Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:01

 

 

TAMPA. Il ne sont pas 500 mais toutes les médias du monde ont les yeux rivés sur eux. Les manifestants qui protestent, ce lundi 27 août dans les rues de Tampa contre la tenue de la convention du parti républicain bénéficient d’une conjonction météorologico-médiatique exceptionnelle. La tempête « Isaac », qui a forcé les républicains à reporter d’un jour le début de leurs travaux, ne déverse finalement sur la ville qu’une pluie drue mais intermittente. Les 15000 journalistes accourus pour couvrir l’événement doivent « meubler » cette journée. Les protestataires leur fournissent images, sons, et idées. Dans un centre-ville en état de siège, vidé de ses voitures et sillonné en permanences par des escouades de policiers vêtis de kaki et circulant à pied ou à vélo, ils ont fourni une animation que les républicains, en panne de convention, ne fournissaient pas. Du militant vert, en tenue de camouflage végétal vantant la « sagesse écologique »,  jusqu’aux femmes anti-guerre du mouvement Pink code, déguisées en vagin pour dénoncer le mépris des droits des femmes par le Grand old Party, la manifestation portait des messages variés.

Le grand affrontement entre des « anarchistes » et les forces de l’ordre, dont les journaux locaux faisaient leur gorge chaude depuis des jours, n’a pas eu lieu. Trois ou quatre porteurs de drapeaux noirs, cagoulés, appelant à « supprimer » à la fois Mitt Romney, Barack Obama et le bipartisme, ont tenté de provoquer le cortège, mais en vain.

La petite foule compacte scandait plus classiquement : « Les républicains dehors ! »,  « De l’argent pour les besoins des hommes, pas pour nourrir les patrons ! », « Les banques ont été renflouées, nous ont a été liquidés ! » « Comment réparons-nous le déficit ? Arrêtons les guerres et taxons les riches ». Des slogans inspirés par le mouvement « Nous sommes les 99% » et « Occupy Wall Street ».

A la tribune, avant le départ, une militante avait dénoncé le « message toxique » de la convention républicaine : « ils alimentent les attaques contre les travailleurs, les immigrés, les gays. Ils défendent la liberté… mais celle d’avoir faim et d’aller faire la guerre à l’étranger ». «Nous voulons de bons emplois, une éducation abordable, le droit à la santé et l’égalité », proclamait la banderole de tête illustrée d’un éléphant (le symbole des républicains) barré de noir.

Soigneusement canalisé à travers la ville, surveillé par un hélicoptère, le cortège s’est dispersé sur le terrain vague mis à la disposition des manifestants par la municipalité (démocrate) de Tampa, à portée de vue du stade couvert où doit se tenir le grand rassemblement républicain. Au même moment, dans l’enceinte de ce « forum » baignée de lumières tricolores, le président du comité national républicain Reince Priebus, déclarait symboliquement ouverte la Convention, pour immédiatement la suspendre jusqu’à mardi, comme annoncé. Dehors policiers à vélo et anti-républicains ont vite achevé leur jeu de cache-cache. 

Partager cet article
Repost0
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 13:49

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 28.08.2012 à 09h30

 
Un Tibétain en exil dépose une bougie sur une sculpture à la mémoire des Tibétains qui se sont immolés par le feu, à Dharmsala, en Inde.

Deux Tibétains se sont immolés par le feu dans le sud-ouest de la Chine pour protester contre la répression menée par Pékin dans les zones tibétaines chinoises, ont annoncé des organisations de défense des Tibétains, mardi 28 août.

Lobsang Kalsang, 18 ans, un moine bouddhiste et Damchoek, 17 ans, un ancien bonze, ont été transportés à l'hôpital, où ils sont morts de leurs brûlures. Ils ont commis leur geste désespéré dans la ville d'Aba (province du Sichuan), haut lieu de la contestation contre les autorités chinoises.

 

RÉPRESSION DE LA CULTURE TIBÉTAINE

Juste avant de s'enflammer, ils ont lancé des slogans condamnant la répression de la culture tibétaine, a rapporté l'organisation Radio Free Asia (RFA), citant des Tibétains en exil ayant des contacts sur place.

En tout, cinquante personnes, en majorité des moines bouddhistes, se sont immolées par le feu ou ont tenté de le faire depuis le début de mars 2011 dans les zones chinoises habitées par des Tibétains, selon les bilans des ONG Free Tibet et International Campaign for Tibet.

 

Lire le chat :  L'immolation est, pour les Tibétains, le seul moyen de s'exprimer


La Chine affirme avoir "libéré pacifiquement" le Tibet et amélioré le sort de sa population en finançant le développement économique de cette région pauvre et isolée. Mais de nombreux Tibétains ne supportent plus ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Han, l'ethnie fortement majoritaire en Chine, et la répression de leur religion et de leur culture.

 

Partager cet article
Repost0
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 13:38

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 28.08.2012 à 09h49 • Mis à jour le 28.08.2012 à 12h32

 
 
Les parents et la s?ur de Rachel Corrie, le 26 août à Jérusalem.

Un tribunal israélien a rejeté, mardi 28 août, une plainte au civil déposée par les parents de la pacifiste américaine Rachel Corrie, tuée en 2003 par un bulldozer militaire israélien durant une manifestation. La jeune femme de 23 ans avait été écrasée alors qu'elle s'opposait avec d'autres membres du Mouvement international de solidarité et des Palestiniens à la destruction d'une maison palestinienne à Rafah, au sud de la bande de Gaza.
 

Contestant la décision de l'armée de clore le dossier, la famille de Rachel Corrie avait déposé en mars 2010 une plainte contre l'Etat d'Israël et le ministère de la défense en demandant un dédommagement symbolique d'un dollar.

Le juge a estimé que l'Etat israélien n'était pas responsable des "dommages causés" dans la mesure où ils s'étaient produits en temps de guerre. "Je suis parvenu à la conclusion qu'il n'y a pas eu de négligence de la part du conducteur du bulldozer", a affirmé Oded Gershon. Le juge a également affirmé que l'enquête de la police militaire avait été menée correctement. 

