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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 15:10

 

Le Monde.fr avec AFP | 29.08.2012 à 16h04

 
 

 

En soustrayant le forfait pause, les salariés étaient rémunérés en-dessous du salaire minimum. Le groupe Carrefour a été condamné à payer 211 amendes de 1 500 euros.

 

Carrefour devra verser 316 500 euros d'amende pour avoir payé en-dessous du smic 211 salariés de l'hypermarché de Quimper selon un jugement de la cour d'appel de Rennes datant de mardi 28 août. Le groupe Carrefour a été condamné à payer 211 amendes de 1 500 euros (soit 316 500 euros) et l'ancien directeur de l'établissement, Guy Le Goec, à 211 amendes de 50 euros.

Carrefour devra également s'acquitter de dommages et intérêts à l'égard des 23 salariés qui se sont portés partie civile et de la CFDT. En première instance, en septembre 2011, le groupe Carrefour et le directeur de l'établissement avaient été condamnés à 400 000 euros d'amende par le tribunal de police de Quimper.

 TEMPS DE PAUSE PAS INCLUS

"C'est un soulagement pour nous car on se bat depuis 2008", a déclaré à l'AFP Patrick Mayeur, délégué syndical CFDT de Carrefour Quimper. Le syndicat faisait valoir que le temps de pause ne devait pas être inclus dans le calcul de la rémunération mensuelle. En soustrayant le forfait pause, les salariés étaient rémunérés en dessous du salaire minimum. "Aujourd'hui, la situation a été rétablie", indique le syndicaliste.

Le groupe Carrefour n'avait pas fait part de son intention de faire appel mercredi à la mi-journée. Une vingtaine de salariés de l'hypermarché attendent par ailleurs la décision du tribunal des prud'hommes. Ils exigent le versement de cinq années d'arriérés de salaire. La Cour de cassation avait confirmé en mars la condamnation de Carrefour pour non-respect du smic dans un établissement de l'Allier.

Lire : Carrefour inquiète le gouvernement

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 15:01

 

Marianne - Mardi 28 Août 2012 à 05:00

 

Greek Crisis
Historien et ethnologue, ancien correspondant en France pour la revue grecque Nemecis, Panagiotis... En savoir plus sur cet auteur
En Grèce, les petits évènements – un meurtre, des violences – rejoignent les grands – la crise, l'euro, la marginalisation avancée du pays. Panagiotis Grigoriou poursuit son tableau désabusé mais illustré d'un pays plus que jamais meurtri par la crise.

 

(Barrage d'Achéloos, Thessalie Août 2012 - Photo publié sur le blog Greek Crisis)
(Barrage d'Achéloos, Thessalie Août 2012 - Photo publié sur le blog Greek Crisis)
La séquentialité dense en faits critiques et forcement de crise, dépasse cet été les « communes mesures » de jadis. Entre les mesures annoncées de la bancocratie troïkane par Samaras et ses autres His Master's Voice, l'effondrement du système de santé, et la stratégie holistique des faits devenus trop divers, les habitants d'ici, sur ce champ de tir de l'Union Européenne des Banques, subissent et véhiculent à la fois leurs propres mutations.

Les stratèges du choc nous ont d'abord obligés dans l'adoption d'un vocabulaire, d'une sémantique et d'une grammaire dites « de crise et d'urgence », puis, une fois notre appréhension et construction du temps détruites, le champ, et le « champ de tir » devient enfin aussi « libre » pour nous voir imposer la seule cadence possible, celle du choc et de l'avenir... authentiquement hétéronome.

Nous subissons la violence « d'en haut et d'en bas » dans toute sa sémiologie, puis nous fabriquons nos propres violences politiquement agissantes et surtout orchestrées et/ou récupérées par les tenants des faits du médiatiquement réel. Heureusement que tout le monde n'est pas rémunéré ou contraint d'adhérer à la construction du temps dominant (y compris journalistique), autrement-dit, du calendrier imposé par nos « gérants ». Ainsi, la presse locale de Paros et d'Antiparos, revient sur les faits et gestes dans l'orchestration de l'après-événement de l'agression sur l'adolescente à proximité... de sa Côte d'or.

