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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 17:08

 

 

Depuis vendredi et jusqu’à aujourd’hui quelque 800 militants de l’association altermondialiste sont réunis à Toulouse. Très critique envers le nouveau gouvernement, elle s’apprête à mobiliser contre lui à la rentrée. Elle tente en revanche de faire une place aux mouvements sociaux comme les Indignés qui bousculent les organisations traditionnelles. 

 

Peu après l’ouverture de son université d’été à l’université du Mirail, la direction d’Attac s’est rapidement introduite sur le terrain politique. En marge des ateliers thématiques elle a largement fustigé François Hollande. En jeu, la question du pacte budgétaire européen que le président alors candidat s’était engagé à renégocier notamment avec l’Allemagne. « Il n’a pas bougé d’une ligne et va être adopté tel quel. C’est un reniement grave », estimait Thomas Coutrot son co-président. Attac annonçait alors la mise en place d’une « campagne éclair » de mobilisation et de sensibilisation au mois de septembre notamment auprès des députés de la majorité.

 

« François Hollande a été élu sur des demi-mesures et il est en train de les appliquer à moitié »

 

 

« Nous vivons un basculement du monde »

 

Le mouvement créé n’accueille pas le nouveau gouvernement avec beaucoup d’espoir. « François Hollande a été élu sur des demi-mesures et il est en train de les appliquer à moitié. On attend rien de particulier de sa part », tranche Thomas Coutrot. Le mouvement espére malgré tout un assouplissement du traité « Merkozy » car pour Geneviève Azam, membre du comité exécutif d’Attac et professeur au Mirail, « il va entraîner la dislocation de l’Europe au moment où nous vivons un basculement du monde ».

 

Pour Aurélie Trouvé, co-présidente du mouvement, l’attitude du président de la République  sur le sujet est un « signe politique » qui le place avec sa majorité « du côté des politiques d’austérité ».(audio)

 

Aurélie Trouvé, co-présidente d’Attac France by Bertrand Enjalbal

 

Le PS ? Pas un partenaire

 

Tout comme le Front de Gauche qui veut en faire un moment fort de la rentrée, Attac est favorable à un référendum sur la question du Traité Européen. Là encore, la changement de majorité ne les assure pas davantage de rencontrer une oreille plus favorable.  « Nous n’avons pas de canal spécifique de discussion avec le Parti Socialiste, assure Thomas Coutrot. Il ne fait pas partie de nos partenaires habituels et maintenant qu’il est au pouvoir ça risque de l’être encore moins. Mais nous souhaitons instaurer un dialogue avec lui et le gouvernement ».

 

Le fossé pourrait même s’être creusé après plusieurs années de crise. Une période qui a obligé Attac à « dépasser la critique du néo-libéralisme pour aller vers la critique du capitalisme. Nous avons adopté aujourd’hui une position qui est celle du dépassement du capitalisme», juge son co-président.

 

 

« Il va falloir faire comme en Espagne ou en Grèce : un rapport de force illégal et extrêmement dur »

 

 

Indignés, Occupy vs syndicats

 

Finalement, la crise pourrait représenter une victoire des idées d’Attac et notamment celle qui entraîna sa création il y a quatorze ans : une taxe sur les transactions financières. Aujourd’hui elle « apparaît évidente y compris à des gouvernements conservateurs ». Mais pour le mouvement la lutte est loin d’être terminée. Elle est même en train de changer sur le terrain. Les mouvements sociaux autonomes comme les Indignés nés en Espagne ou Occupy obligent les militants à repenser les formes de mobilisation. C’est un des axes majeurs du rassemblement estival de Toulouse.

 

« Des nouvelles formes de résistance sont à inventer », estime Hugo Braun d’Attac Allemagne. Dans les ateliers on fustige souvent l’attitude des syndicats qui afficheraient bien trop de « méfiance » envers ces nouveaux mouvements sociaux. «Ils sont souvent menés par des jeunes, radicalement démocratiques et qui questionnent les organisations existantes comme Attac, avoue Thomas Coutrot. Notre rôle est de construire des ponts entre l’ancien et le nouveau. »

 

A l'université du Mirail, les militants d'Attac réunis en université d'été sont sans illusion au sujet de François Hollande / Photo Carré d'Info
A l'université du Mirail, les militants d'Attac réunis en université d'été sont sans illusion au sujet de François Hollande / Photo Carré d'Info

 

 

 

 

Dans les rangs on pointe également du doigt l’absence de coordination européenne. « La Confédération européenne des syndicats n’a rien fait, elle a longtemps été une maison de retraite luxueuse pour syndicalistes sans organisation, estime Alain du syndicat Sud. Les luttes intersyndicales sont moins souvent des luttes idéologiques que des luttes de places. Il faut le dire. On est scotchés par ce genre de choses. » Selon lui, « le déficit démocratique parlementaire touche aujourd’hui le politique et donc également les corps intermédiaires ».

 

Pour Sophie Banasiak des Indignés de Paris, ne renie pas les organisations syndicales mais à ses yeux mouvement social et organisations institutionnalisées sont antinomiques. Avec l’aggravation de la crise elle reste persuadée que l’avenir de la mobilisation passe par un mouvement tel que les Indignés.(audio)

 

 

Sophie Banasiak, des Indignés Paris by Bertrand Enjalbal

 

Pour Aurélie Trouvé, la période actuelle demande de « repenser la transition entre réflexion et action face à la violence des politiques d’austérité ». Les exemples espagnols et grecs ont montré la voie. « Il faut arrêter d’avoir cette incantation qu’une autre Europe est possible. Nous n’avons plus le temps de construire un rapport de force tranquillement, petitement. Il va falloir faire comme en Espagne ou en Grèce : un rapport de force illégal et extrêmement dur. »

 


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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:53

 

owni.fr

  Le 24 août 2012 Ophelia Noor

 

 

Transposez les énergies créatives des bidouilleurs urbains au milieu des montagnes à 1600 mètres d'altitude. Sans eau ni électricité. Laissez mijotez. Hackerspaces et fab labs sont venus planter leurs tentes au festival A Pado Loup pour tester et questionner la pertinence des technologies numériques face aux contraintes naturelles. Et rencontrer d'autres milieux alternatifs DIY, artistiques et écolo.


