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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:58

LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 07h04   •  Mis à jour le 17.01.12 | 07h13

 
 

 

Vue de Guantanamo, le 9 décembre 2008.

Vue de Guantanamo, le 9 décembre 2008.AFP/MANDEL NGAN


Saisie de plaintes d'anciens détenus français de Guantanamo, une juge d'instruction française a demandé aux autorités américaines de pouvoir se rendre sur place et de faire procéder à des actes d'enquête, selon un document consulté mardi 17 janvier.

Dans sa commission rogatoire internationale du 2 janvier, la juge Sophie Clément, qui enquête sur des accusations de torture et d'actes de barbarie lancées par trois ex-détenus français, demande à pouvoir "procéder à toutes constatations matérielles utiles sur la base américaine de la baie de Guantanamo".
La juge demande aux autorités américaines "de nous permettre de prendre connaissance et prendre copie de tous les documents détenus" concernant Mourad Benchellali, Nizar Sassi et Khaled Ben Mustapha, les trois plaignants français.

 

Khaled ben Mustapha (ici le 3 juillet 2006) est l'un des six Français qui avaient été internés au camp américain de Guantanamo entre 2002 et 2005.

Khaled ben Mustapha (ici le 3 juillet 2006) est l'un des six Français qui avaient été internés au camp américain de Guantanamo entre 2002 et 2005. AP/JACQUES BRINON


Mme Clément souhaite en particulier les documents "relatifs aux conditions de leur arrestation, de leur transfert et de leur détention dans un camp militaire à Kandahar [Afghanistan], puis de leur transfert et de leur détention sur la base américaine de Guantanamo". Elle réclame également "tous documents concernant les fondements et les modalités des opérations armées menées en Afghanistan et au Pakistan" et au traitement des personnes arrêtées lors de ces opérations.

La juge d'instruction enquête depuis 2005 sur des faits présumés de séquestration et de détention arbitraire et a obtenu en 2009 d'élargir ses investigations à des faits présumés de tortures et actes de barbarie. Six Français ont été arrêtés fin 2001 à la frontière afghano-pakistanaise et envoyés vers le camp américain de Cuba. A leur retour en France, en 2004 et 2005, ils ont effectué entre un et deux ans de détention provisoire.

La justice espagnole a relancé, vendredi 13 janvier, l'enquête sur des accusations de tortures subies par quatre détenus de la prison américaine de Guantanamo, à Cuba, entre 2002 et 2005.

>>Lire : L'Espagne relance l'enquête sur des accusations de torture à Guantanamo


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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:55

LEMONDE.FR avec Reuters | 17.01.12 | 12h31

 
 

Aucun métro ne circulait et les ferries étaient à quai mardi 17 janvier en Grèce dans le cadre d'un mouvement de grève générale contre l'austérité alors que les créanciers internationaux sont en visite à Athènes pour tenter d'éviter un défaut de paiement du pays. Les bus ne doivent circuler qu'une partie de la journée et les employés de banque devaient débrayer pour protester contre la cure d'austérité imposée par le gouvernement de Lucas Papadémos qui s'est notamment traduite par une hausse des impôts et une baisse des salaires.

"Nous réclamons l'abandon des politiques d'austérité et l'abolition de la législation qui broie le code du travail (...) et fait des salariés des esclaves", explique la centrale syndicale ouvrière d'Athènes, Eka, dans un communiqué. Les responsables de la troïka (Fonds monétaire international, Union européenne et Banque centrale européenne) sont arrivés mardi à Athènes pour tenter d'écarter le risque d'un défaut de paiement de la Grèce.

