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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:17

LEMONDE.FR avec AFP | 29.12.11 | 20h28

 
 

 

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, ici le 14 septembre à Paris.

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, ici le 14 septembre à Paris.AFP/THOMAS SAMSON

L'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, inculpé dans le volet financier de l'affaire Karachi, un scandale lié à des ventes d'armes, avait été contrôlé en juillet 1994 par les douanes françaises à la frontière suisse avec une forte somme en liquide dans sa voiture, a assuré, jeudi 29 décembre, le site Médiapart.

A en croire un procès-verbal de la direction générale des douanes cité par Mediapart, M. Takieddine a été interpellé le 28 juillet de cette année-là à un poste-frontière avec la Suisse, à Ferney-Voltaire, en possession de 500 000 francs (76 000 euros actuels) dissimulés sous un siège de sa voiture.

Interrogé par un agent des douanes, il aurait déclaré avoir retiré cette somme dans un coffre lui appartenant dans une banque suisse, selon Mediapart, qui précise que les douaniers ont saisi les "marchandises en fraude [numéraire]" et que M. Takieddine a ensuite subi un contrôle fiscal.

"J'AI PAYÉ UNE AMENDE ET JE SUIS REPARTI"

Contacté par l'AFP, M. Takieddine a reconnu l'existence de ce contrôle mais a précisé qu'il n'avait rien à voir avec les procédures judiciaires le visant, notant que cette somme était destinée à des dépenses personnelles. "J'ai payé une amende et je suis reparti," a-t-il souligné. Dans la tentaculaire affaire Karachi, M. Takieddine a notamment été mis en examen en septembre pour complicité et recel d'abus de biens sociaux.

>> Voir l'infographie : "Comprendre l'affaire Karachi en trois minutes"

Les magistrats cherchent à déterminer si d'éventuelles rétrocommissions en marge de contrats d'armement conclus en 1994 avec le Pakistan (sous-marins Agosta) et l'Arabie saoudite (frégates Sawari II) auraient pu servir au financement illicite de la campagne présidentielle de l'ex-premier ministre Edouard Balladur en 1995.

Hélène Gaubert, l'épouse d'un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, avait affirmé aux enquêteurs que M. Takieddine s'était rendu en Suisse avec son époux sur la période 1994-1995 afin de récupérer des valises "volumineuses de billets" qui étaient ensuite récupérées par le directeur de campagne de M. Balladur. Des accusations rejetées par les intéressés qui ont été inculpés. Nicolas Sarkozy était à l'époque l'un des plus proches collaborateurs de M. Balladur.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:13
| Par Fabrice Arfi et Karl Laske

Des valises d'argent liquide ont bien circulé dans l'entourage de Nicolas Sarkozy. Durant la campagne présidentielle d'Édouard Balladur, puis durant les années 90, et jusqu'à une période relativement récente. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, chargés de l'affaire Takieddine, en ont obtenu, courant décembre, plusieurs confirmations.

Réinterrogée le 9 décembre dernier, Nicola Johnson, l'ex-épouse de M. Takieddine, a déclaré que Brice Hortefeux, longtemps proche conseiller de Nicolas Sarkozy, avant de devenir ministre délégué à l'aménagement du territoire, puis de l'intérieur, avait reçu en 2005 une somme en espèces du marchand d'armes lors d'une visite à son domicile avenue Georges-Mandel, à Paris, en compagnie de Thierry Gaubert. Un témoignage vivement contesté par M. Hortefeux.

 

Brice et Valérie Hortefeux et Nicola Johnson-Takieddine Brice et Valérie Hortefeux et Nicola Johnson-Takieddine© dr

Présenté il y a peu comme un possible directeur de campagne du président en 2012, M. Hortefeux, vice-président de l'UMP, a été questionné le 19 décembre par le juge Roger Le Loire sur ses contacts téléphoniques avec Thierry Gaubert, avant la garde à vue de ce dernier dans l'affaire Takieddine. L'ancien ministre l'avait notamment prévenu du fait que sa femme, Hélène Gaubert, «balançait beaucoup».

Mediapart venait de révéler qu'un témoin − sans donner son nom − avait évoqué des transports d'espèces effectués par Thierry Gaubert. Et M. Hortefeux lui révélait qu'il s'agissait de sa femme. Une «intuition», dira-t-il.

Amis de trente ans, les deux hommes se sont connus à la mairie de Neuilly, avant de travailler vingt mois ensemble au cabinet de Nicolas Sarkozy, en 1993 et 1994, comme l'a rappelé Brice Hortefeux le 19 décembre. En 1995, M. Hortefeux animait la «cellule meeting» du candidat Balladur, qui aurait apporté, selon les enquêteurs, des espèces non justifiées au siège de campagne.

Comme leurs ex-femmes l'ont indiqué aux juges, MM. Gaubert et Takieddine ont effectivement manipulé des espèces. Les policiers en ont retrouvé la trace. Thierry Gaubert a été interrogé le 16 décembre sur ses dépôts d'argent liquide à la banque Safdié, à Genève, un établissement dont Nicola Takieddine avait révélé l'existence aux enquêteurs. Mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux et subornation de témoin, il n'a pas pu justifier l'origine des fonds déposés en 1995 − un million de francs suisses −, ni même les dépôts suivants.

Par un procès-verbal de la direction générale des douanes qui leur a été récemment communiqué, les juges ont aussi appris que Ziad Takieddine avait été interpellé en juillet 1994 à la frontière franco-suisse, à Ferney-Voltaire, en possession de 500.000 francs en espèces, qu'il n'avait pas déclarés. L'incident ne l'a pas dissuadé, en mars dernier, de revenir de Libye avec une mallette contenant 1,5 million d'euros, alors qu'il raccompagnait des journalistes français reçus par Kadhafi.

