Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:36

LEMONDE.FR avec Reuters | 26.10.11 | 09h04   •  Mis à jour le 26.10.11 | 09h07

 

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants près de la place Frank-Ogawa, au centre d'un bras de fer entre la mairie et les protestataires.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants près de la place Frank-Ogawa, au centre d'un bras de fer entre la mairie et les protestataires. AP/Darryl Bush

Des échauffourées ont éclaté, mardi 25 octobre, entre les forces de l'ordre et des manifestants à Oakland, en Californie, lors d'une marche de plus d'un millier de personnes protestant contre l'arrestation d'"indignés" qui occupaient depuis deux semaines une place de la ville.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants près de la place Frank-Ogawa au centre d'un bras de fer entre la mairie et les protestataires. Dans la matinée, la police avait arrêté au moins 85 manifestants en dispersant le campement établi par les "indignés", selon un porte-parole de la mairie. La police a fait savoir qu'elle ne confirmerait aucune arrestation avant mercredi.

 

Les autorités municipales ont indiqué avoir demandé à trois reprises aux manifestants d'arrêter de camper pendant la nuit et de cuisiner sur la place.

Les autorités municipales ont indiqué avoir demandé à trois reprises aux manifestants d'arrêter de camper pendant la nuit et de cuisiner sur la place. AFP/KIMIHIRO HOSHINO

La zone est restée fermée et sous surveillance de la police pendant le restant de la journée. Les autorités municipales ont indiqué avoir demandé à trois reprises aux manifestants d'arrêter de camper pendant la nuit et de cuisiner sur la place. Un communiqué de la mairie affirme que la situation avait commencé à se détériorer au cours de la deuxième semaine, la police, les pompiers et le personnel médical ayant affirmé qu'ils ne pouvaient plus accéder à la place pour répondre aux appels.

ARRESTATIONS DANS PLUSIEURS GRANDES VILLES

Le mouvement de protestation d'Oakland avait été lancé dans le sillage du mouvement Occupy Wall Street déclenché le 17 septembre à New York. Les manifestants, qui protestent contre le renflouement des grandes banques par le gouvernement et contre un taux de chômage persistant, ont peu à peu fait des émules dans l'ensemble des Etats-Unis. Depuis le début du mouvement, des centaines de personnes ont été arrêtées à New York, 130 personnes à Chicago et une quinzaine à Philadelphie dans des manifestations similaires la semaine dernière

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:32

LEMONDE | 26.10.11 | 11h22   •  Mis à jour le 26.10.11 | 11h58

 

Le ministre de l'intérieur affiche sa continuité sur les questions de sécurité, ainsi qu'une volonté de ne pas heurter l'institution.

Les difficultés se sont accumulées pour Claude Guéant depuis son arrivée au ministère de l'intérieur, en février. L'homme connaît bien la maison, après avoir été directeur général de la police nationale (1994-1998) et directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy lorsqu'il occupait la Place Beauvau (2002-2004, 2005-2007). A l'occasion de la présentation du Livre blanc sur la sécurité publique, mercredi 26 octobre, il affiche sa continuité sur les questions de sécurité, et une volonté de ne pas heurter l'institution.

Le Livre blanc arrive à la veille de la campagne présidentielle; peut-il préfigurer un programme du candidat Sarkozy ?

Son objectif n'était pas de nourrir un programme présidentiel ! Il n'en reste pas moins riche de propositions. Il confirme notamment les choix faits en matière de sécurité par le président de la République lorsqu'il était encore Place Beauvau, choix que je poursuis depuis mon arrivée ici.

Quelle place aura la sécurité en 2012 ?

Je pense qu'il y aura beaucoup d'enjeux au cœur de cette campagne : l'emploi, la régulation financière internationale, la gestion de la dette… Mais la sécurité reste une préoccupation centrale des Français. D'autant plus que, à mon sens, c'est un thème qui reste très clivant. Droite et gauche n'ont pas du tout les mêmes approches.

Malgré la conversion des socialistes à ce sujet, marquante lors de la primaire ?

 Quand vous écoutez les responsables socialistes parler de sécurité, il y a toujours l'idée d'une responsabilité de la société. Martine Aubry, qui s'est exprimée sur la sécurité, à la différence de François Hollande d'ailleurs, l'a fait de la façon la plus claire en affirmant que "si toutes les violences sont condamnables, c'est la société qui génère les violences". Je ne partage pas cette vision des choses.

La conclusion logique, c'est de vouloir supprimer les peines planchers pour donner une nouvelle chance aux récidivistes. Pendant les primaires, tous les candidats sont tombés d'accord pour dire qu'il y avait un problème d'effectivité des peines prononcées. Pourtant, au même moment, Marylise Lebranchu, ancienne garde des sceaux, largement investie dans la conception du projet, annonce qu'elle veut réduire le nombre de places en prison. Cela n'a aucun sens ! Les socialistes affirment également vouloir rétablir la police de proximité. Il faut rappeler le triste bilan de cette expérience: de 1997 à 2002, la délinquance a augmenté de 17 %. C'est un échec patent.

Quelle est la différence avec vos patrouilleurs ?

