Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 12:45
Vu dans la rue - Rue89  06/11/2011 à 12h11


L'itinéraire customisé de la ligne 3 (Pierre Breteau)

Dans des rames de métro de la RATP, les schémas indiquant l'itinéraire de la ligne 3 ont été détournés par des plaisantins, qui, à la place de la station Bourse, ont collé des autocollants à la manière de ceux apposés par la RATP pour annoncer des travaux. Exemple de message (photo ci-dessus) :

« Bourse : fermeture définitive.

Pour tous les capitalistes endeuillés, une cellule d'aide psychologique a été mise en place au Fouquet's. »

Des photos sur Twitter montrent d'autres détournements de la station :

« Bourse : fermeture définitive.

Suite au renversement du système économique, la Bourse a été fermée. Pour toute réclamation, allez vous faire foutre. »

Ou celui-ci :

36sbl.jpg
Partager cet article
Repost0
6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 12:37
yetiblog.org -Rue89 - Le Yéti
Publié le 05/11/2011 à 03h03

 

Ça y est, les 20 délégations du G ont abandonné leur forteresse cannoise. Les autochtones vont enfin pouvoir retourner musarder sur la Croisette sans être alpagués comme vulgaires altermondialistes en puissance ou suppôts d'Allah en goguette.

En attendant, dressons sans tarder le bilan de cette petite agape croquignolette entre copains et constatons ses premières conséquences sensibles (très sensibles).

Un bilan positif, forcément positif

  • La Grèce renvoyée sans ménagement à ses chères études, sans confirmation du versement de 8 milliards promis en 2010, malgré l'annulation officielle de son référendum, et alors que son ministre des Finances réclame dix fois plus en urgence pour avant février 2012.
  • L'Italie mise sous tutelle du FMI à la demande de Berlusconi... qui refuse néanmoins toute aide de celui-ci ( ? ) ! « Le problème de l'Italie, c'est sa crédibilité » (Lagarde, directrice du FMI).
  • Fonds européen de stabilité financière (FESF) : Merkel reconnaît que « pratiquement aucun des pays présents » n'a encore « annoncé vouloir participer » à ce fonds déterminant pour la zone euro.
  • Les paradis fiscaux bientôt mis « au ban de la communauté » selon Sarkozy (ça ne fait jamais que la seconde annonce – stérile – de ce type en trois ans, mais bon, ça fait chic).

Des conséquences qui le sont moins

  • Nouveau pic des taux longs italiens à 6,4% témoignant d'un net regain de confiance des investisseurs (non, c'est une blague ! ).
  • Places boursières de retour sur terre (CAC40 à -2,25% vendredi).
  • 29 banques annoncées comme présentant des risques systémiques (dont Goldman Sachs, Deutschebank, BNP, Société Générale, Crédit Agricole...)
  • Nouveau plan de rigueur en France annoncé dès lundi pour faire face à la révision en baisse des prévisions de croissance pour 2012.

Quant au communiqué final de ce G20, nous vous en épargnons le détail, tout en habituelles déclarations d'intentions creuses et pieuses. Lisez seulement les neuf intitulés de ses chapitres. Et sachez que l'expression « nous nous félicitons... » y est employée à huit reprises.

Les peuples du monde entier, européens et grecs en particulier, n'ont plus qu'à remercier chaleureusement leurs « sauveteurs ».

« Nous avons dû lutter contre les vieux ennemis de la paix – le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l'antagonisme de classe, l'esprit de clan, le profiteur de guerre. »
(Non, non, pas Obama/Sarkozy lors de leur inénarrable prestation brosse-à-reluire télévisée du 4 novembre, mais FD Roosevelt en 1936 au Madison Square Garden.)

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 12:31
Entretien Rue89 -  05/11/2011 à 10h24

Yishaï Sarid est peu connu en France. Son deuxième roman, « Le Poète de Gaza » (le premier traduit en France), vient pourtant de se voir décerner le Grand Prix de littérature policière 2011.