Le 5 décembre, M. Takieddine a reconnu avoir versé des fonds à Thierry Gaubert, mais toutefois pas en liquide. À la question du juge Van Ruymbeke «lui avez-vous remis de l'argent ?», M. Takieddine a répondu : «Oui, sur différentes périodes, par des virements, sur sa demande. Il avait besoin d'argent, il voulait que je lui prête de l'argent. Il ne m'a remboursé que très partiellement.»

Des espèces pour Brice Hortefeux ?

Très récemment, en octobre 2010, le marchand d'armes a par exemple versé une somme de 100.000 dollars sur le compte “Cactus” de M. Gaubert − c'est le nom de sa propriété en Colombie sur laquelle Mediapart a enquêté (ici, ici et ). M. Takieddine a précisé qu'il retrouvait parfois M. Gaubert à Genève, chez un marchand de cigares, “Gérard”. «Je tiens à préciser que je n'ai jamais accompagné M. Gaubert ou l'inverse, pour lui donner une quelconque valise ou pour rencontrer un banquier», a-t-il déclaré le 5 décembre.

Mais la comptabilité personnelle de M. Takieddine fait apparaître d'autres versements qui pourraient embarrasser M. Gaubert. Daté de mars 2001, un document intitulé “Yoghurt” (voir ci-dessous) mentionne ainsi les sommes de 250.000 et 300.000 francs portées au crédit de «TG». En outre, M. Takieddine a confirmé à Mediapart avoir été sollicité par M. Gaubert pour finaliser la construction de sa villa en Colombie, en 2002.

 

Nicola Johnson a pour sa part confirmé que son mari soutenait financièrement l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. «Je me souviens que de temps en temps, il aidait Thierry Gaubert financièrement mais je ne savais pas si c'était pour les services rendus ou si c'était une sorte de prêt», a-t-elle déclaré.

Selon Nicola Johnson, Brice Hortefeux aurait, lui aussi, été “aidé” par M. Takieddine. «En 2005, nous vivions avenue Georges-Mandel, a-t-elle expliqué aux policiers. Je me trouvais à l'étage. Ziad est arrivé énervé dans la chambre et il m'a dit qu'il fallait qu'il trouve de l'argent car Brice et Thierry étaient en bas. J'avais cru comprendre que cet argent était pour Brice, mais je ne l'ai pas vu lui remettre. Je ne savais pas non plus pour quelle raison il rémunérait Brice.»

La scène a marqué l'ex-épouse. «Ce jour-là, je m'en rappelle, car Ziad fouillait dans sa mallette, dans le coffre-fort et dans son bureau. Il a rassemblé une somme d'argent mais je suis incapable de vous dire le montant.»

Contacté par Mediapart, M. Hortefeux a vigoureusement contesté le témoignage de Mme Takieddine. «C'est une plaisanterie, a-t-il réagi. Je commence à en avoir par-dessus la tête de cette histoire. Je ne laisserai pas passer de tels propos.»

 

MM. Hortefeux et Gaubert MM. Hortefeux et Gaubert© dr
Questionné par les juges, l'ancien ministre de l'intérieur, qui figurait parmi les invités de M. Takieddine au cap d'Antibes, n'a toutefois pas contesté avoir «croisé» le marchand d'armes «au début des années 2000». «J'ai pu mesurer à l'occasion de la négociation d'un contrat important pour notre pays, le contrat Miksa (de sécurisation des frontières d'Arabie Saoudite, ndlr), la qualité de ses relations avec les autorités saoudiennes», a déclaré Brice Hortefeux au juge Le Loire, le 19 décembre.
Qui sont les Lejeune ?

Lorsque le contrat Miksa se négocie, M. Hortefeux est en effet au cabinet de M. Sarkozy, au ministère de l'intérieur. Et il effectue au moins un voyage en Arabie Saoudite pour préparer le déplacement du ministre, en décembre 2003. Une opération finalement annulée par l'Élysée. Comme nous l'avons expliqué, le contrat préparé par le ministère de l'intérieur prévoyait le paiement d'une commission de 350 millions d'euros à une société off-shore, pilotée par M. Takieddine.

Par la suite, en 2005, M. Hortefeux, devenu ministre délégué à l'aménagement du territoire, est également associé à des préparatifs diplomatiques du marchand d'armes visant à conclure plusieurs marchés de sécurité avec la Libye. Sa mise en cause par Nicola Johnson devrait, en toute logique, provoquer des investigations sur son train de vie et ses liens avec le marchand d'armes. Cela d'autant plus qu'il est cité par plusieurs témoins dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne d'Édouard Balladur.

Le 19 décembre, Brice Hortefeux a toutefois déclaré n'avoir «pas eu d'informations» sur les modalités de paiement des sociétés de sécurité utilisées pour les meetings, dont les dirigeants ont confirmé avoir été payés en liquide. «Je n'ai aucune information sur les conditions de financement de la campagne d'Édouard Balladur, a déclaré M. Hortefeux au juge Le Loire, puisque ni de près ni de loin, ni à aucun moment, je n'étais associé à ce sujet (...), cela ne relevait pas de mon niveau de responsabilité à cette époque.»

 

Jacques Lejeune Jacques Lejeune© dr
Selon les éléments de l'enquête, Thierry Gaubert a aussi présenté M. Hortefeux à certains de ses contacts genevois, en particulier à l'homme d'affaires Jacques Lejeune, un richissime papetier français installé en Suisse, choisi comme «protecteur» de son trust Cactus aux Bahamas. Valérie Hortefeux, la femme de l'ancien ministre, sera par ailleurs l'hôte des Lejeune, sur leur yacht de 44 mètres, l'Idyllwild. «M. Lejeune est une relation amicale que je vois tout au plus une fois par an, je sais qu'il est très riche», a indiqué M. Hortefeux à Mediapart.

