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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 22:44

Mehrez Harzli, le 30 juillet 2011 (Thierry Brésillon).

Le 15 juillet, alors que la police dispersait sans ménagement un rassemblement devant le siège du Premier ministre, place de la Kasbah, un policier en tenue brandissait, parmi les manifestants, une pancarte sur laquelle il avait inscrit « Vive le peuple ». (Voir la vidéo)


Devant les caméras de télévision, congratulé par la foule, il déclarait avant d'être arrêté par ses collègues :

« Le pays est à tout le monde aujourd'hui. Maintenant, le peuple a la parole. La police est au service du peuple, au service de sa sécurité. Nous avons été vingt-cinq ans au service de la dictature, ça suffit ! »

Ce policier s'appelle Mehrez Harzli, 44 ans. La mise soignée, l'expression déliée, amateur de poésie et patriote sourcilleux, il est infirmier depuis dix-sept ans au sein des brigades d'ordre public, les fameuses BOP de sinistre réputation pour avoir été souvent engagées dans la répression des manifestations, notamment pendant la révolution.

Son histoire est révélatrice du malaise d'une police à la fois symbole honni de la dictature et malmenée par son administration, tiraillée entre ses anciennes habitudes et son aspiration à être en phase avec l'évolution politique de la Tunisie. Entretien.

Thierry Brésillon : Qu'est-ce qui vous a poussé à rejoindre les manifestants ?

Mehrez Harzli : Je suis un policier qui, depuis le 14 janvier, a conclu un contrat avec le peuple, c'est de respecter son pouvoir. Le 15 juillet, je suivais les manifestations sur Facebook et le spectacle auquel j'ai assisté m'a paru à l'opposé de ce contrat. J'ai vu les policiers agresser les manifestants. Alors j'ai pris la décision d'aller soutenir mon peuple contre l'agression de notre système de sécurité qui symbolise la poursuite de la dictature instaurée depuis Bourguiba.

J'ai préparé ma pancarte et je suis allé rejoindre les manifestants à 16 heures. A 16h40, j'ai été arrêté le premier. Ma pancarte a été déchirée et un colonel m'a insulté d'une manière que je n'oublierai jamais.

Avez-vous été sanctionné ?

J'ai été suspendu de mes fonctions. Mais sous la pression d'organisations de droits de l'homme et du syndicat des policiers, l'administration m'a réintégré après dix jours en attendant mon passage en conseil de discipline. Mais pour toute action il faut payer. Et je suis prêt à payer pour la Tunisie.

Si ce gouvernement prend le chemin de la démocratie et de la justice, je ne pense pas que je serai sanctionné. Mais s'il soutient le principe d'agresser le peuple, je sais qu'il sera dur avec moi. Mais je ne regretterai jamais ce que j'ai fait.

J'ai reçu beaucoup de témoignages de solidarité. Certains m'ont proposé de payer mon salaire. Certains ont voulu organiser des collectes en ma faveur. Mais j'ai refusé. Je ne peux pas accepter de l'argent. Certains collègues me comprennent, mais la plupart me désapprouvent. Sur ce genre de sujets, on ne peut avoir tout le monde avec soi.

Comprenez-vous pourquoi vos collègues brutalisent les manifestants comme ils l'ont fait le 15 juillet ?

Il y a deux paramètres. D'abord, il y a les ordres. Et nous n'avons pas d'autres choix que d'exécuter les ordres. Etre policier, c'est un esclavage ! Des ordres, des ordres, des ordres…

Le second, c'est qu'il faut comprendre que le policier souffre : l'administration nous agresse, notre relation avec le peuple est très mauvaise et matériellement nous vivons dans le malheur. Un policier de base touche 420 dinars [un peu plus de 200 euros, ndlr] par mois. Moi je touche 520 dinars [un peu plus de 250 euros]. C'est très peu ! Nous souffrons beaucoup !

Dans ces conditions, on ne peut pas trouver un policier équilibré. Nous les policiers, nous avons besoin d'un psychiatre !

La police a-t-elle changé depuis le 14 janvier ?

Des cadres ont été sanctionnés, arrêtés, mais il reste des anciens responsables, avec les mêmes idées. Il faut les écarter car ils bloquent notre révolution.