Athènes négocie depuis des mois avec ses créanciers privés un plan d'échange de dette qui lui permettrait de ramener son endettement de 160 à 120 % de PIB d'ici à 2020. Cet accord est une condition essentielle à la mise en place d'un deuxième plan d'aide de 130 milliards d'euros de la part des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce, sans lequel le pays risque de faire défaut dès la fin du mois de mars. Le premier ministre Lucas Papadémos s'est déclaré confiant lundi quant à la possibilité d'aboutir dans les temps à un accord sur l'échange de dette, malgré l'interruption des discussions sur ce dossier vendredi.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:53

Point de vue | LEMONDE | 17.01.12 | 14h17   •  Mis à jour le 17.01.12 | 14h19

par Edouard Tétreau, conseiller de dirigeants d'entreprises, essayiste

 
 

L'Europe dont rêvent les agences de notation et leurs riches actionnaires n'est plus très éloignée de l'Europe d'aujourd'hui. A l'image desdites agences, c'est une Europe qui ne sait plus compter. On sait, depuis la dégradation du AAA américain par Standard & Poor's (S &P), que les agences, sans doute étourdies par les chiffres qu'elles manipulent ou grisées par l'intérêt qu'on leur porte, font des erreurs de calcul à 2 000 milliards de dollars (1 578 milliards d'euros). Confondant pour l'occasion torchons et serviettes, chiffres nominaux et corrigés de l'inflation, elles réussissent à faire passer des vessies pour des lanternes. Des produits subprime américains pour des AAA.

Et des Etats souverains pour de vulgaires sous-jacents pour traders en manque de bonus. Il semblerait, hélas, que l'Europe soit elle aussi atteinte par cette contagieuse affliction. L'Europe ne sait plus compter, elle qui compte pourtant 500 millions d'habitants, le PIB le plus important de la planète - 12 800 milliards d'euros - et l'un des réservoirs d'épargne les plus importants.

Sinon, comment se laisserait-elle faire par ces petites sociétés commerciales, peuplées d'analystes moins bien rémunérés que leurs principaux clients, les banques d'affaires et les fonds spéculatifs, mais pas assez soucieux de l'intérêt général pour aller se mettre au service des Etats ou des régulateurs ?

La balkanisation de l'Europe par S &P : quel bonheur de pouvoir, à l'abri derrière un bureau londonien, jouer l'Allemagne contre la France, l'Espagne contre la Grande-Bretagne, l'Italie contre l'Autriche. L'Europe rêvée des agences serait-elle une Europe en guerre ?

En attendant cette promesse, l'Europe comblerait de bonheur lesdites agences si elle devenait enfin une Europe ruinée. Au-delà de l'apparence, rien ne serait plus atroce pour le business des agences qu'une Europe prospère, dont les Etats, les entreprises et les ménages seraient si riches qu'ils se passeraient des marchés financiers, et donc des agences.

L'horreur absolue serait un système où les banques européennes ne fassent plus de spéculation, mais leur métier d'origine, transformant l'abondante épargne des Européens en des fonds propres pour les entreprises, et des prêts bien rémunérés pour les Etats et les collectivités locales. De vraies banques qui seraient capables d'envoyer paître les courtiers de Wall Street et de leur annexe, la City de Londres.

Hélas, se soumettant docilement à des normes absurdes concoctées par des "comités Théodule" (Bâle 3, Solvency 2), l'UE a pris le chemin inverse, qui prépare un remake de l'âge d'or des agences : les années 2006-2007 aux Etats-Unis.

Souvenez-vous : ces années-là, les finances publiques américaines étaient déjà délabrées (9 000 milliards de dollars de dette publique), justifiant curieusement pour les agences un AAA d'airain. Les ménages américains surendettés avaient des taux d'épargne négatifs, dépensant en moyenne plus que ce qu'ils gagnaient. La voie était libre pour que les banques américaines fabriquent par milliards des prêts immobiliers pourris, avant de les démultiplier et de les ventiler comme un puzzle. Fournissant ainsi aux agences de notation une source à ce jour inégalée de revenus et de profits.

Entre 2000 et 2007, le résultat opérationnel de Moody's a quadruplé, grâce aux produits structurés assis sur des CMBS, ABS, CDO, etc., devenus de très loin la première source de revenus de cette très rentable société avec une marge opérationnelle de 52 %. Les données ne sont hélas pas disponibles pour S &P et Fitch, les apôtres de la transparence pour les autres préférant l'ombre lorsqu'il s'agit de leurs très profitables cuisines internes.

Une autre Europe est possible. Une Europe où la finance n'est pas un jeu pour automates débiles ou traders post-adolescents, mais une activité sérieuse au service des Etats et des entreprises. Une Europe unie, prospère, qui sait compter, dont les Etats membres ne dépensent pas plus que ce qu'ils gagnent pour ne pas mettre leur destin dans des mains étrangères à leurs intérêts.