La famille Lejeune occupe une place singulière dans le dossier judiciaire. Les enfants du milliardaire, Alain Lejeune et sa sœur, Annika, ex-conseillère technique au cabinet de Jean-François Copé, sont en effet les propriétaires de l'appartement de Nicolas Bazire, rue d'Eylau, à Paris. Et M. Gaubert a reconnu avoir reçu à plusieurs reprises des commissions des Lejeune, en 1995 et 2002, pour justifier des rentrées d'argent en espèces sur ses comptes suisses.

«Je me souviens de Thierry Gaubert comme d'une personne très discrète qui parlait peu, a déclaré Mauricio Safdié, l'un des banquiers suisses de Thierry Gaubert, au procureur de Genève le 24 octobre dernier. Il est exact qu'il est venu plusieurs fois à la banque, pour retirer des sommes en liquide. Il me téléphonait avant pour m'avertir. Je n'ai pas souvenir qu'il s'agissait de sommes importantes.»

Ouvert le 2 mai 1995, sous le nom de code Legris, ce compte a aussitôt été approvisionné de plusieurs sommes en espèces, pour un total d'un million de francs suisses, entre le 2 mai et le 12 juillet 1995.

500.000 francs cachés dans un sac plastique

«M. Takieddine vous a-t-il remis les fonds que vous avez versés entre le 2 mai et le 12 juillet 1995 sur votre compte Safdié, fonds pour lesquels vous ne fournissez aucun justificatif?», a questionné le juge Van Ruymbeke. «Je ne vois pas bien pour quelle raison M. Takieddine m'aurait donné de l'argent», a rétorqué M. Gaubert, qui assure avoir fait la connaissance du marchand d'armes après 1995. Une rencontre que M. Takieddine situe pourtant «en 1993 ou 1994».

 

T. Gaubert T. Gaubert© Reuters
Lors de son audition du 9 décembre, Nicola Johnson a reparlé des allers-retours effectués par son ex-mari à Genève, en compagnie de Thierry Gaubert. «Ses déplacements à Genève avaient pour principal intérêt d'aller à la banque», a-t-elle souligné. Selon elle, Ziad Takieddine «louait des véhicules à l'aéroport côté français» et il se rendait ensuite en Suisse «en empruntant une petite route». «Ziad allait à la banque pour retirer de l'argent en espèces. Ensuite, il reprenait la voiture et repassait la frontière par la route peu fréquentée, ce qui lui permettait de rentrer en France sans être contrôlé.»

Les enquêteurs ont d'ailleurs retrouvé des factures de location de véhicule qui montrent qu'effectivement M. Takieddine utilisait des voitures pour de courtes durées. «Vu la durée de location, c'est certain qu'il n'a pu aller qu'à la banque», a-t-elle commenté.

M. Gaubert, de son côté, a confirmé avoir fait quelques voyages éclairs à Genève avec M. Takieddine, mais il a contesté l'avoir accompagné dans une banque. Il a signalé lui aussi les rendez-vous donnés à M. Takieddine chez un marchand de cigares genevois. «C'est vrai que j'avais fait découvrir à Ziad Takieddine le plaisir du cigare», a-t-il commenté.

Faux, selon Nicola Johnson: «Ziad n'est pas un fin connaisseur, ni un fin consommateur de cigares, a-t-elle dit aux policiers. C'est exceptionnel lorsqu'il en fume un. Peut-être une fois par an. En tout cas, cela me paraît très étonnant qu'il se déplace spécialement pour en acheter. Par contre, Ziad me disait que lorsqu'il allait à Genève, il allait à la banque, ça je m'en souviens.»

Les archives douanières ont d'ailleurs confirmé les déclarations de Mme Takieddine. Selon un procès-verbal de la direction générale des douanes, le marchand d'armes a ainsi été contrôlé le 28 juillet 1994, au poste frontière de Ferney-Voltaire. Il affirme d'abord n'avoir «rien à déclarer». En réalité, il joue les passeurs. «Le contrôle de la voiture permet de trouver dans un sac plastique sous le siège conducteur une somme totale en numéraire de 500.000 francs», relève l'agent des douanes. M. Takieddine est questionné sans succès sur la provenance exacte de ces fonds.

- «Qui vous a remis cet argent à Genève ?», demande le douanier.

- «Je l'ai pris dans un coffre à moi vers 22 heures», répond l'intermédiaire.

- «Où se trouve le coffre ?»

- «Je ne dis rien. Je précise que l'argent a été retiré d'une banque suisse et que je l'avais mis dans un coffre en attendant de le retirer.»

Il explique ensuite qu'il voulait se rendre à l'aéroport − ce qui confirme qu'il contournait effectivement les contrôles par la route.

- «Où vous rendiez-vous ?», questionne encore le douanier.

- «À Meyrin, répond M. Takieddine. Aux avions privés, pour avoir des renseignements pour savoir s'il y a des avions privés qui peuvent aller à Paris dès ce soir.»

Les douaniers ont finalement procédé à la saisie «des marchandises en fraude (numéraire)», et un contrôle fiscal s'en est suivi, à l'époque. Contacté par Mediapart, M. Takieddine a indiqué, mercredi, qu'il ne s'agissait que «d'argent liquide pour des dépenses personnelles».

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:06

LEMONDE.FR | 30.12.11 | 10h44

 
 

 

26% des Français ayant une activité professionnelle disent même n'avoir jamais pris d'arrêt maladie alors que le gouvernement affiche sa volonté de lutter contre la fraude sociale.

26% des Français ayant une activité professionnelle disent même n'avoir jamais pris d'arrêt maladie alors que le gouvernement affiche sa volonté de lutter contre la fraude sociale.AFP/FRED DUFOUR

Elle fait partie des mesures qui rentreront en vigueur dès le 1er janvier 2012 : le jour de carence sur les arrêts maladie des fonctionnaires. Avec la progression de la cotisation retraite des agents et le gel du point d'indice (base de calcul du salaire fixe) prolongé en 2012, cette mesure viendra pénaliser un peu plus le pouvoir d'achat des fonctionnaires, relève un article des Echos.

