Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 14:15

LEMONDE.FR avec AFP | 20.01.12 | 10h12   •  Mis à jour le 20.01.12 | 15h15

 
 

 

Manifestation de soutien aux militants de Greenpeace, le 20 janvier, à Troyes.

Manifestation de soutien aux militants de Greenpeace, le 20 janvier, à Troyes.AFP/FRANCOIS NASCIMBENI


Le procureur de Troyes a requis, vendredi 20 janvier, de quatre à six mois de prison avec sursis à l'encontre de neuf militants de Greenpeace, poursuivis devant le tribunal correctionnel pour s'être introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) en décembre 2011.

Le procureur Alex Perrin a en outre demandé une peine d'amende de 1 000 à 1 500 euros pour chacun des prévenus, poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradations en réunion.

"On ne répond pas utilement aux questionnements [sur le nucléaire] par des passages à l'acte de cette nature", a déclaré M. Perrin, estimant que l'objectif des militants de Greenpeace était de "faire peur à la population" et de "vouloir faire accroître un niveau de risque qui n'est pas celui de la réalité".

"CLÉMENCE"

Les militants, trois hommes et six femmes, s'étaient introduits dans la centrale le 5 décembre 2011, déjouant la surveillance des gendarmes pendant quatorze heures. Lors de l'audience, ils ont expliqué vouloir mettre en lumière la faiblesse de la sécurité des installations nucléaires.

Poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradations en réunion, ils encourent pour ces délits jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende, bien au-delà des peines normalement prévues pour une intrusion sur un site nucléaire, à savoir six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende, selon leur avocat Me Alexandre Faro, qui a plaidé la clémence. Plusieurs sont également poursuivis pour refus de se soumettre à un prélèvement ADN, délit passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.

Devant le tribunal, Sofia Majnoni, porte-parole de Greenpeace, a aussi réclamé la "clémence", soulignant qu'"il y a eu reconnaissance d'un dysfonctionnement de la part du gouvernement, puisque François Fillon a demandé en décembre un audit sur la sécurité des centrales".

Pour Me Jean-Pierre Mignard et Me Emmanuel Tordjman, avocats d'EDF, qui s'est portée partie civile, il n'est "pas question de demander réparation civile aux militants. Le moment venu, ce sera à Greenpeace de rendre des comptes" au civil, a expliqué Me Mignard. "Mais dans une société démocratique, il y a d'autres manières d'agir pour exprimer son opposition" au nucléaire, et les militants "ont pris des risques" avec cette intrusion, a-t-il affirmé.

 

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 14:11

 

 

Un débat contradictoire (et parfois vif) entre Frédéric Lordon, d'une part, et Pierre Khalfa et moi, d'autre part, lors de la rencontre Attac/Mediapart du 15 janvier à Paris, avec un point chaud sur nation/internationalisme.


                                                                                       **************************

"Leur dette, notre démocratie"

Conférence internationale organisée par ATTAC France, en partenariat avec le site Mediapart

15 janfvier 2012, Paris

 

Voir l'édition participative sur Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie

 

Voir en particulier les oppositions dans la table-ronde "Quels remèdes à la crise démocratique européenne?", animée par Laurent Mauduit (Mediapart) :

 

- "Confrontations sur la crise démocratique européenne" par Laurent Mauduit, 19 janvier 2012, http://www.mediapart.fr/journal/international/190112/confrontation-sur-la-crise-democratique-europeenne

 

Et les vidéos des trois positions exprimées :

 

- Pierre Khalfa (Fondation Copernic, Conseil Scientifique d'ATTAC France) : "Se libérer de l'Europe néolibérale", http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie/video/190112/pierre-khalfa-se-liberer-de-leurope-neoliberal

 

- Frédéric Lordon (économiste) : "Le soulèvement ou la table rase", http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie/video/190112/frederic-lordon-le-soulevement-ou-la-table-ras

 

- Philippe Corcuff (sociologue, Conseil Scientifique d'ATTAC France) : "Nous ne vivons pas en démocratie", http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie/video/190112/philippe-corcuff-nous-ne-vivons-pas-en-democratie