Les patrouilleurs répondent aux attentes des Français en matière de sécurité : ils sont particulièrement présents aux heures sensibles, dans les moments où le public a besoin d'être rassuré. Mais la grande différence entre les patrouilleurs que nous mettons en place et la police de proximité tient dans la définition de leurs missions.

Les policiers de proximité négligeaient une des fonctions majeures de la police : la répression, en clair l'interpellation et la mise à disposition de la justice des délinquants arrêtés. Les policiers doivent avoir de bonnes relations avec la population, mais ce n'est pas leur rôle premier. Ils doivent avant tout assurer la sécurité des citoyens, selon trois piliers : prévention, dissuasion et répression. Nous n'en négligeons aucun.

Le Livre blanc prône pourtant un rapprochement entre les forces de sécurité et la population…

Je suis ravi si la police a de bons rapports avec la population. Récemment, j'étais à Villeparisis [Seine-et-Marne], j'ai discuté avec des patrouilleurs qui me disaient qu'ils nouaient avec la population des rapports d'un autre genre, plus confiants. Et très productifs pour l'action policière : les habitants leur parlent, se confient sur la délinquance dans leur quartier. C'est un nouveau gage d'efficacité.

Comment la droite peut-elle se renouveler dans le domaine de la lutte contre l'insécurité ?

Nous avons déjà largement amélioré les choses, même si je suis conscient que ce n'est jamais suffisant. La délinquance peut encore baisser, le sentiment de sécurité peut sensiblement augmenter chez les Français, la présence de la police et de la gendarmerie les rassurera. Pour l'avenir, il y a le problème de l'effectivité des peines. Il y a aussi matière à poursuivre dans le développement de peines planchers que l'on peut appliquer à d'autres cas que ceux qui sont actuellement prévus.

L'un des points noirs, dans les quartiers sensibles, c'est l'occupation du territoire par certains jeunes, pas forcément pénalement répréhensible.

Le sujet des mineurs, et notamment des jeunes mineurs, est un sujet qui est difficile et douloureux, mais cette délinquance est de plus en plus importante et de plus en plus violente. Se trouve posée la question de la réforme de l'ordonnance de 1945. Une réforme profonde de ce texte est nécessaire, j'en suis persuadé.

Actuellement, la justice ne répond pas de façon suffisamment rapide à des actes commis par des mineurs qui doivent être remis dans le droit chemin le plus tôt possible, avant qu'ils aillent trop loin. Le délai moyen entre un acte et la sanction de l'acte est de l'ordre de 18 mois. Dans la vie d'un mineur, c'est considérable. Il faut conserver des procédures très protectrices, conformes à nos principes et à nos engagements internationaux, mais avec des délais plus courts pour permettre la mise en garde.

Et la prévention ?

Compte tenu de l'incapacité de certains parents à prendre convenablement en charge l'éducation de leurs enfants, il faut que nous réfléchissions avec l'éducation nationale à un dispositif de prévention plus approfondie. Mais il faut également davantage responsabiliser les parents. Eux seuls peuvent éduquer et surveiller leurs enfants, c'est de leur responsabilité. Et ils ne peuvent rejeter cette responsabilité sur la société.

C'est pourquoi je souhaite créer une contravention à l'égard des parents qui laissent leurs enfants de moins de 13 ans seuls dans la rue la nuit après 23 heures. Le montant doit être dissuasif : 150 euros par exemple. Si cela ne suffit pas à provoquer une prise de conscience des parents, je souhaite qu'ils s'engagent par la signature d'un contrat de responsabilité parentale, avec suspension possible des allocations familiales en cas de non-respect des termes de ce contrat. Ce sera une incitation pour les parents à veiller sur la sécurité et la santé de leurs enfants. Cela permettra aussi de leur faire comprendre qu'il y a des normes minimales à respecter, qu'il est de leur devoir de veiller sur leurs enfants pour éviter l'engrenage de la délinquance.

Dans son rapport de juillet, la Cour des comptes a estimé que la lutte contre le trafic de stupéfiants avait été négligée…

Nous avons affaire à un problème gigantesque. Il faut, de la part des policiers et des gendarmes, un enthousiasme sans bornes pour toujours continuer à interpeller, à déférer et à lutter contre les trafics. Nous ne lâchons rien. Notre action parvient à contenir le phénomène. La consommation de drogue en France n'augmente pas.

Vous avez dit devant les députés qu'en termes d'économies, on arrivait "à la corde"

J'ai dit que, après 2012, et la réduction de 3000 postes de policiers et de gendarmes, il deviendrait difficile de réduire encore les effectifs. La preuve a été faite ces dernières années, qu'avec une baisse d'effectifs, on pouvait continuer à faire reculer la délinquance. Mais il sera difficile d'aller plus loin sans risquer de dégrader le service.

Vous avez relancé la commission consultative sur les polices municipales. Qu'en attendez-vous ?

Il y a un problème de doctrine. Ce serait bien d'avoir la possibilité d'afficher quelques principes d'action: certains types de délinquance, la tranquillité, la sécurité de voisinage. Et l'assistance à la police nationale ou à la gendarmerie. Autour de ça, on doit parvenir à définir les fonctions prioritaires des polices municipales. Ce qui est toujours complexe, puisqu'elles dépendent des maires.

