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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 13:49

15M, france, indignados, March on Brussels, privilege, sociology, Spain, Spanish Revolution

“Camp Krusty”

In March on Brussels on 23 August 2011 at 21:04

Sanguinet, August 23

Day 29 of the March on Brussels. From Pontenx, 30 km.

Scenes from an assembly in Sanguinet

Dear people,

 

The march is at a critical point. It has to succeed, but it could also break down. In trying to explain what is going on, I have been thinking today about the concept of privilege.

Privilege gives structure to society, and this structure is vertical. In contemporary society privilege is based on money. In a feudal society it’s based on land. In ancient warrior tribes privilege was based on valour, in other tribes it was based on age. In a nomad tribe on the march privilege is based on means of transport.

Communication

I imagine the pioneers of the Far West who spent months to cross mountains, rivers and plains. Some of them went with wagons, others had a horse or a mule. The rest went on foot.

 

In our society on the march we have a van and a couple of support vehicles. Then there are people on bikes, and people marching. The support vehicles serve to transport backpacks and the kitchen, and the people who are unable, or unwilling, to walk.

Privilege can easily be abused. It can lead to envy, confrontation and strife.

Among us there is a hard core of walkers, people who take the idea of marching all the way to Brussels dead serious. Then there are people who work in organisation, kitchen, infrastructure or propaganda. They walk occasionally or come by bike or car. This group seems to be growing, even though the organisation and communication haven’t improved lately. Quite the contrary. People have been waking up when they wanted and started marching if and when they wanted. The group spirit is suffering.

We entered France pretty much unprepared, and Bayonne became a setback. In Dax we lost almost the entire international brigade. The Pole, the Germans and the Americans. Moreover, the daily marches are very long, and they will be that way for more than three weeks to come, at least until we arrive in Paris.

If in such a situation it’s always the same people who await you at the end of a long day, then it’s normal that some of the die-hard marchers start murmuring that this should be a march for all of us, and not ‘Camp Krusty’ for some.

The prehistoric nomadic tribes didn’t dispose of domesticated animals or the wheel, the roots of modern privilege. They had to arrange themselves as best they could when they were on the move.

If our march were to be truly revolutionary I think it should have been undertaken without any vehicle support at all. Everyone would be marching, with their gear and a minimum of food weighing on their shoulders. It would guarantee the horizontality on which our movement claims to be based.

Such a march would be heavily dependent on the goodwill we harvest, which would undoubtedly be even more than it is now. On the other hand it would be so difficult that not everyone would be able to join. So for the fact that we present ourselves as an inclusive movement, and for practical reasons, our support vehicles are vital.

With or without them, we are faced with lots of problems. We want to change society and overthrow the current structure of privilege. But to do so, first we have to change are ourselves, profoundly. This is probably the hardest part of all. But once we succeed in doing so, changing the world will be easy.

Jesus on the cross in Parentis-en-Born

 

Comrade Cansino

 

Comrade Getafe

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 13:44

Médiapart- 25 Août 2011 Par lilichris

Décidément, nos gouvernants n'ont rien compris puisque le plan proposé est bien en deçà de ce que la situation exige. 

Voici les mesures figurant dans le plan d'austérité proposé par François Fillon. 

A chacune des quatres mesures les plus injustes, on peut trouver une alternative.

 

 

1) Les véhicules de société les plus polluants davantage taxés, le barème de la taxe sur les véhicules de société (TVS) va être revu, en favorisant les véhicules les moins polluants, avec l'objectif de dégager 100 millions d'euros pour la Sécurité sociale l'an prochain.

2) Les parcs à thème touchés, la TVA pour les billets d'entrée des parcs à thème relevée de 5,5% à 19,6%.

3) Alourdissement de la taxation sur les complémentaires santé, que ce soit des mutuelles ou des assureurs privés. Cette nouvelle recette va rapporter 100 millions d'euros dès 2011 puis 1,1 milliard en année pleine, selon les calculs du gouvernement.

4) Hausse des prélèvement sociaux sur les revenus du capital. une hausse des prélèvements sociaux, notamment la CSG, sur les revenus du capital, dont le taux global passera dès cette année de 12,3% à 13,5%. Sont concernés les revenus du patrimoine, notamment les intérêts, les dividendes, les plus-values, les produits d'assurance-vie, les revenus fonciers. 13,5% de ces revenus, contre 12,3% actuellement, seront ainsi prélevés pour le financement de la protection sociale.

5) Dépendance, la réforme de la dépendance des personnes âgées est une nouvelle fois reportée, à «début 2012», alors que des annonces étaient attendues pour septembre.

6) La taxation des plus-values immobilières est modifiée « abattement forfaitaire pour durée de détention qui s'applique à compter de la 5e année de détention par la seule prise en compte de l'inflation»

7) Augmentation de taxes sur les prix du tabac, de l'alcool et des sodas.

8) Taxation des revenus les plus élevés, contribution exceptionnelle sur les plus hauts revenus de 3% à partir d'un revenu fiscal annuel de 500 000 euros.

9) Heures supplémentaires : les salariés continueront à bénéficier des abattements fiscaux. Intégration des heures supplémentaires dans le calcul des allégements généraux de charges

10) Niches fiscales, diminution de 10%.

