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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 21:49

 

challenges.fr
Créé le 14-08-2012 à 09h25 - Mis à jour à 10h48

DECRYPTAGE Google vient d'ajouter les mails perso aux données accessibles avec son moteur de recherche. Et la plupart des messageries ont des robots qui lisent votre correspondance.

 

 

Qu'il s'agisse de Gmail, hotmail ou yahoo mail, les grandes messageries disposent de robots qui analysent le contenu des mails afin de mieux cibler la publicité. C'est le prix à payer pour disposer d'un service gratuit. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)

Qu'il s'agisse de Gmail, hotmail ou yahoo mail, les grandes messageries disposent de robots qui analysent le contenu des mails afin de mieux cibler la publicité. C'est le prix à payer pour disposer d'un service gratuit. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)

Les internautes ont tendance à l’oublier : la gratuité de leurs messageries électroniques a, la plupart du temps, pour contrepartie la présence de publicités. Et ces bannières sont de plus en plus ciblées… grâce à l’analyse du contenu des mails, de l’objet aux pièces jointes. Les récentes annonces de Google sur l’amélioration de son moteur de recherche en y introduisant une dimension "personnalisée" via les boîtes de courriels viennent le rappeler. Le secret de la correspondance électronique existe-t-il seulement ?

Techniquement, oui. Yahoo et Google insistent sur le fait que les messages sont analysés par des robots sans intervention humaine. Cela permet d’ailleurs de bloquer "environ 1800 spams par utilisateur et par mois", selon un responsable de Yahoo cité par le site Owni. On comprend donc, entre les lignes, que l’analyse des contenus reste incontournable. En témoigne le site Visualize de Yahoo capable de montrer, en temps réel, sur une carte du monde, où et combien de courriels sont postés mais aussi de dévoiler les thèmes qui intéressent le plus ses abonnés par catégorie d’âges et par sexe. Uniquement en scannant l’objet du message, promet Yahoo. Les très probables liens entre Google et les services secrets américains prouvent aussi que ce type d’analyse se pratique. Quelles qu’en soient les raisons.

 

Pour éviter la pub, il faut accepter de payer

"L’e-mail, c’est vos affaires ; Google en fait les siennes !", clame depuis quelques mois Microsoft. Le roi du logiciel en a même fait une vidéo désopilante intitulée "Gmail Man" postée sur la chaîne officielle de Microsoft sur YouTube:  "Certains services d’e-mails, comme Gmail, lisent réellement le contenu de vos e-mails (sortants et rentrants, même si vous n’êtes pas un utilisateur de Gmail mais que vous en envoyez à quelqu’un qui l’est), afin de décider quel genre de publicité vous envoyer", note la firme citée sur le blog Presse Citron.

Les internautes utilisateurs de messageries Yahoo ou Gmail mais aussi Hotmail de Microsoft n’ont donc vraisemblablement pas la possibilité d’éviter le scan du contenu de leurs courriers électroniques. Ils peuvent toutefois en limiter la conséquence la plus pénible, également source principale de revenus de ces groupes internet : la publicité.

Yahoo propose une version payante, à 15 euros par an, garantie "sans pubs graphiques".  Apple vient, de son côté, de fermer Mobile me, une messagerie payante sans publicité. Ses abonnés ont conservé leur adresse se terminant par "@me" mais ils doivent passer par  iCloud, son service de stockages "dans les nuages" des données contenus dans les iPhone, iPad, MacBook et autre iMac.

 

Les annonces "personnalisées" peuvent aussi être mises à l'index

En cherchant bien, on peut aussi supprimer l’option permettant des "campagnes publicitaires personnalisées", que ce soit sur Yahoo mail, Gmail  ou Hotmail. Par contre, comme le précise Microsoft, "un refus n’implique pas que plus aucune annonce ne s’affichera ni qu’il y en aura moins. Toutefois, si vous choisissez cette option, les annonces affichées ne seront plus personnalisées"… Ces plateformes font le pari que les internautes préféreront, quitte à avoir de la publicité, voir celles qui les concernent le plus.

Est-ce là le seul choix ? Pas forcément. Des messageries nées du monde de la recherche et du logiciel libre existent. Des sites tels que no-log.org ou riseup.net proposent des messageries gratuites, sécurisées et sans publicité. Serait-ce sinon le rôle de la Poste, garant du secret des courriers transmis dans les enveloppes ? Faudra-t-il alors s’acquitter d’un « timbre électronique » contre la garantie de ce service ? Un sénateur UMP s’était inquiété, il y a quelques mois, de cette possibilité. En fait cette éventualité était seulement sortie de l’imagination facétieuse de la Dépêche du Midi

 

 

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 21:41

 

 

LE MONDE | 21.08.2012 à 14h30 • Mis à jour le 21.08.2012 à 14h34

Par Jean Chaussade, géographe, directeur de recherche honoraire au CNRS

 

Les énormes bateaux usines et thoniers congélateurs, capables de pêcher et de transformer en quelques jours ce que des flottilles de milliers de bateaux artisanaux ne pourraient effectuer en une année, sont une illustration du génie humain. Mais ils sont aussi le révélateur de notre impuissance à gérer ces ressources marines de manière raisonnable, telle que tous les hommes puissent également profiter de ces richesses ou que celles-ci ne soient pas gaspillées par une exploitation désordonnée et excessive.

Le pillage des ressources aquatiques ne date pas d'hier. Mais il s'est accéléré au cours des dernières décennies. La raison : d'une part, l'élargissement du marché des produits de la mer ; d'autre part, les multiples perfectionnements apportés aux bateaux de pêche, aux engins de détection et de capture, à la mise au point de techniques aquacoles plus performantes, etc.

De quelques millions de tonnes au début du XXe siècle, on est passé à 70 millions en 1970 et à 145 millions aujourd'hui. Mais ce bond en avant ne s'est pas fait dans le sens souhaité d'un développement harmonieux ou durable. L'homme s'est jeté à la conquête des mers avec une frénésie et une insouciance touchant à la folie. En considérant l'évolution de ces dernières années, on se rend compte que les Etats, les administrations, les armateurs, les capitaines de bateaux et, dans une certaine mesure, les pêcheurs eux-mêmes se sont comportés à l'égard des ressources vivantes de la mer comme des prédateurs impénitents, avides de répondre à des besoins économiques, sans souci de l'avenir. Ils ont refusé d'admettre que cette manne n'est pas inépuisable.