Les policiers voudraient créer une bonne relation avec la population, mais dans la situation où ils sont, ce n'est pas possible. Cela prendra du temps. Pour restaurer la confiance entre le peuple et la police, il faudrait suivre le modèle géorgien. Après la révolution [la révolution des roses en 2003, ndlr], le salaire des policiers a été multiplié au moins par cinq.

Ce gouvernement de transition n'est pas encore démocratique. J'espère que ce n'est qu'une étape, mais je suis inquiet pour la Tunisie. Je lance un appel à tous les policiers : soutenez votre peuple ! Ne soutenez pas les politiciens !

Photo : Mehrez Harzli, le 30 juillet 2011 (Thierry Brésillon).

Rue89

 



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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 22:41

LEMONDE.FR avec AFP | 30.07.11 | 17h54   •  Mis à jour le 31.07.11 | 08h53

 

 

La préfecture de Fukushima, meurtrie depuis le séisme et le tsunami du 11 mars, est de nouveau frappée par des catastrophes naturelles : après de violentes pluies meurtrières qui se sont abattues sur la région, samedi 30 juillet, un séisme de magnitude 6,4 s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche. Les secousses ayant été ressenties jusque dans la capitale, Tokyo, où les immeubles ont tangué. Selon l'agence de météorologie nippone, le tremblement de terre s'est produit dimanche à 3 h 54, heure locale (samedi à 20 h 54, heure de Paris). Son épicentre était situé au large de la préfecture de Fukushima et son hypocentre à 40 kilomètres de profondeur.

Aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée. Les secousses ont fait sept blessés légers et les autorités n'ont pas signalé de problème particulier à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, très endommagée par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars qui ont fragilisé ses structures parasismiques. La secousse de la nuit est vraisemblablement une réplique du séisme du 11 mars, a indiqué l'Agence japonaise de météorologie.

 

Inondations à Aga, dans la préfecture de Niigata, samedi.

Inondations à Aga, dans la préfecture de Niigata, samedi.REUTERS/KYODO

Plus tôt dans la journée de samedi, les inondations dans le préfectures de Fukushima et de Niigata faisaient leur premier mort au Japon. Près de 300 000 personnes ont été invitées à quitter leur maison en raison des intempéries, déjà responsables de la mort d'au moins 59 personnes dans la péninsule coréenne. La chaîne de télévision NHK a montré des images de ponts partiellement submergés sur le fleuve Shinano, dans la région de Niigata, d'arbres et de poteaux télégraphiques arrachés. Dans cette région, la ville de Karaïte était complètement inondée et ses routes submergées.

 

Le corps d'une première victime japonaise, un homme de 67 ans, a été retrouvé mort noyé samedi à Tokamachi, dans la région de Niigata. Quatre autres personnes sont portées disparues dans cette région, dont une femme de 93 ans qui a été emportée par les eaux de la rivière et un jeune homme de 25 ans dont la voiture est probablement tombée dans la rivière en crue.

Un homme de 63 ans est également porté disparu à Fukushima, où plus de 40 personnes ont été secourues, après avoir passé la nuit dans des voitures et des bus bloqués par les eaux et les coulées de boues.

 

Dans une rue de Sanjo, préfecture de Niigata.

Dans une rue de Sanjo, préfecture de Niigata.AP

296 000 personnes ont été invitées à évacuer leur domicile samedi, selon la chaîne publique NHK, mais sans qu'aucun ordre d'évacuation obligatoire n'ait été donné malgré la hausse du niveau des eaux des rivières, les digues emportées et les maisons inondées. Les prévisions météo ont mis en garde contre la persistance de pluies torrentielles. Les précipitations ont atteint 1 000 millimètres depuis mercredi à Tango (250 km au nord-ouest de Tokyo).

Les mêmes intempéries ont frappé au début de la semaine la Corée du Sud, où des pluies d'une violence inhabituelle ont causé la mort d'au moins 59 personnes, et fait des milliers de sans-abri.

Crise humanitaire au Japon

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 22:32

POUR VISUALISER LA VIDEO, APPUYER SUR LA TOUCHE "Ctrl" DE VOTRE CLAVIER ET CLIQUER GAUCHER SUR "LINK" CI-DESSOUS

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 22:10

 

 

 

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 21:44

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 13:58

Ad Mayora!