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:22
Le Carrefour citoyen
vous invite à une rencontre-débat
L'ISLAM, LA RÉPUBLIQUE ET LE MONDE
La peur de l'Islam s'est emparée des dirigeants du Nord, relayés par quelques intellectuels soucieux de défendre les valeurs du "monde civilisé" contre celles des "barbares". Face au fantasme d'une menace islamique qui mêle en vrac foulard, 11 septembre, fanatisme, immigration, banlieues... peut-on avoir une vision laïque et rationnelle des musulmans dans leur diversité ? Comment ensemble, citoyens français musulmans
et non musulmans, croyants et non croyants, bâtir un avenir commun ?
avec
Alain Gresh, journaliste,  
spécialiste du Proche-Orient, directeur-adjoint du Monde diplomatique, animateur du blog Nouvelles d'Orient.
Mardi 31 janvier, 20h30, Saint-Julien-les-Rosiers   

Salle polyvalente Nelson Mandela  
                                                                   Entrée libre
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:15

 

ATTAC-FRANCE

Mercredi 18 Janvier 2012

 

 

« Leur dette, notre démocratie » : un succès qui donne des idées

Ce dimanche 15 janvier, malgré un soleil radieux, environ 1300 personnes ont assisté (ou tenté d'assister, car on a dû limiter les entrées) à la « journée des alternatives », organisée par Attac en partenariat avec Médiapart, sur le thème « Leur dette, notre démocratie ». Bref résumé des débats, pour donner envie de regarder les vidéos qui seront bientôt en ligne sur le site d’Attac.

Une salle bondée de 9h30 à 18h sans interruption, des participants des mouvements d'indignés provenant de plusieurs parties du monde, des débats passionnants et passionnés, animés par des journalistes décapants, mais aussi des intermèdes culturels hilarants : une conférence gesticulée d'Etienne Leconte sur la dette, des clips satiriques de Rafaele Arditi, et le Tribunal populaire des banques monté par la Compagnie Naje et Attac... tout a contribué au succès de cette initiative. En introduction Aurélie Trouvé a ironiquement remercié Standard & Poors d’avoir donné de la publicité à la conférence en dégradant la note de la France, et souligné que cette conférence internationale était une première en France; Edwy Plenel s’est félicité de la collaboration étroite et prometteuse entre Attac et Médiapart.

La table-ronde du matin, animée par Martine Orange de Médiapart, rassemblait les partenaires de l'Audit citoyen de la dette publique en France, ainsi que deux participants étrangers. Raquel Freire, du Mouvement du 27 mars au Portugal, a indiqué comment, après la gigantesque manifestation de précaires convoquée via Facebook le 27 mars 2011 contre l’austérité, les mouvements sociaux portugais avaient abouti à la création d'un collectif pour un audit citoyen de la dette publique portugaise qui a tenu sa conférence constitutive le 19 décembre dernier. Chafik Ben Rouine, de l'ACET (Auditons les Créances Européennes envers la Tunisie), a montré combien les dettes du régime Ben Ali pesaient aujourd'hui sur le budget de la Tunisie nouvelle, et prôné la coopération des mouvements sociaux de part et d’autre de la Méditerranée. Eric Toussaint, du CADTM, a confirmé l’importance de construire un mouvement international de contestation de la dette et de l’austérité, tandis que Annick Coupé (Solidaires) insistait sur l’urgence, pour les organisations syndicales, de soulever la chape de la résignation face au rouleau compresseur de l'austérité. Marie-Laurence Bertrand (CGT) soulignait la nécessité d’ancrer l'audit dans l’expertise des citoyens et des salariés afin de créer une véritable dynamique de contestation du discours fataliste et culpabilisateur sur la dette.