A Pado Loup, vue sur le potager et le garage.

L’arrivée se fait par un chemin arpenté et caillouteux, sous un soleil de plomb du 15 août, entouré de montagnes, de pins, de mélèzes et prairies en manque d’eau. Dans un virage, une petite pancarte de bois annonce en rouge : “A Pado Loup”. Le potager accueille le visiteur, puis le garage, et la bâtisse principale. Tout est en bois. Construit avec des matériaux locaux en mode DIY.

L’hôte du festival, Bilou, la cinquantaine énergique est entouré d’une ribambelle d’enfants, cousins, frères, soeurs et amis venus participer et prêter main forte sur l’organisation du festival. Nourriture végétarienne, toilettes sèches, douches solaires, récolte d’eau de pluie, compost, utilisation de panneaux solaires et recyclage des déchets feront partie du quotidien des citadins venus se déconnecter.

Deux ans après les rencontres numériques Estives | Digital Peak, à Péone, hébérgées par Jean-Noël Montagné, fondateur d’Art Sensitif, les équipes du TMP/LAB, TETALAB, USINETTE et des volontaires relancent l’aventure : déplacer les énergies créatives du hackerspace en milieu rural et isolé. Le festival A Pado Loup se tenait du 12 au 22 août à quelques lieues du précédent, près de Beuil dans les Alpes Maritimes, au coeur du parc naturel du Mercantour. Une deuxième édition plus détendue que la précédente, sans la dimension internationale ni l’habituel enchaînement de conférences techniques propres aux rassemblements de hackers, mais avec les mêmes contraintes et objectifs.

Bidouille dans l'herbe sèche et serre transformée en hacklab - (cc) Ophelia Noor

Loin d’être une expérimentation utopique, les communautés numériques de hackers et autres bidouilleurs sont bien conscientes des enjeux liés aux crises globales : écologique, sociale, politique et énergétique. Le rapprochement avec d’autres milieux alternatifs tournés vers ces mêmes problématiques fait son chemin. En juillet dernier se tenait la deuxième édition du festival Electronic Pastorale en région Centre. Deux ans plus tôt à Péone, Philippe Langlois, fondateur du hackerspace TMP/LAB, posait déjà la question du devenir des hacklabs face à la révolution verte et développait à nouveau cette idée en juin dernier dans une conférence sur les hackerlands donnée au Toulouse Hacker Space Factory (THSF).1

L’innovation dans la contrainte

Les bidouilleurs se retrouvent sous une petite serre aménagée en hacklab pour la durée du festival. Équipée de deux panneaux solaires reliés à une batterie de voiture pour faire fonctionner l’électronique, son équilibre est précaire. Mickaël et Alex du Tetalab, le hackerspace toulousain, ont pris en charge la gestion de l’alimentation électrique et de la connexion WiFi. Le petit hacklab doit rester autonome comme la maison principale.

Le WiFi libre dans les actes

Et si l'accès à l'internet, en mode sans fil, était un "bien commun" librement partagé par tous ? C'est ce que proposent ...

Le challenge ? Ne pas dépasser les 70 watts et garder de l’électricité pour la soirée. EDF ne vient pas jusqu’à Pado Loup, encore moins les fournisseurs d’accès à Internet. Le lieu est en “zone blanche”, ces régions difficiles d’accès et non desservies par les opérateurs nationaux par manque de rentabilité.

Pour assurer une connexion au réseau, une antenne WiFi sur le toit de la maison est reliée à celle d’un voisin quelques kilomètres plus loin. Le relai est ensuite assuré localement par le TETALAB de la maison à la serre des geeks.

Mickael vérifie toutes les heures les installations, tourne les panneaux solaires, et répare les pièces qui ne manquent pas de claquer fréquemment depuis quelques jours. Pendant ce temps, les fers à souder s’échauffent et on bidouille des postes radio FM, pour écouter l’émission quotidienne de 18 heures, point d’orgue de chaque journée. Chacun peut participer, annoncer ou proposer des activités pour la soirée et le lendemain, raconter ses expérimentations en cours. En lieu et place des conférences programmées des Estives, les discussions sont lancés sur la radio du campement.

Fabrication d'une éolienne avec Bilou, le maître des lieux et hôte du festival hack & DIY. - (cc) Ophelia Noor

Chaque jour, une partie du campement passe son temps à trouver des solutions pour améliorer des systèmes déjà en place, produire plus d’énergie avec la construction d’une éolienne, ou en dépenser moins en prenant en compte les atouts du terrain, avec par exemple la construction d’un four solaire. Les contraintes stimulent la créativité et l’expérimentation pour répondre aux besoins de l’homo numericus. Des ateliers sont proposés dans plusieurs domaines, électronique, écologie expérimentale, radio, live coding ou photographie argentique.

Les bactéries, libres et têtues

Sous un arbre avec balançoire, tout au fond de la prairie de Pado Loup, est installée la FFF, la Free Fermentology Foundation, clin d’oeil appuyé à la Free Software Foundation de Richard Stallman. Le hobby de deux chercheurs, Emmanuel Ferrand, maître de conférence en Mathématiques à Paris VII, et Adrienne Ressayre, chargée de recherche en biologie évolutive à l’INRA.

Sur des petits étals de bois, des bocaux où fermentent du kombucha, un thé chinois pétillant réputé pour ses bactéries digestives, des graines de kefir dans du lait ou dans de l’eau mélangée à du sucre et des figues sèches. Et enfin, une potée de riz en fermentation qui servira à fabriquer le makgeolli, un alcool de riz coréen proche de la bière.

(1) Atelier fermentation avec Emmanuel Ferrand et Adrienne Ressayre. (2) Fermentation du riz pour la préparation du magkeolli, (3) morceau de kombucha, (4) dans les pots, kéfir de fruit, de lait, kombucha. Aout 2012 au festival A Pado Loup, Alpes-Maritimes - (cc) Ophelia Noor

Les enjeux, selon Emmanuel Ferrand, sont similaires à ceux du logiciel libre sur la privatisation du vivant :

Les techniques de fermentation ont évolué au cours du temps, elles sont aujourd’hui accaparées par des entreprises qui veulent breveter ces produits déjà existants. La société moderne tend à normaliser les nourritures, et pour des raisons de santé publique en partie justifiées on impose des règles strictes de fabrication, on normalise les pratiques. Avec la FFF nous essayons de faire l’inventaire de ces techniques de fermentations et de préserver celles qui sont plus ou moins borderline ou en voie de disparition – parce que confrontées à des produits commerciaux normés – et de les reproduire.

