In March on Brussels on 6 September 2011 at 21:03
Les Ormes, September 6
Day 43 of the March on Brussels. From Naintré, 28 km.
Dear people,
Entering the village of Les Ormes is almost a Wild West experience. A ghost town, abbandoned overnight when the gold rush ended. On a given moment, the hero arrives. He is a poor lonesome cowboy.
Unlike the frontier villages, which were built just as quickly as they were left, the villages in the French countryside have had a story of centuries, followed by long decades of the decline.
What’s left is the same old west image we all know from the movies, only in stone instead of wood. Our travelling caravan takes control of the place without any resistance, and the pirate flag is raised on the village square.
Our logistic problems have been temporarily solved today. Two generous people from the village offered to help is transport the kitchen and the bags to Les Ormes with their stationwagons.
In the meantime, having breakfast while looking at the map I decide to take a little tourist trip on the other bank of the river, to the site of the old Gallo-Roman city of Poitiers.
There is hardly anything left other than what appears to be a city gate. The rest is rubble and a buried Roman theatre on the slope of a hill. I arrive there with comrade Panna, the cowboy from Asturias. We notice that the site is fenced. A sign says that you have to pay various euros to enter. There’s no-one there, and thankfully the autorities have left the gate unlocked, so we enter.
On top of the hill we sit. I’m content. I feel at home between the ruins of ancient empires. It gives me the feeling of ‘ashes to ashes and dust to dust’. I imagine the people of this town watching a comedy on a summer night. They were part of an empire whose culture spanned almost the entire known world. They would never have imagined that an empire so mighty could fall one day, and turn into this. Rubble on a hill.
Even when the Roman empire was in full decline, people didn’t realise it. Only with the hindsight of history can we see clearly the lifecycle of a civilization.
Also today’s mighty global empire based on the transformation of natural resources into trash through consumption, will fall. It would fall by itself even if no-one would rebel against it. And it wouldn’t take nature much more than a century to make our houses, our palaces and our skyscrapers crumble. At first sight, nothing would be left but a virgin planet.
Looking down at these feeble remains of a Roman provincial city, all I really notice is the fence around it and the sign with the price in euros. The thought that crosses my mind is that our civilization is ridiculous, and nothing else.
While I was walking with comrade Panna along the river Vienne, some of our comrades where engaged in an action. I didn’t assist because I’m fed up with our Communications commission. If we plan actions, I want all of us to be involved and informed. I want to know exactly what we’re going to do, with whom, and why. If not, I walk.
The action, as I heard, was one of solidarity with French workers on strike. They were protesting against flexibilisation and the speculation on labour by interim agencies. Our platoon of indignados was hailed by the striking work force, and cheerfully they paraded through the factory. Most of the people I spoke were very positive about it. We’ve begun to fraternise with the working class, and that’s good. Our movement needs to mobilise a lot of people here in France, to make an impact. Not only workers, also students and professors, immigrants, people from the suburbs, middle classes and self employed professionals.
If all those people become aware of the potential for human self determination, there will be no boundaries to all the great things we could do.
Avec le printemps arabe et les émeutes de Londres, certains élus s'inquiètent de plus en plus du rôle que peuvent jouer les réseaux sociaux pour amener les jeunes à se soulever dans la rue. Parmi eux, le député Bourg-Broc propose au gouvernement que l'Hadopi, dont le rôle est pourtant circonscrit à la lutte anti-piratage, remplisse une nouvelle mission de surveillance des réseaux sociaux.
Le député Bruno Bourg-Broc (UMP) redoute l'utilisation des réseaux
Interrogeant le gouvernement, le député "souhaiterait connaître sa position sur ces évolutions mais également les actions envisagées pour lutter contre ces dérives avant qu'elles se généralisent, et savoir si ce rôle de surveillance et de prévention peut être attribué à l'agence Hadopi".
"On constate le peu de prévention faite quant aux dangers de ces réseaux sociaux, qui détruisent la vie de certaines personnes, qui peuvent inciter à la violence, et à certains « conflits » qui se finissent parfois dans la rue", indique le député dans une question écrite repérée par PC Inpact.
