et l’Espagne est un des pays qui a le plus augmenté ses émissions de gaz à effet de serre depuis la crise.

 

La fin du bipartisme signifie-t-elle que, chez vous, le changement peut venir par la politique institutionnelle ?

La recomposition du paysage politique ne peut pas se comprendre sans les Indignés [5]. Ce sont eux qui ont placé la démocratie et la corruption au centre du débat politique et sociétal en Espagne. Ils ne font pas de politique partisane mais ils ont permis, depuis la naissance de Podemos, une opposition non pas sur un axe gauche/droite, mais sur un axe ceux d’en bas contre ceux d’en haut, démocratie contre dictature, le neuf contre le vieux. Podemos a réussi à transformer l’hégémonie culturelle des Indignés en hégémonie politique.

Il y a environ deux ans, les mouvements sociaux ont vécu un changement de perception et de concept. Ils ont compris que, s’ils pouvaient changer les choses d’en bas, il leur fallait vraiment avoir un pied dans les institutions et un pied dans la rue pour généraliser et porter leurs idées.

En mai dernier, les élections municipales ont marqué un premier changement institutionnel clair. À Barcelone, à Madrid, à Saint-Jacques de Compostelle, à La Corogne, à Cadix, des mouvements sociaux appuyés par des partis politiques ont emporté de grandes mairies. [Lire ici le reportage de Reporterre à Barcelone

 

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Manifestation des Indignés espagnols, en mai 2011.
 

En France, aux régionales, la liste menée par Gérard Onesta en Languedoc Roussillon-Midi Pyrénées ressemble le plus à cette alliance société civile-partis politiques. Mais elle n’a recueilli que 10 % au premier tour.

On ne peut pas comparer ce qui se passe en France et ce qui se passe en Espagne. Chez vous, il y a le Front national, un parti anti-élites qui profite depuis trente ans des erreurs de la droite comme de la gauche, et du manque d’espérance...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 17:02

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Sous-traitance

Une journée avec les agents de nettoyage du métro, ces travailleurs invisibles et multitâches

par

 

 

 

Ils mènent un labeur souterrain, de jour comme de nuit. Les agents de nettoyage du métro sont au contact permanent des usagers. Si quais et couloirs demeurent propres, c’est grâce à eux. Paradoxalement, leur travail suscite une quasi-indifférence. À Lyon, la sous-traitance de l’activité d’entretien des quais et des rames conduit à une dégradation des conditions de travail. Immersion dans le quotidien de ces travailleurs de l’ombre.

Balayer d’abord les feuilles qui obstruent les voies d’accès au métro pour « faciliter le passage de l’usager ». Puis nettoyer les quais, « en commençant par le plus gros », afin d’assurer de la « visibilité ». Se faufiler entre les passagers, sans les gêner, pour vider les poubelles et les stocker dans un local dédié. Mettre ensuite en marche l’auto-laveuse, et terminer par les vitres. Mehdi* connait sa station de métro dans les moindres recoins. Agent de nettoyage depuis 2001, il a développé sa propre méthode de travail. Dès 5 h 30, à l’heure des premières rames, il débute sa journée [1]. Durant six heures, poussant son chariot, il lave un quai et des couloirs par lesquels transitent des milliers de voyageurs. Un travail physique dans un bruit permanent, payé au salaire minimum, souvent invisible pour l’usager. « Ce que tu ne vois pas n’existe pas », lâche Mehdi.

 

Les nouvelles pratiques des usagers créent de la surcharge

À défaut d’être reconnu, Mehdi subit l’évolution des habitudes des voyageurs qui empruntent le métro lyonnais. « Les gens sont plus pressés qu’avant. Tout le monde court avec son café ou son croissant, observe-t-il. Il tombe des gouttes et des miettes, c’est comme cela que naît la surcharge. » L’arrivée des distributeurs de boissons sur les quais et des journaux gratuits à l’entrée des stations ont aussi créé un surplus de travail. « Les distributeurs mettent plus de journaux dans les bacs que ce que les gens prennent. » Résultat, les poubelles vidées à la main par les agents de nettoyage débordent. Il y a aussi les tâches imprévisibles, comme « le vomis ou la pisse »... Ce matin-là, c’est une autre « surprise » qui attend Medhi. Des emballages souillés d’une célèbre enseigne de fast-food sont éparpillés sur le sol.

