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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 14:20

Publié le 10-10-11 à 12:48    Modifié à 13:04     par Le Nouvel Observateur     

Comment Paris et Bruxelles ont été obligés de se répartir la dépouille du premier cadavre bancaire de la crise de l’euro.

Si casse il y a, ce sera bien aux contribuables belges et français de payer ! Sur le papier, ils ont déjà perdu 5 milliards d’euros. (Virginia Mayo -Sipa) Si casse il y a, ce sera bien aux contribuables belges et français de payer ! Sur le papier, ils ont déjà perdu 5 milliards d’euros. (Virginia Mayo -Sipa)

A quoi peut bien songer Pierre Richard, ce 16 septembre au Théâtre de la Ville, en regardant la première du spectacle avant-gardiste ramené du Groënland par le metteur en scène suisse Christoph Marthaler ? Président du Festival d’Automne à Paris, l’ancien banquier à la barbe rousse passe désormais plus de temps dans les salles de spectacle que dans les conseils d’administration. Confortablement retraité – il touche 600?000 euros par an –, il vit pleinement sa passion. Pourtant, pendant qu’il papote dans son fauteuil avec Pierre Bergé, "sa" banque, Dexia, est en train de mourir… Pour la deuxième fois. Incapable de financer ses activités, elle vient d’être placée sous tutelle de la France et de la Belgique et va être progressivement démantelée. "Enfin !" souffle un banquier qui n’a jamais cru à cette aventure.

Six milliards d'euros injectés en 2008

Il y a exactement trois ans, peu après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, Dexia s’est déjà trouvée asphyxiée sur les marchés financiers. Plus personne ne voulait prêter d’argent à cet établissement franco-belge un peu bizarre, parti à l’assaut des Etats-Unis et devenu un gros acteur du marché des subprimes, ces crédits hypothécaires qui ont surendetté les ménages pauvres et provoqué la crise mondiale. Les Etats belge et français avaient alors déjà volé à son secours. Pas question de laisser tomber une banque qui gère en Belgique la trésorerie des collectivités locales et les dépôts de 4 millions de clients ! Côté français, elle est moins connue du grand public, mais c’est elle qui finance la plupart des villes, départements et régions. Pour sortir de cette première ornière, Belges et Français ont injecté 6 milliards d’euros au capital de la banque.

Mission de surveillance

Ce fameux week-end de septembre 2008, où le sauvetage de Dexia a commencé, restera dans les annales de la crise. Les réunions d’urgence s’enchaînent... Mais, au lieu de se battre pour Dexia à Paris, Pierre Richard est à Aix-en-Provence, chez sa fille. "C’était prévu de longue date", nous avait-il alors confié, un peu embarrassé. "J’ai vu mon petit-fils, précisait-il, mais j’ai passé mon temps au téléphone." Certes, c’est son directeur général, Axel Miller, qui était à la manœuvre. Depuis 2006, Richard n’était plus "que" président du conseil d’administration et n’avait donc pas de fonction "opérationnelle". Mais il touchait tout de même, pour cette mission de surveillance, une rémunération annuelle de 400?000 euros, en plus de sa retraite !

Grande banque des collectivités locales

"Il aurait dû partir en 2006", soupire un de ses amis. Pour Pierre Richard, impossible?: il n’était pas concevable de quitter "sa créature". De fait, Dexia est bien l’œuvre de ce polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, passionné d’urbanisme et, autrefois, concepteur de la ville nouvelle Cergy-Pontoise. Sous la présidence de Giscard, Richard navigue dans les cabinets ministériels, avant de devenir directeur des collectivités locales au ministère de l’Intérieur. En 1983, il rejoint la Caisse des Dépôts. C’est là que germe son idée de grande banque des collectivités locales.

Vague de libéralisme financier

Surfant sur la vague de libéralisme financier encouragée par la gauche, il transforme la vieille Caisse d’Aide à l’Equipement des Collectivités locales (CAECL) en tout nouveau Crédit local de France (CLF). En 1991, le CLF fait son entrée en Bourse. En 1993, il est le premier sur la liste des privatisations Balladur, séduisant 60?000 actionnaires. Le haut fonctionnaire survolté ne parle plus que de croissance, de capitalisation boursière et de création de valeur pour l’actionnaire. En 1996, il fusionne le CLF avec le Crédit communal de Belgique. Le groupe devient alors Dexia. Il lorgne aussi le CIC en cours de privatisation. L’affaire lui échappe. Il se console en faisant une myriade de petites acquisitions aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne…

L'Europe trop étroite

Le monde n’a plus de limite. Ceux qui s’interrogent sur cette frénésie trouvent en face d’eux "un volontarisme hypertrophié", témoigne un banquier. Aux journalistes, le bâtisseur reproche de ne pas assez saluer ses prouesses. Il use tout le monde, à commencer par ses administrateurs ou les élus locaux, qui se consolent, à son invitation, au Festival d’Avignon ou à l’Opéra. Bientôt, Pierre Richard trouve l’Europe trop étroite, et son métier ennuyeux. Il rachète, à la barbe de la Caisse des Dépôts, la société financière américaine FSA. Il ne sait pas encore qu’il signe sa perte.

Folie des grandeurs

FSA fait un métier nouveau et en apparence astucieux : ce "rehausseur de crédit" apporte sa garantie aux collectivités locales qui empruntent sur les marchés financiers. Elles obtiennent ainsi des taux moins cher. Pour se diversifier, FSA commence aussi à assurer des produits subprimes. Rien de plus toxique… mais Pierre Richard n’y voit que du feu. En 2005, toujours emporté par sa folie des grandeurs, le patron de Dexia négocie une alliance avec l’italien SanPaolo IMI, dans le dos de ses actionnaires belges, qui perdraient le contrôle du groupe. Ceux-ci le poussent sur la touche mais le laissent choisir son successeur?: un avocat wallon, Axel Miller.