 


 
Alors que les grosses fortunes elles mêmes demandent à être taxées davantage, le gouvernement applique une taxe exceptionnelle de seulement 3 % sur les hauts revenus, faisant fi des cadeaux dont ils ont bénéficié depuis plus de quatre ans....ils continuent de vouloir faire peser le poids de cette dette inique sur les épaules de ceux qui ne possèdent rien, voir le lien suivant

http://blogs.mediapart.fr/blog/lilichris/160611/la-dette-des-etats 

En revanche, il propose une liste de mesures dont quatre d'entre elles sont particulièrement injustes.


A chacune de ces mesures, on peut trouver une alternative.


1) Augmentation des taxes sur les parcs à thème. Nous savons bien l'effort que cela représentait pour certaine familles d'offrir à leurs enfants ce type de cadeau. L'augmentation sera la même pour les petits comme les gros revenus.

Mesure de substitution, augmentation des taxes sur le carburant des bateaux de plaisance

2) L'alourdissement des taxes sur les complémentaires santé
và à nouveau toucher les personnes les plus fragiles, les malades qui devront une fois de plus renoncer à des soins de santé.

Mesure de substitution, augmentation des taxes sur les soins (pas les produits) de beauté et la chirurgie esthétique, sur les cnetres de relaxation, etc...

3) Le report de mesures pour la dépendance, la encore ce sont les plus fragilisés qui sont touchés par ce report

Mesure de sustitution, taxation sur les voyages organisés et tous les voyages en avion ou bateau en classe affaire ou 1ère classe, rétablissement de la vignette pour les voitures de grosses cylindrées (limite à déterminer) hors monospaces souvent utilisés par des familles recomposées, taxation sur les anneaux de port de plaisance pour les bateaux au delà d'un tonnage à déterminer....

4) Augmentation des taxes sur le soda. Ce sont  les familles les plus modestes qui sont mises à contribution puisque les sodas sont consommés par ceux qui ne peuvent s'offrir des jus de fruits.

Mesure de substitution, augmentation substancielle sur les produits de luxe (épicerie de luxe, vètements et bagagerie de marques, parfum, bijoux etc...

A l'heure où le chômage atteint des sommets, arrêtons de demander encore des efforts à ceux qui sont déjà durement touchés par la crise...et prenons enfin des mesures dignes du risque que courent nos société en prenant l'argent auprès de ceux qui ont largement bénéficié de ce système si absurde qu'il arrive en ce moment à son auto-destruction...

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 12:20
 

  mercredi 24 août 2011- 31e étape Neuvy-Pailoux - Issoudun

Deux marcheurs et un éclaireur étaient au rendez-vous du départ.

L'étape de 13km s'est encore déroulée sur une grosse chaleur, les passages ombragés étaient très rares, les marcheurs ont traversé un paysage semi désertique, des terres ravagées et détruites pas une agriculture non-réfléchie.

Comme prévu, les marcheurs ont reçu un bon accueil à Issoudun. La municipalité à mis à leur disposition la  structure d'accueil :" l'Abrit de nuit" et à même proposé de prendre en charge le petit déjeuner du lendemain.
Une assemblée populaire s'est tenue sur la Place du 10 juin, avec la présence de plusieurs locaux et de la presse locale.

Les marcheurs ont reçu l'aide d'une personne qui a parcouru des centaines de kilomètres pour apporter un soutien logistique avec un véhicule pour les prochaines étapes. Merci pour cette initiative.

Le seul point négatif est le vol de la caisse commune qui s'est déroulé au sein de la structure d'accueil qui semblait sécurisée. Nous conseillons désormais à chaque personne pouvant être accueillie en son sein de ne pas prendre d'objets de valeur.
Cet évènement ralentit considérablement les marcheurs pour l'étape suivante, et porte un coup au moral de la troupe.

Nous relançons un appel , comme chaque jour à la solidarité et à la mobilisation pour soutenir tous les marcheurs.

Les marches espagnoles progressent.
La Marcha Meseta arrive au Barp(33) ce soir et la Marcha mediteranea entrera dans Montpellier aujourd'hui le 24/08.
La marche mediteranea est toujours à la recherche d'un ou plusieurs véhicules en soutien.
Ils sont fatigués et mal équipés (chaussures...), ils n'ont pas de carte digne de ce nom jusqu'ici (une bonne préparation du parcours peut éviter les kilomètres en trop).

Programme de la suite :
24/08:  Reuilly
25et 26/08 : Bourges

 

 

                                                                                   *********************************

 

 

  23 Août- 30 e étape Châteauroux - Neuvy-Pailloux

Trois marcheurs et un éclaireur ont pris la route au matin , après avoir accueilli une nouvelle recrue venue  les soutenir pour une étape. Même si le nombre de marcheurs reste faible pour le moment, le moral du groupe est toujours bon. Nous rappelons encore que tout le monde est bienvenu sur la marche, et qu'une plus forte mobilisation des personnes souhaitant marcher aiderait à une meilleure visibilité.

L'étape a encore une fois été dure, et la chaleur très pesante. L'étape de repos prévue à Bourges dans quelques jours permettra aux marcheurs de souffler un peu.

L'arrivée à  Neuvy-Pailloux a permis de faire quelques rencontres, et une assemblée populaire s'est même tenue sur la place publique ! Après quelques jours difficiles, les marcheurs sont très heureux de pouvoir partager de nouveau la parole avec les locaux.
L'accueil a aussi été de nouveau au rendez-vous, les marcheurs ont pu se restaurer et bénéficier d'un lieu pour prendre une douche grâce à une garde champêtre qui a travailler comme dix pour leur permettre d'avoir un peu de confort. Un grand merci à elle !!
Une bonne dynamique semble revenir, étant donné que l'accueil sur l'étape suivante à Issoudun semble aussi avoir été bien préparé en amont.

