Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 18:07

LEMONDE.FR avec AFP | 19.11.11 | 19h01   •  Mis à jour le 19.11.11 | 19h15

 
 

 

Cécile Duflot avec François Hollande le 21 aout 2008

Cécile Duflot avec François Hollande le 21 aout 2008AFP/PASCAL PAVANI

Le conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts a validé samedi 19 novembre l'accord conclu avec le Parti socialiste pour 2012. La secrétaire nationale du parti écologiste, Cécile Duflot, a annoncé la décision vers 18h15 sur son compte Twitter, à l'issue d'un vote à huis clos.

 

La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, a annoncé le 19 novembre 2011 sur Twitter la validation de l'accord conclu avec le PS.

La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, a annoncé le 19 novembre 2011 sur Twitter la validation de l'accord conclu avec le PS.Twitter.com/cecileduflot

 UN ACCORD DANS LA DOULEUR

Mardi, les deux partis étaient parvenus dans la douleur à un "accord de mandature", validé par Martine Aubry (PS) et Cécile Duflot (EE-LV) et prévoyant, en cas de victoire de la gauche, une coalition des deux formations à l'Assemblée nationale.

>> Lire "Les principaux points de l'accord PS-EELV"

Mais mercredi, la cacophonie avait régné après le retrait la veille au soir en bureau national du PS d'un passage du texte sur le combustible nucléaire MOX, sur fond de lobbying d'Areva. Un "caviardage" révélé par Le Monde. Un paragraphe finalement réapparu jeudi après une mise au point des deux camps, calmant le jeu.

>> Lire "Les 24 heures qui ont plongé Verts et socialistes dans la confusion"

UN GROUPE PARLEMENTAIRE ÉCOLOGISTE EN PERSPECTIVE

L'accord programmatique a aussi permis de coucher sur le papier les nombreux points d'accord : retraite à 60 ans à taux plein pour ceux qui ont commencé tôt ou ont eu des métiers pénibles, taxe carbone, réforme fiscale d'ampleur, politique d'immigration, dose de proportionnelle aux futures législatives voulue par EE-LV (pour 15 à 20 % du total des députés), etc.

Le volet électoral de l'accord laisse entrevoir aux écologistes, qui n'ont actuellement que quatre députés, la possibilité de pouvoir former "un groupe parlementaire" à l'Assemblée en 2012. Avec plus de 60 circonscriptions qui lui sont réservées par le PS, EELV peut désormais prétendre à 25 à 30 députés en cas de victoire de la gauche et 15 en cas de défaite.

Mais la question d'une entrée au gouvernement des écologistes, en cas de victoire en mai 2012, reste toujours posée, ces derniers n'ayant pas obtenu l'abandon de l'EPR de Flamanville (Manche) et du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Ces deux désaccords sont inscrits dans le document global de 30 pages, désormais validé par les deux partis

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 18:05

Paru dans Le Sarkophage (Journal d’analyse politique), n°27, 12 novembre 2011/14 janvier 2012, p.16

 

De l’émancipation au XXIe siècle et de la critique des médias

 

Philippe Corcuff*

 

Quand il y a un problème, une explication simple et rassurante intervient souvent dans les milieux militants : « C’est la faute aux médias ! » Et si une telle posture nous empêchait de repenser la question de l’émancipation ?

 

Relancer dans une perspective altermondialiste la question de l’émancipation au XXIe siècle s’avère tout à la fois difficile et passionnant. Difficile, car la construction d’une société non-capitaliste durable sur des bases démocratiques et pluralistes a échoué depuis presque deux siècles. Ce qui donne une tonalité mélancolique à nombre d’engagements contemporains. Passionnant, car nous ne sommes plus conduits à circuler automatiquement sur les rails posés par d’autres dans le passé. En puisant de manière critique dans les traditions émancipatrices d’hier, nous avons à forger et à poser au fur et à mesure nos propres rails, de manière tâtonnante et expérimentale. Nous pouvons alors devenir joyeusement mélancoliques, selon l’inspiration du regretté Daniel Bensaïd.

 

Repenser l’émancipation face à la question écologiste

 

Que dire de l’émancipation aujourd’hui ? On entend classiquement l’émancipation, en un sens moderne, comme un détachement individuel et collectif des « tutelles » (selon l’expression du grand philosophe des Lumières allemandes Kant), un arrachement à des dominations, appelant une plus grande autonomie individuelle et collective. Ce sens du mot a été prolongé par les penseurs socialistes à partir du XIXe siècle, en insistant davantage sur les conditions sociales de cette émancipation et sur le passage obligé par une action collective. Or, aujourd’hui, les militants radicaux sont tout particulièrement percutés par la question écologiste, en étant invités à une alliance durable avec l’antiproductivisme. Cela appelle des reformulations de la question de l’émancipation.