Stratégie casse-cou

Ce quadra décomplexé, pour ne pas dire arrogant – il affirme que "la banque est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux banquiers" –, poursuivra, pied au plancher, la même stratégie casse-cou. "Dexia a commis trois péchés mortels", résume un financier. Le premier, c’est son aventure américaine, qui se soldera par 5 milliards d’euros de pertes "au bas mot", selon une source interne. Le deuxième aura été d’inciter les collectivités locales à s’endetter avec des produits compliqués, qui leur permettaient d’emprunter moins cher mais leur faisaient prendre de lourds risques sur les fluctuations monétaires. Ces montages qui virent au cauchemar pour les clients (voir ci-contre) généraient pour Dexia des marges bien plus copieuses que celles des crédits classiques.

De la spéculation pure

Le troisième péché ressemble à de la spéculation pure : Dexia, qui pouvait emprunter de l’argent pas cher à court terme, s’est endetté pour acheter des obligations à long terme, qui lui rapportaient plus. Certaines étaient des produits complexes, d’autres des obligations grecques, espagnoles, portugaises, italiennes, voire islandaises… En langage de banquier, cela s’appelle faire de la transformation. "Mais à cette échelle, soupire un financier, ce n’était pas la roulette russe… c’était la roulette belge : avec cinq balles dans le barillet?!" La direction des risques de la banque avait bien tiré la sonnette d’alarme, "mais les notes ne sont jamais remontées au conseil", regrette un administrateur.

"Nous devions emprunter tous les jours 110 milliards"

A l’automne 2008, exit donc Axel Miller et Pierre Richard. Ils seront remplacés par Pierre Mariani, un banquier chevronné de BNP Paribas, ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au Budget, et par l’ancien Premier ministre belge Jean-Luc Dehaene. "Quand je suis arrivé, se souvient Mariani, encore incrédule, nous devions emprunter tous les jours 110 milliards d’euros, pour financer le portefeuille obligataire de Dexia." Compliqué, dans un moment où les banques répugnent à se financer entre elles. Ce portefeuille pesait 260 milliards d’euros, l’équivalent, à l’époque, de la dette de la Grèce. Les nouveaux dirigeants en ont vendu 90 milliards. "Mais nous avons gardé les dettes des Etats, comme Christine Lagarde l’a demandé aux banques après le premier plan de sauvetage de la Grèce", insiste Mariani.

Limiter la casse

Bien qu’il ait réussi à se séparer de la funeste filiale américaine de Dexia et des subprimes et à dégonfler un bilan obèse, Mariani a perdu son impossible course contre la montre… et toutes ses illusions sur la finance. Dexia va être démantelée. Aujourd’hui, tout ce qui est rentable est à vendre. Le reste – deux petites banques, italienne et espagnole, et un portefeuille d’une centaine de milliards d’euros d’obligations – sera liquidé au fil de l’eau, en essayant de limiter la casse. Car si casse il y a, ce sera bien aux contribuables belges et français de payer ! Sur le papier, ils ont déjà perdu 5 milliards d’euros. Lors du sauvetage de 2008, les Etats sont entrés au capital du groupe franco-belge au cours de 9,90 euros. A l’heure du démantèlement, l’action vaut moins de 1 euro…

Sophie Fay - Le Nouvel Observateur

(Cet article est publié dans le Nouvel Observateur de mercredi 12 octobre 2011)

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 13:02

 

Rue89 - Témoignage 10/10/2011 à 11h07
Juriste
 

Action anti-corrida le 8 octobre 2011 dans les arènes de Rodilhan (DR)

Samedi 8 octobre, passe d'armes houleuse dans les arènes de Rodilhan (Languedoc-Roussillon). A 91 défenseurs de la cause animale (associations Crac Europe, Droits des animaux, ou encore Animaux en péril), nous avons tenté de bloquer la corrida marquant la finale de « Graine de torero », où l'on apprend aux enfants à massacrer les animaux à coups de dague.

Lorsque les banderoles se sont déployées dans l'arène, aficionados et badauds sont restés un moment sans voix. Les huées ont bientôt suivi, pendant que les militants sautaient dans l'arène pour s'y enchaîner.

Réunis en cercle, reliés les uns aux autres par de solides chaînes antivol, leur but était d'opposer une force d'inertie que constituait la masse enchaînée.

Certains d'entre nous ont filmé la scène. Les images parlent d'elles-mêmes.

 

 

 

Des coups ont ensuite commencé à pleuvoir, de plus en plus violemment, par des enragés toujours plus nombreux. Crachats, insultes, cheveux tirés, coups de poings et de pieds... Les femmes furent particulièrement visées.


Action anti-corrida le 8 octobre 2011 dans les arènes de Rodilhan (DR)

Il semble évident que l'accoutumance des aficionados à la violence sur les animaux les dispose à la violence sur les gens, comme les militants en ont fait l'expérience. Une récente étude a d'ailleurs mis en évidence le lien entre la maltraitance des animaux et les délits violents sur les humains, tels que les coups et blessures.

La pulsion de violence doit être réprimée, et non pas encouragée par les pouvoirs publics. Que fait donc l'Etat, sinon inscrire la corrida au « patrimoine immatériel » ? On protège les fous furieux contre les défenseurs des animaux qui n'ont d'autres armes que leur courage.

Les politiques, qui disent vouloir « moraliser l'espace public », restent muets sur la corrida et plus généralement sur la maltraitance des animaux. La plupart évitent soigneusement de prendre position sur la question animale, qu'ils savent pourtant être la préoccupation d'un grand nombre de Français. Pourquoi ? Et combien de temps durera cette loi du silence ? La question va se poser de plus en plus, à l'aube d'une échéance électorale majeure.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:59

LEMONDE | 10.10.11 | 14h41   

Mayotte Correspondant - Après vingt-six heures de négociations, jeudi 6 et vendredi 7 octobre, entre les représentants des manifestants et une dizaine de chefs d'entreprise de la grande distribution, sous la houlette du préfet de Mayotte, Thomas Degos, quelques avancées avaient été obtenues : la baisse des prix d'une dizaine de produits jugés de première nécessité, comme le poulet, le riz, le lait, mais aussi le sable, le ciment, le gaz, l'électricité... Mais elles n'ont pas suffi aux centaines de personnes qui manifestent depuis le 21 septembre contre la vie chère à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO et deux associations de consommateurs), sur la place de la République à Mamoudzou, ainsi nommée lors de la création du 101e département français, le 31 mars.

