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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:05

LEMONDE.FR avec AFP | 03.01.12 | 09h30   •  Mis à jour le 03.01.12 | 14h52

 
 

La ministre du budget, Valérie Pécresse, à l'Assemblée, le 8 novembre 2011.

La ministre du budget, Valérie Pécresse, à l'Assemblée, le 8 novembre 2011.AFP/MARTIN BUREAU

La ministre du budget, Valérie Pécresse, a annoncé, mardi 3 janvier, sur France Info, que la TVA sociale se ferait "avant l'élection présidentielle". "Nous allons la proposer aux syndicats lors du sommet social" qui doit être réuni le 18 janvier autour de Nicolas Sarkozy, à l'Elysée, a-t-elle précisé.

Le principe de la TVA sociale consiste à alléger les charges salariales et patronales pour les transférer sur la TVA, augmentée de plusieurs points.

Lire le décryptage : Comment appliquer la TVA sociale ?

Pour mettre en œuvre une telle mesure avant la présidentielle, le gouvernement devra faire voter par le Parlement un collectif budgétaire au plus tard en février.

Un peu plus tôt, le ministre du travail, Xavier Bertrand, avait indiqué, sur France 2, que le gouvernement entendait mettre en place une TVA sociale, jugeant "que c'est l'intérêt [du] pays, c'est l'intérêt des emplois".

"UNE FAUTE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE"

Xavier Bertrand a fait valoir qu'il y avait "trop de charges sur le travail en France", notant que, pour 100 euros de salaire brut en Allemagne, les charges étaient de 39 euros en Allemagne et de 50 euros en France. "Je préfère de beaucoup que les importations, qui pendant longtemps ont pénalisé le financement de la protection sociale, financent la protection sociale aujourd'hui", a-t-il indiqué.

L'idée d'une TVA sociale, évoquée par  Nicolas Sarkozy lors de ses voeux télévisés de la Saint-Sylvestre, a suscité de vives réactions dans l'opposition, le PS y voyant notamment "une faute économique et sociale".

Interrogé sur Europe 1, Pierre Moscovici, le directeur de campagne de François Hollande, s'est  dit opposé à cette mesure. "La TVA sociale, nous ne la ferons pas. (...) L'augmentation de la TVA, ça ne peut pas être social. Ça veut dire 3, 4 ou 5 points de TVA en plus. On allège les charges des entreprises c'est vrai, mais on fait payer ça au consommateur. Les Français, depuis 2007, et même depuis 2002, ont subi de telles pertes de pouvoir d'achat que ça revient à assécher le moteur de la consommation et je crois que l'efficacité de la mesure est très hypothétique", a-t-il déclaré.

>> Lire : La gauche "totalement opposée" à une "TVA sociale" défendue par M. Sarkozy

(Article suivant)

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:59

LEMONDE.FR | 02.01.12 | 13h04

 
 

 

Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste.

Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste.AFP/FRANCK FIFE

La gauche se montre vivement opposée à la mise en place d'une "TVA sociale", défendue – sans la nommer – par Nicolas Sarkozy samedi 31 décembre 2011 à l'occasion de la présentation de ses vœux aux Français. Pour assurer la pérennité du financement de la protection sociale, le président a évoqué la possibilité d'instituer une nouvelle fiscalité "anti-délocalisation" qui comprendrait une TVA relevée sur les produits fabriqués hors de France. La mesure pourrait faire l'objet d'un projet de loi de finances rectificatif pour le début du mois de février.

 

Le principe d'une telle réforme, formulée dès le début des années 1980, consiste à transférer une partie du financement de la protection sociale sur la consommation – via la TVA, qui est un impôt indirect – afin de faire baisser les charges salariales et patronales. Elle est censée réduire le coût du travail et renforcer la compétitivité des entreprises françaises.

 

>> Lire le décryptage : Comment appliquer la TVA sociale ?

La mesure avait été prônée par Jean-Louis Borloo juste avant le second tour des élections législatives de 2007, puis enterrée après une vive polémique avec le PS. Si le concept est aujourd'hui repris dans le projet de programme de l'UMP pour 2012 – qui propose "un transfert sur cinq ans des allocations familiales vers une fiscalité anti-délocalisation" – et est défendu deplus plusieurs mois par des responsables de l'actuelle majorité, de Jean-François Copé à Hervé Novelli, il est vivement rejetée à gauche.

 

HAMON : "CELA SE TRADUIRA" PAR UNE BAISSE DE POUVOIR D'ACHAT

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, s'est dit "totalement opposé" à cette mesure, lundi 2 janvier. "On nous dit que, pour baisser le coût du travail et espérer une hypothétique augmentation de votre salaire, on va baisser les cotisations sociales et les transférer sur le consommateur, qui va donc payer plus cher ce qu'il achète pour que nos entreprises soient plus compétitives", a-t-il déclaré sur France Inter.

"La stratégie qu'on mène depuis vingt ans, c'est, afin d'être plus compétitifs, de baisser le coût du travail. Est-ce que cela s'est traduit par des augmentations de salaires jusqu'ici ? Non. Est-ce que cela se traduira (cette fois-ci) par des augmentations de salaires en période de crise, évidemment que non", a-t-il ajouté. "Diminuer les cotisations payées par les employeurs pour financer la protection sociale" via la TVA sociale fera baisser le pouvoir d'achat des Français, a assuré M. Hamon.

