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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:48

25 octobre 2011

CLAP – Filmer la police, attention danger

De passage en France en septembre, des indignés espagnols croisent le chemin d'une patrouille de police. Nous sommes dans les galeries du métro parisien, comme le raconte le site Internet les Inrocks.fr. Les manifestants ibériques sont alors invités à se regrouper pour un contrôle d'identité.

Un journaliste de télévision est là qui prend son téléphone pour filmer la scène. "Au moment où nous arrivons, la situation est très tendue, un policier menace le groupe, bombe lacrymogène à la main, puis se saisit violemment d’un de ces jeunes, qu’il emmène à l’écart", dit-il à la journaliste des Inrocks qui recueille son témoignage.

Le journaliste est ensuite pris à partie par le policier armé de sa lacrymogène. "Le policier qui procède à l’interpellation se jette sur moi, arrache le téléphone de mes mains et le confisque." Le policier finit par effacer le film. "Pendant ce temps, un de ses collègues me prend à part, me palpe et contrôle mon identité".

 



L'événement peut paraître anodin. Filmer des policiers dans l'exercice de leur fonction n'est-il pas interdit par la loi ? Eh bien non. Dans les colonnes du journal La Croix, Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat majoritaire Unité-SGP Police explique : "Juridiquement, il n’existe pas d’interdiction de publier des photos de policiers dans l’exercice de leurs fonctions. Sauf pour des cas particuliers, comme ceux des policiers protégés par le secret défense ou ceux qui se trouvent en contact avec le grand banditisme. Hormis ces circonstances particulières, le droit à l’image d’un policier est le même que celui de tout un chacun." Une explication qui fait échos à l'article de Slate.fr intitulé Peut-on filmer un policier ?

La publication de cette vidéo intervient au moment où le débat sur la publicité des fonctionnaires de police est en question. Le site Copwatch Nord-Île de France a été interdit par la justice en octobre. Le ministère de l'intérieur ayant déposé plainte le 4 octobre contre X pour injures et diffamations envers des fonctionnaires de police. Les responsables de ce site "qui nous protège de la police", selon le slogan de la page d'accueil, entendent dénoncer les violences et les bavures policières.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:40

Le Monde - 25 octobre 2011

Une maison pour (vraiment) toute la famille

C’est une maison, non pas bleue comme dans la chanson de Maxime Le Forestier, mais verte, et tout le monde, à Saint-Pierre-des-Corps, la connaît. Avec sa grande façade en bois et ses courbes évoquant la proue d'un bateau, il est impossible de rater cette bâtisse verticale posée depuis maintenant un an et demi au début de l’avenue Jean-Bonin, à quelques minutes en bus du centre-ville de Tours.

La maison verte de l'avenue Jean-Bonin.© Antonin Sabot / LeMonde.fr

Ce n’est toutefois pas sa couleur ni ses formes qui font sa spécificité. Mais ceux qui l'habitent. Appelons-les les Lunais, l’un des quatre noms des deux familles (recomposées) vivant ici. Le rez-de-chaussée (79 m2) est occupé par les "parents", Anne et Jean-Michel, tous deux retraités – elle de la fonction publique territoriale, lui de la SNCF. Aux étages (deux niveaux, 128 m2 en tout), on trouve la fille d’Anne, Mathilde, et son compagnon Arnaud – tous deux cheminots - et leurs enfants de 8 et 2 ans. Résumons : deux foyers, issus d’une même lignée, vivant l’un au-dessus de l’autre dans une maison flambant neuve. L’histoire n’est pas banale et doit autant à la crise du logement qu’au brassage des générations.

Les parents vivent au rez-de-chaussée, les enfants et les petits-enfants aux étages supérieurs. © Antonin Sabot / LeMonde.fr

Tout commence en 2006 quand Anne et Jean-Michel, qui habitaient alors dans la Vienne, décident de revenir s’installer dans l’agglomération tourangelle. Leur rêve est de faire construire une maison bioclimatique en ossature bois. Une parcelle de 870 m2 leur est proposée à Saint-Pierre-des-Corps au prix de 105.000 euros. C’est le "coup de cœur". Et le début des complications, comme souvent. Le terrain étant situé en zone inondable, le bâti ne devra pas dépasser 10% de la surface au sol, ce qui supposera une construction verticale. Contact est pris avec l’architecte Jean-Yves Barrier, une pointure locale qui ne dessine habituellement jamais de maison individuelle, mais veut bien faire une exception étant donné que c’est lui qui a réalisé l’aménagement de l’avenue Jean-Bonin. "Puis est arrivée la phase coût, et c’est là qu’on a toussé, se souvient Anne. L’architecte a beau nous avoir fait une fleur, le projet nous est vite apparu hors-budget."