Programme de la suite:
23/08 : Issoudun rdv place du 10 juin , 20h00.
24/08 : Reuilly  
25 et 26/08 : Bourges

La marche cherche toujours des contacts sur Bourges pouvant apporter leur aide et leurs conseils aux marcheurs.

Pour finir , la Marche Toulousaine  envoie tout son soutien et ses encouragements à la Marche Meseta et le Marche Méditéranéenne. La route est longue et dure en ce moment , restons tous unis !
                         ¡Vamos despacio porque vamos lejos!

 

 

                                                                                   ************************************

 

 

  22 Août - 29e étape Neuillay-les-Bois - Châteauroux

Trois marcheurs et un éclaireur étaient au départ à Neuillay.
Après une nuit agitée pendant laquelle les marcheurs ont été surpris par un orage violent mais sans conséquence, les marcheurs ont pris la route avec des sacs très chargés, la voiture aidant à la logistique étant absente pour quelques étapes.

La journée a de nouveau été très difficile, les marcheurs ont eu beaucoup de mal à avancer, les points d'eau se faisant rares sous une chaleur caniculaire.
Après avoir parcourus une bonne dizaine de kilomètre, une voiture tombée du ciel est venue proposée son aide pour rallier l'arrivée. Les marcheurs ont eu la joie de rencontrer une personne originale qui a su redonner le sourire à tout la troupe en quelques instants.
L'arrivée s'est donc effectuée en milieu d'après-midi, et les marcheurs ont pu s'installer à l'ombre d'un parc pour reprendre quelques forces avant l'assemblée. De plus ils ont reçu un ravitaillement en nourriture improvisé et inattendu sur Châteauroux.

Les marcheurs regrettent quand même de ne pas avoir trouvé une seule personne ayant eu l'initiative de venir participer à l'assemblée populaire qui devait se tenir à 20h00 sur la place de la République et qui avait été largement diffusée au niveau local. La concurrence d'un festival Darc qui se tenait au même moment sur une autre place de la ville n'aidant pas non plus.
Les marcheurs se sont quand même réjouis d'apprendre l'arrivée d'un nouveau marcheur dès le lendemain et invitent toujours chacun à suivre le mouvement.
Nous rappellons que vous pouvez contacter directement les marcheurs au 06 46 28 28 28 ou au 06 78 16 05 56.

Les billets du blog ont été mis à jour au niveau des photos. 
Nous avons reçu également un beau message vidéo de la part des Bruxellois. Cela nous touche beaucoup:
http://www.youtube.com/watch?v=SJDj2dJVEwk


Programme de la suite :

22/08 : Neuvy-Pailloux
23/08 : Issoudun
24/08 : Reuilly
25/08 : Bourges

 

 

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 16:28

Communiqué

 

Les Indignados espagnols protestent depuis le 15 Mai contre les politiques d’austérité menées par l’Union Européenne, la BCE, le FMI et les différents gouvernements des pays d’Europe, de ‘gauche’ comme de ‘droite’. Ces politiques, dictées par les marchés financiers, visent toutes à comprimer toujours plus les salaires, réduire les dépenses publiques (notamment celles des services sociaux), déréguler le droit du travail, augmenter des impôts de plus en plus inéquitablement répartis etc…Ils nous font payer leur crise, c’est une véritable escroquerie !

 

Les Indignados espagnols considèrent que la classe politique s’est mise au service de l’oligarchie financière qui impose ses solutions au monde, soit par corruption directe, collusion évidente ou incapacité à imaginer d’autres solutions que ces politiques de rigueur qui ne résolvent rien et enfoncent les pays et les peuples dans des situations de plus en plus  inextricables, comme le montre parfaitement l’exemple Grec. Ces gens là ne nous représentent plus et sont au service d’une minorité qui se gave sans vergogne!

 

Une marche de protestation internationale a été décidée et doit se terminer à Bruxelles le 08 Octobre. Plusieurs itinéraires sont suivis et convergent actuellement vers Paris où doit avoir lieu le 17 Septembre un grand rassemblement.

 

La marche partie de Catalogne doit faire étape à Nîmes le 26 Août. Nous demandons à tous ceux qui considèrent comme nous que le capitalisme ultra libéral qu’on nous impose mène inexorablement vers des crises économiques, politiques, sociales et écologiques de plus en plus catastrophiques de venir les accueillir à 14 h devant les Jardins de La Fontaine.

Une assemblée aura lieu à 19 h sur la place de la Maison Carrée, suivie d’un repas.

 

Que chacun vienne avec son indignation ou sa révolte et, dans la mesure de ses moyens,  amène à manger et à boire (pas d’alcool SVP !) pour 3-4 personnes. Nous devons accueillir solidairement et soutenir cette initiative qui ira porter la protestation de tous les peuples Européens là ou se décident sans nous les politiques que nous devons massivement refuser !

 

Nous ne devons plus nous résigner, Basta ya, que se vayan todos !

 

Les Indignés de Nîmes

 

Contact :reelle.democratie.nimes@gmail.com

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 16:15

Par Pascal Riché | Rue89 | 24/08/2011 | 17H54

A écouter François Fillon, mais aussi François Hollande, Martine Aubry, Jean-Louis Borloo ou Manuel Valls, la rigueur serait presque bonne pour la croissance ; elle n'est en tout cas pas incompatible avec cette dernière.