Le même député Bruno Bourg-Broc s'est déjà intéressé plusieurs fois aux prérogatives de l'Hadopi, en s'inquiétant par exemple du fait que son action se limite au seul P2P, sans viser le streaming ou le téléchargement direct, ou du fait que les mails de l'Hadopi puissent ne pas être lus.
Mais c'est la première fois qu'un élu demande ainsi que les fonctions de l'Hadopi soit étendues au delà de sa mission de prévention du piratage et de promotion de l'offre légale, vers une mission plus générale de surveillance du web.
Société - le 6 Septembre 2011
Soutenue par le village auvergnat de Saint-Amant-Roche-Savine et la compagnie Jolie Môme, une famille de Roms a été expulsée hier dans un avion affrété pour Belgrade.
L’histoire aurait pu être belle, elle est sinistre. Hier matin, jour de rentrée scolaire, la famille Ajeti-Hasani – grands-parents, parents et six enfants âgés d’un à onze ans – a été expulsée du territoire français. Vous avez dit belle histoire ? Oui, parce que, comme dans Astérix, un petit village d’irréductibles Auvergnats résiste encore à la politique sarkozyste d’expulsions : Saint-Amant-Roche-Savine, 530 habitants, dans les montagnes du Puy-de-Dôme.
L’histoire commence le 13 août, lorsque le village accueille cette famille de Roms serbo-kosovars menacée d’expulsion. Le tribunal administratif de Lille vient de la libérer du centre de rétention, jugeant son enfermement « disproportionné au regard des objectifs ». La compagnie Jolie Môme, qui organise des stages d’été dans le village, prend la famille sous son aile. « On l’a accueillie chez nous, raconte Michel Roger, directeur de la compagnie de théâtre. Elle a participé à la fête du village, ça a créé des liens. » Ancien maire du village, le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne confirme : « Cette famille a bénéficié d’une large solidarité. Vous aviez là un bel exemple d’intégration et de régularisation possibles avec des enfants scolarisés. »
Cynique et machiavélique
La belle histoire s’arrête là. Jeudi, à l’aube, la famille est arrêtée à son domicile. Parents, grands-parents et enfants sont alors transférés au centre de rétention administrative d’Oissel, près de Rouen, faisant fi de la décision du tribunal de Lille. En toute logique, le tribunal administratif de Rouen a de nouveau annulé ce placement en rétention hier. Trop tard : au moment de l’audience, la famille est déjà dans l’avion. « Vous avez une magnifique illustration des ravages de la nouvelle loi Besson ! s’indigne son avocate, Me Cécile Madeline. On nous a privés de toute possibilité de recours. »
À 9 h 55, cinq minutes avant la convocation de l’audience, l’avion d’Air France à destination de Belgrade décolle de Roissy. À son bord, les hommes de la famille Ajeti-Hasani. « Jusque dans l’aéroport, nous avons tenté d’empêcher le départ, raconte la compagnie Jolie Môme. La police rétorquait cyniquement qu’annuler ce départ, ce serait séparer la famille. » Comble du machiavélisme, l’administration a séparé la famille. La grand-mère, la mère et quatre enfants ont décollé quelques heures auparavant de l’aéroport de Boos, près de Rouen, dans un avion de ligne spécialement affrété pour leur renvoi. « La famille se disait en danger en cas de retour, signale Radek Ficek, chargé de la rétention à France Terre d’asile. Mais, comme il faut expulser le plus possible, cette famille, ça fait dix points d’un coup. »
Hier, de Rouen à Saint-Amant, en passant par Saint-Denis où se trouve le théâtre de la compagnie Jolie Môme, chacun disait sa rage et son dégoût. « Les expulser le jour de la rentrée scolaire, c’est l’horreur, réagit Chantal Czernichow, de RESF Rouen. Demain, il y aura six chaises vides à l’école de Saint-Amant. »
Actualutte-Published on septembre 06, 2011 with
Alors que le chômage a encore augmenté en juillet, totalisant 36 100 nouveaux demandeurs d’emploi, il faut ajouter 47 900 chômeurs qui ont été rayés des listes de Pôle emploi. Des radiations administratives, résultat de la dématérialisation du service public.