Il existe un certain malaise chez les policiers, renforcé depuis septembre par la mort d'une policière à Bourges, une série de suicides le même jour en région parisienne et les affaires de Lyon et de Lille…

Les suicides, cela a été démontré par l'Inserm, sont, sauf exceptions rares, liés à la vie personnelles des fonctionnaires. Cela étant, ils ont beaucoup de travail. Il y a aussi un certain désenchantement parce qu'une partie de ce travail, faute de suites judiciaires, ou faute d'effectivité de la sanction, est perçue comme étant inutile. Nous travaillons à l'amélioration des conditions d'exercice du métier.

Propos recueillis par Laurent Borredon

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:28

LEMONDE | 26.10.11 | 10h48   •  Mis à jour le 26.10.11 | 11h03

 
 

 

Le premier ministre, François Fillon, à l'Assemblée nationale, mardi 25 octobre.

Le premier ministre, François Fillon, à l'Assemblée nationale, mardi 25 octobre.AFP/MEHDI FEDOUACH

Officiellement, une révision à la baisse des hypothèses de croissance (+ 1,75 %) sur lesquelles a été bâti le projet de loi de finances (PLF) pour 2012 n'est pas à l'ordre du jour. "La priorité absolue est de réussir le rendez-vous de mercredi", le sommet européen qui se tient à Bruxelles, a répété François Fillon, mardi 25 octobre, à l'Assemblée nationale.

Lors de la réunion du groupe UMP de l'Assemblée, dans la matinée, sachant que ses propos allaient être répercutés, le premier ministre avait assuré que "les prévisions de croissance dépendent largement du sommet de mercredi", demandant à chacun de "garder son sang-froid".

Le président du groupe, Christian Jacob, interrogé par la presse sur un projet de loi de finances rectificative (PLFR) intégrant des prévisions de croissance à la baisse, s'est acquitté de sa tâche: "Aujourd'hui, pour nous, le sujet n'est pas d'actualité, a-t-il affirmé. Les prévisions de croissance sont liées aux résultats du sommet européen."

QUELS LEVIERS ACTIVER

L'ensemble est parfait. En réalité, la perspective d'un PLFR est déjà acquise et intégrée par les députés de l'UMP. Ce fut même l'unique sujet abordé lors de la réunion du bureau précédant celle du groupe. La question n'était pas de savoir s'il y allait y avoir un collectif budgétaire, rectifiant le projet de budget dont la partie recettes était votée dans l'après-midi, mais quand il serait présenté, à quel niveau les prévisions de croissance seraient abaissées et, en conséquence, quels leviers il faudrait activer pour maintenir les objectifs de réduction des déficits publics.

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a précisé que "rien n'empêche que ce projet de loi de finances rectificative soit soumis au Parlement avant la fin de l'année". Il pourrait, selon nos informations, être présenté en conseil des ministres dans les deux semaines à venir.

La plupart de ceux qui ont travaillé sur le dossier tablent sur une hypothèse de croissance pour 2012 ramenée à 1 %. Même si certains continuent à espérer, en cas d'accord au sommet de Bruxelles, que la déflagration soit moindre et que le consensus des experts économiques puisse être réévalué.

Toutefois, sur la base d'une prévision de croissance de 1 %, ce sont 9 milliards d'euros qui vont manquer au budget. Le gouvernement a prévu, dans son projet de loi de finances initial – actuellement discuté par le Parlement –, une réserve de précaution, qui va être mise à contribution. Reste à trouver 4 à 5 milliards d'euros. C'est ce dont le gouvernement et la majorité ont commencé à débattre.

"DEUX OU TROIS MESURES FORTES"

Pour l'heure, le premier ministre et les députés de l'UMP s'orientent vers un même schéma. "A ce stade, la position du premier ministre n'est pas de ventiler sur un ensemble de mesures, mais de cibler sur deux ou trois mesures fortes. Je suis plutôt sur cette ligne", a indiqué au Monde M. Jacob. "Je crois qu'il vaut mieux des grosses mesures. C'est plus dur mais c'est plus courageux", affirme Valérie Rosso-Debord, députée de Meurthe-et-Moselle et déléguée générale adjointe au projet de l'UMP.

"On est tous conscients qu'il va falloir aller plus loin, mais le saupoudrage, c'est fini, dit Catherine Vautrin, députée de la Marne. On ne peut continuer à aller sur des mesures de rabotage. On va entrer dans le dur. Il nous faudra faire, de toute façon, un effort de rigueur. Massivement, en termes de rendement, c'est la TVA qui rapporte le plus."

Le mot est lâché. Il était présent, dans un entretien accordé par l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin aux Echos de mardi. "La question du taux intermédiaire de TVA est posée", indiquait le sénateur de la Vienne, évoquant aussi la possibilité de "revenir sur les allégements de charges en compensation des 35 heures".

LIMITER DES EXONÉRATIONS DE CHARGES

Ce sont les deux principales pistes de travail étudiées à l'heure actuelle. Louis Giscard d'Estaing, vice-président de la commission des finances de l'Assemblée, confirme. "Il faut limiter certaines dépenses fiscales et sociales, comme les exonérations de charges liées aux 35 heures, dit-il. Sur la TVA, il y a une marge de manœuvre. On peut créer un taux intermédiaire de TVA, entre les 5,5 % et 19,6 %. On pourrait y mettre, par exemple, les produits alimentaires transformés."