A l’époque, Mathilde vivait seule dans un autre quartier de Saint-Pierre. "Que dirais-tu si nous te faisions un appartement au-dessus de chez nous, afin de partager les frais ?", lui demande alors sa maman. L’idée paraît saugrenue, mais elle va faire son petit bonhomme de chemin. "J’étais une mère célibataire dans un appartement en location. J’ai vu là une bonne opportunité de devenir propriétaire", raconte Mathilde. Arnaud rentre dans sa vie peu de temps après et s’accroche au wagon, malgré quelques doutes au départ : "Emménager au-dessus de ses parents peut faire peur. Personnellement, je ne l’aurais pas fait avec les miens." Mais Mathilde, elle, y croit : "Je savais que je pourrais cohabiter. Avec ma mère, on a l’habitude de se dire les choses. " Entendez : remettre l’autre à sa place quand cela est nécessaire.

Jean-Michel et Anne Lunais dans leur loft-salon-cuisine.© Antonin Sabot / LeMonde.fr

Trois années de paperasse, de travaux et d’imprévus suivront. La principale galère ? Trouver un notaire, mais aussi des banques, qui comprennent l’originalité de cette opération de mutualisation immobilière et familiale. "Ce n’était pas simple. On était à la fois constructeur, propriétaire foncier et vendeur d’un appartement. On nous a même considérés comme des promoteurs", raconte Jean-Michel. Même complication pour Arnaud et Mathilde, aux étages supérieurs : "Personne ne comprenait qu’on fasse construire sur un terrain qui ne nous appartienne pas." Acte notarial et emprunts finiront par être signés au terme d’un long marathon. Et pour une facture totale de 310.000 euros, soit 1.490 euros le m2. Si l’opération, à l’arrivée, est dans la moyenne des constructions "haut-de-gamme" de l’agglomération, son coût aurait été supérieur, comparativement, pour deux logements isolés. Chaque appartement a par ailleurs la jouissance du terrain et le quartier pourrait gagner en valeur si un jour le tramway venait à passer par ici.

Reste la question de cette cohabitation familiale par étages interposés. "Nous veillons à ne pas nous immiscer dans la vie de nos enfants et nos petits-enfants, insistent Anne et Jean-Michel au milieu de leur loft-salon-cuisine. Nous nous sommes d’ailleurs imposé des règles comme frapper à leur porte, et réciproquement, quand nous leur rendons visite. Chaque logement a également son entrée propre. Et ce n’est pas parce que nous savons qu’ils sont au-dessus qu’on va pour autant aller les voir. Ils sont adultes, ce ne sont pas nos bébés. "

Mathilde et Arnaud au dernier étage de la maison.© Antonin Sabot / LeMonde.fr

Qu’on se rassure cependant : si Mathilde et Arnaud ont conservé une nounou pour aller chercher les enfants à la sortie de l’école, il leur arrive, quand ils sortent au cinéma le soir, de "descendre le babyphone" à l’étage inférieur. "En fait, c’est plutôt nous qui sommes envahissants", en sourit Arnaud.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:38

LEMONDE.FR avec AFP | 25.10.11 | 08h54   •  Mis à jour le 25.10.11 | 09h43

 
 

 

La direction de la compagnie devrait apporter une nouvelle réponse aux syndicats mardi 25 octobre.

La direction de la compagnie devrait apporter une nouvelle réponse aux syndicats mardi 25 octobre.AFP/JOËL SAGET

Les syndicats d'hôtesses et de stewards d'Air France, qui menacent de faire grève pendant les vacances de la Toussaint, du 29 octobre au 2 novembre, maintiennent pour l'instant leur préavis après des propositions "insuffisantes" de la direction, ont-ils annoncé lundi 24 octobre au soir.