In Sol on 3 August 2011 at 12:05

Dear people,

Imagine coming home to find all of your personal belongings thrown around, torn up and broken. How would you feel?

Exactly. That’s the way I felt. I took the destruction of our infrastructure in Puerta del Sol and Paseo del Prado as a personal insult. And not just me. All over Madrid I felt the rage boiling yesterday. Combine that with the sound of police sirens and a helicopter hovering over the city, and you will realise that this wasn’t a normal summer day.

Police presence in Sol

The appointment is at eight, in Sol. There are demonstrations all over Spain. Sol is a symbol for the entire movement. And the way they treated it was disgusting. Thankfully I have been able to document it and to feed people’s outrage. I meet up with Jim, whom I hadn’t seen for a couple of days. He says the Sol metrostation is closed, the square is blocked on all sides. The police doesn’t let anybody in.

Video by Jim

The square is besieged on all sides. This time there are lots of camera’s filming. It’s of no use to join the chorus. We walk around looking for places where we can get a good and exclusive overview from. We start climbing buildings. Jim is in great form today. He doesn’t only climb up scaffoldings, but also traffic signs, bus station, fountains, concert podiums. Tonight we shoot the protest from above.

Crowd besieging Sol

It’s impressive. I knew people would be mad when the police dared to touch Sol, but to see this many people protesting is fabulous. “Cada vez / Somos más!” they are shouting from the various entrances to Sol. “Every time / We are more!”

We stand on top of one of the buildings, right opposite the big clock when the crowd decides to go for a walk towards Callao, Madrid’s version of Piccadilly Circus. It creates a strange situation where almost the entire police force is gathered in Puerta del Sol while an enormous mass of people is on the loose in Madrid.

Crowd at Gran Via

We’re tens of thousands. The boulevards are full. After Callao we take the Gran Vía towards Cibeles and from there we walk on to Congress. The police hastily moves a couple of units down from Sol to guard the barricades. Jim is filming from a lamp post. “Oscar!” he shouts down as people are walking towards us over the Paseo del Prado, “I can’t see the end it!”

Crowd arriving at Congress. Photo: Jim

They took Puerta del Sol away from us, but tonight the rest of the city is ours. We’re many, and we’re mad. But not for a second does this lead to aggression, violence or destruction. We’re not like them. We are civilised people. We respect other people’s property. And everyone knows that. Even when we move on to the Atocha railroad station to block traffic, we don’t harvest rage. On the contrary. Some people step out of their cars to embrace us.

Support ad Atocha

Crowd heading back to Sol

The crowd turns back to the center. “To Sol! To Sol!”. We are so many that we could take the square by force if we wanted to. No barricade would resist us. The police are ready with tear gas and three lines of officers in riot gear. We march towards them arm in arm, singing. I love to see the tension on the officers’ faces as the crowd stops at a nose length distance with everybody raising their hands. “These are our weapons! These are our weapons!”

We keep on singing for an hour or so. There is more anger in the songs than there used to be when we were demonstrating near congress. The friendly relations with the police have cooled down a bit. Seeing them forced to defend parliament is one thing, seeing them occupying our square is quite another.

Popular Assembly at Plaza Mayor. Photo: Jim

Popular Assembly at Plaza Mayor, detail. Photo: Jim

In the end we march off. If we don’t return to Sol today, we will return there tomorrow or the day after. For the moment we have all the other squares of Madrid to choose from. People go to the monumental Plaza Mayor. We decide to occupy it. We hold a massive assembly, and in the end, with a small group, we camp. When we woke up there this morning there was already a small information point installed and breakfast being served.

Morgenstimmung at Plaza Mayor

While putting up this news, the radio announces that the small acampada in Plaza Mayor has been evicted. I run out to see and it’s all true. But I don’t worry. “One eviction / Another occupation!” We’ll be back. Tonight the appointment is once again in Sol. The square is public property. We will go on until the police occupation is lifted.

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 14:44

LEMONDE | 02.08.11 | 19h18   •  Mis à jour le 03.08.11 | 07h40

 
 

 

 

Artur Mas, le président du Gouvernement de Catalogne, ici le 20 décembre 2010 à Barcelone, est le premier à avoir annoncé des coupes budgétaires pour sa région.

