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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 22:23
| Par La rédaction de Mediapart

 

À Athènes, une correspondance d'Amélie Poinssot


Il est jeune, il travaille depuis peu dans l'entreprise familiale. Il descend de quatre générations d'armateurs grecs. Jean faussement négligé sur mocassins impeccables, boucle dans le creux de l'oreille, Dimitris assiste ce jour-là, en banlieue d'Athènes, à la conférence de presse donnée au salon Posidonia, le salon international de la marine marchande, par l'Union des armateurs grecs – son père en est le trésorier.

 

 

Le jeune homme a fait des études de droit, et quand on lui demande s'il trouve normal que les armateurs paient moins d'impôts que les autres en Grèce, il vous répond dans un grand sourire : « La question, c'est plutôt : où payer des impôts ? Nous sommes comme des multinationales, rien ne nous oblige à nous domicilier en Grèce... » Pas même une once de sentiment patriotique ? « Je ne vois pas le rapport, on peut être grec et avoir des possessions à l'étranger. »

Aujourd'hui, alors que la Grèce naufragée menace d'être engloutie dans une crise politique et économique sans précédent, l'Union des armateurs grecs n'est pas prête à renoncer aux exemptions fiscales dont bénéficie le secteur. Il s'agit d'un régime fiscal spécifique qui est même inscrit dans l'article 27 de la Constitution établie après la chute de la dictature des Colonels, en 1975. Son souci, c'est plutôt la crise économique, qui met à mal les affaires.

Depuis 2009, le marché mondial de la marine marchande est dans le creux de la vague. Le Baltic Dry Index, l'indice des prix du transport maritime, a été divisé par quatre et est retombé au niveau de 2002. Il y a trop de bateaux par rapport à la demande et, d'après les spécialistes, la reprise ne devrait pas intervenir avant les trois ou quatre prochaines années.

À cette conjoncture mondiale s'ajoutent le marasme économique national et l'instabilité politique. Les classes moyennes grecques, premières touchées par l'austérité, payent un lourd tribut à la crise... Mais les armateurs sont épargnés par les réformes. L'Union des armateurs grecs a bonne conscience : elle dit avoir constitué une caisse de solidarité pour aider les Grecs les plus démunis – même si elle est incapable de détailler les montants en jeu aux journalistes présents lors de la conférence. Cela a toujours été l'attitude des grandes familles d'armateurs qui ont, les unes, financé des fondations culturelles, les autres des hôpitaux : faire des dons quand bon leur semble, et rester libre de toute contrainte fiscale.

 

Un entre-soi impénétrable

 

Theodoros Veniamis, le patron des armateurs grecs. 
Theodoros Veniamis, le patron des armateurs grecs.© (dr)

 

Les armateurs n'ont qu'un mot à la bouche : compétitivité. « Si on veut rester premiers dans le monde, et c'est dans l'intérêt de la Grèce, il faut renforcer notre compétitivité, a répété le président de l'Union des armateurs grecs, Theodoros Veniamis. La question est : est-ce qu'on soutient un drapeau européen contre la concurrence des pays asiatiques ou est-ce qu'on préfère un drapeau chinois ? »

Le salon Posidonia, le plus important du genre au niveau mondial, a rassemblé la semaine dernière près de 1 900 exposants en provenance de 87 pays différents. Le plus représenté après la Grèce se trouve être précisément... la Chine. Le président se dit toutefois ouvert à la discussion sur la question de la fiscalité. « De toute façon, cela ne dépend pas seulement de nous. Cela dépend aussi du gouvernement, et du parlement qui vote les lois. » Mais l'idée de supprimer les exemptions fiscales du secteur – élément du programme de la gauche radicale de Syriza – fait frémir la profession. « Mais nous ne faisons pas de politique, s'empresse d'ajouter le président. Notre unique mission est de travailler de la manière la plus compétitive possible. »

Cette conférence de presse, l'Union des armateurs grecs s'en serait bien passée : frileuse à l'extrême, elle n'accorde jamais d'interview à la presse. Une vingtaine de demandes d'interviews de grands médias internationaux attendent sur son bureau depuis des mois, nous explique la responsable communication de l'organisation, pour nous signifier l'incongruité de notre propre demande. Il lui était pourtant impossible de déserter le gigantesque salon de la marine marchande... Quelques armateurs sont donc apparus, discrets au possible et réservés dans un entre-soi impénétrable.

En public, seul le président parle. Nous lui demandons : pourquoi les armateurs grecs, au fond, sont exonérés d'impôts ? Il s'agace : « Vous avez lu ça où ? C'est un mythe ! Nous payons des taxes comme les autres, nous sommes tout à fait dans la moyenne européenne. »

En fait, tout ce qui touche à l'équipement des bateaux et aux achats pour la vie à bord est exonéré de TVA (23 % en Grèce). Les compagnies maritimes grecques ne sont pas imposées sur leurs bénéfices : elles s'acquittent seulement d'une taxe forfaitaire en fonction du tonnage des navires. De nombreuses catégories de bateaux sont de plus exemptées de l'impôt sur la propriété. Et depuis une loi datant de 2004, les compagnies maritimes sont exemptées d'impôts sur la propriété immobilière – ce qui, à l'époque, a suscité le retour en Grèce de nombreuses entreprises qui siégeaient à Londres.