"Après huit heures de négociations", la direction n'a "toujours pas apporté de réponse satisfaisante à nos revendications qui portent essentiellement sur le maintien du nombre de membres d'équipage sur les réseaux long, moyen et court courrier", a indiqué le syndicat SNPNC-FO dans un communiqué. Celui-ci "considère que la volonté de la direction de réduire le nombre d'hôtesses et de stewards à bord place une hypothèque grave sur la sécurité des passagers à bord des vols d'Air France", a-t-il rappelé.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:31

Il faut lire et relire cet exceptionnel réquisitoire, prononcé dans l'après-midi du lundi 24 octobre, par le procureur Benjamin Branchet, au procès de piratage économique instruit depuis une semaine devant le tribunal de Nanterre. 

Qu'en ces temps tourmentés, et à l'aube d'une campagne présidentielle, un procureur se lève au nom de la société pour rappeler l'urgence qu'il y a à protéger les libertés individuelles et à lutter contre les "officines" de toutes sortes n'est pas anodin.

Voici l'essentiel de son adresse au tribunal:

"Votre devoir est de dire à tous ceux qui gravitent autour de la nébuleuse de l'intelligence économique que l'état de droit ne saurait tolérer l'usage de procédés qui, outre le fait de le blesser, instillent de manière sournoise dans l'esprit collectif qu'en dehors de l'action régulière des pouvoirs publics, il existe des groupes d'individus  formant des officines privées et maîtrisant des procédés d'investigation  que seule la police républicaine est normalement en droit d'utiliser et ce, dans le seul dessein de satisfaire des intérêts privés.

Tout ce qui contribue à faire prospérer ce monde souterrain interlope où règnent le secret, la clandestinité, l'application d'une loi qui n'est pas celle de la République et l'intimidation doit être condamné avec fermeté.

Autrement, le citoyen achèvera une mithridatisation qui mettra en péril le pacte social.

Lorsqu'il prend conscience qu'une société telle qu'EDF aussi réputée dans le monde et dont la France peut s'enorgueillir, tolère sinon encourage le recours à de telles pratiques, comment ce citoyen pourrait-il conserver une totale confiance aux décideurs publics ou privés qui exigent de lui respect et sacrifice financier?

Comment pourrait-il assurer à ses enfants que l'observation de la loi est l'unique rempart contre l'arbitraire et l'abus de pouvoir, si la République se double d'un univers régi par des normes dictées par la seule puissance individuelle et qui se plaît à mettre en échec des règles dont le corps social s'est démocratiquement doté?

Ce type de dossier est emblématique et c'est l'honneur de la justice que vous représentez aujourd'hui de rappeler à tous que l'égalité devant la loi constitue certainement le socle sur lequel repose l'édifice républicain. Le bâtir ne fut pas une mince affaire, l'histoire de notre pays en est le témoin. Le laisser se fissurer nous exposerait tous à voir disparaître avec effroi ce qui fait la grandeur de la France: la protection des droits fondamentaux et la séparation des pouvoirs.

Nul ne doit se sentir autorisé à violer la loi, quels que soient sa fonction, son passé et l'état de ses réseaux d'influence. C'est ce message solennel que vous devez, par votre jugement, adresser aux prévenus.

Le procureur avait auparavant examiné les responsabilités individuelles des six prévenus de cette affaire, dont celle de l'entreprise EDF poursuivie en qualité de personne morale et requis contre eux des peines de six mois à dix-huit mois ferme, assorties d'amende. Il a également requis une amende de 1,5 million d'euros contre EDF.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:28

LEMONDE.FR avec Reuters | 25.10.11 | 08h38   •  Mis à jour le 25.10.11 | 11h31

 

La ministre du budget, Valérie Pécresse, a confirmé mardi 25 octobre l'hypothèse d'une révision de la croissance française mais a affirmé qu'il fallait attendre le résultat des négociations en cours pour tenter de résoudre la crise des dettes souveraines et en particulier le problème grec.

 

"La révision de la croissance est prématurée parce que nous sommes dans une période de turbulences" a dit Mme Pécresse sur RTL, en ajoutant qu'une éventuelle révision dépendrait notamment de l'issue du Conseil européen de mercredi à Bruxelles. A l'heure actuelle, le gouvernement a "une très faible visibilité sur les perspectives de croissance", qui "ne seront pas les mêmes si le sommet de mercredi échouent ou réussit", a-t-elle fait valoir.

