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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:57

 

Créé le 03-01-2012 à 15h00 - Mis à jour à 16h25    

Par Le Nouvel Observateur


Qu'est-ce que la TVA sociale ? A qui profiterait-elle ? Pourra-t-elle être adoptée avant la présidentielle ? Décryptage par Donald Hébert et Laura Thouny.

 

 

La TVA sociale consiste à baisser les cotisations sociales payées par les entreprises et à augmenter la TVA dont s'acquittent les consommateurs. (JAUBERT/SIPA )

La TVA sociale consiste à baisser les cotisations sociales payées par les entreprises et à augmenter la TVA dont s'acquittent les consommateurs. (JAUBERT/SIPA )

 

1. Qu'est-ce que la TVA sociale ?    

 

Cet impôt n'a de social que le nom. Son principe est simple : il consiste à baisser les cotisations sociales, payées par les entreprises pour financer la Sécurité sociale. Et à augmenter la TVA, la taxe sur la valeur ajoutée, dont s'acquittent les consommateurs lors d'un achat.

2. A quoi ça sert ?

L'objectif du gouvernement : alléger le coût du travail pour les entreprises produisant en France, tout en maintenant le même niveau de financement pour la Sécurité sociale.

Les entreprises sont censées répercuter cet allégement en baissant leurs prix. Ce qui compenserait la hausse de la taxe pour le consommateur.

Conséquence : les prix ne devraient augmenter que pour les produits importés, les fabricants étrangers ne bénéficiant pas de cet allègement de charges. Plus compétitives, les entreprises implantées en France y gagneraient. En théorie.

3. A qui profiterait la TVA sociale ?

Aux entreprises. C'est d'ailleurs pour cette raison que le Medef, syndicat patronal, la défend avec ferveur. Le risque est d'ailleurs qu'elles en profitent trop, en ne répercutant pas totalement la baisse des cotisations sociales sur leurs prix.

"Les baisses de TVA à 5,5% dans les travaux immobiliers en 1999 et dans la restauration en 2009 n'ont été répercutées qu'à 57% et 60%", affirme Christiane Marty, de la fondation Copernic, dans une tribune à "Libération". "Les entreprises en profitant pour augmenter les taux de marge et les dividendes versés."

4. La TVA sociale est-elle une mesure anti-délocalisation ?

 Pas évident. En favorisant les entreprises produisant en France, la mesure semble favoriser l'activité sur le territoire. Cependant, le coût du travail, ou la fiscalité, n'est pas le seul critère pour le choix d'une localisation de la production.

Par ailleurs, le coût du travail en France n'est pas, selon de nombreux économistes, à l'origine de la désindustrialisation française. Pour preuve, le coût de l'heure de travail dans l'industrie manufacturière était de 35,1 euros en Allemagne et  de 35,4 en France en 2011, contre 26,1 en Italie, et 29,5 dans la zone euro, selon Eurostat. Ce qui n'empêche pas l'Allemagne d'être le premier exportateur en Europe.

De plus, la hausse de 2 points de la TVA pour l'ensemble des produits et de 0,75 points de CSG - comme le préconise le scénario minimal du Medef - ne suffira pas à rendre plus chères les importations de Chine, où le coût de production est parfois 30 fois inférieur.

Enfin, il n'y a plus de production française dans de nombreux secteurs. Faute d'alternative, le consommateur sera ainsi obligé de consommer le produit importé, majoré.

5. Qui seraient les plus pénalisés par la TVA sociale ?

Bien que la TVA touche l'ensemble des consommateurs de la même manière, les plus bas revenus seraient les plus touchés par cette mesure. En effet, rappelle Mathieu Plane dans La Tribune, 10% des revenus les plus bas acquittent 11,5% de la TVA, et les 10% les plus élevés n'en supportent que 5,2%.

6. Quel serait le calendrier ?

Coup de com' ou projet de loi adopté in extremis avant la présidentielle ?  La majorité veut avancer vite sur la mise en place d’une TVA sociale. "Nous allons la faire et nous allons la faire avant l'élection présidentielle", affirme la ministre du Budget Valérie Pécresse ce mardi 2 janvier, après la sortie de Xavier Bertrand sur France 2.  