"ACCIDENT"

Il a conclu que la mort de Rachel Corrie résultait d'un accident tout en rejetant les accusations selon lesquelles un film vidéo sur ce qui s'était passé avait été détruit.

Des témoins, pacifistes et Palestiniens, avaient par ailleurs affirmé que le bulldozer avait délibérément écrasé Rachel Corrie. Ils ont assuré que la manifestation s'était prolongée pendant plus de deux heures et que les militants étaient clairement visibles par le conducteur du bulldozer.

A la sortie de l'audience, l'avocat de la famille, Me Hussein Abou Hussein, a annoncé que la famille allait faire appel. "Le verdict est fondé sur des faits déformés et aurait pu être rédigé par le procureur. Nous allons faire appel", a affirmé l'avocat.

"Nous sommes bien entendu profondément attristés et profondément troublés par ce que nous avons entendu aujourd'hui de la part du juge Oded Gershon", a affirmé Cindy Corrie, la mère de Rachel, aux journalistes peu après la lecture du verdict

Partager cet article
Repost0
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 13:23

 

 

 
Le nombre de sans-emploi monte régulièrement, atteignant désormais le taux record de 24,63 % - ici, des fonctionnaires manifestent dans les rues de Madrid contre les mesures d'austérité.
Copyright Reuters

 

latribune.fr (avec agences) | 28/08/2012, 10:19

 


Copyright Reuters
Copyright Reuters


Le PIB espagnol a de nouveau reculé au deuxième trimestre affichant un repli de 0,4%, après une baisse de 0,3% au cours des trois premiers mois de l'année. Dans un communiqué, l'Institut national de la statistique (Ine) explique que la demande nationale (notamment, la consommation des ménages et la dépense publique) a un impact de plus en plus négatif sur le PIB, alors que l'Espagne est engagée dans une sévère cure d'austérité.
L'Espagne s'est enfoncée un peu plus dans la récession au deuxième trimestre, avec un recul du PIB de 0,4% par rapport au premier où il avait déjà baissé de 0,3%, selon les chiffres définitifs publiés mardi. Ce chiffre est identique aux données provisoires diffusées le 30 juillet et montre la situation difficile de la quatrième économie de la zone euro, alors qu'augmente la probabilité que le pays sollicite bientôt un sauvetage financier.

    Dans un communiqué, l'Institut national de la statistique (Ine) explique que la demande nationale (notamment, la consommation des ménages et la dépense publique) a un impact de plus en plus négatif sur le PIB, alors que l'Espagne est engagée dans une sévère cure d'austérité.

    Et, dans un contexte de ralentissement économique général, la demande extérieure (exportations et tourisme), qui permettait jusque là au pays de se maintenir à flot, n'est désormais plus suffisante.

     

    Révisions du PIB de 2011 et 2010

    L'Espagne, privée dès 2008 de son moteur, la construction, au moment même où éclatait la crise internationale, oscille depuis entre récession et croissance atone, tandis que le nombre de sans-emploi monte régulièrement, atteignant désormais le taux record de 24,63%.

    L'Ine a d'ailleurs revu lundi à la baisse la croissance espagnole en 2011, qui n'a finalement été que de 0,4% contre 0,7% annoncé dans un premier temps, annonçant aussi que le recul du PIB en 2010 a été finalement plus prononcé (-0,3% au lieu de -0,1%).

    Selon ces chiffres révisés, l'Espagne a renoué avec la récession dès le dernier trimestre 2011, avec un recul du PIB de 0,5% (après un troisième trimestre légèrement négatif, -0,0%), et non au premier trimestre 2012 comme cela avait été publié auparavant. Elle n'était sortie de sa précédente récession que début 2010.

     

     

    Partager cet article
    Repost0
    28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 13:10
     "vivre l'utopie" 11, 12, 13 et 14 octobre 2012 salle culturelle Berlioz - 361 allée Hector Berlioz - campus universitaire de    Grenoble - Saint Martin d’Hères (38)

     

     

    image

     

    L'événement vivre l'utopie est une manifestation qui a pour ambition de mettre en lumière des expériences sociétales alternatives qui envisagent des rapports plus démocratiques. Cette volonté est née du constat de véritables carences de nos formations universitaires qui nous préparent à nous insérer dans le modèle dominant, mais ne nous proposent pas d’alternatives.

    L’association Entropie entend défendre et valoriser des valeurs qui nous semble essentielles telles que l'entraide, la collaboration et la solidarité, pour ensemble construire et ''vivre l'utopie''. Il s'agit donc non seulement de dénoncer le système capitaliste actuel, source apparemment inépuisable d'injustices et d'inégalités, mais surtout de valoriser des initiatives, des organisations, des mouvements collectifs qui fonctionnent indépendamment de cette logique économique, quitte à aller à contre-courant.

    Pendant les trois jours d’événements les 11, 12, 13 et 14 octobre 2012, nous proposerons des conférences de personnes qui viendront témoigner de diverses expériences, (scop autogérée, foyer d'hébergement autogéré, collectif de citoyens...) ainsi que des conférences théoriques sur différentes questions en lien avec le thème central « Utopie et projets de société » (Les faranches, La commune d’Oxaca...). Il y sera aussi proposé des ateliers, notamment sur la prise de décision en groupe et les protocoles de débat, l'ensemble ponctué de projections de documentaires et de films engagés.

