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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 15:02

 

LEMONDE.FR avec AFP | 11.01.12 | 14h16   •  Mis à jour le 11.01.12 | 14h53


 

 

Selon le préfet de Bucarest et des ONG la capitale roumaine compte environ 40 000 chiens errants.

Selon le préfet de Bucarest et des ONG la capitale roumaine compte environ 40 000 chiens errants.AP/SIMON DAWSON


La décision a fait la joie des défenseurs des animaux : la Cour constitutionnelle a jugé mercredi 11 janvier qu'une loi, adoptée en novembre, autorisant l'euthanasie des chiens errants violait la Constitution.

Le projet de loi avait été adopté en novembre par la Chambre des députés.  Après consultation des habitants, à travers des sondages d'opinion, des référendums locaux ou des réunions de comités de quartiers, il visait à autoriser l'euthanasie des quadrupèdes. A l'origine de ce projet de loi controversé dans un pays qui compte de nombreux défenseurs des animaux  : le Parti démocrate libéral, au pouvoir. Il justifiait sa démarche en évoquant une "prolifération des chiens errants dans les grandes villes" et une multiplication des victimes de morsures.

Dans cette chronique, le correspondant du Monde à Bucarest raconte la "guerre" que se livrent depuis dix ans dans la capitale partisans de l'euthananise et défenseurs des animaux. "Sous la férule de Ceausescu, la moitié de la capitale a été rasée pour faire place aux HLM socialistes. Du jour au lendemain, les Bucarestois ont dû abandonner leurs maisons, et leurs chiens se sont retrouvés dans la rue, où ils se sont multipliés sans aucun contrôle", explique le journaliste.

LES ONG POUR LA STÉRILISATION

Les chiffres invoqués par le gouvernement, soit 100 000 chiens errants et quelque 12 000 personnes mordues par an rien qu'à Bucarest, ont toutefois été contestés, y compris officiellement. En mai, le préfet de Bucarest, pourtant favorable à la loi,  et des ONG avaient indiqué que la capitale roumaine comptait en réalité environ 40 000 chiens errants.

Les magistrats avaient été saisis par plus d'une centaine de députés de l'opposition socio-démocrate et libérale, qui s'opposaient à l'euthanasie des chiens errants, dits également "chiens communautaires" en Roumanie. Les ONG de défense des animaux plaident pour une stérilisation massive des chiens et dénoncent l'"irresponsabilité" des hommes politiques. Selon ces organisations, près de 145 000 chiens errants aurient déjà été tués à Bucarest entre 2001 et fin 2007, avant que l'euthanasie soit interdite.

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:48

LEMONDE | 11.01.12 | 14h38

 
 

Cela devrait être le dernier épisode "d'un feuilleton interminable", comme le qualifie son comité de soutien. Mouad Belghouate, de son nom d'artiste L7a9d, comparaissait une sixième fois, mardi 10 janvier, devant le tribunal de Casablanca, au Maroc pour "coups et blessures avec préméditation". L'audience aura duré plus de douze heures, se terminant mercredi à 6 heures du matin. Le rappeur de 24 ans est incarcéré depuis le 9 septembre pour avoir participé à une rixe en bas de chez lui, dans le quartier d'Al Wifak. Magasinier dans une société de câblage, L7a9d est rappeur : il ne commercialise pas ses disques, mais enregistre des vidéos sur Youtube et grave des CD pour son entourage.

Dans ses textes, El Haqed ("l'enragé" en arabe, son nom écrit en lettres romaines, les chiffres 7 et 9 remplaçant respectivement le H et le Q) n'y va pas avec le dos de la cuillère. Contrairement à d'autres rappeurs marocains, Bigg, M-Snoop ou H-Kayne, L7a9d ne soutient pas la politique monarchique. Au contraire, il participe au Mouvement du 20 février (M20) qui, dans la foulée des révoltes en Tunisie et en Egypte, demandait la fin de "la tyrannie". Dans ses textes, il réclame "ses droits tout de suite", préfère "vive le peuple" à "vive le roi" et précise que dans la Constitution marocaine "le roi est mentionné soixante et une fois, et le peuple qu'une seule fois".

En juillet dernier, le M20 et L7a9d obtenaient en partie gain de cause puisque l'article de la Constitution garantissant la sacralité du roi a été modifié et remplacé par "le respect dû au roi". Le 9 septembre, ce n'est pas un rappeur concurrent qui vient réclamer des comptes à L7a9d, mais un membre de l'alliance des jeunes royalistes, Mohamed Dali. Celui-ci dit avoir été attaqué par les proches de Mouad, et avoir reçu du rappeur un coup sur la nuque. Lors des audiences, il assure avoir perdu connaissance et ne s'être réveillé que le lendemain. Mais le procès-verbal de la police démontre qu'il a déposé une plainte le soir même de son agression. Ce n'est pas la seule incohérence. Il a obtenu un arrêt de travail de quarante-cinq jours ; or, trente jours après la rixe, il était photographié (le 9 octobre) en train de participer à une manifestation contre le journal Akhbar Al Yaoum, selon le comité de soutien de Mouad.

Liberté provisoire refusée

"Ce procès dépasse l'entendement, confie la réalisatrice Maria Karim, qui mène le comité de soutien. On veut faire payer à Mouad sa liberté, sa clarté et sa détermination." Depuis son arrestation, ses avocats ont demandé en vain sa mise en liberté provisoire. Elle lui a été refusée malgré les garanties : pas de passeport, un travail et un domicile fixe. Pour Karim Tazi, industriel dans le textile, directeur de la banque alimentaire au Maroc et mécène des musiques urbaines, le traitement imposé à L7a9d est un message envoyé à ceux qui voudront critiquer le roi à l'avenir, quitte à utiliser la justice : "Voilà, un jeune rappeur qui tient des propos irrévérencieux envers le chef de l'Etat et qui est coffré pour une simple rixe, résume-t-il. Le pouvoir nous dit : "Ne vous trompez pas, nous sommes dans un rapport de force et rien d'autre. Et dans celui-ci, nous vous envoyons un message clair. Nous ne rigolerons pas avec la ligne rouge que constitue la personnalité du roi.""

Le juge rendra sa décision jeudi 12 janvier, à midi.

Stéphanie Binet


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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:44

LEMONDE.FR avec AFP | 11.01.12 | 07h53   •  Mis à jour le 11.01.12 | 13h26

 
 

 

On n'a pas signalé mardi de victimes dans le cadre d'une grève générale contre la fin des subventions sur les carburants, alors qu'on avait dénombré six morts dans des affrontements entre policiers et manifestants la veille.

On n'a pas signalé mardi de victimes dans le cadre d'une grève générale contre la fin des subventions sur les carburants, alors qu'on avait dénombré six morts dans des affrontements entre policiers et manifestants la veille.REUTERS/AFOLABI SOTUNDE


Les violences ethniques et religieuses au Nigeria ont à nouveau embrasé le pays mardi, faisant au moins onze morts dans le Nord musulman et cinq dans le Sud chrétien. Le mitraillage d'un bar attribué au groupe islamiste Boko Haram a coûté la vie à huit personnes, dont cinq policiers, dans le Nord. Au cours d'autres heurts, trois habitants d'un village majoritairement chrétien du Nord ont été tués par des inconnus armés.