Ces interventions des acteurs de l'Audit illustraient les riches analyses introductives présentées par Dominique Plihon sur l'origine véritable de la dette publique (défiscalisation des riches et austérité) et Geneviève Azam sur le dévoiement de la notion de dette ramenée à son seul aspect financier pour mieux nier la dette sociale, non contractuelle, qui rend les individus capables de faire société.
La première table-ronde de l’après-midi, animée par Ludovic Lamant de Médiapart, était consacrée aux mouvements sociaux émergents. Isham Christie, d’Occupy Wall Street, montrait comment ce mouvement des assemblées populaires avait pu en quelques mois transformer profondément le débat politique aux USA, pesant y compris sur la campagne électorale en cours. Patricia Susial, d’Attac Espagne,  rappelait comment les agissements d’élites « indignes » avaient transformé des milliers d’électeurs « résignés » en citoyens « indignés », tandis que Katerina Kitidi, réalisatrice grecque du film Debtocracy, décrivait la puissante dynamique mais aussi les limites du  « mouvements des places » qui a marqué la Grèce l’été dernier.  Katrin Oddsdottir, membre de l’Assemblée constituante islandaise, a décrit comment l’insurrection citoyenne contre la dette des banques islandaises a abouti à l’écriture d’une nouvelle Constitution à travers une procédure démocratique inédite combinant tirage au sort et élection. Yves Sintomer , politiste, relevait la radicalité démocratique potentielle du tirage au sort des citoyens, et suggérait une Assemblée constituante européenne tirée au sort. Jean-Baptiste Eyraud (DAL) a expliqué qu'il faut maintenant passer, en France aussi, à l'offensive, notamment sur la question du logement, en lançant un mouvement de contestation du logement cher. Cécile Stratonovitch, des Indignés parisiens, a fait état des actions menées en France et annoncé de nouvelles initiatives, notamment autour du 15 mars, du 15 mai et des élections. Nicolas Haeringer, d’Attac, a montré comment les mouvements indignés prolongent et enrichissent le mouvement altermondialiste du tournant des années 2000, et Thomas Coutrot, d’Attac,  a insisté sur le divorce aujourd’hui patent entre capitalisme et démocratie, au cœur d’une crise de civilisation.

Après l’intermède ludique du Tribunal populaire des banques, la dernière table-ronde, sous la houlette de Laurent Mauduit (de Médiapart), s’est interrogée sur les issues à la crise européenne. Max Bank, d’Attac Allemagne, a prôné la construction d’un agenda commun des mouvements sociaux contre l’austérité en Europe pour éviter les replis nationalistes, et proposé un grand rendez-vous européen le 15 mai à Francfort devant la BCE. Noël Daucé, de la FSU, a souhaité que le développement des mobilisations citoyennes en Europe pousse le mouvement syndical européen à plus d’initiatives et d’audace dans l’action. Pierre Khalfa, pour la Fondation Copernic, a prôné une stratégie de rupture européenne avec le néolibéralisme, par l’alliance des mouvements sociaux et citoyens et des initiatives de ruptures pouvant passer par le niveau national mais sans s’y arrêter ; Frédéric Lordon, lui, juge plutôt que l’opinion publique allemande étant irrémédiablement attachée à une croyance monétaire néolibérale, une issue démocratique européenne à l’actuelle crise est hautement improbable : pour lui, le niveau national demeure aujourd’hui le seul où la souveraineté populaire pourrait trouver à s’exercer. Philippe Corcuff a plaidé pour une stratégie « cosmopolitique » européenne et internationaliste, pariant sur la profondeur de la crise et des redéfinitions politiques et culturelles qu’elle va impliquer pour parvenir à hisser la politique démocratique au niveau international où elle est aujourd’hui requise.

Edwy Plenel, introduisant la conclusion de la journée en s’appuyant sur une phrase de Walter Benjamin, a estimé que les révolutions qu’on voit aujourd’hui émerger ne sont peut-être pas la « locomotive de l’histoire »  mais « le geste de l’espèce humaine voyageant dans ce train pour saisir le signal d’alarme ». Susan George a souligné avec gravité la portée historique des enjeux et des dangers actuels, et appelait à une lutte sans merci contre le fanatisme religieux du marché. Stéphane Hessel, dans une intervention poignante, nous a exhortés à rejeter toute tentation de résignation et à faire preuve de courage face aux difficultés et aux luttes à venir. Jean-Marie Harribey concluait en rappelant les grands axes d’une politique alternative au néolibéralisme et en indiquant que pour Attac la démocratie est à la fois le but et le chemin.