Artur Mas, le président du Gouvernement de Catalogne, ici le 20 décembre 2010 à Barcelone, est le premier à avoir annoncé des coupes budgétaires pour sa région.AFP/JOSEP LAGO

 

Les touristes arrivant lundi 1er août à l'aéroport de Barcelone ont été accueillis par un avertissement peu rassurant : "Ne tombe pas malade, il n'y a pas d'ambulances", leur disaient en plusieurs langues les affichettes distribuées par une cinquantaine de professionnels de la santé réunis pour dénoncer les sévères coupes budgétaires ordonnées par le gouvernement régional catalan. "Yes, we cut", ajoutaient certains ambulanciers dans un hommage ironique au célèbre slogan de Barack Obama.

Contrôlé par les nationalistes conservateurs de CiU depuis décembre 2010, l'exécutif catalan a promis de réduire son budget de 10 % en 2011, soit 2,68 milliards d'euros en moins. Bien qu'il soit parmi les moins touchés, le budget santé doit toutefois diminuer de 6,5 % cette année.

Afin d'optimiser les coûts, des centres de santé catalans qui assuraient aussi un service d'urgence de nuit viennent d'être forcés de réduire leurs horaires par un plan de "réorganisation" approuvé en juin. Indignés par la fermeture nocturne des Urgences de leur hôpital local, une centaine de patients du quartier de Gràcia, à Barcelone, l'a occupé lundi pendant deux heures. Les manifestations d'usagers se multiplient depuis le début de l'été.

"Nous garantissons que tous les patients seront soignés", assure-t-on au département de la santé de la Generalitat, le gouvernement catalan. Mais les professionnels du secteur sont sceptiques et promettent un "automne chaud".

UNE DETTE RECORD DE 121 MILLIARDS D'EUROS

En dépit des sévères coupes budgétaires qui hérissent déjà les Catalans, le gouvernement régional mené par Artur Mas a d'ores et déjà affirmé qu'il dépasserait la limite de déficit public imposée par Madrid aux 17 régions espagnoles. Fiscalement autonomes, elles administrent plus du tiers des dépenses publiques en Espagne et accumulent une dette de 121 milliards d'euros, un record.

Le plan d'austérité adopté en urgence par le premier ministre socialiste (PSOE), José Luís Rodriguez Zapatero, en 2010, dépend donc en grande partie de la bonne conduite des régions. Pour réduire son déficit public à 6 % du PIB en 2011 et espérer ainsi pouvoir le ramener sous la barre des 3 % du PIB dès 2013, Madrid a ordonné aux régions de se tenir à un déficit d'1,3 % du PIB. Mais le gouvernement central dispose de peu de moyens pour les y forcer.

"Les dérapages continus de plusieurs gouvernements régionaux face aux efforts de consolidations fiscales du gouvernement" figuraient d'ailleurs en tête des raisons qui ont poussé l'agence de notation Moody's à placer la note de la dette souveraine de l'Espagne sous surveillance la semaine dernière. Alors que la panique sur les marchés persiste cette semaine et que la prime de risque de l'Espagne a atteint de nouveaux sommets mardi, les doutes planant sur la bonne tenue des finances régionales expliquent en partie les inquiétudes des investisseurs.

D'autant plus que la Catalogne, où les élections s'étaient tenues dès novembre dernier, offre un avant-goût de ce qui attend les plus endettées des 13 régions espagnoles qui ont élu leurs nouveaux gouvernements en mai dernier. Déjà, de nouveaux dirigeants, comme la présidente de la Castille-La-Manche, María Dolores de Cospedal (PP, droite), ont annoncé que le niveau du déficit public de leur régions dépassait au premier semestre le seuil autorisé pour l'année.

"LA CRISE ÉCONOMIQUE NE PEUT SERVIR D'EXCUSE"

Une réunion au sommet a rassemblé la ministre de l'économie, Elena Salgado, et les responsables régionaux fin juillet à Madrid sans que ce "Conseil de politique fiscale et financière" ne débouche sur des mesures concrètes garantissant la coopération des régions. Mais le gouvernement a bon espoir qu'elles acceptent d'intégrer à leurs budgets un plafonnement des dépenses en fonction de la croissance du PIB. Une mesure attendue par les marchés.