Dans la logique du XVIIIe siècle, le thème de l’émancipation a été trop unilatéralement mis du côté du détachement : détachement des préjugés pour se constituer une autonomie personnelle raisonnée et détachement de la nature pour passer vis-à-vis d’elle de la dépendance à l’indépendance. Des Lumières anticapitalistes pour le XXIe siècle, rompant avec un productivisme prométhéen, ne pourraient plus s’inscrire dans une perspective d’exploitation infinie de ressources naturelles supposées illimitées. Il s’efforcerait plutôt de consolider certaines de nos attaches avec des univers naturels finis. Ce n’est cependant pas contraire à l’émancipation des individus dans le cadre de rapports de classes radicalement transformés, mais cela constituerait des conditions de possibilité de cette autonomie, pour nous et pour les générations futures. Le détachement des contraintes sociales hiérarchiques, afin d’asseoir nos autonomies respectives, prendrait appui sur certains attachements, ici des biens communs naturels.

 

Émanciper ou s’émanciper ?

 

Par ailleurs, l’émancipation aujourd’hui doit pouvoir clarifier un problème lexical qui se présente aussi comme un problème éminemment politique. Le meilleur des traditions émancipatrices renvoie au verbe pronominal s’émanciper. Ce qui suppose que les individus et les groupes qui s’émancipent donnent un caractère actif, et non pas passif, au mouvement d’émancipation. Car si l’on renvoie émancipation au verbe transitif émanciper (et non pas à s’émanciper), par exemple dans le geste qui émancipe les esclaves (distinct d’un Spartacus qui s’émancipe), on n’abolit pas les fameuses « tutelles » de Kant !

Or historiquement, tant l’instituteur républicain et socialiste que l’avant-garde révolutionnaire léniniste ont eu tendance à déplacer le s’émanciper vers l’émanciper, faisant apparaître alors de nouvelles « tutelles » vis-à-vis des opprimés. Aujourd’hui encore, dans la campagne qui s’ouvre pour les élections présidentielles de 2012, on a un écho lointain de ces deux figures tutélaires à la gauche de la gauche : d’un côté, le professionnel de la politique Jean-Luc Mélenchon, en « homme providentiel » républicain-socialiste, et, d’un autre côté, la candidate de Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud, en figure de l’avant-garde des « travailleuses-travailleurs »…Olivier Besancenot a su rompre avec ces tentations, malgré sa popularité, en récusant une troisième candidature présidentielle, au nom d’une éthique libertaire plus exigeante. La mouvance écologiste n’est pas elle-même à l’écart de telles impasses tutélaires : certains prophètes de la catastrophe supposée imminente ne se préoccupent guère de la prise en charge des problèmes écologiques par les humains eux-mêmes, en préférant s’improviser comme guides moralisateurs conduisant « le troupeau »…

 

De la diabolisation des médias et de l’émancipation

 

            Mais en quoi le fameux « c’est la faute des médias » du début de cet article est en rapport avec l’émancipation ? Les médias occupent une place accrue dans la politique contemporaine, mais une place encore restreinte, souvent exagérée par les journalistes comme leurs critiques les plus manichéens. Par conséquent, critiquer radicalement les médias et diaboliser les médias renvoient à deux postures fort distinctes. Une critique radicale des médias s’efforce de saisir des logiques dominantes, spécifiques (quête des scoops et du « nouveau », circulation circulaire de l’information, privilège accordé aux formats courts, etc.) et générales (types de propriété, logique marchande, rapports de classes, de sexes, discriminations post-coloniales, etc.) qui travaillent la production des informations. Toutefois le champ journalistique, doté d’une autonomie relative, est aussi traversé de conflits et de contradictions.

            Les sciences sociales critiques fournissent dans cette perspective une série de ressources utiles. Une des grandes figures de ce type d’analyse radicale est le penseur britannique d’inspiration marxiste Stuart Hall, car il a associé dans son approche quatre aspects importants : les conditions capitalistes de production des messages médiatiques, le contenu stéréotypé de ces messages, l’autonomie relative des règles professionnelles dans leur production et leur filtrage critique variable par les récepteurs.Dans le sillage de Hall, les études de réception des médias (s’intéressant à la manière dont lecteurs, auditeurs et téléspectateurs reçoivent les messages médiatiques), qui se sont développées à partir des années 1980, nous ont fait découvrir des récepteurs tendant à filtrer les messages qu’ils reçoivent (en fonction de leur groupe social, de leur sexe, de leur génération, etc.) et manifestent des capacités critiques différenciées (mais rarement nulles).