Dans le Sud, des assaillants ont attaqué et incendié en partie la mosquée centrale de la ville de Benin City après avoir visé lundi une première mosquée. Cinq personnes ont été tuées et 10 000 déplacées depuis lundi par ces violences dans un quartier haoussa, une communauté nordiste musulmane, selon la Croix-Rouge locale. Mardi, dans cette ville d'un million d'habitants, capitale de l'Etat d'Edo, une école islamique du complexe religieux ainsi qu'un bus ont été incendiés. Il s'agirait de possibles représailles antimusulmanes dans le Sud depuis la multiplication ces deux dernières semaines des attaques contre des chrétiens dans le Nord.

En revanche, on n'a pas signalé mardi de victimes dans le cadre d'une grève générale contre la fin des subventions sur les carburants, alors qu'on avait dénombré six morts dans des affrontements entre policiers et manifestants la veille. Cependant, les autorités ont imposé mardi un couvre-feu à Kaduna (Nord) après des tentatives de grévistes émeutiers de "semer le trouble". D'après des habitants, la police a violemment dispersé des milliers de personnes tentant de forcer les portes du gouvernement local.

 MENACE D'INTERRUPTION DE LA PRODUCTION DE BRUT


La grève – qui n'affecte pas à ce stade la production pétrolière du plus gros producteur d'Afrique – paralyse le pays, compliquant encore la tâche du président Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud. Mercredi 11 janvier, troisième journée du mouvement, un syndicat des ouvriers du pétrole a menacé d'interrompre la production de brut. Le syndicat déclare attendre les résultats des discussions entre partenaires sociaux et gouvernement mercredi et menace d'arrêter la production si l'issue n'est pas favorable.

Les confédérations syndicales, à l'origine de la grève générale, exigent que le gouvernement rétablisse les subventions dont la suppression, le 1er janvier, a entraîné une brusque hausse des prix de l'essence qui affecte la plupart des Nigérians, tant pour les transports que pour l'alimentation des générateurs d'électricité. Mardi soir, le gouvernement a ordonné aux fonctionnaires grévistes de reprendre le travail, menaçant de suspendre leurs traitements.

>> Lire des témoignages de Nigerians : "le sentiment de peur est omniprésent"

"VERS UNE GUERRE CIVILE"

Dimanche, s'exprimant sur les violences religieuses le président Jonathan s'était alarmé d'une situation "pire que la guerre civile" des années 1960, en référence à la guerre sécessionniste du Biafra (1967-1970), et au caractère imprévisible des attaques religieuses. Alarmé, le Prix Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka lui a donné raison mardi, en estimant que son pays "se dirigeait vers une guerre civile" et en accusant certains dirigeants politiques d'attiser l'intolérance religieuse.

Lors d'une interview avec la BBC, l'écrivain a même dit craindre un éclatement du Nigeria : "Quand vous êtes face à une situation où des gens peuvent aller dans un lieu de culte et tirer par la fenêtre, vous avez atteint un triste tournant dans la vie d'une nation." Dans un entretien au Monde.fr, Benjamin Augé, chercheur à l'Institut français des relations internationales, relève également les risques de guerre civile, estimant que la secte islamiste Boko Haram, qui a revendiqué les attentats visant des chrétiens, cherchait à provoquer l'affrontement interconfessionnel.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a rencontré mardi le ministre des affaires étrangères, Olugbenga Ashiru, alors que l'ONU a exprimé son inquiétude quant aux violences ethniques et religieuses dans ce pays.

 

>> Lire l'édito du "Monde" "Le Nigeria et la menace d'une guerre civile"

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:36

Le Monde - 11 janvier 2012

 

Interviewé sur RMC et BFM TV mardi 10 janvier, dans le cadre d'une série d'annonces concernant la politique d'immigration, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a déclaré qu'« il y a un taux de délinquance parmi la population étrangère qui est entre deux et trois fois supérieur à la moyenne ». Le ministre a précisé qu'il avait « fait faire des études par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) », dont « les conclusions arrivent peu à peu » et qui montreraient que « il y a une augmentation ». Il s'agit donc à nouveau de petites phrases suggérant un lien important entre population étrangère et délinquance, sous couvert d'une apparente neutralité du fait des études d'un organisme dépendant en réalité directement du pouvoir politique (l'Observatoire national de la délinquance), le tout dans une grande imprécision.

Le procédé est ancien, c'est même un classique politique en période électorale. Il s'agit au fond de conforter les électeurs plus ou moins ouvertement xénophobes qui verront dans ces affirmations et dans les statistiques - si imprécises soient-elles - la traduction directe d’une « évidence » dans la réalité. Mais les apparences sont parfois trompeuses et surtout le racisme est un genre de myopie qui empêche de voir précisément les choses. Les recherches disponibles révèlent et mesurent en effet les multiples discriminations qui, depuis les contrôles au faciès jusqu’à l’exécution des peines, expliquent au moins en partie la « surreprésentation » des personnes de nationalité étrangère dans la délinquance enregistrée par les institutions pénales.

 

Des consignes politiques et des pratiques policières qui ciblent les étrangers

Lorsque l'on connaît la matière, il est amusant de lire que le ministre a fait faire de « nouvelles études » à l'ONDRP, dont « les conclusions arrivent peu à peu ». En réalité, la seule et unique donnée utilisée par l'ONDRP (voir sa publication précédente sur le sujet) et par le ministre est toujours la même depuis le début des années 1970 : c'est le comptage des personnes « mises en cause » par les policiers et les gendarmes dans leurs enquêtes, qui a toujours donné trois informations de base : s'agit-il d'un homme ou d'une femme, d'un mineur ou d'un majeur, d'un Français ou d'un étranger. Comment faire du neuf avec de l'ancien... Et les problèmes d'interprétation de cette donnée policière sont également toujours les mêmes, rappelés par les chercheurs depuis bien longtemps.

Pour commencer, les « mises en cause » policières dépendent en amont de l’élucidation des affaires. Or la majorité des faits constatés ne sont pas élucidés et les taux d’élucidation sont de surcroît extrêmement variables selon les types d’infractions. En outre, l’élucidation dépend en amont des plaintes mais aussi des initiatives policières, en particulier les contrôles sur la voie publique. Or, c'est un fait que ces contrôles ciblent les étrangers en raison principalement de la couleur de la peau. C’est ce que l’on appelle couramment en France les « contrôles au faciès » et, à l'étranger, le « profilage ethnique ». Cette pratique s'est certainement encore renforcée ces dernières années, pour deux raisons. La première est que, depuis 2002, l’arrestation d’étrangers en situation irrégulière est l’un des moyens qu’ont trouvé les policiers et gendarmes pour répondre à l’injonction politique d’augmentation de leurs taux d’élucidation. La seconde est que, depuis 2007 et la création du ministère de l’Immigration, le gouvernement français a décidé d’organiser une « chasse » aux étrangers irréguliers, avec des quotas statistiques imposés aux policiers et aux gendarmes afin de « faire du chiffre » dans ce domaine également (voir par exemple ici).

Quant à l'ampleur de ces discriminations dans les contrôles de police, elle commence à être connue. A l'initiative d'une fondation américaine, une équipe de chercheurs français a pour la première fois, en 2008, testé scientifiquement l'existence de contrôles au faciès (voir la source). L'étude s'est déroulée à Paris, sur des sites très fréquentés et où la présence policière est forte : dans et autour la gare du Nord et la station Chatelet-Les-Halles. Le résultat est une confirmation du fait que les contrôles de police se fondent sur l'apparence des gens : leur sexe (on contrôle surtout les hommes), leur âge (on contrôle surtout les jeunes), leur habillement (on contrôle surtout des styles comme « hip hop » ou « gothique ») et la couleur de leur peau (on contrôle davantage les Noirs et les Maghrébins). Concernant ce dernier point, les résultats sont sans appel : le fait d'avoir la peau noire entraîne un risque d'être contrôlé 3 à 11 fois supérieur selon les sites, et le fait d'avoir le type Maghrébin un risque 2 à 15 fois supérieur selon les sites étudiés.

