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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 14:07

AdTech Ad

Edito 16/11/2011 à 13h24
Pierre Haski - --- Rue89
 

Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, Paris, le 8 novembre 2011 (Philippe Wojazer/Reuters)

Ça m'ennuie beaucoup d'être d'accord avec Lionnel Luca, le député UMP niçois tendance Droite populaire... Mais le refus des députés, lundi, de suivre sa proposition de loi en faveur d'une baisse de 10% des indemnités des élus de la République est, à mon sens, une faute politique.

Lionnel Luca, suivi par trente autres députés allant du non-inscrit de droite Nicolas Dupont-Aignan à l'élu Europe Ecologie - Les Verts François de Rugy, a déposé un amendement rejeté après un débat décrit par l'AFP comme « bref et dépassionné ».

Les opposants à cette mesure parlent de « démagogie », de « gadget », de « populisme », et font valoir que l'économie réalisée, environ cinq millions d'euros par an, représenterait une goutte d'eau dans le déficit public français qui s'élève cette année à 98,5 milliards d'euros (3 123 euros par seconde, selon le compteur de la dette...).

Certains élus ont même fait valoir qu'ils travaillent beaucoup et méritent bien leurs indemnités (5 200 euros par mois), contrairement à certaines idées reçues, alimentées par l'absentéisme parlementaire et l'hémicycle vide pour certaines séances.

Effort européen

Toutes ces critiques sont sans doute valables, sauf qu'elles ignorent la dimension d'exemplarité de la mesure, et qu'en période de crise, surtout lorsque des sacrifices sont imposés à chacun, les symboles ont un sens.

Il est intéressant que l'initiative ait été prise par un des chefs de file de la Droite populaire, qui laboure sur les mêmes terres que le Front national. Ce dernier trouvera dans ce refus des élus de s'appliquer à eux-mêmes un sacrifice au moment où ils votent chaque semaine de nouvelles mesures de rigueur un argument de poids pour son « tous pourris ».


Capture d'écran du site de Lionnel Luca (DR)

Lionnel Luca faisait valoir, sur son site, que sa mesure constituait « une occasion à ne pas gâcher pour réconcilier les Français avec leurs élus ».

Ce ratage est à rapprocher de la décision démagogique du dernier plan Fillon de « geler » les salaires des ministres et du président de la République. A six mois de la fin de la législature, c'est un geste vide de sens, à comparer avec la décision de nombreux gouvernements européens depuis un an de baisse de 5 à 15% les salaires des ministres et des hauts fonctionnaires. Partout, sauf en France.

Lionnel Luca avait sans doute de bonnes arrières-pensées politiques en prenant son initiative. Mais les députés, de droite comme de gauche qui ont rejeté son amendement, ont fait preuve d'une bonne absence de sens politique dans leur attitude.

Ils risquent de le regretter lorsqu'ils rentreront dans leur circonscription ce week-end, et se frotteront aux réactions de leurs électeurs sur les marchés...

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 14:04
Rue89 - Le Yéti
voyageur à domicile
Publié le 17/11/2011 à 09h08

 

Le 11/11/11, Jaune (alias Jean Thévenin), le fils de ma copine Claire, a rencontré 99 occupant(e)s du parc Zuccotti à New York USA. Caméra au poing, il a demandé à chacun d'eux d'exprimer en un mot le sens du mouvement « Occupy Wall Street » auquel ils/elles participaient.

 

 

 

« Imagination Logos Intelligence Pouvoir Révolution Humanisation Changement Amour Électrique Devoir Égalité Conscience Nécessaire Participation Sensibilisation Personnel Équité Possibilités Paix Diversité Révolution Sans précédent Rassemblement Force Ouverture Égalité Occupation Débordement Corruption Construction Merveilleux Insurrection morale Espoir Élan Passion Logique Irrévérence Compréhension Illumination Déterminé Paix Spirituel Réaliste Inspirant Frères de sang Intéressant Magnifique Exaltés Radicalisme Compromis Nous Responsabilisation Solidarité Révélation Substitution Justice Occupation Soin Paix Outrage Évolution Inspirant Équité Horizontal Sacrifice Égalité Gaîté Organisation Autonomisation Voix Liberté Justice Partage Évolution Motivant Rage Solidarité Humain Compassion Grand Démocratie Amour Reconstruction Changement de paradigme Bonheur Égalité Amour Humain Prospérité Équité Solidarité Responsabilité Voix Révolution Vital Progression Solidarité Unité 99% »