Alors que les élites européennes s’affairent sur le nouveau traité, dit « Pacte fiscal », pour graver dans le marbre les politiques d’austérité, la riposte des mouvements sociaux doit être à la hauteur de l’enjeu. Les mouvements populaires français, européens et internationaux sauront construire leurs convergences et leurs agendas communs dans les mois à venir pour imposer un coup d’arrêt à l’austérité et commencer à reconstruire leur pouvoir sur les affaires publiques, le pouvoir de la démocratie. Le succès inespéré de cette conférence a montré que les attentes sont fortes.

Attac France,
Paris le 18 janvier 2012



Pour rejoindre Attac : http://www.france.attac.org/adherer
Désinscription : http://list.attac.org/wws/signoff/informons

 

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:11

The Giant Squid

In #globalrevolution, Agora Roma on 18 January 2012 at 21:01

 

Rome, January 18

 

 

Dear people,

 

The Agora Roma officially ended yesterday. There haven’t been any spectacular actions or events in the final two days. Many people have already left, either for home or for other revolutionary fronts.

In the end the experience has been okay. The Vatican action was undoubtedly the main highlight. It came out well, it got the attention of all major Italian newspapers besides from the Washington Post, and the reports on it were pretty objective. Better than we could hope for, given the fact that the church is always a very sensitive subject in Italy.

I had been preparing something spectacular as a conclusion. The idea was to occupy the Forum, in the middle of night. This because our movement claims the public space and the Roman Forum was the public space par excellence in antiquity. Only since a few years you have to pay to enter. The plan was ready in detail. I had identified the weak spot where we could cross. First we would have taken the Palatine, the hill of the emperors, we would have planted a flag on top, saying ’Free Palatine’, and then we would have descended to the Forum to camp.

The plan was very romantic, but it was finally voted down, because of the possible negative repercussions on the movement and ourselves and the bad precedent it could set. Touching ancient Rome is almost as sensitive as touching the church.

Instead, we prepared an action against Goldman Sachs, which we executed this evening. One of us dressed up in a tent, symbolising a giant squid. Other comrades were attached to his tentacles wearing masks of Mario Monti, Mario Draghi, Papademos and Obama. We had prepared a flyer with information on how the former three all have a past in GS and how the bank of banks was the major contributor to Obama’s campaign.

It went on to explain how Goldman Sachs helped the Greeks to trick their budget, how it gets countries ‘hooked’ to loans they can’t pay back, how it acts as a financial hitman and how it finally places its pawns directly in the nerve centres of power. Not to speak about the speculation with food prices.

And so the squid went for a tourist trip through the centre of Rome, from Piazza Barberini to Termini. One of the slogans was a quote by John Adams, the second president of the United States. ‘There are two ways to conquer a nation. Through war, or through debt.’

Now we’re back at the camp. It’s the last evening here in the square. Tomorrow we move to a location in Rome as yet unknown. The march will probably depart next saturday, January 21.

 

Pantheon

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:05
Mardi 17 janvier 2012
Communiqué de presse
Collectif Les Raisons de la colère
 
Les organisations de chômeurs reçues par le cabinet Bertrand :
plus que jamais, vigilance et mobilisation !
 
Après plus d’un mois de silence de la part du gouvernement et à l’annonce d’un mouvement de protestation dans toute la France, les organisations de chômeurs réunies dans le collectif des Raisons de la colère seront reçues aujourd’hui par le cabinet du ministre du Travail, Xavier Bertrand. Elles feront part de leurs propositions relatives à l’emploi et à la situation des chômeurs, thèmes principaux du sommet du 18 janvier 2012.
 
Cette rencontre ne doit pas faire oublier que les organisations de chômeurs exigent toujours de participer au sommet du 18 janvier, où se retrouveront le gouvernement et les partenaires sociaux, qui, une fois encore, parleront du chômage sans les chômeurs !
Et c’est pour cette raison que, malgré cette rencontre, les organisations de chômeurs participent et soutiennent les actions de mobilisations des précaires dans toute la France organisée aujourd’hui.
 