Un poids global qui diminue au fil des ans

Pour toutes ces raisons, l’on ne peut en aucun cas considérer que les personnes mises en cause par la police constituent un échantillon représentatif de la délinquance constatée, a fortiori de la délinquance réelle. En outre, lorsque l’on raisonne sur la part des étrangers parmi ces personnes mises en cause, il faut prendre en compte le fait que certaines infractions concernent par définition les étrangers. Ce sont ce que l'on peut appeler la « délinquance administrative », constituée par les infractions à la police des étrangers, mais aussi les délits de faux documents d’identité et autres documents administratifs ainsi que le délit de travail clandestin. Pour calculer un taux d’étrangers parmi les mises en cause policières, il faut donc les soustraire.

Enfin, il faut avoir à l’esprit le fait que les étrangers mis en cause ne sont pas nécessairement des personnes résidant sur le territoire national. D’abord, la France est un pays carrefour pour la circulation des personnes et des marchandises ainsi qu'une des trois premières destinations touristiques dans le monde. Ensuite, certaines délinquances (trafic de drogue, proxénétisme...) sont par définition transfrontalières et certains ressortissants étrangers peuvent donc être arrêtés pour des délits commis en France lors même qu’ils n’y résident pas.

Tenant compte de tous ces biais, qu'en est-il de la délinquance des étrangers et de son évolution ces dernières décennies selon les statistiques de police ? Les atteintes aux biens sont stables sur l’ensemble de la période, de même que les infractions économiques et financières. Seules augmentent, surtout depuis le milieu des années 1990, les atteintes aux personnes. Mais ceci n’est pas propre aux étrangers, c’est le mouvement général qui concerne tout autant les nationaux.

En termes d'évolution, la part de la délinquance des étrangers dans les statistiques de police n'a cessé de diminuer d'environ 14 % des personnes poursuivies à la fin des années 1970 à environ 10 % de nos jours. A quelques rares exceptions près, comme les vols à l’étalage (délinquance des pauvres par excellence), la part des étrangers parmi les personnes mises en cause a baissé en trente ans dans quasiment toutes les catégories d’infraction. Ceci dément radicalement l'affirmation (volontairement floue) de Claude Guéant selon laquelle « il y a une augmentation ».

Du côté de la justice

Intéressons-nous aussi aux statistiques judiciaires, qui confirment que la structure de la délinquance des étrangers est globalement similaire à celle des nationaux. Toutefois, elles indiquent aussi que les étrangers sont plus lourdement sanctionnés que les nationaux, notamment plus souvent condamnés à des peines de prison, avec moins de sursis et des peines plus longues.

 

"Tribunal" par Min Master - flickr - licence cc

 

Comment comprendre – à infractions égales – cette plus grande sévérité à l’égard des étrangers et, en particulier, ce recours plus fréquent à la prison ferme ? Ce n'est pas une discrimination volontaire mais une sorte de cercle vicieux reposant sur la situation de précarité à la fois juridique et sociale de beaucoup d’étrangers. Qu’ils aient ou non des titres de séjour réguliers, les étrangers poursuivis pour des infractions commises sur le territoire français présentent par définition moins souvent que les nationaux des « garanties de représentation » aux procès : domicile, situation familiale, emploi. Dans de nombreuses situations, lorsqu’ils sont saisis par la police ou la gendarmerie, les magistrats peuvent craindre que les étrangers ne se présentent pas à des convocations ultérieures, voire même qu'ils ne puissent pas les convoquer faute d'adresse. Ils ont donc plus fréquemment recours à la procédure de comparution immédiate au cours de laquelle les magistrats décident plus souvent de les placer en détention provisoire, ce dont les condamnations finales tiendront généralement compte afin de « couvrir » les mois effectués en détention provisoire (voir le bilan des recherche à ce sujet). Enfin, toujours pour les mêmes raisons d’absence d’intégration économique et sociale, il y a fort à parier que les étrangers bénéficient moins que les nationaux des aménagements de peine.

Pour toutes ces raisons, les étrangers sont donc particulièrement visibles dans le système pénal, davantage que ce que leur poids véritable dans la délinquance justifierait. Utiliser des statistiques produites par le système pénal sans donner tous les éléments d'explication et d'interprétation que l'on vient de rappeler revient ainsi à faire un aveu : le but n'est pas de connaître objectivement la réalité ni de régler un quelconque problème, il est simplement de faire de la politique, avec un petit p.

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:31

LEMONDE.FR avec AFP | 11.01.12 | 13h09   •  Mis à jour le 11.01.12 | 15h36

 
 

Un train transportant des déchets métalliques radioactifs à destination de la Belgique a quitté Valognes, dans la Manche, dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé le groupe nucléaire français Areva dans un communiqué. Le train est parti à 1 h 35 mercredi, trompant les prévisions du Réseau sortir du nucléaire, qui s'attendait à un départ à 6 h 50.

Il s'agit de deux wagons renfermant 25 tonnes au total de matières métalliques moyennement radioactives. Ces matières métalliques étaient les contenants des combustibles nucléaires envoyés par la Belgique et retraités par Areva à Beaumont-Hague.

C'est ainsi le quatrième convoi de déchets métalliques compactés belges, sur un total de neuf. Ils doivent s'échelonner jusqu'en 2013 ; le premier convoiement avait eu lieu en juin 2010.

OBLIGATION POUR AREVA DE RENVOYER LES DÉCHETS

Le contrat de retraitement entre la France et la Belgique, dont sont issus ces déchets métalliques, a pris fin en 2001. Tous les déchets vitrifiés belges ont été renvoyés.

Des combustibles irradiés sortant des centrales, Areva tire 4 % de déchets ultimes, vitrifiés, et 96 % de matières – plutonium, uranium – avec lesquelles elle fabrique de nouveaux combustibles. Mais, selon les antinucléaires, ces combustibles "recyclés" sont en pratique peu utilisés. Areva a l'obligation légale de renvoyer dans leurs pays d'origine tous les déchets vitrifiés hautement radioactifs ainsi que ces déchets métalliques, moins radioactifs, issus du retraitement des combustibles étrangers.

En novembre, le dernier convoi de déchets nucléaires à destination de l'Allemagne, hautement radioactif, lui, avait donné lieu à de violents affrontements entre les forces de l'ordre et des militants qui voulaient le bloquer.

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:23

LEMONDE | 11.01.12 | 10h46   •  Mis à jour le 11.01.12 | 10h46

 
 

 

Yannick Blanc, devant le préfecture de Paris en juillet 2006.

Yannick Blanc, devant le préfecture de Paris en juillet 2006.AFP/JEAN AYISSI


Un scandale sans précédent ébranle la Préfecture de police de Paris. Selon une enquête menée par Le Monde, l'Inspection générale des services (IGS), la "police des polices", a sciemment truqué, en 2007, une procédure portant sur un éventuel trafic de titres de séjour au service des affaires réservées. Cela afin de nuire, à l'approche de l'élection présidentielle, à Yannick Blanc, alors directeur de la police générale, à son adjoint Bruno Triquenaux et à Christian Massard, un policier affecté à la sécurité de l'ex-ministre de l'intérieur Daniel Vaillant. Trois hommes jugés trop éloignés du pouvoir sarkozyste, et très proches du Parti socialiste pour deux d'entre eux.