Mme Pécresse répondait au président socialiste de la commission des finances, Jérôme Cahuzac, qui l'a interpellée lundi soir à l'Assemblée nationale sur "la sincérité" du budget 2012, fondé sur une prévision de croissance à laquelle "plus personne ne croit". M. Cahuzac, qui s'exprimait lundi soir alors que les députés venaient d'achever l'examen du volet recettes du projet de loi de finances 2012, dont le vote est programmé mardi à l'Assemblée, a lancé à l'adresse de Mme Pécresse : "Votre budget est basé sur une prévision de croissance de 1,75 % l'année prochaine. Je ne sais pas qui croit encore, probablement même pas vous, à cette prévision (...) Vous nous indiquez que vous vous adapterez, mais peut-être faudrait-il s'adapter plus tôt et plus vite."

De son côté, le député PS, Pierre Moscovici, a confirmé mardi sur France Info que les députés PS ne voteraient pas le budget 2012, le jugeant également "insincère" au vu des prévisions de croissance.

"S'IL FAUT RÉVISER LA CROISSANCE, NOUS LE FERONS"

"Après le sommet européen, s'il faut réviser la croissance, au vu de la situation de l'Europe, des banques, de la zone euro nous le ferons", a aindiqué la porte-parole du gouvernement. "Nous aurons le courage de demander des efforts supplémentaires aux Français s'ils sont nécessaires", a-t-elle précisé.

Les économistes pensent que la France s'apprête à revoir ses prévisions de croissance à la baisse pour l'année 2012 car jusqu'à présent, le gouvernement tablait sur un taux de 1,75 %, un taux qui semble hors de portée aujourd'hui après les menaces de Moody's et la baisse annoncée de la croissance allemande. Des économistes pensent qu'un taux de croissance de 0,9 % est beaucoup plus réaliste.

Paris s'est dit prêt à prendre acte du ralentissement économique en abaissant cette prévision et en prenant si nécessaire de nouvelles mesures. Le premier ministre, François Fillon, semble avoir préparé les esprits à un second plan de rigueur, indiquant lundi qu'il n'excluait pas de revoir les orientations budgétaires en fonction des prévisions de croissance.

>> Lire : Fillon pourrait revoir les prévisions de croissance à la baisse

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:27

LEMONDE | 25.10.11 | 12h04   •  Mis à jour le 25.10.11 | 13h38

 
 

 

Le déficit budgété de la Sécurité sociale en 2008 avait sous-estimé l'ampleur de la crise. En 2009 et 2010, le déficit a atteint un niveau historique.

Le déficit budgété de la Sécurité sociale en 2008 avait sous-estimé l'ampleur de la crise. En 2009 et 2010, le déficit a atteint un niveau historique.Le Monde.fr

Le 6 novembre 2008. Devant le Sénat, Christine Lagarde, alors ministre de l'économie, est contrainte d'annoncer la révision des prévisions de croissance du gouvernement pour 2009. Deux mois après la faillite de Lehman Brothers, le budget de la Sécurité sociale est rattrapé par la crise. Après trois années de relative stabilité, le gouvernement est obligé de prévoir une aggravation du déficit.

Et la réalité sera pire. La France connaîtra une récession de 2,7 % en 2009, les recettes de la Sécurité sociale plongeront, conduisant à un déficit de 20,3 milliards d'euros en fin d'année, le plus mauvais de l'histoire. En 2010, la situation s'aggrave encore avec un déficit de 23,9 milliards.

"En début de mandature, nous croyions vraiment pouvoir rétablir les comptes de la Sécurité sociale d'ici à 2012, affirme aujourd'hui Yves Bur, député UMP, traditionnel rapporteur des projets de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), mais nous avons joué de malchance. Sans crise, je suis sûr que nous serions à l'équilibre."

DÉFICIT STRUCTUREL

Alors que son budget s'apprête à passer devant les députés, mardi 25 octobre, la "Sécu" risque d'être à nouveau rattrapée par la malchance. Confronté à la crise des dettes européennes, le gouvernement ne cache plus qu'il compte revoir sa prévision de croissance pour 2012. L'abaisser de 1,75 % à 1 % obligerait à trouver 1,5 milliard d'euros, selon Yves Bur, en plus des 6 milliards déjà décidés dans le plan antidéficit du mois d'août.