Les régions doivent d'autre part rembourser 19 milliards d'euros à l'Administration centrale perçus en 2008 et 2009 sur la base de prévisions économiques trop optimistes. Elena Salgado leur a ouvert une ligne de crédit pour leur permettre d'assurer le paiement des fournisseurs malgré l'asséchement de leurs revenus.

Si la crise explique en bonne partie l'appauvrissement des comptes régionaux, les projets pharaoniques encouragés par certains gouvernements pendant le boom économique qu'a traversé l'Espagne jusqu'en 2007 plombent également leurs finances maintenant que l'heure est à l'austérité. "La crise économique ne peut en aucun cas servir d'excuse pour démanteler l'État providence", a lancé lundi la ministre de la santé Leire Pajín en guise d'avertissement aux régions.

À moins de quatre mois des prochaines élections législatives, prévues le 20 novembre, le parti socialiste au pouvoir et le parti populaire, largement victorieux lors des dernières régionales, se renvoient la balle de la responsabilité des coupes budgétaires.

Elodie Cuzin Article paru dans l'édition du 03.08.11

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 14:34

LEMONDE.FR avec AFP | 03.08.11 | 07h59   •  Mis à jour le 03.08.11 | 08h17

 

 

Des manifestants protestent contre la fermeture de la Puerta del Sol, mardi 2 août, par les forces de l'ordre espagnoles.

Des manifestants protestent contre la fermeture de la Puerta del Sol, mardi 2 août, par les forces de l'ordre espagnoles.AFP/STR

Plus d'un millier de manifestants ont protesté, mardi 2 août au soir, contre l'évacuation dans la matinée du campement emblématique des "indignés" de la Puerta del Sol, mais ont été empêchés d'entrer sur cette place du cœur de Madrid par la police. "Cette place est à nous", hurlaient des manifestants en jetant des ballons vers les forces de l'ordre, venues en nombre pour bloquer toutes les rues menant à cette place centrale habituellement très touristique.

"Laissez-nous passer. Ce n'est pas un parking. C'est une place", scandaient-ils alors qu'une vingtaine de fourgons de police occupaient les lieux. Toutes les rues étaient barrées de cordons de policiers anti-émeutes en rang serrés et bras croisés. Les bouches de la station de métro Sol desservant la place avaient été fermées. "Moins de police, plus de démocratie" ou encore "le peuple uni ne sera jamais vaincu !", criaient les manifestants. La police laissait les personnes sortir mais empêchait tous ceux qui voulaient se rendre sur la place de passer.

 

Des cordons de policiers anti-émeutes barraient l'entrée de la Puerta del Sol, à Madrid, mardi 2 août au soir.

Des cordons de policiers anti-émeutes barraient l'entrée de la Puerta del Sol, à Madrid, mardi 2 août au soir.AFP/STR

Selon El Pais, ce dispositif policier a eu pour effet de ranimer la colère des manifestants, qui se sont reportés sur les rues avoisinantes et d'autres places du centre de Madrid, notamment la plaza Mayor, où un rassemblement s'est tenu mardi soir.

 VENUE DU PAPE

La police a déclaré qu'il n'y avait eu aucun blessé et qu'elle n'avait préocédé à aucune arrestation lors de l'évacuation de campements de la Puerta del Sol et de l'avenue du Prado. La nouvelle de l'intervention des forces de l'ordre s'était alors répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter où, très vite, les manifestants ont appelé à une manifestation à 20 heures (sous le mot-clé #nopararemos, "nous ne nous arrêterons pas"). Certains manifestants encore sur place ont dénoncé une évacuation destinée nettoyer la place" pour la visite du pape, prévue pour la période du 18 au 21 août.

Né à la mi-mai autour d'un même ras-le-bol, rassemblant jeunes, chômeurs, salariés ou retraités, le mouvement, relayé par les réseaux sociaux et soutenu par l'opinion publique, a réuni jusqu'à 200 000 manifestants le 12 juin et a essaimé en Europe. Samedi, un camp d'"indignés" qui campaient depuis deux mois dans le centre d'Athènes a aussi été évacué par la police. Le 26 juillet, un groupe d'une cinquantaine d'"indignés" espagnols a quitté Madrid à pied pour Bruxelles.