 

34 000 emplois directs


L'un des bateaux de l'armateur Veniamis. 
L'un des bateaux de l'armateur Veniamis.© (dr)

Les armateurs ne versent finalement leur obole à l'État que via les cotisations patronales sur les seuls emplois déclarés en Grèce. « Si on lève de nouveaux impôts sur les armateurs, nul doute que les entreprises vont se déplacer à nouveau et quitter le pays », avertit Elias Demian, de la Fondation pour la recherche économique et industrielle (IOVE), à Athènes. Le jeune chercheur est sur le point de livrer une étude sur le secteur maritime, commandée par l'un des grands armateurs grecs.

« La menace de quitter le pays peut sonner comme un chantage, mais c'est la réalité d'un marché devenu mondial, et qui ne résonne plus du tout en termes de frontières. Les armateurs peuvent diriger leurs affaires depuis n'importe où : il suffit d'un téléphone portable ! » Un constat qui doit être tempéré car, au fond, beaucoup préfèrent diriger leurs affaires depuis Le Pirée, et employer des équipages grecs... « Mais les sommes en jeu sont considérables : il n'y a pas d'éthique », explique Elias Demian.

La marine marchande pèse 6,6 % du PIB grec, et la flotte commerciale grecque, avec 3 325 navires, comptait pour 14,6 % de la flotte mondiale en 2011. Un tiers de ces navires seulement battent pavillon grec, ce qui les oblige à recruter capitaine et membres d'équipage parmi les nationaux. Au total, la marine marchande grecque génère 34 000 emplois directs, d'après les calculs d'Elias Demian. « Mais les bénéfices pour l'économie nationale sont bien plus importants : le secteur de la marine marchande s'inscrit dans toute une chaîne de production et de services ; on estime que si les armateurs rapatriaient l'ensemble de leurs activités en Grèce, le taux de chômage diminuerait de 35 %. »

« De toute façon, les armateurs sont en position de force, nous confiait sur le salon Posidonia un cadre dirigeant de Bureau Veritas, une société française de classification des navires. Ils peuvent bénéficier de leurs privilèges partout : si on les leur retire ici, ils les retrouveront immédiatement ailleurs... » Lors de l'ouverture du salon, le premier ministre grec par intérim, Panagiotis Pikramenos, a déclaré que l'État grec devait « soutenir et respecter le potentiel significatif du secteur qui a placé la Grèce au sommet de l'industrie maritime mondiale ». Mais il a aussi appelé les armateurs à soutenir le pays « dans cette période difficile » : « Aujourd'hui, plus que jamais, la Grèce a besoin de nouveaux investissements, de nouveaux emplois, et de davantage de liquidités. »

Pas un mot sur la fiscalité. Les autorités grecques, dont la politique d'austérité a essentiellement visé les classes moyennes, retraités et salariés, ne semblent pas prêtes à s'attaquer à certains privilèges... Les armateurs font partie de ces intouchables, au même titre que l'Église et les monastères qui n'ont pas plus été inquiétés jusqu'à présent.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 22:11

 

| Par La rédaction de Mediapart

Lire aussi

 

Alors qu’un accord politique passé le 8 mai dernier prévoit de suspendre les expulsions d’habitants de la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un couple de locataires vient de recevoir une sommation de délaisser les lieux. Résidents du village de Liminbout, un hameau situé sur la zone déclarée d’utilité publique, et qui doit être rasé, Claude et Christiane Herbin ont reçu le 11 juin par huissier un commandement à quitter les lieux. Deux jours plus tard, ils ont reçu du même huissier une assignation à comparaître au tribunal d’instance de Saint-Nazaire. C’est AGO, la filiale de Vinci, concessionnaire, qui est à l’origine de la plainte, selon l’Acipa, une association d’opposants au projet.  En effet le propriétaire initial du couple a vendu son bien à l’Etat, qui l’a ensuite transféré à l’entreprise.

L’accord passé entre les opposants au projet d’aéroport et les collectivités locales parties prenantes au projet d’équipement (ville de Nantes, conseil général de Loire-Atlantique et conseil régional des Pays de la Loire) suspend les procédures d’expulsion tant qu’une partie des recours contre l’aéroport ne sont pas jugés. Il concerne toute personne présente sur la zone au moment de la signature de la déclaration d’utilité publique, le 9 février 2008. Mais selon l’Acipa, les Herbin sont locataires depuis mars 1996. L’avis d’expulsion qu’ils viennent de recevoir contredit donc les principes de l’accord politique, obtenu à l’issue d’une grève de la faim d’agriculteurs.  Contactés par Mediapart mercredi soir, ni le conseil général, ni le conseil régional n’ont répondu à nos appels.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 22:03

 

 

La Commission européenne se prépare à la faillite des banques…

La Commission européenne a présenté le 6 juin une proposition de directive « établissant un cadre pour le redressement et la résolution des défaillances d’établissements de crédit et d’entreprises d’investissement ». Cela fait plus d’un an que la commission travaillait sur ce document et il est révélateur qu’il soit publié au moment même où les banques espagnoles sont en pleine tourmente. Le besoin de recapitalisation de ces banques est estimé entre 50 et 200 milliards d’euros[1] et le sauvetage de la seule Bankia nécessiterait 23,5 milliards d’euros, soit près de 18 fois plus que l’estimation faite fin 2011 par l’Autorité bancaire européenne.