    Sur l'ensemble de cette rencontre, nous attendons près de 600 personnes, avec un majorité d'étudiants puisqu'il s'agit d'un public avec lequel nous avons des liens bien établis. Aussi, celui-ci n’étant pas encore entré dans la vie active, il lui est plus facile de faire le choix d'utiliser ses connaissances dans le but construire sa "propre utopie". Cependant, nous souhaitons toucher un public le plus large possible, nous tenons à informer au plus large la population sur les possibilités d’entreprendre "autrement", et sur l’impact positif de telles démarches, tant pour les individus que pour la collectivité et la société en général. La première édition de « Vivre l'utopie » a rassemblé environ 500 personnes (dont une grande majorité d'étudiants) et les retours qui nous ont étés faits étaient très positifs, ce qui motive notre envie de pérenniser cet événement, que nous avons choisit de faire gratuit, toujours dans l'idée de le rendre accessible à tous.

    programme
    télécharger le tract présentant le programme de l'évènement
    jeudi 11 octobre
    10h00 - présentation du Festival
    Christophe André // association Entropie. Ce projet est né du constat d’une carence de nos formations. Celles-ci nous préparent uniquement à nous  intégrer au système dominant, et ne nous proposent pas d’alternatives aux structures économiques et politiques. L’ambition de cette deuxième édition est de mettre en lumière toute la richesse de ces expériences alternatives et de proposer un panel d’outils dont chacun puisse s’emparer pour construire son alternative. Nous avons voulu, pour cette édition, mettre l’accent sur la question de l’organisation mais aussi sur l’articulation possible entre la construction d’alternatives et les luttes sociales.
    11h30 - pause repas
    12h30 - projection de film (90 min) : Videografía Zapatista // Promedios prod. (1998 – 2010)
    L’histoire est rarement racontée par ceux qui la vivent et qui la font. Projection de 5 films réalisés par des promoteurs de communication au sein d’une pratique vidéo-collective engageant les communes autonomes zapatistes du Mexique.
    14h00 - atelier (120 min) : débat en étoile sur les pratiques de débat dans l'autogestion
    Hélène Blanchard // Association Virus36. Débattre, c'est construire une intelligence collective. Pour ne pas dissocier nos valeurs de nos pratiques, découvrons une forme de débat coopérative : le débat en étoile.
    16h30 - pause café
    17h00 - conférence : Un développement alternatif, le cas de l'Asociacion para el Desarrollo Campesino en Colombie
    Laura Pérez Medina // Association Entropie. Au milieu de la guerre en Colombie, un collectif de producteurs autochtones et paysans confirme la possibilité de vivre autrement. La solidarité et l’harmonie avec leur communauté et avec leur environnement sont les bases de cette expérience. Découvrons comme un développement alternatif a pu être possible dans un contexte aussi difficile que celui de la Colombie.
    18h30 - pause repas
    20h00 - projection du film (80 min) : Oaxaca, entre rébellion et utopie // Miriam Fischer, Mexique-Allemagne (2007)
    Débat animé par Marc Tomsin (site internet La voie du jaguar et éditions Rue des Cascades). Nous explorerons avec lui comment l’organisation communautaire indigène a influencé le chemin parcouru par l'Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (APPO) en 2006 au Mexique.
    vendredi 12 octobre
    10h00 - atelier : rencontre autour de l’écriture du Rap // Duval Mc
    En atelier, les « auteurs » d’un jour, peuvent transcender leurs quotidiens, nous faire partager leurs humanités et leurs manières d’appréhender les petits et grands problèmes de l’existence (12 participants au maximum). Note : inscriptions par mail entropie.asso@yahoo.fr
    10h00 - activités ludiques (beach volley, pétanque, jeux de société)
    Tournoi du Beach Volley, sur le terrain de volley face à la Résidence Ouest. Tournoi de pétanque, autour de la salle Berlioz. Jeux de société collaboratifs sur les tables à l’extérieur de la Salle Berlioz, avec la Maison des jeux de Grenoble. Note : inscriptions par mail entropie.asso@yahoo.fr
    11h30 - pause repas
    12h30 - projection de film (127 min) : The Take // Avi Lewis et Naomi Kleim (2004)
    Tourné en Argentine, ce film se penche sur le phénomène des entreprises autogérées par les salariés suite à la crise financière de 2001. John Jordan, un des caméramans du film sera présent lors de la projection.
    14h00 - atelier : mouvements citoyens // 5 tables de discussion au tour des expériences d'organisation citoyenne
    Un par un, vous les accueillerez pour discuter sur leurs expériences concrètes. Rencontrons ses représentants et découvrons les processus suivis par l’Alliance Citoyenne et Antigone de Grenoble, ReAct, Reclaim the Streets, l’Armée des clowns, le Laboratoire de l’imagination Insurrectionnelle, ainsi que le CEIMSA, le SNESup et les IATOS des Universités grenobloises. Pourquoi se sont-ils organisés ? Comment l’ont-ils fait ? Comment prennent-ils leurs décisions ? Quels sont les bénéfices de cette démarche ?
    16h30 - pause café
    17h00 - témoignage // Un lieu des co-errances
    Collectif d’Action des Sans Abris (CASA) // Avignon. Laetitia Home-Ihry, la coordinatrice de Casa et deux personnes accueillies par le centre confronteront leurs points de vue vis-à-vis de l’expérience de Casa Avignon. En essayant de complexifier les visions, elles tenteront de faire partager la notion de "CO", "avec" qui construit leur quotidien : coorganisation, coresponsabilité, coproduction, cogestion, coordination, ... dans une interdépendance réelle.
    18h30 - pause repas
    20h00 - projection du film (48 min) : Vi Vil Danse  // en présence de sa réalisatrice, Carole Thibaud
    Projection sur la ville libre de Christiania, au Danemark. « Vi Vil Danse » est la parole de ceux qui se sont battus et participé à l’organisation d’une ville libre et autogérée, de 40 hectares et 1000 habitants au cœur d’une capitale européenne : Copenhague. « Vi Vil Danse » montre la fin d’une utopie, pour l’empêcher de sombrer dans l’oubli et donner encore la force de s’indigner et le courage d’en inventer d’autres.
    samedi 13 octobre
    10h00 - témoignage // Ardelaine, une coopérative de développement local
    Beatrice Barras // SCOP Ardelaine. Béatrice Barras, la directrice, nous explique comment une filière de laine restructurée est devenue un nouveau modèle socio-économique. Une cinquantaine de personnes y réalisent des activités très diversifiées concernant le développement rural, la coopération, l'écologie et réinterrogeant l'organisation du travail, la hiérarchie, les salaires, le rapport au territoire, le mode de développement, le rapport ville/campagne et globalement, le rapport au « vivant ».