Une nouvelle dégradation des comptes guette le gouvernement en pleine année électorale. "Nicolas Sarkozy prouve encore une fois son irresponsabilité financière, tonne Marisol Touraine, députée socialiste proche de François Hollande, et la crise est loin d'être la seule responsable. La Cour des comptes a estimé que, pour deux tiers, le déficit est structurel." Un autre député socialiste, Jean-Marie Le Guen, estime le déficit structurel annuel non traité au cours de la législature entre 7 milliards et 10 milliards d'euros.

"Nous avons réussi à maîtriser les dépenses de maladie, ce qui a fait entrer la culture de l'efficience au cœur du système", se défend Yves Bur. Depuis 2010, l'Objectif national des dépenses d'assurance-maladie (Ondam) est respecté, avec des hausses inférieures à 3 %. Pour y parvenir, le gouvernement a renforcé le comité de pilotage de l'Ondam, qui peut désormais réagir en cours d'année si les dépenses dépassent ce qui avait été prévu, en coupant dans les financements. Un contrôle renforcé qui a eu des effets sur les hôpitaux, contraints de limiter leurs dépenses.

 

De nombreuses mesures touchant directement le porte-feuille des patients ont été passées durant le mandat de Nicolas Sarkozy

De nombreuses mesures touchant directement le porte-feuille des patients ont été passées durant le mandat de Nicolas SarkozyLe Monde.fr

Parallèlement, plusieurs mesures touchant les assurés ont été mises en place, comme les franchises sur les boîtes de médicament et les actes médicaux, ou la création d'une "vignette orange" de remboursement à 15 % pour les médicaments à service rendu médical faible ou insuffisant. Des mesures impopulaires qui ont rapporté quelques centaines de millions d'euros sans parvenir à combler le trou.

Mises bout à bout, elles ont abouti à alourdir les dépenses des ménages. "Le reste à charge pour les ménages ou pour les mutuelles, qui le répercutent de toute façon dans leurs prix, a augmenté", estime Philippe Le Clézio, chargé du financement de la protection sociale à la CFDT. Il reste toutefois un des plus faibles des pays de l'OCDE. Mais le risque de grossir le nombre de ceux qui éprouvent des difficultés à se soigner est réel. Le gouvernement a d'ailleurs reconnu implicitement ces difficultés en décidant d'élargir en 2012 l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS).

"PÉRENNISER LES RESSOURCES"

Côté dépenses, la seule mesure structurante est la réforme des retraites de 2010, qui doit rapporter 5 milliards d'euros dès 2012 et permettre l'équilibre de la branche vieillesse en 2018, si la croissance ne se dégrade pas trop. Les laboratoires pharmaceutiques ont aussi été mis à contribution avec des baisses de prix ou des taxes.

Côté recettes, Nicolas Sarkozy a tenu sa promesse de ne pas relever la CSG, qui a été maintenue à 7,5 % sur les revenus. Mais des micromesures fiscales sont venues alimenter régulièrement les comptes de la "Sécu", comme les hausses des taxes sur l'alcool et le tabac ou le changement d'assiette pour le calcul de la CSG.

Reste que la logique du seul contrôle des dépenses semble être arrivée au bout et que la prochaine législature devra s'attaquer à la question des recettes. "Il est illusoire de ne s'attaquer qu'aux dépenses", critique Jean-François Naton, administrateur CGT de la Caisse nationale d'assurance-maladie, qui demande une "réforme du financement de la protection sociale". "On ne peut pas pérenniser l'assurance-maladie avec des ajustements à la marge, appuie Marisol Touraine. Il faut lancer des mesures qui modifient réellement les comportements et pérenniser les ressources." Même un gouvernement de droite risque d'opter pour une hausse de la fiscalité. Une augmentation de la CSG "sera nécessaire", convient ainsi Yves Bur. Il sera difficile, sinon, de sortir de la "spirale française de la dette sociale" régulièrement dénoncée par la Cour des comptes.

Jean-Baptiste Chastand

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:18

Lettre d'Espagne | LEMONDE | 24.10.11 | 15h31   •  Mis à jour le 24.10.11 | 20h05

 
 

"Mère de 56 ans, qui vit avec deux de ses enfants et ses deux petits-enfants de 7 et 3 ans. Les enfants sont au chômage et sans prestation. La mère perçoit une aide de 426 euros qui prendra fin le 24 novembre 2011. Leur loyer est de 276 euros. Dossier 125." Quelques lignes pour résumer la détresse d'une famille. Un numéro de référence pour demander de l'aide.