Au total, quatre fonctionnaires ont été injustement mis en examen, M. Blanc ayant "seulement" été placé en garde à vue. Tous les cinq ont été suspendus à la suite de cette affaire montée de toutes pièces – un "chantier", dans le jargon policier. Ils ont été innocentés en janvier 2011 par la cour d'appel de Paris. Et, désormais, la justice enquête sur… l'enquête de l'IGS. Quatre juges d'instruction parisiens mènent six enquêtes distinctes sur la "police des polices", par ailleurs épinglée dans l'affaire des fadettes du Monde. L'institution policière, déjà mise en cause dans les affaires Neyret et Carlton, est durablement déstabilisée.

Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, pilier du système sarkozyste, est visé par l’une des procédures. Il a été interrogé le 15 décembre 2011 en qualité de témoin assisté, un statut hybride entre celui de témoin simple et de mis en examen. Tout comme un autre préfet, ancien patron des renseignements généraux, Pascal Mailhos. Ils ont tous deux été les signataires des arrêtés de suspension visant les fonctionnaires injustement accusés. Il leur est notamment reproché de s’être appuyés sur des éléments judiciaires dont ils n’auraient pas dû avoir connaissance. Ils ont soutenu que des éléments concrets visant les agents des affaires réservées avaient été obtenus par l’IGS.

Ces derniers n’ont pas fait mystère, lors de leurs interrogatoires, des multiples services qui leur étaient demandés en tant que fonctionnaires délivrant des titres de séjour, et même des relations qu’ils entretenaient avec des demandeurs, allant parfois jusqu’à s’offrir mutuellement des présents. Sans jamais, comme l’a assuré la cour d’appel, avoir franchi la ligne jaune.

En toute discrétion, les magistrats, menant eux-mêmes les investigations, ont mis au jour de nombreuses irrégularités : plusieurs procès-verbaux ont été truqués, des retranscriptions d’écoutes téléphoniques caviardées, des déclarations déformées, sans parler des pressions sur des témoins… Jusqu’au patron de l’IGS, Claude Bard, qui ira tirer des chèques sur son compte personnel pour défrayer un "expert" venu de nulle part. Ils ont auditionné des témoins évoquant la "censure" à l’IGS, et la mainmise de la hiérarchie sur toutes les procédures. Au final, une incroyable série d’anomalies, d’autant plus choquantes qu’elles émanent du service censé contrôler la légalité des actes des policiers.

Les procédures ont été lancées par les multiples plaintes déposées par Me David Lepidi, l’avocat des fonctionnaires mis en cause à tort. Elles visent notamment des faits de "faux en écritures publiques" – un crime passible de la cour d’assises –, "violation du secret de l’instruction", "dénonciation calomnieuse" et autres "violences volontaires". Par ailleurs, Me Lepidi a saisi par courrier le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) du cas de la juge Michèle Ganascia, qui a procédé aux mises en examen injustifiées des quatre fonctionnaires sur la base de l’enquête tronquée de l’IGS.

Outre l’institution policière, l’affaire pourrait aussi se révéler embarrassante pour Nicolas Sarkozy, à l’époque ministre de l’intérieur puis président de la République. Dans une note du 1er mars 2010 destinée à la justice, Yannick Blanc expliquait qu’il ne faisait aucun doute que "seul le biais politique" permettait de comprendre pourquoi l’IGS s’était "ingéniée, contre toute vraisemblance, à [l’impliquer] et à impliquer Daniel Vaillant, via son officier de sécurité, dans une affaire de corruption et de trafic d’influence parfaitement imaginaire".

Lui aussi visé par la manipulation, le maire (PS) du 18e arrondissement de Paris et député Daniel Vaillant a résumé son sentiment dans un courrier adressé le 31 mars 2011 à l’ex-procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal : "En prononçant directement des non-lieux au bénéfice de tous les fonctionnaires mis en cause, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a ramené cette affaire à sa dimension réelle, celle d’un montage policier destiné à complaire au pouvoir politique dans le contexte de l’élection présidentielle de 2007."

Gérard Davet et Fabrice Lhomme

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:19

LEMONDE | 11.01.12 | 10h46   •  Mis à jour le 11.01.12 | 14h25

 
 

 

Les bâtiments de l'Inspection générale des services (IGS), à Paris, le 2 octobre 2011.

Les bâtiments de l'Inspection générale des services (IGS), à Paris, le 2 octobre 2011.Mousse/ABACA


Bureau des affaires réservées, 14 h 55, le 30 mai 2007, à la préfecture de police à Paris. La porte s'ouvre avec fracas. L'inspection générale des services (IGS), la "police des polices" débarque, provoquant la stupeur des employés. Zohra Medjkoune et Dominique Nicot, deux agents expérimentés du service, doivent quitter leur bureau, escortées par les enquêteurs de l'IGS. Deux jours et une longue garde à vue plus tard, elles sont mises en examen pour "corruption" et "trafic d'influence" par la juge Michèle Ganascia.

On les accuse d'avoir indûment délivré des titres de séjour. Trois autres personnes sont ciblées par l'IGS, qui se fonde sur des écoutes téléphoniques : Bruno Triquenaux, administrateur civil, chef du bureau des affaires réservées, Christian Massard, officier de sécurité de l'ancien ministre socialiste de l'intérieur Daniel Vaillant. Et Yannick Blanc, le patron de la police générale à Paris, connu pour ses sympathies à gauche. Gros émoi au sein de la préfecture, les fonctionnaires sont suspendus. Et vite oubliés.

Quatre ans et demi après, que reste-t-il de cette affaire? Rien. Toutes les charges sont tombées. Seul flotte un parfum de scandale. Les cinq fonctionnaires ont compris qu'ils avaient été l'objet d'une manipulation policière. Il fallait avoir la peau du soldat Blanc, par tous les moyens. Ils se sont retournés contre l'administration, ont saisi la justice, qui leur a donné raison. Balayée, l'enquête initiale. Place aux investigations sur l'IGS et ses méthodes douteuses.

>> Lire nos explications La police des polices, au cœur d'un scandale judiciaire

L'enquête de l'IGS avait débuté en janvier 2007. Et dès le 3 avril 2007, les policiers semblaient sûrs d'eux, assurant que M. Blanc était "parfaitement au courant de toutes les interventions et manœuvres de Mme Medjkoune". Quelques semaines plus tard, lors de leurs auditions, les suspects se défendent pourtant de toute implication dans le trafic de papiers, produisent des preuves, carnets de chèques, attestations, établissant qu'ils n'ont octroyé aucun passe-droit en échange de cadeaux. Rien n'y fait.

Dans une note adressée le 2 juin 2007 à Michel Gaudin, tout nouveau préfet de police nommé par Nicolas Sarkozy, le n°3 de l'IGS, Claude Bard, aujourd'hui directeur du service, se montre très ferme: "Mme Medjkoune a reconnu avoir permis, de sa propre initiative et sans contrôle de sa hiérarchie, l'attribution de plusieurs titres de séjour à des clients d'un individu (…) en contrepartie de cadeaux et de sommes d'argent". Mme Nicot a droit au même traitement. Ces accusations reprennent les termes d'une synthèse d'enquête, réalisée par l'IGS le 1er juin 2007 et adressée au magistrat instructeur. Les mises en examen ont été décidées sur la seule foi de ce document. Les deux femmes, le 7 juin 2007, font l'objet d'un arrêté de suspension, qui reprend exactement les arguments retenus dans l'enquête judiciaire par l'IGS. Pourtant, une procédure administrative ne peut se fonder sur des éléments judiciaires. Une anomalie de plus dans une affaire qui en est truffée…

LE FAUX RAPPORT DE SYNTHÈSE

Très curieusement, le 18 juillet 2007, MmeMedjkoune est visée par un second arrêté, signé par Michel Gaudin lui-même. Il y est cette fois ci simplement fait mention du fait que "Mme Medjkoune a été entendue" par l'IGS "sous le régime de la garde à vue". Il n'y a plus d'accusations précises. Encore moins d'aveux. Un revirement brutal, qui s'explique aujourd'hui… C'est que la synthèse présentée par l'IGS à la juge est mensongère. Le cas de Mme Nicot est emblématique. Celle-ci, selon la synthèse de police, aurait "reconnu avoir favorisé à l'insu de sa hiérarchie" la délivrance d'un titre de séjour. Que découvre MeDavid Lepidi, son avocat, en consultant les procès-verbaux de garde à vue de sa cliente? A la question d'un officier de police, elle répond, clairement: "cette intervention a été envoyée à M.Blanc". Sa hiérarchie avait donc été avisée, contrairement à ce que prétend la synthèse policière.