Cette directive qui prétend avoir vocation de protéger le contribuable en cas de faillite bancaire est instructive en ce sens qu’elle reconnaît des réalités qui ont été niées jusqu’à ce jour. Elle admet notamment que « l’intervention des pouvoirs publics a coûté très cher au contribuable et a même compromis la viabilité des finances publiques dans certains états membres. » Pour mémoire, 4 500 milliards d’euros d’aides d’État ont été accordés aux établissements financiers entre octobre 2008 et octobre 2011. La Commission fait également un constat d’échec des politiques d’aide aux banques en relevant que « les plans d’urgence élaborés pour lutter contre les crises financières ont été insuffisants ». En clair, les 4 500 milliards d’aide ont été accordés aux banques en pure perte pour les contribuables appelés à la rescousse. Mais si la Commission se prépare à une faillite imminente des banques, elle persévère dans une attitude inappropriée dénoncée par Frédéric Lordon : « non pas éviter la survenue des crises mais améliorer la gestion de leurs effets. »[2]

 

 … sans prendre les mesures nécessaires pour l’empêcher

 Pour faire face à une crise bancaire systémique et à un risque de contagion à l’ensemble de l’Europe, la commission préconise des transferts d’actifs entre entités, la cession obligatoire de certaines activités, le remplacement des dirigeants par un administrateur spécial, la suspension du paiement des dividendes, le renflouement interne ou « bail-in »[3], la mise en place de fonds de résolution[4] et de systèmes de garantie de dépôts financés par le secteur bancaire. Mais le « bail-in » n’entrerait en vigueur qu’en … 2018. Quant aux fonds de résolution, le quotidien Les Échos du 6 juin pointe les limites de ce dispositif en soulignant qu’il n’est « pas question encore de mutualiser les ressources : les fonds imaginés par Bruxelles sont seulement des fonds nationaux ». Ce même journal relève également qu’il n’existe toujours pas en Europe d’harmonisation des systèmes de garantie des dépôts. Ce n’est pas avec des mesures nettement insuffisantes, et dont l’entrée en vigueur est repoussée dans le temps (2014 ou 2018) « pour ne pas effrayer les marchés », que l’on sauvera un système bancaire au bord de la faillite.

 

 Les Caisses d’épargne ne sont pas à l’abri

 Malgré les discours rassurants des patrons, la crise bancaire menace également les Caisses d’épargne et le Groupe BPCE. Pour preuve, l’action NATIXIS a perdu 90 % de sa valeur d’origine et des PSE (Plans de Sauvegarde de l’Emploi) ont supprimé des centaines d’emplois dans nos entreprises ces dernières années. Actuellement, les Sociétés Locales d’Épargne sont appelées à se prononcer sur une modification de leurs statuts qui prévoit de conditionner le remboursement des parts sociales à l’autorisation du Conseil d’Administration de la SLE, le Conseil pouvant déléguer ce pouvoir d’autorisation à son Président, à son Vice-président ou au délégué de la Caisse d’épargne. Si cette modification est présentée comme une mise en conformité avec la réglementation européenne relative au ratio « core tier one »[5],  elle permet aux dirigeants de refuser le remboursement de leurs parts sociales aux clients sociétaires et éviter ainsi que des ventes massives viennent diminuer significativement les fonds propres des Caisses d’épargne. Or, dans le même temps où ces dirigeants se réservent la faculté d’interdire aux petits porteurs de récupérer leur argent, les traders des banques et des fonds spéculatifs restent libres de se livrer au « trading de haute fréquence » qui leur permet d’acheter et de revendre des actions en quelques millionièmes de seconde à l’aide de programmes informatiques.

 

 Contre la crise bancaire, il existe une solution

 Si l’on considère que la monnaie, l’épargne, le crédit et le système dans lequel ils s’inscrivent sont des biens publics, et si l’on sait que la sécurité des encaisses monétaires de la population et la préservation de l’intégrité du système des paiements sont indispensables, alors l’instauration d’un service public bancaire s’impose comme une nécessité. C’est pourquoi Sud BPCE préconise la socialisation de l’intégralité du système bancaire.Nous utilisons le mot socialisation de préférence à celui de nationalisation pour souligner que l’essentiel à nos yeux concerne le contrôle citoyen avec un partage de décision entre les dirigeants, les représentants des salariés, des clients, d’associations, des élus locaux et des représentants des instances bancaires nationales et régionales. Il faut arrêter le sauvetage coûteux des banques effectué sans conditions dont le seul effet est d’augmenter la dette publique. L’expropriation des banques et leur transfert au secteur public sous contrôle citoyen est le seul moyen de protéger l’épargne et d’affecter le crédit à l’économie réelle afin de financer la mise en place d’une politique de plein emploi et d’investissements publics, mais aussi de sauver nos emplois. L’assainissement du secteur bancaire nécessite également la levée du secret bancaire, la mise en place de commissions d’enquête sur les agissements des banques[6] et enfin un audit des dettes détenues par les banques, en particulier celles sur les Etats, les collectivités et les établissements publics, pour identifier les dettes illégitimes qui n’ont pas à être remboursées.

 

Les politiques d’austérité, c’est aux banques qu’il faut les imposer, pas aux peuples !