Une nouvelle rencontre s'est tenue samedi, sans plus d'avancées. Dimanche, le préfet a reçu longuement une délégation de femmes, tandis qu'une centaine de chefs d'entreprise représentant 1 200 salariés se sont réunis pour évoquer leurs problèmes de trésorerie et les risques de faillites qui se profilent dans une économie déjà fragilisée. Les barrages paralysent désormais toute l'île.

Le problème est profond. Dans ce département, le salaire minimum a doublé en sept ans, les prix ont augmenté de "seulement" 40 % sur cette période. Mais seules 30 000 personnes travaillent sur plus de 200 000, et seuls 4 revenus sociaux sur les 22 qui existent en métropole sont en place, dont le RSA à partir du 1er janvier 2012. Un "ancien" vit avec 150 à 300 euros par mois, les handicapés sont à l'abandon, un chômeur ne perçoit aucune allocation et chaque travailleur doit souvent faire vivre plus de six personnes.

Le président du conseil général, Daniel Zaïdani (centre gauche), élu en mars, a demandé vendredi au gouvernement que le taux de RSA versé à partir du 1er janvier s'élève à 50 % (et non 25 %) du montant alloué en métropole.

A Mayotte, le secteur public occupe la moitié des salariés, mais les agents des collectivités locales sont à 80 % des agents de catégorie C. Ils ont souvent été embauchés pour des raisons familiales ou politiques, et ne sont pas capables d'assurer leurs missions. Cette situation a été assumée par les élus qui revendiquaient ces "embauches sociales". Le souci est que ces agents ont été intégrés dans la fonction publique territoriale lors de la départementalisation, et la charge salariale a alors crû de 30 %.

Le conseil général, les mairies et autres syndicats intercommunaux se retrouvent avec 80 % de leur budget en moyenne consacrés aux frais de fonctionnement, essentiellement les salaires. Certains n'ont même plus assez de recettes pour couvrir leurs dépenses obligatoires. Ils ont alors coupé dans les dépenses d'investissement, les soutiens aux associations d'insertion, sportives, sociales, les activités culturelles, les aides à l'économie, ce qui donne une raison de plus à la grogne actuelle. Sur les 17 communes de l'île, une dizaine sont sous tutelle, de même que le conseil général, qui a accumulé un déficit de 65 millions d'euros.

Difficile transition

Mayotte vit une transition, voulue par la population (lors du référendum de 2009 sur la départementalisation, le "oui" l'avait emporté à 95,2 %). Mais les communes sont sans moyens. En 2011, 46 millions d'euros d'investissements prévus n'ont pu être réalisés, faute de compétences dans les services. "Il faut qu'il y ait des agents de catégorie A et B qui amènent une expertise financière et juridique", s'était permis le préfet. Et les collectivités ne peuvent plus honorer leurs dettes contractées auprès des entreprises locales.

La situation est donc très difficile. Un vrai plan de développement économique, avec un appui à la production locale, a bien été intégré dans les négociations, mais, faute de moyens, cet espoir risque de rester lettre morte. Le Fonds de développement économique et social de 30 millions d'euros sur trois ans devrait voir le jour, sera-t-il à la hauteur des espoirs du département ? Le Pacte pour la départementalisation, transmis à tous les Mahorais par Nicolas Sarkozy, prévoit une mise à niveau "sur vingt-cinq ans". Pour l'heure, les Mahorais attendent un geste, ils veulent que la situation se débloque dans les rues de Mamoudzou, pour ne plus être des Français à part. A Mayotte, ce lundi, les négociations devaient reprendre à 15 heures, mais l'approvisionnement en carburant et en nourriture commence à poser de sérieux problèmes. Combien de temps l'île pourra-t-elle tenir ?

Laurent Canavate

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:15
  • RFI - lundi 10 octobre 2011 
Los Angeles, Californie, le 9 octobre 2011, dans un camp des anti-Wall Street. Des citrouilles à l'image de Larry Fink, directeur de la société d'investissement, Blackstone, et de Ben Bernanke, président de la Banque centrale des Etats-Unis
Los Angeles, Californie, le 9 octobre 2011, dans un camp des anti-Wall Street. Des citrouilles à l'image de Larry Fink, directeur de la société d'investissement, Blackstone, et de Ben Bernanke, président de la Banque centrale des Etats-Unis
© Reuters/Lucy Nicholson

Par RFI

Le mouvement des « indignés » new yorkais entame sa 4e semaine d'occupation d'une place du quartier financier de la cité nord-américaine. Au total, 68 villes américaines ont déjà rejoint un mouvement qui a trouvé de nouveaux soutiens auprès des communautés religieuses. Une journée de mobilisation mondiale est prévue le 15 octobre 2011. Les protestataires réclament une taxe de 1% sur les sociétés américaines qui profitent de la crise bancaire et financière.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Ce dimanche 9 octobre 2011, des religieux ont rejoint les « indignés » new yorkais. Chrétiens, juifs et musulmans ont porté un veau d’or, symbole d’une fausse divinité autour de Wall Street. «C’est vraiment miraculeux !  C’est la première fois que l’on voit un mouvement aussi important aux Etats-Unis depuis les années 1960.Voilà le vrai visage de la démocratie », s'est réjoui l'un des participants à la manifestation.

En trois semaines de mobilisation, les « indignés » de Wall Street ont certes réussi à se placer au centre de l’attention des médias. Les protestations ont gagné plusieurs villes des États-Unis (68) et du Canada. Les médias chinois reprennent largement les informations sur le mouvement.