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 14:01

 

« J'suis bidon » 16/11/2011 à 16h51
Nolwenn Le Blevennec
Rue89
 
Infosignalée par
un internaute

Fin octobre, Cora a fait une erreur. Une caissière de l'hypermarché de Mondelange (Moselle), également élue CGT, est menacée de licenciement après avoir ramassé un ticket de caisse au dos duquel figurait une offre promotionnelle McDonald's. Finalement, après une forte mobilisation sur les réseaux sociaux, la procédure est abandonnée : la caissière a été « sauvée par le Web ».

Autre bourde, mais cette fois-ci, ce n'est peut-être pas directement de la faute des hypermarchés. Le 5 septembre, un reportage concernant les hypermarchés Cora passe sur la jeune chaîne régionale Air. Bidonné, le sujet commence par un témoignage faussé.

Le film concerne le nouveau concept « drive » du groupe – les clients font leurs courses sur Internet et viennent ensuite les récupérer en voiture. Il est diffusé dans une rubrique, le « Rendez-vous des entreprises », présenté chaque lundi par Fabrice Genter, vice-président de la chambre du commerce et de l'industrie, qui a pour objectif de faire connaître « les entreprises qui marchent en Moselle ».

Une cliente... aussi assistante de direction

Stéphanie, qui est présentée dans le reportage comme une cliente conquise et régulière du « drive » de Cora, est en réalité (aussi) une assistante de direction de l'hypermarché Cora de Moulins-les-Metz.

Au début du reportage, elle dit, élogieuse, à propos de l'utilisation du service :

« Ça me permet de gagner du temps. Je prépare des listes de courses, j'envoie ça, le matin quand je suis au travail, directement sur le site et puis ça me permet de récupérer mes courses le soir en sortant du travail [...].

Ça me permet de gagner du temps pour m'occuper de mes enfants. »

 

 

« Bienvenue chez vous », AIR TV, 5 septembre 2011

Stéphanie, interviewée à partir de 13 minutes

Joint par Rue89, Stéphanie refuse de répondre à nos questions : « Je ne veux pas. » Au siège, à Paris, on nous explique sereinement :

« Ce film, tourné par Air, a été réalisé pour un usage interne de Cora. Il a un usage interne pour nous et ne devait pas être diffusé.

Par ailleurs, il n'y a rien de bidonné. Les salariés de Cora en sont aussi des clients assidus. Stéphanie en est une. Elle explique dans le reportage de façon personnelle les avantages qu'elle y trouve. Elle a participé en tant que cliente. Il n'y a pas de polémique à chercher ici. »

Le rédacteur en chef : « Je rentre du Cap-Vert »

Mais pourquoi la chaîne Air diffuserait-elle des films « corporate » dans une émission « consacrée à l'actualité de la Lorraine » ? Jean-Luc Bertrand, ex-présentateur vedette de la chaîne RTL9, qui est le rédacteur en chef de l'émission et directeur des programmes nous répond, mal à l'aise :

« Je rentre d'un reportage au Cap-Vert. Je vais revoir tout ça et je vous rappelle tout de suite. Vous vous appelez comment déjà ? »

Il n'a jamais rappelé. Lancée en février 2011, la chaîne généraliste Air TV est diffusée sur le canal 21 de la TNT et concerne le Grand duché du Luxembourg et la région Lorraine. « Air, l'autre télé », dit le slogan. Oui, mais laquelle ?

La chaîne dépend de Mira Services, boîte de production et de conseil. Les films corporate de Mira passent peut-être, de temps en temps, sur Air, se dit-on. Avec une double fonction : remplir les cases éditoriales et faire de la publicité aux clients-annonceurs.