Une telle vision nous éloigne des représentations misérabilistes, si courantes dans les milieux critiques, d’une masse de téléspectateurs « aliénés », voire « abrutis », par « la propagande médiatique ». Les tenants de ce type de discours se demandent rarement pourquoi ce sont « les autres » qui sont ainsi « abrutis » par les médias, et comment ils échappent eux, comme par miracle, à cet abrutissement généralisé. Dans cette perspective, où « les autres » sont appréhendés de manière élitiste et méprisante comme une masse informe et passive, il n’y a plus beaucoup de place pour une émancipation des opprimés par eux-mêmes. D’où le glissement subreptice et fréquent, dans la diabolisation des médias active dans les milieux militants, du s’émanciper à l’émanciper. Partant, cette critique misérabiliste des médias tend à désarmer la critique sociale de ses potentialités émancipatrices, rejoignant l’instituteur républicain-socialiste, l’avant-garde révolutionnaire et le prophète écologiste…

 

 

* Sociologue, membre du Nouveau Parti Anticapitaliste  et du Conseil Scientifique d’ATTAC

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 18:03

LEMONDE.FR avec AFP | 19.11.11 | 15h52   •  Mis à jour le 19.11.11 | 15h53

 
 

Le géant américain de la restauration rapide McDonald's a été contraint de couper tout lien avec un fournisseur d'oeufs après la publication vendredi 19 novembre d'une vidéo choc, filmée par une organisation de défense des animaux, montrant des actes de cruauté envers les volailles.

Ce document vidéo a été réalisé par l'organisation Mercy for Animals (Pitié pour les animaux), qui a pu s'infiltrer à l'intérieur d'un élevage de volailles du Minnesota (nord), Sparboe Egg Farms, qui approvisionne en oeufs un des fournisseurs de McDonald's, Cargill.

Certaines images sont pénibles à regarder : ( *note perso, si vous souhaitez voir la vidéo, appuyer sur "Ctrl" (de votre clavier) et cliquer sur le lien ci-dessous )


 

L'une des séquences montre un employé en train de faire tournoyer autour de lui un poulet vivant accroché à une corde. Sur une autre, une personne semble tenter, par jeu, de mettre un animal dans la poche de sa combinaison de travail. La vidéo se poursuit avec d'autres exemples de torture, montrant des cadavres d'animaux abandonnés pendant des jours dans des cages dans lesquelles sont entassés plusieurs volatiles.

"Malheureusement, la plupart des abus que nous avons recensés sont non seulement fréquents, mais aussi tout à fait légaux", a observé le directeur de Mercy for Animals, Nathan Runkle. Il n'existe, selon lui, aucune loi fédérale réglementant la manière dont sont traitées les volailles dans les élevages américains et la plupart des Etats font preuve d'une grande souplesse envers les exploitations.
 

"Les comportements exposés dans cette vidéo sont choquants et inacceptables", a réagi McDonald's dans un communiqué. "McDonald's tient à assurer à nos clients que nous exigeons de nos fournisseurs un traitement décent des animaux. Nous prenons cette responsabilité, de même que la confiance de nos clients, très au sérieux".

Le groupe a affirmé avoir demandé à Cargill de cesser de s'approvisionner chez Sparboe. L'élevage a de son côté indiqué qu'une enquête interne avait été lancée et que quatre employés avaient été licenciés.

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 17:59


MASAVI
Affiche créé par Guy  MASSAVI


 Vaunage.net Tout savoir sur la Vaunage



Chers amis visibles et invisibles
 

Voici la lettre N° 2 de ce mois de Novembre  

Cette lettre est un peu exceptionnelle !

 
 Nous avons deux informations importantes à vous communiquer

 

1) Un projet de construction d'un restaurant Mac Donald à été demandé à la commune de Saint Dionisy (Plein coeur de la Vaunage)

 

 

Les jeunes de Saint Dionisy ainsi que ses habitants ne souhaitent pas cette implantation dans leur commune.

Vaunage.net s'associe à cette action et a mis en ligne une pétition

Signez la pétition en cliquant sur le lien ou bien connectez vous à http://www.vaunage.net

 
Mobilisons nous contre la mal bouffe ! Il y aura une manifestation de la population le Dimanche 20 novembre à 10h30 à Saint Dionisy . Départ du Chemin d'Azord .

 

2) La deuxième information concerne l'Association Alter Anagia

C'est une bonne nouvelle et nous sommes heureux de vous la communiquer. Ce mois de Novembre Alter Anagia devient

« Editions Alter Anagia » Brèves de plume de l'écrivain Jey de Vergèze . Il devient adhérant de l'association est publie son premier livre chez Alter Anagia .  Nous l'avons édité à 100 exemplaires et nous les avons déjà tous vendus. Nous préparons une deuxième édition de 250 exemplaires pour le mois prochain. Nous vous tiendrons au courant...

 

Voilà pour cette lettre

A bientôt

 

*POUR SIGNER LA PETITION, APPUYER SUR LA TOUCHE "Ctrl" (de votre clavier) + CLIQUER SUR LE LIEN "Signez la pétition" (ci-dessus)

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 17:53

LEMONDE | 18.11.11 | 13h41 

 
 

Environ un millier d'"indignés" ont tenté dimanche 13 novembre à Madrid de faire entendre leur voix, tandis que la victoire de la droite est annoncée aux élections du 20 novembre.