Les radiations administratives ont augmenté de 25% au mois de juillet. Selon le syndicat SNU, ces radiations inhabituelles à cette période de l’année, seraient fortement liées à la dématérialisation des courriers de Pôle emploi. Proposée par la direction au management en juin 2011, cette dématérialisation a été présentée comme une simple modernisation du service. Plus problématique, parmi les courriers concernés, se trouvent les convocations et les avertissements avant radiation. Ces derniers demandent aux personnes inscrites à Pôle emploi absentes à un entretien de se présenter dans les quinze jours pour justifier de cette absence.
Une modernisation qui ne fait qu’accroitre le distance entre le personnel du service public et ses usagers et qui participe un peu plus à ladéshumanisation de Pôle emploi. Un service public inadapté pour répondre aux demandes des 4 128 000 de chômeurs français. Avec la dématérialisation des courriers c’est les inégalités sociales qui se creusent un peu plus, stigmatisant les personnes qui n’ont plus les ressources suffisantes pour avoir et maintenir en état de marche un ordinateur et leur connexion électronique.
Un mois de juillet noir, qui atteint les 84 000 chômeurs, si l’on additionne les radiations aux nouveaux demandeurs d’emploi.
Le non-lieu qui vient d’être prononcé sur l’attitude des autorités sanitaires françaises lors de la catastrophe de Tchernobyl est inquiétant.
Manifestation anti-nucléaire à l'occasion des 25 ans de la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril 2011 à Nicosie (Chypre) / Sipa.
Pour qu’une bonne justice soit administrée, encore faut-il ne pas lui mettre des bâtons dans les roues. Or tout au long de la procédure de dix ans menée par le juge Marie-Odile Bertella-Geoffroy, l’accès aux documents primaires de mesure de la radioactivité dans le sud-est de la France et en Corse, a été savamment brouillé et entravé.
Rétention d'information
Alors que dans le même temps, un rapport de l’Académie des sciences puis un autre de l’IIRSN, venaient relativiser les retombées, notamment du césium, dans les jours qui suivaient le 26 avril 1986. Ces mêmes retombées que le Professeur Pellerin, alors patron de du Service Central de Protection contre les Rayons ionisants (SCPRI), avait d’autorité minoré en évoquant "l’élévation relative de la radioactivité".
On pourrait se rassurer en estimant qu’il s’agit d’une vieille histoire, que la sensibilité de l’opinion française aux risques nucléaires était alors moindre, que la connivence entre l’appareil d’État et l’establishment nucléaire était en revanche maximal et que le SCPRI, qui n’existe plus, a été remplacé par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire auquel son directeur, Jacques Repussard, ambitionne de donner une autonomie réelle.
Des victimes du nucléaire avérées
Oui, on pourrait. Sauf que l’ennui avec la radioactivité, c’est son effet retard. La preuve de l’iode 131, c’est la maladie. Les traces qu’on ne discerne pas dans les expertises officielles, on les retrouve peu à peu dans les organismes selon des experts − le docteur Pierre-Marie Bras, expert près la cour d’appel de Toulouse, le professeur Gilbert Mouthon, expert près les cours administratives d’appel de Paris et le Dr Laurence Gabrielli, endocrinologue à Bastia −, qui ont dénombré des affectations thyroïdiennes sur quelque 2096 patients suite au passage du nuage radioactif de 1986.
Auto-tamponneuses abandonnées à Pripiat (Ukraine), ville située à 3 km de la centrale de Tchernobyl (Sipa).
Ces hommes et ces femmes se retrouvent aujourd’hui devant un mur. Un mur d’État. Car il n’a échappé à personne que le parquet, théoriquement garant de l’intérêt général, avait appelé la Cour d’appel à un non-lieu général.