Problème : la création d'un taux intermédiaire de TVA signerait la fin du dernier dogme sarkozyste dont la majorité présidentielle a tant bien que mal tenté, jusqu'à présent, de préserver l'apparence. "Je ne serai pas celui qui augmentera les impôts", n'a cessé d'affirmer Nicolas Sarkozy depuis le début de son quinquennat.

La droite, par ailleurs, concentre ses attaques sur le projet socialiste en dénonçant la hausse des impôts que celui-ci entraînerait. "Il va nous falloir faire un travail d'explication", reconnaît Mme Vautrin.

ERIC WOERTH MET EN GARDE

Et, si possible, d'habillage. A Bercy et à l'UMP, on envisage, tant qu'à prendre "une mesure douloureuse", d'en profiter pour mettre sur les rails la réforme dite de la "TVA antidélocalisation" prônée par le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Celle-ci permettrait de transférer une partie des charges assises sur le travail vers un impôt reposant sur la consommation.

L'option des mesures ciblées, dont la TVA, ne fait pas que des adeptes dans la majorité. Tout en admettant la nécessité de "recettes ciblées", Eric Woerth met en garde. "Il n'y a pas de recette miracle, prévient le député de l'Oise, ancien ministre du budget, et, le problème, c'est qu'il n'y a pas non plus de mesures indolores. Peut-on réduire les allégements de charges dans une période de chômage, alors que nous sommes en manque de compétitivité ? Je dis attention !, Ne jouons pas avec le feu!"

Les députés de la majorité s'attendaient à ce que, au lendemain du sommet de Bruxelles, M. Sarkozy précise ses intentions lors de son intervention télévisée, jeudi soir. Dans l'attente, ils ont voté, mardi après-midi, la partie recettes du budget pour 2012, budget que la gauche ne s'est pas privée de juger "d'ores et déjà caduc". "Austérité, inégalité, inefficacité résument votre politique", a accusé le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault.

Pierre Jaxel-Truer et Patrick Roger

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:25

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 26.10.11 | 08h23   •  Mis à jour le 26.10.11 | 12h46

 
 

 

Le premier constructeur automobile français et deuxième européen a par ailleurs revu en baisse ses prévisions annuelles après avoir souffert au troisième trimestre.

Le premier constructeur automobile français et deuxième européen a par ailleurs revu en baisse ses prévisions annuelles après avoir souffert au troisième trimestre.AFP/SEBASTIEN BOZON

Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, qui souffre de difficultés sur le marché européen, a annoncé, mercredi 26 octobre, un plan d'économies supplémentaires pour 2012 de 800 millions d'euros. Selon un porte-parole du constructeur, PSA pourrait supprimer 10 % des effectifs qui ne sont pas dédiés à la production en Europe, soit 5 000 postes. Le constructeur envisage également, selon l'AFP, de supprimer 1 000 postes en production sous la forme de plans de départs volontaires.
 

Cette annonce suscite de nombreuses inquiétudes. Le ministre de l'industrie, Eric Besson, "va s'entretenir" avec le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin. L'heure et la forme de cet entretien n'ont pas encore été définies, a précisé un porte-parole du ministère.

Les détails des impacts sur les effectifs devaient être donnés aux syndicats lors d'un comité de groupe européen ce mercredi. En France, les réductions d'effectifs concerneront surtout les sous-traitants et les intérimaires, a indiqué Philippe Varin. Selon une source syndicale assistant au comité de groupe, le constructeur entend supprimer 800 postes d'intérimaires dans l'Hexagone dans les deux prochains mois.

"GUERRE DES PRIX"

PSA employait au 30 juin 205 400 salariés dans le monde, dont 100 000 en France. Ces 800 millions d'économies supplémentaires, qui viendront s'ajouter au plan sur trois ans qu'il a lancé en 2009 et qui doit lui permettre d'économiser 3,7 milliards d'euros en tout, seront tirés pour 400 millions sur les achats et pour 400 millions sur les frais fixes.

Le premier constructeur automobile français et deuxième européen a par ailleurs revu en baisse ses prévisions annuelles après avoir souffert au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires de sa division automobile, la plus importante, a reculé de 1,6 % à 9,3 milliards d'euros en raison de "l'intensification de la guerre des prix" en France et de la perte d'un volume de production de 45 000 véhicules en septembre du fait de difficultés d'approvisionnement en vis de la part de son fournisseur Agrati. Le chiffre d'affaires total sur le trimestre a progressé de 3,5 % à 13,45 milliards.

"SCANDALEUX"

Le groupe table à présent sur un résultat opérationnel courant pour sa branche automobile "proche de l'équilibre, alors qu'avant nous l'estimions nettement positif", a annoncé M. Saint-Geours. Le flux de trésorerie courant, qui était attendu "proche de l'équilibre", "sera négatif", a-t-il encore déclaré. Il mise sur une stabilisation du marché automobile européen, une croissance de 7 % du marché chinois, d'environ 6 % pour l'Amérique latine et de 30 % en Russie.