    11h30 - pause repas
    12h30 - projection de film (85 min) The Yes Men Fix the World // Andy Bichlbaum et Mike Bonanno (2009)
    Qui aurait pensé réparer le monde pourrait être aussi amusant ? Une histoire vraie au sujet de deux militants politiques qui, se faisant passer pour des cadres supérieurs de sociétés géantes, se trouvent dans les conférences des grandes entreprises et y réalisent les bouffonneries les plus extravagantes.
    14h00 - atelier (150 min) // Que proposer quand on est contre les élections ?
    Les Faranches. Le collectif autogéré Les Faranches propose un atelier participatif sur les alternatives à la démocratie représentative. Il traitera le cas de La Catalogne de 1936 et des conseils communaux au Venezuela. Les bases théoriques de leur intervention seront  le municipalisme libertaire de Bookchin, les contributions de Shalom sur le participalisme politique et celles d’Adamovski sur l’Assemblée des mouvements sociaux.
    17h00 - pause café
    17h30 - témoignage // 25 ans d'autogestion dans une scierie.
    Marc Bourgeois // Ambiance Bois. A travers leur présentation nous découvrirons qu'on peut gérer une usine autrement. Polyvalence, partage des tâches et des responsabilités, absence de hiérarchie, salaires égaux, choix du temps de travail, décisions collectives sont les éléments principaux qui caractérisent leur approche pratique de l'autogestion.
    18h30 - pause repas
    20h00 - soirée musicale
    La chorale les Barricades ouvrira la scène. Profitons de leurs chants révolutionnaires venus du monde entier et soutenons avec eux les luttes d’aujourd’hui ! Ensuite, les Contratakerz, groupe de Hip-Hop grenoblois, viendront nous injecter de l’énergie pure. Laissons nous emporter par le flow de leurs textes et partageons l’univers de chacun des six MC, leur vision de la musique et l’énergie qu’ils déploient.
    dimanche 14 octobre
    10h00 - témoignage // Comment l’utopie est devenue réalité à Eybens.
    Laure Taraud // Zeybu. Découvrons le principe du Zeybu Marché et Zeybu Solidaire. Comment la disparition d’une épicerie de quartier a donné naissance à une utopie où se mêle solidarité, produits locaux, développement durable, faire ensemble, citoyenneté, mixité sociale et intergénérationnelle, témoignant d’une volonté commune de vivre ensemble !
    11h30 - pause repas
    12h30 - débat : Le projet institutionnel peut rêver, de l'institué à l'instituant et vice-versa, comme une valse
    Vincent Delahaye // association Le Village (Cavaillon). Le Village est un lieu de vie qui accueille sur du logement collectif 28 personnes et sur un chantier d'insertion comptant 36 personnes. Dans cet endroit on explore et déconstruit les formats. La stratégie : rester à bonne distance des dispositifs institutionnels pour pouvoir les réinterroger. Les valeurs : construire mieux que réparer, émanciper mieux qu'autonomiser et vivre mieux que survivre.
    14h00 - atelier 1 : partager la parole et éviter les prises de pouvoir dans les collectifs
    Adeline De Lepinay et Benjamin Koskas // Alternative Libertaire. Explorons à travers cet atelier le rapport entre la prise de parole dans un collectif et les enjeux de pouvoir qui peuvent émerger : soumission/domination, autorité exercée ou consentie, (auto) censure... Note : inscriptions par mail entropie.asso@yahoo.fr
    14h00 - atelier 2 // La co-formation
    Christophe André // Association Entropie et Francis Feeley // Université Stendhal 3. Une co-formation c’est un temps pour apprendre et partager ses connaissances à travers un dispositif pédagogique et des documentations de référence. Chaque participant occupe tour à tour une position d’apprentissage puis d’échange de ses découvertes. A cette occasion nous nous intéressons aux sociétés alternatives aussi qu’aux idées d’un des fondateurs du « community organizing » aux Etats-Unis après le second guerre mondiale, Saul Alinsky (1909-1972).
    16h30 - pause café
    17h00 - Témoignage // Boulangerie La conquête du Pain.
    Leur nom fait référence à la théorie du communisme libertaire de Pierre Kropotkine. Autogérés, ils veulent “mettre en commun” et partager. Libertaire, parce qu’ils refusent l’idéologie autoritaire et pensent que l’égalité sans la liberté n’est rien. Et du pain parce que ils sont boulangers !
    18h30 - pause repas
    20h00 - clôture
    22h00 - fin du festival
    retrouvez tout au long du festival les associations partenaires du Laboratoire Entropie
    Antigone
    Antigone, qui tiendra un stand avec ses livres, est une association/café autogéré défendant l’édition indépendante et la presse alternative, c’est un trait d’union entre la culture et le politique.
    Les Renseignements Généreux
    Les Renseignements Généreux auront un stand avec ses textes pédagogiques sur des sujets essentiels ! Constitués en association, ils contribuent à forger des outils d'autodéfense intellectuelle, imaginer, construire et faire découvrir des actions politiques ou des alternatives pertinentes.
    Repérages
    Repérages, qui proposera une bourse aux vélos, est une association qui fait du recyclage de vélo un objet d’insertion et de coopération avec des associations en Afrique.
    informations pratiques
    nom
    l'évènement s'intitule vivre l'utopie
    dates
    les 11, 12, 13 et 14 octobre 2012
    adresse
    salle culturelle Berlioz - 361 allée Hector Berlioz - campus universitaire de Grenoble - Saint Martin d’Hères (38)
    programme
    vous pouvez consulter le programme de l'évènement ci-dessus ou bien télécharger le tract présentant le programme de l'évènement
    prix
    évènement à prix libre
    partenaires
    Antigone, Les Renseignements Généreux, Repérages
    contact
    pour tous renseignements adressez un mail à entropie.asso [at] yahoo.fr
    Partager cet article
    Repost0
    27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 17:43

     

    http://www.youtube.com/watch?v=igAyWNIyi9k

     

     

     

     

    Publiée le 26 août 2012 par OccupyJura

    Partager cet article
    Repost0
    27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 17:36

     

    Rue89 - Publié le 27/08/2012 à 10h31

     Fondateur de Vindicateur.fr


    Des verres de vin blanc (Eflon/Flickr/CC)

     

    Dans un rapport récent [PDF], l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) indique que 3% des adultes dépassent la dose journalière admissible de sulfites, et ce « principalement en raison de la consommation de vin », lequel représente environ 70% de nos apports en sulfites à lui seul. La dose journalière admissible établie par l’OMS étant de 0,7 mg par kg de poids par jour : soit environ 50 mg par jour pour un individu de 70 kg.