Patrick Saurin
membre de l’Exécutif National de Sud BPCE

 


[1] C’est finalement une aide de 100 milliards d’euros qui a été accordée à l’Espagne par le biais du Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) ou du Mécanisme Européen de Stabilité (MES).

[2] Frédéric Lordon, « La « régulation financière », entre contresens et mauvais vouloir », La pompe à phynance, les blogs du Diplo, 21 avril 2010.

[3] Le « bail-in » désigne un dispositif qui voit les actionnaires et les créanciers d’une banque en difficulté supporter en priorité les pertes de cet établissement. Il permet de réduire l’aléa moral en empêchant les dirigeants et les actionnaires d’une banque de présumer du soutien des pouvoirs publics en cas de difficultés.

[4] Ce terme est transposé de l’anglais où « resolution » recouvre l’ensemble des mécanismes de traitement des faillites bancaires.

[5] le « tier one » représente le noyau dur des fonds propres de la banque (notamment le capital social et les résultats mis en réserve).

[6] Depuis le 6 juin, Bankia fait l’objet d’une enquête par une unité chargée de la lutte anti-corruption du ministère public espagnol.

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 21:57

 

Marianne - Rédigé par Michel Holtz le Mercredi 13 Juin 2012 à 10:53

 

La dieselisation excessive du parc automobile français pourrait devenir un problème de santé publique majeur au même titre que l'amiante. Prudents, les constructeurs passent la marche arrière et reviennent à l'essence sans plomb qui devrait bientôt équiper la plupart des voitures petites et moyennes.

 

Ford Focus Ecoboost : l'avenir est au moteur essence © Ford France
Ford Focus Ecoboost : l'avenir est au moteur essence © Ford France
Si ce n’est pas un coup de grâce, c’est en tout cas une très méchante blessure qui vient d’être infligée au diesel. Il aura fallu une simple manchette et une interview réalisée par notre confrère Le Parisien pour mettre le feu au mazout.  Un expert automobile, Bruno Guibeaud y déclare tout simplement, que la pollution du gazole est « un problème comparable à celui de l’amiante ». En cause, les particules fines relâchées par les pots d’échappements qui causeraient chaque année en France, la mort de 42000 personnes. Allons bon, voilà que le carburant préféré des français, qui équipe deux tiers du parc automobile (un record du monde), qui est chouchouté par l’Etat et par Bruxelles serait criminel. Voilà que tout le monde serait coupable, les automobilistes, les pouvoirs publics et les constructeurs. Tout le monde est complice. Et pour cause.

Pas besoin de lobbyistes pour imposer le diesel

L’expert, pour expliquer la diésélisation de notre parc, appelle à la rescousse le fameux lobby. Un obscur groupuscule intriguant qui aurait mis en avant de faux arguments pour promouvoir ce carburant. Sauf que de bons vieux chiffres et de réels avantages suffisent bien à justifier le succès trentenaire du mazout chez nous et pas besoin de quelques messieurs anonymes en costume gris arpentant les couloirs des Assemblées françaises et bruxelloises. A la pompe, le gazole est encore et toujours moins cher que l’essence, et les fortes hausses avant les petits rabais actuels n’y ont rien changé. Même si la différence s’amenuise. En plus, les moteurs diesel consomment moins que leurs homologues au sans plomb. Jusqu’à ces derniers temps du moins. Et puis, si le législateur soutient fortement le gazole depuis des lustres, c’est qu’il émet beaucoup moins de C02 que l’essence. Et c’est justement ce gaz qui participe à l’effet de serre et réchauffe la planète qui a été désigné pour cible. Comme si, à Bruxelles, on avait choisit de sauver la planète plutôt que ses habitants. Car les pots de mazout émettent des Nox dévastateurs pour l’homme en plus des particules fines qui encombrent les bronches.

Des filtres à particules inefficaces en ville

Ce problème d’émission n’est pas un mystère savamment caché. Les constructeurs proposent depuis des années des filtres à particules pour les limiter. Depuis un an, ils sont même obligatoires sur toutes les voitures diesel. Sauf que pour que l’attelage pot catalytique - filtre fonctionne correctement, le moteur doit être chaud. Et cette haute température n’est atteinte qu’au bout de plusieurs kilomètres. Or les trajets quotidiens sont souvent très courts, surtout en ville. Résultat : la population étouffe. La parade existe et de nouveaux filtres sont opérationnels. Ils seront même obligatoires dès 2014. Leur problème ? Ils augmentent le prix de l’auto de 2000 euros. Rédhibitoire en temps de crise, surtout pour de petites voitures à 10 000 euros.