Bruno Lemerle, délégué CGT au comité de groupe européen de PSA Peugeot Citroën, a jugé mercredi "scandaleux" le plan d'économies annoncé par le constructeur, affirmant que le groupe devrait plutôt "se développer". "Alors que la situation financière de l'entreprise est bonne, il n'y a pas de raison d'aller vers des suppressions d'emploi, a affirmé M. Lemerle. Les conditions de travail sont déjà assez surchargées comme ça, on n'a pas besoin d'une réduction des effectifs." Le syndicaliste s'est montré particulièrement inquiet pour "les usines de Sochaux et Mulhouse", qui fabriquent les Peugeot 308 et 206+.

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 23:02

Le Buvard bavard - 22 octobre 2011

 

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 22:51

Le Monde - Mardi 25 octobre 2011

 

« Le Grenelle n’est plus qu’une opération de verdissement »

 

Le Grenelle de l'environnement a quatre ans. Le 25 octobre 2007, Nicolas Sarkozy présentait les premières conclusions des quatre mois de rencontres et discussions entre représentants de l'Etat, ONG écologiques, collectivités locales et acteurs de la société civile. "Je veux que le Grenelle soit l'acte fondateur d'une nouvelle politique, d'un New Deal écologique en France, en Europe et dans le monde", lançait alors le président français, en détaillant 268 ambitieux engagements.

Aujourd'hui, l'environnement et la croissance verte ne sont plus au cœur des préoccupations du gouvernement. A tel point que la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, en déplacement à Lyon ce mardi 25 octobre, a dû se prêter au périlleux exercice de défendre le bilan d'un processus que les autres ministres et le chef du gouvernement n'ont de cesse d'entailler. Pour  Stéphen Kerckhove, délégué général de l'association Agir pour l'environnement et auteur du livre Grenelle de l'environnement, l'histoire d'un échec, le "Grenelle n'est plus aujourd'hui qu'une opération de verdissement écologique".

 

Quels sont les principaux reculs du gouvernement par rapport aux mesures annoncées à l'issue des concertations du Grenelle ?

Stéphen Kerckhove : Les reculs sont manifestes sur presque tous les sujets, ce qui fait du Grenelle de l'environnement un échec. La fiscalité écologique est l'une des plus mal-lotis : la taxe carbone a été renvoyée au niveau européen ; la taxe pique-nique (sur les couverts et assiettes jetables non recyclables) abandonnée ; le crédit d'impôt pour les investissements dans les énergies renouvelables divisé par deux  (de 50 à 25 %) ; le malus sur les voitures polluantes n'est pas suffisamment incitatif et le bonus va être revu à la baisse ; enfin, la taxe poids-lourds, qui doit financer le développement du rail, a de nouveau été reportée à 2013 et François Fillon a annoncé lundi qu'il allait déposer des amendements pour lui instaurer des dérogations.

En conséquence, la France est très en retard en matière de transports. Le fret ferroviaire représente 12 % du fret global au lieu des 18 % qui avaient été prévus. Le gouvernement a aussi autorisé les 44 tonnes à circuler sur les routes françaises, augmentant encore davantage la rentabilité du fret routier.

Le gouvernement avait aussi pris un moratoire sur la construction de nouvelles infrastructures. Finalement, il a été abandonné et les constructions relancées : 1 000 kilomètres supplémentaires d'autoroutes, un nouvel aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes et un incinérateur à Fos-sur-Mer.

Enfin, le secteur de l'énergie pâtit du manque de cohérence d'un gouvernement qui multiplie les annonces mais n'en met aucune en œuvre. En témoignent le durcissement de la réglementation et des conditions d'implantation des éoliennes et le moratoire sur le photovoltaïque alors que nous devons atteindre un objectif de 20 % d'énergies renouvelables en 2020. Résultat : la part d’électricité d’origine renouvelable recule en France au lieu d'augmenter : elle est ainsi passée de 15 % en 1997 à 14,7 % en 2010 selon le Comité de liaison énergies renouvelables.

Le Grenelle de l'environnement a-t-il malgré tout suscité des avancées ?

Stéphen Kerckhove : Sur la forme, le gros point positif c'est que l'environnement est devenu un enjeu à part entière, sérieux, dans l'esprit du grand public. Les gens se sont appropriés cette question car l'Etat en a parlé.

Sur le fond, les avancées se comptent sur les doigts d'une main, comme la meilleure isolation des logements neufs (avec un maximum de consommation énergétique de 50 kWh/m/an), le moratoire sur le MON810 ou l'annulation des trois permis d'exploration de gaz de schiste. Mais ces points positifs, on les doit davantage à la mobilisation de la société civile qu'au gouvernement.

Vous estimez donc que le gouvernement se désintéresse de la question écologique ?

La situation a bien changé depuis octobre 2007. Aujourd'hui, le chef de l'Etat ne s'appuie plus sur les associations écologiques pour promouvoir sa politique environnementale. Pire, il critique sans cesse l'action des écolos, qu'il qualifie d'intégristes, comme au salon de l'agriculture ou devant les paysans bretons. Quant à Nathalie Kosciusko-Morizet, on a l'impression qu'elle ne sert plus à grand chose à force de perdre systématiquement, depuis quatre ans, face aux autres ministres sur les thématiques environnementales.