Environ un millier d'"indignés" ont tenté dimanche 13 novembre à Madrid de faire entendre leur voix, tandis que la victoire de la droite est annoncée aux élections du 20 novembre.AFP/PEDRO ARMESTRE

Madrid Correspondante - Ils sont toujours là. Empêchant des expulsions, tenant des assemblées quotidiennes, organisant des manifestations, dénonçant le bipartisme ou définissant leurs propres programmes électoraux. Sept mois après leur naissance, les "indignés" qui, depuis le 15 mai dernier, demandent une "vraie démocratie" et la fin de la "dictature des marchés" en Espagne, ont marqué la campagne, imposant leurs idées à l'agenda électoral de la gauche, faisant entendre leur voix de mille façons.

Ils sont la grande inconnue des élections législatives, dimanche 20 novembre. Ce sont eux que les sondages classent comme "indécis", déçus du Parti socialiste (PSOE) balançant entre l'abstention et le vote pour les petits partis. Tout sauf le "PPSOE", disent-ils, nom donné aux deux grands partis, Parti populaire (PP) et PSOE. Courtisés, ils voient comment les hommes politiques tentent de récupérer leur mouvement. "L'indignation doit avoir plus d'importance dans le congrès des députés, plus d'importance pour affronter les coups des marchés, des coups qui vont à l'encontre des droits sociaux et de la démocratie", affirmait ainsi Gaspar Llamazares, chef de file du parti des écolo-communistes de la Gauche unie (IU) dans sa première vidéo de campagne, leur lançant un clin d'oeil appuyé. Mais il n'est pas le seul.

"Bats-toi pour ce que tu veux", le slogan de la campagne du candidat socialiste, Alfredo Perez Rubalcaba, "reprend l'idée de lutte sociale et utilise la typographie utilisée dans les pancartes des "indignés"", souligne Roberto Garcia-Patron, 28 ans, du groupe de travail de "politique à court terme" du "15 M" (nom donné au mouvement né le 15 mai). "Certains partis nous ont offert de participer à leurs listes. C'est le cas par exemple d'IU et de la Gauche anticapitaliste. Et au début du mouvement, Elena Valenciano, directrice de campagne du PSOE, nous a invités à un café pour que nous lui exposions nos revendications. De fait, le parti a repris certaines de nos idées, comme permettre le vote préférentiel, développer la participation politique des citoyens et créer une agence nationale de surveillance de la corruption dans son programme."

IU a ainsi réuni 15 000 personnes de toute l'Espagne pour composer son programme, à la manière des assemblées du 15 M. Le parti y a introduit de nombreuses mesures phares des "indignés", comme la destitution des élus impliqués dans des affaires de corruption ou l'effacement de la dette lorsque la banque saisit un bien immobilier.

Equo, le nouveau parti écologiste, a organisé des primaires ouvertes et a repris la grande majorité des propositions du 15 M. UPyD (Union, progrès et démocratie), le parti centriste créé en 2007 par une dissidente du Parti socialiste, a mis la lutte contre la corruption et la réforme du système électoral au coeur de son programme.

Seul le candidat conservateur Mariano Rajoy n'a pas fait de clin d'oeil aux "indignés" dans son programme. Mais il a pris soin de ne pas le critiquer. "Le PP n'a pas été très diplomate avec les "indignés" avant la campagne, mais il a été très respectueux pendant", souligne Ernesto Ganuza, chercheur en sociologie au Conseil supérieur de recherche scientifique (CSIC).

Il faut dire qu'un sondage réalisé en octobre par Metroscopia pour le journal El País souligne que 73 % des Espagnols soutiennent les idées du mouvement, dont 80 % des électeurs du PSOE, mais aussi, de manière plus surprenante, 50 % de ceux du PP.

"ENTRER DANS UN SYSTÈME QUE NOUS JUGEONS DÉVOYÉ N'A PAS DE SENS"

En dépit des pronostics qui leur prédisaient une courte vie, les "indignés" résistent. "Le 15 octobre, il y avait 100 000 personnes dans la rue à Madrid et autant à Barcelone. Huit millions de personnes disent avoir participé à un événement organisé par le 15 M. Sur les réseaux sociaux, le mouvement est très important. Les "indignés" ont rompu la barrière entre militantisme et citoyenneté et introduit un discours sur la démocratie, la transparence et la justice sociale qui n'existait pas", insiste M. Ganuza.

 

Manifestations à la Puerta del Sol de Madrid, le 23 juillet.