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 14:32

LEMONDE | 03.08.11 | 11h50   •  Mis à jour le 03.08.11 | 13h31

 

 

Les mesures prises en juillet n’ont pas ramené le calme. Les taux italiens et espagnols atteignent des records.

Les mesures prises en juillet n’ont pas ramené le calme. Les taux italiens et espagnols atteignent des records.REUTERS/BRENDAN MCDERMID

 

Les marchés sont-ils happés par le vide ? L'accord du Congrès américain, mardi 2 août, permettant de relever le plafond de la dette et d'éloigner le spectre d'un défaut de la première économie mondiale, n'a eu aucun effet sur des investisseurs affolés.

A la Bourse de New York, le Dow Jones a plongé, mardi, de 2,19 %, entraînant dans sa chute les marchés asiatiques et européens. Mercredi, Tokyo cédait 2,11 %, tandis que Paris et Francfort reculaient de 1,82 % et 2,26 % à l'ouverture. En Europe, ce regain de stress ne fait qu'aggraver la crise aiguë des dettes souveraines dans une sorte de prophétie autoréalisatrice : plus les taux montent, plus la dette est délicate à rembourser.

Quinze jours à peine après que les dirigeants eurent dégainé, le 21 juillet, ce qu'ils croyaient être une arme nucléaire pour neutraliser les peurs, les taux à dix ans des emprunts espagnols et italiens ont ainsi atteint des sommets historiques : 6,36 % pour l'Espagne et 6,18 % pour l'Italie mardi. Les taux grecs, eux, restent à des niveaux record (14,85 %), les investisseurs se réfugiant sur le Bund, l'obligation allemande, jugé plus sûr, descendu à 2,39 %, sous le niveau de l'inflation. Du jamais vu depuis la réunification !

Inquiet, le gouvernement espagnol, les yeux rivés sur les marchés, reste sur le qui-vive, tandis qu'à Rome, le ministre italien de l'économie, Giulio Tremonti, après avoir convoqué, mardi, une réunion du Conseil de stabilité financière, devait s'entretenir avec le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Mais Bruxelles exclut pour le moment toute discussion sur un plan de sauvetage pour l'Italie et l'Espagne. Points sur les causes et conséquences de cet "emballement" spéculatif.

 

Service infographie du "Monde"

  • Quelle est l'origine du regain de stress ?

Le spectre, même improbable et finalement écarté, d'un défaut de paiement des Etats-Unis, a fait prendre conscience aux investisseurs que le surendettement des Etats pouvait frapper tout le monde. Y compris la première économie mondiale. Chacun s'est alors souvenu qu'en Europe, le problème n'était pas réglé. Le plan de sauvetage de la Grèce présenté le 21 juillet n'a rassuré qu'un temps. Surtout, la publication d'une série de chiffres macroéconomiques plus mauvais les uns que les autres fait trembler. Le spectre d'un "double dip", une bascule de l'économie américaine dans la récession, refait surface avec ses inévitables répercussions sur la reprise européenne. Or, le meilleur remède pour éponger des dettes publiques reste la croissance.

  • Pourquoi le plan de sauvetage de la Grèce annoncé le 21 juillet n'a-t-il pas rassuré ?

L'accord conclu à l'arraché le 21 juillet entre les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro prévoit un élargissement de la mission du Fonds européen de stabilité financière (FESF) – dont la possibilité d'acquérir de la dette d'Etat sur le marché – et une participation des créanciers privés sous forme d'échange des anciens emprunts grecs.

Si, au moment de l'annonce, les investisseurs ont semblé soulagés, encore faut-il que cette décision soit entérinée. En France, la modification des missions du FESF doit faire l'objet d'un vote du Parlement, et la session extraordinaire consacrée au projet de loi de finances rectificative qui validera l'accord européen ne débutera que le 6 septembre. Trop lent, trop tard, trop bureaucratique, jugent les marchés.

  • Pourquoi la spéculation touche maintenant l'Espagne et l'Italie ?

L'Italie, en raison de son taux d'endettement très élevé (120 % du produit intérieur brut, PIB), et l'Espagne (dont la dette publique a atteint 63,6 % du PIB, contre 55 % il y a un an), sont deux "maillons faibles" de la zone euro. L'endettement de l'Italie est supérieur à celui du Portugal (93 %) et de l'Irlande (96 %), et moindre que celui de la Grèce (140 %).