Les associations ont par ailleurs l'impression d'avoir été instrumentalisées : le Grenelle a délégitimé la notion de débat public puisque les projets n'ont pas été traduits dans la loi. Au final, le Grenelle de l'environnement n'a été qu'une vaste opération de verdissement écologique du mandat de Nicolas Sarkozy.

Photo : AFP/FRANCK PERRY

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 22:44

LA POLICE ÉVACUE DES "INDIGNÉS" EN CALIFORNIE  


Reuters - pour le service français -Communiqué - mardi,25 octobre , 2011 -23:33

SAN FRANCISCO (Reuters) - La police californienne a arrêté au moins 85 manifestants mardi matin à Oakland en dispersant un campement établi par des "indignés" issu du mouvement Occupy Wall Street, a déclaré une porte-parole de la mairie.

Le campement avait été érigé il y a deux semaines à proximité de la mairie.

Les autorités municipales ont déclaré dans un communiqué qu'elles avaient demandé jeudi aux manifestants d'arrêter de camper pendant la nuit et de cuisiner sur la place.

Un communiqué de la mairie affirme que la situation avait commencé à se détériorer au cours de la deuxième semaine, la police, les pompiers et le personnel médical ayant affirmé qu'ils ne pouvaient plus accéder à la place pour répondre aux appels.

Selon des responsables municipaux, la police est intervenue en fin de nuit, vers 04h30 locales mardi (11h30 GMT), et a pris le contrôle des lieux en une heure. La place a été bouclée.

Le mouvement "Occupy Wall Street" a été lancé le 17 septembre à New York.

Les manifestants, qui protestent contre le renflouement des grandes banques par le gouvernement et contre un taux de chômage persistant, ont peu à peu fait des émules dans l'ensemble des Etats-Unis.

Emmett Berg; Hélène Duvigneau et Henri-Pierre André pour le service français

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 22:37

La crise européenne | LEMONDE | 25.10.11 | 14h02   •  Mis à jour le 25.10.11 | 18h23

 

Athènes Correspondance - "Est-ce que vous trouvez que l'on est paresseux ?" La rencontre avec Chris Bossinikis et Maria Sotiraki, un couple de fonctionnaires, est à peine commencée, que Chris pose la question.

Comme beaucoup de Grecs, Chris s'est senti humilié par l'image d'un pays qui se dore la pilule au soleil, pendant que l'Europe du Nord travaille dans les frimas. L'économiste Patrick Artus a montré que le cliché ne reposait sur rien et que les pays méditerranéens travaillaient plutôt davantage que d'autres pays européens, mais l'image est restée.

Chris est jardinier dans la principale déchetterie d'Athènes, où il aménage les abords et fait les plantations. Quand ses heures de travail sont finies et qu'il n'y a pas de manifestations - il les rate rarement -, il travaille chez des particuliers ou des entreprises. Sa femme est également salariée à la déchetterie, dans les bureaux.

Ce sont des fonctionnaires précaires. Voilà huit ans qu'ils sont contractuels, jamais titularisés. Et depuis l'automne 2010, le gouvernement sommé par la "troïka" des bailleurs de fonds d'Athènes - le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne - de faire des économies, tente de mettre fin à leur contrat. Mais tous les six mois, Chris et Maria vont devant la justice, qui invalide la décision administrative.

Comme 16 % de la population active, ils risquent de se retrouver au chômage. "Depuis septembre, un patient sur deux a perdu son travail dans l'année", constate le psychiatre Dimitris Ploumidis, qui exerce dans la banlieue d'Athènes.

La Grèce est malade. Le nombre de dépressions augmente, comme celui des suicides, alors que le pays a longtemps été fier d'être la lanterne rouge européenne en ce domaine. Une sorte de déprime collective, née dans ce tunnel de la récession qui n'en finit pas.

Les manifestants réguliers ou occasionnels, les candidats au départ vers l'Australie ou d'autres horizons moins lointains, témoignent tous de ce malaise : "Il n'y a pas d'avenir en Grèce ."

Le gouvernement socialiste de Georges Papandréou est au bout du rouleau. Il est décrié à l'intérieur pour la radicalité de ses mesures d'austérité, et à l'extérieur pour sa lenteur à les mettre en oeuvre. L'opposition progresse dans les sondages, mais le rejet des hommes politiques frappe les deux partis alternativement au pouvoir depuis 1974. Le mémorandum et les mesures d'austérité avaient été acceptés en mai 2010. Ces dernières sont jugées trop douloureuses - et inefficaces - par la majorité des Grecs, tous milieux sociaux confondus, du chômeur au chef d'entreprise. Ils se serrent la ceinture et les résultats ne sont pas là.

La "troïka" vient de le reconnaître implicitement en fixant à 2021 un retour sur les marchés pour l'Etat grec, ce qui veut dire encore dix ans de perfusions monétaires et de privations. Les manifestations, émaillées de violences comme en attestent les images qui passent en boucle sur toutes les télévisions du monde, servent à hurler la colère. Elles n'ont empêché aucune mesure d'austérité.