Autre élément révélateur, elle aurait, selon l'IGS, "reconnu être intervenue dans la régularisation du dossier" d'un ressortissant japonais. En garde à vue, Mme Nicot a pourtant contesté cette accusation, assurant même "qu'il y a eu une intervention du cabinet du préfet. Je pense que ce devait être M. Gaudin". Mieux, à en croire la synthèse policière, la fonctionnaire aurait "reconnu" avoir agi ainsi "sur l'intervention" d'un commerçant, Simon C., soupçonné d'être au cœur du trafic. Or, entendue en garde à vue, Mme Nicot a dit précisément le contraire, assurant n'avoir "jamais rien fait" en faveur de cet homme. Manifestement, les policiers n'ont pas relu leurs PV avant de rédiger leur compte rendu d'enquête… Les déclarations initiales de Mme Medjkoune ont subi le même sort, tronquées, gonflées dans le procès-verbal de synthèse.

C'est sur la base de ce document que les deux femmes ont pourtant été mises en examen, puis suspendues de leurs fonctions. Me Lepidi décide donc de saisir la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, estimant que des "faux en écritures publiques" ont été commis sciemment par les enquêteurs de l'IGS.

Car, dans la foulée de la suspension de ses deux collaboratrices, l'adjoint de Yannick Blanc, Bruno Triquenaux, est lui aussi placé en garde à vue, le 19 décembre 2007. Un nouveau procès-verbal de synthèse est rédigé par l'IGS, encore une fois adressé à la juge Ganascia. On y lit, sous la plume du commandant Jean-Pierre Delcher: "Concernant Yannick Leblanc [Blanc]: l'analyse des 123 dossiers saisis à la police générale fait apparaître que de nombreuses régularisations ont été opérées avec son aval, sinon sur ses instructions, en détournant la législation en vigueur ou pour la convenance personnelle de ses collaborateurs".

Entendu le 18 mars 2010, en tant que partie civile, M. Blanc a rappelé: "Un mois après la date de ce procès-verbal de synthèse, j'ai été limogé". Saisie de l'affaire, la cour d'appel rend, le 25 janvier 2011, dans l'indifférence générale, une décision spectaculaire. "Dispenser des informations juridiques à des usagers ne saurait constituer une infraction pénale", relève le président Patrick Desmure, un magistrat expérimenté. La chambre de l'instruction ne "peut que s'étonner de l'ampleur des moyens procéduraux déployés", ajoute l'arrêt. Tant Mmes Nicot et Medjkoune que MM. Massard et Triquenaux sont totalement blanchis. Tous bénéficient de non-lieux, qui entérinent le fiasco judiciaire. Fait rarissime, la juge Ganascia est dessaisie, et c'est le juge Philippe Jourdan qui reprend l'enquête. Comment l'IGS a-t-elle pu commettre de telles fautes? Le magistrat n'est pas au bout de ses surprises.

LES ÉCOUTES FALSIFIÉES

Il va, notamment, se pencher sur les retranscriptions des écoutes téléphoniques réalisées par l'IGS. Au tout début des investigations, deux services, l'Unité de soutien aux investigations territoriales (USIT) et l'IGS opéraient les mêmes interceptions. Mais il semble que l'IGS ait choisi son camp. En effet, en écoutant les conversations du commerçant suspecté de vouloir corrompre des fonctionnaires, la police des polices note qu'il est de mèche avec des enquêteurs du 3e district de police judiciaire de Paris (DPJ). Simon C.promet à ses interlocuteurs, moyennant leur intervention pour faire sauter des contraventions, des produits de beauté, des portables… L'USIT relève, le 6 mars 2007 : "Vous aurez plein de produits de beauté pour toi et ta femme et pour Christophe et sa femme", lâche le suspect, en ligne avec un enquêteur du 3e DPJ. Réponse du policier, retranscrite par l'USIT: "OK ben, c'est sympa, ça roule." Dans la retranscription de l'IGS, la réponse du fonctionnaire a disparu, remplacée par un laconique: "N'intéresse pas l'affaire en cours." D'autres extraits très gênants pour le 3e DPJ sont ainsi caviardés. Or, il apparaît que des policiers du 3e DPJ se font fournir gratuitement du matériel téléphonique, qu'ils jouent les intermédiaires auprès de collègues pour rendre service au commerçant, etc.

Mais la cible de l'IGS, c'est le bureau des affaires réservées. Quitte à fabriquer des preuves. C'est ce qui ressort de l'audition, le 15septembre 2010, de Jean-Pierre Delcher, alors à l'IGS, aujourd'hui retraité. C'est lui qui est censé avoir signé le procès-verbal de synthèse mettant gravement en cause, le 19décembre 2007, Yannick Blanc. Que dit-il à la juge Jeanne Duyé, qui instruit la plainte de ce dernier? Que cette synthèse ne peut avoir été écrite qu'à partir de 23h45 puisqu'elle reprend les passages d'une audition réalisée tard dans la soirée.

Or, M. Delcher ne travaillait pas au-delà de 20heures, en raison d'une grave maladie. En conséquence, il ne peut avoir rédigé ce document. M.Delcher précise à la juge: "Pour ce qui est de la signature, ce n'est pas la mienne. Ce n'est même pas mon “gri-gri”. Ce n'est pas moi qui ai rédigé ce compte rendu. C'est monstrueux. J'ai l'impression que je me suis fait avoir…" Les magistrats enquêtent: qui a pu rédiger cette synthèse? "C'est un style rédactionnel de commissaire", pense savoir le policier. Qui rappelle la très forte hiérarchisation du service. "Les OPJ étaient totalement sous contrôle", avait déjà indiqué Pascal Collot, l'ancien adjoint de M. Delcher. "La phrase incriminant M. Blanc ne pouvait avoir été rédigée que sous le contrôle et avec l'approbation du directeur de l'IGS et de son adjoint, voire sous leur dictée", avait-il certifié à la magistrate. Isabelle Sablayrolles, une fonctionnaire de l'IGS, n'avait pas hésité à parler de "censure", expliquant que "tout était relu à la virgule près". Jusqu'au commissaire divisionnaire Daniel Jacquème, actuel n°2 de l'IGS, qui a eu cette réflexion troublante devant les juges, le 14avril 2010: "il fallait gérer politiquement la garde à vue de M. Blanc".

LE CARNET DE CHÈQUES DU PATRON DE L'IGS

Les juges remontent donc la chaîne hiérarchique. Après M.Jacquème, ils vont entendre, le 27avril 2011, Claude Bard, patron de l'IGS depuis juillet2010. En effet, au cours de leurs investigations, les magistrats ont relevé l'intervention à l'IGS, en juin2007, d'un attaché de la préfecture de Lyon, mandaté pour analyser les pièces saisies au service des affaires réservées. Tout sauf un expert assermenté du droit des étrangers.