A Valence, l'association Nuestra señora de los desemparados a lancé cette année un nouveau programme de lutte contre la misère : "Parrainez une famille". Sur son site Internet, des dizaines de "dossiers" se succèdent. Un numéro de compte en banque invite les visiteurs à faire un don. Et quelques phrases détaillent des situations de plus ou moins grande détresse.

Comme cette "mère divorcée avec quatre enfants de 16, 11, 4 et 3 ans, qui travaille comme femme de ménage en entreprise pour un salaire de 434 euros et paie un loyer de 410 euros." Ce jeune étudiant de 25 ans, coupés de ses parents, qui gagne 250 euros en faisant le ménage chez des particuliers, mais dont la moitié de la paie part dans son loyer. Cette femme de 74 ans, touchant 340 euros de retraite et vivant avec son fils de 50 ans, malade, qui demande simplement qu'on lui répare son lave-linge. Ou encore cette famille avec un enfant, dont l'appartement a été saisi par la banque, le mari a épuisé ses droits au chômage et touche une aide de 426 euros. Son épouse, femme de ménage en arrêt maladie, n'a pas d'indemnités.

L'Espagne ne voit pas le bout du tunnel. La crise s'allongeant, le nombre de chômeurs en fin de droit ne cessent d'augmenter : ils seraient près de deux millions sur les 4,8 millions de chômeurs espagnols (21 % de la population active) à ne percevoir aucune prestation. Près d'1,4 million de foyers compteraient tous leurs membres au chômage. Et selon les associations de droit au logement, 300 000 familles ont été expulsées de chez elles par les banques parce qu'elles ne payaient plus leur crédit depuis trois ans.

Le 13 octobre, l'association caritative, dépendant de l'église catholique Caritas, a tiré la sonnette d'alarme, annonçant lors de la présentation de son rapport 2010 que la pauvreté en Espagne "se stabilise et devient chronique". Le nombre de personnes ayant recours à ses services d'"accueil et assistance primaire", qui résolvent les questions d'urgence basiques telles que l'alimentation, est passé de 400 000 en 2007 à 950 000 en 2010. Or seulement 30 % de ceux-ci demandaient de l'aide pour la première fois. Les 70 % restants correspondent à "des personnes dont la situation empire par manque de solution", a souligné le secrétaire général de l'organisation Sébastien Mora. Les trois-quarts sont des couples âgés entre 20 et 40 ans avec plusieurs enfants en bas âge. Et pour la première fois, ils sont majoritairement de nationalité espagnole.

La solidarité familiale traditionnelle des pays méditerranéens, qui a si longtemps permis d'épargner les gens de la misère et de l'exclusion sociale, semble ne plus suffire. "Chaque année, il y a davantage de personnes qui ont besoin d'une aide d'urgence et le réseau de protection sociale public, qui était faible, diminue et s'érode", continue M. Mora.

Plan d'austérité oblige, les aides nationales destinées aux chômeurs en fin de droit, limitées à une durée de six mois, sont de plus en plus restrictives. Quant aux régions autonomes espagnoles, obligées de réduire leur déficit monstre, elles taillent dans les budgets sociaux. Les aides au logement, aux familles nombreuses, aux personnes dépendantes ou sans revenu se trouvent, par exemple, sur la sellette en Catalogne.

L'Institut national de statistiques espagnol, l'INE, qui a rendu public la semaine dernière les conclusions de l'enquête sur les conditions de vie 2011 parvient au même constat : la misère augmente à grands pas en Espagne.

Près de 22 % des foyers espagnols vivraient actuellement sous le seuil de pauvreté, fixé à 7 500 euros annuels pour une personne seule ou 13 500 pour un couple avec un enfant. En 2010, ils étaient 20,7 % et 19,5 % en 2009. L'augmentation du chômage en est la principale cause. "Un signe de la gravité de la situation est que de plus en plus de jeunes, formés et qualifiés, quittent l'Espagne pour trouver du travail ailleurs", souligne Florentino Felgueroso, directeur de la chaire de capital humain à la Fondation des études d'économie appliquée (Fedea). L'Espagne redeviendra-t-elle un pays d'émigration comme il y a quarante ans ? Selon les études de l'INE, c'est une possibilité si la situation continue de se détériorer.