« Une petite erreur déontologique si vous souhaitez »

Alexandre Mensuelle, directeur de Mira Services, nous a dit qu'il allait regarder le film et nous rappeler dès qu'il le pourrait, tout en précisant que « Bienvenue chez vous » n'est pas une « émission d'actualités », « mais un magazine », comme si ce dernier genre journalistique exonérait de toute rigueur.

Puis, il nous a rappelé pour nous dire qu'il n'avait jamais tourné de films d'entreprise – à usage interne – pour Cora (ils ont seulement fait une publicité pour eux, « qui n'a rien à voir avec le drive »).

Ceci était donc bien un reportage, nous dit-il. Et sur le bidonnage, il explique :

« La dame est une cliente réelle de Cora et aussi une collaboratrice, c'est vrai. Mais l'objectif du sujet était d'illustrer un outil, c'était un sujet d'illustration d'un mode de consommation, pas d'information. Il y a peut être eu une petite erreur déontologique si vous le souhaitez. »

Méfiance, les hypermarchés sont remplis de petites erreurs déontologiques. En septembre 2009, Luc Chatel avait croisé des mères de famille exaltées par les prix de la rentrée et qui étaient aussi des sympathisantes UMP.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:57

 

16/11/2011 à 19h00

 

Une choucroute (Wfbakker/Flickr/CC)

 

On n'est jamais mieux servi que par son député, et à ce jeu anti-jacobin, les Alsaciens sont vernis. L'instauration d'un quatrième jour de carence pour les arrêts maladie des salariés du privé ne concerne pas les heureux habitants des Bas et Haut-Rhin.

Le droit local d'assurance maladie de l'Alsace-Moselle ne prévoit en effet pas de délai pour les salariés avant de percevoir les indemnités de la Sécurité sociale. Est-ce pour cette raison que la majorité UMP a choisi Yves Bur pour porter ce dossier, censé économiser 440 millions d'euros par an ?

En toute innocence...

Le député était opposé au projet initial du gouvernement qui voulait baisser les indemnités de 6%, mesure qui aurait touché ses Alsaciens d'électeurs. Il fait partie de ceux qui ont fait plier Xavier Bertrand, le ministre des Affaires sociales, sur la question, et il est celui qui a eu la bonne idée de proposer le quatrième jour de carence.

Dans le JDD, il explique qu'il ne l'a pas fait exprès :

« Je n'ai pas pensé à cela en soutenant cette mesure. J'ai réalisé après coup, quand certains m'ont dit : “Bien joué”… »

Injoignable (en déplacement à l'étranger), le député alsacien bétonne ses arrières locaux. A la question « faut-il changer le droit local ? » il menace :

« Le droit local alsacien, personne n'y touche, c'est un sujet très sensible politiquement. Les Alsaciens sont particulièrement attachés au respect du droit du travail local. Il fait partie de l'identité de la région, [...] cela serait perçu comme un précédent qui inquiéterait les Alsaciens. »

L'Alsace, dernier bastion régional de l'UMP, organiserait-elle déjà la résistance ?

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:51
Rue89 - Trop bon filon ? 17/11/2011 à 13h17
Martin Untersinger
Journaliste et étudiant
 

Montage du symbole « j'aime » de Facebook

Sur les réseaux sociaux, le nombre de « followers » (utilisateurs abonnés à un compte) sur Twitter et de personnes abonnées à une page Facebook (bouton « j'aime ») sont devenus les baromètres de la popularité des internautes et des marques, l'un et l'autre se confondant parfois.

Une société française, Boostic, propose de vendre des « followers » et des « j'aime » (ou « likes » en anglais) aux particuliers et aux entreprises, à l'instar de trois sites similaires qui se sont implantés dans l'Hexagone depuis quelques semaines.

« Devenez le seigneur des réseaux »

Mais Boostic a passé la vitesse supérieure en investissant les panneaux publicitaires du métro parisien en fin de semaine dernière :

« Devenez le seigneur des réseaux […], l'ami des moteurs de recherche, mettez les projecteurs sur votre profil, gagnez dans votre stratégie de communication. »

Le système est simple : moyennant une bonne somme d'argent, l'entreprise s'engage à puiser dans sa « base de données de deux millions d'internautes français » et de cibler ceux qui ont « déjà montré de l'intérêt pour le profil, le produit ou la compagnie » et les solliciter à « aimer ou suivre le profil ou ou l'entreprise ». Le prix : 99 euros les 1 000 « j'aime » sur Facebook ou les 500 « followers » sur Twitter.