Manifestations à la Puerta del Sol de Madrid, le 23 juillet.AP

Malgré tous les appels du pied des politiciens, les "indignés" ont refusé de soutenir un parti en particulier. Et encore moins de fonder le leur. "Le 15 M est né comme un mouvement de pression pour régénérer la démocratie. Entrer dans un système que nous jugeons dévoyé n'a pas de sens", explique Miguel Angel Muñoz, 43 ans, membre de la commission "Elections 20N", créée spécialement pour informer sur les législatives, résumer les programmes des différents partis et expliquer les conséquences concrètes de chaque option - abstention, vote blanc et vote pour les partis minoritaires. Objectif : développer une culture politique.

"En Espagne, on appartient à un parti comme on supporte une équipe de football, sans analyse", souligne Chema Ruiz, membre de Démocratie réelle maintenant, l'organisation à l'origine du mouvement des "indignés", et porte-parole de la plate-forme des victimes des crédits immobiliers (PAH) qui a stoppé une centaine d'expulsions cette année. C'est dans ce combat que les "indignés" excellent. Des dizaines de sympathisants du mouvement se rassemblent régulièrement pour stopper les expulsions immobilières qui se sont multipliées avec la crise. A Madrid et Barcelone, des bâtiments abandonnés ont aussi été réquisitionnés pour reloger des familles qui se sont retrouvées à la rue. "Le nombre d'expulsions augmente de manière vertigineuse, s'insurge Chema Ruiz. Plus de 300 000 familles ont été expulsées ces trois dernières années, et 1,5 million d'ordres d'expulsion attendent d'être mis à exécution."

Pour lutter contre la crise, le mouvement a développé son propre programme : augmentation des impôts sur la succession et le patrimoine, réduction du budget militaire et plus d'emplois publics. Pour le mettre en application, ils demandent plus de participation citoyenne, le renforcement des initiatives législatives populaires (ILP) pour qu'elles aboutissent obligatoirement au vote d'une proposition de loi ou à la participation des habitants à l'élaboration des budgets municipaux.

Samedi, veille du scrutin et "journée de réflexion", les "indignés", qui ont prévu d'installer un nouveau campement pour le week-end, installeront un pupitre sur la Puerta del Sol pour que les gens exposent au prochain président du gouvernement leurs revendications. Une synthèse lui sera ensuite envoyée.

Sandrine Morel Article paru dans l'édition du 19.11.11

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:46

Plus de 40 000 personnes ont défilé jeudi 17 novembre en Grèce contre les mesures d'austérité préparées par le nouveau gouvernement de Lucas Papadémos, à l'occasion de la commémoration de la répression de la révolte étudiante sous la dictature des Colonels, en 1973.

 

 

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:38

wort.lu -17.11.2011 13:50 Uhr

Click here to find out more!
Photo: (AP)

En Grèce comme en Italie, alors que les nouvelles équipes s'activent pour échapper aux ennuis financiers, la rue se mobilise contre la rigueur annoncée.

Penser «plus aux gens et moins à sauver les banques», des milliers de lycéens et étudiants sont descendus dans la rue jeudi dans toute l'Italie pour dénoncer les coupes dans le budget de l'école publique, dans le cadre d'un mouvement international.

A Milan, des manifestants ont jeté des oeufs sur le bâtiment de l'université privée catholique du Sacré Coeur, dont était recteur le nouveau ministre de la Culture, Lorenzo Ornaghi qui a fait aussi l'objet de quolibets. «Redonnez-nous notre argent, que l'Eglise paye», scandaient les protestataires en exigeant l'arrêt des soutiens publics au système privé.

Un autre groupe a essayé d'atteindre la prestigieuse faculté privée d'économie Bocconi, dont le nouveau chef du gouvernement Mario Monti était encore tout récemment président. Mais il a été refoulé sans ménagement par la police à coups de matraque.

D'autres ont essayé d'envahir le siège de l'Association des banques italiennes. «Save schools, not banks, de l'argent pour l'instruction publique», avaient-ils écrit sur une grande banderole. Ils ont été stoppés dans le hall d'entrée.

A Rome, les slogans des 2.000 manifestants ironisaient sur le nom du nouveau ministre de l'Education nationale Francesco Profumo (parfum en italien) en dénonçant par avance «un parfum d'austérité. Non au gouvernement des sacrifices». Partis de l'université publique de La Sapienza, ils devaient rejoindre un cortège du syndicat minoritaire mais radical Cobas dont le mot d'ordre de grève dans les transports publics, a coïncidé, par un hasard de calendrier, avec les manifestations estudiantines.

A Palerme (sud), quelque 5.000 protestataires, le plus grand cortège jusqu'à présent, ont scandé des slogans contre l'ultra-libéralisme qui domine, selon eux, en Europe. «Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et banquiers», criaient-ils.

A Turin, la tension est montée en fin de matinée quand un groupe d'étudiants a lancé des bouteilles et des oeufs contre les forces de l'ordre qui voulaient les empêcher d'atteindre l'antenne locale de la Banque d'Italie.

Anniversaire du soulèvement de 1973 contre les colonels...