Les organisations de chômeurs veulent d’abord réagir aux effets d’annonces gouvernementaux.
La formation, nécessaire, ne peut être la solution miracle au chômage, alors qu’il y a tout au plus 500 000 emplois vacants pour près de 5 millions de chômeurs en France, pour beaucoup déjà formés, voire sur-diplômés ! Elle doit rester au choix des personnes, et n’est utile que si elle débouche sur une embauche.
Le chômage partiel, déjà utilisé, n’est qu’une façon de diminuer le temps de travail, mais surtout les revenus, le tout à la seule discrétion de l’employeur. Il n’est, en plus bien souvent qu’un sas qui conduit aux licenciements !
La flexibilité du travail signifie surtout la flexibilité du travailleur face à des exigences qu’il ne maîtrise pas. Il n’est plus tolérable que les salariés soient la variable d’ajustement des entreprises !
 
Face à ces pis-allers de circonstances, les organisations de chômeurs appellent une vision radicalement différente, et feront des propositions sur les questions cruciales de l’emploi, de la formation et de l’indemnisation des chômeurs et précaires
 
Nous demandons, au-delà des réformes majeures du système d’accompagnement et d’indemnisation des sans-emploi, et compte tenu de la gravité de la situation, des mesures d’urgence pour les chômeurs et précaires, avec une revalorisation immédiate de 250 euros des minima sociaux.

 
 
 
 
---------------------------------------------------

Contacts :
Jean-François Yon – Délégué Fédéral MNCP – 06 74 39 55 46
Virginie Gorson-Tanguy - Assistante MNCP - 06 44 28 44 25
 
contact@mncp.fr
@Twitter : Federation_MNCP

@Facebook : MNCP (groupe ouvert

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 13:58
   Une tribune de Geneviève Azam et Thomas Coutrot (économistes), Dominique Méda (sociologue), Etienne Balibar (philosophe) et Yves Sintomer (politologue).


Il y a deux manières de raconter ce qui se passe en Europe. Selon le storytelling dominant, nous avons trop dépensé. Experts et éditorialistes devisent sur la France qui, comme les autres pays dépensiers, "vit depuis plus de trente ans à crédit". Et l'enjeu pour la gauche sociale-démocrate serait seulement de "donner du sens à la rigueur" en attendant de "relancer la croissance".

Ce scénario semble aussi évident que l'air que nous respirons. Il est pourtant contraire aux principaux chiffres officiels, et une narration alternative apparaît mieux fondée. Ainsi selon le rapport sur “La dépense publique et son évolution” publié par Bercy, la part des dépenses publiques dans le PIB français est passée de 52,8% dans les années 1990 à… 52,9% dans les années 2000.

Si les déficits et la dette ont flambé, ce n'est pas du fait d'une envolée des dépenses, mais à cause d'une réduction des recettes. Le manque à gagner annuel dû aux exonérations et baisses d'impôts consenties dans les années 2000 est chiffré par Gilles Carrez, député UMP et rapporteur du budget, à plus de 100 milliards d'euros. Et la crise financière a provoqué une chute brutale des recettes publiques déjà érodées par cette contre-révolution fiscale. Cette dette est celle de la finance et du néolibéralisme, pas des assurés sociaux ni des citoyens.

Deux narrations aussi contradictoires de l'histoire de la dette publique déterminent deux réponses antagoniques. Selon l'histoire officielle, une cure sévère d'amaigrissement budgétaire s'impose, sans débat autre que sur les modalités, pour que la France restaure ses finances publiques et que ses entreprises redeviennent compétitives. Dans la narration alternative, à l'inverse, la clé de la situation réside dans une réforme fiscale redistributive, couplée à une cure amaigrissante et une mise sous tutelle du secteur financier.

En outre, la réforme fiscale, qui permet de réduire le déficit courant, n'épongera pas la dette : les intérêts versés en 2011 aux rentiers — ceux-là mêmes qui ont bénéficié des baisses d'impôts — se montent à 50 milliards d'euros, avant même la prochaine perte du triple A et de probables hausses des taux exigées par les marchés.