Le retour en force de l'essence

Alors les constructeurs passent la marche arrière et reviennent au bon vieux moteur à essence. Pas ceux d’antan, évidemment. Mais à des petits blocs suralimentés à l’appétit de chameau. En témoigne le trois cylindres Ford Ecoboost d’un seul petit litre de cylindrée et de 125 chevaux qui se contente de 5 litres de sans plomb pour 100 km. Craignant les réticences d’un public qui conjugue petit moteur avec petites performances, l’équipe de Ford France a sortit le grand jeu et s’en est allé battre 16 records du monde de vitesse de toutes sortes sur un circuit de la région parisienne la semaine passée. En une heure, la Focus équipée de ce moteur à ainsi tourné à la moyenne de 191 km/h. Mais si Ford possède aujourd’hui une petite avance technologique sur ses confrères, et notamment sur Renault qui propose un bloc similaire, tous les constructeurs proposent déjà, où proposeront bientôt, de petits moteurs essence peu gourmands. Résultat : dans moins de cinq ans, la très grande majorité des petites citadines et des voitures compactes devraient rouler à l’essence. Le diesel, quant à lui, n’équipera plus que les grandes routières et les camions. La fin d’une époque fumeuse
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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 21:49

 

 

Marianne - Rédigé par J-C Slovar le Mercredi 13 Juin 2012 à 19:38

 

L'OCDE vient de publier un rapport sur l'avenir des retraites dans lequel elle distribue des bons et mauvais points aux pays en fonction de l'âge départ. Elle propose aussi d'avoir recours aux pensions privées pour : « stimuler la croissance » !

 

Les recettes de l'OCDE pour les retraites : Partir à 70 ans et cotiser à une pension privée !

 

Connaissez vous le slogan de l'OCDE ? hé bien c'est : « Des politiques meilleures pour une vie meilleure » Elle l'explique sur son site de la façon suivante : « (...) promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde (...) Nous comparons la façon dont les systèmes éducatifs préparent les jeunes à la vie moderne et la façon dont les systèmes de retraite protègeront les citoyens plus âgés (...) »
 
C'est justement donc au nom de la protection des systèmes de retraites que l'OCDE vient de publier son dernier rapport. Que dit-il ?
 
« L’espérance de vie continuant d’augmenter partout dans le monde, les gouvernements devront graduellement augmenter l’âge de départ à la retraite pour que leurs systèmes nationaux de pension soient à la fois financièrement viables et adaptés (...) »
 
Et le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría de donner selon lui une des solution clés du problème : « Il faut agir avec vigueur. Faire tomber les obstacles à la poursuite d’activité au-delà de l’âge habituel d’accès à la retraite sera indispensable pour garantir à nos enfants et à nos petits enfants le bénéfice d’une retraite adéquate au terme de leur vie active »
 
Il est clair que Angel Gurria ne lit pas les rapports de l'OIT. C'est dommage car il aurait appris que dans le monde, de 196 millions en 2011, le nombre de chômeurs passera en 2012 à environ 202 millions et que l'OIT table pour 2013 sur le chiffre de 207 millions.
 
Et le Directeur de l'Institut international d'études sociales de l'OIT, Raymond Torres d'ajouter : « (...) il est peu probable que l'économie mondiale croisse à un rythme suffisant ces deux prochaines années pour, simultanément, combler le déficit d'emplois actuel et fournir du travail à plus de 80 millions de personnes qui devraient arriver sur le marché du travail au cours de la même période (...) »
 
Donc des chômeurs de tous les âges qui cotisent peu ou pas et dont, en ce qui concerne les plus âgés on ne veut plus dans les entreprises ! 
 
Mais l'OCDE n'en a cure puisque l'objet de son rapport est ailleurs. Son plaidoyer pour le report de l'âge de la retraite idéal qu'elle préconise de : « lier formellement l’âge de la retraite à l’espérance de vie » n'est en fait qu'un alibi pour promouvoir ... les pensions privées !
 
Ce qu'elle explique clairement : « Quoique ces réformes puissent parfois être impopulaires et douloureuses, elles peuvent aussi (...) contribuer à stimuler une croissance bien nécessaire dans des économies vieillissantes »
 
De quelle façon ?
 
« (...) Les personnes qui commencent de travailler aujourd’hui peuvent compter percevoir une pension nette de régime public d’environ la moitié de leurs revenus nets, en moyenne, dans les pays de l’OCDE, si elles prennent leur retraite après une carrière pleine, à l’âge officiel du départ à la retraite. Mais, dans pratiquement les 13 pays qui ont rendu les pensions privées obligatoires, les retraités peuvent espérer percevoir une pension représentant environ 60 % de leurs revenus (...) »
 
Et pour ceux qui feraient remarquer qu'il est assez gonflé de proposer ce système en pleine crise de l'Euro et d'incertitude économique généralisée, l'OCDE suggère l'idée suivante : « (...) Pour renforcer la confiance dans les pensions privées, les gouvernements devraient aussi améliorer la supervision des fonds pour garantir que les frais ne sont pas trop élevés et minimiser les risques (...) » En résumé, YAKA !
 
Certains feront remarquer que la démonstration de l'OCDE est en tous points identique à ce qu'a proposé à plusieurs reprises, Laurence Parisot la patronne du Medef, à laquelle ... la Fédération Bancaire Française (FBF) est adhérente. Mais c'est probablement un hasard, puisque l'OCDE affirme ne dépendre pour son fonctionnement que des pays membres. Ce qui n'exclue pas que lesdits gouvernements, tout comme les économistes de l'OCDE, peuvent être sensibles aux arguments du lobby bancaire international  ...
 
Au fait, pour ceux que la question titillerait : Quel est le régime de retraite des salariés de l'OCDE ? on peut en trouver réponse dans la rubrique Salaires et avantages de son site.
 