Bonne nouvelle pour M. Pellerin, pour le ministre alors en charge, Alain Carignon, et le chef du gouvernement Jacques Chirac. Pas pour les citoyens qui ne cessent d’exiger sur le nucléaire une transparence absolue de l’expertise et de la prévention publique.
Le non-lieu prononcé mercredi par la cour d’appel de Paris sur l’impact du nuage radioactif de Tchernobyl en 1986 en France a provoqué la colère en Corse, où l’augmentation du nombre des malades de la thyroïde avait explosé dans les années suivant la catastrophe.
«Avec ce non-lieu, on s’est moqué de nous», a déclaré le Dr Denis Fauconnier, généraliste aujourd’hui retraité, qui avait le premier souligné les retombées de la catastrophe sur la population insulaire.
«Les dégâts provoqués, a-t-il ajouté, étaient connus au plus haut niveau de l’Etat. Je n’ai cessé depuis 1986 de réunir les preuves de la répercussion du passage du nuage radioactif sur la Corse, elles sont irréfutables».
Le Dr Fauconnier, alerté en mai 1986 par des patients revenant d’Italie où les consignes de non-consommation de produits frais étaient strictes, avait souligné que les analyses de lait de chèvre et brebis faisaient apparaître «des taux souvent supérieurs à 10.000 becquerels d’iode 131 par litre de lait et jusqu’à 100.000».
Une forte augmentation des troubles de la thyroïde a été observée en Corse, selon un rapport d’experts co-signé par les professeurs Pierre-Marie Bras et Gilbert Mouthon, sur la base d’un échantillonnage tiré de 2.096 dossiers du Dr Jean-Charles Vellutini, premier endocrinologue installé en Corse.
Ces experts ont observé «une augmentation importante à très importante après 1986 dans l’espèce humaine de la proportion des troubles thyroïdiens par rapport aux autres affections endocriniennes (ndlr: touchant d’autres glandes), le pourcentage moyen étant de 44% et pouvant atteindre plus de 100%».
La présidente à l’Assemblée de Corse de la commission Tchernobyl chargée d’établir une carte épidémiologique en Corse, montrant le lien entre la catastrophe de Tchernobyl et l’augmentation des cas de cancers et de maladies de la thyroïde dans l’île, a indiqué que les travaux continueraient.
«Nous n’acceptons pas le mensonge d’Etat et notre enquête doit permettre à des victimes d’aller en justice», a déclaré Mme Risterucci.
La cour d’appel de Paris a estimé que la catastrophe nucléaire de 1986 n’a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France. Elle a notamment mis hors de cause l’ancien directeur du Service central de protection contre les rayons ionisants, le Pr Pierre Pellerin, seul mis en examen, pour «tromperie aggravée», en 2006, dans ce dossier.
«L’association qui regroupe les victimes va se pourvoir en cassation contre cet arrêt pour avoir épuisé toutes les voies de recours», a annoncé l’avocat des parties civiles, Me Bernard Fau.
(Source AFP)
La Cour d'appel de Paris a décidé mercredi 7 septembre d'un non-lieu général dans l'enquête ouverte en 2001 sur l'impact du nuage de Tchernobyl en France, comme le requierait le ministère public, qui estimait que les scientifiques n'avaient mis en évidence aucune conséquence sanitaire mesurable.
Elle accorde donc un non-lieu à l'ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI) le Pr Pierre Pellerin, qui était le seul mis en examen dans cette affaire.
L'enquête s'est concentrée sur les informations communiquées en termes de radioactivité sur l'Hexagone au moment du passage du nuage au printemps 1986, en particulier sur une minimisation des risques encourus.
Seul mis en examen pour "tromperie aggravée" en 2006, l'ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), le Pr Pierre Pellerin, était soupçonné d'avoir masqué l'ampleur de la radioactivité au passage du nuage de Tchernobyl au printemps 1986.
Cinq ans après sa mise en examen, le Pr Pellerin a demandé un non-lieu et le parquet, qui soutient sa demande, a requis un non-lieu général et une clôture de l'enquête lors de l'audience le 31 mars.