Les gestes quotidiens de Mehdi ne se cantonnent pas qu’au nettoyage. « Avec notre chasuble jaune, les gens nous prennent pour des TCL [nom commercial du réseau de transport en commun des 59 communes de la métropole lyonnaise]. On est sollicités par l’usager pour des renseignements, pour savoir quand l’ascenseur sera réparé, pour ouvrir les portes quand il y a des poussettes. Ça prend du temps, mais si on ne le fait pas, l’employeur peut nous reprocher d’être malpolis. » Travailler près des portiques d’entrée, c’est parfois se retrouver dans des situations délicates. « Les gens qui n’ont pas de tickets nous demandent d’ouvrir : si on ouvre c’est une faute grave, si on refuse il y a un risque d’agression. » Sur le sol, une écharpe traîne. « Je vais la mettre de côté et la donnerai à l’agent de ligne. » La collecte des objets perdus fait aussi partie, malgré lui, de son métier.

 

« Tout le travail des autres prestataires nous retombe dessus »

Sur le quai, une tache humide sur le sol s’étend en raison d’une fuite d’eau au plafond. Il l’a déjà signalée à la société exploitante des transports en commun de la métropole, Keolis Lyon. Mais dans l’attente d’une intervention, difficile de rendre le quai vraiment propre. « Comme nous sommes sur place, on repère souvent les problèmes techniques de la station. Si les canalisations sont bouchées, par exemple, j’appelle directement l’agent de ligne. On gère tout, en fait ! Et l’info ne circule pas forcément bien. Il y a tout un travail invisible que personne ne voit. »

 

À l’étage, l’ascenseur fait enfin l’objet d’une intervention, au terme de plusieurs jours de panne. Pour Mehdi, cette réparation est synonyme de « TE », c’est-à-dire de « travaux exceptionnels ». Il redoute les éventuelles éclaboussures d’huile qui suivront le départ du réparateur, lesquelles ne s’enlèvent qu’au kärcher. « Normalement, ce sont les prestataires qui doivent nettoyer leurs salissures, ça fait partie de leur mission. Mais souvent, ils ne le font pas, ou quand ils le font, il faut faire les finitions. Tout le travail des autres prestataires nous retombe dessus. » Laver les vitres du publicitaire Clear Channel, nettoyer les cabines des ascenseurs Schindler, ramasser les journaux gratuits, etc. « C’est ce manque de reconnaissance qui rend le travail plus difficile que dans d’autres secteurs. Le nettoyage est le secteur le moins respecté. »

Victimes de la concurrence

Deux fois par semaine, la société exploitante du métro effectue des inspections. « Ils contrôlent l’agent de nettoyage, mais pas le prestataire qui a sali, soupire Mehdi. Ils devraient tenir compte des sociétés qui sont passées les jours précédents, en ayant en main les demandes d’autorisations de travaux, et ne pas tout mettre sur le dos de l’agent ! » Les agents redoutent également les contrôles du week-end : les stations accumulent la crasse laissée par les fêtards, alors même qu’ils sont moins nombreux à intervenir. Des produits de nettoyage peuvent aussi régulièrement leur faire défaut. La palette de produits, commandée chaque mois par le chef d’équipe pour plusieurs stations, est souvent incomplète. « C’est le premier qui arrive qui se sert. Il peut manquer des lames, des balayettes, des franges, des grattoirs. Sans lame, c’est impossible d’enlever les chewing-gums. » Il serait ainsi fréquent que des agents de nettoyage vident les sacs poubelle et les réutilisent. Ou qu’ils mettent de l’eau dans les auto-laveuses, à défaut de produits nettoyants.

 

 

À plusieurs reprises, Mehdi a demandé à son employeur une pelle avec un long manche. En vain. Il a décidé de conserver la pelle de son ancienne entreprise, « plus pratique pour le dos, ça évite de se baisser ». Mehdi impute ce manque de moyens à la concurrence féroce entre les sociétés de nettoyage. Dans le cas du métro lyonnais, Keolis – filiale de la SNCF – lance tous les trois ans un appel d’offres pour les prestations de nettoyage. « On va vers le moins-disant, même s’il y a toujours plus de choses à faire », regrette Mehdi. Alors que les cadences s’accélèrent, le manque d’effectif est ressenti par les agents de nettoyage. « En ce moment, ils sont seulement deux dans l’équipe de nuit pour nettoyer les accès et les voies, au lieu d’être quatre, illustre-t-il. Ils ne peuvent pas respecter le calendrier ! » Les accidents du travail sont aussi monnaie courante dans le secteur, à l’image des agents qui collectent les sacs poubelle des métros et qui se seraient tous « abîmés les disques lombaires ».