La vie de ce romancier israélien croise de près la politique. Lui-même est le fils de Yossi Sarid, fondateur du Meretz, (parti politique israélien laïc et socialiste), ministre de l'Environnement puis de l'Education dans les gouvernements de Yitzhak Rabin et Ehud Barak, et grande figure de la gauche pacifiste.

Son épouse, elle, est la petite-fille de Moshé Dayan, militaire et homme politique israélieb, et la fille de la maire-adjoint de Tel-Aviv, Yael Dayan. L'auteur est lui un sioniste de gauche, moins engagé que son père mais à la conscience civique revendiquée.

Devant notre caméra, lui qui a manifesté avec les « indignés » de Tel-Aviv, réagissait aux récents événements politiques israéliens. Pour lui, ce qui s'est passé cet été « mènera à la paix avec les Palestiniens ».

 

 

C'est avec cet inconscient familial chargé d'Histoire que Sarid, par ailleurs avocat après avoir été procureur, devint romancier. C'est avec toutes ces voix dans la tête qu'il a crée celle qui guide « Le Poète de Gaza », qui se déroule entre la bande éponyme, Tel-Aviv et Limassol.

Le narrateur est un agent du Shin Bet (le contre-espionnage israélien), dont on ne connaîtra jamais le nom. Sa mission : attirer le responsable d'un réseau terroriste palestinien. Un jeune homme dont le père, Hani est poète, mais est atteint d'un cancer du pancréas en phase terminale. En exfiltrant le père pour le faire soigner, il espère attirer le fils. Et pour approcher les deux hommes, il doit au préalable manipuler une poétesse amie d'Hani, Dafna. Un jeu de dupes à plusieurs bandes, où il n'y a aucune vérité. C'est dire le rôle tenu ici par le langage. Entretien avec Yishaï Sarid.

« En Israël, tout ce que nous vivons est politique »

Rue89 : Pourquoi le choix du genre policier ?

Yishaï Sarid : Parce que je décris une réalité noire [rires] ! Plus sérieusement, nous lisons tous de la littérature, et les codes du polar nous sont devenus évidents, aussi grâce aux films noirs. Nous en sommes imprégnés. De plus, j'ai été plusieurs années durant dans l'armée, puis ai été procureur avant de devenir avocat. A chaque fois, j'ai vu ou me suis occupé de choses très sombres…

Votre narrateur, justement. Pour ses interrogatoires, il a parfois recours à des méthodes psychologiques, parfois à des méthodes brutales. Votre roman pose clairement la question de la légitimité de la violence. Question qui trouve un écho plus grand encore en Israël…

La violence arrive lorsque le narrateur sort de ses gonds. Il est en état de crise, de frustration. Il n'arrive alors plus à rien faire avec les mots. Or, c'est le propos du livre : retourner à la parole, retourner à la négociation, réfréner la violence. La violence en Israël, c'est un terrible cercle vicieux. De part et d'autre on ne sait comment en sortir. Nous, les habitants, essayons de créer quand même une atmosphère de normalité, mais la violence s'y infiltre malgré tout, jusque dans nos vies privées. C'est d'ailleurs ce que montre mon livre.


« Le Poète de Gaza » de Yishaï Sarid

Comment vivez-vous cette situation ?

La violence est une situation qui a fini par devenir une habitude, en Israël. Mais dans le contexte juif, elle vient de choses profondes : lorsque quelqu'un se retrouve en situation de faiblesse totale, sans pouvoir du tout se défendre comme ce fut le cas pendant la Shoah, alors survient le complexe de devenir absolument fort, afin de ne plus jamais se retrouver dans la même situation.

Dans un contexte aussi politique que cette violence, comment vous vient l'idée d'un roman : un personnage ? Un thème ? Une enquête ?

Le sujet de ce livre est politique, on ne peut pas y échapper : en Israël, tout ce que nous vivons l'est en permanence. Mais je n'écris pas pour exprimer une idée politique. Pour ça, on peut écrire un article dans un journal.