Selon le ministère public, les analyses scientifiques versées au dossier s'accordent pour établir que la catastrophe nucléaire de 1986 n'a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France, en particulier aucun lien n'a été fait avec des maladies de la thyroïde.
"Mon optimisme n'est pas très grand"
Parallèlement, dans l'attente de la décision de la cour d'appel, la juge chargée de l'enquête, Marie-Odile Bertella-Geffroy, avait été priée d'interrompre ses investigations.
Les parties civiles regrettent que l'enquête ne puisse être menée à son terme, jugeant en outre qu'il manque peu d'éléments pour la clôturer. "Mon optimisme n'est pas très grand" sur la poursuite de l'enquête, déclarait Me Bernard Fau, avocat de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT), à l'issue de l'audience.
Un récent rapport d'experts, dévoilé cet été, a établi qu'une augmentation importante de la proportion des troubles de la thyroïde a été observée en Corse après l'accident de Tchernobyl.
Le Nouvel Observateur - AFP
Les Italiens dénoncent le plan d’austérité et les Espagnols le retour obligatoire à l’équilibre budgétaire. 7 commentaires
La rigueur annoncée commence à mobiliser Italiens et Espagnols. Hier, malgré la division syndicale, plusieurs centaines de milliers de travailleurs italiens ont répondu à l’appel à la grève générale lancé par Susanna Camusso, à la tête de la CGIL, la principale organisation syndicale du pays. «L’Italie ne mérite pas ce correctif budgétaire, car il est irresponsable. Il n’y a pas de mesures pour la croissance», a-t-elle dénoncé, alors que le gouvernement a annoncé 45,5 milliards d’euros d’économies budgétaires supplémentaires pour les deux prochaines années.
Dans le détail, le plan de mesures, pas encore définitif, devrait notamment peser très fortement sur les collectivités locales et sur les retraites. «On fait payer ceux qui n’ont pas d’argent et pas ceux qui en ont», a estimé le secrétaire du Parti démocrate (PD), Pier Luigi Bersani, qui a participé à la journée d’action malgré des réticences au sein de sa formation, certains estimant une cure d’austérité incontournable vu l’endettement de l’Italie et la défiance des marchés.
«Honte». Mais la décision du gouvernement de faciliter le droit de licenciement a décidé la direction du PD à descendre dans la rue aux côtés de Susanna Camusso. «C’est une honte», s’est indignée celle-ci, menaçant «d’utiliser toutes les formes possibles pour parvenir au retrait de la mesure». Près de 200 vols ont été annulés à Rome et Milan. La moitié des trains ont été supprimés, et de nombreux fonctionnaires ont défilé dans toutes les grandes villes de la péninsule. «C’est une protestation minoritaire», a minimisé le ministre du Travail, Maurizio Sacconi. Pour accélérer l’adoption du plan de rigueur, le gouvernement veut recourir d’ici la fin de la semaine à un vote de confiance au Parlement.
Pression. Une mobilisation bien moins suivie en Espagne. A l’appel des deux syndicats majoritaires (UGT, et CCOO), des milliers de gens ont protesté à Madrid contre l’approbation de la «règle d’or», selon laquelle le déficit public est prohibé par la Constitution. Cette règle d’or, votée par une écrasante majorité à la Chambre des députés la semaine dernière, doit être ratifiée aujourd’hui au Sénat.
Si le rassemblement n’a pas été massif hier, c’est surtout parce que le mouvement des Indignados refuse de s’aligner sur la convocation syndicale. Jaloux de leur indépendance, ils ne contestent pas la règle d’or en soi, mais le caractère antidémocratique de son approbation expresse, ficelée par les socialistes au pouvoir et l’opposition conservatrice. Les Indignados recommandent à chacun de faire pression pour que 35 députés ou 26 sénateurs (le minimum requis) prennent l’initiative d’un référendum. En cas d’échec, plus que probable, ils appellent à une marche massive ce samedi sur la Puerta del Sol de Madrid, le cœur de leur révolte.
Alors que les juges pourraient mettre en examen les responsables impliqués dans le dossier du Mediator, «Libération» révèle de nouvelles défaillances graves à propos d’un autre médicament.