 

La bataille du droit

Absentéisme, maladies... « La souffrance est morale, ici, ça vous abîme. L’exprimer, c’est mieux, sinon c’est la dépression. » C’est ce qui a conduit Mehdi à s’engager. Délégué syndical depuis mai 2014 à la CNT-Solidarité ouvrière du Rhône, il est aussi devenu membre du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail depuis trois mois. Au local de son syndicat, il retrouve Didier Goncalves, défenseur syndical. Ce dernier sort un épais classeur où sont rangés les « chronos », ces courriers envoyés aux employeurs pour différentes infractions au Code du travail. « Les sociétés de nettoyage multiplient, par exemple, les recours abusifs aux CDD », note-t-il. Ici, des primes d’expérience sautent, les visites médicales d’embauche n’ont pas lieu et des compteurs de congés payés sont erronés. Là, des indemnités transport non payées, la non-reprise du salarié au moment des appels d’offre et la baisse du volume horaire pour les remplaçants des salariés absents.

« Le droit de base n’est vraiment pas respecté, résume Didier Goncalves. Il y a un manque de respect, un tutoiement unilatéral envers des travailleurs souvent d’origine subsaharienne ou maghrébine. On retrouve toutes les difficultés du monde du travail, dans le nettoyage. » Mais tout n’est pas figé. Des négociations ont eu lieu récemment, après que l’inspection du travail a dressé un procès-verbal pour défaut de prise en charge par l’employeur de l’entretien de la tenue de travail [2]. Les actions collectives demeurent un moyen de pression important pour faire respecter le droit, comme en témoignent les grèves de juillet 2014 des agents de nettoyage du métro lyonnais [3]. Mehdi reste déterminé à poursuivre ses tournées auprès des autres agents. « Je veux qu’on gagne le respect et la dignité. »

 

Texte et photos : @Sophie_Chapelle

*Le prénom a été modifié.

 

Sur le même sujet :
- Femmes de ménage : un métier à hauts risques toxiques, oublié par l’écologie
- Surprises au fond des poubelles et espérance de vie limitée : le merveilleux quotidien des éboueurs

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 16:52

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

« Aujourd’hui, en France, un contrôle généralisé de la population est possible »

17 décembre 2015 / Entretien avec Joël Domenjoud, écologiste assigné à résidence
 


 

Le Conseil constitutionnel se penche aujourd’hui sur les assignations à résidence décidées dans le cadre de l’état d’urgence. Joël Domenjoud, fait partie des 26 militants écologistes qui ont subi cette mesure. Il explique ce que lui inspire le virage sécuritaire du gouvernement et ce que cela implique pour les mouvements contestataires.

 

Reporterre – Peux-tu rappeler les faits ?
Joël Domenjoud – Le jeudi 26 novembre, des amis m’appellent pour me dire qu’il y a une perquisition chez eux, à Ivry, qui semblait liée à la COP 21. Je me suis dit qu’il valait mieux que je sorte de chez moi. J’ai alors vu que j’étais suivi. S’ils voulaient m’interpeller, mieux valait que je sois dans un lieu public. Je me suis posé dans un café et j’ai passé des coups de téléphone. J’ai appris l’assignation d’une autre personne, donc j’ai compris ce qu’il se passait. J’ai été appelé par ma voisine, qui m’a dit que l’immeuble était plein de policiers, puis, j’ai reçu ce coup de fil : « Venez immédiatement au commissariat, on a un papier à vous remettre. » Je me suis donc présenté pour retirer mon assignation.

 

Quels étaient les motifs ?
Le motif était mon implication dans l’organisation d’événements autour de la COP 21. La possibilité que les manifestations et l’organisation d’actions dans le cadre de la COP 21 aboutissent à des troubles à l’ordre public.

 

Te voila l’un des 26 militants dits écologistes assignés...
Oui, 26. Moi, je me suis présenté comme écologiste parce qu’on essayait à tout prix de me définir, alors j’ai préféré le faire moi-même. Je me suis défini par rapport à ce qu’on me reprochait dans la fiche de renseignement, par exemple mon implication à Bure, et je ne m’en suis pas caché. En l’occurrence, je suis un militant écologiste, mais qui lutte aussi sur le terrain social.

 

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Lors du Camp action climat anticapitaliste à Bure, dans la Meuse, en août 2015.

Qu’est ce que ces mesures disent de l’état du pays ?
Le virage sécuritaire qui était déjà pris est encore plus prononcé. Ça confirme une tendance de plusieurs années : dès qu’il se passe quelque chose en France, on répond par de nouvelles lois sécuritaires. Là, c’est même pire : on met en place un régime d’exception, qui rappelle la période de la guerre d’Algérie. L’état d’urgence de 2005 était un état d’exception localisé autour d’une situation donnée, mais, en réalité, dans les banlieues et les quartiers populaires, l’état d’exception est perpétuel, avec une impunité policière permanente. Aujourd’hui, on a en place un cadre qui permet un contrôle social généralisé de l’ensemble de la population, qui rappelle aussi les années de plomb.