Pour vous dire à quel point nous vivons dans un endroit qui ne ressemble à aucun autre : lorsque Gilad Shalit a été libéré il y a quelques jours, il n'est pas un Israélien qui n'a regardé cet évènement, toute la journée à la télévision, sans être ému jusqu'aux tréfonds de lui-même. Ce fut une expérience politique d'une grande force.

Il se passe toujours quelque chose, en Israël. Comment écrit-on, dans ces conditions ?

J'aurais bien aimé que, durant l'écriture de ce livre, la paix advienne… [Rires] Je n'aurais pas eu besoin d'écrire la suite ! J'essaie d'écrire autrement, de construire mes livres autour de dilemmes humains. La situation politique ne change rien à ces dilemmes. C'est pourquoi l'intrigue est secondaire, il ne s'agit pas ici de transmettre une information politique. Même le terroriste, qui est l'objectif de la mission dans mon livre, je n'en ai pas fait un « grand » terroriste, parce que je ne voulais pas qu'il devienne le sujet principal du livre.

De quoi parle votre premier roman, non publié en France ?

Il s'agit d'un roman-enquête sur un viol au sein de l'armée. Le violeur est un officier, la victime une soldate. Il se déroule dans une base au nord du Negev, que je connais bien, et à Tel-Aviv.

Comment vous situez-vous politiquement, par rapport à votre père ?

Je suis aussi un homme de gauche, j'ai toujours voté pour son parti. Mais je ne suis pas un homme politique, je peux me permettre de n'être ni tout noir, ni tout blanc.

Quelles seraient les caractéristiques typiques d'un auteur de polars israélien, par rapport à des auteurs de polars d'autres pays ?

Je ne prétends pas le savoir. Je peux juste dire que la réalité israélienne procure beaucoup de matériau. L'intelligence consiste justement à ne pas trop puiser dans ce matériau à disposition. Car on ne peut entrer en concurrence avec ce que racontent chaque jour les journaux.

Interview réalisée à Paris le 20 octobre. La traduction des propos de l'auteur était assurée par Rosie Pinhas-Delpuech, directrice de la collection « Lettres hébraïques » aux éditions Actes Sud. Nous la remercions.

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 12:25
Chez Sylvain Gouz

Dans son blog, Sylvain Gouz analyse l'économie, la société et les média, avec les yeux ouverts, l'esprit aiguisé et le souci de s'adresser à tous, de faire œuvre de pédagogie, bref de remplir un rôle de citoyen-journaliste.

Démocratie en Europe : zut, encore raté !
Sylvain Gouz
Journaliste
Rue89  - Publié le 05/11/2011 à 03h15

 

Les palinodies et les virevoltes grecques sont bien difficiles à comprendre ou à interpréter vues des autres pays européens.

Trop d'austérité pour mon peuple : je fais un référendum. Sarkozy et Merkel me grondent : j'annule le référendum. J'ai la confiance de mon Parlement : je démissionne de mes fonctions… Sans doute Papandréou entrevoit-il une logique dans l'enchaînement de ces séquences. Nous, non.

Mais le référendum grec renvoyé aux calendes, c'est une occasion manquée pour un peuple européen de donner l'exemple aux autres de ce que pourrait peser une pratique démocratique en temps de crise.

Comment vont se comporter désormais les citoyens grecs ? On le saura dans les quelques jours et semaines à venir. Au-delà de l'indignation, ils pouvaient trouver dans le référendum une façon « légale » de marquer leurs désaccords, de « renverser la table » Pour l'heure, c'est raté.

Paradoxe italien et berlusconisme

Mais déjà le regard se tourne vers l'autre rive de l'Adriatique (ou plutôt de la mer Ionienne), autrement dit l'Italie.