Tous les matins à 11h, une petite foule se rassemble sous l’arbre à l’écoute des deux chercheurs. On prend le pouls des bactéries, le fromage de kefir, la bière de riz… Après l’atelier fermentation, la conversation dérive chaque fois sur des sujets connexes avec une confrontation stimulante entre Emmanuel le mathématicien, et Adrienne la biologiste : le génome, la pensée réductionniste, les OGM, les mathématiques, la physique, le cancer, les bactéries, le brevetage du vivant.

Des connaissances et des savoirs-faire précieux et ancestraux qui font partie de nos biens communs : “En plus de l’inventaire, nous reproduisons ces techniques ancestrales. Nous partageons nos expérimentations avec d’autres personnes sur le réseaux ou en atelier, comme aujourd’hui à Pado Loup, avec le magkeolli, le kéfir et le kombucha.”

L’écodesign militant

Chacun participe au bon fonctionnement du camp et les tâches ne manquent pas entre la préparation d’un des trois repas, couper du bois pour le feu, ou aller chercher de l’eau potable à la fontaine, deux kilomètres plus bas. Les déchets sont systématiquement recyclés et les restes des repas végétariens sont jetés dans une poubelle spéciale dédiée au compost. Toujours dans le même souci d’utiliser au maximum les ressources naturelles du lieu, Christophe André, ingénieur et designer, proposait deux ateliers d’ecodesign : la construction d’un four solaire et d’une petite maison, sur le principe de l’architecture bioclimatique.

Le jour où on lui a demandé de fabriquer un objet à duré de vie limité, Christophe André a abandonné sa carrière d’ingénieur. Confronté à la tyrannie de l’obsolescence programmée dans les modes de production industriels, il se lance dans des études de design et apprend pendant plusieurs années à fabriquer lui même tous ses objets du quotidien au lieu de les acheter. Il fonde l’association Entropie en 2008. L’idée, proposer un design d’objet sous licence libre à des entreprises, des particuliers ou des collectivités et de rédiger des notices, également sous licence libre, pour diffuser ces savoirs et surtout les fabriquer.

Le four solaire réalisé lors de l'atelier d'ecodesign avec Christophe André, fondateur de l'association Entropie - (cc) Ophelia Noor

La construction du four solaire a nécessité quatre heures de bricolage à une dizaine de participants2. Le four suit le mouvement du soleil, tel un tournesol, grâce à une cellule photovoltaïque coupée en deux par une planche. Sur le principe du cadran solaire, lorsque qu’une partie s’assombrit, un petit moteur, sous une plaque tournante fait tourner le four dans la même direction que le soleil. Un gâteau aux pommes a mis plus de quatre heures à cuire.

Après le repas, lorsque la nuit sans lune recouvre A Pado Loup, un grand feu est allumé. La dizaine d’enfants et les adultes s’y retrouvent pour des jeux, des concerts improvisés. D’autres lancent une projection sonore avec de la musique expérimentale pendant que l’équipe du Graffiti Research Lab part à l’assaut des prairies du Mercantour pour des session de lightpainting3.

La vie la nuit : dans la yourte, le développement photo argentique, les expériences de musique expérimentale, convivialité autour du feu, et atelier lightpainting avec le Graffiti Research Lab. - (cc) Ophelia Noor

De cette seconde expérience, Ursula Gastfall, membre du TMP/LAB, préfère ne pas y penser en termes de pérennisation : “Entre les Estives et APadoLoup, deux ans sont passés. Étant accueillis par des particuliers, nous préférons ne pas faire de plan et pourquoi pas, profiter d’un lieu encore différent la prochaine fois.” L’esprit du hacking, libre et nomade continue de se disséminer dans la nature.


Portfolio complet à découvrir ici : “Festival Hack & DIY A Pado Loup”
Photographies et sons par Ophelia Noor pour Owni /-)

**Si les players SoundCloud ont sauté, laissez un commentaire ou écoutez-les ici : http://soundcloud.com/ownison

  1. NDLR : le festival annuel du hackerspace toulousain le TETALAB et du collectif d’artistes autogéré Mix’art Myris. []
  2. Christophe André avait fait un pré-découpage des matériaux, soit 2h de préparation []
  3. NDRL : à venir un article sur les activités du Graffiti Research Lab []
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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:42