Voté par les députés le 15 novembre dans le cadre de l'examen du budget 2012, la mesure, qui vise à faire des économies, n'a pas manqué de déclencher les polémiques. Les 5,2 millions de fonctionnaires ne toucheront en effet plus rien pour leur premier jour d'arrêt lorsqu'ils tomberont malades. Côté privé, le gouvernement a renoncé au quatrième jour de carence, optant pour une réduction des indemnintés maladies des salariés gagnant plus de 2 500 euros brut.

>> Lire le décryptage "Arrêt maladie : quelles sont les différences entre public et privé ?"

En novembre, la mesure avait pourtant été dénoncée par les syndicats, qui accusent le gouvernement "d'instrumentaliser la fraude et de punir les malades", mais aussi par les médecins, qui estiment que l'allongement des jours de carence est contre-productif sur le plan de la santé notamment : "Il ne faut pas oublier que lorsqu'on a mis en place ce système de remboursement des arrêts maladie, un des objectifs était de permettre aux gens de reprendre leur activité le plus vite possible", rappelle le président du syndicat de médecins généralistes MG France, Claude Leicher.

Le Monde.fr

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:03

LEMONDE | 30.12.11 | 09h31

 
 

Le plan de rigueur du gouvernement, à travers les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale pour 2012, va se traduire par des hausses de prélèvements.

TVA Sont concernés par le passage du taux réduit de la TVA de 5,5 % à 7 %, le 1er janvier, la restauration, les travaux à domicile, les services à la personne, l'hébergement et les transports urbains. La hausse de la TVA pour les livres a été repoussée au 1er avril. Libre à chacun de répercuter ou non, sur ses prix, l'augmentation de la taxe. La SNCF majore ses tarifs grandes lignes de 3,2 % à partir du 3 janvier, ce qui inclut une augmentation de 1,7 % hors taxes. Le PS, les écologistes et le FN dénoncent cette double hausse, qui renchérit notamment les billets de TGV, au moment où la SNCF va verser des dividendes record à l'Etat.

Taxe boissons Les taxes sur les alcools au-delà de 18° sont augmentées. Une taxe sur les boissons sucrées est instaurée et s'applique aux sodas avec édulcorants. Elle pourrait entraîner une hausse d'environ 2 centimes par cannette.

Energie Le prix du gaz augmente de 4,4 % au 1er janvier. Celui de l'électricité ne bouge pas.
Logement La réduction d'impôt pour l'investissement immobilier locatif (dispositif Scellier) est abaissée de 22 % à 13 %. La taxe sur les loyers élevés entre en vigueur.

Capital et entreprises Le prélèvement forfaitaire libératoire sur les revenus du capital est relevé de 19 % à 21 %. L'impôt sur les sociétés est majoré pour les grandes entreprises.

Famille Contrairement aux années précédentes, les prestations familiales ne sont pas revalorisées au 1er janvier, mais au 1er avril. Elles n'augmenteront que de 1 %. Le revenu de solidarité active (RSA) est revalorisé de 1,7 %, passant, pour une personne seule, de 466,99 euros à environ 474 euros.

Smic Il est augmenté à 9,22 euros brut par heure, soit 1398,37 euros par mois. Il avait été augmenté de 2,1 % le 1er décembre pour tenir compte de l'inflation.

Santé Les indemnités journalières versées par l'assurance-maladie lors des arrêts maladie sont plafonnées à 40,30 euros par jour, contre 48,43 auparavant. L'indemnité peut être complétée par l'employeur. Un jour de carence (non indemnisé) est introduit pour les fonctionnaires. La hausse de la taxe sur les mutuelles va se répercuter sur les cotisations. L'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé est élargie aux personnes bénéficiant de ressources jusqu'à 35 % supérieures au plafond pour bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire, soit 875 euros, contre 816 auparavant.

Retraite L'âge de départ à la retraite de la génération 1952, qui atteindra 60 ans en 2012, est porté à 60 ans et 9 mois, soit un mois de plus que prévu, avant l'accélération de la réforme des retraites.

Jean-Baptiste Chastand

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:59

LEMONDE.FR avec AFP | 30.12.11 | 08h22   •  Mis à jour le 30.12.11 | 11h58

 

 

 

Le niveau de radioactivité dans la localité de Rosliakovo, lieu de l'incendie d'un sous-marin nucléaire russe, est dans la norme et ne présente "pas de menace pour la population", a indiqué vendredi 30 décembre l'antenne régionale du ministère des situations d'urgence. "Ces paramètres sont dans la fourchette de fluctuation de la radiation naturelle. Il n'y a pas de menace pour la population", a indiqué le ministère dans un communiqué. Selon le ministre des situations d'urgence russe, Sergueï Choïgou, l'incendie est éteint.

Peu avant, les agences russes qui citaient les autorités indiquaient que le feu était "maîtrisé", alors qu'une partie de l'équipage se trouvait à bord du submersible. "Une partie de l'équipage est à bord du sous-marin et contrôle en permanence les paramètres de températures et de dioxyde de carbone", selon le ministère de la défense.

Neuf pompiers ont été légèrement intoxiqués par la fumée de cet incendie, qui s'est déclaré à 16 h 20, heure de Moscou (13 h 20, heure de Paris), et ne présente aucun danger pour l'intérieur du bâtiment selon les autorités, a indiqué une source du ministère russe des situations d'urgence, citée par l'agence. "L'incendie a été circonscrit à 1 h 40 heure de Moscou (22 h 40, heure de Paris)", a déclaré le ministre Sergueï Choïgou, cité par Interfax. Il doit être "complètement éteint dans les heures qui viennent", a précisé à l'agence un porte-parole de l'antenne locale du ministère.