Or, les politiques menées ont conduit à une surexploitation chronique des ressources marines et à un appauvrissement généralisé de la biodiversité. Une des causes majeures de ces dysfonctionnements réside dans le choix d'une stratégie des pêches qui relève de la fuite en avant. Elle consiste à satisfaire coûte que coûte la demande croissante en protéines animales en lançant des bateaux et des engins de plus en plus puissants, de plus en plus performants de façon à traquer les poissons.

Cette course à l'investissement (soutenue par les aides multiples des Etats nationaux, des régions, etc.) a conduit à un triple résultat négatif. Tout d'abord, sur le plan biologique, on constate une dégradation généralisée des ressources aquatiques par surexploitation des stocks. Tous les experts s'accordent à dire que 80 % à 85 % des dix principales espèces pêchées dans le monde sont exploitées ou surexploitées.

Puis, sur le plan économique, il faut déplorer une hausse continuelle des frais d'exploitation des bateaux. D'où une baisse inexorable de la rentabilité des entreprises de pêche que les pouvoirs publics se voient contraints de compenser par des aides à la construction, à l'équipement, à la stabilisation des prix du gazole, à la démolition des bateaux vétustes...

Enfin, sur le plan social, l'allongement et la multiplication des sorties en mer, l'accélération des cadences à bord des bateaux constituent autant de facteurs qui ont pour effet de rendre plus pénible le travail accompli par les marins pêcheurs. A cela s'ajoute le sentiment qu'ils éprouvent de ne pas être rémunérés à proportion des efforts fournis.

Et s'il n'y avait que cela ! Le véritable scandale vient surtout du fait que ces ressources vivantes sont encore trop souvent dilapidées et perdues. Au premier rang des gaspillages, il y a les rejets par-dessus bord (non comptabilisés dans les statistiques officielles) : environ 30 millions de tonnes, soit près de 30 % de tout ce qui est pêché dans les eaux maritimes et continentales.

Autre exemple de gâchis : les pêches minotières ou pêches ciblées sur des espèces de faible valeur marchande destinées à la fabrication de sous-produits, essentiellement des huiles et des farines de poisson utilisées dans la fabrication d'aliments composites pour nourrir les volailles, les bovins, les porcins, les poissons d'élevage, etc. D'après les statistiques de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), près de 30 millions de tonnes sont ainsi utilisées à des fins de consommation animale, soit un autre quart des captures opérées dans les eaux marines et continentales. C'est fou.

Car quels que soient les arguments invoqués pour justifier de telles pratiques, le fait de pêcher des protéines animales pour élever d'autres animaux d'élevage, lesquels sont destinés à fournir des protéines animales à des fins de consommation humaine, est une absurdité biologique. En effet, le poulet, le saumon ou la crevette que l'on nourrit ainsi ne fait que se substituer au prédateur naturel, c'est-à-dire au carnivore qui se situe au deuxième degré dans la chaîne alimentaire. Il prend sa place en ne restituant qu'une faible part des protéines absorbées.

Autrement dit, l'opération d'élevage, telle qu'elle est pratiquée, ne se traduit par aucun gain nutritionnel. Le seul intérêt est que le poulet ou le saumon, une fois élevé, est plus accessible que le poisson qu'on devrait aller pêcher en mer ; un avantage économique à court terme qui ne saurait justifier une telle déprédation des ressources halieutiques. Si l'on additionne les rejets par-dessus bord et les tonnages qui vont à la fabrication de sous-produits, on arrive à un total de prises perdues ou mal utilisées de l'ordre de 55 à 60 millions de tonnes.

Enfin, dernier volet et non des moindres, les grandes inégalités qui président au partage des ressources halieutiques. Dans le climat de concurrence et de compétition acharnées que se livrent les Etats pour s'octroyer la part maximale de ces ressources, seul le petit nombre de pays les plus avancés ont été en mesure de tirer leur épingle du jeu.

C'est ainsi que, depuis les années 1960, sous la pression d'un marché en expansion, on a assisté à une ruée des flottes européennes, russes, japonaises, coréennes et chinoises sur les stocks de poissons démersaux (morue, lieu, merlan) et pélagiques (thon, hareng, maquereau, menhaden, chinchard). Pour se protéger de l'invasion de ces flottes étrangères dans leurs eaux côtières, les pays riverains ont réussi à imposer en 1982 (Convention de Montego Bay), et non sans d'âpres discussions, des zones économiques exclusives (ZEE) jusqu'à 200 milles des côtes.

De nombreux pays en voie de développement se sont retrouvés à la tête d'une zone maritime qu'ils n'avaient pas les moyens de contrôler et d'exploiter pour leur propre compte. Si bien que les pays développés, mettant à profit l'article 62 de la Convention, ont pu passer des accords de coopération autorisant leur flotte à venir pêcher à l'intérieur des ZEE de ces pays lointains contre le versement de compensations financières et le paiement par leurs armateurs de diverses redevances.

Ces accords n'ont pas été sans conséquences sur l'économie des pays du Sud ; ils ont apporté des revenus substantiels aux gouvernements des Etats qui disposaient d'abondantes ressources au large de leurs côtes (comme le Maroc, la Mauritanie, la Namibie, Madagascar, le Pérou et le Chili...). Mais les pêcheurs locaux ont constaté une baisse continuelle de leurs prises.

Jean Chaussade, géographe, directeur de recherche honoraire au CNRS

 

Jean Chaussade est l'auteur de Chemins de traverse (édit. Bénévent, 2011)

 

 

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 21:33

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 21.08.2012 à 16h57 • Mis à jour le 21.08.2012 à 17h15

 
Un des membres du collectif Anonymous.

Le collectif d'"hacktivistes" Anonymous a revendiqué, mardi 21 août, des attaques sur des sites Web du gouvernement britannique, en représailles à la gestion par Londres du cas Julian Assange, retranché dans l'ambassade d'Equateur au Royaume-Uni.

Anonymous a endossé sur Twitter la responsabilité d'attaques de déni de service, qui consiste à saturer les serveurs en requêtes, dans le cadre de l'opération #OpFreeAssange ("Libérez Assange"). Plusieurs sites institutionnels britanniques sont visés. Le ministère de la justice a reconnu que son site avait connu des "interruptions". "Des mesures sont été prises pour que le site fonctionne, mais des visiteurs pourraient ne pas y accéder de façon intermittente", a ajouté le ministère, précisant que le site ne contenait aucune "donnée sensible". Les services du premier ministre, David Cameron, ont eux affirmé que des attaques visant le site de Downing Street avaient "échoué".