Une Europe qui se donne les moyens de dominer au lieu de subir les marchés financiers, pour faire émerger, enfin, l'Europe des peuples. L'Europe-cauchemar des agences de notation, c'est l'Europe dont je rêve. Elle s'appelle les Etats-Unis d'Europe.

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:50

LEMONDE | 17.01.12 | 17h34

 
 

 

Le juge espagnol Baltasar Garzon risque d'être suspendu par l'administration judiciaire vendredi 14 mai 2010.

Le juge espagnol Baltasar Garzon risque d'être suspendu par l'administration judiciaire vendredi 14 mai 2010.AFP/DOMINIQUE FAGET


Madrid Correspondance - Le premier procès contre le juge espagnol Baltasar Garzon a débuté, mardi 17 janvier, au Tribunal suprême de Madrid. Le célèbre magistrat est accusé de "prévarication" pour avoir ordonné des "écoutes illégales" sur plusieurs accusés d'un vaste réseau de corruption impliquant des élus du Parti populaire (PP), baptisé "l'affaire Gurtel". Il encourt entre dix et dix-sept ans d'exclusion de la magistrature.

Le parquet, qui requiert son acquittement, avait demandé que les trois plaintes, déposées par les deux cerveaux présumés de l'affaire Gurtel, Francisco Correo et Pablo Crespo, ainsi que l'avocat d'un autre accusé, soient classées. Mais le juge instructeur, Alberto Jorge Barreiro, n'a pas suivi ses recommandations. Il estime que M. Garzon a pu porter atteinte aux droits fondamentaux des accusés en plaçant sur écoutes leurs conversations en prison, notamment celles avec leurs avocats.

Baltasar Garzon se défend en assurant que ces écoutes n'avaient en aucun cas pour but de connaître la stratégie de la défense mais, s'appuyant sur l'enquête policière qui pointait une possible connivence entre les avocats et leurs clients, d'éviter le blanchiment par des tierces personnes des fonds détournés.

Ironie du sort, M. Garzon s'est donc retrouvé sur le banc des accusés, mardi, avant les deux responsables présumés du réseau de corruption Gurtel qui, en prison préventive, attendent toujours d'être jugés pour avoir offert des millions à des élus du Parti populaire (PP, droite, actuellement au pouvoir en Espagne) en échange de juteux contrats publics.

La veille du procès, l'avocat du juge Garzon, Francisco Baena, se disait "confiant". "Je crois en la justice", affirmait-il au Monde.

Pourtant, la défense a des raisons d'être pessimiste. Le juge instructeur a refusé les éléments qu'elle souhaitait apporter, aussi bien le témoignage du juge du Tribunal suprême de Madrid qui, après avoir récupéré l'instruction de l'affaire Gurtel, a prolongé les écoutes, que celui des procureurs anticorruption qui les ont validées.

La cour se contentera donc des seules explications du juge Garzon, raison pour laquelle le procès ne devrait durer que trois jours, selon les prévisions du Tribunal.

Mais quel que soit le jugement rendu, les péripéties du juge Garzon ne s'arrêteront pas là. Le 24 janvier, le magistrat, suspendu depuis mai 2010, a de nouveau rendez-vous avec la justice, soupçonné derechef de "prévarication", cette fois-ci pour avoir voulu juger les crimes franquistes.

Le syndicat d'extrême droite Manos Limpias ("mains propres") l'accuse d'avoir ouvert une enquête sur la dictature de Francisco Franco tout en sachant l'existence d'une loi d'amnistie, votée en 1977 pour faciliter la transition démocratique. "Il a créé une brèche dans la société et rouvert des blessures que le temps avait fermées. Garzon est un cancer pour la justice espagnole", commente au Monde le président de Manos Limpias, Miguel Bernad, décoré en décembre 2011 par la Fondation Francisco-Franco pour "défendre les idéaux du mouvement".

Enfin, un troisième procès, encore en phase d'instruction, attend le juge Garzon. Il est soupçonné d'avoir perçu de la banque Santander de l'argent - qu'il n'a pas déclaré - pour deux séminaires donnés à New York. M. Garzon dément avoir été payé.