Du côté de l'Europe, dont les sommets annoncés comme décisifs accouchent de souris les uns après les autres, les espoirs apparaissent également vains. Depuis la chute de la dictature, l'horizon politique grec est tourné vers l'Europe. La marche vers l'Union européenne et l'entrée dans la zone euro étaient synonymes de modernité et de prospérité. "C'est la première fois que les Grecs ont tant de réserve sur la maturité du leadership européen", constate le politologue Georges Sefertzis.

D'après les sondages, il existe toujours une majorité de partisans de la monnaie unique et de la construction européenne. Mais les doutes s'installent. Et s'expriment. Iannis Mavris de l'institut de sondage Public Issue a évoqué en mai "l'érosion graduelle du sentiment proeuropéen en Grèce".

"On ne veut pas être les pauvres de cette communauté européenne", explique Maria. Les fonds européens - si mal utilisés et souvent détournés en Grèce - devaient pourtant aider à combler l'écart avec les pays les plus riches. L'histoire a montré que la croissance grecque des années 2000 reposait sur le sable de l'endettement.

Les retards accumulés par le gouvernement pour mettre en oeuvre les privatisations et d'autres réformes promises entraînent un renforcement des contrôles et des initiatives de l'Europe ou de la "troïka". "Je me sens humilié en tant que Grec, quand j'entends que la vente du patrimoine du pays pourrait se faire de Bruxelles. Nous devenons une colonie", s'indigne Dimitris Ploumidis.

"L'Europe ne va pas réussir. Le Nord veut être séparé du Sud. Nous n'avons pas la même mentalité", explique Savvas Lazos. Ce garagiste de Salonique, dans le nord du pays, veut partir en Australie ; il n'arrive plus à vendre ces 4 × 4, qui faisaient fureur dans la décennie de prospérité des années 2000.

Georges Karambelis a beaucoup de succès dans les manifestations avec son affiche "Wanted" représentant Georges Papandréou et son ministre des finances, Evangelos Venizélos, ces "marionnettes de la troïka". Récompense promise : "une vie libre". Ce directeur de la revue d'extrême gauche nationaliste Ardin est favorable à l'Europe, indispensable à Athènes face à la montée en puissance de la Turquie. Mais, pour lui, l'Europe et la Grèce sont dans "une impasse" : "L'Union européenne est irresponsable en poussant le gouvernement à continuer les mesures d'austérité. Cela crée une dynamique de la crise dans toute l'Europe."

La relation entre la Grèce et l'Europe est complexe. Sans l'appui financier et militaire des grandes puissances européennes, le pays hellène aurait eu du mal à se libérer du joug ottoman il y a moins de deux cents ans et à prendre son indépendance.

Paris, Londres et les autres, qui invoquaient alors le passé prestigieux de la Grèce antique, berceau de la démocratie, rappellent aujourd'hui à Athènes sa dette.

Dans son roman, Le Dicôlon (paru en 1995 en Grèce et traduit en 2011 chez Verdier), Yannis Kiourtsakis évoque ce rapport difficile à l'Europe et le poids de cet héritage antique : "Cette admiration transformait notre sentiment d'infériorité permanent à l'égard de l'Europe et des Européens en sentiment de supériorité inébranlable, puisque - nous le sentions bien - rien désormais ne pourrait faire descendre la petite Grèce du piédestal sur lequel, depuis bien des siècles, l'Histoire l'avait installée à tout jamais dans la conscience universelle !"

L'entrée dans l'Europe, puis dans l'euro, tout comme les Jeux olympiques de 2004, ont fait croire que c'était arrivé : la Grèce était à égalité. L'argent était aussi facile à dépenser qu'à emprunter pour les particuliers et encore plus pour les gouvernements. La crise est venue. La Grèce est redescendue brutalement et douloureusement de son piédestal.

Alain Salles

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 22:31
  Le Buvard bavard - 19 octobre 2011
Publié par Badi Baltazar




 
Vous avez certainement entendu parler de ce qui se déroule actuellement en Grèce. Mais peut-être n'avez-vous pas perçu l'ampleur de ce qui s'y joue, maintenant. Pour vous permettre d'avoir accès à des infos que vous ne verrez certainement pas à la télévision, j'ai décidé de publier un email reçu d'un contact sur place il y a à peine quelques minutes, ainsi que quelques vidéos très explicites. 


La Grèce compte une population de 11 millions d'habitants. Ce qui veut dire que près de 10% de la population étaient dans les rues. A l'échelle des Etats-Unis, cela ferait 30 millions de citoyens dans les rues.

Littéralement,
Badi Baltazar


Version originale en Anglais :

Wednesday, 19 October 2011, 19h

Personally I've never see that before, so much people I mean. The three principals roads of the city are full and the squares too. I took one hour to go to Syntagma this morning and I was very close, in Exarkia, where the riots with the police started very early.
I also never seen so much violence against the police, also if here they said that it was not so much for them, the police stay very quiet because of tomorrow so we throw a lot of stones and fruits, destroying all the parliament square to make more stones, it was raining stones in non stop for real during may be 5 hours, other through some little bombs and a lot of molotovs and mini rockets, and everybody was applauding every explosions. 
I hope that with this they will think twice before defending a dictatorship and the pillage of the greek population for 500€ per month! After a big charge by the police a lot of anarchists groups left the place so some pacifists made the negotiation between the police and the outraged to stop the violence in order to invite the police to return in front of the parliament. They are still there but with less people screaming their indignation to the police.
When I gone back I seen all the centre crashed and burned, motorcycles, kiosque, bus station, shops, surveillance cameras, a lot of things are in fire and destroyed and the street are full of smoke. I will go there now, I hope that the people will make some kind of assembly, and I hope that the struggle will continue this night, in Exarkia for sure it will be.
Tomorrow is the real day, this was just an exercise, the communists plan to surround the parliament where the vote will take place, it's very rare that the communists are active so it can be really great because they are hundreds thousand just them. I think that the anarchists reserve a lot of surprises and that we will be more than today!
Greece is united! And now for sure they listen!