A lire : LOIC, l'outil-clé en main de l'"Opération riposte"

Julian Assange, cofondateur du site WikiLeaks, est cloîtré dans l'ambassade de l'Equateur à Londres depuis deux mois alors qu'il est sous le coup d'une extradition vers la Suède, où il est accusé de viol et d'agression sexuelle par deux jeunes femmes.

A lire : Julian Assange et l'Equateur défient les autorités britanniques

M. Assange et ses défenseurs affirment que s'il est extradé en Suède, il risque d'être envoyé aux Etats-Unis où il encourt, selon lui, la peine de mort pour espionnage, après la publication en 2010 par son site internet WikiLeaks de télégrammes diplomatiques américains. L'Equateur lui a accordé le 16 août l'asile politique, mais Londres refuse de laisser l'Australien quitter le Royaume-Uni libre.

 

 
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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 14:47

 

On n'est pas là pour peser de l'avoine !

 


 

 

Après les périples bretons, bastion de la rébellion face au nucléaire, la Caravane fait son entrée en Région Centre, celle-là même qui a ouvert ses bras et son lit à l'énergie nucléaire. La Loire a été déposée dans la dot de ce mariage contre nature, offerte à l'appétit des tours de refroidissement, vendue à la gourmandise vorace d'une entreprise qui ne laissera que ruines et désolation après son passage, abandonnée aux radiations pour quelques siècles.

 

Les ligériens seront éternellement reconnaissants vis à vis de la fée électricité. Les poissons surtout, eux qui ont subi diverses attaques sournoises et diffuses. Le pyralène rend impropre à la consommation nos anguilles de plus de 800 grammes. Le PCB déversé dans le fleuve a souillé la

chair de ces pauvres bêtes qui ne demandaient rien à personne.

 

Pire encore, quelques accidents dans nos centrales ont offert leurs doses de radiations aux eaux du fleuve. Ce qui ne se pouvait pas, ce qui ne s'avoue pas est pourtant avéré. Il y a des traces de plutonium dans la Loire, mais, silence, n'en disons rien, nous serions une fois encore traités de propagateurs de mauvaises nouvelles pour déprimer le bon peuple électrisé par le progrès.

 

Pourtant, quand on fouille au plus près le dossier des centrales de nos rives, le constat est alarmant. Accidents en chaine, mensonges en cascades, impréparation totale de la fermeture pourtant inéluctable de ces sites, sanctuarisation de ces zones par des montagnes de béton, désolation économique après une prospérité illusoire.

 

Les noces d'atomes auront donc de lourdes conséquences dans notre vallée et encore, nous n'envisageons pas ici le pire! Chaque jour qui passe devient de plus en plus alarmant tant la maintenance de ces centrales vieillissantes est complexe, parfois aléatoire. Une crue exceptionnelle, un séisme tectonique, une embâcle ou un étiage catastrophique et c'est la débâcle (pas celle de la Loire mais la nôtre, les riverains du val nucléaire)

 

Oh, bien sûr, rien de ce qu'annoncent les Cassandres de l'écologie ne peut advenir en France, la sécurité y est supérieure à toutes les autres nations industrielles. D'ailleurs, il n'est qu'à voir la santé de notre industrie et de notre économie pour accréditer cette version magnifique. D'autant que

la loi du silence et du mensonge qui règne dans ce secteur favorise la confiance en cette doctrine d'état.

 

Alors, la Caravane à vélo va taper dans le dur. Si le circuit est plat, si la Loire à vélo est un itinéraire parfaitement balisé et roulant, le plus délicat sera d'affronter les élus locaux, inféodés dans leur grande majorité au dogme nucléaire, incapables d'envisager une alternative durable et si peu ouverts au débat contradictoire. Nous entrons en zone de réaction en chaîne et les cyclistes indignés risquent fort de trouver grises mines et portes fermées devant eux.

 

Nous mesurons la difficulté que nous aurons à faire entendre notre voix discordante dans le concert de propagande nucléaire qui est la règle dans la nucléaire-vallée. La pente risque d'être raide, le vent contraire, les chemins semés d'embûches, les étapes de chausse-trappes. Il faut s'attendre à bien des désagréments …

 

Alors, ne reculant pas devant l'obstacle, je laisse ma place d'observateur distant et rejoins l'escouade des valeureux. L'envoyé très spécieux se fait reporter de terrain (j'ai failli écrire de guerre). Pour cette traversée en zone hostile, pas de doute, il faut être au front pour rendre compte de la réalité et suppléer le cas échéant une presse locale qui peut subir les pressions habituelles dans cette région si libérale !

 

C'est donc à bicyclette que mon ordinateur suivra l'aventure de cette semaine à hauts risques. Car après la fermeture de Fessenheim, nous exigerons celle de Saint Laurent des eaux dont vous découvrirez prochainement les nombreuses vicissitudes …

 

Libellulement leur.

 

Caravane à vélo de Plogoff à Fessenheim

des indignés de plus en plus inquiets du nucléaire

 

DIMANCHE 5 AOUT : départ de Plogoff

puis ...

lundi 20 aout : arrivée à la centraled’AVOINE

mardi 21 aout : arrivée à Tours

mercredi 22 aout : arrivée à Chaumont-sur-Loire

jeudi 23 aout : arrivée à la centrale de SAINT LAURENT DES EAUX

vendredi 24 aout : arrivée à Orléans

samedi 25 aout : arrivée à la centrale de DAMPIERRE EN BURLY

DIMANCHE 26 AOUT : arrivée à la centrale de BELLEVILLE

lundi 27 aout : arrivée à Entrains-sur-Nohain

.

 

Les départs se font vers 10 heures devant la mairie de l'étape précédente. Rejoignez-nous pour un trajet militant !


Appel urgent pour éviter une nouvelle catastrophe nucléaire mondiale

http://www.avaaz.org/fr/petition/Appel_urgent_pour_eviter_une_nouvelle_catastrophe_nucleaire_mondiale/?cfWvucb

 

À consulter impérativement :

Le blog de Fukushima :http://fukushima.over-blog.fr/

Le blog officiel de la Caravane :http://caravane-plogoff-fessenheim.overblog.com/

Le blog officieux de la Caravane :http://www.chroniques-ovales.com/

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 14:36

 

Marianne - Rédigé par Juan Sarkofrance le Mardi 21 Août 2012 à 10:05

 

Un homme est mort des suites de ses blessures. Il s'était immolé dans le hall d'une Caisse d'Allocations Familiales à Mantes-la-Jolie. Il était allocataire du RSA, mais le versement du RSA avait été suspendu depuis trois mois pour défaut de justificatifs.