Commune

Nb ménages pauvres Taux de pauvreté (%)
FRANCE 3930682 15
ROUBAIX 15877 46
SAINT-PIERRE REUNION 11793 46
LE TAMPON REUNION 10351 43
SAINT-PAUL REUNION 13064 39
AUBERVILLIERS 10132 39
SAINT-DENIS REUNION 18076 36
SAINT-DENIS 13055 35
FORT-DE-FRANCE 12253 34
SARCELLES 6193 33
PERPIGNAN 17701 32
MULHOUSE 14597 32
BEZIERS 11049 32
VENISSIEUX 7336 32
AVIGNON 12242 30
CALAIS 9342 30
NIMES 18670 29
TOURCOING 9925 28
SAINT-QUENTIN 7045 28
BONDY 5329 28
MONTPELLIER 29853 27
LILLE 25561 27
MARSEILLE 93179 26
MONTREUIL 10851 26
TROYES 7261 26
IVRY-SUR-SEINE 6234 26
AMIENS 13708 25
AULNAY-SOUS-BOIS 6959 25
DRANCY 6155 25
STRASBOURG 26431 24
BEAUVAIS 5649 24
ARGENTEUIL 9045 23
VITRY-SUR-SEINE 7400 23
CLICHY 6020 23
TOULON 17405 22
LE HAVRE 17266 22
SAINT-ETIENNE 17234 22
METZ 11637 22
POITIERS 8016 22
NANTERRE 7452 22
LIMOGES 13227 21
BESANCON 10858 21
ROUEN 10595 21
VALENCE 6136 21
NICE 34996 20
REIMS 15328 20
CLERMONT-FERRAND 12461 20
ORLEANS 10008 20
CHAMPIGNY-SUR-MARNE 5873 20
SEYNE-SUR-MER 5571 20
TOULOUSE 37246 19
GRENOBLE 13538 19
VILLEURBANNE 12195 19
ANGERS 12016 19
CAEN 9121 19
NANCY 8810 19
CANNES 7475 19
PAU 7373 19
CRETEIL 6347 19
DUNKERQUE 5723 19
COLMAR 5535 19
LORIENT 5474 19
MONTAUBAN 4891 19
VILLENEUVE-D'ASCQ 4345 19
CERGY 3935 19
BORDEAUX 20106 18
RENNES 15682 18
LE MANS 11931 18
TOURS 11130 18
LA ROCHELLE 6526 18
COLOMBES 6068 18
BOURGES 5650 18
CHAMBERY 4529 18
NANTES 21708 17
BREST 10978 17
AJACCIO 4307 17
NOISY-LE-GRAND 4149 17
PARIS 169910 16
ASNIERES-SUR-SEINE 5802 16
SAINT-NAZAIRE 5107 16
LYON 32979 15
NIORT 4133 15
HYERES 3908 15
AIX-EN-PROVENCE 8527 14
CHOLET 3309 14
DIJON 8792 13
QUIMPER 3901 13
ANTIBES 4413 12
PESSAC 2558 11
COURBEVOIE 3868 10
BOULOGNE-BILLANCOURT 4752 9
MERIGNAC 2664 9
SAINT-MAUR-DES-FOSSES 2678 8
LEVALLOIS-PERRET 2304 8
ISSY-LES-MOULINEAUX 2278 8
ANTONY 1963 8
VERSAILLES 2513 7
RUEIL-MALMAISON 2228 7
NEUILLY-SUR-SEINE 1955 7
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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:40

 

Etude - 26/08/2012 à 21h39

 Blandine Grosjean | Redchef adj Rue89
 

C’est dans les grandes villes qu’on est le plus pauvre : une étude établit la liste des communes les plus riches, les plus pauvres, mais aussi les plus égalitaires.

 

Etre pauvre, en France, d’après les chiffres, c’est aussi bien vivre à la rue que dans un appartement HLM chauffé et équipé. C’est ne pas avoir de quoi manger ou ne pas pouvoir se payer des vacances. On mélange dans cette catégorie le quart-monde et les ménages trais modestes.

Au total, ils sont 8,2 millions à disposer de 60% ou moins du revenu médian, soit 954 euros pour une personne seule, après prestations sociales. Cela fait 14% de la population, selon l’Insee, dans un des pays les plus riches du monde. Selon d’autres critères, on descend à 7,5% de la population.

Faute de s’entendre sur la réponse à la question « qui est pauvre ? », les spécialistes avancent sur leur localisation géographique. Le Compas a mis en ligne ses estimations du taux de pauvreté des 100 plus grandes villes. Il s’agit là d’une analyse plus fouillée d’éléments sortis en juillet dernier.

Vivre avec 954 € par mois à Paris
ou Aurillac, ce n’est pas la même chose

Ce travail, reconnaissent les auteurs, n’est qu’un début. Il ne tient pas compte, par exemple, des agglomérations ou des différences entre quartiers d’une même ville.

« Les villes riches ne sont pas des îlots de richesse et n’ont pas éradiqué la pauvreté : vivre pauvre parmi les riches peut être ressenti de façon plus violente que parmi une population moins favorisée, et rendu encore plus difficile du fait des prix de l’immobilier. »

Mais une chose est sûre : on est plus pauvre dans une grande ville. Les auteurs de l’étude, François Cousseau, Louis Maurin et Violaine Mazery, qui retiennent eux le taux de 15% de taux moyen de pauvreté, sont formels :

« Nos données montrent clairement que la pauvreté se concentre dans les villes les plus importantes. Les 100 plus grandes villes rassemblent un tiers des ménages pauvres, alors qu’elles ne regroupent qu’un cinquième de la population. »

Dans un article d’août 2011, Louis Maurin, président de l’Observatoire des inégalités remettait en cause l’analyse purement monétaire et militait pour que d’autres outils, territoriaux notamment, soient utilisés :

« Concrètement, être pauvre aujourd’hui, c’est manquer de quoi ? En France, 7% des ménages ne peuvent maintenir leur logement à bonne température, 10% recevoir des amis, 11% ont un logement bruyant…

Et comment tenir compte des coûts de logement ? Avec 954 euros, on ne vit pas de la même façon à Paris qu’à Aurillac. »

Roubaix en haut, Neuilly en bas

C’est à Roubaix qu’on est le plus pauvre et à Neuilly-sur Seine qu’on l’est le moins. 15 877 ménages ou 46% de la population pour la première ; 1 955 ménage, ou 7% de la population pour l’ancienne commune de Nicolas Sarkozy.

Mais à Paris, une des communes les plus riches de France, on compte 169 910 ménages pauvres (16%), et Perpignan – peu connue pour ses problèmes sociaux – en compte 17 701, soit 32% de sa population, plus du double de la moyenne.

En attendant la mise en place de nouveaux indicateurs, par exemple celui de la « pauvreté ressentie », qui resituerait mieux que ceux de la « pauvreté monétaire », le tableau du Compas permet de comprendre comment et pourquoi les discours publics ne sont pas perçus de la même manière à Aix, Quimper ou Roubaix.

 

1 C’est mieux à la campagne

 

Contrairement à un discours aujourd’hui répandu, les villes de plus petite taille, l’espace périurbain ou rural n’est pas celui où l’on trouve le plus de ménages pauvres, même si les deux tiers des ménages pauvres n’habitent pas dans les 100 plus grandes villes.

« La ville attire les plus démunis, car on y trouve le plus d’opportunités de logement et d’emploi », rappelle Hervé Guéry président du Compas :

« Une partie des villes de grande taille connaissent des difficultés économiques, mais sont aussi devenues des pôles qui attirent la main d’œuvre. On peut y trouver à la fois une pauvreté importante et un certain dynamisme économique : c’est le cas par exemple de Montpellier et Lille (27% de pauvres) ou Marseille (26%).