Plusieurs moyens sont possibles pour fournir ces fans :

  • la méthode revendiquée par Boostic, en s'appuyant sur une base de données d'utilisateurs  ;
  • des méthodes moins légales, comme du « clickjacking » : l'internaute clique, croyant regarder une vidéo sur Facebook, mais se retrouve à « liker » automatiquement une page ou un profil ;
  • la création de faux comptes.

Après plusieurs jours d'échanges d'e-mails et de coups de téléphone, impossible de joindre directement le dirigeant de Boostic, qui ne communique pas son numéro de téléphone.

Contacté, le site concurrent Acheter-Des-fans.com refuse de nous expliquer la méthode qu'il utilise pour fournir des fans à ses clients. « Secret industriel », explique-t-il.

Il nous explique avoir récemment émis un devis « de 15 000 euros, pour une grande entreprise française » portant sur « un million de fans Facebook ».

Une activité balbutiante

Aux Etats-Unis, l'« achat de fans » est florissant. « En pleine explosion », selon un des acteurs du marché français. En France, il est balbutiant et soulève de nombreuses questions. En se penchant un peu sur le site de Boostic, on note plusieurs anomalies :

  • ses conditions générales d'utilisation et sa charte de confidentialité (mentions juridiques obligatoires pour les sites Internet commerçants) sont un copié-collé de celles de... Google ;
  • le logo de l'entreprise est issu d'une célèbre banque d'images. Intrigant, pour une entreprise qui se dit « numéro un aux USA » ;
  • moins anecdotique : on ne trouve aucune trace de l'entreprise dans le registre français des sociétés ;
  • Boostic affirme que figurent dans ses clients des « stars américaines de la chanson » et des « multinationales ». Pourtant, nulle trace sur le Web de Boostic.net, son site américain ;
  • mieux : les informations du serveur nous apprennent que le site américain a été créé... le même jour que le site français, soit tout récemment : fin septembre de cette année.

Les publicités aperçues dans le métro sont « volées » . Une journaliste, qui prenait le métro parisien tôt le matin, a surpris plusieurs individus recouvrir des affiches publicitaires tout à fait classiques avec des publicités pour Boostic.

Contacté par Rue89, Mediatransports, la régie publicitaire de la RATP, confirme cette information :

« Boostic n'est pas référencé dans notre catalogue annonceur et actuellement il n'y a aucun contrat au nom de Boostic. »

Il a été impossible de joindre le dirigeant de Boostic France, malgré plusieurs jours d'échanges avec une collaboratrice de l'entreprise, qui ne pouvait pas répondre à nos questions.

Est-ce que ça marche ?

Sur Internet, tout s'achète, y compris les amis Facebook. Ce genre de business prolifère aux marges d'Internet depuis longtemps. Mais ils s'affichent de plus en plus en pleine lumière : aux Etats-Unis, de nombreuses entreprises proposent le même type de service, comme Fanbullet ou Socialkik.

Seul hic : les professionnels du secteur s'accordent à dire que cette technique n'est pas très efficace. Philippe Couzon, community manager et consultant, explique sur son blog :

« Sur Facebook, ce n'est plus le nombre de fans qui compte mais, de plus en plus, le nombre de personnes qui en parlent. Sur Twitter, on regarde aussi l'engagement, les retweets, les contacts, l'augmentation du trafic. Une communauté, ce n'est pas seulement des “fans” mais aussi des interactions. »

Le tenancier d'Acheter-Des-Fans.com fait le même constat :

« C'est de la poudre aux yeux. Mais un internaute qui hésite entre deux produits ou deux marques va choisir celui qui a le plus de “likes” sur Facebook. »

Ce jeudi matin, le site internet de Boostic n'était plus accessible et affichait un écran d'erreur. Ses équipes n'étaient pas joignables pour réagir.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:43

 

17/11/2011 à 14h44
--- Rue89

 

Immolation sur la place Tiananmen, le 21 octobre 2011, à Pékin, en Chine (Capture d'écran du Daily Telegraph)

Ça s'est passé au cœur de Pékin, mais il a fallu 26 jours pour que l'information sorte : un homme s'est immolé le 21 octobre sur la place Tiananmen, au centre de la capitale chinoise, devant le portrait du président Mao qui orne toujours la porte de la Paix céleste qui mène à la Cité interdite, lieu le plus symbolique du pays.