« Monstre Pakistanais »

L'hebdomadaire Ta Nea Parou Antiparou, daté du 11 Août, souligne l'ampleur de l'orchestration, faits à l'appui, c'est à dire la volonté politique de faire « coïncider » l'arrestation du Pakistanais présumé coupable, et le déclenchement de l'opération policière d'envergure à l'échelle du pays, conduisant à plus de 8 000 d'interpellation d'immigrés et à de milliers d'arrestations. Comme par hasard, c'était un 4 Août (jour « anniversaire » de l'instauration de la dictature du Général Metaxas en 1936), lorsque la police locale aussi sur l'île de Syros, chef lieu des Cyclades, opérait le transfert de « l'ogre de Paros », du « bourreau des Cyclades » ou du « monstre Pakistanais », selon les reportages de la presse nationale et des chaines de télévision, « après les aveux et les résultats des tests ADN, sur Ali M. et sur sa victime, [une jeune grecque âgée de 15 ans], violentée et sauvagement frappée par le présumé agresseur en plein jour et à proximité de la plage célèbre au sable doré ».

J'étais à Syros ce 4 Août et j'avais noté sur ce blog la réaction de certains habitants comme Takis, qui pensait que cette affaire serait plutôt montée. Évidement, cet événement « cluster » est à la fois fort significatif et de plus, un catalyseur des opinions. Moins conspirationnistes que Takis, deux autres habitants d'Hermoupolis rencontrés dimanche matin (05/08) sur le port, partageaient néanmoins le même avis que lui pour ce qui est d'un autre aspect de l'affaire : « on en fait un très gros plat, on médiatise à l'extrême un drame et un crime, et on mobilise une escorte policière comme pour un tueur en série. En plus, en interne depuis la Police on aurait bien délibérément informé les types de l'Aube dorée ». Les rédacteurs de hebdomadaire Ta Nea Parou Antiparou partagent cette analyse et soulignent également « que l'usage du qualificatif "ogre" à l'encontre de l'auteur présumé du crime, est au moins erroné, car à Paros, il n'y a pas eu de tels crimes en série, qui plus est, perpétués par la même personne ».

Ce terme et ses symboliques, c'est un lègue issu de l'holographie sombre des années 1950, lorsque à Salonique, un célèbre criminel fut le protagoniste dans une affaire d'ailleurs assez controversée. Après une série d'agressions et de meurtres de couples dans les environs de Saloniques à la fin des années 1950, tous attribués à « l'ogre du parc boisé de Seich Sou », c'est en 1963 qu'Aristide Pangradidis alors âgé de 23 ans fut arrêté. Pangratidis est un enfant de la misère ayant connu les « Maisons de redressement » et dont le père, a été fusillé par les partisans de gauche durant l'Occupation. L'affaire tombait au meilleur moment pour le pouvoir de l'époque, car l'opinion publique était aussi politiquement... inquiète, après l'attentat perpétué les figures d'hombre du para-État de la droite, du député EDA (Gauche Unitaire) Grigoris Lambrakis. C'était à Salonique, le mercredi 22 mai 1963 (veille de l'Ascension), à la sortie d'un meeting du mouvement pour la paix tenu à Thessalonique, que Lambrakis est renversé par une motocyclette triporteur sur lequel se trouvent deux hommes, Emannouil Emannouilidis et Spyro Gotzamanis.

Satellisation du pays

Grièvement blessé à la tête, Lambrakis est dans le coma et hospitalisé. EDA envoie auprès de lui une délégation formée par le poète Yannis Ritsos, membre du Comité directeur, Mikis Théodorakis et Manolis Glezos. C'est à ce moment que naît l'idée d'un mouvement spécifique autour de Lambrakis qui regroupa toute la jeunesse de gauche de l'époque après le décès du député le lundi 27 mai 1963. C'est aussi cette montée de la gauche qui inquiéta ses adversaires politiques, jusqu'au point culminant de l'instauration de la dictature des Colonels en avril 1967.

Aristide Pangratidis a été exécuté à Seich Sou même, le 17 février 1968, malgré les réticences du procureur qui exprima des doutes sur l'implication de Pangratidis aux quatre meurtres qui lui ont été attribués. L'histoire ne se répète pas mais certaines de ses symboliques ainsi que sa sémiologie peuvent être récupérées, surtout lorsqu'elles demeurent opérationnelles. Les canalisateurs d'opinion le savent bien, ainsi, le qualificatif (« l'ogre »), si facilement adopté par l'ensemble de la presse, n'est pas du tout fortuit. De même, l'arrestation du « braqueur-activiste anti-État » Tasos Theofilou, et assassin présumé du chauffeur de taxi qui avait tenté d'empêcher la fuite des braqueurs de Paros (le 10/08), a aussi été mise à profit par un « aménagement chronologique », cadrant avec le calendrier politique du moment. Par la même occasion, des personnes se réclamant du mouvement activiste anarchiste, expriment leur désaccord avec les prises de positions de Theofilou, par une lettre publiée par l'hebdomadaire satyrique et d'investigation To Pontiki, daté du 23/08.