    En clair, si l’on s’en tient aux derniers recensements réalisés par l’Insee, plus d’un million de Français sont en surdose de sulfites à cause du seul vin.

    Bien sûr, parmi les quelque 40 millions de Français qui boivent du vin au cours de l’année, il s’agit là des consommateurs les plus réguliers.

    Ce sont, mathématiquement, les plus exposés à cet additif chimique participant à la conservation du vin, qu’on appelle couramment sulfite, soufre, ou plus précisément dioxyde de soufre (SO2).

    Mais ce ne sont pas pour autant des alcooliques s’envoyant leur litron et demi quotidien, cette « dose journalière admissible » de sulfites pouvant être atteinte bien avant ce stade. Dans certains cas de vins particulièrement sulfités, 20 ou 25 cl de vin peuvent ainsi suffire pour la dépasser. Cette quantité restant dans les clous d’une consommation raisonnable, fixés par l’OMS, à savoir deux ou trois verres par jour (fonction du sexe, du poids, etc.).

    Les sulfites, un « risque toxicologique »

    Avec ou sans surdosage, le dioxyde de soufre peut déclencher des manifestations d’intolérance (maux de tête, nez qui coule, démangeaisons…). Le professeur Jean-François Nicolas, allergologue au CHU de Lyon, précise dans Santé Magazine :

    « Ce n’est pas une vraie allergie, mais une réaction d’hypersensibilité. Elle peut être grave chez certains asthmatiques. »

    Mais quid de ce million de surdosés ? Ils n’ont pas fait l’objet d’une étude sanitaire spécifique. L’Anses indique seulement dans son rapport que, pour cette population particulièrement exposée, le « risque toxicologique ne [peut] être écarté ».

     


    Louis-Antoine Luyt à Paris, en juillet 2012 (Antonin Iommi-Amunategui/Rue89)

     

    L’agence se contente ensuite de recommander une « diminution des usages des sulfites » et un « abaissement des fortes consommations
    d’alcool ».

    Interrogé au sujet de l’ajout de sulfites dans le vin, Louis-Antoine Luyt, vigneron français installé au Chili, proche du courant des vins naturels, a cette réponse, lapidaire :

    « Approche une fois ton nez d’un bidon de sulfites, tu ne recommenceras plus jamais... Et on met ça dans le vin, oui. Il faut essayer d’en mettre le moins possible. »

    Vers des vins plus naturels

    Pour profiter des bienfaits du vin (effets vasodilatateurs et antioxydants, attribués au resvératrol) tout en s’épargnant ses éventuels méfaits (liés aux sulfites, mais aussi aux métaux lourds et autres résidus de pesticides), certains consommateurs ont fait le choix se tourner vers des vins plus naturels.

     


    Détail d’une étiquette de vin sans sulfites ajoutés (Antonin Iommi-Amunategui/Rue89)

     

    Des vins non seulement issus de raisins bio, mais également vinifés sans recourir aux nombreux additifs chimiques que la réglementation – y compris celle des vins bio – autorise. Et comprenant, notamment, une quantité très faible, voire nulle, de sulfites ajoutés.

    Bus en quantité raisonnable, ces vins naturels se montreraient particulièrement digestes : pas de maux de ventre, pas de maux de tête.

    Bien sûr, au-delà de ses bienfaits ou méfaits présumés, la notion de plaisir demeure centrale dans le vin, s’agissant d’une boisson culturelle, d’un lubrifiant social. Et surtout, le vin, « ça doit être bon dans la bouche ! », résume Aurélia Filion, blogueuse et sommelière québecoise. Mais, pour ces consommateurs, il semble également légitime de vouloir se faire plaisir sans ingérer de substances potentiellement toxiques.

    Or, à ce jour, il n’existe pas de label officialisant les vins naturels. En France, on trouve uniquement des regroupements de vignerons, de type associatif, tels que l’Association des vins naturels ou encore, depuis peu, Les Vins S.A.I.N.S.

    Une poignée de labels bio ou biodynamiques (principalement Demeter et Nature & Progrès) donnent aussi l’assurance au consommateur que les vins en question sont conçus avec un usage modéré du soufre.

    Partager cet article
    Repost0
    27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 17:29

    Les agents EDF


     

    Les opposants au nucléaire sont souvent excessifs, parfois injustes envers cette armée d'anonymes valeureux qui affronte au quotidien bien des périls pour maintenir notre niveau de vie et la prospérité de notre nation. C'est ainsi qu'en toute justice et en bonne politique, nous ne pourrons jamais rien faire sans l'adhésion d'une partie des employés de l'industrie nucléaire.

     

    Ce sont eux qui peuvent briser l'omerta, qui peuvent apporter des solutions transitoires pour sortir sans conséquences dramatiques de ce choix si critiquable. Ce sont enfin eux qui devront être respectés pour ne pas avoir une nouvelle vague de chômeurs comme on aime si souvent le faire dans ce pays, où les travailleurs sont des variables éjectables.