Le mouvement anti-Wall Street a déjà reçu le soutien de plusieurs syndicats, dont celui des ouvriers du transport, des enseignants, des infirmières ainsi que de personnalités comme le réalisateur Michael Moore et l'actrice Susan Sarandon ou l'investisseur George Soros. Il a aussi a attiré la sympathie discrète du président Barack Obama et de son vice-président, Joe Biden.

De son côté, le maire de New York, Michael Bloomberg, s’agace de cette occupation qui dure et reproche aux militants de vouloir détruire les emplois de Wall Street, l’un des piliers économiques de la ville de New York.

Le mouvement des « indignés » américains a été lancé le 17 septembre 2011 par un magazine anticonsommation canadien appelé Adbusters tout en étant largement relayé ces dernières semaines sur Facebook et sur Twitter. Objectif : dénoncer la domination des marchés financiers dans le système économique et politique aux Etats-Unis et taxer de 1% les sociétés de Wall Street et les agences de traders qui bénéficient le plus de la crise financière et bancaire.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:13
À Washington, on s’indigne aussi

Après New-York, c’est au tour de Washington de se voir “occupée” par ses citoyens lassés du pouvoir des grandes entreprises. Dans la capitale fédérale, “Occupy DC” a lancé les hostilités en squattant McPherson Square et défilant deux fois par jour depuis début octobre.

« Nous représentons 99% de la population, ensemble nous pouvons reprendre le pouvoir au 1% qui contrôle le pays. Nous voulons séparer l’argent de la politique et améliorer les infrastructures du pays, la santé, l’éducation, l’environnement et l’économie », expliquent les “99%” sur leur site internet.

Non loin de là, sur Freedom Plaza, une autre occupation a débuté quelques jours plus tard et pour une durée tout aussi indéterminée. Le but est le même ou presque, « stopper la machine », mettre un terme au pouvoir des grandes entreprises. : « Nous voulons que les ressources de l’Amérique soient utilisées pour répondre aux besoins humains et à la protection de l’environnement au lieu d’être gaspillées dans la guerre et l’exploitation. »

Rencontres avec quelques “indignés”

Étudiante en sciences politiques à Howard University, la plus importante fac “noire” de Washington, Lydia Casmier a inscrit « Where’s my bailout ? » sur sa pancarte, une allusion au renflouement des banques intervenu après la crise des subprimes. « J’ai à peine commencé l’université et j’ai déjà plein de dettes,explique-t-elle, et ça ne suffit même pas à payer tous les frais de scolarité puisque j’ai aussi deux jobs à côté. L’éducation devrait être un droit et non un privilège. Mais le gouvernement préfère financer des guerres plutôt que l’éducation. C’est encore plus dur pour les minorités parce qu’on vient des écoles publiques laissées à l’abandon. »

 

« C’est très important d’être là, chaque personne compte, et quand les gens verront les autres se mobiliser, le mouvement pourra peut-être prendre de l’ampleur. » Ancien du Viêt-Nam aujourd’hui employé à l’US Postal, Thomas Smith est aussi membre du parti vert local : « Un proverbe africain dit “ne critique pas le tigre sauf si tu as arrêté de manger de la viande”, les gens préfèrent voir le bon côté du capitalisme, espérant gagner beaucoup d’argent. Mais la crise actuelle, c’est le capitalisme, les gens doivent réaliser ce que le capitalisme entraîne : la concentration de l’argent entre les mains de quelques-uns. »

 

Psychothérapeute tout juste retraitée, Mary Shesgreen est venue de l’Illinois pour manifester. « Les plus riches ont de plus en plus de pouvoir et en plus ils suppriment peu à peu ce qu’il reste de notre système de protection sociale. On ne peut pas compter sur les politiques. Les républicains sont des affreux et les démocrates ne se battent pas, ils ont accepté trop d’argent des entreprises et ce sont eux qui ont renfloué les banques. Il faut changer notre façon de faire de la politique, il faut que les gens ne se contentent pas de voter et descendent dans la rue pour se faire entendre. »

 

À la tête d’une petite entreprise de nettoyage en Virginie Occidentale, Alan Risinger est venu en famille pour protester contre «  le pouvoir de l’argent  ». « Ce sont les multinationales qui financent nos partis politiques. Il y a trop de liens entre politiques et entreprises, affirme-t-il. Aussi longtemps que l’influence des lobbys durera, rien ne changera. J’ai cru au changement proposé par Obama, mais il a finalement gardé autour de lui les mêmes personnes qu’il aurait dû virer. Nous avons besoin d’une démocratie plus directe. »

 

 

« J’enseigne dans un quartier très pauvre de Chicago où les enfants voient dans l’armée le seul moyen de trouver du travail. Les militaires viennent jusque dans mon école pour recruter, ils y ont même un bureau, explique Margeaux Temeltas, une pancarte «  Mes élèves ne sont pas vos soldats » à la main. J’ai cru au changement avec Obama, qu’il allait arrêter ces guerres que nous faisons en fait pour l’argent. Mais le pouvoir des entreprises est tel que voter c’est juste choisir le moindre mal. Les politiques devraient porter un uniforme aux couleurs des entreprises qui leur donnent de l’argent. »

À suivre sur FromAmerica.fr

 

Source : agoravox

Via Wikistrike

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:06

LePost.fr - 10/10/2011 à 13h12

   

Depuis septembre dernier, des manifestants  qui se sont nommés "Occupy Wall Street" se relaient près de la bourse de New York pour protester contre la responsabilité des financiers et de tous ce système capitaliste à l'origine de la paupérisation et de la situation économique actuelle.

Peu à peu le mouvement trouvent un écho dans les médias du monde et d’autres villes au Usa commencent à voir des groupes de manifestants appelant à en finir avec cette économie cause d’une pauvreté grandissante et visible partout en occident.

Right Here All Over (Occupy Wall St.) from Alex Mallis on Vimeo.