 

Le RSA, son flicage et ses morts

 
 
Il lui manquait sa date de cessation d’activité et les fiches de paie correspondant à son activité des mois précédents, d'après Sébastien Rochat d’Arrêt sur images.
 
Véronique Valentino est revenue sur l'affaire, ce scandale effroyable, pour le site ActuChômage. Bizarrement, les  anciens sarkozystes si prompts à s'indigner de tout et de rien n'avaient pas grand chose à dire. D'ailleurs, l'information ne fit même pas l'objet d'un communiqué de l'UMP.
 
Où était donc Laurent Wauquiez, le chantre de la droite sociale qui nous promettait, en mai 2011, de lutter contre ce cancer social qu'était l'assistanat ?  
Bien sûr, certains argumenteront qu'il est bien normal d'être exigeant sur les justificatifs à l'assistance sociale, afin d'éviter la fraude quand il s'agit de la solidarité nationale. Mais combien de bénéficiaires de niches fiscales largement plus coûteuses qu'un RSA à 450 euros mensuels accepteraient le niveau de flicage imposé aux bénéficiaires du RSA ?
 
Comment ne pas se révolter devant la disproportion d'importance des contrôles imposés aux plus faibles par rapport aux contrôles fiscaux des plus riches ? Rappelez-vous l'anecdote fameuse: Liliane Bettencourt n'avait jamais été contrôlée entre 1995 et 2010, malgré plusieurs dizaines de millions d'euros d'avantages fiscaux chaque année ! La milliardaire aurait-elle supporté ce que les bénéficiaires du RSA supportent en contrôles connus ou à leur insu ? En 2010, en pleine affaire Bettencourt, un représentant du SNUI révélait que le nombre de contrôles approfondis sur les particuliers (ESFP, examens de la situation fiscale personnelle), avait chuté de 5.100 en 2005 à 3.900 en 2009.
 
Deux poids, deux mesures ? Bien sûr !
 
En avril 2009, nous nous inquiétons des mesures de contrôle publiées au Journal Officiel,
 le décret d'application "n° 2009-404 du 15 avril 2009 relatif au revenu de solidarité active".
 
Les formalités de contrôle du RSA étaient et demeurent strictes et intrusives comme jamais: les risques de radiation étaient plus plus importants que pour le RMI que le RSA remplaçait. Des modalités du contrôle franchement «  perturbantes »:  le contrôle peut être réalisé à l'insu du bénéficiaire. Le train de vie de ce dernier peut être espionné à tout moment. Toute « personne morale », publique ou privée, disposant d'informations électroniques sur le bénéficiaire du RSA peut être sollicitée, sans information préalable du bénéficiaire contrôlé. Toute personne morale compétente sur des sujets aussi variés que l'automobile, le matériel hi-fi, les déplacements, les hébergements en hotels, ou le vendeur d'une automobile. 
 
Récemment, les services de l'Etat se sont félicités de l'efficacité de la lutte contre la fraude, à l'occasion de la publication de quelque bilan annuel. 
 
Concernant le RSA, environ 7.500 fraudeurs avaient été démasqués, notamment grâce aux croisements de fichiers et autres contrôles clandestins. Au total, les CAF ont récupéré 105 millions d'euros l'an dernier, sur 15.000 personnes (dont 48% de RSAistes). 105 millions d'euros, pas plus.  En 2011, les redressements totaux opérés par les Urssaf se sont élevés à 220 millions d’euros. Ils représentent une forte augmentation (de l’ordre 20 %) par rapport à 2010, supérieure aux objectifs fixés
 
L'essentiel de la fraude sociale provient du travail illégal. Et elle se chiffre à plus de 3 milliards d'euros. La seule fraude à la TVA par les entreprises est estimée ... à 7 à 9 milliards d'euros de manque à gagner par an !
 
Mais l'homme qui s'est immolé le 9 août dernier ne fraudait pas. Il peinait à fournir les justificatifs. Il avait 51 ans. Il campait. On aurait pu isoler son cas. Au lendemain de son décès, le 13 août, la ministre en charge des Personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion Marie-Arlette Carlotti a rappelé «qu'il est important d'éviter toute rupture dans le suivi des personnes et qu'il est indispensable d'accompagner chacun de manière continue. Les situations personnelles, aussi complexes que diverses, doivent être prises en compte afin d'apporter un soutien aux personnes en difficultés».
 
Jeudi 16 août dernier, la CAF de Mantes-la-Jolie a réouvert ses portes.
 
Une délégation du Mouvement National des Chômeurs et des Précaires a rendu hommage au décédé: « Des deux côtés du guichet, la tension est forte, agents et usagers se sentent abandonnés par les pouvoirs publics, sous pression. Nous appelons les autorités compétentes à réagir, pour que le service public ait les moyens d'accomplir avec sérénité ses activités, pour que toutes les personnes en situation de précarité ne se sentent pas exclues ou traitées comme des citoyens de seconde zone. »
 
Un cas isolé ? Sans mesurer sans doute la gravité de sa déclaration, le directeur de cabinet du sous-préfet de la Marne a expliqué, à chaud: «c’est un cas courant, les gens à qui on suspend leur allocation puis auxquels on reprend le versement, dès lors qu’ils ont fourni les pièces demandées. Il y a des milliers de gens à qui ça arrive». Comme le rappelle ActuChômage, le RSA est d'abord une usine à gaz: « L’une des conséquences de cette complexité administrative, c’est le non-recours au RSA : plus du tiers des bénéficiaires potentiels ne le demanderaient pas, soit une économie de 5,2 milliards d’euros pour les pouvoirs publics.»
 
Un machin administratif complexe et ultra- fliqué qui tue... occasionnellement. 

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 13:32

 

Mardi 21 Août 2012 à 11:20

 

Rehab Benchergui - Marianne

 

Prix « chocs » ou prix « malins », promos spéciales, remboursement de la différence si le consommateur trouve moins cher ailleurs… Aujourd’hui, géants de la grande distribution, supermarchés et hypermarchés se battent à coups de promotions pour appâter la clientèle. Mais la magouille n'est jamais loin.