Stéphane Béroud débarque à l'IGS le 21juin et le 31octobre 2007. C'est Claude Bard qui est allé le chercher, en province, sur les conseils d'un ami, Christophe Bay, un ancien de la PP, ex-directeur adjoint du cabinet de Brice Hortefeux au ministère de l'intérieur. Alors n°3 de l'IGS, Claude Bard va jusqu'à signer deux chèques de son compte personnel – de 230 puis 254,20euros – afin d'héberger "l'expert" dans un hôtel à Créteil et d'assurer son couvert. Du jamais vu. "Je sais qu'il s'est posé le problème de frais", s'est justifié devant les juges M. Bard. Il aurait simplement voulu faire preuve de "courtoisie et délicatesse" en défrayant l'attaché de préfecture.

M. Bard, qui vit cette affaire comme "un écorché vif", dit-il, se défend d'avoir jamais "été instrumentalisé dans un quelconque dossier". Et il assure: "Je suis stupéfait de voir qu'à l'inspection générale des services on pourrait faire un faux". M. Béroud, qui a eu l'obligeance, peut-être par retour de courtoisie, de rendre en 2007 un avis très négatif sur les initiatives prises par les proches de M. Blanc, parlant de "fait du prince", pense avoir pu faire l'objet d'une manipulation de l'IGS. Mais "à mon insu, peut-être", admet-il le 6 mai 2010 devant les magistrats.

PERQUISITION CHEZ DANIEL VAILLANT

Les magistrats tentent aussi de comprendre les raisons de la mise en cause de Christian Massard, ex-officier de sécurité de Daniel Vaillant. Ce commandant de police a eu droit à une longue garde à vue le 31 mai 2007. Il a dénoncé, depuis, des violences volontaires sur sa personne : le tutoiement qu'on lui a imposé, l'interrogatoire subi alors qu'il souffrait d'un cancer de l'œil, la non-observation par l'IGS des recommandations des médecins, qui avaient enjoint les policiers de l'amener à un nouvel examen médical, le 1er juin 2007… Pour ajouter à l'humiliation, on a même fait défiler son fils, pas encore majeur, devant sa cellule de garde à vue. Les magistrats ont enquêté sur la perquisition de son bureau, à la mairie du 18e arrondissement, le 31 mai 2007. Un Massard sans lacet, tenant son pantalon avec ses mains, honteux, planté devant son patron, le maire Daniel Vaillant. Les policiers ont déboulé sans s'annoncer dans le bureau de l'ancien ministre. Entendu le 15 janvier 2010, M. Vaillant a relaté au juge son souvenir d'un Massard "au bord des larmes (…) Ils n'ont pris aucune précaution". L'IGS ira même jusqu'à fouiller l'ordinateur du chef de cabinet de M. Vaillant, en pleine période électorale. "Le poste du chef de cabinet a été perquisitionné alors que les officiers de sécurité ne s'en servaient pas", a déclaré aux juges la secrétaire du maire.

Les magistrats ont aussi entendu, comme témoins assistés, les préfets Pascal Mailhos, ex-patron des RG, ancien secrétaire général adjoint du ministère de l'intérieur, et Michel Gaudin lui-même. Ils s'étonnent que MM. Gaudin et Mailhos aient pu avoir connaissance des éléments de la procédure judiciaire et suspendre sur cette base les fonctionnaires des affaires réservées. Le 1er mars 2011, des perquisitions menées par les juges place Beauvau ont permis de saisir les dossiers administratifs de MM. Triquenaux et Blanc. Ils contenaient des éléments judiciaires, au mépris de la séparation des pouvoirs.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme


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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:13

Indignati a Roma

In Agora Roma on 9 January 2012 at 22:46

Assamblea @ Laterano

Rome, January 9

 

Dear people,

 

I arrived in Rome with a fellow traveller from Croatia. We took a long walk circling the centre, we enjoyed the sun in the park of Villa Borghese, and then we descended.

We entered through the Porta del Popolo, straight in front of the Twin Churches and one of the numerous Egyptian obelisks. At that moment, I couldn’t help but think of Martin Luther.

As a young monk in the early 1500s, Luther made a pilgrimage to Rome. They say that when he entered through the Porta del Popolo, he fell to his knees and raised his arms in veneration of the Eternal City, home of the Holy Mother Church.

When he left Rome again, after having witnessed the putrid decadence of a church that had sold its soul to the earthly demons of money and power, Luther was a changed man. He probably didn’t imagine that his indignation would make the church tremble on its very foundations.

 

 

At nightfall we find the acampada of the March to Athens, right in front of San Giovanni in Laterano, the cathedral of Rome. Comrade Marianne is at the information point. It was fun to see the surprise on her face, and then the big smile when she comes up to greet me. She wasn’t the only person I knew. Not by a long shot. People from France and from Spain are here, some of them I have seen only a week ago at the New Year’s Eve celebration in Móstoles.

Entering the acampada is a bit like coming home, even though the surroundings are continually changing. There were more people than I expected. About thirty tents, about fifty people, a kitchen with barbecue, and a statue of St. Francis. He is one of us.

After the March on Brussels, and considering all the troubles that came along with it, I must say that I had little faith in a March to Athens. But they made it up to here, in wintertime, mainly without support vehicles. And that is definitely an achievement.

Of course the revolution is not just walking marches, but deep down I’m a little sorry that I didn’t come along with them from the start. Their itinerary must have been marvellous. Nice, Genoa, Parma, Bologna, Florence, Siena, Perugia. I know all those cities, I lived in three of them, and it would have been great to travel from one to the other on foot.

I cannot tell you much about the state of the group right now. There are assemblies and working groups like always, and social frictions. The languages spoken are mainly Spanish, Italian and French. The comrades from Accampata Roma are active in preparing the coming week of ‘Agora Roma’.

 

If Agora Roma is going to be anything like Agora Brussels, we’ll have a ball. But it won’t. We don’t have a revolutionary headquarters here, so everything will be outside. Debates, assemblies and actions are planned on various subjects. If they will ammount to something, I will let you know.

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:08

 

 

 

www.touchepasamonlabo.com


            

 

PETITION

Proposée par la coordination des biologistes en colère, contre la réforme inacceptable qui massacre les laboratoires d' analyses médicales, au profit d' intérêts financiers, mettant gravement en danger la santé du patient.

www.biologistesencolere.com

 

406 171 personnes en tout ont signé la pétition au

24 décembre 2011

signatures par internet et dans les laboratoires


 

Face à la destruction de leur profession par cette réforme, la coordination des biologistes en colère a créé une charte qui rassemble les biologistes qui veulent exercer de façon éthique, et cela dans l'intérêt du patient.

Pour votre information en tant que patient, n'hésitez-pas à aller visiter le site laboethique en cliquant ici


 

 

 

Au plus tôt en 2013 et au plus tard en 2016, les laboratoires d'analyses médicales de proximité, VOTRE laboratoire et tous les autres auront DISPARU au profit d'USINES à analyses (une par département pour les départements qui le "méritent"; pour les départements les plus ruraux il faudra faire un peuplus de route et mettre sa vie en danger...).

Pour quelles raisons?

Et bien en vertu d'une ordonnance parue en 2010 qui livre le "marché" de l'analyse médicale aux FINANCIERS du CAC 40...