Fini les hommes politiques qui se tortillent avant de prononcer le mot tabou : ils semblent désormais heureux de promettre du sang et des larmes. Goûtez ma délicieuse huile de ricin ! Venez par ici, la mienne est plus imbuvable que la leur !

Les nouvelles mesures de Fillon

Mercredi à 18 heures, le Premier ministre s'apprête à annoncer 4 milliards d'euros de recettes et d'économies supplémentaires pour cette année et 10 milliards l'an prochain : réduction des exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires ; création d'une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, etc.

L'objectif est de ramener le déficit public à 5,7% du PIB dès cette année.

La plupart des économistes pourtant, déconseillent ce remède de la rigueur en période de basses eaux conjoncturelles.

Le plus sage, suggèrent-ils, est d'être coulant sur les dépenses et les impôts quand la croissance est faible, quitte à être très rigoureux quand la croissance revient. C'est assez simple à comprendre :

  1. les difficultés budgétaires viennent d'une faible croissance (moins de recettes fiscales, plus de dépenses sociales) ;

  2. si vous coupez les dépenses ou si vous relevez les impôts, vous grevez le pouvoir d'achat, et donc vous contribuez à anémier cette croissance faiblarde ;

  3. du même coup, vous aggravez les déséquilibres budgétaires en voulant les combattre…

Une étude du FMI sur dix-sept pays industrialisés, portant sur la période 1978-2009, montre que lorsqu'on réduit le déficit d'un 1% du PIB, cela a l'année suivante un impact négatif de 0,62% sur la production, et de 0,32% sur le chômage. Ce sont des chiffres prudents : d'autres économistes aboutissent à des résultats parfois plus spectaculaires.

Les gouvernements semblent aujourd'hui estimer que les lois économiques ont changé. La situation serait si grave que désormais, la rigueur serait bonne pour l'économie. Elle « rassurerait les marchés », selon l'expression consacrée de ceux qui font la danse du ventre devant les agences de notation. Et ces marchés accorderaient alors des taux d'intérêt plus cléments aux Etats endettés… La rigueur serait le début d'un cercle vertueux.

Tout le monde semble croire désormais à cette théorie : de François Fillon à Barack Obama (« Nous devons couper les dépenses pour donner à notre business la confiance dont il a besoin pour croître et créer des emplois ») en passant par le super-austère David Cameron ou Angela Merkel.

Et bien sûr Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, qui professe depuis des années ce prétendu enchaînement vertueux rigueur-confiance-croissance. Dans un document de travail, la BCE explique ainsi : « Une contraction budgétaire peut s'avérer favorable à la croissance si les attentes sont suffisamment fortes. »

Que dit l'histoire ?

Cette belle théorie est intéressante, mais a-t-elle déjà fonctionné ? L'hebdomadaire The Economist, qui ne passe pas pour être très excentrique, s'est récemment penché sur la question, mais est revenu bredouille ou presque. Lorsque l'austérité coïncide avec l'expansion, c'est souvent parce que la seconde permet la première. Ou qu'une belle dévaluation a boosté les exportations…

Il y a bien un cas où un programme de rigueur a attisé la confiance, la baisse des taux et du même coup la croissance : le Danemark dans les années 1980. Faut-il prendre le risque d'une politique économique aventureuse sur la base d'un modèle danois de plus de vingt ans d'âge ?

Un piège collectif

Le plus inquiétant, dans cette affaire, c'est que les Européens semblent se précipiter ensemble dans le piège. Même Christine Lagarde, nouvelle directrice générale du FMI, s'en inquiète. Elle s'est fendue d'un article dans le Financial Times pour le dire : « Ne freinez pas trop vite ! ».

On aurait pu imaginer que les pays les plus menacés par les marchés (Grèce, Italie, Portugal, Irlande…) se lancent dans des programme de rigueur budgétaire, pendant que ceux dont les « AAA » sont en béton lâchent un peu de lest…

Une telle stratégie coopérative n'a pas été retenue : tournée d'huile de ricin pour tout le monde ! Et le risque est que l'Europe s'embourbe collectivement dans la « croissance molle », celle qui ne résout aucun de nos problèmes : ni le chômage, ni la précarité, ni le logement. Ni, bien sûr, le déséquilibre des comptes publics…

Des déséquilibres financiers qui ne sont pas les problèmes les plus urgents. La dette publique est une question grave, mais c'est un problème à moyen terme, qui doit être traité par une stratégie de moyen terme.

La course européenne à l'échalote-rigueur, dans laquelle la majorité mais aussi les principaux candidats socialistes (à l'exception de Royal) se sont engouffrés, n'apportera rien de bon à l'économie. « Rétablir la confiance », ce n'est pas seulement faire baisser les taux
d'intérêt sur les marchés financiers : c'est avant tout inverser la
courbe du chômage.

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 16:10

LEMONDE | 24.08.11 | 12h15   •  Mis à jour le 24.08.11 | 12h20

 
 

 

Maurice Lévy, qui préside l'Association française des entreprises privées, avait été le premier en France à se dire favorable à une "contribution exceptionnelle" des plus hauts revenus.