Lors de ses voeux aux Français, Nicolas Sarkozy avait évoqué l’échéance du sommet social prévu le 18 janvier prochain pour aborder "le financement de notre protection sociale", promettant que des "décisions importantes" seraient prises juste après.

Une telle mesure pourrait donc être présentée devant le Parlement dès le mois de février. Pas sûr toutefois qu’elle franchisse l’étape du Sénat avant l’élection, celui-ci ayant basculé à gauche en septembre.  "Il faut ‘cranter’ le sujet en faisant la preuve de notre détermination, même si l’entrée en vigueur de la réforme pourrait être postérieure à la présidentielle", confie de fait un membre du gouvernement aux "Echos" ce mardi.

7. Pourquoi en parler maintenant ?

A quatre mois de la présidentielle, le gouvernement semble vouloir afficher sa détermination sur le thème de la compétitivité et de la sauvegarde de l’emploi. Avec le retour du "produire en France" dans le débat politique, remis à l’ordre du jour par François Bayrou, la "TVA anti-délocalisation" apparaît soudainement dans l’air du temps pour l’UMP.

En 2007, Jean-Louis Borloo avait pourtant fait perdre une cinquantaines de sièges à la droite à l'Assemblée, en glissant que le gouvernement y songeait. Depuis, seuls le centriste Jean Arthuis et le chef de l'UMP Jean-François Copé se risquaient vraiment à défendre cette mesure largement impopulaire.

8. La "TVA sociale", une expression taboue ?

Depuis les élections législatives de 2007 - ce thème avait pénalisé l'UMP lors de la campagne -  la majorité n’évoque le sujet qu’à grand renfort de précautions. Lors de ses vœux aux Français, Nicolas Sarkozy s’est bien gardé d’employer les mots de "TVA sociale", préférant parler d’"alléger la pression sur le travail". Dans son programme pour 2012, l’UMP plaide prudemment en faveur d’une "fiscalité anti-délocalisation". Mais ce mardi, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse assument de nouveau les mots tabous.

9. Qu’en dit le Parti socialiste ?

"Non à cette TVA anti-sociale !" Depuis que Nicolas Sarkozy a remis la "TVA anti-délocalisation" sur le tapis, le PS tire à boulet rouge sur cette mesure chère au Medef. Pour Michel Sapin, chargé du projet présidentiel de François Hollande, "ce serait une faute économique d'augmenter la TVA, ce serait une faute sociale". L’ex-ministre de l’Economie accuse le gouvernement de chercher à "alléger les charges des entreprises en faisant payer ces charges par l'ensemble des Français".

Augmenter la TVA "ne peut pas être social", et est au contraire "injuste", s’est offusqué de son côté Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande.  "Nous ne la ferons pas", a promis le député du Doubs. Pour autant, le Parti socialiste s’est lui aussi rangé à l’idée d’une baisse du coût du travail. Le candidat du PS "proposera des mesures", a ainsi prévenu Michel Sapin.

Mais tout le monde n'est pas du même avis. "La solution, c’est la TVA sociale", avait prôné Manuel Valls lors de la primaire socialiste - il est à présent chargé de la communication de François Hollande. Le candidat de la "démondialisation" Arnaud Montebourg avait quant à lui dénoncé une "solution de droite", tandis que Martine Aubry fustigeait une mesure qui "va toucher d'abord les classes populaires et les classes moyennes". Pour sa part, François Hollande se montrait plus modéré, suggérant plutôt une "contribution écologique, qui permet de se substituer à la taxe sur le travail".

Donald Hébert et Laura Thouny - Le Nouvel Observateur

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:53
Laurence Dequay - Marianne | Lundi 2 Janvier 2012 à 18:46

 

Les réformes adoptées sous l'ère Sarkozy pour favoriser la formation des chômeurs peinent à faire leurs preuves. Face à la montée du chômage et au chemin de croix qu'est devenu le retour à l'emploi, ces mesures semblent largement insuffisantes au vue de leur inefficacité.