Parmi ces groupes financiers qui ont déjà largement entamé les rachats massifs de labo, figurent des assurances de santé privées, peut-être la votre, qui auront ainsi accès à vos données médicales et pourront ainsi "personnaliser" vos factures...
Il y a une solution pour s'opposer à ce scandale : FAIRE CIRCULER massivement et SIGNER cette pétition.

C'est parce que très peu de gens sont au courant que cette réforme peut passer; il faut donc la RÉVÉLER au grand jour : DIFFUSEZ CE MESSAGE, DIFFUSEZ LE LIEN DE LA PÉTITION, à tous vos contacts, mail, Facebook et autres

LE FIGARO accepte de parler d'un sujet si il reçoit au moins 100 lettres qui en parlent.
Alors aidez-nous, envoyez nous une lettre à l'attention de ce journal dans laquelle vous exprimerez en quelques mots,votre soutien à notre profession contre sa disparition et sa désagrégation face à une réforme canibale.

Ensuite nous regrouperons toutes les lettres et les imprimerons avant de les envoyer à ce journal.
Par fax a...u 09 72 16 07 63 coût appel local non surtaxé
par mail : biologistesencolere@gmail.com
Merci de votre aide

SIGNEZ ET FAITES SIGNER !!!

suivez les explications ci-dessous ,vous allez voir,

c' est effarant...

Le gouvernement français, par décision d’ordonnance (ordonnance 2010- 49 signée par le président de la république et publiée le 13 janvier 2010) (cliquez ici pour voir ce texte)xxxxx offre xxxl' activité des laboratoires xxd' analyses médicales aux financiers, responsables avérés de la grave crise que nous traversons.

En effet cette réforme a été préparée dans la confidentialité, immédiatement applicable après sa parution, et avec peu de débat parlementaire, alors qu' aucune urgence ne justifiait cette procédure législative d' exception, si ce n' est visiblement une motivation financière.


Le scandale du MEDIATOR révèle les influences et parti-pris qui ont entouré les décisions concernant ce médicament.

Il a été dévoilé par l' initiative isolée d'un médecin, alors que cela nous donne l' exempleà suivre, et de l'espoir pour notre combat.

Il permet de comprendre indirectement le scénario de la réforme de la biologie.

Lisez l'article de Sud-Ouest pour constater de vous mêmes les effets destucteurs de cette reforme que nous dénonçons en cliquant ici

 

 

 

Cette réforme officiellement, est présentée comme une solution miracle pour améliorer le service des laboratoires d' analyses médicales, et pourtant la quasi-totalité des biologistes français est convaincue du contraire. Pourquoi ?

•D' abord parce qu 'elle impose des contraintes techniques et des obligations de regroupements, financièrement et humainement intenables, afin de contraindre ainsi les biologistes à vendre leur laboratoire aux financiers.

• A ces contraintes techniques, s' ajoutent des baisses tarifaires importantes et répétées, décidées par la CNAM sous prétexte que cette réforme permet un gain de rentabilité !

L' ensemble de ces décisions a des conséquences dramatiques et injustes:

  • Les laboratoires ne pourront faire face financièrement aux nouvelles obligations de cette réforme, et devront se faire racheter par les financiers. Ces derniers leurs envoient une nuée de commerciaux tenant un discours alarmiste et décourageant, visant à les amener à céder leur outil de travail.
  • Les laboratoires seront alors transformés en "laboratoires boites-aux-lettres" dénommés "sites" complètement deshumanisés, puisque plus aucune analyse ne sera effectuée sur place, et que la majorité du personnel sera licenciée...

 

  • Le patient ne sera plus considéré que comme un simple code-barres, et son sang comme un produit industriel : les tubes de sang navigueront par coursiers à mobylette, et arriveront ....quelque part... comme ils le pourront, les jours de canicule, de grand froid, ou de blocage des routes, dans des usines à analyses.Imaginez la qualité du résultat rendu dans ces conditions...
  • De plus, en cas d'urgence, le patient sera à la merci de la disponibilité de ces coursiers, ou devra aller embouteiller les urgences à l'hôpital au risque d'une aggravation fatale son état par un diagnostic trop tardif.
  • Le personnel restant sera limité au strict minimum pour des raisons de rentabilté, et ne sera plus de ce fait disponible à l'écoute du patient . Il pourra changer de "site " d'un jour sur l'autre en fonction des besoins du groupe financier auquel il appartient, ou sera déclassé en coursiers à 1000 euro par mois, histoire de déshumaniser un peu plus ses conditions de travail.
  • La disparition et la dégradation de ce tissu et service médical de proximité, coûtera plus de 60.000 emplois spécialisés (techniciens de laboratoires, aide-laboratoires, secrétaires médicales, fournisseurs de réactifs, sociétés d'informatique, entreprises de services).
  • Les infirmières n'auront plus le droit d'effectuer des prélèvements de sang dans le cadre de leur tournée auprès des patients.
  • Grâce à cette réforme, l'argent issu de la solidarité, autrefois destiné à rémunérer tous les individus d'une profession, ira vers une poignée de nantis et fonds de pensions et surtout mettra la santé du patient en danger .

Tout ça pour ça !

Avant la réforme: des laboratoires de proximité dont le personnel effectue sur place la majorité des analyses, qui vous connait, et en cas d'urgence peut débrouiller la situation et vous éviter le passage à l'hôpital.

Et faire des économies de santé.

Après la réforme: soit le laboratoire ferme totalement et le patient doit aller "ailleurs", soit le laboratoire est complètement vidé de son personnel technique (souvent licencié), ne reste plus qu'un centre de prélèvement, appelé pudiquement "site" ( en clair, plus rien dedans).

Pour être hyper-rentable, le personnel est ultra-réduit et change de "site" au jour le jour en fonction des besoins du groupe financier auquel il appartient.

Et des tubes de sang qui naviguent au au rythme des variations de températures et de embouteillages, par coursiers...quelquepart... pour être analysés dans des usines...

Et le résultat revient par fax au"site" le soir.

Bravo pour cette humanité et les conditions de travail du personnel.

En cas d'urgence, c'est direction les urgences de l'hôpital puisque aucun résultat ne peut être effectué et rendu sur place...

  • Pourquoi risquer la santé du patient pour de l'argent, et démolir toute l'infra-structure d'une profession qui représente seulement 2% des dépenses de santé, et qui, selon un sondage LCI des années 2000, arrive en deuxième, après les ompiers, parmi les professions dans lesquelles les français ont le plus confiance ? Cliquez ici pour voir ici ce sondage, le mot "laborantin" apparait devant la flêche.


Cette ordonnance malheureusement commence déjà à être appliquée dans les faits, sans être forcément ratifiée par le parlement, mais il est tout à fait possible qu 'elle soit bloquée à la demande du gouvernement
.

Beaucoup de lois et d' ordonnances applicables n' ont jamais été appliquées.Il est tout à fait possible que celle concernant la biologie ne le soit pas non plus, en agissant auprès des politiques, et en leur rappelant que 200.000 français fréquentent leur laboratoire tous les jours.

Et les biologistes pourront amener ces patients à voter pour les partis qui défendent ceux qui travaillent, et non ceux qui modifient les lois pour s' enrichir au détriment des autres...