Les manifestants anti-Wall Street campant dans un parc de Manhattan commencent à attirer le soutien de certains comme des syndicats à New York dont l’un des puissants au Usa, celui du secteur de la santé. Le syndicat représente 200 000 travailleurs de la santé à New York et Long Island et 100.000 de plus qu'ailleurs sur la côte Est. Comme on peut le lire dans lire dans le journal New York Wall Street, le syndicat représente 200 000 travailleurs de la santé à New York et Long Island et 100.000 de plus qu'ailleurs sur la côte Est.

Le soutien du syndicat  existe sous la forme d'une mise en place une logistique permettant de nourrir ceux qui ont campé dans le parc, et l’envoie d’infirmières sur place.

Face à la rapacité et la cupidités des grandes entreprises et l’inégalité croissante entre riches et pauvres qui selon leCensus Bureau ne cesse de croitre, on peut y lire aussi dansl’écho que pendant la dernière décennie, le revenu des 10 % d’Américains les plus pauvres a reculé de 12 %, contre 1,5 % à peine pour les 10 % d’Américains les plus riches. Une autre statistique montre que les 20 % d’Américains les plus riches se partagent 50,2 % de l’ensemble des revenus, contre 11,8 % pour les 20 % les plus pauvres. La Pauvreté au Usa a augmenté à 15,1%, le taux le plus élevé depuis 1993.

Ron Suskind, Journaliste chevronné et nouveau  lauréat du prix Pulitzer, publie un livre – Confidence Men – révélant les liens étroits entre Barack Obama et Wall Street. L’auteur décrit les liens et rouages d’un monde de connivence entre politique et financiers. Il y montre une Maison Blanche incapable de visions et de mise au pas de ceux qui, au sein de l’opinion, apparaissent non seulement comme les responsables de la crise mais aussi comme les irresponsables et indécents bénéficiaires de cette crise créée par ses derniers.

Il montre qu’il existe une concomitance entre la montée de l'endettement des États-Unis et l'aplatissement de la classe moyenne de ses revenus et du flux d'une grande richesse au sommet. Il invoque à plusieurs reprises, Franklin D. Roosevelt, en citant son célèbre discours d'investiture sur les banquiers de son temps : «Face à l'échec du crédit, ils ont proposé que le prêt de plus d'argent...Ils ne connaissent que les règles d'une génération d'égoïstes. Ils n'ont aucune vision, et quand il n'y a pas de vision le peuple périt.

De la présidence Obama, Suskind écrit«Les présidents sont parmi les quelques mortels qui ont parfois la possibilité de changer une culture. Le pays avait travaillé pour déloger certaines des certitudes qui prévalait à l'époque sur les marchés étant vu comme efficaces, plus important que les gens, Obama aurait pu changer ce modus operandi or il s’est entendu  avec les dirigeants de Wall Street pour empêcher les vents du changement culturel. "

Suskind citant un ancien président de la Réserve fédérale Paul Volcker racontant qu’un ancien professeur de génie dire que«les ennuis avec les États-Unis récemment, est que nous avons passé plusieurs décennies à ne pas produire de nombreux ingénieurs civils et de produire un grand nombre d'ingénieurs financiers. Et le résultat est ce « juron » de système financier !

Et comme en Europe les violences policières à l’encontre des manifestants comme on peut le voir sur cette vidéo est l’unique réponse d’un monde politique pour qui un autre monde est impossible, pour qui l’alternative n’existe pas…

 

 

Cependant on peut voir que les indignés de Wall Street ont aussi des alliés et même le milliardaire comme George Soros. Ce dernier déclare «Je comprends leur réaction, franchement. [...] J'ai de la sympathie pour leurs opinions», lors d'une conférence de presse à l'Organisation des Nations unies lorsqu'il a été interrogé à propos des manifestants qui ont tenté de bloquer le pont de Brooklyn au cours du week-end. Et peu à peu le mouvement new-yorkais est en train de se répandre un peu partout au Usa, bientôt au Canada et qui sait au reste du monde.

 

 

 

On peut voir sur ce site un panorama de photos montrant les manifestants en action dont :Un démonstrateur habillé comme des «zombies entreprise» prend part à une protestation Occuper  Wall Street dans le Lower Manhattan à New York, Octobre 3, 2011. Le mur de protestations Occuper la rue entre dans leur troisième semaine où des manifestants campent dans le parc Zuccotti.

Voir aussi les indignés de Bruxelles

 

Et en Bonus

Le Philosophe slovène Slavoj Žižek prendra la parole lors des manifestations Occuper Wall Street aujourd'hui à midi.

Today Liberty Plaza had a visit from Slavoj Zizek // Vidéo part 1 et part 2

 

Il est sans doute le critique le plus éloquent et bien versé dans le sujet de la mondialisation et du capitalisme moderne, et il a gagné le titre, « Le philosophe le plus dangereux dans l'Ouest" The New Republic . Mais ce n'est que les trucs qu'ils mettent sur ​​le dos de couverture de ses livres. Aller à la Liberty Plaza à midi si vous voulez l'entendre par vous-même.

OccupyWallStreet site web Extrait : 

Le rêve américain a été volé dans le monde. On dit aux travailleurs qu'ils ne sont pas autorisés à avoir accès aux soins de santé, le logement, la nourriture. Les étudiants sont informés qu'ils ne sont pas autorisés d'avoir des emplois, et qu'ils seront dans la dette pour le reste de leur vie, incapables de déclarer faillite. Le 1% a détruit cette nation et ses valeurs à travers leur avidité. Le 1% a volé ce monde.Nous ne permettrons pas que cela se produise.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:02

AgoraVox - 10 Octobre

Voici une lettre adressée à tous, le contexte, les marches du mouvement des indignés, mouvement de gens qui se veut créatif, d'une alternative élaborée par une démocratie, le peuple. Ce mouvement est mondial, sur les cinq continents les colères convergent et accusent les même dieux d'olympe. Ce samedi se sont retrouvés dans la ville de Bruxelles, mère d'un parlement européen, les marcheurs des différents pays. L'occupation a pour QG l'université d'HUB, et pour programme une semaine pleine de moments à vivre. Ateliers et agora nous parlent pour nous rencontrer. La convergence des luttes a déjà commencée. Du 08 au 15 oct. prog. -> http://bxl.indymedia.org/articles/3013 (recherche : agora indignés bxl)

Ces individus ont décidé qu'il en suffisait des révoltes disparates envers les injustices qui poussent de l'arbre de la domination. Et que le contexte est largement déraisonnable et nécessite une action de tous. Comme jamais, comme il y a longtemps. Et occuper la place publique parce que dans nos démocraties, son application est un combat. Montrer qu'il y en qui sont là pour prendre la place et permettre l'exercice du devoir constitutionnel du peuple à signifier son désaccord s'il est vivace.