 SYSTÈME DE PROPULSION NUCLÉAIRE COUPÉ

Une enquête criminelle pour "destruction ou endommagement de biens militaires par imprudence" a été ouverte, selon un porte-parole du parquet militaire russe, cité par Ria Novosti. Aucune information n'a été donnée jusqu'ici sur les causes de cet incendie, alors que, selon les autorités russes, aucun système d'armement n'est à bord du sous-marin dont le système de propulsion nucléaire est coupé.

Le ministère russe des situations d'urgence, cité par Interfax, a précisé qu'il s'agissait du sous-marin nucléaire Ekaterinbourg et qu'aucune fuite de radioactivité n'avait été constatée en provenance de ce submersible, mis en service dans l'armée russe en 1985. Ce sous-marin nucléaire de classe Delta IV a été commandé par l'ex-URSS en 1985 et peut transporter jusqu'à 16 missiles balistiques intercontinentaux, selon le descriptif du sous-marin donné par des médias russes.

Le drame, dont le monde entier se souvient, fut celui du fleuron de la marine russe, le Koursk, qui avait coulé en 2000 et dont les 118 membres d'équipage avaient péri, faute de secours. La gestion de l'accident par Vladimir Poutine avait alors été vivement critiquée.
En 2008, le déclenchement intempestif du système anti-incendie à bord du sous-marin russe Nerpa avait provoqué la mort de 20 personnes, dans l'océan Pacifique.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:54

Analyse | LEMONDE.FR | 30.12.11 | 09h49   •  Mis à jour le 30.12.11 | 10h21

 
 

 

La monnaie unique est en accusation, et est considéré - par la majorité des Français - comme un facteur aggravant de la crise.

La monnaie unique est en accusation, et est considéré - par la majorité des Français - comme un facteur aggravant de la crise.REUTERS/© Pichi Chuang / Reuters

Une décennie déjà. Le 1er janvier 2012, l’euro fêtera ses 10 ans de vie dans le porte-monnaie des Français. La monnaie unique avait remplacé le franc dans la vie courante –et les monnaies de onze autres Etats européens– trois ans après avoir fait son introduction sur les marchés financiers. Triste anniversaire, au moment où la zone euro traverse la plus grande crise financière de sa jeune histoire.

Bouc émissaire des angoisses inflationnistes, corset étriquant les pays européens, monnaie symbolisant les règles édictées par des bureaucrates de Bruxelles… l’euro est aujourd’hui accusé de tous les maux. Par les citoyens européens en général, les entreprises soulignant, elles, plus volontiers les bénéfices qu’elles tirent de cette monnaie unique.

Plus d’un tiers des Français (36%) souhaiteraient ainsi que l’on revienne au franc et 45% estiment que l’euro est un handicap pour l’économie française, selon un sondage Ipsos-Logica réalisé pour l’association Lire la société, publié au début du mois de décembre.

En juin, dans un sondage en ligne sur le site du Figaro, il apparaissait qu’un gros tiers des Français (37,2%) pensaient que l’euro n’existerait plus dans dix ans.

«Les consommateurs ont pris l’euro en grippe, juge l’économiste Philippe Moati. Cela tient aussi au fait que les gens n’ont pas le moral, qu’ils sont à la recherche d’une explication à leur malaise et que, dès lors, l’euro, qui est rattaché à des questions de mondialisation, devient un point de cristallisation de leur angoisse.»

Beaucoup accusent en effet l’euro d’avoir fait grimper les prix et sapé le pouvoir d’achat. Selon les relevés effectués par le magazine Que Choisir du mois de janvier2012, une baguette de pain ordinaire, que l’on payait 4,39francs (67centimes d’euros) avant l’euro, vaut aujourd’hui 85centimes, soit une augmentation de 27%. Le petit café au comptoir, qui coûtait à l’époque 4,98francs (76centimes), revient désormais à 1,10euro, soit 45% de hausse.

Parmi les plus fortes progressions figurent aussi le kilo de pommes (65% plus cher), le poulet Label Rouge (+47%), ou encore l’huile de tournesol (+43%).

Ces poussées inflationnistes sur des produits du quotidien proviennent pour une bonne part de l’envolée des cours de certaines matières premières.

«Décalage»

Mais pour de nombreux biens, les prix en euros se sont souvent purement et simplement substitués aux prix en francs. «Même le mec qui fait la manche dans la rue et qui demandait 1 ou 2francs auparavant, demande aujourd’hui 2euros», relève Michel Godet, professeur au Conservatoire national des arts et métiers.

«Rétrospectivement, on voit très bien que la problématique du pouvoir d’achat émerge dans l’esprit des ménages au moment où l’euro entre en vigueur, alors qu’en fait leur pouvoir d’achat ne se met à se dégrader qu’après, relève M.Moati. On se rend compte qu’il y a un décalage, dû à une mauvaise appréciation des prix.»

A partir de l’arrivée de l’euro dans les porte-monnaie, inflation mesurée et inflation perçue ont nettement divergé. «Depuis l’euro, les ménages ont eu tendance à surestimer l’inflation, alors que l’indice des prix est resté sur sa trajectoire, poursuit M.Moati. En fait, la perception des ménages ne repose pas sur un inventaire exhaustif, comme celui de l’Insee. Ils appréhendent l’inflation à partir d’un petit nombre d’observations de prix qu’ils généralisent.»

Les données nationales sont en effet moins sévères. «Entre2001 et 2010, le prix de la dépense de consommation des ménages a augmenté en moyenne de 1,6% par an, soit à peine plus qu’entre1991 et 2001, où il avait progressé de 1,3%», rappelle Ronan Mahieu, chef du département des comptes nationaux de l’Insee. Quant au «pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages», il a «augmenté de 1,7% par an entre2001 et 2010, contre 2% en moyenne par an sur les dix années antérieures», ajoute M.Mahieu.