Des milliers de personnes se préparaient à manifester jeudi à Athènes contre les mesures d'austérité préparées par le gouvernement grec de coalition de Lucas Papadémos, fort d'un confortable vote de confiance obtenu mercredi au parlement mais non exempt de tiraillements.

Les défilés, traditionnels chaque 17 novembre, commémorent le 38e anniversaire de la révolte estudiantine contre la junte des colonels en 1973.

L'an dernier, ils avaient tourné à la protestation contre les réformes d'austérité (hausses des taxes, baisses de salaires etc.) introduites par le gouvernement Papandréou sous la pression des créanciers étrangers de la Grèce.

Cette année, outre la protestation sociale, les manifestations devraient aussi revêtir un aspect très politique, après l'entrée de l'extrême droite dans le gouvernement grec de coalition, pour la première fois depuis la chute de la dictature des colonels. C'est la raison qui a poussé un député Pasok dissident à voter mercredi soir contre la confiance au gouvernement.

Député du département de Xanthi en Thrace (nord-est) où vit la minorité musulmane de Grèce, Tsten Mantazi s'est dit contre la participation au gouvernement de transition du parti d'extrême droite Laos, dont les députés expriment régulièrement des positions xénohobes.

Jeudi, le journal communiste Rizospastis souligne que les communistes placent le défilé sous le signe de la résistance au «retour du fascisme» et, faisant le lien avec la situation immédiate de la Grèce, rappelle que le slogan de novembre 1973 «Pain, éducation, liberté», n'a jamais été autant d'actualité.

Il s'agit aussi de la première marche de ce type depuis le vote d'une loi réformant l'université l'été dernier, modifiant le droit d'asile qui interdisait jusqu'à présent à la police d'entrer dans des locaux universitaires.

La ministre de l'Education socialiste Anna Diamantopoulou a annoncé qu'elle n'irait pas déposer de gerbe sur les lieux du soulèvement comme le veut la tradition. Selon Ta Nea, c'est la première fois que cette tradition ne sera pas respectée.

Vendredi, une nouvelle échéance attend le gouvernement avec la présentation au parlement du budget 2012 qui rappellera au pays l'ampleur des sacrifices à consentir.

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:36

18/11 01:33 CET

 

La mobilisation des grecs a été forte ce jeudi contre l’austérité prônée par leur nouveau gouvernement.

Plus de 40 000 personnes ont défilé dans les rues d’Athènes hier soir et 15 000 autres aussi à Salonique.

Un premier test social pour Lucas Papademos et son gouvernement d’union nationale au lendemain d’un vote de confiance du parlement.

Les manifestations ont été émaillées d’incidents et d’affrontements parfois violents entre certains protestataires et les forces de l’ordre. En cause : le nouveau tour de vis que doit annoncer le cabinet ce vendredi pour tenter d‘échapper à la faillite sous l’oeil très vigilant de la troïka UE-BCE-FMI.

Ces manifestations contre la dictature de l’austérité et des marchés rappellent celles des étudiants le 17 novembre 1973 contre la “junte des Colonels”. La volonté de ne pas laisser l’espoir céder la place à la résignation et à la fatalité y était la même.

Copyright © 2011 euronews

                                                                             *********************************************

...Près du Parlement, un incident a opposé un groupe de casseurs aux forces de l'ordre: les premiers ont lancé des cailloux et deux cocktails molotov sur la police qui a répondu en tirant des jets de gaz lacrymogène, a-t-on indiqué de source policière.


Les cortèges du 17 novembre défilent traditionnellement du quartier de l'Ecole Polytechnique à l'ambassade américaine, en passant par la place Syntagma où se trouve le Parlement.


Les traditionnels slogans célébrant le soulèvement étudiant ont pris une coloration très actuelle pour dénoncer "la junte des banques, de l'Union européenne, du FMI", comme le proclamait une banderole dans une allusion directe à la politique d'austérité imposée à la Grèce surendettée par ses créanciers.


"La junte ne s'est pas terminée en 1973, soulèvement contre le gouvernement UE-FMI !" pouvait-on également lire dans le cortège.


Efthymios, un lycéen de 18 ans du Pirée, près d'Athènes, est venu manifester pour la première fois pour un 17 novembre, surtout car il s'inquiète pour l'avenir de son pays en crise. "C'est la première fois depuis que je suis né que je vois des gens chercher de la nourriture dans les poubelles", raconte-t-il à l'AFP.


Aristidis, un serveur de 38 ans, est là parce qu'il se sent "trahi" par le gouvernement qui a accepté sans rechigner les sacrifices demandés par les partenaires financiers du pays pour redresser ses finances.


Marita, 23 ans, étudiante à l'Ecole Polytechnique, établit un parallèle entre passé et présent: "le gouvernement actuel (de coalition, NDLR) n'est pas issu des élections. Qu'est ce que c'est sinon une junte ?"