Outre qu'on apprend que : « Les émoluments bénéficient de l'exonération fiscale dans la plupart des pays membres de l'Organisation, y compris en France (...) » et que : « L'OCDE a un excellent système d'assurance médicale et sociale (...) »
 
Il faut savoir que : « (...) les agents peuvent prétendre dès 63 ans, et après au moins 10 ans de service, à une pension s'élevant à 2 % de leur dernier traitement de base par année de service, jusqu'à un montant maximum de 70 % après 35 ans de service. Une pension réduite peut être payée aux agents prenant leur retraite, dès l'âge de 51 ans (...) » Sachant que les émoluments sont assez éloigné du montant du SMIC français, c'est assez confortable !
 
Mais, nous ne doutons pas une seconde que l'OCDE après la publication de son rapport ne va pas manquer d'appliquer à titre d'exemple, dans les mois qui viennent, ses recommandations à l'ensemble de son personnel ...


Crédit photo
FlickR CC - Gobierno Federal
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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 21:41

 

Le Monde.fr | 13.06.2012 à 13h25 • Mis à jour le 13.06.2012 à 13h25

Par Anne Michel

Pierre Moscovici, nouveau ministre des finances.

Le chef de l'Etat, François Hollande, en avait fait une question d'exemplarité, l'une des priorités du nouveau gouvernement. Mercredi 13 juin, un mois tout juste après son installation à Bercy, Pierre Moscovici, ministre des finances, a présenté en conseil des ministres le projet de décret visant à limiter les rémunérations des dirigeants des grandes entreprises publiques. Ce décret devrait être publié fin juin. Il s'appliquera aux contrats en cours.

Le texte instaure un plafond pour les patrons des entreprises dont l'Etat est l'actionnaire majoritaire. Leur salaire ne pourra être supérieur à vingt fois la moyenne des plus bas salaires de la quinzaine d'entreprises publiques concernées (EDF, la SNCF, La Poste, Areva, Aéroports de Paris, France Télévisions, La Française des jeux,etc.), soit, très précisément, des 10 % des salariés les moins bien payés (le premier décile).

Cette référence, qui prend en compte la réalité salariale de toutes les entreprises contrôlées par l'Etat - et non pas le plus bas salaire dans chaque entreprise concernée, comme prévu initialement -, permet d'éviter que certains dirigeants soient mieux payés que d'autres, parce que dans leur entreprise le salaire le plus bas est plus élevé qu'ailleurs. Un plafond commun est donc instauré pour l'ensemble des dirigeants du public, c'est une première.

S'exprimant à la sortie du conseil des ministres mercredi, Pierre Moscovici a précisé que le plafonnement des salaires des dirigeants du public serait fixé à 450 000 euros annuels "dès 2012 ou 2013 selon les sociétés". "Gagner 450 000 euros par an ne me paraît pas dissuasif si on veut avoir à la tête de nos entreprises des hommes et des femmes de qualité", a-t-il souligné.

Sans surprise en revanche, seuls les mandataires sociaux sont concernés, le gouvernement n'ayant ni la vocation ni les moyens juridiques de toucher aux contrats de travail. Cette restriction écarte du champ de la réforme les cadres dirigeants dont les salaires sont supérieurs à ceux des PDG, comme, chez EDF, les traders en électricité du groupe, bien mieux payés que leur patron.

En revanche, les dirigeants de filiales devront se conformer à la nouvelle règle, dès lors qu'ils sont mandataires sociaux - ce qui est le cas du patron de La Banque postale, Philippe Wahl, dont la rémunération est supérieure à celle du PDG de LaPoste, Jean-Paul Bailly. Au total, entre vingt et vingt-cinq dirigeants seront concernés.

 

 DISCUSSIONS ANIMÉES

S'agissant des entreprises dans lesquelles l'Etat est minoritaire (GDF Suez, Renault, France Télécom, Safran, Air France-KLM, etc.), il reviendra au représentant de la puissance publique de tenter d'imposer au conseil d'administration l'adoption de la nouvelle règle. Les discussions s'annoncent animées.

Par ailleurs, M. Hollande espère que ces pratiques "de bonne gouvernance" se diffuseront dans le privé, où le rapport entre le salaire du dirigeant le mieux payé et le plus bas salaire peut aller de 1 à... 400 ! Pour ce faire, le gouvernement entend engager un débat au cours des prochaines semaines sur les rémunérations des patrons du secteur privé, dont les fameux bonus, qui défrayent régulièrement la chronique, et les stock-options.

Dans l'attente, munis de leur feuille de route, les patrons du secteur public vont s'emparer de leur calculette. N'ayant pas été associés à la préparation du décret, ils attendaient jusqu'ici de savoir quelle serait la référence choisie par le gouvernement. "Nous n'avons pas eu notre mot à dire, nous nous sommes contentés de fournir des chiffres à l'Agence des participations de l'Etat, indique ce proche d'un haut dirigeant. Il va de soi qu'on appliquera la réforme. On n'a pas le choix."

Il est déjà possible d'identifier les patrons qui devront se serrer la ceinture : Henri Proglio, le PDG d'EDF, dont la rémunération représente 63 fois le salaire minimum du groupe, Luc Oursel, le président du directoire d'Areva, Jean-Paul Bailly, le PDG de LaPoste, ou encore Jean-Pierre Graff, le PDG d'Aéroports de Paris.