 

(MEIGNEUX/SIPA)
(MEIGNEUX/SIPA)
« Auchan vous rembourse 10 fois la différence sur 100 articles scolaires de marque ». 300 produits de rentrée étiquetés « garantie prix les plus bas » chez Carrefour… Impossible de passer à côté des gigantesques affiches sur fond rouge suspendues à l’entrée des supermarchés. Avec la rentrée scolaire qui approche, c’est le moment de sortir l’artillerie lourde, il faut convaincre le client. La bonne affaire n’est pas loin. 

Les slogans coup de poing doivent marquer l’esprit des parents, notamment les plus modestes, qui s’apprêtent à recevoir entre 356,20 et 388,87 euros d’allocations de rentrée scolaire, soit une revalorisation de 25 % cette année. Il faut également, « tenter de contrer Leclerc, le leader des prix bas », a expliqué William Lefaivre – PDG de l’agence de marketing Cataline, spécialisée dans le comportement des consommateurs – au Parisien

Au Carrefour Claye-Souilly (Seine-et-Marne), la propagande publicitaire a l’air de faire mouche : « Je pense que tous les enfants souhaitent démarrer l’année scolaire avec une trousse bien garnie, témoigne Sandrine, 34 ans, infirmière scolaire et mère de deux garçons qui se préparent pour leur rentrée en CE2 et CM2. Et là c’est l’occasion de leur faire plaisir avec des produits de qualité et à moindre coût ».

140 000 euros d’amende

Dans cette guerre des prix, tous les coups sont permis. S’ils prétendant officiellement venir au secours du pouvoir d’achat des Français, c’est avant tout leur survie et leur chiffre d’affaires que les enseignes souhaitent protéger par le biais de ces opérations commerciales. Ainsi, face à ces promos spéciales, ces « +20% gratuits » et ces «garanties aux prix les plus bas», le consommateur en ressort-il gagnant à tous les coups ? A croire que non… 
 
Alors que Carrefour promet de rembourser deux fois la différence au client s’il trouve moins cher ailleurs, Auchan voit plus loin et se dit prêt à payer dix fois la différence ! Mais en vérifiant de plus près ces offres promotionnelles, on s’aperçoit que la promesse est bien loin d’être tenue. Pire encore… comparé avec les prix pratiqués ailleurs. 
En effet, quand vous souhaitez obtenir la liste des articles de marque vendus aux prix les plus bas auprès d’une hôtesse de caisse centrale, vous obtenez une réponse identique, quelque soit le supermarché dans lequel vous vous rendez : « Tous les produits sont en rayon. Ils sont signalés par des étiquettes spéciales ». Voilà qui risque dans un premier temps d’en décourager plus d’un. Mais ce n’est pas tout. En lisant les conditions de remboursement, on comprend qu’un remboursement ne sera possible que si le produit en question a été acheté dans les deux supermarchés concernés (tout cela pour récupérer quelques centimes) et si le client apporte la preuve du prix attribué par le concurrent (ticket de caisse par exemple), lequel doit se situer dans un rayon maximal de 15 kilomètres. Rien que ça ! Autant dire que parvenir à être remboursé relève de l’exploit.
Parmi les pratiques pas franchement honnêtes des hypermarchés, on peut également souligner celle de la vente en « format éco ». Par cette formule, les centres commerciaux vendent des produits en lots plus chers que si vous les achetiez à l’unité. C’est d’ailleurs pour avoir eu recours à de telles pratiques que trois hypermarchés Carrefour et deux Leclerc de Seine-et-Marne ont été condamnés à 140 000 euros d’amende en avril 2012. 
Et pour appâter la galerie, les supermarchés ne s’arrêtent pas là : produits discount introuvables, y compris le jour où la promo est censée démarrer parce qu’«il y aurait eu un retard dans l’approvisionnement », promotions déduites sur la carte de fidélité poussant nécessairement le consommateur à se réapprovisionner dans le même centre, etc. 
Ceux qui se voyaient acheter à prix cassés des cartables Lafuma, des trousses Poivre blanc et des agendas Titeuf pour leur enfants devront garder en mémoire cette adage : «Quand c’est flou, c’est qu’y a un loup». La grande distribution fait tout pour que les clients l’oublient.

 

 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 13:57

 


Un souffle de vérité ?

 

Circuler à bicyclette sur les routes de l'atome, c'est se mettre en lien direct avec le murmure des luttes passées, des combats d'aujourd'hui et des colères à venir contre le monstre insaisissable de l'énergie nucléaire. Partout, il se murmure des choses étranges, des inquiétudes sourdes, des craintes invérifiables. C'est tout l'art de cette énergie que de développer les phantasmes comme de se jouer de la vérité. Démêler le vrai de l'excessif est impossible tant les responsables jouent à merveille de l'opacité et du mensonge, du démenti comme du silence méprisant.

 

Alors, le cycliste qui avance tend l'oreille et écoute ce qu'on veut bien lui raconter. Son chemin bruisse de nouvelles alarmantes, de mystères étranges et bruits qu'il ne peut garder pour lui. Il est parti indigné, il se fait au fil des kilomètres, révolté, outré, scandalisé. Quand chaque tour de roue lui confirme que son chemin n'est pas vain …

 

La première chose qui arrive à ses oreilles est si invraisemblable qu'il manque d'en tomber de son fidèle coursier. Depuis 1959, l'OMS, la très sérieuse et croyait-on si fiable Organisation Mondiale de la Santé serait soumise à un droit de veto que lui imposerait l'Agence Internationale de l'Énergie Nucléaire. Pour ne pas affoler le bon peuple, pour tromper ou pour rassurer, on tairait ainsi l'explosion des cancers de la thyroïde aux abords des centrales. Mais les gens sont si mesquins ...

 

Pourtant, depuis plus de 5 ans, Paul Roulleaud fait le siège 5 jours par semaine de l'OMS pour obtenir la vérité. Il est notre Vigie dans l'indifférence générale. Ce qui ne peut se concevoir ne doit pas être vrai et pourtant … L'homme ne désarme pas. Il a parfois l'honneur des médias, mais il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et la puissance de la propagande est incomparable à celle d'un homme seul !