 

Même tonalité chez Michel Sapin, chargé du projet présidentiel de François Hollande, qui dit "non à cette TVA anti-sociale". Augmenter la taxe sur la valeur ajoutée serait "une faute économique et sociale" de la part de Nicolas Sarkozy, qui "veut alléger les charges des entreprises en faisant payer ces charges par l'ensemble des Français", a déclaré l'ex-ministre de l'économie, lundi, sur BFM TV-RMC. François Hollande "proposera des mesures de baisse du coût du travail, mais pas en reportant ce coût sur l'ensemble des consommateurs". C'est donc "non à cette TVA anti-sociale", a dit M. Sapin.

 

 

"Si Sarkozy fait la TVA sociale, nous reviendrons évidemment dessus si nous gagnons", a affirmé de son côté Vincent Peillon, proche de François Hollande, lundi, sur Radio classique/Public Sénat.

Mi-décembre 2011, Marisol Touraine, responsable du pôle "social, santé" dans l'équipe de campagne de François Hollande, avait déjà manifesté son opposition à ce concept, qu'elle jugeait "tout sauf social", et exposait d'autres pistes pour financer la protection sociale.

 

>> Lire la tribune : "Rétablir une gestion responsable des finances sociales"


Au sein du PS, tous les candidats à la primaire avaient rejeté le principe d'une telle mesure, sauf Manuel Valls. L'actuel directeur de la communication du candidat Hollande, se disait favorable à une "TVA protectivité". "On peut faire un pilotage intelligent et souple, par exemple, en ciblant les produits de luxe et ceux d'importation qui mettent nos industries en difficulté en créant un taux à 25 %", expliquait-il au Monde.fr, en septembre. Aubry, Royal, Montebourg... Ses concurrents jugeaient alors sa proposition pénalisante pour les plus modestes.

Sans se montrer favorable à l'idée, le candidat socialiste, François Hollande avait évoqué en septembre 2011, lors du second tour de la primaire socialiste, la piste d'une "contribution écologique qui permettrait de se substituer à la taxe sur le travail".

"Il n'est plus possible d'alourdir le coût du travail quand notre balance commerciale est à ce point dégradée. C'est pourquoi je propose un basculement des cotisations patronales de la branche famille vers des prélèvements d'Etat (notamment par la fiscalité écologique)", avait préconisé le mois précédent, le député de la Corrèze, dans une tribune au Nouvel Observateur. 


MÉLENCHON : "LA MOINDRE MARCHANDISE COÛTERA PLUS"

Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, s'est également déclaré hostile à une "TVA prétendument sociale". Cette idée, "vous la trouverez moins bonne le jour où vous verrez que la moindre marchandise que vous voulez acheter vous coûtera 2 ou 3 points de TVA de plus qu'aujourd'hui", a-t-il fait valoir, lundi, sur France Info.

"Quelle mauvaise plaisanterie. Si l'on veut lutter contre la délocalisation, il faut empêcher que les entreprises délocalisent pour profiter du 'dumping social', c'est-à-dire du fait que des marchandises coûtent moins cher ailleurs parce que le travail y est moins bien payé et produit dans des conditions environnementales lamentables", a-t-il poursuivi. En alternative, M. Mélenchon a appelé à la mise en place de "visas d'entrée aux marchandises" pour rééquilibrer les échanges commerciaux.

 

Du côté du MoDem, on ne s'est pas encore prononcé clairement sur le sujet. Pour l'heure, François Bayrou ne se dit pas convaincu par une telle mesure, contrairement à certains de ses partisans.

Début novembre 2011, le sénateur centriste Jean Arthuis, soutien de M. Bayrou, a lancé, dans les colonnes du Monde : "Osons le débat sur la TVA anti-délocalisation". "C'est une illusion de laisser croire qu'il y a des impôts payés par les entreprises et d'autres payés par les ménages. Les impôts payés par les entreprises finissent par se retrouver dans le prix demandé aux ménages. Et imposer la production, c'est organiser méthodiquement la délocalisation des entreprises et des emplois. D'où l'idée d'une TVA que l'on peut appeler sociale, anti-délocalisations, ou autrement, peu importe", expliquait l'ancien ministre des finances de 1995 à 1997.

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, s'est également dite opposée à cette mesure. En réaction aux vœux de Nicolas Sarkozy pour 2012, samedi soir, elle a critiqué "une nouvelle promesse" qu'elle juge "très inquiétante : celle de la TVA sociale qui va toucher en priorité les classes populaires et les classes moyennes".

Alexandre Lemarié

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:51

LEMONDE | 03.01.12 | 11h52   •  Mis à jour le 03.01.12 | 14h28

 
 

 

Des salariés de Petroplus manifestent à Petit-Couronnes, près de Rouen, le 2 janvier 2012.

Des salariés de Petroplus manifestent à Petit-Couronnes, près de Rouen, le 2 janvier 2012.AFP/KENZO TRIBOUILLARD

Rouen, Correspondant - Les salariés de la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime), ont voté, lundi 2 janvier, lors d'une assemblée générale, pour la poursuite du blocage de toutes sorties et livraisons des produits finis actuellement en stock. Une semaine après l'annonce du refus bancaire de renouveler la ligne de crédit de 1 milliard de dollars (770 millions d'euros) qui lui permettait de s'approvisionner en pétrole brut, le raffineur suisse a mis à l'arrêt complet trois de ses cinq sites européens: ceux de Petit-Couronne, Anvers (Belgique) et Cressier (Suisse). Ingolstadt (Allemagne) et Coryton (Royaume-Uni) sont approvisionnés.