De son côté, Stéphane Richard, le PDG de France Télécom, dont l'Etat est le premier actionnaire, avec 27 % du capital, a déjà indiqué publiquement, début juin, qu'il se conformerait à la décision de son conseil d'administration. Reconnaissant que son salaire de 1,5 million d'euros brut excédait largement le plafond envisagé par l'Etat, l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy s'est dit favorable à la réforme de la nouvelle majorité.

"Il faut croire à l'effet vertueux de la réforme, le décrochage des rémunérations des dirigeants du secteur public au cours des dernières années ne se justifie pas", estime Daniel Lebègue, président de l'Institut français des administrateurs. 

Anne Michel

 

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 21:24

 

 

Le Monde.fr | 13.06.2012 à 20h42 • Mis à jour le 13.06.2012 à 20h42


 

A Eilat, où sont installés quelque 15 000 immigrés, des agents de l'immigration ont procédé mardi 12 juin à des contrôles d'identité dans la rue.

Les autorités israéliennes commenceront l'expulsion des immigrants africains, pour la plupart des Sud-Soudanais, en situation irrégulière sur leur sol, dimanche 17 juin, a annoncé mercredi le ministère de l'intérieur israélien. "Nous en avons environ cent cinquante pour le moment" sur le premier vol, a précisé une porte-parole.

Selon le ministère, près de trois cents immigrés clandestins ont accepté une proposition de "retour volontaire" assortie d'une incitation de 1 000 euros par adulte et d'environ 240 euros par mineur. En outre, au moins deux cent soixante-dix étrangers en situation irrégulière ont été appréhendés depuis trois jours dans le cadre d'une opération spéciale en vue de leur expulsion.

Le gouvernement israélien a décidé de renvoyer quinze cents Sud-Soudanais en situation irrégulière dans leur pays après avoir reçu le feu vert de la justice, la semaine dernière. Cette mesure a été étendue aux deux mille ressortissants de la Côte d'Ivoire également en situation irrégulière, a ajouté la porte-parole.

 Lire La communauté d'Afrique noire en Israël stigmatisée

Près de deux cents agents israéliens sont chargés de retrouver les Sud-Soudanais et les Ivoiriens afin de procéder à leur expulsion. Les ressortissants d'autres pays comme l'Erythrée et le Soudan, qui constituent la majorité des clandestins, ne sont pour l'instant pas concernés.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s'est félicité mercredi lors d'une visite dans la ville côtière d'Eilat (Sud), où vivent quelque quinze mille immigrés légaux et clandestins, de la progression des efforts "pour résoudre le problème des migrants clandestins". Il a cité "la construction de la clôture entre l'Egypte et Israël (...) et la loi votée au Parlement destinée à punir plus sévèrement les employeurs d'immigrants clandestins".

Lire Israël va créer un camp de rétention d'immigrés clandestins

La présence en Israël de quelque soixante mille clandestins, la plupart venus de la Corne de l'Afrique via le Sinaï égyptien, a provoqué en mai des violences racistes, qui ont divisé le pays. Israël érige actuellement une clôture de 250 km de long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher ces infiltrations. Quelque 170 km sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici à la fin de l'année.

 

 

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 21:17

 

Le Monde - Blog - 13 juin 2012

 

Photographie (recadrée) de la jeune Chinoise à côté du fœtus mort. (BBS.HSW.CN)

 

Sur la photographie, postée sur Internet (âmes sensibles s'abstenir), on voit une jeune femme allongée sur un lit d'hôpital aux côtés de son fœtus de sept mois sanguinolent. "L'affaire a largement circulé sur le Net et a suscité des discussions enflammées", rapporte le média chinois Global Times.

Feng Jianmei aurait été forcée à avorter, selon des groupes de défenseurs de droits de l'homme de la province du Shaanxi, dans le nord de la Chine, car elle ne pouvait payer les 40 000 yuans (4 880 euros) d'amende pour infraction à la politique de l'enfant unique, d'après l'Agence France-Presse (AFP). Les autorités locales contestent, assurant que la jeune femme était consentante. Mais un proche, qui a authentifié la photographie à l'AFP, confirme que la mère comme le père se sont fermement opposés à l'avortement.

Selon les autorités, le couple avait déjà eu un enfant en 2007, et "n'a pas demandé l'autorisation formelle avant de prévoir d'en faire un deuxième". Le Global Times rapporte que la Chine interdit l'avortement après six mois de grossesse. "Si le cas de Ankang est vrai, les autorités locales ont clairement violé la loi et doivent être punis", affirme le journal. Qui rappelle que la Chine suit la politique de l'enfant unique "pour éviter que la vaste population du pays ne croisse de manière incontrôlée". Elle aurait évité plus de 400 millions de naissances durant les trois dernières décennies. "Malgré les controverses qui l'entourent, les protagonistes de cette politique arguent qu'elle est toujours efficace et qu'elle a contribué à la croissance économique de la Chine." Outre ces cas d'avortements forcés, elle pose question par rapport au vieillissement de la population et du déséquilibre entre les hommes et les femmes – les jeunes garçons étant généralement privilégiés par les familles.