"Nous les ficherons tous dehors !", promet d'ailleurs une banderole.


"Il faudrait que les gens descendent dans la rue tous les jours mais ils ont peur", ajoute Aristidis. "Face à la tyrannie, il faut choisir entre les chaînes et les armes", exhorte de son côté la banderole d'un groupe anarchiste.


Certains manifestants ont aussi déversé leur colère contre la participation de l'extrême droite au nouveau gouvernement de coalition socialiste-conservateur, intronisé la semaine dernière, derrière le mot d'ordre: "à bas le gouvernement fascisant".

 

Les affaires.com
Partager cet article
Repost0
18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:32

euronews.net -18/11 03:43 CET

 

Au Royaume-Uni comme aux Etats-Unis, les Indignés résistent et continuent à faire entendre leur voix.

Les militants anticapitalistes qui campent dans la “City” de Londres ont refusé de se soumettre à l’ultimatum qui prenait fin hier soir, celui de plier leurs tentes et de quitter la place qu’ils occupent depuis la mi-octobre devant la Cathédrale Saint-Paul

En attendant, l’heure reste à la mobilisation et il n’y a pas d‘âge pour s’indigner face aux ravages de la crise :

“Oui, les jeunes de ce pays sont traités de manière terrible, ils sont sans emploi et sans argent. Et oui, les personnes âgées de ce pays ont été complètement ignorées”, s’insurge cette vieille dame très émue.

Il faut désormais s’attendre à un bras-de-fer judiciaire entre la municipalité londonienne et les Indignés.

Ces derniers ont dénoncé à leur manière le système financier international en le comparant au monopoly où il faut ruiner l’autre pour gagner… Un symbole à méditer !

Copyright © 2011 euronews

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:28

telerama.f

Jeudi 17 novembre, trois jours après la dispersion brutale, à New York, du mouvement Occupy Wall Street, les Indignés campent toujours sur le parvis de La Défense. Résistant aux intimidations, aux arrestations, au froid.

 


Le 4 novembre 2011, les Indignés occupent le parvis de la Défense. Photo : Christophe Petit Tesson/MAXPPP.

 

Le froid rougit le nez des policiers. Ça leur donne un air proche des Indignés maquillés en clowns qui sont en face. Sur le parvis de La Défense, devant la grande Arche, dans l'un des endroits de la planète Terre les moins propices à l'épanouissement de l'être humain, les Indignés tiennent depuis douze jours.

Une partie d'échecs fermée se joue chaque jour contre la Préfecture qui tente inlassablement de démotiver les squatteurs : confiscation des tentes, des sacs de couchage, de la nourriture, des cartons qui servent d'abri de fortune, intimidations physiques, arrestations. Rien n'y fait. Les Indignés sont toujours là. Moins nombreux qu'à New York, mais vaillants. Ils se relaient pour tenir.

Nous sommes le mardi 15 novembre 2011, dans la nuit. La veille, Occupy Wall Street a été nettoyé en force. Les Français attendent leur tour. Ils ont installé leur camp dans ce symbole tout en verticalité pour manifester leur désir d'horizontalité : une réelle démocratie et pas « ce simulacre tenu par les marchés financiers ». Partout, des cartons, des palettes en bois forment sous l'éclairage indifférent des tours de la Défense une sorte de radeau de la Méduse anticapitaliste projeté au cœur du système, dans une tempête de flics et d'indifférence. Les armes : des pancartes, des petites fleurs colorées, des cœurs, et aussi des slogans : « Sur nous, souffle le vent du capitalisme » a écrit un Indigné congelé.

“Les CRS ne sont pas non plus
les plus grands profiteurs du système
capitalistique. Un jour, on arrivera
peut-être à fraterniser.”

Les CRS avancent en colonne et convergent vers le camp. Ils sont habillés en Robocop, mais seulement jusqu'au cou. Les visages sont découverts, juste surmontés d'un calot : « On nous a demandé de montrer visage humain », lâche un uniforme. La cohorte policière fond sur le radeau. « J'y suis, j'y reste, je ne partirai pas ! ». Les Indignés résistent, chantent, hurlent, se démènent pour conserver bouffe, sacs, médicaments ; des dizaines de smartphones sont brandis en mode caméra, comme s'il fallait prévenir la bavure en immortalisant ses prémisses. Dans une relative non-violence, les forces de l'ordre mettent la pagaille et détruisent tout, toujours sur le fil. Nous ne sommes pas en Tunisie ou sur la place Tahrir.

 
Le 11 novembre 2011, au pied de la Grande Arche de La Défense.