C'est un touriste britannique qui a pris la photo ci-dessus, finalement publiée cette semaine par le Daily Telegraph de Londres, forçant les autorités chinoises à publier un communiqué. Officiellement, donc, l'homme s'appelle « M. Wang », l'un des noms les plus courants en Chine, et a voulu protester contre un jugement civil le concernant, « rien de politique » affirme Pékin.

On n'en saura sans doute jamais plus sur cette immolation, la première depuis dix ans sur cette place qui a vu se dérouler les plus grands événements de l'histoire chinoise. Il y a dix ans, en effet, deux membres de la secte Falungong s'étaient donnés la mort par le feu pour protester contre la répression dont était victime leur mouvement. Depuis, la surveillance de la place a été renforcée.

L'incident d'octobre à Pékin s'ajoute à une liste, de plus en plus longue, d'immolations de protestation en Chine.

Le logement, source de révolte

La semaine dernière, une femme de 81 ans s'est donnée la mort par le feu dans la province du Henan, dans le centre de la Chine, pour protester contre la démolition prévue de sa maison, une cause importante de mécontentement dans le pays.

La femme est montée sur le toit de sa maison et s'est aspergée d'essence avant de mettre le feu. Une partie de sa famille a été arrêtée pour « perturbation à l'ordre public », selon le Nanfang Dushi Bao de Canton, un journal connu pour sa liberté de ton.

D'autres personnes dans le même cas se sont données la mort ces dernières années en Chine. En septembre, à Shanghaï, une autre femme âgée de 77 ans, médecin, avait eu recours à un autre mode de protestation : elle avait manifesté, nue et à genoux devant le siège du tribunal local.

 

 

Agenouillée nue devant un tribunal de Shanghai, Zhuang Jinghui, médecin de 77 ans, proteste contre la démolition de sa maison.

Au Tibet, la protestation par le feu

Mais c'est surtout au Tibet que la vague de protestations par le feu est la plus importante : pas moins de onze tentatives d'immolation conduisant à six décès depuis le début de l'année, pour la plupart des moines ou des nonnes bouddhistes protestant contre l'occupation chinoise.

La dernière en date remonte au 3 novembre, avec la mort d'une nonne âgée de 35 ans, dans la localité de Ganzi.

Radio Free Asia, un média financé par les Etats-Unis, vient de diffuser une vidéo reçue du Tibet, qui montre, avec des images terribles à déconseiller aux âmes sensibles, le corps en flamme d'un moine bouddhiste du monastère de Tawu Nyitso.

 

 

Immolation d'un Tibétain en août dernier. Attention ces images sont très dures et peuvent choquer.

Ces protestations par le feu sont embarrassantes pour le gouvernement de Pékin car elles sont bien souvent filmées ou photographiées, et les images circulent de manière virale sur le Web, malgré les filtrages et la censure.

Seule l'immolation de la place Tiananmen a mystérieusement échappé à ce « journalisme citoyen » au sens premier du terme, sans doute en raison du caractère particulièrement sensible du lieu depuis le massacre de juin 1989.

Social ou national, ce désespoir qui conduit à la mort vient contredire l'image d'« harmonie » que veut présenter le pouvoir chinois.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:39

LEMONDE.FR | 17.11.11 | 09h49   •  Mis à jour le 17.11.11 | 13h37

 
 

 

Faible en calories et avec un pouvoir sucrant supérieur au saccharose, l'aspartame est utilisé dans de nombreux produits alimentaires.

Faible en calories et avec un pouvoir sucrant supérieur au saccharose, l'aspartame est utilisé dans de nombreux produits alimentaires.D.R.