Sur Internet, on s'interroge : "Qui déposerait un bébé en sang à côté de sa mère ?" "Mais qu'est-ce qui ne va pas dans cette société", demande un internaute, qui affirme que la politique de l'enfant unique en Chine a permis "de tuer ouvertement des gens pendant des années". Sur Weibo, le Twitter chinois, on dénonce un traitement inhumain, et on s'autorise des critiques : "La politique de planning familial ne doit pas être blâmée si elle est menée légalement. Mais certains gouverneurs locaux utilisent cette politique pour soutirer de l'argent. Ils doivent donc être sévèrement punis pour ces actes illégaux", rapporte le Global Times.

«L'histoire de Feng Jianmei prouve que la politique de l'enfant unique continue d'imposer la violence aux femmes chaque jour», dit quant à lui Chai Ling, ancienne figure de proue des manifestations de mai-juin 1989, qui dirige aux Etats-Unis l'association All Girls Allowed. Sur le site de son association, une vidéo revient sur cette politique et ces statistiques

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 21:08

 

Le Monde.fr avec AFP | 13.06.2012 à 22h39 • Mis à jour le 13.06.2012 à 22h39

 
Des Tunisiens manifestaient, à Tunis, contre leur ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, le 24 janvier 2011, dix jours après sa fuite du pays.

L'ancien président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali a été condamné mercredi 13 juin par contumace à perpétuité par un tribunal militaire du Kef pour son rôle dans la sanglante répression des révoltes à Thala et Kasserine, deux villes du centre du pays emblématiques de la révolution tunisienne, a rapporté l'agence TAP.

La peine capitale avait été requise contre le président déchu, réfugié en Arabie Saoudite et poursuivi avec 22 anciens responsables de son régime pour la mort de 22 personnes, tuées entre le 8 et le 12 janvier 2011 au plus fort de la répression du soulèvement populaire qui a fait tomber Ben Ali. L'affaire était jugée depuis six mois devant le tribunal militaire du Kef, à 170 km à l'ouest de Tunis.

Parmi les autres accusés, l'ancien ministre de l'intérieur Rafik Belhaj Kacem a été condamné à douze ans de réclusion. En revanche, l'ancien chef de la garde présidentielle Ali Seriati a bénéficié d'un non-lieu, selon la TAP.

Dans une autre affaire, le tribunal militaire de Tunis a condamné mercredi à l'aube Ben Ali par contumace à 20 ans de prison pour "incitation au désordre, meurtres et pillages sur le territoire tunisien". Ce dossier concernait la mort de quatre jeunes tués par balles à Ouardanine (est) à la mi-janvier, lors du chaos qui a suivi la fuite du président tunisien en Arabie Saoudite.

 

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 21:01
Dimanche Décroissant  à Anduze 
Associations, artistes, productions locales, & musique acoustique. ..
En route vers la transition et la relocalisation !
17 juin 2012
 
Programme
 
  
Repas : Végétarien et gouteux  à prix libre par l’association System D+
  
Exposé/ débat : La décroissance vue par Les Objecteurs de croissance.
 
Intervention/ discussion : « Bien manger sans se ruiner »
 par Marie Florence, intervenante santé.
 
Initiation au Taï Chi par Daria Bailly
 
Animations musicales :
 
Apéro du midi en fanfare avec Les Suppléments Cornichons de Ganges.
 
Etienne et Naël, guitare, basse & chant.
 
Jean Pierre Delamour, poésie & slam.
 
En avant première des Dimanches Décroissants
Samedi 16 juin 17h30  Place Notre Dame à Anduze (centre ville)
Défilé de mode
Mes'tissages et Juliette Chapeaux
 
Les Dimanches Décroissants en théorie :
  
1ère étape : Consommer le plus local possible pour vivre et travailler au pays !
 
La décroissance est un mouvement de réflexion et d’actions concrètes vers l’économie énergétique.
Le pétrole se raréfie, le nucléaire présente une menace pour des millions d’années,
le gaz de schiste est un réel danger pour notre terre.
 
Il est temps de relocaliser nos vies et de minimiser au maximum nos consommations énergétiques. 
Nous pouvons créer dès maintenant un monde plus doux et plus beau.
 
C’est pourquoi les Dimanches Décroissants proposerons des produits et des exposants locaux, voir très locaux : bière de Pallières,  vin de Tornac & des Tavernes,  sirops et  jus de Générargues…
 
Les produits composant les repas viennent d’ici.
Seuls café, thé et sucre auront fait un long voyage jusqu’à nous !
  
La vaisselle est non jetable, le chauffe eau fonctionne au bois, la communication est faite sur papier recyclé et nous recyclerons nos déchets au mieux !
 
 
Les Dimanches Décroissants en pratique: 
   
Les exposants :
Artistes présentant leurs créations : tableaux, photos, sculptures…
Artisanat d’art proposé par les créateurs
Productions très locales vendues directement par les producteurs & transformateurs
Associations/ Criée aux idées 
 
Le lieu : Esplanade du 19 Mars 1962, le long du Gardon. Espace arboré jouissant d’une belle vue, tout près du centre ville. Parking à proximité.
  
Les horaires : Ouvert au public du matin à l’apéro du soir !
 
Buvette & restauration :
Repas végétariens à base de produits d’Anduze ou région très proche en prix libres.
Bière et jus de fruits fermiers produits très localement en bio
Café/thés bio et du commerce équitable
Vaisselle non jetable.
 
Programme sous réserve de modification !
 
Prochaine date prévue : Dimanche 15 juillet.
 
Association La Belle Cause
Penser global, agir local

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