 

Que t’évoque cet acharnement sur des opposants politiques ?
Ça fait plusieurs années qu’on constate une criminalisation des militants, c’est la continuité de la logique, avec une cran bien supérieur. On est dans la prédictibilité de ce que les gens pourraient faire, alors qu’avant, c’était plus une amplification de ce qu’ils avaient fait. C’est beaucoup plus dangereux encore.

 

En tant que militant, qu’est-ce que cette assignation a changé pour toi ?
Ça met en état d’alerte sur le niveau de répression et de contrôle social. Notre niveau d’engagement comme militant au quotidien est-il à la mesure de la répression ? Il ne s’agit pas d’un réflexe de peur, car, en vérité, cela amplifie ma révolte et réaffirme ma détermination, mais il faut avoir conscience que les dangers sont réels : on peut facilement se retrouver privé de liberté, à partir d’une fantasmagorie construite autour d’un profil d’appartenance à une mouvance.

 

S’agit-il d’une volonté d’en punir un pour en toucher cent ?
Il y a clairement une logique ; le message est : « Attention, on va coincer des personnes, mais toutes celles qui sont autour d’elles peuvent subir la même chose. » Ça fait que les gens dans l’entourage peuvent être tentés de rétrograder leur niveau d’engagement, renoncer à un certain nombre de choses, être impressionnés par le contexte et, pour finir, s’autocensurer. De ce point de vue, c’est plus une attaque psychologique qu’une réelle mesure coercitive. Avoir ciblé vingt-six personnes dans toute la France, dans des milieux très différents, est une façon de dire à plein réseaux : attention, maintenant l’état d’urgence nous permet de vous assigner pendant des semaines sur la base de simples présomptions ou à cause d’idées politiques.

 

Qu’est-ce que l’assignation a changé dans ta vie personnelle ?
Je dois pointer trois fois par jour au commissariat. Si je n’y vais pas, je suppose qu’ils viennent me chercher, et le risque, c’est six mois de prison. À partir de la déclaration de l’état d’urgence, c’est quelque chose qu’on avait vaguement envisagé. Il y a pas mal de militants fichés "S", et la fiche S n’est pas fondée sur des actes commis mais sur les engagements des personnes. Ça peut aussi bien concerner des personnels d’ONG, des syndicalistes….

 

Le Conseil d’État a modifié la date de l’audience...
Oui, elle devait se tenir mercredi 9, et finalement, elle a eu lieu vendredi 11. Ainsi, il n’y avait aucun moyen pour le tribunal de suspendre l’assignation, qui prenait fin le lendemain. Donc, le pouvoir ne prenait pas de risque : on subissait cette assignation jusqu’à la dernière seconde, quelle que soit la décision rendue par le Conseil d’État. À partir de là, ma prochaine bataille, c’est la possibilité de demander des indemnités pour ce que ça m’a coûté, et aller à la Cour européenne des droits de l’homme, ce que je trouve intéressant car il y aura un jugement rendu depuis l’extérieur de la France. La famille française des énarques qui ont partagé les bancs des mêmes écoles, qui vont diner au Siècle, qui trouvent que la franc-maçonnerie fait un bon réseau social, cette famille est monde à part, qui se protège et ne va pas se sanctionner, car toute l’institution républicaine est en jeu. Par contre, si le jugement vient de l’extérieur de cette grande famille, il y a une chance qu’il puisse être indépendant.

 

Comment analyses-tu la réaction du gouvernement aux mouvements de contestation sociale et écologique ?
Comme tout gouvernement, l’actuel redoute de perdre le pouvoir. Il sent qu’il est en train de le perdre face au FN, donc il a des réflexes autoritaires. Il se dit peut-être que, par des démonstrations de force et d’autorité, il va regagner une légitimité. C’est un réflexe très martial et qui, rappelons-le, vient d’un gouvernement socialiste. Mais cela s’est déjà vu dans l’histoire : ce n’est pas inintéressant de faire le parallèle avec l’époque où la gauche a préparé le terrain à Vichy. C’est cette grande famille qui réagit, celle qui inclut la droite et la gauche : c’est le jeu des jacobins contre les montagnards, le même jeu de ping pong depuis trois siècles au cours desquels le pouvoir reste à peu près dans les mêmes sphères. Le FN n’en fait pas partie. Le danger qu’il représente, c’est que le pouvoir quitte la grande famille. Et cela provoque une inquiétude profonde, car risquent d’être dépossédés non seulement des politiciens, mais aussi des notables, chefs d’entreprises, toute une économie, une administration.

 

Je ressens l’état d’urgence comme une façon pour le pouvoir de tenter de figer le cadre et de faire le ménage tout autour. Envisager de prolonger l’état d’urgence est un aveu clair et net, car cet état permet de faire plein de choses. C’est comme passer des lois au 49.3 quand tout indique qu’autrement elles ne passeraient pas...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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