Lettre ouverte d’une indignée française de la marche.

Je vous écris parce que ce soir, les passants, les habitants de la rue Léopold II, les policiers bruxellois, leurs chefs, le maire, en voyant arriver les marches des indignés avec leurs tentes sur le parc Elisabeth se sont demandés « pourquoi camper ? », alors que la question est « pourquoi occuper la place publique » ?

Ce message porté parfois depuis Madrid par différentes nationalités (espagnols, français, belges, allemands…), va occuper la place publique afin de recentrer l’esprit de chacun sur sa réalité. Il est destiné à faire naitre l’intérêt, pour le choix délicat, d’être des peuples qui se soulèvent et sortent sous nos fenêtres crier que, l’espace public est à nous ! Que la politique est à nous ! Et que la démocratie se fait avec nous, ou n’est pas. »

Ce mouvement sans bannières a la liberté du peuple et l’audace de sa nature, et rappelle le droit de choisir les directions qui utilise sa personne, sa valeur au sein d’un ensemble. On ne demande plus, on exprime. Et pour cela on s’appuie d’abord sur la sensation intime que nous avons tous que, nos sociétés avancent en véhiculant beaucoup trop d’injustices, comme l’ont démontrées les différentes assemblées au cours de la marche.

Car le système est une machine. Nous sommes la structure du moteur qui dessine toute les spécificités d’une société, nous sommes l’énergie qui insuffle au moteur sa capacité productive en allant travailler, de ce système sort une combustion, qu’il faut consommer pour justifier son utilité. Et une partie d’entre nous roule sur notre terre-maison dans une direction inconsciente de la vie, et avide du court terme dans le profit. Le moteur est au service de celui qui le dirige mais si on l’éveille et qu’on arrête de le considérer comme une machine composée d’entités mécaniques et inertes, la machine devient faite d’êtres humains, qui ne subit pas mais qui est.

C’est exactement ce que demande le réel exercice d’une démocratie, reconsidérer que nous sommes tous des entités pensantes et sensibles à l’exercice du droit d’être en vie. Il ne faut pas se recroqueviller et avoir peur de ce que nous ne pouvons imaginer puisque nous avons vécu durant des générations avec l’aura de la dominance d’une minorité qui instrumentalise la majorité.

Le tournant, celui qui empêche la civilisation humaine dans son ensemble de foncer dans le mur est devant nous. Et oui nous sommes cette population qui se doit d’être active et de signifier son désaccord, de part le savoir que nous avons et la conscience du fonctionnement mondial quenous détenons. Il est terminé le temps de se laisser être naïf, la guerre physique a laissé place à la guerre économique et nous en sommes tous les soldats. Notre acceptation affame une partie des pays qui nous servent de réserves ou de dépotoirs, notre acceptation est coupable des injustices qui nous touchent et nous enlèvent une partie de notre liberté à nous sentir heureux et juste envers nos pairs.

Il est là, et certes à nous de le saisir, ce bilan, cet état des lieux, il nous appartient d’agir. Un jour un maire(Tarnos-64) nous a dit ne pouvoir accueillir les indignés malgré ses dires dans la presse et sa couleur politique, prétextant qu’il ne pouvait accueillir toute la misère du monde. Ce à quoi nous avons répondu que, si chacun voyait la petite misère devant sa porte, personne ne devrait se sentir être celui qui les porte toutes et les défends.

 Demain si nous nous battons unis, la lutte est gagné d’avance car c’est notre système, nous sommes le système. Tandis que si certains laissent agir les autres en se disant qu’ils verront bien les nouvelles au JT, eh bien chacun d’entre nous devra porter dans une certaine solitude et endosser sur lui l’indignation pourtant ressentie par tous.

Rendez vous à tous sur notre place, l’espace public, le 15 octobre, pour nous français ce sera l’occasion de voter blanc, et que le décompte soit, pour une fois, réalisé.

Le peuple uni ne sera jamais vaincu. Le peuple uni ne sera jamais vaincu. Le peuple, uni, ne sera jamais vaincu.

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 21:53

Triumph of Stupidity

In March on Brussels on 8 October 2011 at 23:37

Brussels, October 8

Day 75 of the March on Brussels. From Aalst, 29 km.

A suburb of the Acampada in Aalst

Dear people,

Dark skies hovered low over Aalst when we got ready to leave for the last leg of our trip. The great day had come. Many new faces had joined us to walk, all the way, in the rain.

Route Commission had planned three reunification stops, to make sure we would enter Brussels as a group. On all those occasions, right from the start, we were carefully observed by three police officers. The day before, comrade Canario had gone to Brussels to see how the coordination of our arrival was coming along. This morning I asked him for his evaluation.

“It’s chaos.”

Route of the last day

For some reason, I’m not surprised. And as the walk starts, the Central Committee reunites to consider the various possibilities. Unfortunately, none of the indignados from Brussels accompanies us with up to date information on the situation we will encounter. A detailed map of the city only arrives at the second reunification stop. At that moment, we hear that we do not have permission to camp anywhere and that our primary camping site near the Basilique is crawling with police. Repression like we experienced in Paris is in the air. We start plotting about alternatives.

Close to Brussels the rain stops and we receive the news that the police is retreating from the park. We can go there, after all, for our grand arrival.