     

    Hélas, d'autres ne sont pas de cet avis et j'ai reçu une charge terrible contre nos amis, les salariés des centrales nucléaires. Je vous la livre telle quelle, sans rien avoir retouché. Elle a le mérite de pointer quelques réalités mais en les noircissant à l'envie et sans nuance. C'est ce piège que nous devons éviter. Je vous laisse votre faire une opinion !

     

    Cher Nabum. Je viens vous soumettre une modeste contribution au débat que vous alimenter chaque jour au travers des pérégrinations des caravaniers indignés par le nucléaire. Je constate avec un certain agacement que vous ne tirez pas sur les lampistes, qui en la circonstance, sont, selon moi, partie prenante dans cette farce dramatique. J'use à dessein de l'ironie que vous semblez goûter. Merci de bien vouloir relayer ma prose à l'heure où Montebourg tombe le masque du PS en affirmant que le Nucléaire est une filière d'avenir.

     

     

    Gloire à ces héros méconnus.

     

    Nous devons tout d'abord nous incliner devant le sacrifice que les agents d'EDF font de leur héritage génétique. Ils acceptent sans récrimination et avec un sens du devoir qui les honore ces petits inconvénients qui surviennent au fil des années. Troubles de la thyroïde, problèmes sanguins, difficultés génétiques qui demeurent farouchement niés par leur cher employeur. Pareil don de leur personne mérite le respect !

     

    Nous ne pouvons qu'admirer ensuite cette détermination infaillible qui les anime et qui, le jour venu s'exprimera par la mise en péril de leur existence pour préserver les vies de leurs concitoyens. Il ne fait aucun doute, en effet, que ce seront ces agents de l'ombre, ces petites mains de l'atome qui, ici comme ailleurs, iront dans la fournaise d'un réacteur qui s'emballe pour sauver ce qui peut l'être encore. À ce moment là, les décideurs politiques, les financiers, les ingénieurs, les scientifiques ou les actionnaires seront bien loin de la zone de risque quand eux, seront sur cette première ligne à si haute tension !

     

    Il nous faut encore féliciter leur sens du bien public, eux qui dépensent sans compter l'électricité en leurs demeures. Ils ont la lourde responsabilité de montrer à leurs voisins ébahis ce que serait la vie quotidienne d'une nation entièrement autonome en énergie. Des appareils électriques dans toute la maison, un chauffage poussé à fond, des lumières qui brillent toute la journée. Ils sont des exemples et nous ne sommes capables que de jalousie à leur égard.

     

    Plus louable encore est leur sens de l'équité et de la justice sociale. Ils sont les bienheureux bénéficiaires des largesses d'un comité d'entreprise richissime. Leurs enfants disposent de centres de vacances luxueux, ils n'hésitent pas à profiter de voyages fastueux payés en grande partie sur nos factures. Les avantages en nature sont conséquents. Ils ont parfaitement conscience d'être ainsi des privilégiés dans une société en proie à une crise sans précédent. C'est pourquoi nous ne pouvons que louer leur désir collectif de confier les tâches les plus rudes, les travaux les plus dangereux à du personnel intérimaire, frappé plus que tous les autres par la dure réalité de ce monde sans pitié. De ce sacrifice nous devons leur en être reconnaissants.

     

    Ils ont de plus la lourde tâche de relayer auprès de leurs amis, de leur entourage, de leurs relations associatives le discours plein de confiance et de duperie d'un employeur peu scrupuleux de la vérité. Ils ne reculent pas devant cette délicate propagande. Ils se font ainsi les chantres d'une industrie aux si lourdes zones d'ombre. Ils acceptent le risque de s'aliéner des amitiés ou de subir les attaques injustes des opposants à la parole de vérité qu'on leur demande de véhiculer . Ce n'est pas simple de tromper ainsi ce qu'ils aiment ou simplement respectent ou apprécient. Ils le font avec une persévérance qui inspire la plus grande admiration.

     

    Ils ont désormais à supporter le retour à la réalité quand l'actualité braque ses feux sur Tchernobyl, Long-Island ou bien Fukushima. C'est alors avec un patriotisme inégalable qu'ils défendent la version officielle d'une sécurité française largement au-dessus de celles de toutes les autres nations. Ils se targuent ainsi d'être les meilleurs du monde sans se rendre compte de l'incroyable forfanterie que cela représente.

     

    Oui, mon cher Nabum, il est impossible d'accorder la plus petite parcelle de confiance à de tels suppôts d'une religion technologique. Je vous demande de ne jamais chercher à leur donner la parole ni même à tenter un conciliation avec ce genre de personnages. Merci à vous.

     

    Vous admettrez que cette diatribe est parfaitement dérisoire, qu'elle perd, par ses excès toute crédibilité. Je prie les personnels qui se sont sentis offensés, insultés et pourquoi pas humiliés par notre démarche de considérer que

    ce brûlot n'a qu'une valeur documentaire, simplement illustrative afin de démontrer à quel point une rupture s'est constituée en France sur ce débat.

     

    Nous avons pu constater dans un autre billet à quel point l'écologie était, elle aussi, victime d'anathèmes effroyables. Chers amis, travailleurs dans les centrales nucléaires, vous êtes les cibles et, sans aucun doute, les premières victimes de personnages qui vous endorment avec leurs discours sécuritaires au dessus de tout soupçon - une spécificité française -. Rejoignez-nous sur le terrain du dialogue pour aborder lucidement et loyalement toutes les composantes de cet épineux débat. Ouvrez-nous vos portes pour que demain, vos établissements soient un espace de discussion.

     

    Épistolairement vôtre.

     

    Commentaire confidentiel envoyé par un militant.

     

     

    Un militant CGT énergie d'une centrale nucléaire de la Région Centre que j'ai reçu pendant plus de 2H30 il y a maintenant deux années à ce sujet m'a bien confirmé qu'il y avait des travailleurs étrangers notamment des roumains, bulgares et russes qui vivaient dans des campements comme nombre de nomades du nucléaire et que la direction leur avait interdit de rentrer en contact avec eux. Des vigiles veillaient même à cela.