Mais les données nationales sur l’évolution des prix intègrent l’automobile, l’électroménager, les téléviseurs, les télécommunications, des achats que les Français ne font pas tous les jours.
Les prix ont néanmoins progressé un peu plus vite que sur les dix ans qui ont précédé l’euro et les revenus un peu moins vite, entraînant une dégradation du pouvoir d’achat des ménages.
Mais c’est aussi parce que leurs charges fixes, et surtout le logement, n’ont cessé d’augmenter, grevant leur pouvoir d’achat, que les ménages se sentent moins riches aujourd’hui.
«En 2010, les dépenses pré-engagées (assurance, logement) représentaient 27,8% de leur revenu disponible brut, alors qu’en 2001 c’était 26,6% et 26,4% en 1994», précise M.Mahieu.

«Référentiels erronés»

La perception par les Français d’un choc inflationniste, qui serait dû à l’euro, tient aussi au fait que bon nombre d’entre eux convertissent encore en francs. «Lorsque les gens se mettent à douter d’un prix, ils convertissent, et comme on s’est habitué à des valeurs nominales plus petites, cela nous paraît exorbitant, explique M.Moati. De plus, on a gardé des référentiels de prix en francs, qui sont aujourd’hui erronés, car les prix auraient quand même continué à monter, même si on avait gardé le franc.»

Par ailleurs, certains produits ne sont plus comparables à la période d’avant l’euro. Par exemple, «la baguette de pain, aujourd’hui, intègre la plupart du temps dans son prix de vente celui de la franchise ou du contrat passé avec le fournisseur, et elle n’a plus rien à voir avec la simple baguette du boulanger que l’on pouvait acheter avant l’euro», constate Reine-Claude Mader, présidente de l’association Consommation, logement, cadre de vie.

De la même manière, les forfaits de télécommunications sont plus chers qu’il y a dix ans, mais ils incluent des prestations beaucoup plus importantes, avec des accès à Internet.

Cécile Prudhomme

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:50

LEMONDE.FR avec AFP | 30.12.11 | 13h01

 
 

Soixante-neuf bateaux appartenant à trois entreprises chinoises accusées de pratiques illicites ont été interdits de pêche dans les eaux congolaises, a indiqué vendredi 30 décembre un conseiller au ministère de la pêche et de l'aquaculture congolais, Dieudonné Kiessiekiaoua.

"Ces navires sont suspendus de pratique de la pêche industrielle dans les eaux territoriales congolaises, à cause du non-respect des lois et règlements en vigueur [depuis 2000]", a déclaré M. Kiessiekiaoua. "Ces bateaux ont exercé des activités dans la zone de 6 milles nautiques qui est une zone de reproduction", où la pêche est strictement prohibée, a-t-il ajouté. Les navires suspendus appartiennent à trois compagnies chinoises : Lulu, Rong Chang, Huayi Jinri.

En août, le conseiller Kiessiekiaoua avait annoncé que le Congo s'était doté d'un système satellitaire de surveillance des bateaux "pour mieux contrôler ses eaux". Le Congo a interdit récemment la pratique de la pêche avec des engins explosifs et des filets à petites mailles.

Selon les estimations du ministère de la pêche, pour que chaque Congolais consomme 25 kilos de poisson par an, il faut que le pays dispose de 100 000 tonnes de poisson. "Notre production est en deçà, et de temps en temps nous recourons aux importations pour combler le déficit", selon le conseiller Kiessiekiaoua. Le Congo importe chaque année des denrées alimentaires pour 130 milliards de FCFA (198 millions d'euros), selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:47

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 29.12.11 | 16h49   •  Mis à jour le 29.12.11 | 19h12

 
 

 

Le Brigitte Bardot dans le port de la Ciotat, le 25 mai 2011.

Le Brigitte Bardot dans le port de la Ciotat, le 25 mai 2011.AFP/GERARD JULIEN

L'ONG Sea Shepherd a subi un sérieux revers, jeudi 29 décembre. Alors que son navire d'interception rapide, le Brigitte Bardot, était à la poursuite d'un baleinier japonais dans l'océan Austral, sa coque s'est brisée lorsqu'elle a été heurtée par "une vague inhabituelle". Une autre embarcation, le Steve Irwin, a dû se dérouter pour aller à son secours. Il faudra une vingtaine d'heures à ce dernier pour rejoindre le Brigitte Bardot, a déclaré Paul Watson, porte-parole de Sea Shepherd.

"La cassure s'est agrandie au fur et à mesure que les vagues cognaient contre la coque du bateau", a rapporté l'association. Cela dit, le capitaine du Brigitte Bardot, Jonathan Miles Renecle, s'est dit "confiant" et estime que "le bateau parviendra à se maintenir à flot jusqu'à ce que le Steve Irwin arrive". Le Bardot a à son bord un équipage de dix personnes.

 

D.R

CHASSE COMMERCIALE DÉGUISÉE

Il ne reste donc qu'un seul bateau, le Bob Parker, lancé à la poursuite des baleiniers japonais. Les militants de l'ONG, qui tentent d'empêcher la pêche baleinière menée par le Japon en Antarctique, avaient annoncé, dimanche, avoir repéré et photographié la flotte nippone au moyen de drones. Le navire baleinier, Nisshin Maru, celui que poursuivait le Brigitte Bardot, était le premier contact cette année entre Sea Shepherd et la flotte baleinière japonaise à laquelle elle s'oppose à chaque saison de pêche.

Le Japon organise des campagnes de chasse à la baleine au nom de la "recherche scientifique" sur les cétacés, exploitant une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour ce type de pêche. La CBI interdit toute pêche à visée commerciale depuis 1986.

 

Sea Shepherd est une ONG fondée en 1977 par Paul Watson, écologiste canadien, dédiée à la protection des océans.

Sea Shepherd est une ONG fondée en 1977 par Paul Watson, écologiste canadien, dédiée à la protection des océans.AP/Adam Lau

Les pays protecteurs des baleines et les défenseurs de l'environnement dénoncent cette pratique comme étant une chasse commerciale déguisée. Depuis quelques années, les baleiniers japonais qui pêchent dans les eaux glacées de l'Antarctique ont notamment été perturbés par des commandos de Sea Shepherd.