 

Ailleurs c'est une autre colère qui arrive à se faire entendre. À l'Escapière, près de Gétigné dans la Loire Atlantique, un site étrange est fermé à double tour. Les barbelés et le silence officiel sont les gardiens habituels des secrets bien scellés de notre République bannière. De bien mauvaises langues affirment sans que rien ne puisse avérer ou contredire leurs assertions que 11 500 000 tonnes de déchets radioactifs forment ici une épaisseur de 10 mètres de haut sur une étendue de 40 hectares … Et il serait question de faire un parc de loisirs. Il faut bien que la jeunesse s'habitue

 

D'autres bruits circulent. Ils vont de bouche en bouche, ils alimentent les peurs qu'on nous reproche souvent d'exagérer. Pourquoi alors cette stratégie du silence, ce refus de communiquer ? Pourquoi avoir cacher les incidents gravissimes qui troublèrent la centrale de Saint Laurent des Eaux sans que jamais la population en soit informée ? Pourquoi taire les risques liés aux déchets des mines d'uranium désaffectées ? Pourquoi avoir menti sur le nuage radioactif de Tchernobyl ?

 

Nos rumeurs deviennent-elles réalités dans ce concert de duperies et de dissimulation ? Je suis assez tenté de le penser. L'acharnement dont sont victimes ceux qui se dressent, ceux qui réclament des explications n'est pas de nature à apaiser les soupçons. Quand on n'a rien à cacher, on n'use pas de telles manières, on ne cherche pas à décourager la curiosité légitime ou excessive de quelques militants acharnés.

 

Le cycliste poursuit sa route. D'autres rumeurs lui arrivent. Des ralliements discrets, des encouragements qu'on ne dit pas à haute voix, des personnes très proches du pouvoir qui encouragent discrètement cette initiative citoyenne et meurent d'envie de twitter Un parti de gauche lui apporte son soutien, un autre, dont des membres sont au gouvernement, accorde localement des signes de solidarité active.

 

Il se rend compte, au fil des kilomètres qu'il est sur un terrain glissant, un chemin semé d'embûches et de chausse-trappes. Il poursuit néanmoins sa route, fort de la conviction que la lumière doit être faite ce qui est la moindre des choses quand on produit de l'électricité !

 

Bruissement vôtre

Appel urgent pour éviter une nouvelle catastrophe nucléaire mondiale

http://www.avaaz.org/fr/petition/Appel_urgent_pour_eviter_une_nouvelle_catastrophe_nucleaire_mondiale/?cfWvucb

 

À consulter impérativement :

Le blog de Fukushima :http://fukushima.over-blog.fr/

Le blog officiel de la Caravane :http://caravane-plogoff-fessenheim.overblog.com/

Le blog officieux de la Caravane :http://www.chroniques-ovales.com/

 

Caravane à vélo de Plogoff à Fessenheim

des indignés de plus en plus inquiets du nucléaire

 

DIMANCHE 5 AOUT : départ de Plogoff

 

et ça roule encore ….

 

Hier soir : La Daguenière

 

Début du Rallye des quatre centrales du Val Nucléaire : Patrimoine mondial de l'inhumanité technologique sous l'égide du Fiasco

 

EDF se met en quatre pour être au service des hommes du Val

 

Bienvenue en Région Centre, le Val Nucléaire

 

lundi 20 aout : arrivée à la centraled’AVOINE

 

mardi 21 aout : arrivée à Tours

 

mercredi 22 aout : arrivée à Chaumont-sur-Loire

 

jeudi 23 aout : arrivée à la centrale de SAINT LAURENT DES EAUX

 

vendredi 24 aout : arrivée à Orléans

 

samedi 25 aout : arrivée à la centrale de DAMPIERRE EN BURLY

 

DIMANCHE 26 AOUT : arrivée à la centrale de BELLEVILLE

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 13:35

 

Dimanche 19 août après-midi, pour la première fois depuis deux mois qu’il s’est réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, Julian Assange est apparu en public pour parler pendant quelques minutes. Cantonné au balcon de la mission diplomatique afin de ne pas risquer une arrestation par la police britannique qui désire l’extrader vers la Suède qui le réclame dans le cadre d’une plainte pour viol, le fondateur de Wikileaks s’est posé en martyr de la liberté d’expression.

Accueilli par les applaudissements et les cris de soutien de quelques dizaines de personnes devant l’ambassade d’Equateur, Assange a commencé par remercier tous ceux qui l’ont soutenu depuis deux mois, en particulier le gouvernement équatorien, mais aussi les nombreux pays d’Amérique latine qui, selon lui, se sont rangés derrière son combat. Il s’est aussi adressé à Barack Obama en demandant au président américain de cesser « sa chasse aux sorcières contre Wikileaks », exigeant que « la guerre américaine contre les lanceurs d’alerte cesse ». Il a également appelé la Maison Blanche à libérer Bradley Manning, le soldat américain soupçonné d’avoir fait fuiter les câbles diplomatiques publiés par Wikileaks en 2010, emprisonné depuis plus de deux ans.

Julian Assange a conclu son adresse en comparant sa situation aux récents emprisonnements des Pussy Riot et d’un militant des droits de l’homme à Bahreïn, en déclarant : « Il y a une unité dans l’oppression. Notre réponse doit être d'une unité et une détermination absolues. »

Il n’a apporté aucune précision sur sa situation, ni avancé la moindre piste en vue de résoudre l’impasse dans laquelle il se trouve. Plus tôt dans la journée, son avocat, l’ancien juge espagnol Baltasar Garzon, n’avait pas apporté davantage de précision alors qu’il venait juste de rencontrer son client, se contentant d’une déclaration assez vague : « Julian Assange a demandé à ses avocats d’entreprendre une action en justice afin de protéger les droits de Wikileaks, de Julian lui-même et de tous ceux qui sont poursuivis. »

Il n’a pas non plus évoqué les intentions qui lui sont attribuées, ainsi qu’à un porte-parole de Wikileaks, par le Sunday Times, faisant état d’une possible acceptation de l’extradition vers la Suède, à condition que la justice suédoise s’engage à ne pas l’extrader à son tour vers les Etats-Unis.

 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 13:21

 

Le démantèlement depuis fin juillet 2012 de plusieurs camps de Roms à Lyon, Marseille, Aix-en-Provence, Paris et Lille, à la suite de décisions de justice, a provoqué la polémique à gauche et jusqu’au sein du gouvernement. « Il y avait eu une interruption jusqu’à ce qu’on sache ce que voulait faire le nouveau ministre de l’intérieur », explique un policier spécialiste du sujet. Mediapart a interrogé quatre policiers qui, sous couvert d’anonymat, ont accepté de raconter la façon dont se déroulent ces évacuations et de dire ce qu’ils en pensent. Et leur discours n’est pas si différent de celui des associations.