Ne revenons pas ici sur le paradoxe, maintes fois souligné dans les médias, qui voit des paramètres économiques fondamentaux plutôt bons (meilleurs même, dit-on, qu'en France) s'accompagner d'une défiance accentuée des élèves européens « vertueux », Allemagne en tête, et des marchés, toujours prompts à mettre en joue une nouvelle cible. Mais sans doute les errements du berlusconisme sont-ils pour quelque chose dans la vulnérabilité de la péninsule.

Ce qui fait son originalité voire son exemplarité aujourd'hui, c'est l'acceptation, contrainte et forcée devant le tribunal du G20, d'une surveillance du FMI. On dit pudiquement « surveillance » pour ne pas froisser nos amis italiens, on pourrait parler de mise sous tutelle.

Pour parler clair, les Italiens sont conduits, d'une main de fer, à couper dans leurs dépenses publiques, réviser à la baisse leurs prestations sociales, accélérer leurs privatisation… On connaît, c'est la « méthode grecque ».

Et on voit les résultats : croissance négative (-4,2% l'an dernier, -5,5% cette année, chômage frôlant les 20%) et déficits publics qui se creusent au lieu de régresser. Une voie sans issue.

Purge et humiliation

Serait-ce parce qu'on a laissé les Grecs continuer de se gouverner démocratiquement et souverainement eux-mêmes ? C'est probablement ce que pensent Sarkozy et Merkel, couple régnant autoproclamé de l'Europe. Puisqu'ils accompagnent la purge infligée à l'Italie d'une punition humiliante : la prise en main des manettes économiques, même pas par la Commission européenne, mais par le FMI (comme n'importe quelle Argentine en faillite voici dix ans).

Le message ne s'adresse pas qu'à l'Italie. Gare à ceux qui s'écartent du droit chemin, madame Lagarde et ses boys sont prêts à débarquer chez eux avec leurs calculettes et leurs machines à couper dans les budgets. Et tant pis si les peuples concernés ne sont pas contents (changez les peuples).

L'atout de la France

Et la démocratie dans tous cela. Imaginons Berlusconi lancer un référendum sur la potion qu'on veut infliger à son pays !

En France, nous n'en sommes pas là. Se mettant délibérément dans la roue d'Angela Merkel, Nicolas Sarkozy pense avant tout à son avenir personnel. S'il faut serrer la vis des Français pour avoir l'air sérieux, allons-y, la hausse de la TVA, promise pour ce lundi, y pourvoira.

Mais en France nous avons un atout formidable. Il y a une élection présidentielle dans six mois…

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 12:23

 

 

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 19:23

Le Buvard Bavard - 5 novembre 2011

 

Lis moi avec webReader


Des centaines d'Indignés ont répondu à l'appel et se sont réunis ce vendredi 4 novembre en fin d'après-midi sur le parvis de La Défense, à Paris, siège des plus grosses multinationales du CAC40 et centre névralgique de la finance française. 
 Bien que les forces de l'ordre aient tenté de virer les premières tentes qui avaient été plantées, ils ont finalement du faire marche arrière, la préfecture ayant autorisé le rassemblement jusqu'à 21h. 

Une vingtaine de tentes ont été installées dans la foulée et une assemblée populaire a pu se tenir dans des conditions acceptables. Les citoyens qui le souhaitaient ont pu prendre la parole à tour de rôle pour exprimer les raisons de leur présences et partager publiquement leurs indignations et leurs aspirations.
Les CRS, les policiers et les gendarmes ne se sont pas eclipsés pour autant. Ils ont attendu bien sagement que l'heure fatidique arrive et que les ordres d'intervenir leur soient donnés par leurs supérieurs hiérarchiques. 
 Vers 21h30, un impressionnant dispositif représsif s'est déployé. Les images retransmises (ici et ici) par quelques streamers sur place ainsi que les fils de tweets ont pu permettre à des milliers de personnes de suivre les évènements en direct. Inutile de vous faire un dessin, vous connaissez le modus operandi des gardiens de la paix : les citoyens sur place ont subi de multiples charges violentes. On dénombre un blessé grave parmi les nombreux blessés "légers", tant est que l'on puisse encore parler de légèreté dans le cas présent. Ce dernier a été emmené par les pompiers. La quasi totalité des tentes ont été arrachées et embarquées. 
Comme ils l'avaient pressenti et annoncé lors de l'assemblée populaire et après deux longues heures de pressions policières, de replis et de charges successives, les Indignés encore sur place ont appelé à se remobiliser de plus belle le lendemain. Notons que des manifestants présents ces derniers jours à Nice et à Cannes contre le sommet du G20 et son illégitimité ont annoncé qu'ils seraient présents, eux aussi, demain dès 14h, sur le parvis de la Défense. 