Comrades Christ, Roberto and Canario

 

 

Thus, late in the afternoon of August 8, we enter the capital territory of Brussels. A band of indignado drummers is there to greet us, and to accompany our entrance with a beat. Hearing that sound, seeing us march by with banners saying things like ‘bonheur pour tous’, the people in the windows watch us joyfully. Some of them respond to our salute with a V-for-victory sign.

 

In one of the smaller parks we reunite once again with the Mediterranean. Our group is numerous as never before when we march the last few metres to the Elizabeth park near the Basilique. The press will be there at seven.

At the park, a discrete group is people is waiting for us together with the Brussels indignados. They submerge us with cheers and a heartfelt applause. It’s great. But after walking thirty kilometres in the rain, I would have preferred it if they had welcomed us with warm drinks and something to eat.

At nightfall, we camp. The tents are deployed for the eye of the cameras, and the people lay out peaces of cardboard on the wet grass ifor a popular assembly in the dark. A lady from the municipal police intervenes to congratulate us with our accomplishment as a march. She says that the police does not have any intention to cause us trouble. She hopes that we will be able to work together in a constructive way, and she comes with a proposal. In short, we will be able to use the Elizabeth park every day for assemblies, working groups and other events. In case of bad weather these activities can be hosted at the Flemish University of Brussels, located at two minutes walking. It offers all basic facilities and we will be able to sleep there the entire week. But we will not be allowed to camp in the park. If we try to do so, police will evict us.

The rest of the assembly is dedicated to deciding if we will accept the proposal, or if we will try to camp anyway. The evening turns into a farce.

At Elizabeth Park

Many of us are hungry and cold. They don’t care to have an assembly about anything here. But as usual, it takes hours. Most people from the marches have gone elsewhere, so we start to wonder who is actually deciding in assembly about what we are going to do.

The only rational decision to take is to accept, without even calling an assembly. Then go to the university, and have one hell of a party. But apparently there is a small group of indignados who want to camp at all cost, to claim the public space.

I sigh. Once again we are giving a dire image of our movement. At a certain point, the police lose their patience, and van after van full of officers in riot gear are unloaded. They block the assembly on three sides. They give us ten minutes to accept the offer to go to the university or be arrested.

The reaction of people was just as predictable as it was stupid. Many of them sat together, bracing arms, ready to be taken away.

It made me think of the ‘dos de mayo’, the day in 1808 when Spain rose up after Napoleon had forced the Spanish king to abdicate in favour of the emperor’s older brother. The Spanish people didn’t rebel because they were attached to their king. He was a complete idiot, and everybody knew that. But when they saw the way their monarch was treated, they rose up because Napoleon had trampled on their national pride. ‘He may be an imbecile, but he is our imbecile.’

Something similar happened yesterday. People probably knew that it was absurd to hold a lengthy assembly in the dark about whether to stay there and be evicted or not. But when the police came to pressure them they rebelled. ‘This might be idiocy, but at least respect our assembly an let us finish this idiocy in peace.’

Some people from our march joined with the hardcore protesters out of solidarity. I didn’t. I’m not against a confrontation with police, as long as we have a space of manoeuvre. But here we sat with our backs against the wall.

We will be able to organise actions all week. The public space is ours, in any case. We don’t have to camp in the mud to prove it. I respect the conviction of the people who remained, but conviction without common sense is counterproductive, and potentially very dangerous.

They were taken away, more or less peacefully. There were too many police officers around, and it was too dark to be able to film anything.

I was there with friends of mine who had come to visit from Holland. “So this is Brussels, at last,” I said when the police bus drove away. “Let’s go grab a beer.”

Provisional Acampada Brussels

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 21:47

Publié par Poetes Indignes le 09/10/2011

Indignés made in USA

Aux Etats-Unis, le mouvement anti-Wall Street, inédit depuis les années 1960, brouille le paysage politique à un an de la présidentielle.

Quand Nathan Loris a entendu parler du mouvement Occupons Wall Street et de ses slogans antiguerre et anticapitalisme, il n’a pas hésité une seconde. C’est dans la rue, aux côtés de centaines de contestataires, que cet ancien soldat de 32 ans mène depuis dix jours son combat contre les « aberrations de la société américaine ». Envoyé en Irak il y a huit ans, il en est revenu six  mois plus tard « choqué et honteux ». « J’ai honte de ce que mon pays fait en matière de politique étrangère », raconte le jeune New-Yorkais, qui a demandé à être démobilisé et traîne depuis son malaise de petit boulot en petit boulot. « J’espère que nous arriverons aux mêmes résultats que les manifestants de la place Tahrir, en Égypte », déclare Nathan, avant d’ajouter sans rire : « Le gouvernement américain a besoin d’être recyclé, il doit tomber ».

Après le printemps arabe, l’automne américain? Cette mobilisation spontanée et pacifique, entamée il y a trois semaines par un sit-in d’une poignée d’ »anars » en plein cœur du temple de la finance à New York, à l’appel du collectif anticonsumériste canadien Adbusters (Casseurs de pub), a pris une ampleur nationale. Pas moins de 150 villes américaines ont aujourd’hui leurs « indignés », à l’instar de l’Europe.

Contre les inégalités et le changement climatique

Le noyau dur du mouvement, quelques dizaines d’irréductibles mobilisés contre le « pillage » opéré par les spéculateurs de Wall Street sur le dos des contribuables, continuent d’occuper jour et nuit – au grand dam du voisinage – la place Zuccotti, qu’ils ont rebaptisée de son ancien nom Liberty Square. La société immobilière propriétaire du lieu, envahi de tentes et de sacs de couchage, se plaint de la détérioration des conditions sanitaires, expliquant qu’elle n’a pu nettoyer la place depuis le 17 septembre. La police new-yorkaise (NYPD), qui a dépensé 2 millions de dollars rien qu’en patrouilles supplémentaires, aimerait en voir le bout.