En Espagne, Baltasar Garzon est autant haï que vénéré. Connu internationalement comme le juge ayant prononcé un mandat d'arrêt international contre l'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet, ses coups médiatiques, comme lorsqu'il demanda le certificat de décès de Franco ou tenta d'enquêter sur les atteintes aux droits de l'homme dans la prison de Guantanamo, lui ont valu autant d'amis que d'ennemis, et des jalousies au sein de la magistrature.

La presse de droite souligne que M. Garzon a tout fait pour retarder le procès pour écoutes illégales, espérant que sa première comparution ait lieu dans le cadre du procès sur l'enquête contre les crimes du franquisme. Un procès beaucoup plus médiatique et qui lui vaut le soutien d'une grande partie de la population et d'organisations non gouvernementales, telle Human Rights Watch.

La plateforme Solidaire avec Garzon, formée par des associations pour la "mémoire historique", les principaux partis politiques de gauche (dont le PSOE) et les syndicats, ainsi que des artistes espagnols de renom comme le réalisateur Pedro Almodovar ou l'écrivain Almudena Grandes, ont appelé à des rassemblements les 17, 24 et 31 janvier devant le Tribunal suprême.

"Démocrates, victimes du franquisme, défenseurs de la liberté et de l'Etat de droit, nous ne pouvons pas accepter avec indifférence la possibilité de sa condamnation, qui supposerait, écrit la plateforme, un coup irréparable et un énorme retour en arrière dans la consolidation de notre démocratie."

Sandrine Morel


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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:43

 

LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 16h14   •  Mis à jour le 17.01.12 | 17h21

 
 

 

Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, le 18 novembre 2010.

Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, le 18 novembre 2010.AFP


Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a été mis en examen, mardi 17 janvier, dans le cadre de l'enquête dite des "fadettes", sur la violation des sources de journalistes du Monde en marge de l'affaire Bettencourt.

M. Courroye a aussitôt contesté "vigoureusement, sur la forme et sur le fond", cette mise en examen par la juge parisienne Sylvia Zimmermann pour "collecte illicite de données à caractère personnel par un moyen frauduleux déloyal et illicite" et pour "violation du secret des correspondances". Le procureur a immédiatement déposé deux recours à la cour d'appel de Paris pour contrer cette mise en examen "d'une extrême gravité" selon lui, "puisqu'elle touche au pouvoir d'enquête du procureur de la République".

DÉCOUVRIR LES INFORMATEURS

Le procureur Courroye est soupçonné d'avoir tenté de découvrir qui informait illégalement, en 2010, des journalistes du Monde travaillant sur l'affaire Bettencourt, en réclamant leurs factures téléphoniques détaillées, communément appelées "fadettes".

 

Dans un autre volet de cette affaire d'espionnage de journalistes du quotidien, la juge Zimmermann avait déjà mis en examen en octobre le patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, un proche du chef de l'Etat. Son supérieur, le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, avait quant à lui été entendu sans être judiciairement mis en cause.

>> Lire l'article : "'Fadettes' : ce que Bernard Squarcini a dit à la juge"

PAS D'IMPÉRATIF D'INTÉRÊT PUBLIC

En décembre, le procureur de Nanterre avait affirmé ne pas avoir commis "la moindre infraction" pénale dans son enquête sur l'affaire Bettencourt. La Cour de cassation venait alors d'annuler la procédure après avoir conclu à une violation du secret des sources des journalistes.

"L'atteinte portée au secret des sources des journalistes n'était pas justifiée par l'existence d'un impératif prépondérant d'intérêt public et la mesure n'était pas strictement nécessaire et proportionnée au but légitime poursuivi", avait ainsi considéré la Cour de cassation.

En pleine affaire Bettencourt, le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, avait adressé aux enquêteurs "des réquisitions" afin d'identifier les sources de Gérard Davet et Jacques Follorou, après des fuites dans Le Monde au sujet d'une perquisition ordonnée par la juge Isabelle Prévost-Desprez.

>> Lire le décryptage : "Comment la police a fait parler les 'fadettes' du 'Monde'"

"CHANT DU CYGNE"

Autrefois auréolé d'une réputation d'intransigeance vis-à-vis du pouvoir, alors qu'il était juge d'instruction à Paris, Philippe Courroye est la cible de vives critiques ciblant sa proximité supposée – qu'il réfute – avec le président Nicolas Sarkozy.