Maurice Lévy, qui préside l'Association française des entreprises privées, avait été le premier en France à se dire favorable à une "contribution exceptionnelle" des plus hauts revenus.REUTERS/MAL LANGSDON

La question des très hauts revenus a émergé en France pour trois raisons : d'abord, parce que, ces dernières années, les plus riches ont vu leurs revenus et leur niveau de vie augmenter beaucoup plus fortement que le reste de la population ; ensuite, parce que la fiscalité à laquelle ils sont soumis s'avère moins lourde qu'elle ne devrait l'être, rompant avec le principe de progressivité qui est censé fonder le système fiscal. Enfin, parce que ces deux éléments sont devenus difficilement supportables avec la crise, puis la nécessité d'appliquer des mesures de rigueur afin de réduire les déficits publics.

DES REVENUS EN HAUSSE

"Entre 2004 et 2007, les très hauts revenus ont augmenté plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population", a relevé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans une étude publiée en avril 2011. Le mouvement s'est poursuivi en 2008, tout en ralentissant un peu.

Si, pour 90 % des Français, la progression de l'ensemble des revenus (salaires, revenus du patrimoine et du capital) a été légèrement inférieure à 10 % entre2004 et 2007, elle a été de 20 % à 40 % pour les personnes les plus aisées, c'est-à-dire le 1 % de la population touchant plus de 84 500 euros de revenus annuels par unité de consommation (l'équivalent de 15 000 euros net par mois pour un couple avec deux enfants).

Les riches sont devenus plus riches notamment parce que leurs revenus du patrimoine ont fortement augmenté : "+11 % par an sur la période 2004-2008", selon l'Insee. Les revenus du patrimoine sont fortement concentrés chez les personnes les plus aisées, pour qui ils comptent pour près de 30 % dans le total des revenus.

Même si les salaires pèsent moins pour eux que pour les autres Français dans leurs revenus totaux, les plus riches ont également bénéficié d'une plus forte hausse des rémunérations. Des études réalisées en 2007 par Camille Landais, de l'Ecole d'économie de Paris, et en 2010 par Julie Solard, pour l'Insee, ont montré que "la rapide augmentation des inégalités de salaires" a aussi contribué à creuser l'écart en faveur des plus riches.

Pour l'ensemble de la population, les seuls revenus d'activité ont progressé de 11 % sur la période 2004-2007. Ils ont augmenté de +20 % pour les "très aisés" et de +39 % pour les "plus aisés", catégories qui représentent respectivement 0,09 % et 0,01 % de la population.

L'EFFET DÉGRESSIF DE LA FISCALITÉ

Un certain nombre de travaux ont montré que, pour le seul impôt sur le revenu, la progressivité cesse dès lors que l'on entre dans la catégorie des 0,1 % de Français les plus riches. Pour cette catégorie de la population, le taux moyen de prélèvement sur le revenu est de 20,5 %. Il tombe à 17,5 % pour le 0,01 % les plus riches et à 15 % pour le 0,001 % les plus aisés. Cela tient notamment au poids des revenus du capital dans le total des revenus des personnes les plus aisées : ils sont en effet moins taxés que ceux du travail.

Cela tient aussi à la politique fiscale menée ces dernières années. Les allégements successifs du barème ont plutôt bénéficié aux plus hauts revenus. De même que la création du bouclier fiscal.
Par ailleurs, l'utilisation des niches fiscales, qui permettent de réduire l'impôt à acquitter, est très forte dans cette catégorie de la population : les 10 % des foyers les plus aisés concentrent 62 % des réductions d'impôts.

Une inflexion est à l'œuvre depuis deux ou trois ans. Notamment en raison des contraintes budgétaires. Le gouvernement a engagé une action de plafonnement et de rabotage des niches fiscales et alourdi un peu la fiscalité sur le capital (hausse du prélèvement forfaitaire libératoire, de la CSG sur les stock-options). Il a aussi relevé le taux supérieur de l'impôt sur le revenu de 40 % à 41 %, afin de faire contribuer les plus aisés au financement des retraites.

Philippe Le Coeur

L'appel des patrons pour une taxe "exceptionnelle"

Dans un appel publié mardi 23 août sur le site du Nouvel Observateur, seize patrons français et très grandes fortunes signent un texte demandant "l'instauration d'une contribution exceptionnelle" des contribuables "les plus favorisés" afin de réduire le déficit budgétaire. L'appel est notamment signé par Liliane Bettencourt, actionnaire de L'Oréal et Jean-Paul Agon, PDG du groupe, Denis Hennequin (Accor), Maurice Lévy (Publicis), Christophe de Margerie (Total), Frédéric Oudéa (Société générale), Stéphane Richard (Orange).

Maurice Lévy, qui préside l'Association française des entreprises privées, avait été le premier en France à se dire favorable à une "contribution exceptionnelle" des plus hauts revenus, en écho à un appel de l'investisseur américain Warren Buffett, qui avait proposé à la mi-août que ses "amis méga-riches" et lui-même contribuent à la réduction de la dette américaine.

Article paru dans l'édition du 25.08.11

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 16:04

LEMONDE.FR | 24.08.11 | 14h55   •  Mis à jour le 24.08.11 | 15h29

 
 

 

François Fillon et Nicolas Sarkozy, le 20 août 2010, au fort de Brégançon (Var).

François Fillon et Nicolas Sarkozy, le 20 août 2010, au fort de Brégançon (Var).AFP/GERARD JULIEN

De François Fillon à Ségolène Royal, pas un jour ne passe sans une tribune, une réaction, un commentaire autour de la "règle d'or" budgétaire et ses conséquences. Au point de risquer de dérouter le vacancier tout juste revenu de son lieu de villégiature estival. Quelle est donc cette fameuse règle qui vise à contraindre la France à réduire ses déficits, et comment est-elle devenue devenue un enjeu politique majeur ? Retour sur une mesure destinée à rassurer les marchés, devenue tactique électorale stratégique, à quelques mois de la présidentielle.