D’autres villes importantes, comme Dijon (13% de pauvres) ou Aix-en-Provence (14%) se situent autour de la moyenne. Ce sont des villes où les ménages pauvres peuvent aussi être accueillis soit en périphérie immédiate – c’est le cas pour Dijon avec des villes de sa banlieue qui ont une offre de logements sociaux importante – ou vers une autre grande ville du département (effet notamment des relations entre Marseille et Aix). »

2 Neuilly lutte (à sa façon) contre la pauvreté

 

Les sept villes de France où le taux de pauvreté est le plus faible sont situées en Ile-de-France. Dans l’Ouest. Il s’agit de Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison et Versailles (7% de pauvres) et Antony, Levallois-Perret, Issy-les-Moulineaux (8%).

A l’est de la capitale, Saint-Maur-des-Fossés (8% de pauvres également) se donne beaucoup de mal pour rester dans la queue du classement. La Fondation Abbé-Pierre l’avait élue plus mauvais élève de l’application de la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU) qui impose aux communes de disposer d’au moins 20% de logement sociaux sur leur territoire. Neuilly se défendant bien également :

« Parmi celles qui en ont fait le moins, on trouve à la première place Saint Maur-des-Fossés, avec 158 logements financés, soit 5% des objectifs fixés par la loi SRU en cinq ans... Neuilly-sur-Seine en a réalisé 479, soit 10% de ses obligations, et affiche 3,6% de HLM. »

La meilleure façon de ne pas avoir de pauvres chez soi est de manquer de logements sociaux. Les villes comme Avignon, Beauvais ou Strasbourg, qui concentrent la majorité des logements sociaux de leur agglomération, ont des taux de pauvreté bien supérieurs à la moyenne.

En Ile-de-France, il faut aller à l’est de Paris pour trouver les communes les plus pauvres :

« [C’est] là où l’emploi se développe peu et où la proportion de familles immigrées est élevée. On trouve dans cet ensemble des villes comme Aubervilliers (39% de pauvres), Saint-Denis (35%). Elles accueillent notamment ceux qui n’ont plus les moyens de se loger à Paris mais y travaillent. »

3 La misère moins pénible au soleil ?

 

Parmi les communes les plus pauvres de France, on trouve les grandes villes des départements d’outre-mer, comme Saint-Denis-de-la-Réunion (39% de pauvres) ou Fort-de-France (34%). Entre un tiers et 45% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

En France métropolitaine, toutes les grandes villes du Sud ont un taux de pauvreté supérieur à la moyenne, à l’exception d’Aix-en-Provence et d’Antibes. Dans l’ordre, Perpignan et Béziers (32%), Avignon (30%), Nîmes (29%), Montpellier (27%), Marseille (26%) et même Nice (20%).

Les quatre premières pâtissent « d’une situation économique très dégradée avec un niveau de chômage élevé, une proportion de population immigrée relativement importante ».

La présence de Bordeaux, « ville bourgeoise » presque par excellence dans la mauvaise partie du tableau (18%) s’explique par la présence de l’habitat ancien dégradé, logement social de fait.

 

4Pourquoi Cholet n’a que 14% de pauvres

 

Et pourquoi Quimper (13%), Dijon (13%) ou Pessac (11%) ont-elles un taux pauvreté en dessous de la moyenne ? Ces villes, selon les auteurs de l’étude, « maintiennent un certain dynamisme économique » :

« La part de l’immigration reste modeste, les niveaux de vie ne sont pas forcément très élevés. Mais elles comptent moins de pauvres du fait d’inégalités de revenus moins importantes. »

Ce n’est pas un hasard, toutes se retrouvent dans le classement des villes dites les plus « égalitaires », établi selon l’indice de Gini.

Le cas de Dijon (13%) est à part, ses potentiels ménages « pauvres » sont accueillis dans les villes de banlieues mieux pourvues en logement social. Mais Dijon est malgré tout une ville « égalitaire ». (En passant, Neuilly-sur-Seine recueille le trophée de ville la plus inégalitaire, pour les raisons expliquées ci-dessus.)

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:31

 

lefigaro.fr

  Par Marc Landré Mis à jour le 27/08/2012 à 18:33 | publié le 27/08/2012 à 18:00 

Pas une classe d'âge n'échappe à la forte hausse estivale
Pas une classe d'âge n'échappe à la forte hausse estivale Crédits photo : JEFF PACHOUD/AFP

Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A a bondi de 43.300 en juillet, à 2,98 millions de personnes. C'est la plus forte hausse depuis avril 2009.

Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A (sans aucun emploi) à Pôle emploi a bondi de 41.300 en juillet. Il s'agit de la plus forte hausse enregistrée depuis avril 2009. Pis, cette progression - la 15e d'affilée - est 2,5 fois plus forte que la moyenne des augmentations sur l'ensemble du premier semestre 2012 et augure mal des mois à venir. Sauf renversement de tendance plus qu'improbable, le cap symbolique des 3 millions de chômeurs sera largement dépassé dans un mois, pour les données relatives à la fin août. Pôle emploi comptabilisait fin juillet 2.987.100 demandeurs d'emploi dans la catégorie de référence, en progression de 8,5% sur un an.

La note est encore plus salée si on ajoute les demandeurs d'emploi en activité plus ou moins réduite (catégories B et C): +58.300 fin juillet. Il s'agit, pour ces trois catégories, de la 18e hausse d'affilée, du jamais vu là encore depuis plus de trois ans. Au total, Pôle emploi recensait fin juillet 4.453.800 chômeurs en catégories A, B et C, en progression de 7,9% sur un an. Un record!

Baisse des sorties de Pôle emploi

Pas une classe d'âge n'échappe à la forte hausse estivale, à commencer par les jeunes (-25 ans) et les seniors (+50 ans), qui voient leur nombre de demandeurs d'emploi augmenter respectivement de 1,4 et 1,8% sur un mois. Il s'agit, pour les +50 ans, de la 40e hausse en 42 mois! La situation se complique également un peu plus pour les chômeurs de longue durée (sans emploi depuis plus d'un an), dont le nombre progresse de 1,4%, à plus de 1,7 million. Cette catégorie représente désormais 38,4% de l'ensemble des demandeurs d'emploi, soit une proportion en progression de 8 points en trois ans. Sans surprise, les inscrits depuis plus de trois ans (les «très longue durée») sont les plus mal lotis: +1,9% sur un mois et +21,8% sur un an!