Evacuation d’un camp à Villeneuve-d’Ascq, le 9 août 2012. 
Evacuation d’un camp à Villeneuve-d’Ascq, le 9 août 2012.© Reuters/Pascal Rossignol

 

Dans la carrière d’un CRS, les évacuations de campements de Roms se comptent sur les doigts d’une main. « Droite-gauche, ça ne change pas grand-chose, il n’y en avait pas plus avant, pas plus après le changement de majorité », estime Thomas, après vingt-cinq ans de service. Le 9 août, sa compagnie de CRS a été rassemblée vers 4 heures du matin, direction deux campements de Roms de l’agglomération lilloise. « On nous a donné la destination à la dernière minute, explique-t-il. Par contre, à notre arrivée, le camp était déjà au courant et les associations s’attendaient à notre visite. »

Ce jour-là, deux compagnies républicaines de sécurité, soit quelque 150 fonctionnaires, sont mobilisées pour « boucler » et « sécuriser » le périmètre, d’abord à Lille-Hellemmes, puis à quelques centaines de mètres de là, sur la commune de Villeneuve-d’Ascq. Leur rôle est d’empêcher toute entrée ou sortie du campement jusqu’à ce les agents de sécurité publique et de la police aux frontières (PAF) aient contrôlé et recensé l’ensemble des personnes présentes dans les caravanes et abris de fortune. 

Aux yeux des CRS, l’opération, finie vers midi, s’est « bien déroulée », les gens « prévenus », se montrant « coopératifs ». « Ce n’était pas tendu comme mission, malheureusement ce sont de pauvres gens, qui vivent dans un état d’insalubrité totale, avec les rats, dit Thomas. Mais il faut bien prendre en compte les nuisances causées pour les riverains. » « Il n’y a pas eu de bousculade, c’était plutôt bon enfant, relate Pierre, un autre CRS présent. De toutes façons, on ne nous demande pas notre avis, c’est comme lorsqu’on disperse une manifestation où les gens défendent leur emploi. Mais, quand on voit leur misère, c’est plus triste qu’autre chose. Il faut bien qu’ils vivent, ces gens-là.» 

En fait, il trouve tout cela un peu disproportionné. « Deux compagnies, sans compter les effectifs de la sécurité publique et de la PAF, c’est énorme par rapport au nombre de gens qu’on a trouvé sur place (une trentaine de caravanes à Lille-Hellemmes, le premier campement évacué, et moins dans le second, plus petit) », remarque-t-il. 

Et peste contre la médiatisation de l’opération. « Quand on est arrivés vers 6 heures du matin, tout le monde était déjà présent : les associations qui nous ont filmés, le directeur départemental de la sécurité, un représentant du préfet, la presse locale et même quelques télés nationales, dit Pierre. Les gens nous attendaient en dehors de leurs caravanes et il n’y avait plus de véhicule roulant. Alors qu’on aurait pu faire le travail correctement et sans soulever l’opinion publique. Si on décide d’aller sur un camp de manouches et qu’on commence à prévenir les gens, forcément tous ceux qui ont un problème avec la loi ou sont recherchés ne seront plus présents. C’est un coup d’épée dans l’eau ! »

« On va avoir de nouvelles plaintes ailleurs »

Les deux CRS, tout comme un autre policier de la sécurité publique, sont d’accord : « C’est comme d’habitude, on n’a fait que déplacer le problème. » Des garages privés, réquisitionnés, ont tracté la plupart des caravanes vers la fourrière. Les rares qui pouvaient rouler ont été restituées à leurs propriétaires.

Selon le policier local, « les familles se sont éparpillées, quelques-unes à la Haute Borne (un quartier de Villeneuve-d’Ascq abritant un parc scientifique où d’autres familles de Roms étaient déjà présentes), d’autres le long d’une voie ferrée clôturée à Lille-Hellemmes ». Selon l’un des CRS, plusieurs familles ont également pris la direction de Carvin, à une vingtaine de kilomètres de Lille et dans le département voisin du Pas-de-Calais. En convoi encadré par des motos de la police « parce vu l’état de leurs caravanes, sur l’autoroute… ».  

« On nous demande de les évacuer, mais personne n’est prêt à les accueillir sur son département, assène Pierre. Le problème n’est donc pas réglé, on n’a fait que mettre de la poudre aux yeux. » « Peut-être que dans deux ans, je referai le même travail avec les mêmes personnes », remarque Thomas. 

Le policier de la sécurité publique s’attend lui à « de nouvelles plaintes ailleurs ». A l’en croire, les policiers locaux interviennent cependant peu sur les campements : « Ça nous est arrivé pour des nuisances à la fumée, le bruit et quelques interpellations en flagrant délit sur des vols à la roulotte, mais c’est toujours compliqué pour nous d’aller sur le site, explique-t-il. Je pense qu’ils volent par nécessité. Ce sont surtout des GPS, des ordinateurs portables ou autres laissés en vue à l’intérieur des véhicules. » Selon ce policier, l’évacuation du campement de Lilles-Hellemmes le 9 août « n’est pas sans lien » avec l’inauguration du Grand Stade, tout proche, qui a eu lieu le 17 août. « Le visage que la métropole voulait offrir n’était pas forcément celui-là », dit-il. 

L’éparpillement des familles peut parfois déranger des enquêtes en cours sur des réseaux de délinquance organisée. Mais ces derniers ne concernent que quelques campements, minoritaires, selon un policier appartenant à un service d’investigation. « Si nous faisons une investigation importante, nous essayons d’être présents lors des démantèlements pour savoir où ils se déplacent, explique-t-il. Nous sommes en étroite liaison avec les services locaux pour connaître les délais et s’adapter. Mais nous n’allons pas empêcher une évacuation, parce qu’une enquête est en cours. »

En fait, note-t-il, tout dépend des objectifs des évacuations de campements : « Si on est dans une logique où on veut reloger les gens, les scolariser, chercher à les intégrer, il faut obligatoirement négocier avec eux auparavant, ne serait-ce que pour savoir combien souhaitent être relogés. » Un point crucial sur lequel la réunion interministérielle sur les Roms, prévue mercredi 22 août et qui sera présidée par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, devra trancher.