Lundi, lors de l'audience solennelle de rentrée du tribunal de grande instance de Nanterre, alors qu'il se savait convoqué dans le cabinet de Mme Zimmermann, il avait fustigé les "donneurs de leçon fielleux dépourvus de mémoire et de bilan". Le président de l'Union syndicale des magistrats, Christophe Régnard, présent à cette audience, avait qualifié ce discours de "chant du cygne", rempli "d'autosatisfaction et d'autojustification" et manquant de "prise de recul".

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:38

LEMONDE.FR | 17.01.12 | 13h52   •  Mis à jour le 17.01.12 | 17h40

 
 

 

"Les conseillers allemands, suédois ou britanniques semblent avoir plus d'autonomie et de leviers que les conseillers français" de Pôle emploi, notent les deux rapporteurs.

"Les conseillers allemands, suédois ou britanniques semblent avoir plus d'autonomie et de leviers que les conseillers français" de Pôle emploi, notent les deux rapporteurs.AFP/JEFF PACHOUD


“Former et pas seulement indemniser, tel doit être notre but”. A quelques semaines de la fin de son mandat, Nicolas Sarkozy a fait des chômeurs et de leur formation l'une de ses priorités, qui sera abondamment discutée lors du sommet pour l'emploi. Une nouvelle fois : sommet social en 2009, lois, décrets, et discours sur ce thème ont ponctué le quinquennat. Pourtant, la formation des chômeurs n'est pas au mieux.

Fin 2009, la Dares comptabilisait 8% des demandeurs d'emploi en formation, contre 10% fin 2004. On comptait 637 000 entrées en formation de demandeurs d'emploi en 2003, on n'en recense plus que 516 000 en 2008, un recul de 18% en cinq ans.

 

 RIGIDITÉS

La France consacrait, en 2009 pas moins de 31 milliards d'euros à la formation continue des adultes, dont 15% destinés aux chômeurs. Une manne qui ne se traduit pas en efficacité. Les associations de chômeurs parlent de “parcours du combattant” pour parvenir à décrocher une place, ou d'offres “inadaptées”. Ce que confirment les chiffres.Selon l'Insee, citée dans un rapport de Jean-Marie Marx sur la formation des chômeurs, rendu en janvier 2010, seuls 10 % des chômeurs anciens ouvriers, sont entrés en formation, contre 27% de ceux qui étaient cadres avant de perdre leur emploi. De même, 18 % des 26-49 ans étaient formés, contre seulement 5,6% des 55-59 ans et 10,6 % des moins de 25 ans.

Président d'ABCDE, une association de chômeurs en Alsace, Marc Desprats juge que “les formations sont essentiellement tournées vers des gens proches de l'emploi”, et visent trop, selon lui, à fournir un emploi direct à leur sortie plutôt qu'une aide à la réorentation professionnelle. De fait, aucun métier liée à l'informatique ou aux nouvelles technologies ne figure dans les dix formations les plus demandées auprès de l'association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA).

>>> Lire aussi Albert Rose, 57 ans, employé "comme un stagiaire, à faire des photocopies"


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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:33

LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 06h51   •  Mis à jour le 17.01.12 | 07h36

 
 

 

Photo prise le 29 février 2009, dans une agence Pôle emploi de Dijon, d'un employé conseillant un demandeur d'emploi.

Photo prise le 29 février 2009, dans une agence Pôle emploi de Dijon, d'un employé conseillant un demandeur d'emploi.AFP/JEFF PACHOUD


Pôle Emploi se trouve aujourd'hui "au bord de l'implosion", avec dans certains départements 200 chômeurs suivis par chaque conseiller, et même un record de 655 chômeurs pour un agent dans l'Essonne, révèle, mardi 17 janvier, Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Une enquête réalisée par le quotidien montre que, contrairement aux chiffres officiels qui évoquent une moyenne de 115 chômeurs par conseiller, "la moyenne flirte avec les 200 chômeurs par conseiller" dans les départements de la Seine-Saint-Denis ou le Val-de-Marne. A Garges-les-Gonesses (Val-d'Oise), un conseiller est même censé suivre 516 personnes par mois et un autre à Yerres (Essonne) le chiffre record de 655 chômeurs.