On dirait que la spirale des événements « étouffants par le bas » rejoignent tout en les masquant, ces autres grands faits venus d'en haut... hautement plus étouffants. Car c'est en ce moment que certaines décisions sont sans doute en cours de précision entre Paris, Bruxelles et Berlin sur la Grèce, et sur la zone euro, même si les positions de François Hollande et d'Angela Merkel semblent quelque peu différentes. Les Grecs n'y prêtent plus tellement d'attention et nos conspirationnistes sur la toile hellénophone, trouvent à dire que toute cette orchestration de la violence interne en Grèce, entre les immigrés, l'Aube dorée et les autres, prépare le terrain à une intervention armée de type « maintient de l'ordre » venue de l'étranger, par les forces « Euro-unionnaises » ou par celles de l'ONU, ce qui dans les deux cas en revient à l'intervention des grandes puissances, sous prétexte de défendre l'ordre, la « démocratie » et les citoyens.

Si ce scenario se confirme, il s'agira sans doute de la dernière phase de la satellisation du pays, après avoir provoqué une crise alimentaire, sanitaire, sociale, politique et finalement ethnique, « on » intervient alors militairement, en y apportant en plus pour complémenter le dessert... les sacs de riz. On pourra alors appeler ce dessert de la méta-Europa « riz au lait » toute comme l'opération future, pour faire dans l'onomatopée créative mais ce n'est pas dit que tout le monde en rigolera.

Du pain mâché pour Aube dorée

Ce qui semble déjà réconforter nos conspirationnistes par contre, tient par une étrange coïncidence de la « Une » du Monde dans sa version électronique datée du 24/08, où, sous le titre : « L'aggravation des violences racistes en Grèce inquiète l'ONU », on apprend que « le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR) s'est dit, jeudi 23 août, préoccupé par "l'aggravation" des attaques racistes en Grèce, et a demandé au gouvernement d'agir pour lutter contre ce fléau. Laurens Jolles, représentant de l'Europe du Sud-Est au UNHCR, a exprimé "sa préoccupation face à ce phénomène qui a pris des dimensions inquiétantes et semble être coordonné par des groupes et individus se prévalant d'agir au nom de la sécurité publique, alors qu'en réalité, ils menacent les institutions démocratiques".

Lors d'une rencontre avec Nikos Dendias, ministre grec de la protection du citoyen, M. Jolles "a demandé de prendre des mesures pour lutter contre la hausse du nombre d'attaques racistes, protéger les victimes et poursuivre en justice les auteurs et les instigateurs à la violence" […] Nikos Dendias a récemment qualifié l'immigration illégale "d'un des grands problèmes du pays" et s'est engagé à mettre fin à "l'invasion sans précédent" d'immigrants. Selon l'UNHCR, il a promis la mise en place d'une "force spéciale pour lutter contre la violence raciale". Soulignant le manque d'une procédure adéquate d'octroi d'asile en Grèce, M. Jolles a aussi évoqué le risque d'avoir, parmi les sans-papiers arrêtés, "des personnes qui ont besoin de protection", et appelé le gouvernement à renforcer le mécanisme d'asile. »


Du pain complet, encore bénit et mâché pour l'Aube dorée. Déjà depuis deux jours, les Aubedoriens soutenus par le maire et une partie de la population de la ville de Corinthe, s'opposent violemment à l'utilisation de la caserne de la ville pour y loger des immigrés clandestins en détention. Les... « légionnaires » des « unités » Aubedoriennes sont ainsi « fatalement » entrés en contact avec les unités de MAT (CRS) jeudi et vendredi. Le maire a privé d'eau le bâtiment, et un député Nouvelle Démocratie a été molesté par les Aubedoriens. Au même moment, les échanges au Parlement entre le député Kasidiaris (Aube dorée) et le Ministre de l'Intérieur ont été très vifs. Au moins, on ne pourra plus dire qu'il ne se passe rien en Grèce, y compris au niveau interpersonnel.