Des scientifiques, des pédiatres et des gynécologues ont adressé un courrier, jeudi 17 novembre, au ministre de la santé, Xavier Bertrand, lui demandant d'alerter les femmes enceintes du risque d'accoucher prématurément si elles consomment de l'aspartame, un édulcorant qu'on trouve notamment dans les boissons light.

"Les chiffres se passent de commentaires", précise Europe 1 qui publie la lettre sur son site Internet. Les scientifiques de Réseau environnement santé (RES) se basent sur une étude danoise, publiée il y a un an, qui "mettait en évidence un taux plus élevé de naissance prématurée tardive (soit entre les 32e e et 36e semaines d'aménorrhée), proportionnel à la consommation de boissons gazeuses avec édulcorants".

L'étude, conduite par le Danois Thorhallur Halldorsson, publiée en 2010 dans l'American Journal of Clinical Nutrition, était consacrée à l'impact des boissons light ou sans sucre – c'est-à-dire contenant un édulcorant – sur près de 60 000 Danoises enceintes. Il est apparu que la consommation d'au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmentait en moyenne de 38 % les risques de naissance avant terme. L'augmentation des risques est de 27 % si l'on n'en boit qu'une par jour, 35 % si l'on en boit 2 ou 3, 78 % quand c'est plus de 4. L'impact est moindre quand les boissons sont non gazeuses, l'augmentation du risque allant de 11 à 29 %.

"LE DOUTE DEVRAIT PROFITER AU CONSOMMATEUR"

Pour les scientifiques, il est temps d'avertir les femmes enceintes de ce risque. "Vous avez déclaré, à propos de l'affaire du Mediator, que le doute devait désormais profiter au malade. Dans le cas présent, il nous semble que le doute devrait profiter au consommateur", concluent-ils leur courrier à l'adresse de M. Bertrand.

L'aspartame, édulcorant le plus utilisé au monde (Canderel, Nutrasweet...), se retrouve dans plus de 6 000 produits, du chewing-gum aux boissons light, dont plus de 500 produits pharmaceutiques. Selon le RES, 200 millions de personnes en consommeraient "régulièrement". Chez les enfants et les femmes en âge de procréer, l'absorption quotidienne est estimée à 2,5 à 5 mg par kg de poids corporel. La dose journalière admissible établie par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est de 40 mg/kg. L'EFSA a été invitée en mai 2011 par la Commission européenne à anticiper la réévaluation complète de la sécurité de l'aspartame (E 951) en 2012.

Le Monde.fr

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:35

LEMONDE.FR | 16.11.11 | 19h20   •  Mis à jour le 17.11.11 | 07h43

 
 

 

Des membres de l'US Navy photographient Hongkong à bord du porte-avions USS "George-Washington", le 9 novembre.

Des membres de l'US Navy photographient Hongkong à bord du porte-avions USS "George-Washington", le 9 novembre.AP/Kin Cheung

Il s'agit d'un geste fort de la part de l'administration Obama. Un véritable défi géostratégique lancé à la Chine, qui n'a guère plu à Pékin. Pour contrer les ambitions grandissantes de la Chine dans le Pacifique, les Etats-Unis, qui possèdent déjà des bases au Japon et en Corée du Sud, ont annoncé, mercredi 16 novembre, un renforcement de leur présence militaire en Australie.

Washington va déployer 250 marines dans le nord du pays à partir de la mi-2012, un effectif qui sera au fil des ans porté à 2 500. Canberra affirme que ce dispositif militaire américain dans la base de Darwin n'annonce pas la création d'une nouvelle base, mais l'arrivée à terme de plus de 2 000 marines et les rotations de bâtiments de l'US Navy dans ce port en créeront une de facto.

Quelle est la portée de ce déploiement de troupes dans le Pacifique à la lumière des relations sino-américaines ? Eléments de réponse en quelques points clés.

  • Obama à la reconquête de l'Asie

Au moment où les forces américaines finissent de se retirer d'Irak et entament leur départ d'Afghanistan, les Etats-Unis veulent réorienter leur politique de sécurité vers l'Asie, a déclaré la semaine dernière la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. Le renforcement de la coopération militaire avec l'Australie, annoncé mercredi, vient concrétiser la doctrine Obama pour l'Asie-Pacifique et renforcer la présence américaine dans l'océan Indien.