La hausse de juillet est en grande partie due à l'effondrement du nombre de sorties de Pôle emploi enregistrée, passée de 485.200 en juin à 466.700 le mois dernier. Soit un delta de 18.500. Tous les items de sortie sont en baisse: pour reprise d'emploi (-5,9%), entrée en stage (-13%), arrêt de recherche (-6,4%) ou encore radiation (3,7%).

Derniers indicateurs inquiétants: les offres d'emploi collectées et satisfaites qui ont plongé en juillet sur un mois, respectivement de 7,7% et 5%.

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:16

 

Le Monde.fr avec AFP | 27.08.2012 à 00h39 • Mis à jour le 27.08.2012 à 15h39

 
 

 

Evacuation d'un campement de Roms à Evry, le 27 août.

 

La police a procédé lundi 27 août au petit matin à l'expulsion d'un campement occupé par plus de 70 Roms le long de voies ferrées à Evry, ville dirigée jusqu'en juin par le ministre de l'intérieur, Manuel Valls. Sur Europe 1, ce dernier a justifié cette opération, évoquant la situation sanitaire du bidonville qu'il a qualifiée d'"insupportable".

Chargés de valises, sacs plastiques, bassines, poussettes et accordéons, une quarantaine de Roms, dont plusieurs enfants en bas âge, ont quitté la zone bloquée par les forces de l'ordre. Selon l'Association de solidarité de l'Essonne avec les familles roumaines Roms (ASEFRR), 72 personnes vivaient dans des cabanes de fortune depuis quatre mois le long des voies du RER, derrière un hôpital désaffecté.

19 ENFANTS SCOLARISÉS

"La police est arrivée vers 5 heures", a rapporté Lakatos, un Rom de 22 ans en France depuis trois ans, qui vivait dans le campement depuis trois mois. Selon une source policière, l'opération s'est déroulée dans le calme et deux occupants ont accepté d'être pris en charge par les autorités. Ils ont été emmenés à bord d'une camionnette.

"Je suis arrivé après 5 heures, la police bloquait déjà. La Croix-Rouge est à l'intérieur mais elle n'a pour solution que des hôtels d'urgence, a dénoncé sur place Serge Guichard, de l'ASEFRR. On leur a dit d'aller en hôtel social, mais pour trois ou quatre jours maximum." Selon M. Guichard, 19 enfants vivaient dans le campement. "Tous étaient scolarisés. On risque d'interrompre l'école, de les remettre à la rue", a-t-il dénoncé, avant de critiquer le fait qu'il n'y ait eu "aucune concertation : il n'y a que la police qui est venue les voir". 

"DANGEROSITÉ DU SITE"
 

L'arrêté d'expulsion pris par le maire socialiste d'Evry, Francis Chouat, avait été notifié aux Roms samedi. "Outre l'insalubrité, la dangerosité de ce site, qui se trouve quasiment en surplomb des voies de la ligne D du RER, m'a amené à prendre cet arrêté en accord avec la préfecture", a-t-il affirmé. Selon un homme de 30 ans résidant dans le camp avec sa femme et ses deux enfants, la police est venue dimanche soir prévenir de l'expulsion.

De son côté, Manuel Valls a estimé que "la situation sanitaire et de sécurité nécessitait l'évacuation. Je ne peux pas supporter, en tant que ministre de l'intérieur, en tant que citoyen, en tant qu'homme de gauche, qu'il y ait des bidonvilles dans lesquelles des hommes vivent dans des conditions insupportables." Il a cependant assuré que "nous nous efforcerons de trouver des solutions en terme de relogement. À chaque démantèlement de camps illégaux, nous demanderons aux préfets de trouver des solutions".

 

Le camp de Roms d'Evry le 23 août.

 

 EXPULSIONS À LYON

Dans la soirée de dimanche, plusieurs familles de Roms avaient déjà été évacuées d'un immeuble qu'elles squattaient dans le 7e arrondissement de Lyon. "Neuf familles s'étaient installées rue Saint-Jérôme dans la journée [de dimanche]. La police leur a dit que c'était dangereux car l'immeuble était insalubre. Ils ont compris et sont sortis d'eux-mêmes", a dit la préfecture du Rhône dimanche soir tard, parlant d'une "quarantaine" de personnes concernées.

Un peu plus tôt, une militante associative avait fait état d'une "soixantaine" de Roms expulsés du 23 rue Saint-Jérôme. "Il y avait beaucoup d'enfants, dont des tout petits de 2 mois à peine, avait affirmé Gilberte Renard, membre du Collectif lyonnais pour l'accès à la scolarisation et le soutien aux expulsés des squats (Classes), qui se trouvait sur place. Ce sont des familles qui avaient été expulsées le 14 août de la rue Montesquieu, ont erré dans les rues et avaient fini par trouver ce lieu."

Pendant le week-end, une centaine de Roms ont également leur campement de Massy, dans l'Essonne, pour devancer une procédure d'expulsion d'un terrain dont le ministère de l'intérieur est propriétaire.

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:09

 

Dans un pays où un quart des actifs est au chômage, la phrase ne pouvait pas passer inaperçue. Un député conservateur espagnol a dû présenter ses excuses après avoir déclaré avoir "du mal" à boucler ses fins de mois avec son salaire de 5 100 euros.

"Entre les 416 euros qu'ils me donnent en tant que conseiller [municipal], qui ne couvrent aucun de mes frais, les 4 200 euros net, plus ou moins, que je gagne comme député et les 290 que je reçois comme fonctionnaire de l'Assemblée [de Galice], au total je gagne environ 5 100 euros, et j'ai plutôt du mal", a confié Guillermo Collarte, lundi 27 août, dans un entretien au journal La Voz de Galicia.