Mariages

Mes amis d'Athènes, luttant contre l'installation illégale d'une antenne téléphonique, se sont adressés au comité de quartier. Ils ont découvert que le responsable habite un des immeubles à l'autre bout de la rue. Il n'était pas au courant de l'affaire car la construction n'est pas visible de partout et de toute manière « on » joue le camouflage. « C'est une forme de guerre urbaine que nous subissons, donc nous devons réagir, se connaître d'abord et rester solidaires » précisa un voisin. Des habitants d'un même immeuble et d'un même quartier qui s'ignorèrent depuis toujours, apprennent à se connaître dans l'adversité. « Madame B., avocate prendra en charge le dossier dès lundi, elle est d'ici en plus », a annoncé le responsable du quartier, heureusement que la seule sociabilité de crise ne se résume pas à la surmédiatisation des commandos de l'Aube dorée.

Ailleurs, et en Thessalie (Grèce centrale), les habitants des villages autour de Trikala ne ratent plus un mariage, histoire de s'y retrouver et de sortir maintenant que les tavernes et autres bistrots deviennent progressivement inaccessibles : « Nous y allons dès jeudi chez la future mariée en glissant évidement l'enveloppe contenant le cadeau, c'est à dire un billet de vingt euros. Plus personne presque n'apporte de cadeaux sous forme d'objets et même concernant la somme, les règles ont changé. Avant il était très mal vu que de laisser moins de cinquante euros, car tout se dit au village, mais depuis la crise il y eu... baisse des tarifs » (témoignage d'un habitant de la région de Trikala – Août 2012). D'ailleurs, vingt euros c'est également le tarif actuel pour le « blanchiment » d'un enfant nouveau né, selon les usages adaptés à la nouvelle situation. Il s'agit d'une forme de cadeau que les proches et amis de la famille posent sur le lit du bébé lors de leur première visite chez ses parents à partir du quarantième jour après la naissance.

La baisse des... tarifs est aussi analogue et il semblerait que vingt euros soit pour l'instant une somme socialement, économiquement acceptable sans y perdre la face, autrement-dit, en préservant une certaine dignité plus une obligation mieux acceptable dans l'éventualité toujours possible d'un futur contre-don. « Au mariage de ma fille, Alexandra avait donné à l'époque 80 euros, c'était en 2004. Sa fille se marie samedi mais je ne peux pas lui offrir autant, pourtant c'est la règle mais elle comprend. Je ne suis pas la seule dans cette situation, vingt euros c'est honorable et on fera la fête tous ensemble » (témoignage d'une habitante de la région de Trikala – Août 2012).

Les pratiques changent avec l'effondrement du modèle d'avant et surtout, par la conviction désormais acquise que le retour à la prospérité ne sera pas pour demain. Une économie de crise accompagnée par une réappropriation de la pluralité est en train de s'opérer en Thessalie occidentale :

« Mes parents sont des agriculteurs ils cultivent depuis des décennies le maïs et le tabac mais pour le reste, leur mode de vie était devenu citadin. Tout comme des autres villageois dans le sens où l'auto-consommation avait disparue, les habitants n'y avaient plus de poules, des lapins et plus tellement de cultures disons « vivrières » au village, pour tout approvisionnement nous nous rendions au supermarché de la ville dépenser l'argent des récoltes et des subventions. Depuis six mois, on se met à replanter des lentilles et des haricots, à part les tomates et autres légumes d'été. Le but c'est l'autoconsommation et on échange le surplus avec les voisins. On revalorise ainsi nos arbres fruitiers et nos compétences. L'épouse du coiffeur propose ses confitures aux clients de son époux, c'est le moment de la figue et sa confiture est excellente. Des éleveurs offrent ou vendent à tout petit prix à d'autres villageois, les jeunes agneaux qu'ils ne veulent pas garder pour ne pas diminuer la production laitière des brebis.
(Chez la mariée, Thessalie août 2012 - Photo publiée sur le blog Greek Crisis)
(Chez la mariée, Thessalie août 2012 - Photo publiée sur le blog Greek Crisis)

Pêche aux marcassins

Ces agneaux, trois au grand maximum, seront nourris par leurs propriétaires pour être consommés au Printemps 2013, à Pâques notamment, encore une vieille pratique qui revient en force. D'autres villageois ou même citadins de la ville voisine, Trikala, achèteraient même auprès des éleveurs de la région, un petit nombre de bêtes, dix à douze moutons ou chèvres et qui restent au sein du troupeau. En échange, l'éleveur qui assure toujours le quotidien des bêtes, garde la moitié des nouveau-nés et les deux tiers du lait transformé en fromage pour ce qui est de la production des animaux vendus, plus l'argent de la vente bien entendu. De toute manière, l'élevage n'est plus rentable, à moins de diversifier certaines pratiques et surtout de produire soi-même le fourrage nécessaire à la prairie familiale, avoine et parfois maïs notamment. Mais il y a aussi du tragicomique dans nos pâturages.