En février, Tokyo avait pour la première fois écourté de un mois sa campagne baleinière, après avoir totalisé un cinquième seulement des prises espérées. Les autorités japonaises ont évoqué des perturbations provoquées par l'association Sea Shepherd pour expliquer cette déconvenue.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:45

LEMONDE.FR avec AFP | 30.12.11 | 08h11   •  Mis à jour le 30.12.11 | 13h26

 
 

 

Image extraite d'une vidéo amateur, montrant un militaire frappant un homme arrêté à Douma, le 29 décembre.

Image extraite d'une vidéo amateur, montrant un militaire frappant un homme arrêté à Douma, le 29 décembre.AFP/-

Les militants pro-démocratie ont appelé à de nouvelles manifestations vendredi, invitant les Syriens à "marcher vers les places de la Liberté", la répression ne faiblissant pas, même dans les villes où sont déployés les observateurs de la Ligue arabe.

Plus de 60 000 manifestants se sont dirigés vers la mairie à Douma, dans la banlieue de Damas, où des observateurs de la Ligue arabe étaient censés se trouver, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Des heurts ont alors éclaté, les forces de sécurité faisant notamment usage de bombes à clous pour disperser la foule, selon l'organisation ( basée en Grande-Bretagne), qui a fait état de 24 blessés.

LES FORCES DE SÉCURITÉ TIRENT À BALLES RÉELLES

A Deraa, dans le sud du pays, berceau de la contestation, un manifestant de 32 ans est mort et quatre autres ont été blessés lorsque les forces de sécurité ont tiré à balles réelles près de la mosquée Al-Omari.

Dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, les manifestants se sont dirigés depuis des mosquées vers la place de la Liberté à Maaret Al-Noman. Selon l'OSDH, ils seraient plus de 250 000. En prévision d'une visite des observateurs vendredi à Idleb, "des chars de l'armée syrienne ont été retirés" des villes de Khan Cheikhoune et de Saraqeb, alors que des véhicules de transport de troupes, repeints en bleu, étaient déployés dans ces régions, a affirmé à l'AFP le chef de l'OSDH.

 

Dans la région de Homs, au centre du pays, deux civils et deux soldats dissidents ont été tués vendredi dans une embuscade tendue par les forces armées près de la ville de Tal Kalakh, à la frontière libanaise, a indiqué l'OSDH.

 

"Nous vous demandons de faire la distinction entre l'assassin et la victime. Notre révolution qui a commencé voilà neuf mois est pacifique", ont écrit les militants sur leur page Facebook Syrian Revolution 2011, à l'adresse des observateurs.

Depuis l'arrivée, lundi, des observateurs arabes, chargés de surveiller la situation dans le cadre d'un plan visant à mettre fin aux violences, "130 civils, dont six enfants, ont été tués en Syrie", déplorent les comités de coordination locale. Tout en exprimant des doutes sur son efficacité, des opposants syriens ont jugé que la présence des experts arabes "assurait en quelque sorte une protection" aux manifestations réprimés dans le sang par les forces du régime.

La Russie s'est dite satisfaite vendredi des débuts de la mission d'observation de la Ligue arabe en Syrie, son allié de longue date. Le ministère des affaires étrangères russe a précisé que les premiers rapports sur la situation étaient rassurants. Et s'appuie sur les déclarations du général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, qui s'est rendu à Homs, bastion de la révolte contre le régime, pour qui "la situation là-bas est rassurante et aucun conflit n'a été rapporté".

Le chef de l'Armée syrienne libre, composante de l'opposition armée, a donné l'ordre de cesser toutes les attaques contre les troupes régulières pendant la visite des observateurs de la Ligue arabe en Syrie.
"J'ai donné l'ordre de cesser toutes les opérations à partir du jour où la commission est entrée en Syrie vendredi dernier. Toutes les opérations ont été stoppées à l'exception des cas d'auto-défense", a déclaré le lieutenant-colonel Riad Al Assad.

MORTS À DOUMA, HAMA ET PRÈS DE DAMAS

Les forces de sécurité ont tué au moins 25 personnes en Syrie jeudi 29 décembre, y compris dans des villes où les observateurs de la Ligue arabe étaient en mission pour surveiller la situation dans ce pays secoué par la révolte populaire, alors que de nouvelles manifestations sont prévues vendredi.

Des observateurs se sont rendus dans des foyers de la révolte, à Deraa (sud), Hama (centre), Idleb (nord-ouest) et près de Damas. Les autorités syriennes était sous pression pour accorder libre accès à cette mission.

A Douma, à 20 km au nord de Damas, quatre civils ont été tués et plusieurs autres blessés, dont certains grièvement, par les forces de sécurité qui ont tiré sur des dizaines de milliers de manifestants rassemblés sur la place de la Grande Mosquée, au moment où un groupe d'observateurs arabes arrivait à la mairie de Douma, non loin de là, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A Hama, où se trouvait également un groupe d'observateurs, des manifestations "massives" ont eu lieu jeudi, et six civils ont été tués par les forces de sécurité, qui ont, en outre, arrêté des blessés soignés dans un hôpital privé, ont indiqué l'OSDH et des militants sur place. Quatre civils ont été tués à Homs, et cinq autres dans le nord-ouest du pays, dans la province d'Idleb, selon l'OSDH.

Dans la province de Damas enfin, six civils ont péri sous les balles, notamment à Irbine et à Kessoué. A Damas, des agents de la sécurité étaient déployés en masse près du quartier historique de Midane, quasiment fermé en raison d'une manifestation prévue, selon l'OSDH et des habitants. Toujours dans la capitale, cinq personnes ont été blessées dans le quartier de Kafar Soussé lorsque les agents de la sécurité ont tiré sur des manifestants.