     

    Ces travailleurs étaient tous des travailleurs du nucléaire dans leur pays d'origine. Cependant, même moins payés en France que les travailleurs EDF ou bien des entreprises sous-traitantes, ils étaient de toute façon bien mieux payés que dans leur pays.

     

    La surveillance quant à leur santé, les irradiations dont ils ont été victimes auparavant par contre ne suivent pas : pas de dossiers.

     

    Si scandales il y a, ce sont bien sur ces deux points, se faire de l'argent sur le dos des travailleurs et de leur santé tout en les mettant en concurrence dans l'Europe toute entière pour les plus grands profits et bénéfices du capitalisme.

     


    Partager cet article
    Repost0
    27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 17:23

     

     

     

    C'est donc la grande polémique de ce début de semaine. Arnaud Montebourg, en ministre du redressement productif attaché à défendre toute l'industrie française, vole cette fois au secours du nucléaire. « Je considère que le nucléaire est une filière d'avenir », expliquait-il dimanche soir sur BFM-TV. « Nous avons besoin d'énergie et pas trop chère », ajoutait le ministre, et « la France a un atout extraordinaire entre ses mains (avec ses centrales nucléaires), qui lui a permis de bâtir son industrie ». « Notre choix d'avoir une énergie pas chère, abordable et en quantité est stratégique », a-t-il insisté.

    Les écologistes se sont aussitôt indignés de tels propos, certains y voyant une remise en cause directe de l'accord politique passé entre Europe Ecologie-Les Verts et le PS à l'automne 2011. Le débat sur le nucléaire, depuis la catastrophe de Fukushima en mars 2011, ne s'est en effet plus limité aux questions de sécurité des installations et de gestion des risques, mais il s'est fortement concentré sur la viabilité économique de cette énergie. Et l'accord écologiste-PS a pris acte que cette filière énergétique et industrielle était engagée dans une impasse économique (l'exemple de l'EPR tournant à la caricature) au moment où la plupart des pays gelaient les projets de construction de centrales ou décidaient de sortir du nucléaire.

    « C'est une provocation », estime Noël Mamère, député vert de Gironde. Pas du tout a rétorqué Arnaud Montebourg, soutenu pour l'occasion par Manuel Valls (« C’est une filière d’avenir, incontestablement »), « mes propos ne sont pas une provocation, ils sont dans la droite ligne de ce qu’a été le discours de campagne de François Hollande ». Et le ministre d'ajouter : « Entre les emplois directs et indirects ce sont plus de 500 000 personnes qui travaillent pour le nucléaire en France. Areva est une des plus belles entreprises nucléaires au monde en exportant deux tiers de ses productions. »

    Le ministre est pourtant contredit par plusieurs études et rapports récents qui, loin des traditionnelles questions de sécurité, pointent les coûts de plus en plus élevés de l'énergie nucléaire et les nombreux risques économiques sur l'ensemble de cette filière. Mediapart a, ces dernières semaines, traité de ces rapports.

    Il y a d'abord ce rapport de janvier 2012 de la Cour des comptes, première tentative depuis 2000, d'évaluer les coûts réels du nucléaire. La Cour souligne l'urgence de définir une politique énergétique de long terme et de se prononcer sur la question de l'allongement de la durée de vie des centrales nucléaires (de 40 à 60 ans). L’avenir de la filière nécessite également des investissements importants, ajoute ce rapport qui note que les coûts du nucléaire ne vont cesser de croître.

    Autre étude, dont le sérieux est reconnu par les experts : le World Nuclear Industry Status Report 2012, que Mediapart a publié et présenté le 6 juillet. Ce rapport, réactualisé chaque année depuis 2007 (deux éditions antérieures sont parues en 2004 et 1992), est l’œuvre de deux consultants indépendants dans le domaine de l’énergie : Mycle Schneider, qui étudie l'industrie nucléaire depuis trente ans, et que Mediapart a interviewé sur la situation au Japon et l’après-Fukushima (voir ici et ) ; et Antony Froggatt, chercheur et écrivain spécialisé dans les questions de politique nucléaire, installé à Londres.

    Si la catastrophe de Fukushima a mis le risque nucléaire et l’exigence de sûreté au premier plan, le rapport de Schneider et Froggatt se concentre sur l’analyse des variables économiques qui affectent le développement de l’atome civil. Disons-le d’emblée, ce rapport brosse le portrait d’une industrie en déclin, luttant pour sa survie dans un environnement de plus en plus défavorable, tant du point de vue des coûts de fonctionnement que de celui de l’opinion publique.

    L’analyse de Froggatt et Schneider est à contre-courant des discours le plus souvent entendus en France, influencés par les avocats de l’industrie nucléaire. Elle démontre que l’idée d’une « renaissance nucléaire », mise en avant par le lobby de l’atome, relève plus de l’autopersuasion, du wishful thinking, que de la réalité chiffrée.

    Enfin, Mediapart a rendu compte le 18 juillet du rapport de la commission d'enquête sénatoriale « sur le coût réel de l’électricité afin d’en déterminer l’imputation aux différents agents économiques ». Créée à l’initiative des élus écologistes, elle a tenu une centaine d’auditions de responsables industriels, politiques et associatifs, a commandé une enquête sur la contribution au service public de l’électricité (CSPE) à la Cour des comptes et a fait usage de ses « pouvoirs d’investigation » sur les tarifs d’achat de l’électricité d’origine photovoltaïque.

    Là encore, la commission sénatoriale met en avant les nombreux investissements nécessaires et coûts en augmentation dans l'ensemble de la filière. C'est sa viabilité économique qui est clairement mise en cause. Interrogé par Mediapart, le sénateur vert Ronan Dantec remarque : « Dans la situation économique qui est la nôtre, il est totalement irresponsable de fonder le système électrique français sur le nucléaire. On est dans une logique de marginalisation économique. Aujourd’hui, même en mettant de côté ce qui pour nous, écologistes, est essentiel, la question du risque, ce n’est pas raisonnable de continuer. »

    Partager cet article
    Repost0
    27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 17:13

    Rue 89 -

    Corinne Lepage - Présidente de Cap21
    Publié le 27/08/2012 à 08h23

     

    Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, est en train de se faire le plus ardent défenseur du nucléaire au sein du gouvernement. Ce dimanche, sur BFM-TV, il l’a qualifié de « filière d’avenir », semant le trouble chez ses alliés d’EELV.