Manifestation des indignés à Bastille - Wikimédia - Slastic - cc
Manifestation des indignés à Bastille - Wikimédia - Slastic - cc
« Nous devons changer notre regard sur le chômage et faire en sorte que la formation des chômeurs devienne la priorité absolue afin que chacun puisse se reconstituer un avenir. » En se fixant cet objectif, à l’occasion de ses vœux, Nicolas Sarkozy a endossé devant tous les Français, un nouveau costume : celui de Président patriarche qui apaise le corps social en retissant ses solidarités. Las, gageons qu’en la matière, les incantations d’un chef de l’Etat, handicapé dans la course à la Présidentielle par l’explosion du sous-emploi dans l’Hexagone, ne suffiront plus.
 
Permettre à toutes et à tous de rebondir dans une économie mondialisée, c’était en effet déjà le cœur de la réforme  de 2009 qui a introduit dans l’Hexagone la flexi-sécurité chère aux pays nordiques, en créant conjointement le fond de sécurisation des parcours professionnels( FPSPP)…et la rupture conventionnelle du contrat de travail. Or discrètement en décembre dernier, le Conseil Economique et social ( CESE), dans un avis fort instructif que le chef de l’Etat s’est bien gardé de mentionner, a dressé un bilan plutôt ravageur de cette réforme. Et pour cause.

Si le nombre des licenciements « conventionnels » s’est envolé à plus de 600 000 depuis 2008, pesant lourdement sur les finances des caisses de chômage, le FPSPP lui est loin d’avoir atteint ses objectifs. Ainsi alors qu’il devait permettre de former chaque année 500 000 salariés et 200 000 demandeurs d’emploi de plus, l’année de sa création, seulement 8% des chômeurs inscrits à Pôle Emploi ont eu accès à une formation professionnelle !

Dans la même veine, le nouveau dispositif de Préparation Opérationnelle à l’emploi (POE) — une formation proposée par Pôle Emploi à un chômeur pour qu’il satisfasse une offre de job déjà collectée — a poussivement démarré. De sorte qu’en dépit de 31,3 milliards d’euros consacrés à la formation continue, (1,6 point de PIB !), la France reste en 2012, selon le CESE, l’un des pays développés qui forme le moins ses adultes de plus de 25 ans. Tout particulièrement ceux qui ont le plus besoin : les salariés des entreprises de 10 à 20 salariés, les jeunes, les séniors et les femmes les moins diplômés.
 
Plus accablant encore : relevant du seul pouvoir de gestion des employeurs, la formation professionnelle n’a concerné...qu’1,4% des accords conclus en entreprise. C’est dire si la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences passionne les DRH (2) !

Conçus pour pallier ces inégalités d’accès des salariés à la formation, les congés et droits individuels à la formation (CIF et DIF), patinent largement. En dépit de la crise, moins d’un dossier déposé sur deux est au final financé. De fait, ces dispositifs ne jouent plus suffisamment le rôle d’ascenseur social que leur avaient dévolu les partenaires sociaux. Ainsi, en 2009, en dépit des déclarations de bonnes intentions, moins de 11 200 salariés en CDD sur plusieurs millions ont bénéficié d’un CIF-CDD. Et à ce jour, le droit à la formation initiale différée —un an d’éducation pour ces 25% de salariés qui n’ont aucune qualification reconnue — n’a fait l’objet d’aucune concertation alors les partenaires sociaux le réclamait…
 
De ce décollage raté de la flexi-sécurité en France, le gouvernement est donc en partie responsable. Notamment parce qu’il a « fragilisé, notent les experts du CESE, le réseaux des collecteurs de fonds de la formation, les OPCA dont l’expérience était reconnue, en élargissant leurs missions et en les plaçant, en pleine tourmente économique, en concurrence. Cela pour complaire au Conseil de la Concurrence Européen qui considère que la formation professionnelle, bien que d’intérêt général,  est une activité économique soumise au droit de la concurrence.