La pause du Nouvel An n'a pas tempéré la volonté du personnel. A quelque 200, ils se sont retrouvés sous les averses, un peu avant 13 heures, devant le poste de garde, pour l'assemblée générale quotidienne. Entre Petit et Grand-Couronne, le port et les usines font partie du quotidien des habitants. On traverse la raffinerie pour aller d'une commune à l'autre.

En écoutant les responsables de l'intersyndicale, les salariés ont dans leur dos les panaches de fumée blanche de la papeterie Chapelle Darblay du groupe finlandais Kymmene, "une bagarre" qui s'était en partie bien finie avec l'injection, en 1984, de dizaines de millions de francs par le premier ministre socialiste, Laurent Fabius, élu d'une autre commune voisine, Le Grand-Quevilly.

"TRÉSOR DE GUERRE"

Cette fois, M. Fabius, président de la communauté d'agglomération de Rouen, a placé son successeur à Matignon, François Fillon, devant ses responsabilités et lui a demandé une audience dans les plus brefs délais. Pour l'intersyndicale CGT, CFDT, CFE-CGC de la raffinerie, la solution se situe bien au plus haut niveau de l'Etat.

Sur place, ils se concentrent sur la garde d'un "trésor de guerre". "Le blocage des produits en stock [évalués à 200 millions d'euros], c'est notre seule et unique monnaie d'échange. Si on leur rend, on est mort", a martelé, lundi, Yvon Scornet (CGT), porte-parole de l'intersyndicale.

Le syndicaliste n'a plus de mots assez durs pour stigmatiser le comportement du raffineur suisse, dont le directeur général est accusé d'avoir laissé la situation de Petroplus se dégrader. Jean-Paul Vettier, qui a fait carrière chez Total jusqu'en septembre 2009, est accusé de laisser prospérer l'idée qu'il serait victime d'une surcapacité de raffinage en Europe. "Faux !, objecte M. Scornet. La France a importé 27 millions de tonnes de produits en 2011, soit trois fois la production de Petit-Couronne." M. Vettier devait être reçu par le ministre de l'industrie, Eric Besson, officiellement pour examiner les possibilités de reprise des productions.

"UN VRAI PROFESSIONNEL QUI AIT LES REINS SOLIDES"

Les 550 salariés de Petit-Couronne ont fermement indiqué qu'ils prenaient eux-mêmes en main le dossier. Surtout, ils en appellent à l'Etat pour que celui-ci "saisisse la raffinerie" et impose sa reprise par "un pétrolier, un vrai professionnel qui ait les reins solides". "Et pourquoi pas un pétrolier d'Azerbaïdjan ou du Qatar ?", demandent-ils. Ils vont solliciter les ministres, la Commission européenne, "et pas pour faire la tournée des directeurs de cabinet". "On veut voir des personnes qui nous disent, les yeux dans les yeux, ce qu'elles vont faire", prévient encore M. Scornet.

L'argument développé à Petit-Couronne est la qualité technique du site. "Il faut que les financements soient opérationnels, demande Laurent Patinier (CFDT). Avec des investissements, les projets peuvent être rentables à court terme." L'intersyndicale reçoit un soutien actif des élus régionaux. Lundi, devant les portes de l'usine, les politiques – PS, PCF, Lutte ouvrière, entre autres – bravaient les averses aux côtés des salariés. Les candidats à l'élection présidentielle continuent d'être sollicités.

AVENIR "EMBLÉMATIQUE"

Le centriste Hervé Morin est annoncé, avant la trotskiste Nathalie Artaud (LO) et, prochainement, François Hollande (PS) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche). Du côté syndical, on attend François Chérèque, secrétaire confédéral de la CFDT, et la CGT va multiplier les délégations de fédérations diverses.

Désindustrialisation, concurrence d'importations de pays tiers à l'Europe, engagement des banques dans l'économie réelle : l'avenir de la raffinerie de Petit-Couronne est "emblématique", glisse Guillaume Bachelay (PS), vice-président du conseil régional de Haute-Normandie, chargé des questions industrielles dans l'équipe de M. Hollande et qui doit préparer la visite du candidat socialiste. Serait-il accusé de récupération ? "Notre lutte surfe sur la campagne électorale. Il n'y a pas de honte à cela", assume Jean-Luc Bronté, délégué CGT.

Etienne Banzet

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:44

LEMONDE | 03.01.12 | 11h52   •  Mis à jour le 03.01.12 | 12h45

 
 

A la suite de l'accident de Fukushima, le gouvernement a demandé un audit de la sûreté des installations nucléaires françaises. Et l'Europe a réclamé des stress tests de l'ensemble des réacteurs. Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, a présenté mardi 3 janvier son rapport à François Fillon. Il en présente les principales conclusions.

Quelles sont vos recommandations à l'issue de votre audit ?

Il y en a deux principales. L'ASN considère que les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu'elle ne demande l'arrêt immédiat d'aucune d'entre elles. Mais dans le même temps, nous considérons que la poursuite de leur exploitation nécessite d'augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sécurité dont elles disposent déjà, leur robustesse face aux situations extrêmes. C'est-à-dire face aux aléas naturels et à la perte d'alimentation en eau ou en électricité.

Concrètement, que demandez-vous aux exploitants ?

Nous allons leur prescrire un certain nombre de dispositions, avec des sanctions s'ils ne les appliquent pas. Tout d'abord, nous allons imposer la mise en place d'un "noyau dur" de dispositions à la fois matérielles et organisationnelles. Il s'agit de sanctuariser les fonctions fondamentales pour la sûreté.