Pour alléger ce fardeau, préserver les services publics et la protection sociale, et enclencher une transition écologique, le débat démocratique devra déterminer si une part de cette dette est illégitime, c'est-à-dire contractée au nom d'arguments infondés et au bénéfice d'intérêts particuliers et, le cas échéant, décider un défaut sur cette partie de la dette. Les Etats devront à l'avenir se financer ailleurs qu'auprès des seuls marchés financiers, comme ils le faisaient jusqu'au début des années 1980 : faute de quoi ils ne pourront plus prétendre à aucune souveraineté.

Ils devront également prendre acte que cette crise est aussi celle d'un modèle de croissance insoutenable, et réorienter les investissements publics vers des programmes écologiquement plus sobres et plus riches en emplois au lieu de grands projets productivistes, coûteux et obsolètes.

Mais si la narration critique a pour elle la vraisemblance du diagnostic, elle se heurte aux "évidences" martelées, et la nécessaire radicalité des réponses qu'elle appelle peut inquiéter. C'est pourquoi un appel pour un "audit citoyen de la dette publique" a été lancé mi-octobre 2011 par des personnalités et nombre d'organisations syndicales, associatives et politiques, rejoints depuis par plus de 50.000 citoyens.

Des collectifs locaux se créent dans de nombreuses localités pour proposer aux citoyens de s'emparer de ce débat. Ces initiatives n'ont pas encore intéressé les médias, mais veulent susciter dans les profondeurs de la société un débat de la même intensité que celui qui a précédé le référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005.

Car les questions alors débattues se posent avec une tout autre acuité, à l'heure où le tsunami de l'austérité arrive d'Europe méridionale. Les réformes institutionnelles adoptées depuis un an, et parachevées par le "traité intergouvernemental à Vingt-Six" décidé au sommet européen de décembre, ne font que radicaliser une logique de répression budgétaire et de soumission aux marchés financiers, dont la crise manifeste pourtant l'échec patent. Alors que le navire de Maastricht s'est déchiré sur les récifs de la crise financière, les capitaines s'épuisent à coller des rustines sur les débris qui flottent.

Une idée a servi de clé de voûte à l'architecture européenne depuis Maastricht : les marchés sont plus intelligents que les gouvernements et les électeurs. Concurrence fiscale et sociale au sein d'un marché libre et non faussé ; réduction des recettes publiques pour augmenter la compétitivité ; obligation faite aux Etats, en cas de déficits, de se financer sur les marchés ; interdiction faite aux Etats de s'entraider financièrement… : la zone euro a été conçue pour éliminer les politiques économiques volontaristes et placer les Etats sous le pilotage automatique des marchés. La tentative désespérée de sauver cette architecture aux principes obsolètes ne peut qu'échouer, fût-ce avec des eurobonds (des titres communs pour mutualiser la dette des pays de la zone euro) qui resteront soumis au jugement et donc aux critères de "bonne gestion" des marchés.

L'échec programmé de ce sauvetage peut déboucher dans les années à venir sur un éclatement de l'euro et un déferlement des courants nationalistes, autoritaires et xénophobes qui travaillent les sociétés européennes. Mais le pire n'est pas certain. Les aspirations démocratiques, elles aussi, sont très vivaces en Europe, notamment dans la jeunesse, comme le montre l'essor des mouvements "Indignés" dans les pays du Sud, jusqu'ici les plus touchés par la crise sociale et démocratique.

La nomination d'anciens dirigeants de Goldman Sachs comme chefs de gouvernement en Grèce et en Italie, ministre des finances en Espagne ou président de la Banque centrale européenne, ne passe pas. Pas plus que les cris d'orfraie devant l'éventualité d'un référendum, en Grèce ou ailleurs. Les citoyens ne veulent plus être "des jouets dans les mains des banques et des politiciens", comme disent les "Indignés" espagnols. Ils veulent pouvoir peser sur leur avenir, faire des projets pour leurs enfants, stopper les dégradations sociales et écologiques qui les horrifient.

Face à la surdité des élites, une insurrection démocratique est nécessaire en Europe comme d'ailleurs aux Etats-Unis, dans le monde arabe, en Russie... Il s'agit de refonder la démocratie dans le champ politique par un recours intense aux mécanismes de la démocratie directe (initiatives citoyennes, référendums révocatoires…) et de la démocratie délibérative (conférences citoyennes, deuxième Chambre tirée au sort…).