Les revenus moyens des familles espagnoles ont baissé de 4,4 % en un an, atteignant moins de 25 000 euros annuels par foyer et 9 400 euros annuel par personne. Une famille sur trois n'a pas les moyens d'affronter des dépenses imprévues et 40 % n'a pas les moyens de se payer une semaine de vacances hors de son domicile. Plus alarmant encore, un récent rapport de l'Unicef souligne que 15 % des enfants d'origine étrangère vivent dans des conditions de grave pauvreté et que 6 % souffre de la faim de manière habituelle.

Pour le moment, l'Espagne ne connaît que peu de tensions sociales malgré l'ampleur de la crise. Pas de grève générale. Pas de violence et de délinquance de masse. Seuls les sympathiques "indignés", pacifistes et utopistes, dénoncent les difficultés de la société, gentiment, lors d'assemblées populaires... Mais jusqu'à quand ?

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:14

LEMONDE.FR avec AFP | 24.10.11 | 20h59

 
 

 

Meeting de clôture de Ennahda dans le stade de football de Ben Arous, le 24 octobre.

Meeting de clôture de Ennahda dans le stade de football de Ben Arous, le 24 octobre.© Nicolas Fauque / www.imagesd pour "Le Monde"

Le parti islamiste Ennahda, donné vainqueur des élections tunisiennes de dimanche, a affirmé lundi 24 octobre son engagement à respecter les droits acquis des Tunisiennes et des minorités religieuses dans le pays.

"Nous respecterons les droits de la femme sur la base du code de statut personnel et de légalité entre les Tunisiens quels que soient leur religion, leur sexe ou leur appartenance sociale", a déclaré Nourreddine Bhiri, membre de la direction du parti islamiste.

La percée d'Ennahda sur la scène politique a fait craindre dans le camp laïque une remise en question du statut des femmes en Tunisie. Les Tunisiennes disposent d'un statut juridique enviable dans le monde arabo-musulman : la loi en vigueur interdit la polygamie et la répudiation, permet l'avortement libre et donne droit au divorce judiciaire.

 ACQUIS ENRACINÉS

Ces acquis introduits par le père de l'indépendance, Habib Bourguiba, sont enracinés dans la pratique sociale et ont permis aux femmes, qui représentent 50 % de la population, d'être présentes dans tous les domaines d'activités.

L'islam est la religion officielle de la Tunisie où cohabitent avec les musulmans sunnites (qui représentent plus de 90 % de la population) des minorités religieuses, dont un millier de juifs.

M. Bhiri a aussi affirmé la détermination du parti islamiste à respecter les engagements internationaux de la Tunisie, pays lié notamment par un accord de libre-échange avec l'Union européenne et signataire de la convention de l'ONU contre toutes formes de discrimination à l'égard des femmes.

"MAIN TENDUE"

"Quel que soit le nombre de sièges qui nous reviendra dans l'assemblée constituante, nous ne gouvernerons pas seuls et nous ne permettrons à personne de monopoliser le pouvoir", a assuré en outre le dirigeant islamiste. "La légalité sera rétablie sur la base du consensus. Nous tendons la main à tous pour tourner la page de la tyrannie et de l'injustice", a-t-il dit en réponse à une question sur une alliance possible de sa formation avec le parti Ettakatol (centre gauche).

Ce parti talonnait Ennahda avec le Parti du congrès pour la république (gauche nationaliste), selon les résultats préliminaires non officiels, l'instance électorale indépendante devant annoncer les résultats officiels mardi.

Plus de 7 millions d'électeurs étaient appelés dimanche à élire une assemblée nationale constituante, neuf mois après la chute du président Ben Ali.

>> Pour aller plus loin : lire les réponses de Hamadi Jebali, secrétaire général d'Ennahda, aux internautes du Monde.fr, le 18 octobre : "L'essentiel est de respecter les libertés."

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:11

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 24.10.11 | 21h14

 
 

 

Un manifestant sur la place Murillo à La Paz, le 20 octobre.

Un manifestant sur la place Murillo à La Paz, le 20 octobre.REUTERS/GASTON BRITO


Les autorités boliviennes ont conclu, lundi 24 octobre, un accord mettant un point final au mouvement de protestation mené depuis deux mois par des Indiens d'Amazonie opposés à un projet de route qui a fortement mobilisé l'opinion.