Ce noyau dur, nous ne le définissons pas a priori. Ce sera aux exploitants de nous proposer, avant le 30juin, son contenu et ses spécifications, pour chaque installation. A titre d'exemple, il s'agira de mettre en place un centre de gestion de crise "bunkerisé". Autre exemple, la mise en place d'un groupe électrogène diesel d'ultime secours – un DUS – pour chaque réacteur. Et celle d'une alimentation en eau d'ultime secours.

Quelles sont les autres prescriptions ?

Nous allons imposer la mise en place progressive d'une "force d'action rapide nucléaire" (FAR), telle que l'a proposée EDF. Ce dispositif, comprenant des moyens matériels et humains, devra pouvoir intervenir en moins de 24 heures sur tout site accidenté et être pleinement opérationnel fin 2012. Plusieurs centaines de personnes y seront nécessaires, sous la responsabilité d'EDF Par ailleurs, nous allons imposer des mesures pour réduire les risques de "dénoyage" [mise hors d'eau] des combustibles usés entreposés dans les piscines. Et nous demandons une étude de faisabilité d'un dispositif supplémentaire pour protéger les eaux souterraines et de surface en cas d'accident grave, tel qu'une fusion du cœur entraînant la formation d'un corium [magma de combustible et de métal]. Il pourra s'agir, par exemple, d'une enceinte géotechnique confinant le sol.

Quel sera le coût de ces mesures ? Et leur calendrier ?

Ce que nous imposons aux exploitants est massif. C'est aussi un investissement considérable en moyens humains et en compétences. Un seul exemple: un diesel d'ultime secours coûte entre 30 et 50 millions d'euros. Il en faudra un pour chaque réacteur, soit un coût total de l'ordre de 2 milliards d'euros. C'est un équipement qu'il faudra commander et on ne peut pas imaginer que les DUS soient partout en place avant 2018.

La ministre de l'écologie a déclaré que l'arrêt de la centrale de Fessenheim n'était pas exclu. Ce n'est pas votre recommandation…

A l'issue de la visite décennale du réacteur 1 de Fessenheim, nous avons imposé à EDF 40 dispositions, dont le renforcement du radier [dalle sous le réacteur] et la mise en place d'une source d'eau froide ultime. Au terme de l'audit, nous ne demandons pas pour Fessenheim de mesures spécifiques. Ensuite, l'exploitant – EDF – peut décider d'arrêter un réacteur pour des raisons de coût. Et le gouvernement peut prendre les décisions qu'il veut. C'est de sa responsabilité. C'est ce qui s'est passé pour le surrégénérateur Superphénix [dont Lionel Jospin a décidé la fermeture en 1998], dont l'Autorité de contrôle de l'époque n'avait pas demandé l'arrêt.

Ces mesures suffisent-elles à tirer les leçons de Fukushima ?

La catastrophe de Fukushima est un événement majeur. Elle marque l'histoire du nucléaire, comme Three Mile Island (TMI) et Tchernobyl. Il y aura un avant, et un après Fukushima. C'est fondamental parce que, dans un certain nombre de pays, y compris en France, des gens considèrent que Fukushima aurait pu être évité si l'accident avait été mieux géré. Si on avait amené en temps utile des diesels, par exemple. Nous avons le sentiment que cette lecture n'est pas correcte.
Cela nous ramène à quelque chose de fondamental : malgré les précautions prises, un accident nucléaire ne peut jamais être exclu. C'est ce qui fonde toute notre action. De plus, le retour d'expérience complet peut prendre jusqu'à dix ans. Après TMI, il a fallu six ans pour connaître le taux de fusion du cœur et, dans l'intervalle, des articles scientifiques mettaient en doute cette fusion. Il peut donc encore y avoir une évolution de nos connaissances sur cet accident.

Quel a été le processus d'évaluation ?

Nous l'avons fondé sur le principe majeur de la sûreté nucléaire, qui est celui de la responsabilité première de l'exploitant. Cela a été clair et transparent: nos décisions et les rapports ont été publiés.

Vous vous êtes dit choqué par l'accident de Fukushima. L'examen du parc français vous a-t-il réservé des surprises ?

Nous avons beau être porteurs de l'idée qu'un accident nucléaire ne peut être exclu, c'est quand même un choc de voir un accident qui conduit à l'évacuation de 200000 personnes, un territoire de 2 000 km2 ravagé. C'est un choc intellectuel. Mais nous n'avons pas trouvé de failles qui nous auraient surpris sur le parc français, probablement parce que nous recueillons le fruit des mises à jour périodiques et du progrès continu.

Comment pensez-vous que nos concitoyens vont accueillir vos préconisations, sachant que certaines mesures ne seront effectives qu'en 2018 ? Doivent-ils s'inquiéter de la survenue d'événements extrêmes dans l'intervalle ?

L'idée est que nous veillerons à ce que les choses soient mises en place le plus rapidement possible, quitte à prendre des mesures provisoires : quand il s'agit de commander des équipements aussi complexes qu'un diesel, de pomper dans la nappe, de créer un bâtiment bunkerisé, il y a des délais, cela ne se fait pas en claquant des doigts. Même chose pour la force d'action rapide: il faut recruter, rassembler, former des gens qui ne se trouvent pas au bord du chemin.

Vos contacts étroits avec vos homologues européens vous donnent-ils des indices sur la teneur de leurs conclusions ?