Mais ce positionnement dogmatique oblige désormais les Pôles emploi et les régions à recourir systématiquement à des procédures d’appel d’offres pour conclure et embaucher des formateurs. Et ces procédures complexifient leurs démarches tout en minant leur réactivité puisque les délais de réponse peuvent excéder plusieurs mois. Par ailleurs regrette l’ARF, l’Association des Régions de France citée par le CESE, la décentralisation de la formation professionnelle est restée au milieu du gué. Ce qui pénalise l’articulation des politiques de l’emploi aux politiques de développement économiques locales.

Bref, cinq ans après l’élection de Nicolas Sarkozy, non seulement, un vrai service public de la formation continue, incluant les universités, reste à construire. Mais encore, il est plus qu’urgent de s’assurer que le chômage partiel que subiront cette année les salariés dans nombre d’entreprises, servira aussi à préparer leur rebond. Ce sera l’un des enjeux du sommet social convoqué par le chef de l’Etat le 18 janvier.


(1) « 40 ans de formation professionnelle : bilan et perspectives. »  CESE.

(2) Parce ce que leurs employeurs les jugent bien assez qualifiés pour leurs tâches, ou parce que ces dernières sont trop lourdes pour qu’ils puissent s’absenter…

Rapport sur la formation professionnelle

2011_15_formation_professionnelle.pdf 2011_15_formation_professionnelle.pdf  (3.76 Mo)

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:51

 

à lire sur BBC.co.uk (en anglais) 02/01/2012 à 16h41
Rue89 - Signalé par Martin Untersinger

 

Contre la censure et le contrôle d'Internet, il existe de nombreuses solutions, des systèmes d'anonymisation comme Tor jusqu'aux réseaux « parallèles » comme le projet Commotion. Des hackers ont cependant proposé une solution inédite... Et ambitieuse.

Ces derniers ont pour projet de mettre en orbite un satellite de télécommunications ainsi qu'un réseau de stations au sol pour contourner les dispositifs de contrôle et de surveillance d'Internet.

Ce projet a été dévoilé lors du Chaos Communication Camp, organisé cet été en Allemagne et remis sur le tapis fin décembre lors du Chaos Communication Congress, un autre grand rassemblement de hackers.

La BBC rappelle que des amateurs sont déjà parvenus à mettre de petits satellites en orbite (notamment grâce à des ballons) mais que les commander à distance est difficile sans moyens financiers conséquents. Ces hackers, structurés au sein du Hackerspace Global Grid, se sont donc donnés comme priorité la mise en place d'un réseau de stations de contrôle au sol.

Un professeur d'université interviewé par la BBC a jugé le projet faisable mais a souligné la difficulté d'établir une connexion rapide et permanente entre la Terre et le satellite. Ce projet intervient alors qu'est débattue aux Etats-Unis une loi controversée qui faciliterait le filtrage à grande échelle d'Internet.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:43

 

Rue89 - Arrêt sur images 03/01/2012 à 10h36
Daniel Schneidermann Fondateur d'@rrêt sur images


 

Un employé de SeaFrance à Calais, le 16 novembre 2011 (Pascal Rossignol/Reuters)

 

A quoi reconnaît-on un animal politique aux abois ? A la magnifique manœuvre de Sarkozy dans le dossier SeaFrance, par exemple.

En quelques minutes, lundi matin, Sarkozy a amené deux de ses ministres, Mariani et Kosciusko-Morizet, à se dédire, et à soutenir le plan de création d'une coopérative ouvrière par la CFDT de l'entreprise maritime de Calais, plan qu'ils jugeaient irréaliste quelques heures plus tôt.

Mais tout est dans le détail supplémentaire : avec cynisme, le pouvoir fait aux salariés le cadeau empoisonné d'une indemnité de licenciement « supra-légale », à charge pour eux de la réinvestir dans la future éventuelle Scop.

JT de lundi soir, et informations radio du mardi matin, ont repris l'information, insistant comme il se doit sur le reniement de Mariani, parfait dans le rôle du mangeur de chapeau, et laissant déjà entrevoir l'embarras des salariés.

La Cour des comptes, sévère avec la CFDT

Au-dessus du coup de poker, plane une image-souvenir : Jospin, en 2002, étalant son impuissance devant les ouvriers licenciés de Lu.