Vendredi, le président Evo Morales avait ouvert la voie à une résolution du conflit en accédant à la principale exigence des Indiens : l'annulation d'un projet routier devant relier deux provinces enclavées en traversant le territoire indigène du parc national Isiboro-Secure, dans le nord-est du pays.

Parmi les demandes des Indiens d'Amazonie figuraient également la fin des activités gazières dans le parc Aguaragüe, qui fournissent 80 % de la production nationale de gaz, la principale richesse du pays, des garanties sur la préservation de leur habitat ainsi que la réaffirmation de leur droit à vivre dans un milieu naturel préservé.

>> Lire notre décryptage La route qui a coûté à Evo Morales le soutien des Indiens

LONGUE MARCHE

Après l'annonce de l'abandon du projet, qui devait être financé par le Brésil, Fernando Vargas, un des représentants indiens, s'est réjoui que "le gouvernement a fini par comprendre qu'il ne pouvait pas détruire un parc national". "Je ne sais pas si c'est parce qu'il a compris ou parce qu'il a cédé sous la pression de la marche", a-t-il quand même noté

Près de 2 000 Indiens ont parcouru à pied 600 kilomètre et bravé l'altitude, le froid, les intempéries, ainsi qu'une violente tentative policière de dispersion qui avait fait 74 blessés à Yucumo (nord-est), avant d'être accueillis en héros la semaine dernière par les habitants de La Paz.

Evo Morales a accepté de rencontrer des représentants des manifestants après avoir tenté, en vain, de négocier par l'intermédiaire de 11 ministres envoyés successivement à la rencontre des marcheurs. Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, c'est la deuxième fois que le président bolivien fait marche arrière sous la pression populaire. En décembre 2010, il avait annulé un décret sur la hausse des prix des carburants qui avait déclenché grèves et manifestations violentes.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:08

LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 25.10.11 | 08h26   •  Mis à jour le 25.10.11 | 09h28

 
 

Le régime syrien a transformé les hôpitaux du pays en "instruments de la répression" contre les opposants à Bachar Al-Assad, affirme Amnesty International dans un rapport de 39 pages publié lundi 24 octobre (PDF en anglais). L'organisation de défense des droits de l'homme estime que dans les hôpitaux publics les médecins comme les patients constituent des cibles de la répression gouvernementale du soulèvement populaire contre le régime.

Dans au moins quatre établissements publics – Homs, Banias et Tel Kelakh, ainsi qu'à l'hôpital militaire de Homs –, des patients ont été torturés ou soumis à des mauvais traitements, y compris de la part du personnel médical, souligne l'ONG, qui dénonce un "climat de peur". Certains employés soupçonnés de prodiguer des soins à des manifestants blessés ont eux-mêmes été arrêtés et torturés, ajoute-t-elle. Amnesty cite un infirmier témoin d'un raid des forces de sécurité et selon qui au moins un patient, inconscient, s'est vu arracher son appareil respiratoire avant d'être emmené vers une destination inconnue.

 

 PERSONNEL DANS "UNE SITUATION IMPOSSIBLE"

"Effrayés des conséquences d'une hospitalisation, beaucoup de gens ont choisi de se faire traiter soit dans des cliniques privées, soit dans des dispensaires de fortune mal équipés", souligne Amnesty. Les médecins de l'hôpital national de la ville de Homs, haut-lieu de la contestation contre le régime Bachar Al-Assad, ont rapporté une chute des hospitalisations pour des blessures par balle depuis mai, en dépit de l'augmentation vertigineuse de telles blessures lors des violences. "Le personnel hospitalier en Syrie est mis dans une situation impossible, forcé de choisir entre traiter les personnes blessées et préserver sa propre sécurité", ajoute l'ONG.

"Il est profondément inquiétant de voir que les autorités syriennes semblent avoir lâché la bride sur le cou des forces de sécurité dans les hôpitaux et que, dans de nombreux cas, le personnel médical semble avoir participé à des actes de torture et de mauvais traitements sur les personnes mêmes qu'elles sont supposées soigner", déclare Cilina Nasser, d'Amnesty.

La répression du mouvement de contestation contre Bachar Al-Assad en Syrie a fait au moins 3 000 morts selon les Nations unies. Les autorités syriennes disent pour leur part affronter des groupes terroristes.

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