 


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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 13:08

 

Marianne - Lundi 20 Août 2012 à 12:49
Greek Crisis
Historien et ethnologue, ancien correspondant en France pour la revue grecque Nemecis, Panagiotis... En savoir plus sur cet auteur

 

Notre blogueur associé Panagiotis Grigoriou poursuit son tableau impressionnistes des îles grecques dans la crise. Aujourd'hui à Hydra, «île rebelle», il assiste par hasard à un impressionnant débarquement de policiers...

 

(L'île d'Hydra par temps calme... - Terry Harris PCL/SUPERSTOCK/SIPA)
(L'île d'Hydra par temps calme... - Terry Harris PCL/SUPERSTOCK/SIPA)

Ce soir nos touristes en auront appris un peu plus que de coutume sur l'histoire immédiate du pays. Hydra, cette île du golfe Saronique, au sud d’Athènes, qui fut jadis une des grandes puissances navales de la mer Méditerranée, a connu le débarquement d'une compagnie des MAT (les CRS) par le bateau rapide. « C'est un débarquement policier, ils veulent nous intimider, ici c'est une île rebelle »... Le « débarquement » s'est fait sous les huées d'une partie de la population et ceci dès l'embarcadère. Hydra, île d'armateurs dont les navires jouèrent un rôle déterminant lors de la guerre d'indépendance grecque, vit d'un tourisme assez chic.

C'est dans la soirée, après une journée en mer joyeusement éprouvante que nous abordâmes le port d'Hydra, toujours rempli en cette saison et toujours aussi délicat à accoster, certaines infrastructures manquent cruellement, crise ou pas. Mon ami Vardis, grand connaisseur des nos mers, avait besoin d'un skipper adjoint pour un voyage de deux jours dans le golfe Saronique. C'est également une façon (pour moi) de voyager en mer de temps à autre.

J'avais toujours considéré que la mer Égée et la mer tout court étaient un détergent anti-crise puissant, en voilier surtout. Mais je me suis trompé. Ce soir, je ne pensais pas en faire un plat et encore moins un billet sur ce blog, mais les événements sont venus me chercher ici même à Hydra. 


Mauvais remake du Gendarme de Saint-Tropez

L'affaire a démarré vendredi, lorsque des contrôleurs du ministère des Finances, accompagnés par des policiers en petit nombre, ont arrêté une habitante de l'île. Elle n'aurait pas été en règle avec les factures de son enseigne. Certains habitants ont bloqué les policiers au commissariat de l'île durant la nuit après avoir privé d'électricité l'intérieur du bâtiment. Ensuite, lors du transfert de la détenue vers embarcadère, des policiers auraient essuyé quelques coup de poings, et c'est ainsi que notre État s'est réveillé, envoyant ses... anges gardiens.

Les versions divergent sur le déroulement exact des faits de vendredi, mais ce n'est guère important que de savoir combien de facturettes ont finalement manqué au compte. (Évitez s'il vous plait les commentaires simplistes du genre « les Grecs ne payent pas leurs impôts etc... », ce n'est pas le sujet du jour et en réalité et c'est aussi d'autre chose dont il s'agit. Un commerçant sur le port explique que « cette affaire est sur-dimensionnée pour un rien ». Des politiciens locaux Pasokiens, en... harmonie avec le fisc îlien, ont tout fait pour couvrir une minorité agissante et tricheuse parmi les entrepreneurs locaux. Maintenant tout le monde en parle, la presse allemande en fait un plat déjà et nous allons payer les pots cassés.)

Vagues de l'Égée, vague répression, vague sentiment de colère, vague conscience politique, vague dictature sur une île encore quelque part souriante et indéniablement moins illustrative dans nos temps de crise. En plus, j'ai l'impression d'avoir vécu un mauvais remake du film Le Gendarme de Saint-Tropez, les Trente-Glorieuses en moins.

Les habitants d'Hydra, en colère, crièrent aussi dans ce flou dont notre nouvelle époque raffole et qui au demeurant sera de plus en plus touristique mais autrement : « Salopards, qu'ils aillent arrêter les politiciens, traîtres, ici c'est la Grèce et pas l'Allemagne, nos ancêtres étaient des révolutionnaires, notre île sera ridiculisée aux yeux des touristes ». Sur ce, une habitante de l'île a répliqué que « nous sommes fautifs car nous avons encore une fois voté pour eux, donc fermons nos gueules, nous sommes des moutons tondus et bientôt noyés ».


certains habitants se cachent

En ce moment les « débarqués » contrôlent les commerces et certains habitants se sont cachés car ils avaient participé à l'activisme d'hier, d'autres par contre ont adopté l'attitude opposée. Dix minutes avant l'arrivée des MAT, la rumeur courut sur le port et l'agitation se propagea. Autour d'une table voisine dans ce café un homme se leva, expliquant à ses interlocuteurs qu' « il ne faudrait pas partir et se montrer lâche, car on résistera et qu'ils n'iraient pas emprisonner toute l'île finalement ». La mer Égée, ses facturettes, ses jacqueries et ses contradictions.

Ce samedi nous étions partis pour enfin virer de bord, se préoccuper de la balancine et réconforter les passagers qui avaient le mal de mer par un petit vent de force 6. Nous nous attendions aux chats et aux ânes d'Hydra et espérions un dernier café moins amer, avant de reprendre la mer demain. Les touristes consomment comme si de rien n'était, les policiers opèrent et les habitants se disent en colère. Demain l'Égée lavera tout, les MAT rentreront au Pirée, nous aussi, la météo prévoit un temps encore plus gros : en somme, rien d'inhabituel.

Dimanche matin tôt, à Hydra, seuls certains habitants et les chats fréquentaient encore le port et ses cafés. Les événements de veille tournés en dérision, sont relativisés : « tout le monde connait les magouilles d'ici, c'était un show hier, parlons d'autres choses, plus sérieuses ». C'est ainsi qu'il était question de la météo de la mer, de la navigation et de la pêche entre Hydra et le Péloponnèse. Nous avons amarré pour le retour via l'île de Poros. Vent force 7 par moments, questions de navigation et d'architecture antique à bord. L'humanisme et la civilisation.

 

Quand la police grecque débarque sur les îles
Retrouvez d'autres articles de Panagiotis Grigoriou sur son blog.
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