Tout, plutôt qu'être pris en flagrant délit d'impuissance. Encore le tam-tam audiovisuel a-t-il, comme d'habitude, gommé les détails.

D'autres informations soulignent encore mieux l'ampleur du reniement gouvernemental. Ainsi, il faut bien chercher dans les coins, pour apprendre que la CFDT a refusé une offre de reprise, qui aurait préservé 460, voire 600, des 880 emplois de l'entreprise.

Et il faut encore mieux chercher, pour lire le détail d'un rapport de la Cour des comptes, sévère pour la même section CFDT de SeaFrance (accusée de porter une lourde responsabilité dans la déconfiture de la filiale de la SNCF, notamment pour avoir favorisé les recrutements de complaisance, etc). Ce rapport avait pourtant été publié dès octobre dernier.

En période ordinaire, on imagine quelle utilisation de ce rapport de la Cour des comptes aurait été faite par le pouvoir et ses relais, pour justifier leur intransigeance. Mais on n'est pas en période ordinaire : par exemple, Le Figaro de ce jour ne fait même pas état du rapport cité par Atlantico, dont il se fût pourléché dans un autre contexte.

Impression rétinienne du Président sauveur

Dans cette manœuvre, le cynisme est partout : dans le cadeau, dans le poison, dans le tempo. Le plus fascinant, dans la manip, c'est que rien n'est caché, ni ce cynisme ni les pièges, pour peu que l'on fouille un peu.

Mais peu importe. Sarkozy compte désormais sur le rythme du sprint, pour ne laisser dans l'œil des électeurs que l'impression rétinienne du Président qui tente tout pour sauver l'emploi. Cela fonctionnera-t-il ? Impossible à discerner déjà. C'est le propre des coups de poker : ça passe ou ça casse.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:37

LEMONDE.FR | 02.01.12 | 19h59   •  Mis à jour le 03.01.12 | 11h01

 
 

 

Le logo d'Areva sur son site de Beaumont-Hague vu à travers un drapeau de Greenpeace.

Le logo d'Areva sur son site de Beaumont-Hague vu à travers un drapeau de Greenpeace.AFP/KENZO TRIBOUILLARD

Nouveau rebondissement dans l'affaire d'espionnage concernant le numéro un mondial du nucléaire, Areva : après la plainte d'Anne Lauvergeon, ex-présidente du directoire, et de son époux, Olivier Fric, c'est désormais Greenpeace qui a déposé plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris, pour intrusion frauduleuse dans un système informatique et complicité et recel d'informations à caractère secret ou personnel.

L'ONG environnementale réagit aux révélations faites par le JDD dimanche 1er janvier, à propos d'un document "strictement confidentiel" daté du 11 mars et émanant d'Alp Services, un cabinet d'intelligence économique suisse, qui visait Greenpeace, mais également Transparency international et Worldwatch. L'enquêteur suisse aurait ainsi proposé "une veille préventive, et infiltration/lobbying" de ces trois organismes, proposition à laquelle Areva assure ne pas avoir donné suite.

"LES FLEURONS DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE"

Greenpeace rappelle dans un communiqué qu'en novembre, c'est une autre entreprise publique liée au nucléaire, EDF, qui avait été mêlée à des opérations d'espionnage informatique menées à son encontre. L'entreprise avait écopé d'une amende d'1,5 million d'euros, et deux de ses anciens responsables de la sécurité avaient été condamnés à des peines de prison ferme. EDF a fait appel.

>> Lire : "Les mots durs du tribunal de Nanterre"

" Que des entreprises publiques, qui ont pignon sur rue et sont présentées comme les fleurons de l'industrie française, puissent se livrer à ce type de pratiques illégales est indigne", dénonce Adélaïde Colin, porte-parole de Greenpeace France. "Commanditer des opérations d'espionnage illégales à l'encontre de Greenpeace, est-ce là la seule réponse que les majors de l'industrie nucléaire ont à apporter aux questions que nous soulevons ?" poursuit-elle.

Greenpeace souligne également le problème du "contrôle comptable d'entreprises publiques comme EDF ou Areva". Si les faits sont avérés, "cela signifierait que le contribuable français aura, via Areva, financé l'espionnage illégal de Greenpeace et de deux autres ONG à hauteur de 40 à 60 000 euros chaque mois".