Face à cette situation catastrophique, due à la crise économique, à la montée brutale du chômage et au manque de moyens de Pôle Emploi, des conseillers interrogés par le quotidien se sont dit "obligés de jongler" et de se concentrer sur les cas les plus urgents. L'un voit ses 300 demandeurs d'emploi "une fois par trimestre", l'autre leur accorde dix minutes d'entretien par téléphone au lieu de les rencontrer personnellement, affirmant que "c'est devenu une pratique officielle". Enfin, indique Le Parisien, certains conseillers choisissent de convoquer les chômeurs par petits groupes.

Le quotidien ajoute que la nouvelle direction de Pôle emploi a décidé que désormais, "seuls les chômeurs les plus en difficulté bénéficieront d'un accompagnement renforcé".

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:29

 

Le Monde - 17 janvier 2012

 

Au petit matin, la « marche funèbre » des « indignés »

Cercueil en carton peint en noir, masques de "V", panneaux au slogan percutant... Pour leur première manifestation, les "indignés" dunkerquois semblent avoir tout compris de la meilleure façon d'attirer les médias locaux : leur promettre de belles images. Ils sont  une douzaine à s'être ainsi donné rendez-vous à 8 heures du matin pour participer à une "marche funèbre" pour l'emploi à l'occasion du sommet social de mercredi.

 

Sous le soleil levant, les "indignés" transportent le cercueil de l'emploi. © Elodie Ratsimbazafy

Sous le soleil levant, les "indignés" transportent le cercueil de l'emploi. © Elodie Ratsimbazafy

 

A l'arrière du cortège, Alain Marsy, 56 ans, ouvrier depuis 1970, est convaincu que ce mouvement "va prendre de l'ampleur". Adepte du théâtre de rue , il se prête volontiers aux demandes des photographes et des cameramen. Le grand manteau noir et l'écharpe rouge, c'est son "clin d’œil" à Jean-Luc Mélenchon et aux militants du Front de gauche qui attendent le cortège devant l'agence Pôle Emploi de Bazennes.

 

Alain Marsy pose devant un bateau de SeaFrance. © Elodie Ratsimbazafy

Alain Marsy pose devant un bateau de SeaFrance. © Elodie Ratsimbazafy

 

Pas question pour autant de confondre les combats, précise Guillaume, 27 ans, qui a initié le mouvement à Dunkerque en novembre, au retour d'un stage en Espagne. "Nous ne sommes pas fermés à une collaboration ponctuelle avec le Front de gauche ou des syndicats, mais nous n'avons pas de visée politique. Nous sommes un rassemblement de citoyens déçus par les partis." "On aimerait que le mouvement soit encore plus représentatif et encore plus large que notre noyau dur de jeunes diplômés", ajoute Mathieu, 34 ans, surveillant dans un collège depuis une dizaine d'années.

 

Devant l'antenne Pôle Emploi de Bazennes, les "indignés" retrouvent quelques militants du Front de gauche. © Elodie Ratsimbazafy

Devant l'antenne Pôle Emploi de Bazennes, les "indignés" retrouvent quelques militants du Front de gauche. © Elodie Ratsimbazafy

 

Au-delà des belles images, les "indignés" dénoncent les différents projets du gouvernement visant, selon eux, à "imposer aux travailleurs une flexibilité à outrance : CDD de 30 mois ou CDI intérimaire, chômage partiel facilité, modulation à la carte du temps de travail avec une baisse de salaire". Alain Marsy compte d'ailleurs bien interpeller le candidat François Bayrou sur toutes ces questions "d'avenir et de société"  lors de sa venue jeudi à Dunkerque pour un meeting de campagne.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:21

 

Vive le sport 17/01/2012 à 11h03
François Krug Journaliste Rue89

 

Les salariés du groupe Atos, « partenaire informatique » des Jeux olympiques, sont gâtés. Leur PDG, l'ancien ministre de l'Economie Thierry Breton, propose aux volontaires d'assister aux JO... en venant travailler à Londres pendant leurs vacances.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

La bonne nouvelle a été annoncée aux salariés le 23 décembre, dans un e-mail du PDG – pardon : dans une « CEO communication », puisque l'anglais est la langue officielle du groupe français.