La semaine dernière, un éleveur m'a fait venir pour soigner une de ses bêtes. Il prétendait qu'il avait abandonné le pot trayeur et le lactoduc et préfère désormais traire ses chèvres à la main « car c'est mieux ». En réalité, comme il n'a pas d'électricité à l'étable, il utilisait un générateur mais vu le prix des carburants il a fait marche arrière. En passant par chez lui ensuite, il a réglé ma visite en sortant de son congélateur cinq kilos de viande, cela m'arrive de plus en plus souvent, on me paye totalement ou partiellement à l'ancienne, viande, œufs, poules, on me propose même des animaux mais chez nous le jardin est petit »
(témoignage de D., vétérinaire exerçant dans la région de Trikala, 24/08).

Dans les montagnes du département et à sa frontière administrative avec l'Épire, on peut rencontrer enfin des gens visiblement heureux de vivre. Certes, le barrage controversé sur le fleuve Achéloos est tout proche, on sait que des années de lutte acharnée ont ainsi opposé les habitants et les promoteurs du projet co-financé par les fonds structurels de l'U.E., un non sens écologique et économique selon la majorité des habitants, à Mesohora par exemple. Au café de Mesohora (400 habitants) à plus de 800 mètres d'altitude on peut encore prendre l'air, lorsqu'en bas en plaine, le thermomètre a frôlé les 40° C. Des habitants, des hommes plus précisément, boivent leur ouzo et leur bière en marquant une pose dans leurs occupations du jour. Il est question de météo, d'élevage et de... pratiques de pêche en mer car parmi les convives, T. avait vécu un moment en mer Égée : « Je pêchais la dorade et à présent... je pêche le marcassin. On ne parle plus tellement de la crise ici, la montagne a toujours survécu à toutes les guerres laissant les désordres en plaine et en ville. Nous ne manquons plus de grand chose ici, ni de travail, les médicaments et les soins par contre deviennent désormais une préoccupation des gens mais on s'y ferra comme nos ancêtres ».

Préhistoire de la crise

C'est vrai que le système de santé est mourant, les pharmaciens de la moitié des départements ne délivrent plus de médicaments via le tiers-payant, chez les retraités de la plaine Thessalienne c'est déjà la peur : « Toute notre retraite passera dans les médicaments, pour que nos retraites soient versées en Août, l'organisme a dû emprunter pratiquement deux cent millions d'euros, l'État ne lui verse plus sa contribution, l'hiver sera dur, mais on ira au mariage samedi et on oubliera la crise » (24/08).

Je viens de relire un de mes carnets de notes manuscrits, datant de 1989, lors d'une enquête de terrain au sein d'une communauté villageoise en mer Égée. La préhistoire de la crise est déjà visible, mais pas la crise. Histoires entre pécheurs, plongeurs, « exploitants » de la mer et qui finirent souvent devant les tribunaux. Du profit faisant dans le peu importe comment, le népotisme local et le PASOK, déjà considéré comme étant une « peste » pour une partie des habitants. Loin de l'euro et de ses multiples sémantiques et symboliques de crise, loin aussi de Corinthe et de ses... nouveaux raisins de la colère. D'ailleurs le mot « crise » n'apparait pas une seule fois dans mon carnet. À l'époque, il était toujours question de pêche, des tempêtes, de foot et des mariages. De la tramontane et de la mer, tout simplement.

 

En Grèce, une violence sans cesse plus éclectique
Retrouvez Greek Crisis sur son blog.

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:53

 

coup de pompe 28/08/2012 à 14h10
Sophie Verney-Caillat | Journaliste Rue89

                                                                                                                                                                                                                 Destinée à soulager les ménages, cette mesure va coûter 300 millions d’euros à l’Etat et envenime les relations entre le PS et les écolos.