"SEULE LUMIÈRE DANS CETTE NUIT SOMBRE"

Cette mission des observateurs de la Ligue arabe – qui fait partie d'un plan de sortie de crise prévoyant également l'arrêt des violences, la libération des détenus et le retrait de l'armée des villes – est de plus en plus décriée, manquant de temps et de liberté de mouvement, pour la France ou les Etats-Unis.

Doutant de son efficacité, le Conseil national syrien (CNS), principal mouvement d'opposition, a demandé à l'ONU d'envoyer ses propres observateurs. Son dirigeant, Burhan Ghalioun, a rencontré jeudi au Caire le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a rapporté l'agence officielle égyptienne Mena. Ils ont discuté de la conférence nationale sur la Syrie que doit accueillir la Ligue arabe début janvier au Caire.

En dépit de la difficulté de leur tâche, le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a quant à lui jugé que leur mission était toutefois "la seule lumière dans cette nuit sombre". "La présence des observateurs à Homs a brisé la barrière de la peur", a-t-il dit à l'AFP, tout en précisant ne pas vouloir "exprimer de jugement avant que les observateurs terminent leur mission".

La présence des observateurs aide les opposants, même si elle n'a pas permis de faire cesser la répression, a estimé de son côté la diplomatie américaine. L'opposition et les pays occidentaux accusent le régime de réprimer dans le sang les manifestations alors que les autorités syriennes imputent les troubles à des groupes "terroristes". Selon l'ONU, plus de 5 000 personnes ont été tuées depuis le début de la révolte, à la mi-mars.

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 17:33

LE CONTRAT DES GENS QUI DORMENT



1) J'Accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants.

2) J'accepte d'être hUmilié ou exploité à condition qu'on me permette à mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale.

3) J'accepte l'exclusion sociale des marginauX, des inadaptés et des faibles car je considère que la prise en charge de la société a ses limites.

4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients.

5) J'Accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année.

6) J'accepte qu'il soit inteRdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu'on le fasse lentement en ingérant ou en inhalant des substances toxiques autorisées par les états.

7) J'accepte que l'on fasse la guerre pour faire régner la paix.
J'accepte qu'au nom de la paix, la preMière dépense des états soit le budget de la défense. J'accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale.

8) J'accEpte l'hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'une énergie coûteuse et polluante, et je suis d'accord pour empêcher toute tentative de substitution s'il s'avérait que l'on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l'énergie, ce qui serait notre perte.

9) J'accepte que l'on condamne le meurtre de Son prochain, sauf si les états décrètent qu'il s'agit d'un ennemi et nous encouragent à le tuer. 

10) J'accepte que l'on divise l'opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l'impression de faire avancer le système. j'accepte d'ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu'elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux.

11) J'aCcepte que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd'hui aux mains d'affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu'ils en feront.

12) J'accepte l'Idée que le bonheur se résume au confort, à l'amour, au sexe, et la liberté d'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai: je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie.

13) J'accepTe que la valeur d'une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu'on l'exclue du système si elle n'est plus assez productive.

14) J'accepte que l'On paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l'éducation et de la santé des générations futures.

15) J'accepte que l'on mette au banc de la société les personnes âgées dont l'expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l'univers) nous savons que l'expérience ne se partage n'Y ne se transmet. 

16) J'accEpte que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en occident. Je sais qu'entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous.

17) J'accepte que les iNdustriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l'avenir de la vie et de la planète.

18) J'accepte de conSommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu'on me le signale explicitement. J'accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agroalimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale.

19) J'accepte que les banques internationales prêtent de l'argent aux pays souhaitant s'arMer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu'il vaut mieux financer les deux bords afin d'être sûr de gagner de l'argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s'ils ne peuvent pas rembourser les emprunts.

20) J'Accepte que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'occident dans les pays défavorisés. Considérant que c'est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu'on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l'homme et du citoyen, nous n'avons pas le droit de faire de l'ingérence.

21) J'accepte que les hommes politiques puIssent être d'une honnêteté douteuse et parfois même corrompus. Je pense d'ailleurs que c'est normal au vu des fortes pressions qu'ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise. 

22) J'accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les iNdustriels de l'agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident.

23) J'accepTe que le reste de la planète, c'est-à-dire quatre milliards d'individus, puisse penser différemment à condition qu'il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d'expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives.

24) J'accEpte l'idée qu'il n'existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d'une conscience et d'un langage, ce n'est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte.

25) J'accepte de coNsidérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu'aujourd'hui tout ceci n'existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l'entendons sans cesse dans nos discours politiques.

26) J'Accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l'explication du mystère de nos origines. Et j'accepte que la nature ait pu mettre des millions d'années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants. 

27) J'accepte la recherche du profit comme but suprême de l'HumaNité, et l'accumulation des richesses comme l'accomplissement de la vie humaine.

28) J'accepTe la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J'accepte l'augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la nature. J'accepte l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c'est qu'ils sont utiles et sans danger.

29) J'accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu'elle nous mène vers une catastrophe sans précédent.

30) j'accepte cette situation, et j'admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l'améliorer.

31) J'accepte d'être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux.

32) J'accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J'accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez.

33) J'accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m'empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie. 

Si vous voulez dénoncer ce contrat, vous pouvez toujours mettre en œuvre les ressources de l'amitié et de l'amour, de la compassion et de la responsabilité partagée, réfléchir, concevoir, oser, comme le permet l'Internet, mais faite vite, car tout retard nous rapproche du néant.



SI COMME NOUS VOUS REFUSEZ CE CONTRAT DES GENS QUI DORMENT  !

SI COMME NOUS CE CONTRAT VOUS INDIGNE !

ALORS REVEILLEZ-VOUS !!!

REJOIGNEZ-NOUS MAINTENANT !!!

http://indigne-toi.ning.com/

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