    Une semaine plus tôt, lors de la fête de la rose à Frangy-en-Bresse, le même ministre déclarait que son gouvernement voulait conduire la France sur la voie de la « troisième révolution industrielle », qui lie énergie et nouvelles technologies de l’information.

     


    Essai de Jeremy Rifkin (DR)

     

    Il fallait y voir une référence à l’essai de Jeremy Rifkin, dont le sous-titre est « comment le pouvoir latéral va transformer l’énergie, l’économie, le monde ».

    Nombreux sont ceux qui se réjouissent d’une telle perspective, à commencer par l’auteur de ces lignes qui en avait fait le cœur de son programme.

    Sauf que la troisième révolution industrielle est incompatible avec la politique actuelle, qui continue à faire du nucléaire le pilier de l’électricité française et rend impossible la mise en place des outils de la troisième révolution industrielle.

     

    1 L’efficacité énergétique

     

    Commençons par l’efficacité et la sobriété énergétique dont l’Etat parle d’autant plus qu’il les combat dans les faits. Le chauffage électrique continue à être favorisé alors qu’il est l’ennemi de l’efficacité pour la bonne et simple raison qu’il est indispensable à la vente de la production d’électricité de base.

    Dans ces conditions, les objectifs d’isolation et de très basse consommation ne peuvent être tenus. De plus, le bas coût relatif du prix de l’électricité n’encourage pas à l’économie d’énergie.

    La logique voudrait donc que soit abandonné le chauffage électrique de bâtiments, ce qui n’apparaît pas vraiment à l’ordre du jour… De la même manière, le prix de l’électricité devrait être revisité de manière à ce que les besoins de base puissent être satisfaits à des tarifs très faibles, qui augmenteraient en fonction de l’importance de la consommation. Sauf qu’une telle politique est impossible dans un pays qui a dopé et continue à doper le chauffage électrique.

    Or, la base de la troisième révolution industrielle et de la ville durable s’appuie sur des habitats a minima peu consommateurs d’énergie, puis producteur, voire exportateurs de l’énergie produite.

     

    2 Les compteurs intelligents

     

    Continuons avec les réseaux. Les « smarts grids » sont à la mode… sauf que les seuls compteurs aujourd’hui proposés aux Français, à savoir le compteur Linky, sont une escroquerie dans la mesure où leur objectif n’est pas du tout de réduire la consommation énergétique des usagers mais de faciliter la gestion de pointe d’EDF.

    De plus, ces compteurs, qui devaient être pris en charge par EDF à l’origine, seront en réalité payés par les usagers. Les compteurs intelligents reliés à des réseaux qui le sont également ne sont pas pour demain en France. En effet, ils nécessitent des investissements très importants qui ne sont pas programmés et surtout ne sont pas souhaités car ils s’inscrivent dans la décentralisation énergétique que l’Etat jacobin rejette.

     

    3 Le nucléaire ou les renouvelables

     

    Poursuivons avec la source de la production électrique. Même si le président Hollande s’est engagé à réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique à 50% d’ici 2025, à l’horizon 2017, il n’y a en réalité aucun changement d’orientation. En effet, la fermeture de Fessenheim promise par le Président apparaît davantage comme un symbole fort que comme un changement d’orientation.

    L’abandon de Plogoff n’a-t-il pas été la contrepartie de la réalisation de la totalité du programme nucléaire prévu en 1973 ? Il en est d’autant plus ainsi que la poursuite d’Astrid démontre à l’évidence la volonté du gouvernement de s’engager dans la voie du quatrième générateur et donc de continuer le programme nucléaire, cependant que la poursuite de Flamanville lance l’EPR en France alors même qu’un seul EPR n’a aucun sens sur le plan industriel et économique.

    Dès lors, même si le gouvernement semble vouloir se montrer plus favorable aux énergies renouvelables, il reste largement improbable que l’engagement de la France de produire 23% de son énergie à partir des renouvelables en 2020 puisse être tenu.

    Dans le même temps, l’Allemagne vise 40% avec le développement industriel y afférent. Or, la troisième révolution industrielle repose sur l’envol de l’industrie des renouvelables et le stockage de l’électricité notamment produite de manière intermittente.

     

    4 Et les gaz de schiste ?

     

    Finissons ce rapide panorama avec les énergies productrices de gaz à effet de serre. Le fait que la question des gaz de schiste, malgré les engagements courageux de madame Batho, reste ouverte après les déclarations du ministre Montebourg est symptomatique d’une croyance dans une croissance fondée sur les gaz de schiste comme dans le modèle américain. Il est évident que cette orientation tourne le dos à la troisième révolution industrielle qui permet de sortir de la dépendance pétrolière comme de la dépendance nucléaire.

    Alors, monsieur le ministre, chiche pour la troisième révolution industrielle ! Mais dans la vraie vie. Pas dans l’incantation. Dans la cohérence. Pas dans les choix contreproductifs.

    Partager cet article
    Repost0

    Présentation

    • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
    • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
    • Contact

    Texte Libre

    INFO IMPORTANTE

     

    DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

    OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

    SUR NOTRE BLOG

    CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


    NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

    Recherche

    Texte Libre

    ter 

    Nouvelle-image.JPG

    Badge

     

              Depuis le 26 Mai 2011,

            Nous nous réunissons

                     tous les soirs

          devant la maison carrée

     

           A partir du 16 Juillet 2014

                et pendant l'été

                         RV

           chaque mercredi à 18h

                    et samedi à 13h

        sur le terrain de Caveirac

                    Rejoignez-nous  

    et venez partager ce lieu avec nous !



      Th-o indign-(1)

    55

    9b22