"Depuis son arrivée au pouvoir, Barack Obama s'est lancé dans un vaste chantier de redéfinition de la politique américaine en Asie-Pacifique. Cette nouvelle politique, qui contraste avec les années Bush marquées par un engagement assez faible, ambitionne de restaurer la présence américaine dans cette région, qui est de plus en plus sujette à interrogations", explique Barthélémy Courmont, professeur de science politique à Hallym University (Corée du Sud), chercheur associé à l'IRIS, et rédacteur en chef de la revue Monde chinois, nouvelle Asie.

>> Entretien : "Pékin et Washington sont engagés dans un bras de fer naval"

  • Une nouvelle "base" dans le Pacifique

 

Manifestation devant l'ambassade américaine à Tokyo, en février 2008, contre la présence de soldats américains au Japon, suite au viol présumé d'une adolescente par un marine.

Manifestation devant l'ambassade américaine à Tokyo, en février 2008, contre la présence de soldats américains au Japon, suite au viol présumé d'une adolescente par un marine.AFP/YOSHIKAZU TSUNO

L'armée américaine est déjà très présente dans le Pacifique. Les deux tiers des marines américains sont aujourd'hui positionnés dans la région, notamment au Japon (40 000 hommes) et en Corée du Sud (28 000), ainsi qu'à Guam, un territoire américain à 2 000 kilomètres au nord de la Papouasie Nouvelle-Guinée.

Ce nouveau point d'appui en Australie a donc de fortes chances d'être considéré par la Chine comme une preuve que Washington cherche à l'encercler. Un porte-parole de la diplomatie chinoise n'a d'ailleurs pas tardé à qualifier ce rapprochement d'"assez inopportun". "C'est tout à fait opportun", lui a rétorqué, depuis Canberra, Ben Rhodes, conseiller américain adjoint pour la sécurité nationale.

Le renforcement de la coopération entre Washington et son allié historique – la visite d'Obama en Australie marque les soixante ans de l'alliance entre les deux pays, qui ont combattu côte-à-côte dans toutes les grandes guerres – constitue également une solution de repli stratégique pour les Américains, dans une période où leur présence militaire au Japon, de plus en plus décriée par la population, est amenée à s'alléger.

  • Une réponse à la modernisation de l'armée chinoise

 

Des soldats de la marine chinoise patrouillent sur le récif Yongshu, de l'archipel Nansha, en mer de Chine méridionale.

Des soldats de la marine chinoise patrouillent sur le récif Yongshu, de l'archipel Nansha, en mer de Chine méridionale.AP/Zha Chunming

Pour le 60e anniversaire de la création de la "marine de l'Armée populaire de libération", en 2009, Pékin avait annoncé un plan ambitieux de modernisation de sa flotte et l'expansion de ses capacités de frappe (des missiles de longue portée plus précis) et de projection en haute mer de Chine. Le 10 août, la Chine a lancé son premier porte-avions en mer. L'Armée populaire de libération – dont le budget a atteint 119 milliards de dollars en 2010, au deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis (698 milliards) – ne cesse de se moderniser. Ses moyens ont encore été augmentés de 12,7 % cette année.

Le redéploiement des marines américains en Australie apparaît ainsi comme une réponse à cette montée en puissance de l'empire du Milieu, explique au Sunday Morning Herald Alan Dupont, de l'Université de Sydney. "Il s'agit tout particulièrement de répondre à la vulnérabilité croissante des forces américaines au Japon et à Guam face aux missiles de nouvelle génération chinois, explique-t-il. Ces nouveaux missiles sont susceptibles de les menacer comme ils ne l'ont jamais été jusqu'ici. Les Américains se repositionnent donc pour être moins vulnérables. L'éloignement géographique de l'Australie est désormais un avantage stratégique."

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:30

LEMONDE.FR avec AFP | 16.11.11 | 20h58   •  Mis à jour le 16.11.11 | 21h02

Les anticapitalistes sommés de quitter la City de Londres

 

 

 

"L'érection de tentes (...) devant la cathédrale Saint-Paul constitue une obstruction illégale de la voie publique", ont déclaré les autorités municipales de Londres dans l'avis placardé sur des tentes du campement.