Les concepts de noyau dur ou de force d'intervention rapide sont en train d'émerger. Il peut au minimum y avoir des convergences. Mais c'est plus facile à élaborer en France avec un exploitant unique et 58 réacteurs standardisés. Une autre idée : peut-on mutualiser les forces d'action rapides ? Elles doivent être opérationnelles immédiatement. C'est un des problèmes qui s'est posé au Japon avec des exploitants distincts et des normes techniques différentes au nord et au sud. Mais des idées communes pourraient émerger, pour améliorer la sûreté du parc nucléaire mondial. C'est le but : s'il y a du nucléaire, il doit être sûr.

Propos recueillis par David Larousserie, Pierre Le Hir et Hervé Morin

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:37

 

Un petit week end pour faire mumuse de manière très pas sérieuse, désarmer le monde en rigolant, désobéir à la tristesse générale, ou déjouer ( et surtout jouer !) le fatalisme ambiant...
Réfléchir un peu à qu'est ce qu'on fait ? comment qu'on le fait  ? avec ou sans nez rouge ? Dans une armée mili-terre ? un sous-marin ? un bi-gorneau? faire chauffer nos méninges collectives, réveiller les n'enfants cachés dans nos têtes et faire apparaitre moultes idées divergentes, abracadascebrantes, rigolotes, fleuries...


Mais quant est ce que c'est ?


Ca se passe les 13 et 14 janvier ( c'est très très bientôt ça dis donc ! )
Mais où est ce que c'est ?
Entre Poitiers et Ruffec, à hauteur de Plibou (!!), dans une zone frontalière sous haute tension ( Charente / Deux Sèvres /Vienne). Là où les vaches comptent les poteaux turquoises de la future ligne de TGV.
Mais où est ce que c'est plus précisément ? Aux "Ptites Aubuges" :


http://ardheia.free.fr/ardheia/index.php?option=com_content&view=article&id=128&Itemid=158&lang=fr


Un lieu très très magnifique où on peut faire la fête, même dès le vendredi 12 au soir parce que les gens très très gentils qui nous accueillent organisent un "bistr'aubuges" (c'est le nom de leurs fêtes là bas...) et qu'ils nous invitent à festoyer avec eux.

Même qu'on peut y dormir parce qu'il y a quelques matelas et qu'on peut en ramener d'autres...

Oh là là mais en janvier il va froid ?!

Oui surtout qu'il n'y a pas d'électricité, mais une grande cheminée pour se réchauffer!
Il faut donc qu'on ramène :
du bois
de l'essence pour le groupe électrogène
de quoi manger et faire à manger
de quoi faire de la musique
de quoi faire la fête
de la bonne humeur
des gens pour profiter de tout ça
des gens qui ont envie de faire à manger (s'ils veulent venir sans faire
les clowns)
de l'énergie parce que ce sera sportif ( mais qu'on peut faire la sieste
quand on veut)

Brefouille l'art met des clowns dans ce coin là et ça va dépoter  et planter dans le terre ferme les graines fertiles de folie !

Inscription auprès de greenpitre@no-log.org la brigade voisine.

 

 


 

ATTENTION ATTENTION ATTENTION
danger de mort de rire et/ou de peines de vacances à durée indéterminées

si vous osez lire la suite... vous êtes prévenuEs !

le FOUFOU-RUM du Clownistan c'est en cliquant ici

TV CLOWNISTAN sur youTEUB

*The "Clownistan" selon wiKIKIpédia

 

Le Clownistan est situé partout, bien que complétement à l'Ouest.

Le Clownistan compte plus de 7 milliard d'habitants, même si la plupart refuse de l'admettre.
L'argent n'y existe pas, seul le don est permis ainsi que le partage.
Les papiers d'identités nationales sont bannis, absolument interdit,  sous peine de mort de rire !
La seule loi que nous appliquons et reconnaissons est Bienveillance.
Le Clownistan compte autant de sous chefs que de clownistanais(e) et autant de mili-Terre que d'habitant(e)s.
La seule armée tolérée est l'armée des clowns, la Clowns Army.
Les seules armes autorisées ici sont celles de dérisions massives, et seules les attaques chirurgicales de câlins et de bisous sont permises.
L'humour est bien sûr obligatoire et des peines de mort de rire et/ou de vacances à durée indéterminée sont infligées pour tout acte de mauvaise humeur et/ou de non bienveillance.
La religion officielle/dictatoriale/obligatoire du Clownistan est celle de l'église de la très sainte consommation avec ses 24 prières par jour, jour fériés et fêtes comprises... (prières obligatoires bien sûr comme dans toutes religions libre cela va de soi !)

deviens toi aussi Ambrassadrice / Ambrassadeur du Clownistan
et que vienne et vive la Rire volution !

agenda Ramassis (Lyon et international)
http://www.agendalyon.org/
http://rebellyon.info/
http://www.indymedia.org/fr/

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:34

compléments d'infos sur http://www.desobeir.net/ 

 

Nos stages de formation à l'action directe non-violente et à la désobéissance civile se tiennent en général sur deux jours.
Ils s'adressent aux militants expérimentés comme aux militants débutants, et impliquent une adhésion à l'esprit du Manifeste des désobéissants. Ils associent approche théorique et exercices pratiques, mises en situation, techniques et bricolage destinés à permettre de mener à bien des actions directes non violentes. Les stages favorisent l'échange de savoirs et de pratiques, la réflexion par petits groupes, l'auto-formation et des modes de fonctionnement égalitaires et non-violents. Des ateliers "médias" et "juridiques" offrent aussi l'occasion de mieux comprendre comment rendre visibles nos luttes et mieux nous défendre contre la répression, voire utiliser celle-ci lorsqu'elle peut être utile. L'émergence de formateurs est encouragée. Les stages sont réservés aux personnes majeures (à partir de 18 ans).