Acte 1 : En 2010, une "règle" pour rassurer les marchés

Lutter contre les déficits endémiques de la France, mais aussi rassurer les marchés et garantir à la France la sauvegarde de sa note souveraine. Tel est l'objectif du projet de "règle d'or" budgétaire issue des travaux d'une commission présidée par l'ancien directeur général du FMI, Michel Camdessus, et présenté fin juin 2010.

La proposition phare de ce rapport fait suite à une exigence de Nicolas Sarkozy formulée en janvier 2010 : inscrire, dans la Constitution, "le monopole des lois de finances et des lois de financement de la Sécurité sociale pour l'ensemble des mesures fiscales et sociales", ainsi qu'une "règle constitutionnelle d'équilibre, en inscrivant dans la Constitution le principe d'une 'loi-cadre de programmation des finances publiques' pluriannuelle, s'imposant aux lois de finances et de financement de la Sécurité sociale, sous le contrôle du Conseil constitutionnel". Un dispositif proche de ce qu'a mis en place l'Allemagne en 2009.

En clair, il s'agit de fixer, pour une période pluriannuelle, une règle globale, limitant les dépenses de l'Etat et de la Sécurité sociale, qui s'impose à toutes les lois votées dans les années suivantes. Aucun programme, aucune action du gouvernement ne pourrait sortir de ce cadre budgétaire avant l'échéance fixée. De quoi rassurer les marchés en leur donnant des gages de la volonté du gouvernement de réduire le déficit de la France, menacée elle aussi de perdre son "triple A". François Fillon annonce fin 2010 qu'il compte bien mettre en œuvre cette proposition.

Acte 2 : Une idée qui divise à gauche comme à droite

L'idée ne fait pourtant pas consensus, ni à gauche, où l'on estime alors "ridicule" d'imposer ainsi une règle d'airain de la dépense... ni à droite. Les députés jugent eux aussi difficile de s'appliquer à eux-mêmes un principe aussi contraignant, qui s'imposerait pour plusieurs années, quelle que soit la conjoncture.

Philosophiquement comme en pratique, la "règle d'or" pose question : le vote du budget est le premier pouvoir du Parlement, composé des élus du peuple. Limiter ce pouvoir et confier au Conseil constitutionnel le soin de surveiller toutes les lois pour qu'elles restent dans les limites d'un cadre déjà fixé revient à les déposséder d'une partie de ce pouvoir. Et à admettre que l'irresponsabilité des décideurs publics est telle qu'il est nécessaire de leur imposer des "bonnes pratiques" par la loi.

De plus, une telle règle empêcherait de mettre en place des mesures d'urgence pour faire face à une situation exceptionnelle,  comme le plan de relance adopté par le gouvernement en 2008 face à la crise.

Ces critiques nourrissent les débats qui ont lieu à l'Assemblée, puis au Sénat, autour de la "règle d'or" que Nicolas Sarkozy et François Fillon comptent bien voir adoptée. Ce qui ne va pas de soi : il s'agit d'une modification de la Constitution, qui requiert soit le recours à un référendum, soit la réunion du parlement en Congrès (députés et sénateurs)

Acte 3 : Un dispositif revu à la baisse

La proposition que présente Bercy en février 2011 est ainsi relativement différente du modèle allemand. Celui-ci planifie une trajectoire globale de retour à l'équilibre des finances, qui doit être effective en 2016, mais prévoit des "soupapes" en cas de conjoncture exceptionnelle.

La France, elle, ne fixe pas de date butoir. La Constitution a déjà, depuis 2008, inscrit dans son article 34 un "objectif d'équilibre des comptes des administrations publiques". Depuis la même date, le pays vote des lois de programmation des finances publiques triennales qui définissent les dépenses de l'Etat.

La réforme finale vise à transformer ces lois de programmation en "loi-cadre d'équilibre des finances publiques", qui dureraient cette fois cinq ans au lieu de trois, soit une mandature complète. En vertu de la réforme, le Conseil constitutionnel serait en droit de censurer toute loi qui outrepasserait la loi-cadre et mettrait en place des dépenses nouvelles, ou ne réduirait pas assez les dépenses.

Mais députés et sénateurs retoquent un certain nombre de dispositions. Notamment le monopole des lois de finances et de financement de la Sécurité sociale pour définir la fiscalité. Cette proposition phare du rapport Camdessus visait à "centraliser" les modifications de la fiscalité pour éviter la création de niches fiscales ou sociales "catégorielles". Les parlementaires ont souhaité garder ce pouvoir.

Les députés et les sénateurs ont également mis en place une autre disposition selon laquelle une loi organique fixera périodiquement les conditions de modification de la loi cadre, donc son exécution pratique et les moyens de s'affranchir de ce qu'elle définit.

Acte 4 : Un "piège politique" tendu par l'UMP

La "règle d'or" qu'adopte l'Assemblée nationale le 13 juillet, et qui s'appliquerait à partir de 2013, est donc loin d'être une règle d'airain. Mais la question s'est déplacée du terrain économique vers le politique. Alors que la tension se fait plus forte sur l'économie de la zone euro, où la morosité économique s'installe, la majorité cherche des moyens de répondre aux critiques de l'opposition sur sa gestion financière.