Par ailleurs, de nombreux messages de soutien ont été envoyés depuis les Etats-Unis et divers pays européens.
Sur les prompteurs, la dernière édition du Soir 3 relaie ceci : "Quelques Indignés avaient entrepris d'occuper la Défense ce soir, mais ils ont rapidement été délogés". Je vous laisse seul juge de la pertinence de cette dépêche. 

 23h10 : Les lumières de l’Arche viennent de s’éteindre. Indignés et gendarmes sont dans le noir. 

 2‎3h15 : Les indignés chantent "la lumière c’est nous!"

Vers minuit, le dispositif des forces de l'ordre s'est allégé. On pouvait encore dénombrer quelques 200 citoyens sur place, groupés, déterminés et encore bien vivants. D'après les fils de tweets, des arrestations auraient eu lieu. 

On ne sait pas encore s'ils passeront la nuit sur place, mais ils ont d'ors et déjà annoncé qu'ils seraient là demain.
En ce qui me concerne, ma position est claire : si les Indignés veulent arriver à cristalliser les consciences, ils doivent continuer. Encore et encore. Ils doivent être visibles. Et leur visibilité doit être bien choisie. Pour que le plus grand nombre puisse enfin voir les vrais visages de leurs bourreaux. Je me réjouis de constater que suite à de multiples tentatives avortées, les Indignés parisiens ont manifestement réfléchi et ont changé leur fusil d'épaule. OWS n'y est certainement pas étranger. A la Défense, ils touchent le coeur de la Bête. Et ils doivent continuer à appuyer sur ce point sensible, encore et encore, jusqu'à ce qu'il s'arrête de battre et de pomper le sang des peuples.
L'action d'aujourd'hui, c'est le spectre d'Occupy Wall Street qui plane sur Paris. Et ça, les oligarches feront tout pour l'éviter. Les prochaines heures s'avèrent donc cruciales et nul doute qu'elles devraient donc nous donner la tendance quant à la pérennité de cette plus que légitime occupation citoyenne. 

Vous l'aurez compris : ils n'ont pas dit leur dernier mot et ils reviendront demain, dès 14h.

Et vous? Vous serez là?

 Pour suivre le déroulement de l'action "Occupons La Défense" : voici les principaux hachtags : #occuponsladefense #occupyladefense #parisnofear #tousaladefense 

 Notons que le hachtag #occupyDefense était en tête des tendances Twitter en France. C'est bon signe!


Littéralement,

Badi Baltazar

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 19:18
Libération - samedi 5 novembre 2011 11:07

par Bruno Icher


Occupy the Internet - DR

Les résidents du quartier de Wall Street et les traders se sont fait une raison : il faudra plus que le froid et la police pour évacuer les braves petits qui occupent le Zuccotti Park, à deux pas de la Bourse new-yorkaise. En attendant que le mouvement gagne toutes les places financières du monde, parmi lesquelles le quartier de La Défense à Paris, la protestation est désormais à portée de clic. Le site occupyinter.net invite administrateurs, webmasters et simples internautes à organiser l’occupation du plus grand espace public du monde : Internet.