"L'érection de tentes (...) devant la cathédrale Saint-Paul constitue une obstruction illégale de la voie publique", ont déclaré les autorités municipales de Londres dans l'avis placardé sur des tentes du campement. REUTERS/SUZANNE PLUNKETT


Les "indignés" qui campent dans la City de Londres ont reçu mercredi 16 novembre l'ordre de démonter leurs tentes d'ici à jeudi, une injonction qu'ils entendent combattre en justice pour éviter la répétition du scénario new-yorkais. La police américaine a en effet démantelé mardi le campement historique des manifestants anti-Wall Street.

"L'érection de tentes (...) devant la cathédrale Saint-Paul constitue une obstruction illégale de la voie publique", ont déclaré les autorités municipales de Londres dans l'avis placardé sur des tentes du campement. La ville de Londres "vous donne l'ordre de démonter les tentes (...) d'ici au jeudi 17 novembre 2011 à 18 heures" .

Les militants anticapitalistes, installés depuis le 15 octobre au cœur de la City, "ne vont pas se plier à cette demande", a prévenu un porte-parole des manifestants. "Nous allons saisir la Haute Cour. Nous avons une formidable équipe d'avocats qui travaillent en ce moment même sur le cas", a-t-il affirmé, accusant d'"hypocrisie" la municipalité. Les autorités "s'en prennent aux manifestants pacifiques alors que les personnes responsables de la crise économique sont récompensées avec d'énormes bonus", a-t-il ajouté.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:28

LEMONDE.FR avec AFP | 17.11.11 | 13h33

 
 

Penser "plus aux gens et moins à sauver les banques". Des milliers de lycéens et d'étudiants sont descendus dans la rue, jeudi 17 novembre, dans toute l'Italie pour dénoncer les coupes dans le budget de l'école publique, dans le cadre d'un mouvement international.

A Milan, des manifestants ont jeté des œufs sur le bâtiment de l'université privée catholique du Sacré-Cœur, dont était recteur le nouveau ministre de la culture, Lorenzo Ornaghi, qui a fait aussi l'objet de quolibets. "Redonnez-nous notre argent, que l'Eglise paye", scandaient les protestataires, exigeant l'arrêt des soutiens publics au système privé.

Un autre groupe a essayé d'atteindre la prestigieuse faculté privée d'économie Bocconi, dont le nouveau chef du gouvernement, Mario Monti, ancien commissaire européen, était encore tout récemment président. Mais il a été refoulé sans ménagement par la police à coups de matraque.
D'autres ont essayé d'envahir le siège de l'Association des banques italiennes. "Save schools, not banks, de l'argent pour l'instruction publique", avaient-ils écrit sur une grande banderole. Ils ont été stoppés dans le hall d'entrée.

"NOUS NE SOMMES PAS DES MARCHANDISES"

A Rome, les slogans de quelque deux mille manifestants ironisaient sur le nom du nouveau ministre de l'éducation nationale, Francesco Profumo ("parfum" en italien), en dénonçant par avance "un parfum d'austérité. Non au gouvernement des sacrifices". Partis de l'université publique de La Sapienza, ils devaient rejoindre un cortège du syndicat minoritaire mais radical Cobas, dont le mot d'ordre de grève dans les transports publics, a coïncidé, par un hasard de calendrier, avec les manifestations estudiantines.

Une délégation de trois cents manifestants a été autorisée à se rendre à proximité du Sénat, où Mario Monti doit prononcer un discours avant un vote de confiance dans la soirée.

A Palerme, en Sicile, quelque cinq mille protestataires, le plus grand cortège jusqu'à présent, ont scandé des slogans contre l'ultralibéralisme qui domine, selon eux, en Europe. "Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et banquiers", criaient-ils.

A Turin, la tension est montée en fin de matinée quand un groupe d'étudiants a lancé des bouteilles et des œufs contre les forces de l'ordre qui voulaient les empêcher d'atteindre l'antenne locale de la Banque d'Italie.

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