Servier a rendez-vous avec la justice. Les trois juges d’instruction parisiens en charge de l’enquête sur le Mediator ont convoqué les laboratoires, en vue de leur mise en examen. C’est Me Hervé Temime, l’avocat de Servier, qui a lui-même annoncé la convocation. Sans en préciser la date, afin d’offrir un «minimum de sérénité» à son client, pris dans la «tourmente médiatique».
La mise en cause de Servier fait suite aux nouvelles découvertes des juges, révélées hier par Libération. Ils ont recueilli le témoignage de Jean Charpentier, un médecin affirmant que, dès 1973, ses expertises auraient été falsifiées par Servier afin d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du Mediator. Le laboratoire est accusé d’avoir modifié ses propres études scientifiques pour que le Mediator soit reconnu comme antidiabétique. Et d’avoir pour ce faire ôté toute référence à l’effet coupe-faim (anorexigène) de sa molécule et à sa parenté avec l’amphétamine.
Relais. «Servier n’a pas trompé les autorités et il n’y a pas eu d’obtention indue de l’autorisation», réagissait à l’aube Me Temime. Alors que, la veille, Servier n’avait pas donné suite aux questions de Libération, le groupe a pris cette fois le relais de son avocat. «L’ensemble des données scientifiques et des études communiquées à l’administration […] n’ont jamais traduit la moindre volonté d’obtenir frauduleusement une autorisation de mise sur le marché», affirmait-il dans un communiqué. Et le labo de renvoyer la responsabilité sur le Dr Charpentier, le signataire des expertises caviardées, devenu son accusateur. «Aucune étude du professeur Charpentier n’a été modifiée. Elles [les études] ont toujours été signées par lui et sous sa responsabilité», indique le communiqué.
Le témoignage de Charpentier, s’il demeure à confirmer, renforce le soupçon de tromperie à l’égard du laboratoire. D’autant qu’un ancien chercheur de Servier qui a travaillé sur le Mediator, Jacques Duhault, a confirmé que la molécule était un coupe-faim. Ce que dément Servier depuis près de quarante ans. Duhault estime aussi que Servier «aurait pu retirer le Mediator [du marché] dès 1999».
Servier va donc avoir l’occasion de s’expliquer devant les magistrats dans le cadre de l’ensemble de l’enquête ouverte «pour tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires, et escroquerie».
Irène Frachon, la pneumologue à l’origine de l’affaire du Mediator, a dénoncé la stratégie «diabolique» de Servier : «C’est terrifiant d’apprendre ça et de le lire de la bouche des […] premiers chercheurs du Mediator.»«Ça ne fait que confirmer ce que nous savions. Qu’il y ait eu tromperie, j’en suis persuadé depuis le premier jour», a réagi Dominique Michel Courtois, président de l’association de victimes Avim, qui va déposer «300 nouvelles plaintes» en septembre.
«Confiance». Les politiques ne sont pas en reste. Le socialiste Jean-Marie Le Guen, soutien de François Hollande et médecin, a demandé la «mise sous tutelle du groupe», ainsi que «la mise sous séquestre des biens de M. Servier et de la fondation qu’il a créée», pour garantir l’indemnisation des victimes. De son côté, Eva Joly (EELV) a souhaité que cette mise en examen «permettre de faire toute la lumière sur les conflits d’intérêts qui minent la confiance des Français et des Européens dans leur système de santé».
Le député UMP Arnaud Robinet a appelé Servier «à dire la vérité une bonne fois pour toutes. Nous avons attendu trente-trois ans pour prendre conscience de la catastrophe sanitaire du Mediator, nous ne pouvons perdre plus de temps !»
Un autre front judiciaire menace le laboratoire Servier. Libération révèle les conclusions d’un rapport d’inspection de l’Agence européenne des médicaments sur le système de pharmacovigilance du labo (lire ci-dessous). Il conclut que Servier a caché aux autorités de santé des cas d’effets secondaires du Protelos, médicament contre l’ostéoporose. Ce document accablant est aujourd’hui entre les mains des juges.