La manœuvre est simple. Pour les webmasters et autres professionnels, il s’agit de garnir la page d’accueil du site dont ils ont la charge, au moyen d’une rangée de protestataires armés de panneaux aux slogans anticapitalistes. Ce sont des petites animations en gif, évoquant l’ambiance de kermesse qui fleurit chez les Indignés d’un peu partout. La quasi-totalité des créatures est empruntée à la culture du Net, avec pin-ups, super-héros, personnages de Star Wars, du Seigneur des anneaux, sans oublier des mini-scènes du Big Lebowski ou un Moonwalk de Michael Jackson.

Pour les simples internautes, une application a été lançée afin que chacun puisse occuper un site de son choix par les petites animations indignées. Depuis trois semaines que la chose est opérationnelle, plus de 4 000 sites ont été ainsi « envahis », ainsi que le stipule la comptabilité rigoureuse de la Free Art and Technology Lab, l’organisation à l’origine de ce mouvement. Parmi eux, un bon contingent de Français, dont, évidemment, des établissements financiers, les journaux (dont Libération), ou encore des sites institutionnels comme ceux de l’Elysée ou du château de Versailles.

A vrai dire, l’invention n’est pas tout à fait récente — ce qui ne la rend pas moins pertinente. A son apogée, l’univers persistant Second Life avait été le théâtre de rassemblements idéologiques, et d’ouvertures de succursales de partis politiques. Plus ponctuel et aussi spectaculaire, le Mayday, une manifestation organisée sur le Net depuis le 1er mai 2004 et dont les participants sont des avatars créés par des internautes mécontents.

Au passage, outre le caractère amusant de voir des milliers de petits personnages se serrer les coudes pour crier leur colère, on connaît ici, à l’unité près, le nombre exact de manifestants sans avoir recours, pour une fois, aux toujours divertissantes estimations de la police.

Dans un registre proche, les designers qui participent en ce moment au mouvement de protestation d’Occupy Wall Street ont mis à disposition du grand public une série de pictogrammes aussi beaux qu’efficaces pour bien relayer les motifs de la grogne. Des panneaux à télécharger, gratuitement bien sûr, à imprimer (sur du papier recyclé, sinon ça peut les mettre en rogne) et à brandir dans toutes circonstances, notamment quand des caméras sont dans le périmètre.

Ces initiatives, sous des apparences parfois potaches, soulèvent un point que n’a pas manqué de souligner le collectif d’artistes Rhizome sur son site : « Les occupants jouent aux échecs avec de vraies pièces d’échecs, ils lisent des livres faits de vrai papier. Ils participent à des activités qu’Internet contribue à rendre immatérielles. Une part de la vision utopique de Zuccotti Park s’apparente à un microcosme où les mondes réels et virtuels peuvent coexister en paix. » Nous voilà soudain bien loin du gadget geek.

 

Paru dans Libération du 5 novembre 2011

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 19:02
Libération - Aujourd'hui à 11h42
«On est capable, nous la population, de décider»

308 commentaires

Recueilli par Cordélia Bonal

Vendredi à la Défense. (CB)

Qui sont les Indignés venus occuper la Défense ce vendredi ? Comment ont-ils rejoint le mouvement ? Contre quoi s'indignent-t-ils, que défendent-ils ? Nous avons posé la question à quelques uns d'entre eux.

Jonathan, 23 ans, étudiant en communication.


«J'ai rejoint le mouvement le 19 juin. J'avais repéré sur Facebook qu'il y avait une AG à Bastille. Depuis je n'ai pas lâché. Cet été j'ai marché huit jours avec les Indignés espagnols, de Barcelone au Perthus. Ce qui m'a attiré dans ce mouvement c'est son horizontalité. On discute d'abord des idées, pas des personnes qui les portent. C'est comme ça que la politique pourra redevenir un débat d'idées.

Aujourd'hui les politiques ne sont plus légitimes. Ce que l'on cherche, c'est ramener le débat au peuple. Une République du bon sens ! Pourquoi pas en appelant à la constitution d'Etats généraux ? On reproche aux Indignés de ne pas avoir de projet construit, mais on n'est pas là pour proposer des solutions clés en main. Cette occupation de La Défense, ce n'est qu'une première phase, pour dire qu'une alternative est possible. Après il faudra construire, fédérer autour d'un projet commun.»