ÉCOUTES ILLÉGALES

Fin décembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, suite aux plaintes d'Anne Lauvergeon et de son époux, Olivier Fric, concernant des écoutes illégales qui auraient été menées par la même officine privée suisse. Son objectif : obtenir des informations sur l'acquisition par Areva de la société canadienne d'extraction d'uranium UraMin en 2007.

Dans un document daté du 26 septembre et estampillé "strictement confidentiel" – dévoilé par le Canard enchaîné – figurait en effet l'agenda, les comptes en banque et les données téléphoniques de M. Fric, ainsi que son parcours universitaires, ses voyages en Suisse et son casier judiciaire. Le document concluait que les recherches "menées sur M. Fric n'ont pas permis d'obtenir d'informations laissant penser qu'il aurait pu bénéficier de manière illégitime du rachat d'UraMin par Areva".

Anne Lauvergeon devrait être entendue par la police cette semaine.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:31

Et surtout la santé !

Le Monde - 03 janvier 2012


 

Comme nous le rappelle le Monde du jour, à partir de cette année, les médecins ne seront plus seulement payés à l'acte mais également selon des critères de performance tels que la prescription de médicament génériques. Une rémunération complémentaire qui irrite le syndicat de la médecine générale et pose, comme pour le projet récurrent de payer les enseignants "au mérite", des problèmes d'éthiques et déboucher notamment sur des pratiques différentes selon des zones de populations plus ou moins "performantes".

L'occasion pour moi de vous re-souhaiter une bonne santé.
Parce que c'est important la santé.
Parce que, quand la santé va, tout va !
Parce qu'en allumant la télé tout à l'heure, entre deux spots de vœux publicitaires, j'ai eu le sentiment qu'on me la souhaitait bonne, mais pas trop trop quand même.

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:28

LEMONDE.FR | 03.01.12 | 12h04  •  Mis à jour le 03.01.12 | 12h13

 

Les zones à risques pour les centrales nucléaires françaises

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:22

LEMONDE.FR avec AFP | 03.01.12 | 12h20

 
 

 

Puits de gaz de schiste dans l'Etat de Washington, en juillet 2011.

Puits de gaz de schiste dans l'Etat de Washington, en juillet 2011.AP/Keith Srakocic

Total continue d'investir dans les gaz de schiste aux Etats-Unis. Le groupe pétrolier français s'est associé au groupe d'hydrocarbures gazier américain Chesapeake Energy et à son partenaire EnerVest en prenant une participation de 25 % dans leurs gisements dans l'Ohio pour 2,3 milliards de dollars.

Total leur a versé près de 700 millions de dollars en numéraire et devra également financer jusqu'à 1,63 milliard de dollars sur une période de 7 ans maximum, soit 60 % des investissements futurs de ses partenaires "liés à la réalisation de nouveaux puits" dans le cadre de cette coentreprise.

La transaction, qui prend effet rétroactivement au 1er novembre 2011, porte sur les gisements "riches en condensats" de l'Utica qui s'étendent sur dix comtés dans l'est de l'Ohio. Chesapeake sera l'opérateur dans le cadre de cette coentreprise qui couvre un périmètre de 619 000 acres nettes (soit environ 2 500 km2), dont 542 000 acres nettes apportées par Chesapeake et 77 000 acres nettes apportées par EnerVest. Total fera l'acquisition de 25 % des actifs de chacun des deux groupes américains en des termes identiques, lui procurant une superficie nette totale de 155 000 acres.

RÉSERVES PROMETTEUSES

"Grâce à cette joint-venture, nous prenons une position importante dans des réserves prometteuses sur le long terme, à des conditions intéressantes et aux côtés d'un opérateur leader dans son domaine", a déclaré Yves-Louis Darricarrère, directeur-général de la branche exploration et production de Total.

Il a également insisté sur le fait que Total était "sensible à la dimension environnementale" liée à l'exploitation de gaz de schiste et a assuré que son groupe avait "confiance dans la capacité de Chesapeake à exploiter ces gisements de façon responsable".