LEMONDE.FR | 06.09.11 | 21h18 • Mis à jour le 07.09.11 | 11h48
Le Parlement a commencé à examiner, mardi 6 septembre, le plan de rigueur annoncé le 24 août par le gouvernement. Une partie des mesures de ce plan d'économie, comme la taxe sur les revenus des ménages les plus aisés, seront discutées à l'automne dans le cadre du budget 2012.
Confronté à une croissance en baisse (1,75 % attendu cette année), l'exécutif compte sur ce train de mesures pour rassurer les marchés sur sa détermination à tenir ses engagements de réduction du déficit (5,7 % du PIB en 2011, 4,6 % en 2012 et 3 % en 2013).
En cette année préélectorale, la France est un des derniers pays européens à s'engager sur la voie de l'austérité, et le gouvernement rechigne encore à en prononcer le nom. Un petit tour d'horizon des politiques annoncées chez ses voisins européens, ces derniers mois, donne néanmoins une idée du vent de rigueur qui souffle sur le continent et de ce qui attend, peut-être, la France en 2012.
Pour réduire son déficit malgré une croissance en berne, le gouvernement entend économiser 12 milliards d'euros (1 milliard en 2011, 11 milliards en 2012), essentiellement grâce à une hausse des impôts et des taxes. Ces recettes supplémentaires correspondent à 0,6 point de PIB (1 932,8 milliards d'euros). Or l'effort nécessaire pour ramener le déficit à 4,6 % du PIB l'an prochain équivaudrait à 1,1 point de PIB. Outre les 12 milliards de recettes supplémentaires annoncées, une somme équivalente devra donc être dégagée du côté des dépenses si Paris veut tenir ses engagements.
D'autant plus que les tours de vis budgétaires décidés en 2011 à travers toute l'Europe ne manqueront pas d'affaiblir la croissance, ce qui fera mécaniquement chuter les recettes, rendant nécessaires de nouvelles mesures de rigueur, souligne Mathieu Plane, du département analyse et prévisions de l'OFCE. "Ce qui est annoncé est purement comptable. On fait comme si la croissance n'était pas affectée par la rigueur. En réalité, on perdra en croissance une partie de ce qu'on gagnera sur le déficit structurel. Et nous serons donc repartis pour un nouveau tour de vis…" En d'autres termes, la rigueur appelle la rigueur.
Selon une étude de l'Insee, qui rejoint l'OFCE sur ses conclusions, la synchronisation des plans de restrictions au niveau européen en 2011 aurait d'ores et déjà coûté 0,6 point de croissance à la France cette année.
Eternel "bon élève" du continent, l'Allemagne a été parmi les premiers à annoncer, en juin 2010, un plan de rigueur drastique – le plus rigoureux de l'après-guerre – qui prévoit des économies budgétaires de 86 milliards d'euros jusqu'en 2014. Le leader de la zone euro entend montrer l'exemple et compte ramener d'ici à 2013 son déficit public à 3 % (contre 6 % en 2010) et sa dette à 60 % du PIB.
Ce plan repose essentiellement sur la maîtrise des dépenses : gel des salaires des fonctionnaires, suppressions de postes dans la fonction publique, limitation des indemnités de chômage, réduction des effectifs militaires et du budget de l'armement... Côté recettes, plusieurs nouvelles taxes ont été créées, sur les combustibles et les billets d'avion, notamment.
Le gouvernement de David Cameron a lancé après son arrivée au pouvoir l'an dernier un plan d'économies sans équivalent parmi les grands pays européens, qui vise à venir à bout d'ici à quatre ans de son déficit public. Un plan si drastique que l'opposition et certains économistes plaident pour son assouplissement, lui reprochant de "tuer" la croissance britannique.
A terme, le Royaume-Uni, qui a une dette comparable à celle de la France, entend ramener son déficit budgétaire de 11,1 % du PIB en 2010 à 1,5 % en 2016, ce qui porte l'effort total à 9,6 points de PIB sur six ans. Pour ce faire, un vaste plan d'économies de 80 milliards de livres (91 milliards d'euros) a été adopté, qui prévoit notamment la suppression de trois cent mille postes dans la fonction publique d'ici à 2015.