 

Delia, 46 ans, sans emploi.


«J'ai rejoint le mouvement dès ses premiers jours, en mai, à Bastille. J'étais en vacances, je suis rentrée exprès pour ça. J'avais vu l'exemple espagnol, je me suis dit c'est ça qu'il faut qu'on fasse. Je suis indignée contre le chômage, auquel je suis confrontée depuis longtemps. Contre le fait que je ne puisse pas aider mes enfants, étudiants, et qui n'ont pas d'argent. Contre la corruption. Contre l'idée, finalement, qu'une seule personne décide pour tout le monde.

On est capable, nous la population, de décider. Il faut créer des assemblées dans chaque ville, dans chaque quartier. Se saisir des problèmes un par un, comme le logement, proposer des solutions, évaluer le coût… C'est ça la démocratie réelle. Il faut mettre en avant l'intelligence collective, la sagesse des foules.»

 

Raphaël, 33 ans, webmaster dans une société d'immobilier.


«Je suis rentré dans ce mouvement par un ami qui y est depuis le début. On a été à Bruxelles ensemble le 15 octobre pour la journée mondiale d'action des Indignés, on a campé là-bas. Ici c'est plus compliqué, la police a des instructions plus strictes.

Ce qui m'indigne ? On n'arrête pas de nous dire que la crise est due au fait que le peuple dépense trop, alors que c'est d'abord une arnaque monétaire. Je suis indigné contre ça : la création monétaire, les paradis fiscaux, la course à la rentabilité, l'argent comme valeur morale… La finance est devenue un suprapouvoir. Les Indignés, pour moi, c'est un mouvement qui reflète vraiment une prise de conscience planétaire et globale. C'est le début de quelque chose, un déclencheur.»

 

Bertrand, 38 ans, postier en reconversion pour être enseignant.

«Cette notion des 99%, tandis qu'1% seulement de la population possède la moitié des richesses de la planète ["Nous sommes les 99%" est le slogan des Indignés, ndlr], je trouve ça très intéressant. Quelque part, ça rappelle la Révolution française. Tout est décidé sans nous. Il s'agit de résister. Ça touche tout le monde, pas seulement les encartés à gauche, les militants.

Etre ici avec les Indignés, c'est dire qu'on ne peut pas se limiter aux solution trouvées au G20. Il faut réinventer, se remettre à rêver. Il y a d'autres motifs de vie que notre seule valeur sur le marché du travail. Ce qui m'indigne, c'est que si peu de gens se sentent concernés. Il y a un certain fatalisme, un écrasement. Alors qu'il faut au moins essayer. Les Indignés, c'est ça : on essaie. On montre qu'on est nombreux à vouloir changer les choses. Et plus on sera nombreux, plus on atteindra une masse critique qui pourra faire basculer le rapport de forces.»

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 18:57

Le Monde - 02 novembre 2011

 

Il est « hautement probable » que des tests de forage de gaz de schiste aient déclenché des secousses sismiques au début de l'année dans le nord-ouest de l'Angleterre, selon un rapport dont les médias britanniques rendent compte ce matin.

Une faible secousse, d'une magnitude de 2,3 sur l'échelle de Richter, a été enregistrée le 1er avril autour d'un site de forage proche de la ville côtière de Blackpool. Le 27 mai, une seconde secousse d'une magnitude de 1,4 a poussé des élus locaux et des militants écologistes à mettre en cause la technique de fracturation hydraulique utilisée sur place. Ce matin, à l'annonce de la publication de ce rapport, des manifestants ont une nouvelle fois bloqué le site d'extraction exploité par la société Cuadrilla, rapporte le Guardian.

La compagnie Cuadrilla tente d'édulcorer les résultats du rapport. Elle insiste sur le fait que, d'après ses auteurs, la combinaison de facteurs géologiques présents sur ce site de forage est « rare », et que si ces facteurs « devaient se retrouver à nouveau réunis dans l'avenir, la géologie locale limiterait les événements sismiques à une magnitude située autour de 3 sur l'échelle de Richter, dans le pire des cas ».