La participation aux frais est destinée à couvrir les frais tels que le transport des formateurs, la nourriture, l'hébergement et le fonctionnement du collectif. Les formateurs sont tous bénévoles. L'argent ne doit jamais être un obstacle à la participation à un stage : nos stages sont à prix libre pour les petits et sans revenus.

Les prochains stages :                 Inscriptions ouvertes !

  •  
    • 7-8 janvier 2012 : Tours (en fait à Amboise, à 20km). Stage mixte clown activisme et désobéissance. Vous y apprendrez les rudiments de la désobéissance civile et du clown activisme. Inscriptions auprès de Rémi : remifilliau@hotmail.fr
    • 21-22 janvier 2012 : Moelan (Bretagne). Dans le cadre du festival Taol Kurun. 10-18h les deux jours. Hébergement sur place. Inscriptions : Krista : one_mali@hotmail.fr
    • 21-22 janvier 2012 : Valence (26). (c'est bien la même date que Moelan). Inscriptions : Michel : michel.lepesant@free.fr
    • 4-5 février 2012 : Chambéry. Stage de clown activisme. Inscriptions auprès de Cloé : cloe.laurendeau@gmail.com. Prévoir un duvet si vous voulez dormir avec le groupe, et auberge espagnole pour la nourriture.
    • 4-5 février 2012 : Alès, en fait à Bessèges, près de Saint Ambroix. (c'est bien la même date que Chambéry). Inscriptions : Thierry : jaimemejannes@orange.fr
    • 4-5 février 2012 : Grenoble. (c'est bien la même date) Stage de formation à la désobéissance civile ouvert à tous mais demandé par des étudiants engagés dans la lutte contre la privatisation rampante de leur université. Inscriptions auprès de Samuel : contact@soutenir-eve.org
    • 19 février 2012 : Paris. Mini-stage d'une journée, spécial Palestine, mission "bienvenue en Palestine". Inscriptions auprès d'Olivia : olivia.zemor@wanadoo.fr
    • 3-4 mars 2012 : Nîmes. Inscriptions auprès de Marjorie : marjorievanel@free.fr
    • 31 mars-1er avril 2012 : Bure (près de Bar-le-Duc et Joinville en Haute-Marne). Clown activisme. 10h-18h les deux jours. Pas besoin d'être déjà comédien, c'est de l'activisme en clown ! Inscriptions auprès de Julie : foolizz@yahoo.fr

Nous sommes en recherche permanente de lieux de stages gratuits ou peu chers. Ces lieux doivent pouvoir accueillir une vingtaine de personnes sur un week-end, disposer d'une grande salle au moins pour les ateliers, d'un espace vert un peu discret dans ou à l'extérieur mais proche de la propriété, et d'un coin cuisine. Le confort peut être rudimentaire. Si vous pouvez nous aider, contactez-nous !

 

Une video sur les stages des Désobéissants (2mn 50s)
 

 

Pour se renseigner sur la désobéissance civile, discuter des stages, chercher ou proposer un covoiturage : rendez-vous sur le Forum "Désobéir". (Si vous y allez pour la 1ère fois, faites d'abord un tour ici)

Pour en savoir plus sur les stages, vous pouvez aussi écouter les reportages ou lire les articles en page "On parle de nous"

 

Un stage de résistance par les Désobéissants : la technique de la tortue

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:31
Point de vue | LEMONDE | 02.01.12 | 16h00   •  Mis à jour le 02.01.12 | 18h15

par Michel Rocard, ancien premier ministre, et Pierre Larrouturou, économiste

 
 

 

La Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %.

La Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %.REUTERS/BRENDAN MCDERMID


Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d'euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d'être transparente sur l'aide qu'elle avait apportée elle-même au système bancaire.

Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %.

Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d'intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % ! Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont "obligés" de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave.

Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en cas de crise, certains Etats soient obligés au contraire de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ? "Etre gouverné par l'argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé", affirmait Roosevelt. Il avait raison. Nous sommes en train de vivre une crise du capitalisme dérégulé qui peut être suicidaire pour notre civilisation. Comme l'écrivent Edgar Morin et Stéphane Hessel dans Le Chemin de l'espérance (Fayard, 2011), nos sociétés doivent choisir : la métamorphose ou la mort ?

Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour ouvrir les yeux ? Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour comprendre la gravité de la crise et choisir ensemble la métamorphose, avant que nos sociétés ne se disloquent ? Nous n'avons pas la possibilité ici de développer les dix ou quinze réformes concrètes qui rendraient possible cette métamorphose. Nous voulons seulement montrer qu'il est possible de donner tort à Paul Krugman quand il explique que l'Europe s'enferme dans une "spirale de la mort". Comment donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Comment agir sans modifier les traités, ce qui demandera des mois de travail et deviendra impossible si l'Europe est de plus en plus détestée par les peuples ?

Angela Merkel a raison de dire que rien ne doit encourager les gouvernements à continuer la fuite en avant. Mais l'essentiel des sommes que nos Etats empruntent sur les marchés financiers concerne des dettes anciennes. En 2012, la France doit emprunter quelque 400 milliards : 100 milliards qui correspondent au déficit du budget (qui serait quasi nul si on annulait les baisses d'impôts octroyées depuis dix ans) et 300 milliards qui correspondent à de vieilles dettes, qui arrivent à échéance et que nous sommes incapables de rembourser si nous ne nous sommes pas réendettés pour les mêmes montants quelques heures avant de les rembourser.