Fin de séance à l'UGC d'à côté, qui vomit des spectateurs plus ou moins indifférents. Certains se bouchent le nez. Ça sent la pisse sur les marches qui mènent au parvis. Les Indignés luttent, récupèrent des cartons. Bousculade. Chants : « Il était un petit homme, pirouette cacahouète, qui avait une drôle de maison. Sa maison est en carton, pirouette, cacahouète, les escaliers sont en papier ». Les CRS reculent. Quelques-uns sourient, dans une sorte de communion involontaire. « Les CRS ne sont pas non plus les plus grands profiteurs du système capitalistique. Un jour, on arrivera peut-être à fraterniser », rêve un Indigné en se lissant la barbe. En attendant, la plupart des uniformes font la moue réglementaire.

“On est animé par une volonté,
on construit dans le chaos.
Nous n'attendons pas des lendemains
qui chantent, la lutte, c'est maintenant.”

Les Sisyphe de l'abri cartonné reconstruisent déjà leur camp devant l'œil pétrifié des policiers. Manifestement, la stratégie de harcèlement de la Préfecture ne fonctionne pas comme prévu. La petite foule des courageux, deux cents personnes grand maximum, est bigarrée : des hippies, une femme nue, un type à bonnet péruvien qui chante des mantras indiens, des étrangers, Indignés américains, espagnols, et même Suisse, plus une grande majorité de quidams qui travaillent la journée et vient soutenir le mouvement chaque soir, Elsa, 24 ans, intermittente, Daniel, 30 ans, prof et documentaliste, Patrick, cheminot, 47 ans, Ridha, chercheur en sociologie politique, d'origine tunisienne, la cinquantaine, visage coupé à la serpe, petites lunettes : « Nous avons tous quelque chose en nous de Tunisie », plaisante-t-il. Ses traits se renfrognent aussitôt : « On est animé par une volonté, on construit dans le chaos. Nous n'attendons pas des lendemains qui chantent, la lutte, c'est maintenant ».

Combien de temps vont-ils tenir alors que la France encore engourdie ne semble pas prête au grand soir ? « Nous sommes des pionniers, ajoute Daniel, le prof révolutionnaire pilier du mouvement. Nous sommes un mouvement pacifiste. Notre seule arme, c’est le nombre. Pour le moment, notre mobilisation maximale, c'est 3 000 personnes. C'est déjà pas mal et ce n’est que le début. Nous sommes obstinés. »

“C’est la première fois que je me mobilise,
je sens que le peuple est là, c’est
un mouvement sans étiquette politique.”

L'opiniâtreté des révoltés de la crise est frappante. Sur le parvis, dans les congères invisibles, les Indignés essaient encore de récupérer leurs sacs et la nourriture. Nouvelles bousculades. « Je défends tes frères d'Afrique et toi tu m'en empêches, dit une jeune capuche énervée à un policier noir. Tu es un Bounty ! [NDLR, noir à l'extérieur, blanc dedans] » Le flic ne bronche pas. D'autres uniformes discutent en plaisantant avec des Indignés. Ça vanne. Ça fuse. « Pourquoi vous nous piquez notre bouffe, nos médicaments, quel article de loi vous en donne le droit ? », lâche un long type énervé. « Les ordres », répond un calot.

Plus loin, Elsa, Daniel, Patrick et Ridha se demandent quelle suite ils vont donner à leur mouvement. Faut-il changer d'endroit, quitter le symbole pour revenir au cœur de la cité ? A Bastille, où est né le mouvement à la suite de la révolte espagnole l'été dernier, les forces de police les avaient boutés sans difficulté.

« Tout ça est empirique, explique Daniel. On organise des assemblées, des commissions juridiques, un site internet. Ça va se clarifier. Il va nous falloir du temps pour rencontrer les autres mouvements, les syndicats, les gars de PSA, par exemple. Hier, des pompiers en grève sont venus nous voir. On a besoin des médias pour nous relayer, on a parfois l'impression d'être abandonnés ». « Laissez-nous le temps, renchérit Elsa. C’est la première fois que je me mobilise, je sens que le peuple est là, c’est un mouvement sans étiquette politique. Mais on ne nous laisse pas le temps de montrer qu’on existe, qu'on ne veut plus de leur système ».

En attendant la transformation hypothétique du radeau en armada, les pionniers rêvent de lancer une journée de grève générale mondiale contre la dette ou de fêter le 17 décembre le premier anniversaire de la révolution tunisienne, à Paris. Quand le froid devient vraiment trop mordant, les Indignés se réchauffent avec des idées. Autoriser les banques centrales à émettre de la monnaie ; stopper ce système qui permet aux banques privées de se nourrir avec les intérêts des prêts et enclenchent la spirale de la dette... « On devrait tous naître en recevant une somme garantie à vie pour survivre dignement », s'enflamme Daniel. Utopie ? « Le réalisme, c'est ce système qui va dans le mur », répond-il en soufflant de l'air chaud dans ses mains.

Nicolas Delesalle

Le 17 novembre 2011    -    Mis à jour le 18 novembre 2011 à 13h20

e 17 novembre 2011    -    Mis à jour le 18 novembre 2011 à 13h20
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22