La "règle d'or" constitue un "piège" de poids : son adoption est conditionnée au vote en sa faveur des parlementaires socialistes. Or, à quelque mois de la présidentielle, il est hors de question pour ceux-ci de la voter. D'une part parce qu'ils refusent d'abonder dans le sens de la majorité ; d'autre part parce que voter ce texte reviendrait à se lier les mains si la gauche parvient au pouvoir en 2012.

L'UMP compte faire de ce refus un argument pour fustiger "l'irresponsabilité" du PS sur les questions économiques. Un contre-feu bienvenu, alors que les chiffres du chômage repartent à la hausse, et que Nicolas Sarkozy, à la peine dans les enquêtes d'opinion, compte sur la crise de l'euro pour se relancer.

Durant l'été, alors que la crise de l'euro s'accentue, l'UMP martèle sans trève le message : la "règle d'or" est une "règle de bon sens", et le PS qui refuse de la voter est irresponsable. Selon Jean-François Copé, le Parti socialiste est "incapable de dépasser les enjeux de politique politicienne". Pour le chef de file des parlementaires UMP à l'Assemblée, Christian Jacob, le PS ferait mieux de penser davantage "à la France et à l'intérêt général". Quant à François Fillon, il lance le 19 août un appel "à l'unité nationale" et fustige lui aussi un PS "attaché à la multiplication des emplois publics et des contrats aidés".

Acte 5 :  Le PS uni, mais en ordre dispersé

"Le PS était déjà minoritaire sur certains sujets tels que la réforme des retraites et la suppression de l'ISF. En s'opposant à la 'règle d'or', il s'isole encore plus", estime ainsi Franck Louvrier le 17 août dans Le Figaro. Parallèlement, l'Elysée cherche à convaincre autour de cette mesure phare, à laquelle il finit par rallier le président du MoDem, François Bayrou. La présidence tente aussi de discuter avec Jean-Pierre Chevènement.

Malgré sa primaire, le PS reste sur une position unie, mais en ordre dispersé. Manuel Valls précise ainsi que, s'il est opposé à cette loi, il n'est pas hostile au "principe" d'une règle d'or. François Hollande juge qu'elle est inutile et trop tardive, et veut la remplacer par un amendement voté dès 2012. Martine Aubry demande elle aussi des actions immédiates contre les déficits. Ségolène Royal propose des règles "de diamant" ou "d'argent" sur la justice sociale ou l'encadrement de la finance. Tous fustigent les "cadeaux fiscaux" dispensés par l'actuelle majorité.

Alors que le gouvernement s'apprête à annoncer de nouvelles mesures de rigueur, Nicolas Sarkozy n'a toujours pas décidé s'il irait au bout de la réforme en réunissant le Congrès, quitte à voir la loi repoussée par l'opposition. Une question, là encore, éminemment politique.

Samuel Laurent

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 16:03

LEMONDE.FR | 23.08.11 | 20h06   •  Mis à jour le 23.08.11 | 22h52

 
 

 

A Washington, tout le monde est descendu dans les rues, comme ici sur Pennsylvania Avenue, après le séisme qui a frappé la côte est, mardi 23 août.

A Washington, tout le monde est descendu dans les rues, comme ici sur Pennsylvania Avenue, après le séisme qui a frappé la côte est, mardi 23 août.AP/Charles Dharapak

Un tremblement de terre d'une magnitude de 5,9, selon l'United States Geological Survey’s (USGS), a frappé la côte est des Etats-Unis, mardi 23 août. Le séisme, dont l'épicentre se trouvait dans l'Etat de Virginie, à 133 kilomètres de Washington, a été ressenti dans la capitale américaine et à New York, provoquant notamment l'évacuation du Capitole et du Pentagone, ainsi que sur le reste de la côte.

A Washington, la secousse a fait trembler des bâtiments pendant plusieurs secondes. Le Pentagone a été évacué en raison de fuites d'eau, selon CNN. L'USGS, qui signale qu'un tel séisme est rare dans la région, dit craindre des répliques possiblement fortes dans les heures qui suivent. Il avait d'abord indiqué qu'il s'agissait d'un séisme de magnitude 5,8, avant de la réviser. Un tremblement de terre est considéré comme "puissant" à partir de 6.

 

Les trottoirs de la capitale étaient envahis de personnes qui se sont précipitées dans la rue au moment de la secousse. Beaucoup d'entre elles tentaient de joindre leurs proches au téléphone, mais les lignes étaient perturbées. Aucun dégât matériel n'a été rapporté dans l'immédiat.

A New York, des milliers de personnes ont évacué des bâtiments dans le quartier du palais de justice, dans le sud de Manhattan, et sont descendues dans la rue. Aucun signe de panique n'était toutefois visible. Seules les communications téléphoniques ont été perturbées peu après la secousse.

Toujours selon CNN, le tremblement de terre a entraîné l'arrêt des deux réacteurs de la centrale nucléaire de North Anna, en Virginie, selon un responsable. Ils ont cessé de fonctionner "automatiquement" en raison d'une coupure d'électricité liée au séisme et ce malgré la mise en route automatique des générateurs Diesel de secours. "Il n'y a aucun dégât apparent à ce stade", a assuré ce responsable, précisant que "les centrales nucléaires sont conçues pour des séismes comme celui-là".