Faire payer des taux d'intérêt colossaux pour des dettes accumulées il y a cinq ou dix ans ne participe pas à responsabiliser les gouvernements mais à asphyxier nos économies au seul profit de quelques banques privées : sous prétexte qu'il y a un risque, elles prêtent à des taux très élevés, tout en sachant qu'il n'y a sans doute aucun risque réel, puisque le Fonds européen de stabilité financière (FESF) est là pour garantir la solvabilité des Etats emprunteurs...

Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures : en nous inspirant de ce qu'a fait la banque centrale américaine pour sauver le système financier, nous proposons que la "vieille dette" de nos Etats puisse être refinancée à des taux proches de 0 %.

Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en oeuvre cette idée : certes, la Banque centrale européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes.

Rien n'empêche de mettre en place de tels financements dès janvier ! On ne le dit pas assez : le budget de l'Italie présente un excédent primaire. Il serait donc à l'équilibre si l'Italie ne devait pas payer des frais financiers de plus en plus élevés. Faut-il laisser l'Italie sombrer dans la récession et la crise politique, ou faut-il accepter de mettre fin aux rentes des banques privées ? La réponse devrait être évidente pour qui agit en faveur du bien commun.

Le rôle que les traités donnent à la BCE est de veiller à la stabilité des prix. Comment peut-elle rester sans réagir quand certains pays voient le prix de leurs bons du Trésor doubler ou tripler en quelques mois ? La BCE doit aussi veiller à la stabilité de nos économies. Comment peut-elle rester sans agir quand le prix de la dette menace de nous faire tomber dans une récession "plus grave que celle de 1930", d'après le gouverneur de la Banque d'Angleterre ?

Si l'on s'en tient aux traités, rien n'interdit à la BCE d'agir avec force pour faire baisser le prix de la dette. Non seulement rien ne lui interdit d'agir, mais tout l'incite à le faire. Si la BCE est fidèle aux traités, elle doit tout faire pour que diminue le prix de la dette publique. De l'avis général, c'est l'inflation la plus inquiétante !

En 1989, après la chute du Mur, il a suffi d'un mois à Helmut Kohl, François Mitterrand et aux autres chefs d'Etat européens pour décider de créer la monnaie unique. Après quatre ans de crise, qu'attendent encore nos dirigeants pour donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Le mécanisme que nous proposons pourrait s'appliquer immédiatement, aussi bien pour diminuer le coût de la dette ancienne que pour financer des investissements fondamentaux pour notre avenir, comme un plan européen d'économie d'énergie.

Ceux qui demandent la négociation d'un nouveau traité européen ont raison : avec les pays qui le veulent, il faut construire une Europe politique, capable d'agir sur la mondialisation ; une Europe vraiment démocratique comme le proposaient déjà Wolfgang Schäuble et Karl Lamers en 1994 ou Joschka Fischer en 2000. Il faut un traité de convergence sociale et une vraie gouvernance économique.

Tout cela est indispensable. Mais aucun nouveau traité ne pourra être adopté si notre continent s'enfonce dans une "spirale de la mort" et que les citoyens en viennent à détester tout ce qui vient de Bruxelles. L'urgence est d'envoyer aux peuples un signal très clair : l'Europe n'est pas aux mains des lobbies financiers. Elle est au service des citoyens.

Michel Rocard est aussi le président du conseil d'orientation scientifique de Terra Nova depuis 2008. Pierre Larrouturou est aussi l'auteur de "Pour éviter le krach ultime" (Nova Editions, 256 p., 15€)

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:25

actuchomage.org

 

Une nouvelle loi scélérate, qui entre en vigueur le 1er janvier 2012, réduit la fraction insaisissable que le créancier doit laisser au salarié.

C'est la crise, et les gens sont pris à la gorge. Pour preuve, cette année, le nombre de dossiers déposés auprès des commissions de surendettement a bondi de 8,1%. Actuellement, selon les derniers chiffres de la Banque de France, près de 950.000 ménages seraient surendettés pour un montant moyen de 35.000 €. Plus de 80% d'entre eux disposent de ressources inférieures ou égales à 2.000 €/mois; 55% disposent de ressources inférieures ou égales au Smic, et 5% de ressources inférieures ou égales au RSA "socle".

Alors que cette crise entame une nouvelle phase qui promet d'être critique, le gouvernement adopte en catimini des mesures visant à étrangler davantage ses victimes : les personnes contraintes de vivre dans des campings seront traquées, et les salariés endettés dont le revenu est saisi vont tomber sous le joug de règles encore plus restrictives.

En effet, jusqu'à présent, le montant de la saisie sur salaire était déterminé par un barème publié chaque année par décret. Ce barème tenait compte de la rémunération annuelle brute et était corrigé en fonction du nombre de personnes à la charge du salarié.

Lors d’une saisie sur salaire, la loi interdit au créancier de prendre la totalité de la rémunération du débiteur afin que celui-ci continue à percevoir un minimum vital pendant le remboursement de son arriéré : ce "reste à vivre" devait être égal au montant du RSA applicable au foyer du salarié (article L. 3252-3 du Code du travail) et variait en fonction du nombre de personnes le composant.