Les marchés craignent que ces deux pays ne tombent dans une spirale infernale : méfiance des investisseurs qui se traduit par des taux plus élevés débouchant sur un étranglement du pays. Tout cela se conjuguant à une croissance insuffisante pour diminuer l'endettement, à une fragilisation du système bancaire en Espagne (très engagé dans l'immobilier) et à une crise politique en Italie.
Or, les investisseurs savent que si la zone euro a la capacité d'apporter son aide à la Grèce, à l'Irlande, au Portugal – voire même à Chypre, qui pourrait bientôt en avoir besoin –, qui ne représentent que 6 % du PIB de l'Union, elle n'a pas les moyens de sauver ces deux grands pays (près de 30 % du PIB de la zone euro).

  • Quels sont les risques ?

En dépit de maladresses, les dirigeants européens semblent avoir démontré leurs engagements à sauver la zone euro. Mais certains évoquent toujours son implosion. Dans ce cas, la sortie, même temporaire, d'un "maillon faible" de l'union monétaire, se traduirait par un retour à sa devise, une dévaluation drastique, une inflation galopante qui ruinerait les créanciers. Une fuite en avant douloureuse pour le pays concerné, son système bancaire, mais aussi pour ses partenaires européens.

Le risque est aussi de devoir "gérer la crise". Autrement dit, de mettre chaque fois plus sur la table pour recapitaliser un pays et ses banques. Chaque plan réclamerait aussi des efforts budgétaires de plus en plus drastiques à même de plonger les pays dans la récession.

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 13:58
EDF va doubler ses investissements dans les centrales nucléaires françaises

LEMONDE.FR avec AFP | 29.07.11 | 12h36 

 

EDF a engrangé au premier semestre 2011 un bénéfice en hausse de 54 %.

EDF a engrangé au premier semestre 2011 un bénéfice en hausse de 54 %.AFP/FRED DUFOUR

 

Le groupe EDF a présenté, vendredi 29 juillet, un plan stratégique sur 2011–2015, qui prévoit un doublement de ses investissements pour augmenter la durée de vie de ses centrales nucléaires en France et renforcer leur sûreté. "Le groupe réalise les investissements nécessaires à la bonne exploitation des centrales (nucléaires), à l'augmentation de capacité et à la prolongation de leur durée de fonctionnement au-delà de quarante ans, et intégrera les enseignements liés à Fukushima", détaille le groupe dans un communiqué.

"En 2010, en France, 1,7 milliard d'euros d'investissements ont été consacrés aux visites décennales, au programme de remplacement des gros composants et aux autres investissements liés à l'exploitation des centrales (contre 1,5 milliard d'euros en 2009)", précise le communiqué. Le plan stratégique prévoit que ce montant sera "estimé entre 3,4 et 3,6 milliards d'euros en 2015".

"C'est la logique et la philosophie du groupe : nos investissements sont destinés à gérer l'extension de la durée de vie des centrales à soixante ans", a commenté le PDG du groupe, Henri Proglio, au cours d'une conférence de présentation des résultats. L'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), dont c'est précisément l'une des missions, a récemment rallongé de dix ans la durée de vie de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), à condition qu'EDF y réalise certains travaux. Des "stress tests" doivent également être menés sur toutes les centrales françaises pour tenir compte des enseignements de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

NIVEAU DE PRODUCTION "HISTORIQUE"

Pour l'heure, EDF a profité au cours du premier semestre d'un niveau de production "historique" de ses centrales nucléaires françaises et a revu à la hausse sa prévision de production nucléaire pour 2011. EDF vise désormais 411 à 418 térawattheures (TWh) sur l'année, contre 408 à 415 auparavant. En 2009, elle avait atteint son plus bas niveau depuis dix ans sous l'effet de pannes et de grèves.

Le plan stratégique 2011–2015 du groupe prévoit également un accroissement de ses effectifs de deux mille trois cents employés dans la production et l'ingénierie en France sur la période. EDF rappelle qu'il doit relever le "défi du renouvellement de 40 % de ses effectifs sur les cinq à dix prochaines années".
Au premier semestre, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires quasi stable, à 33,5 milliards d'euros (-0,2 %).

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          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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