LeMonde.fr

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 15:59

LEMONDE.FR avec AFP | 24.08.11 | 09h27   •  Mis à jour le 24.08.11 | 10h29

Le site de Flamanville, en France, où un réacteur nucléaire de troisième génération est en cours de construction.

Le site de Flamanville, en France, où un réacteur nucléaire de troisième génération est en cours de construction.AFP/JEAN-PAUL BARBIER

Des "écarts" et "faiblesses". Voilà ce qu'a constaté, lors d'une inspection du site de construction du réacteur EPR de Flamanville, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a demandé à EDF de "faire des efforts importants pour démontrer la qualité de la construction".

Dans son édition du mercredi 24 août, Le Canard Enchaîné fait état d'une "inspection explosive". A l'issue de "l'inspection de revue", permettant un examen approfondi, effectuée entre le 1er mars et le 13 mai, Jean-Luc Lachaume, le directeur général adjoint de l'ASN, fait état de "treize constats d'écart", dans une lettre adressée à la direction d'EDF.

APPORTER DES GARANTIES DE LA QUALITÉ DES MATÉRIELS

Les "principales faiblesses relevées par les inspecteurs" portent sur des filtres de la piscine de réserve d'alimentation en eau borée en cas de situation accidentelle, sur des limitateurs de débit du système d'alimentation des générateurs de vapeur et sur des accumulateurs du système d'injection de sécurité en cas de perte du système de refroidissement.

Sur ces systèmes, "l'ASN a demandé à EDF qu'aucune action irréversible ne soit engagée avant que la qualité de la fabrication de ces matériels n'ait été démontrée, assure Thomas Houdré, directeur des centrales nucléaires au sein de l'ASN. EDF ne peut pas monter ces systèmes-là sur le chantier de Flamanville avant d'avoir apporté l'ensemble des garanties que la qualité était assurée."

"ÉCHANGES RÉGULIERS ENTRE L'ASN ET EDF"

Sans avoir jusqu'à présent répondu complètement à la "lettre de suite" de l'ASN, EDF, maître d'ouvrage, a déjà "apporté des réponses partielles" notamment en "démontrant la qualité" de la réalisation des accumulateurs du système d'injection de sécurité, a précisé M. Houdré.

EDF a évoqué des échanges "réguliers" avec l'ASN et indiqué qu'il avait en partie répondu à l'autorité le mois dernier "sur certains points clés" de la lettre et s'apprêtait à compléter sa réponse d'"ici la fin de semaine". "L'EPR est un chantier particulièrement contrôlé par l'ASN", a déclaré une porte-parole du premier producteur d'électricité mondial.

Annoncé en juillet, le retard de deux ans supplémentaires pour la mise en service de l'EPR de Flamanville – désormais prévue pour 2016 – est dû à la conjonction des audits décidés après la catastrophe de Fukushima, de deux accidents mortels sur le chantier et du mauvais temps qui a ralenti la construction cet hiver, a expliqué cette porte-parole. La lettre de l'ASN n'a joué aucun rôle dans ces retards, a-t-elle insisté. Le mois dernier, EDF avait revu en nette hausse la facture de son premier EPR, dont il estime désormais le coût à 6 milliards d'euros, près du double des estimations initiales.

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 15:51

EDF assure qu'il n'y aura pas de nouveau retard dans la construction | LEMONDE | 24.08.11 | 16h23

La construction du réacteur nucléaire EPR, en construction à Flamanville (Manche), présente de nombreuses "faiblesses" qui mettent en doute sa "qualité finale" : c'est le constat établi au terme d'une inspection approfondie menée sur le chantier en mai par l'Autorité de sûreté nucléaire. Le rapport de cette "inspection de revue", mis en lumière par Le Canard enchaîné du 24 août, est en ligne sur le site de l'ASN (www.asn.fr). Il s'agit d'une lettre de vingt-deux pages envoyée par l'ASN le 24 juin à EDF, maître d'oeuvre du réacteur de 1 600 mégawatts conçu par Areva. L'inspection a mobilisé quinze experts, dont un observateur de l'autorité de sûreté britannique.

Elle dresse treize constats d'écarts par rapport aux prescriptions de construction, portant sur des pièces essentielles du réacteur : l'alimentation des générateurs de vapeur, les filtres d'injection d'eau, les accumulateurs RIS du système de refroidissement.

"EDF devra faire des efforts importants pour démontrer la qualité finale de la construction de Flamanville 3", juge l'ASN, qui pointe "des incohérences entre des exigences spécifiées au sous-traitant et des exigences mentionnées dans le rapport préliminaire de sûreté" - c'est-à-dire un non-respect des prescriptions initiales. A propos d'un dispositif essentiel des générateurs de vapeur, les experts estiment que "la qualité de ces matériels en rapport avec leur importance pour la sûreté n'est pas démontrée et que leur utilisation sur FLA3 n'est pas possible". Dans deux cas, ils demandent à EDF de "ne pas engager d'action difficilement réversible avant l'apport de la démonstration" de conformité.

Cette preuve a été fournie par EDF en juillet pour les accumulateurs, et l'ASN en a autorisé le montage. Les autres garanties demandées seront apportées avant septembre, explique EDF au Monde, précisant : "Nous resterons conformes au planning de construction et il n'y aura pas de retard supplémentaire". En juin, l'ASN avait déjà critiqué la conduite du chantier en raison des nombreux accidents du travail, dont plusieurs non déclarés (Le Monde du 27 juin). Initialement prévue en 2012, la mise en service du réacteur est prévue pour 2014.

Hervé Kempf

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