Niel - On the road 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 22:00
Redchef Rue89  - 25/10/2011 à 19h14

Pascal Riché

 

 

L'enterrement du débat sur la laïcité, vendredi, n'a pas fait trop de bruit. Sur le cercueil, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant n'a pas jeté de pétales de roses, mais 500 pages tirées des tréfonds de l'histoire républicaine : extraits de la déclaration des droits de l'homme, de la Constitution, loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat, loi sur le voile, textes de jurisprudence...

Comme si cette profusion de textes pouvait enfouir les bêtises de ces cinq dernières années. Dans la perspective de gagner des électeurs à droite, Guéant et Sarkozy ont joué avec la laïcité comme on joue avec le feu. Ils ont réveillé un débat nauséabond et ont été éclaboussés. Les Américains ont une expression imagée pour décrire ce genre de situation : « The shit hit the fan », la merde a rencontré le ventilateur.

Au final, seul le coprophage Front national en a profité. En présentant son rapport (« Laïcité et liberté religieuse, recueil textes et de jurisprudence », éditions Journaux Officiels), Guéant a voulu clore le débat, mais c'est un peu tard. Drame en trois acte.

Acte I. Le chanoine de Latran

Rue89-Causeur, le Battle

Chaque semaine pendant la campagne, Yahoo confronte les éditos de Rue89 et Causeur sur un même thème. Cette semaine, Elisabeth Lévy contre Pascal Riché sur la laïcité.

 

La laïcité se portait en France comme un charme. Il y avait parfois quelques accrocs comme il y en a toujours eu depuis 1905, mais plutôt moins qu'avant.

Nicolas Sarkozy arrive au pouvoir, brandit comme un étendard un nouveau concept : la « laïcité positive ». Sous-entendant que la laïcité héritée de la République était « négative », c'est-à-dire antireligieuse. Un contresens, en réalité : la laïcité, c'est avant tout le respect de la liberté de conscience. Mais ce faisant, Sarkozy va s'autoriser à mêler discours religieux et autorité publique.

Dans le fameux discours de Latran, le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy va plus loin : il pose le principe de la supériorité de la morale religieuse par rapport à la morale laïque et vante les « racines chrétiennes de la France ». Un discours conçu pour séduire une France en quête de repères et qui s'inscrit dans la tradition de la droite française la moins républicaine. L'idée étant évidemment de résister à la concurrence du FN.

Acte II. OPA du FN

Sarkozy abandonnant la laïcité, le Front national se rue dessus. Pour stigmatiser l'islam, Marine Le Pen trouve en ce concept républicain un instrument autrement plus puissant que « 'les racines chrétiennes » de la France. Et elle se met à l'exploiter à fond.

Face à cette offensive de la laïcité version « saucission pinard » – et « négative » pour le coup –, Nicolas Sarkozy et Claude Guéant rament. Que faire ? Ils ont déjà lancé le débat calamiteux sur l'identité nationale. Ils persévèrent dans l'erreur : au printemps dernier, ils reprennent la laïcité comme arme de stigmatisation de l'islam. Guéant explique alors :

« En 1905, il n'y avait très peu de musulmans [...] l'accroissement du nombre des fidèles de cette religion, un certain nombre de comportements, posent problème. »

Les mêmes qui voulaient réconcilier religion et Etat se mettent à fustiger la menace que feraient peser des signes religieux sur les services publics. L'adversaire est présenté sous un visage absolument terrifiant : celui de la mère de famille qui – ô crime de lèse-laïcité ! – ose accompagner une sortie scolaire sans avoir préalablement retiré son voile !

Tout cela frise le ridicule, au point de faire tanguer l'UMP : le premier ministre François Fillon et la ministre des solidarités Roselyne Bachelot décident de sécher le débat sur la laïcité organisé par le parti.

Acte III. Opération rétropédalage

« Il n'est pas question de revenir sur la loi de 1905 », clame aujourd'hui Claude Guéant en présentant sa compilation de textes qu'il a baptisée pompeusement « code ».

Pour ce qui est de la terrifiante maman accompagnatrice des sorties scolaire, la décision de lui faire enlever ou non son voile est renvoyée à l'échelon de l'établissement scolaire. La laïcité, qui était devenue la « laïcité positive », est maintenant, selon Guéant, « la laïcité positive apaisée ».

Y aura-t-il une suite ? « La laïcité positive apaisée bienveillante raisonnée ? » On en rirait si ce qui se cachait derrière cette tambouille sémantique n'était pas un recul du respect de l'autre, du consensus républicain et, au final, de nos libertés.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22