Ce n'est donc pas une expérience unique que leur propose Thierry Breton, mais carrément une « once in a lifetime chance » : quarante volontaires vont pouvoir partir à Londres et assister aux Jeux olympiques.

Ils auront accès aux coulisses de l'événement, et pourront croiser des athlètes... et surtout des collègues. Il s'agit en effet d'aller renforcer l'équipe travaillant déjà à Londres :

« L'équipe s'agrandit vite et doit être complétée de quarante volontaires au moment des Jeux – nous vous invitons donc à postuler pour devenir un volontaire ! [...] »

Plaisir d'offrir

Thierry Breton offre en fait aux salariés une « once in a lifetime chance » de prendre des vacances pour travailler :

« Conformément à l'esprit du mouvement des Jeux olympiques, ce programme repose sur le volontariat. Vous offrirez votre temps de vacances et vos talents à la famille des Jeux olympiques, en échange d'une expérience olympique unique dans une vie. La performance de chaque volontaire contribue au succès olympique de milliers d'athlètes, de millions de spectateurs et de milliards de téléspectateurs ! »

Dans son message, le PDG d'Atos détaille d'ailleurs les profils recherchés : des experts de Windows et d'Unix, des spécialistes des systèmes de données, des techniciens pour assurer la transmission des résultats des compétitions...

« Il ne s'agit pas de travailler 24 heures sur 24 »

Atos cherche simplement à « faire plaisir » aux amateurs de sport, explique-t-on au service communication. Le système était déjà en place lors des précédents JO, dont le groupe était aussi partenaire :

« C'est une opportunité qui est offerte aux salariés. Ils sont volontaires parce qu'ils ont envie d'aller aux JO. Il ne s'agit pas de travailler 24 heures sur 24 ! Vous pouvez aller aux compétitions, suivre les JO en direct... »

Plus excitant, effectivement, que de regarder les Jeux à la télévision comme les autres vacanciers...

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:16

LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 16h06   •  Mis à jour le 17.01.12 | 16h19

 
 

 

L'estuaire de la Loire à Paimboeuf pollué par une centaine de tonnes de fioul d'une raffinerie Total, le 18 mars 2008.

L'estuaire de la Loire à Paimboeuf pollué par une centaine de tonnes de fioul d'une raffinerie Total, le 18 mars 2008.AP/DAVID VINCENT


Le géant pétrolier Total a été condamné mardi 17 janvier par la justice française à une amende de 300 000 euros pour pollution, conformément aux réquisitions du parquet, après la fuite de fuel de sa raffinerie de Donges (ouest) en 2008 qui avait pollué l'estuaire de la Loire. En revanche, les réparations pour préjudice écologique demandées par des associations qui se sont portées parties civiles, ont été rejetées par le tribunal de Saint-Nazaire.

Il était reproché à la société Total raffinage marketing, en tant que personne morale, le déversement de fioul-soute "dans les eaux souterraines superficielles ou de la mer", le rejet de cet hydrocarbure "nuisible pour le maintien ou la consommation de la faune ou de la flore" et l'"exploitation non conforme d'une installation classée autorisée". Le groupe a cependant été relaxé de cette dernière infraction.

 

500 TONNES DE FUEL DANS LA NATURE

Le département de Vendée et la région des Pays de la Loire se sont vu par ailleurs accorder 50 000 euros chacun au titre du préjudice moral. Le tribunal a également accordé 20 000 euros à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et au réseau d'associations France Nature Environnement (FNE).

Le procureur avait requis lors du procès, en octobre dernier, une peine d'amende de 300 000 euros contre le groupe pétrolier français pour sa "négligence" en matière de prévention des risques, qu'elle avait qualifiée de "coupable".

Le 16 mars 2008, une fuite de fuel était signalée par Total sur une canalisation de la raffinerie. D'abord sous-évaluée, la pollution se révélera bien plus importante que prévu avec 500 tonnes de perdues, dont 180 tonnes se sont dispersées dans le milieu très fragile de l'estuaire de la Loire.

 

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          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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