Les experts sont unanimes : il faut remonter aux années 1960, à la guerre du Vietnam et à la lutte contre la ségrégation raciale, pour retrouver un tel mouvement de contestation spontanée. Les manifestations de Seattle en 1999 rassemblaient autour d’un seul mot d’ordre : lutter contre la mondialisation. À Wall Street, les revendications sont multiples. Contre les inégalités, le fardeau fiscal, la guerre, le changement climatique…

« Nous sommes les 99% »

« Les gens ont faim de justice sociale », explique Ann Lewis, une avocate descendue dans la rue mercredi, comme 5.000 à 12.000 autres personnes, selon les sources, à l’appel d’une trentaine d’organisations syndicales. « Comment peut-on vivre dans un pays où les gens meurent, faute de pouvoir payer une assurance santé? », s’insurge la juriste d’affaires. Un groupe de médecins s’en prend, lui, aux concessions faites par Barack Obama aux républicains sur la réforme de l’assurance-maladie : « Nous sommes le pays le plus riche, nous avons les meilleurs spécialistes et nous sommes incapables d’offrir une couverture santé à des millions de gens! Cuba fait mieux que nous, c’est plus qu’embarrassant », s’exclame le docteur Sapphire Mann Ahmed.

La presse américaine s’interroge sur l’avenir du mouvement : à un an de la présidentielle, pourrait-il faire contrepoids au populiste Tea Party, qui a décroché 60 sièges au Congrès lors des législatives? Encore faudrait-il qu’il s’organise, se centralise et se trouve un leader. Dans un pays qui compte 15 millions de chômeurs, dont 80% ont entre 18 et 21 ans, et 46,2 millions de pauvres, il ne fait pas bon constater que 1% de la population détient 40% des richesses. « Nous sommes les 99% », entonnent à l’unisson les contestataires qui appellent à l’instauration d’une taxe pour les gros salaires. « Ce que veulent les manifestants est clair, et c’est aux intellectuels et aux hommes politiques de s’occuper des détails », estime dans le New York Times le Nobel d’économie Paul Krugman, qui voit dans l’émergence de cette contestation populaire une « seconde chance » pour le parti d’Obama et « l’opportunité de tout recommencer ».

Source: http://www.lejdd.fr

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 21:33

Publié par Poetes Indignes le 09/10/2011

« Je ne veux voir qu’une seule tête ». C’est ce qu’on pourrait attribuer comme attitude aux autorités belges, en ce qui concerne leur réaction face aux Indignés qui viennent protester dans la capitale européenne. De même que l’occupation à proximité de Wall Street fait « désordre » et qu’on les a repoussés un peu plus loin, on ne permet pas aux contestataires, aussi pacifiques soient-ils de choisir leur façon de s’afficher… S’exprimer, oui, mais dans les strictes limites de ce que leur autorise notre monde formaté.

Premier témoignage: Victor

Les Marches sont arrivées un peu après 19 h. Après la bienvenue et les interviews, et après que la nuit soit tombée et que la pluie ait cessé, on a commencé une assembée. L’assemblée a décidé que ceux des Indignés qui désiraient camper dans le parc Elisabeth y resteraient. Composé de marcheurs des deux itinéraires, d’habitants de la Belgique, ainsi que de personnes qui s’étaient jointes pour faire du « tourisme indigné », un groupe numériquement assez important a résisté pacifiquement en formant une  « pomme de pin » (ndlt: une grappe humaine unie, chaque individu s’aggrippant à ses voisins). La police a commencé à agir de façon assez correcte pour une intervention policière, sans se servir de violence extrême. J’ai apprécié que parmi la plupart des policiers anti-émeutes de Bruxelles on respectait l’humanité. La situation s’est conclue par la raffle de la « grappe » dans un autobus; auparavant, la police les avait encerclés pour les séparer de la multitude qui était arrivée pour protester. On a essayé d’arrêter le bus, mais ça n’a pas marché; ça n’a fait que le ralentir sur 150 m. La police de Bruxelles ne lésine pas sur les moyens et se déplaçait avec des chiens, des bouteilles de gaz lacrymogène, des matraques, des flics en civil armés de matraques pliantes…, et n’hésitait pas à agir de façon stricte et ferme pour mener à bien l’expulsion, éloigner les gens du chemin de l’autobus, ainsi qu’arrêter les exaltés. Finalement, nous, la plupart des Indignés avons fini dans l’Université atribuée par les autorités. A noter cette anecdote: quelques-uns se faufilèrent dans des zones interdites de l’édifice universitaire, et le concierge les y enferma par mégarde.

——————–

Témoignage de Álvaro

Bruxelles comme tu es belle.
Salut, gens du monde nouveau.
Je suis un de ceux qui ont marché jusqu’à Bruxelles.
Aujourd’hui nous sommes arrivés au parc Elisabeth et ils nous ont déjà expulsés pour la première fois. Cela fait une semaine qu’on se doute qu’on va faire beaucoup parler, et pas seulement sur ce qu’on débattra en Agora…
Nous avons été traînes dans la boue, tirés par les cheveux, trompés, matraqués et mordus par leurs chiens (au sens propre: ils se sont servis des chiens contre nous).

ET ILS NOUS ONT MENTI, parce que quand nous étions assis, et qu’ils nous encerclaient, ils nous ont dit que tout ce dispositif policier était dû au fait que nous étions un groupe numériquement important « potentiellement dangereux » (sic).
Ils nous ont dit que si nous nous séparions en groupes de moins de cinq  il n’y aurait plus de problème. Tenant compte de ça, nous nous nous sommes mis en groupes de 4 personnes agrippées les unes aux autres.. Et ce tas de f*ls de p*t*s en ont profité pour commencer le « massacre »… Plus ou moins 50 arrestations, 20 blessés, mais demain matin à la première heure ils seront libresssss, je ne sais pas jusqu’à quand.
Demain, plus d’infos sur Youtube.
Allez le 15 Octobre!

A retrouver, l’original en espagnol sur le groupe  15M: Marche Bruselas

Source: http://blogs.mediapart.fr

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