Sous la pression spéculative des marchés, l'Italie a adopté en août dernier un nouveau plan de rigueur de 45,5 milliards d'euros sur deux ans, pour revenir à l'équilibre dès 2013 et réduire son énorme dette (120 % du PIB). Ce plan fait suite à une première cure d'austérité de 48 milliards d'euros sur trois ans votée à la mi-juillet.
L'augmentation escomptée des recettes repose essentiellement sur des rentrées fiscales supplémentaires ou des réductions de déductions fiscales (20 milliards d'euros). La lutte contre l'évasion fiscale a été érigée comme objectif numéro un du gouvernement de Silvio Berlusconi. Côté dépenses, les collectivités locales et le système public de santé seront les plus touchés.
L'Espagne a adopté fin août un nouveau plan d'économies de 5 milliards d'euros afin d'abaisser son déficit public à 6 % en 2011 contre 9,2 % en 2010. Ce plan est basé sur la réduction des dépenses de santé et sur une réforme du paiement de l'impôt sur les sociétés dont le chiffre d'affaires dépasse 20 milliards d'euros.
Ce nouveau tour de vis vient compléter un premier plan drastique adopté en 2010 pour économiser 65 milliards d'euros sur trois ans. Le traitement de choc comprend une réduction de l'investissement public, une baisse des salaires des fonctionnaires de 5 % en 2010 et leur gel en 2011. La plupart des retraités devront faire face au gel de leur pension l'an prochain.
Le gouvernement espagnol a également décidé d'adopter une procédure d'urgence pour inscrire la "règle d'or" de stabilité budgétaire dans la Constitution. Les députés espagnols ont approuvé la réforme vendredi 2 septembre et le Sénat devrait suivre mercredi. Une loi organique devrait être votée avant le 30 juin 2012 pour imposer une limite de 0,4 % du déficit budgétaire d'ici à 2020.
La Grèce fait partie, avec l'Irlande et le Portugal, des trois pays actuellement sous perfusion de l'Union européenne et du FMI. Elément déclencheur de la crise de la dette, Athènes a adopté fin juin un plan d'austérité sévère prévoyant des économies de 28,4 milliards d'euros d'ici à 2015. Un remède de cheval pour une petite économie qui représente à peine 2,5 % du PIB de la zone euro. Ce plan est partagé également entre des hausses d'impôt et des baisses de dépenses publiques. Il prévoit aussi une vague de privatisations devant rapporter 50 milliards d'euros.
Cette cure d'austérité était la condition posée par le FMI et les partenaires européens pour débloquer leur aide. Or, jusqu'ici, plutôt que d'améliorer ses finances, cette cure d'austérité a peu ou prou contribué à "fabriquer" de la récession. En 2011, le PIB grec devrait se contracter de 4,5 %... au risque de réduire les recettes fiscales dont le pays a tant besoin et d'alimenter un cercle vicieux avec des plans de rigueur qui s'empilent et empêchent la croissance de redémarrer.
Le gouvernement portugais de centre-droit a annoncé le 31 août un rigoureux programme de réformes pour ramener le déficit à 5,9 % cette année, contre 9,1 % en 2010, et parvenir à 3 % en 2013. Condition nécessaire pour que l'UE donne son feu vert au versement d'une deuxième tranche de 11,5 milliards d'euros, dans le cadre d'une aide globale de 78 milliards d'euros.
Pour assainir les finances, Lisbonne a notamment annoncé une nouvel impôt de "solidarité" qui consistera à augmenter de 2,5 % l'imposition des revenus supérieurs à 153 000 euros par an. Par ailleurs, le nombre de fonctionnaires diminuera de 2 % par an sur la période allant de 2012 à 2014.
Le Monde.fr
http://resistanceinventerre.wordpress.com/2011/09/06/une-lumiere-crue-dans-la-nuit-de-la-finance/
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