En Grande-Bretagne, les débuts des gaz de schiste (déjà responsables de graves dommages écologiques et sanitaires aux Etats-Unis) sont l'objet d'une vive polémique. Contrairement au gouvernement français, le gouvernement de David Cameron n'a pas renoncé à défendre leur développement, selon des règles environnementales qui peuvent être jugées laxistes.

A l'image du Daily Telegraph, les médias conservateurs condamnent au contraire l'obscurantisme supposé des écologistes à l'égard de la « planche de salut » que représenteraient les réserves britanniques de gaz de schiste, face aux hausses futures des prix du gaz naturel promises par l'industrie.

De telles hausses des prix paraissent très vraisemblables, tant la dépendance des pays de l'Union européenne s'accroît à mesure que leur production s'effondre (- 25 % en dix ans, selon BP) :

[oil man] Gaz de schiste : l’Europe peut-elle faire sans ?

On comprend que Londres soit particulièrement préoccupée par la fronde contre les gaz de schiste. Les extractions des champs britanniques de gaz naturel ont chuté d'un quart en seulement un an en mer du Nord, principale zone de production en Europe, partagée notamment avec la Norvège.

Des manisfestants bloquent le site de forage de la compagnie Cuadrilla, près de Blackpool, le 2 novembre. [Peter Byrne/PA]

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 18:46

LEMONDE.FR | 04.11.11 | 19h31   •  Mis à jour le 04.11.11 | 19h32

 
 

 

Selon Interstat, les services de Luc Chatel ne publieraient que des études utiles à sa communication.

Selon Interstat, les services de Luc Chatel ne publieraient que des études utiles à sa communication. AFP/MEHDI FEDOUACH

Interstat, un collectif qui réunit les syndicats de l'Insee et des services de statistiques ministériels, accusent le ministère de l'éducation de faire de la rétention d'information, en ne publiant pas dans les temps leurs travaux.

Dans un communiqué, les statisticiens publics s'étonnent de voir que huit de leurs publications n'ont été ni publiées, ni mises à disposition du public sur le site Internet du ministère. Selon eux, des études annuelles, traitant par exemple du nombre d'élèves par classe ou de la réussite aux examens, sont mises en réserve par les services de Luc Chatel.

Pas tant par volonté de censure mais pour mieux contrôler sa communication : "des publications validées et prêtes à être diffusées sont retenues en attendant une éventuelle communication du ministre sur le sujet", dénoncent ainsi les chercheurs.

LES STATISTIQUES PUBLIQUES NE SONT PLUS INDÉPENDANTES

Plus grave, les statistiques présentées seraient faussées. Interstat accuse Luc Chatel de "s'enorgueillir, lors de sa conférence de presse de rentrée [le 1er septembre], d'améliorer les compétences des élèves malgré la hausse du nombre d'élèves et la baisse du nombre d'enseignants". Seulement, les données sur lesquelles se base ce propos sont "sujettes à caution".

En cause, la réorganisation des services de statistiques publiques. Les chercheurs affirment que les données utilisées par le ministère de l'éducation ne sont plus produites par un organisme "indépendant du pouvoir" mais par la direction pédagogique du ministère, qui publierait des résultats faussés. "La publication des résultats moins flatteurs d'opérations conduites en parallèle par la DEPP [direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, un service public de statistiques] n'est pas autorisée, ce qui est plus inquiétant encore", souligne le communiqué.

Au-delà de la défense de leur mission de service public, les statisticiens estiment que cette situation fausse le débat sur le destin de l'éducation nationale. "Les citoyens doivent pouvoir s'informer en toute indépendance et ne pas être tributaires de la propagande, quelle que soit son origine", concluent-ils.

Joint par le Monde.fr, le ministère de l'éducation n'a pas souhaité réagir.

Le Monde.fr

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22