"Le pauvre, cela fait de la peine"

La réaction sur les réseaux sociaux a été immédiate, alors que l'Espagne souffre du taux de chômage le plus élevé du monde industrialisé (24,63%), les chômeurs en fin de droits recevant une allocation mensuelle de 400 à 450 euros, tandis que le salaire minimum y est particulièrement bas (641 euros).

"Le pauvre, cela fait de la peine", pouvait-on lire, ironiquement, sur Twitter, où le mot-clé "verguenza" ("honte") faisait fureur. "Si tu as du mal [à boucler les fins de mois], imagine les autres", commentait un autre. "Je crois que tu devrais démissionner, tu rendrais service à la société", estimait un troisième, ajoutant : "En plus, dans une entreprise privée tu gagneras plus."

Dimanche soir, le député, également critiqué par sa propre formation, le Parti populaire, (PP) au pouvoir en Espagne, a présenté ses excuses au micro de la radio Cadena Ser, assurant avoir parlé "au sens figuré" : "Je demande pardon à tous ceux qui ont pu se sentir offensés, je sais parfaitement qu'il y a des gens avec 400 ou 500 euros et beaucoup de gens sans rien, qui eux ont vraiment du mal."

En juillet, une autre députée du PP, Andrea Fabra, avait elle aussi dû s'excuser après avoir causé un scandale en s'exclamant "qu'ils aillent se faire voir", en parlant visiblement des chômeurs, en pleine Assemblée. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, venait alors d'annoncer une réduction de l'allocation chômage au bout de six mois, dans le cadre d'un plan de rigueur visant à récupérer 102 milliards d'euros d'ici à 2014, afin de réduire le déficit public. (AFP)

 


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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:05

 

 

LE MONDE | 27.08.2012 à 12h10 • Mis à jour le 27.08.2012 à 14h01

Par Claire Talon

 
Plusieurs centaines de corps ont été retrouvés à Daraya, près de Damas, le 26 août.

Des centaines de corps empilés, adultes et enfants mêlés, dégoulinants de sang, enveloppés à la hâte dans des draps ou des couvertures, apparaissent tour à tour, devant l'œil blafard de la caméra. "Massacre de la mosquée Abou Souleimane à Daraya, 25 août 2012, vengeance des hommes de main de Bachar Al-Assad", halète la voix du cameraman en zigzaguant entre les cadavres.

C'est la moins insoutenable des vidéos diffusées par des rebelles syriens sur la macabre découverte qu'ils auraient faite dimanche dans les caves et les maisons de cette ville majoritairement sunnite située à 7 kilomètres de Damas. L'offensive avait commencé cinqjours plus tôt par des bombardements, avant que les hommes de Bachar Al-Assad soient envoyés à l'assaut des maisons.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 330 corps, dont ceux de femmes et d'enfants, auraient été retrouvés dans les sous-sols de Daraya, que l'armée syrienne se vante d'avoir purifiée des "terroristes mercenaires qui terrorisent les habitants et s'attaquent aux biens publics et privés". Les insurgés affirment que les victimes auraient été tuées à bout portant.
Selon l'AFP, au moins une vidéo montre des cadavres d'enfants assassinés d'une balle dans la tête.

De nombreux cas d'exécutions sommaires ont été signalés en Syrie depuis le début du conflit, notamment à Houla, près de Homs, où les cadavres de plus de 100 personnes, dont une cinquantaine d'enfants, ont été retrouvés en mai dernier.

 DES MILLIERS DE RÉFUGIÉS

Mais la guerre que se livrent l'armée et les rebelles a atteint un niveau de violence inégalée depuis le début du conflit, qui a déjà fait entre 18000et 25000morts, selon les estimations. Ces derniers jours, l'aviation s'est distinguée en bombardant notamment les longues queues de civils qui s'allongent devant les boulangeries et les fours à pain, faisant des dizaines de morts.

Selon l'OSDH, les affrontements auraient tué 440 personnes pour la seule journée de samedi et 149 dimanche, précipitant sur les routes des milliers de nouveaux réfugiés qui s'entassent à la frontière turque. La Turquie, qui a déjà accueilli 80000 ressortissants syriens, affirme ne plus avoir les moyens d'en prendre en charge et réclame la mise en place de camps temporaires côté syrien, sous la protection de l'ONU.

Sur le terrain, le rapport de forces n'a pas connu d'évolution notable malgré l'intensification des frappes aériennes sur Alep et les environs de Damas. Les rebelles affirment toujours contrôler la moitié d'Alep. Sans que cette information ait pu être vérifiée, l'ASL fait état de la défection de 18officiers du régime, dont le général Mohammed Al-Kherat, commandant en chef de la 7e division de l'armée syrienne.

Mais Bachar Al-Assad affichait ses soutiens dimanche, d'abord en la personne de son vice-président sunnite, Farouk Al-Chareh, réapparu après un mois d'absence et de rumeurs de défection. Mais surtout en compagnie d'une délégation iranienne tout sourire, venue manifester son soutien au président, qui a affirmé qu'il "vaincrait à n'importe quel prix", sans négocier. 

Claire Talon

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 15:53

 

Rue89 -  Global Voices Online 27/08/2012 à 10h12

Afef Abrougui · Traduit par Suzanne Lehn

 

 


_Z_ avec son masque lors d’un débat à Paris, en février 2012 (Pierre Haski/Rue89)

 

Le caricaturiste tunisien anonyme _Z_ s’exprime depuis 2007 au moyen de son blog DebaTunisie.com. Ses dessins, qui déplaisaient à l’autocrate déchu Zine el-Abidine Ben Ali, ne font pas plus le bonheur des islamistes de Tunisie.

_Z_ dit qu’il n’y a que deux lignes rouges qu’il ne traverse jamais : « La diffamation et le racisme. » Pour lui, la religion ne devrait pas être un tabou, ce que des internautes ont trouvé provocateur : ils ont dénoncé sa page Facebook à propos de caricatures qu’ils estimaient insultantes pour l’islam.

Le 7 août, _Z_ écrivait :

« En réponse à leurs protestations les robots de Zuckerberg m’interdisent durant 30 jours de publier sur mon profil. [...] La guerre contre les “bonnes mœurs”, la morale religieuse, la bigoterie, doit être absolue. En ce qui me concerne, il est évident que je serai bientôt hors-la loi à partir du moment [où] la constituante validera la loi sur l’atteinte au sacré. »

Global Voices, partenaire de Rue89, s’est entretenu avec _Z_ par courriel, à propos de ces dessins, de l’anonymat, de la religion et de la liberté d’expression en Tunisie.