La France a interdit le 30 juin 2011 la technique de la fracturation hydraulique, une méthode jugée hautement polluante, en raison des dégâts sur l'environnement qu'elle peut provoquer (contamination des nappes phréatiques, secousses sismiques, etc.).

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:16
http://french.cri.cn/781/2012/01/03/482s266254.htm
  2012-01-03 10:49:57  xinhua

 

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à Budapest, la capitale de la Hongrie, pour protester contre la nouvelle constitution entrée en vigueur le 1er janvier.

Cette manifestation anti-gouvernementale, la plus importante à ce jour en Hongrie, a été organisée par des organisations civiles davantage que par des partis politiques.

La manifestation a eu lieu près de l'Opéra de Budapest, où le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le président Pal Schmitt et d'autres dignitaires participaient à une cérémonie en l'honneur de la nouvelle charte.

La constitution, qui s'intitule dorénavant Loi Fondamentale, modifie le nom officiel du pays, qui devient simplement "Hongrie" au lieu de "République de Hongrie". La nouvelle constitution introduit aussi de nombreux changements qui affectent le système judiciaire, les tribunaux et les médias.

La Loi Fondamentale met aussi l'accent sur l'héritage chrétien de la Hongrie, s'engage à limiter la dette publique, et rehausse les droits des Hongrois installés à l'étranger.

La nouvelle constitution a été vivement critiquée par des opposants de tous bords, qui estiment qu'elle porte atteinte à la démocratie en Hongrie.

Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Ca suffit" et "Vive la République".

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:11

LEMONDE.FR avec AFP | 03.01.12 | 09h59   •  Mis à jour le 03.01.12 | 10h07

 
 

 

Un véhicule de la police anti-émeute face aux manifestants, à Anyang, le 1er janvier 2012.

Un véhicule de la police anti-émeute face aux manifestants, à Anyang, le 1er janvier 2012.REUTERS/STRINGER/CHINA


Des milliers d'investisseurs spoliés après qu'ils eurent été attirés par la promesse de rendements élevés ont manifesté le week-end dernier dans la province du Henan, dans le centre de la Chine, amenant les autorités à annoncer des mesures contre ces abus, a rapporté la presse, mardi 3 janvier. Dimanche, des manifestants ont envahi la gare de la ville d'Anyang et menacé de se rendre à Pékin pour y faire entendre leurs griefs, selon plusieurs journaux.

Des photos publiées sur l'Internet montrent des milliers de personnes dans une rue ainsi que des dizaines de policiers, parfois en tenue antiémeute. Selon le China Business News, la police a arrêté vingt et un manifestants. Et d'après un message posté sur un site chinois de micromessagerie, les forces de l'ordre ont aussi empêché des protestataires de monter à bord de trains en partance pour Pékin. Aucune confirmation de ces manifestations n'a pu être obtenue auprès des autorités d'Anyang.

 

Des policiers essaient de contenir les manifestants à Anyang, le 1er janvier 2012.

Des policiers essaient de contenir les manifestants à Anyang, le 1er janvier 2012.REUTERS/STRINGER/CHINA


Les investisseurs avaient été attirés par la promesse de rendements bien plus élevés que les taux d'intérêt offerts par les banques, mais les hommes d'affaires peu scrupuleux auxquels ils ont confié leur argent ont pris la fuite après avoir fait faillite, selon des articles publiés précédemment dans la presse.

En septembre, plus de cent personnes avaient été arrêtées et une enquête ouverte sur plus de quarante sociétés soupçonnées d'implication dans ces projets d'investissement qui ont brassé des millions de dollars. Les autorités d'Anyang ont reconnu dimanche "des faiblesses dans la gestion des projets de levée de fonds illégaux" et promis de récupérer l'argent des investisseurs spoliés, selon un article du quotidien local Anyang Ribao publié sur le site Internet de la municipalité.

Les troubles à Anyang font suite à ceux du mois dernier à Wukan, dans le Guangdong, où la population s'est révoltée contre la confiscation de ses terres vendues par des responsables officiels corrompus à des promoteurs.

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