Il s'agit aussi de l'élargir au champ économique, à commencer par le système bancaire, dont le sauvetage imminent par les deniers publics doit être l'occasion de le placer sous le contrôle non pas des fonctionnaires de Bercy ou de Bruxelles, mais de la société civile. L'horizon semble bouché par leur dette : dégageons-le en réinventant notre démocratie.

(Source : Le Monde)

 

 

 

 

 

 

 

 


Cette crise n'est pas une crise mais un hold-up de la finance

 


Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 13:52

Ajoutée par lHyp3rion le  6 déc. 2011

http://lhyp3rion.blog4ever.com/

NON À ACTA STOP AU KRAKEN !

Une animation infographique pour expliquer les dangers démesurés du traité ACTA envers un Internet libre et ouvert. Mobilisons-nous avant que le Net ne soit verrouillé, filtré, censuré !
http://www.stopp-acta.info/francais/

version originale : http://www.youtube.com/watch?v=qlFyoEKV0dE
traduction française : CaptainKiller, Mary, Zest.
musique : Yoav - Where Is My Mind (Pixies cover) / Maylynne - Catch Me (The Scene)

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=a7s_5bMqzCs

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 13:48

 

http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=7253

 

19 janvier 2012

Posté par Paul dans la catégorie : Philosophes, trublions, agitateurs et agitatrices du bon vieux temps; pages de mémoire .

 


Un texte de Michel Zévaco, publié dans le journal « L’égalité », le 23 janvier 1891

 

 

« Le mouvement se propage – l’Italie, l’Angleterre, l’Espagne, la France. Réunion publique des sans-travail. En plein air !

Les idées vont vite, plus vite que les morts de la célèbre ballade allemande. Semblables au fécondant pollen des plantes africaines, que le simoun emporte en une course vertigineuse sur ses ailes enflammées, les idées voyagent, font le tour du monde, pénètrent les cerveaux, sapent les vieux édifices branlants, et partout déposent les germes de l’incessant renouveau dont vit l’humanité.

A quoi bon prêcher, A quoi bon essayer de répandre les théories nouvelles ? A quoi bon parler dans les réunions publiques, écrires dans les brochures, les journaux et les livres ? Pourquoi noter, étudier, analyser les dernières secousses du monde agonisant et les premiers vagissements de la société future ?

A quoi bon ?… Pourquoi ?

 

 

Mais parce que la parole qui tombe du haut d’une tribune, l’écrit qui s’en va sur les pages humides d’un journal font germer les idées, et que les idées peu à peu se condensent en une vapeur révolutionnaire ; et que la vapeur enfin fait sauter la chaudière où elle est comprimée.

L’Italie a cessé d’être une vague et insaisissable formule ; elle a pris corps ; elle se montre ; et elle montre les dents.

A Londres, les menaçantes processions d’affamés ont jeté la terreur dans la société bourgeoise.

En Espagne, la Catalogne s’est dressée le couteau à la main.

La France était en retard.

 

 

La voici qui se met en fin de la partie. Il y a deux jours, à Rouen, les sans-travail parcouraient les rues, pillant les boulangeries, brisant les devantures des magasins.

Demain, ce sera Paris qui essaiera de sortir de son engourdissement, qui tentera d’affirmer le droit à l’existence pour ceux qui ne vivent pas.

Car ce n’est pas vivre que de manger au fourneau économique et de coucher à l’asile de nuit.Demain, à une heure, place de l’Opéra, les gueux se réuniront pour discuter, librement, pour étaler leurs misères à la face du ciel. Voici l’affiche qui convie les misérables à cette manifestation.

Aux ouvriers sans travail
Grand meeting
Sur la place de l’Opéra, vendredi 23 janvier 1891 à 1 heure.
CAMARADES
Nous convions tous les ouvriers sans travail, de toutes les corporations, tous les miséreux, à venir manifester, place de l’Opéra, le vendredi 23 janvier 1891.
Nous sommes convaincus que tous ceux qui souffrent répondront à notre appel.