Global Voices : Quand et pourquoi avez-vous décidé d’utiliser la blogosphère pour publier vos dessins ?

_Z_ : J’ai lancé mon blog le 28 août 2007. Dès le départ, il était évident pour moi que ma cible serait le régime de Ben Ali. Au début, je n’écrivais que des textes. Puis j’ai eu l’idée d’accompagner mes écrits par des dessins. Ce qui a conféré sa singularité à mon blog, et a attiré une plus large audience.

Même si l’adage « une image vaut mieux qu’un long discours » reste vrai, l’important pour moi était d’abord l’écriture, parce que mon action était avant tout politique et intellectuelle, ce que la caricature seule ne peut pas assurer.

Vous êtes connu sous le pseudonyme _Z_. Près de dix-neuf mois après la chute du régime Ben Ali, vous préférez toujours dissimuler votre identité. Pourquoi ?

Ma position envers l’ancien régime Ben Ali nécessitait la plus grande vigilance de ma part concernant mon identité. Il fallait absolument que je me protège pour éviter les représailles.

La dictature est tombée il y a dix-neuf mois, et à ce jour pas une seule enquête sérieuse n’a été menée sur le contrôle du Web [sous le régime Ben Ali, ndlr]. Cette machine, que nous appelions « Ammar 404 », utilisée pour répandre l’horreur sur le Net tunisien (censure, arrestations, menaces…), pourrait être toujours en place, attendant un signe pour être réactivée.

Pour moi, rien n’a donc vraiment changé malgré les apparences et voilà pourquoi je garde mon anonymat.


Dessin publié à l’occasion des élections présidentielle et législatives de 2009 en Tunisie (_Z_)

 

Personne n’a jamais osé moquer Ben Ali et son régime comme vous. L’ancien régime n’a pas réussi à dévoiler votre véritable identité. Comment arrivez-vous à protéger votre anonymat ? Avez-vous des conseils pour des cyberdissidents qui souhaitent cacher leur identité ?

Pour se protéger, il leur suffit de séparer leur vie de dissident de leur vie quotidienne. D’utiliser des e-mails et des proxys. Mais le plus important, garder une discrétion extrême et éviter d’en parler même au cercle le plus rapproché. Enfreindre cette règle a souvent permis l’arrestation de cyberdissidents, et ce fut le cas pour Zouhaier Yahyaoui [le premier cyberdissident de Tunisie à être condamné et emprisonné, ndlr].

Pour vous, il n’y a pas de ligne rouge. Avec l’arrivée au pouvoir des islamistes, vous vous êtes mis, non seulement à les critiquer, mais aussi à dessiner des symboles religieux islamiques (Dieu, prophètes…). Ce qui a provoqué les islamistes qui ont dénoncé votre page Facebook DebaTunisie. La provocation peut-elle aider à briser les tabous ?

Je considère la diffamation et les injures racistes comme les seules lignes rouges. A part cela, il n’y a rien qui puisse justifier aucune sorte de censure.

Même si je suis conscient que je peux en froisser certains, je suis convaincu qu’il faut placer la suprématie de la liberté au-dessus de la sacralité religieuse (même si elle représente la majorité) et faire nôtre le célèbre adage :

« Je désapprouve ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire. »

Pour moi, la démocratie ce n’est pas se conformer à la pensée dominante (ce qui mène à la dictature de la majorité), mais plutôt la possibilité d’exprimer publiquement toute idée, qu’elle se rapporte à une minorité ou qu’elle dérange, tant qu’elle n’est pas diffamatoire ou raciste.

Pour moi il s’agit de liberté de conscience (article 5 de la Constitution) qui relativise la notion du sacré. Ainsi, le blasphème n’existe qu’à l’intérieur d’un système religieux, mais pas d’un système qui tolère la liberté de conscience.

Bien que l’article 5 existe toujours aujourd’hui, dans la pratique il est ignoré. On a engagé une procédure judiciaire contre Nessma TV pour la diffusion d’une animation représentant Dieu [ « Persépolis », ndlr].

On a condamné un internaute à sept ans et demi de prison pour la publication de caricatures blasphématoires.

Il est ainsi très clair que dans la pratique, le tabou religieux passe avant la liberté de conscience, et donc avant toutes les libertés.


Une femme écrit « liberté, justice et dignité » sur le sol. Elle est entourée par la profession de foi de l’islam sous la forme d’un mur de béton. Dans ce dessin publié le 10 juin, _Z_ critique le projet finalisé du préambule de la nouvelle Constitution qui, dit-il, « pue l’obsession identitaire ». (_Z_)

 

Le parti islamiste Ennahdha a récemment proposé un projet de loi anti-blasphème. Etes-vous inquiet, au cas où l’Assemblée constituante l’approuverait, que vos caricatures soient bientôt censurées ?

Après la naissance d’une révolution au nom de la liberté, nous n’avons absolument pas le droit de dessiner la carte de nos libertés en termes de tabous et d’interdits religieux.

C’est comme de commencer par les grilles en faisant le plan d’un jardin.

C’est ce que font les Islamistes, et c’est pourquoi je suis contre leurs politiques. Je continuerai à jouer la carte de la provocation même si cela déplaît à une grande partie de mon public, ou si cela va faire de moi un hors-la-loi, car il y a certes un risque que l’Assemblée vote cette loi contre-révolutionnaire.

La chute du régime Ben Ali a révélé des caricaturistes tunisiens doués. Que pensez-vous de ces nouveaux ?

C’est évident et heureux. Pourtant, beaucoup envient mon anonymat. Ce n’est pas bon signe, car cela montre le retour de la peur et de la censure.

Malgré tout, je dois reconnaître que nous jouissons encore d’une atmosphère de liberté sans commune mesure avec ce que nous vivions sous le régime de Ben Ali.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 16:52

http://www.youtube.com/watch?v=KqmofnyGIgE&feature=player_embedded

 

 

Publiée le 22 août 2012 par MrMondialisation

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