  • Signer cette pétition, c' est arrêter ce jeu de massacre. Préserver l’humanisme, l' indépendance, et le savoir-faire d’une profession plébiscitée par les français, maintenir son gisement local d’emplois spécialisés ainsi que l' avenir des jeunes qui ont choisi ce métier xxxxxxxxavec cccd' autres perspectives.
  • Signer cette pétition ce n' est pas défendre une profession qui serait accrochée à son statut et qui refuserait d' évoluer, mais c' est défendre au travers de son maintien, votre propre santé et celle de ceux qui vous sont chers.
  • Signer cette pétition, c’est demander l' annulation de l' ordonnance auprès du gouvernement, afin d' empêcher le pouvoir financier de continuer à s’implanter dans le secteur de la santé et d’y causer les mêmes dégâts que ceux qu' il a provoqués dans l’économie.
Sur ce site vous trouverez tout pour vous aider à promouvoir cette pétition des patients sur le terrain
  • signer et faire signer directement en ligne ( zone située en haut et à droite)
  • télé charger (en cliquant ici)un document explicatif à distribuer et faire lire aux patients .
  • télécharger la liste au format pdf (en cliquant ici pétition de 1à 25 000 et en cliquant ici pétitions après 25 000 jusqu' à 50 224 ) et en cliquant ici jusqu'à: 76 236 des signatures.
  • cliquant ici pour apres 76 236 jusqu'à 99436Ces signatures correspondent aux bordereaux qui ont été télécopiés par le biologistes, suite aux signatures de patients recueillies dans leur laboratoire et dont la comptabilisation et la mise à jour sera fera une à deux fois par mois .

  • cliquant ici de 99 436 à 106 171
au 24 12 2011 :106 171 signatures reçues par télécopie envoyées par les laboratoires et il faut ajouter celles par internet

Il n'y a pas de date limite d'envoi, mais le mieux est de les recueillir au plus vite.

  • télécharger (en cliquant ici) un bordereau à faire signer par les patients et à télécopier au

09 72 16 00 72 (coût appel local non surtaxé).


FFFEEEEEEEEEE

Ce site est réalisé par la coordination des biologistes en colère, association de biologistes opposés à cette réforme, qui ont voulu, grâce à ce site, ainsi d' en expliquer le danger aux patients, et leur demander une aide en signant cette pétition, afin de demander l' annulation de cette réforme, sorte d' affaire MEDIATOR, qui nuit gravement à la santé.

PATRICK LEPREUX, biologiste et président de la coordination des biologistes en colère

cliquez ici pour vous connecter sur le site

courriel si vous voulez nous contacter : touchepasamonlabo@free.fr

 


La biologie n'est pas un produit industriel ni financier

Main menu
Présentation

 

  • La mise en application de la réforme de la biologie ouvre massivement et sans contrôle cette profession aux financiers, qui n’hésitent pas à la   démolir   en la transformant en un produit industriel.
  • Sur le terrain,les financiers rachètent les laboratoires, licencient le personnel, suppriment tout le matériel, et les tubes de sang partent par livreur…quelque part….. pour être traités …à un certain moment …. Et voilà comment seront faites demain vos analyses si on fait rien !
  • Les financiers  même réussi à faire écrire dans le texte de cette réforme   que ces endroits vides continuent à s’appeler «  laboratoires » !
  • Ils ont également  fait imposer  de nouvelles contraintes techniques délirantes, véritable  fardeau humain et financier,   pour pousser les petites structures à vendre.
  • Bien qu’ils n’aient pas le droit de posséder plus de 25% des parts d’un laboratoire, ils contournent cette règle par des structures juridiques complètement opaques et difficilement contrôlables qui prennent possession de tout le capital du laboratoire.
  • Aimeriez-vous qu’en cas d’urgence les résultats d’une analyse, et par conséquent votre santé,   soit à la merci d’un livreur coincé dans les embouteillages? Tout cela à cause  d’une réforme que rien ne justifiait, sauf  l’enrichissement des financiers, quitte à mettre votre santé en danger !

La coordination des biologistes en colère propose aux biologistes « indignés » par cette situation de se rassembler autour de valeurs éthiques, centrées sur le patient, la qualité des soins, et la proximité.

  • Elle leur propose de se signer cette charte « laboethique » en 7 points, qui résument leur engagement moral envers le patient.
    Pour le faire, rien n’est plus simple.
    Si vous êtes d’accord et que vous répondez positivement aux 7 points, vous vous inscrivez sur ce site en indiquant vos coordonnées , et automatiquement et instantanément le nom de votre laboratoire et ses coordonnées apparaîtront dans la liste.

Les inscriptions fausses ou erronées seront immédiatement supprimées.

  • Cette  charte se retrouve sur Facebook et Twitter, et ce site internet est déjà au format tablette et smartphone et  le mois prochain disposera d’une appli directement téléchargeable sur Applestore et market Androïd.
  • Les patients pourront ainsi connaître en toute transparence depuis leurs portables tous ceux qui se cachent derrière la réforme et quelles véritables valeurs motivent ceux qui réalisent leurs analyses.
  • Ils pourront ainsi   faire travailler les biologistes  qui défendent une morale professionnelle plutôt que des fonds de pensions qui détiennent des lieux complètement vides estampillés « laboratoires »..En 2012, grâce à www.laboethique.com,  ces  biologistes pourront voir venir dans votre laboratoire  de nouveaux patients, de nouveaux prescripteurs, développer votre activité et mieux lutter contre les baisses tarifaires.Nous avons créé www.laboethique.comen réponse au harcèlement moral des financiers, tant sur le terrain, que sur internet  et les médias..

Si vous voulez vous désinscrire il suffit de nous adresser un message à partir du formulaire « contactez-nous,soutenez-nous ».

  • Tout cela est gratuit et a été rendu possible par les dons des biologistes, tout comme les l’affiche que nous mettons à votre disposition que vous pouvez nous demander en allant sur la rubrique « contactez-nous soutenez-nous« .
  • Continuez à nous aider financièrement pour vous défendre,regardez tout ce que nous avons fait grâce à vos dons et au bénévolat.
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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 19:18

 

 

#14Ja - Journée mondiale des assemblées populaires (Français)

 

Depuis le 15 mai 2011 un mouvement inédit par sa forme et son fond remet en cause la "démocratie représentative". Ce mouvement parti d´Espagne s´est répandu sur toute la planète malgré les innombrables manipulations médiatiques et répressions policières subies. La probabilité d´une révolution globale a rarement été aussi forte.

La démocratie est un régime politique ou le "peuple" ait le pouvoir. Le terme "démocratie représentative" est une manipulation destinée à nous faire croire que nous sommes en démocratie. Mais nous n´avons jamais vécu en democratie, la liberté d´expression ne suffit pas. Dans nos régimes politiques, les masses donnent les touts pouvoirs à une minorité, sans aucun contrôle.

Les crises sociales, économiques et environnementales que nous connaissons tous sont liées à la nature oligarchique de nos systèmes politiques.

Pour que les intérêts communs passent avant les intérêts privés, il n´y a qu´une solution: que la majorité participe directement a la politique.

La réelle démocratie n´a pas de modèle preconçu, c´est à nous tous de la construire dans la rue.

Pour construire cette démocratie mondiale, nous vous appelons tous a créer et participer à des assemblées populaires, où que vous soyez, le samedi 14 janvier 2012.

Créez des évènements, sur internet, dans la rue, dans chaque ville et dans chaque quartier, diffusez.

Lisez ce texte en assemblée, dans les camps occupy, avec vos amis.

 

Demain l´Humanité retrouvera le chemin du progrès.

 

Les signataires sont tous ceux qui diffusent cet appel.

 

 


Retrouvez la traduction de cet  appel dans les langues suivantes

(EN, ES, FR, PT, NL, EO, DE, NO, ID, GR, IT, HR, SE, SL, JP, CZ) en suivant le lien ci-dessous :


http://www.facebook.com/ note.php?note_id=1308309770 23895

 


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      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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