Camarades,
Assez de lâcheté. Alors que partout s’étalent les richesses que nous avons produites, n’est-il pas honteux de notre part de crever de faim et de froid dans les faubourgs .
N’ayons donc pas de honte d’étaler aux yeux des repus notre misère et nos loques.
De l’énergie et du cœur ! Que les bourgeois comprennent enfin qu’il y a une question sociale.
Que pas un sans-travail ne manque au rendez-vous ; même ceux qui travaillent aujourd’hui, car demain ils seront peut-être comme nous, par la force des choses, sans logement et sans pain !
Donc tous, tous à l’Opéra !

Un groupe d’ouvriers sans travail.

 

Demain, donc, devant le superbe monument doré où toute la morgue bourgeoise éclate en un luxe insolent, la misère viendra s’affirmer. Ce sont réellement des ouvriers sans travail qui iront, place de l’Opéra, crier aux oreilles des repus, de ceux qui ont des fourrures sur le dos, qui mangent et boivent à leur faim, toutes les désespérances de l’hiver, toute la haine qu’ils ont au cœur.

Des journaux ont laissé entendre que le meeting n’est pas organisé par des ouvriers : nous affirmons le contraire. Nous connaissons les organisateurs qui sont de nos amis ; et ce sera le devoir de tous les révolutionnaires d’aller prêter leur concours aux sans-travail.

Emeute, peut-être !

Qui sait quelles tempêtes la bise d’hiver peut avoir soufflées dans l’âme du miséreux ? Qui sait quelles colères vont se produire demain, au grand jour ? Emeute ?… Révolution, peut-être !
Peut-être rien, peut-être tout ! Révolutionnaires, faites votre devoir !»

 

Notes : pour ceux qui connaissent mal Michel Zévaco, talentueux écrivain populaire, créateur du personnage mythique de Pardaillan, héros de cape et d’épée, la Feuille Charbinoise lui a consacré une chronique il y a quelques temps de cela que vous pouvez relire. Sur la presse de l’époque, on peut relire aussi les deux billets consacrés à Séverine. Les images, toutes d’actualité bien sûr, proviennent de sites divers sur la toile. Le texte cité de Michel Zévaco provient d’un ouvrage dont je vous recommande vivement la lecture : « De cape noire en épée rouge », articles de Michel Zévaco, choisis et présentés par Laurent Bihl aux éditions Ressouvenances. Ce livre est illustré de magnifiques gravures d’époque, notamment des dessins réalisés pour divers journaux humoristiques par des caricaturistes comme Steinlen, Willette, Robida… Passionnant !



 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 13:42

 

Agoravox -
Par Rudy-D - jeudi 19 janvier 2012

 

Après 22 ans de vol, de mensonges et de manipulations, perpétués par vos gouvernements et les mass-médias, votre voix est entendue une fois de plus dans les rues de vos villes.
Beaucoup d'entre vous savent que le monde change et vous êtes nombreux à le ressentir au fond de vous.


Ne perdez pas espoir, Anonymous est à vos côtés.

 

 

 

Salutations, peuple de Roumanie. Nous sommes Anonymous.


Vous avez finalement rejoint la lutte mondiale pour une vie meilleure.
Après 22 ans de vol, de mensonges et de manipulations, perpétués par vos gouvernements et les mass-médias, votre voix est entendue une fois de plus dans les rues de vos villes.
Vous devez reconnaître le fait que faire tomber un seul homme et en choisir un autre ne résoudra pas vos problèmes. Cela ne fera que perpétuer le cirque politique qui se déroule devant vos yeux depuis 22 ans.


Vous devez reconnaître que votre classe politique dans son ensemble est corrompue
et ne sert pas l’intérêt du peuple, comme il se doit.


Beaucoup d’entre vous savent que le monde change et vous êtes nombreux à le ressentir au fond de vous.
Ne perdez pas espoir, Anonymous est à vos côtés.


Nous devons rester unis contre nos gouvernements et faire entendre nos voix, car nous sommes le peuple du monde qui souhaite mettre fin à l’asservissement économique et monétaire.


Levez-vous, Roumanie ! Pour une vraie démocratie !
Pour l’avenir de votre identité et les traditions de votre peuple.
Levons-nous pour un réel changement !
Nous sommes Anonymous !

Réveillez-vous !

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22