La loi vient de modifier cette disposition. Désormais, la fraction insaisissable est fixe, peu importe le nombre de personnes composant le foyer du salarié, et correspond au montant du RSA pour une personne seule, soit 466,99 euros pour 2011.

En clair : vous êtes dans la merde, et l'UMP vous y enfonce encore plus !

SH

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:21
La semaine du 11 au 18 janvier arrivera à Rome la Marche populaire internationale partie de Nice : des personnes venant de France, Belgique, Espagne, Italie et Grèce marchant ensemble pour apporter leur soutien à tous les peuples en lutte, et créer une convergence entre toutes leurs problématiques à un niveau international.La marche, tout au long de son chemin, a contribué à à générer des assemblées populaires, se donnant comme objectif premier de libérer la parole, pour se réapproprier le politique par la rencontre, l’échange, le témoignage et le questionnement, amenant une réflexion individuelle et collective afin que des alternatives à l’impasse du système capitaliste puissent émerger.

L'AGORA:

Cette rencontre découle d'une conjoncture historique, révolutionnaire et sans précédent de par son caractère mondial. Ce qui nous unit, c'est la tentative de comprendre les causes de la situation dramatique qui nous mène à un avenir incertain, et c'est l'effort commun pour obtenir un changement dans la société et la conscience sociale.
L'objet de cette réunion est la coordination de ce mouvement révolutionnaire naissant au niveau international, par la formation d'un réseau nous permettant de construire une société donnant la priorité à la vie plutôt qu'aux intérêts économiques ou politiques.
Nous oeuvrons à la construction d’une démocratie directe, fondée sur le principe de l’horizontalité, destinée à contrer le pouvoir décisionnel de la prétendue démocratie représentative régie par la spéculation financière mondialisée.
Tout cela passe nécessairement par une nouvelle perception de l'espace et du temps, à travers la réappropriation de l'espace public comme lieu commun de vie, de dialogue permanent, de créativité artistique et de liberté de parole, autogéré dans le respect de la nature.
Notre démarche est pacifique mais ferme et déterminée. Nous pronons la désobéissance civile, nous éloignant de la question de la légalité et de l'illégalité, pour nous consacrer à celle de la légitimité et de l'illégitimité.

Cette semaine d'agora verra les quartiers de la capitale s'emplir de débats et de propositions, de multiples foros thématiques, d'actions, de performances, d'activités culturelles, de groupes de travail, d'assemblées itinérantes et de laboratoires.

PROGRAMME DE L'AGORA: (détails en phase d'élaboration…)

7 janvier : accueil et assemblée interne de présentation.

8 janvier: Après-midi: Assemblée avec la populaire à l'arc de Constantin.

9 janvier: Pont Galeria - action au CIE (“Centro di Identificazione ed Espulsione”) et assemblée thématique sur l'immigration
                 
10 JANVIER Malagrotta, site de la plus grande décharge européenne - assemblée thématique sur les ordures.

11 janvier: Centre - Conférence de presseAssemblée inaugurale sur la situation du mouvement dans les différents pays.

12 janvier: Centre - Après-midi: Laboratoire théorique et pratique de non-violence active.

13 janvier: Place d'il Esquilino - Après-midi: Assemblée thématique sur la souveraineté alimentaire et la question agricole.

14 janvier: Centre - Matin: Assemblée thématique sur le revenu social et sur la grève générale - Après-midi: assemblée thématique sur la dette (des économistes indépendants seront invités à y participer, pour comparer leurs théories, et les confronter avec les urgences des gens)

15 janvier: Centre - Matin: Assemblée des groupes italiens d'Occupy – Après-midi : Carnaval du système

16 janvier: Centre - Assemblée thématique sur le handicap (avec un professeur universitaire qui s'occupe de pet therapy).

17 janvier: Centre - Assemblée de clôture, démontage du campement.

18 janvier : Déplacement au Ciampino- assemblée thématique sur le droit au logement et sur le ‘droit des citoyens’.
Dans les moments libres du 11 (matin ou après-midi : à préciser), du 12 (matin) et du 13 (matin), du temps restera libre pour qui voudrait organiser un atelier/groupe de travail dans lequel développer un sujet spécifique (et y impliquer les gens personnellement).

La place centrale occupée les jours centraux de l'Agora n'est pas spécifiée ici pour motifs techniques, mais l'endroit a déjà été déterminé.
L’horaire provisoire prévoit, chaque jour, deux moments fixes:-chaque matin (sauf si d'autres initiatives apparaissent au programme) : assemblée intérieure des mouvements internationaux, pour discuter des stratégies, journées communes, techniques de diffusion et de la communication interne ;-chaque soir, après dîner : assemblée de bilan de la journée.
  
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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:17

 

Le carnaval est un moment où l'on peut échanger les rôles : le roi devient esclave et l'esclave devient roi. Par le jeu et l'ironie, les tabous sautent. Le carnaval, c'est la libération de l'être humain.

Le système actuel est une mascarade qui ne fait plus rire personne. Démasquons-le, créons une parodie de sa réalité. Faisons tomber les masques obsolètes d'une démocratie de pacotille et révélons son véritable visage de misère et d'injustice qu'il ne parvient plus à cacher.

Jongleurs, comèdiens, musiciens et tous les autres, préparez-vous à défiler dans la joie et  les couleurs.  Soyez créatifs, imaginez  vos propres costumes, décorez vos propres masques pour annoncer l'avènement d'une nouvelle réalité où chacun serait libre de trouver la place qu'il desire.

                                                                                                                                      March to Athens, qui participera au carnaval de Rome, le 15 Janvier

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