 

Ce dossier a tout du ratage annoncé, et pourtant le gouvernement en a fait une de ses priorités de rentrée.

 

Le candidat François Hollande avait promis dès le début de son mandat, et par décret, « le blocage des prix de l’essence pendant trois mois ». A la place, en attendant un mécanisme pérenne de régulation, le ministre des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé, au sortir d’une réunion avec les professionnels du secteur et les représentants des consommateurs à Bercy, une baisse du prix à la pompe allant jusqu’à 6 centimes d’euros par litre, soit environ 4%.

Un montant qu’il a qualifié d’« extrêmement substantiel » (alors que le Premier ministre parlait la veille d’un effort « modeste » de 2 à 4 centimes). Pensez donc, a insisté Pierre Moscovici : 1,5 euro pour 25 litres dans le réservoir !

 

  Conférence de presse de Pierre Moscovici à Bercy Le 28/08/2012

 

L’Etat en financera la moitié, les pétroliers et distributeurs doivent mettre la main à la poche pour les trois centimes restants. Mais « ce sera à chaque opérateur d’annoncer jusqu’où il pourra aller », a précisé le président de l’Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky.

Une baisse pas vraiment « substantielle » pour Peggy et Vincent, qui nous avaient raconté qu’avec un budget essence en hausse de 10% depuis 2010, ils consacraient 1 200 euros par an au carburant. Comme eux, nombre de Français modestes et habitant en province subissent lourdement cette dépense fortement inégalitaire.

L’économiste Thomas Porcher rappelle sur Le Plus qu’« à Paris, seuls 15% des gens utilisent leur voiture pour aller au travail contre 85% dans certaines régions ».

Pour l’Etat, en revanche, le coût de la mesure sera « substantiel » : 300 millions d’euros en moins dans le budget sur trois mois, qu’il faudra bien compenser en ces temps de déficit.

 

Quel gain politique espère le gouvernement ?

Cette mesure ne va pas arranger les relations avec les partenaires écologistes, déjà bien envenimées. Dans Libération de ce mardi, l’eurodéputé EELV Yves Cochet, ancien ministre de l’Environnement, pointait une « contradiction au moment où le gouvernement est censé nous préparer à la sobriété énergétique », et s’étonnait :

« Les socialistes semblent ignorer l’existence du “peak oil”. »

Le président du groupe EELV au Sénat, Jean-Vincent Placé, cité par Le Monde, a dit sa « perplexité » face à cette mesure, et suggéré :

« Nous aurions pu nous tourner vers une aide directe aux ménages les plus défavorisés et qui ont besoin d’une aide publique pour compenser cette baisse dramatique du pouvoir d’achat. »

Selon un communiqué commun de cinq ONG de défense de l’environnement, le gouvernement serait plus inspiré de soutenir le règlement européen sur les émissions de CO2 qui devrait contraindre les constructeurs à limiter les celles-ci à 95g de CO2/km en 2020 [sachant que les émissions moyennes se situant autour de 140g en Europe aujourd’hui], ce qui permettrait à chaque automobiliste français d’économiser près de 350 euros (plus de 20% de son budget essence) à la pompe chaque année.

 


Dessin de Baudry

Les distributeurs font leur pub

Le gouvernement s’est fait doubler habilement ces derniers jours par les distributeurs. Toujours prompte à se faire de la pub en baissant ses prix, la chaîne Leclerc, qui compte 555 stations-services, ainsi que les magasins U ont annoncé qu’ils allaient « vendre l’essence à prix coûtant ».

Bel effort quand on sait que l’essence fonctionne pour eux comme un produit d’appel destiné à drainer des consommateurs dans les supermarchés ! « Ce n’est pas là-dessus qu’ils gagnent de l’argent », affirme ainsi
Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, interrogé par Europe1.fr.

Le même Alain Bazot estime que « l’Etat se trompe de cible » :

« On est aujourd’hui revenu aux sommets de 2008 sur le raffinage, avec des marges de l’ordre de 15 centimes par litre. C’est dément. Entre 2009 et 2012, le prix de l’essence TTC a connu une hausse de 40%, alors que celui hors-taxes a bondi de 117%. On voit bien que les taxes ont un effet amortisseur, et que c’est le hors taxe qui est facteur d’inflation. »

Si l’Etat a réussi à obtenir un geste de la part des pétroliers, il ne se mettra pas les pompistes dans la poche. Le président de leur syndicat, Christian Roux, livre un témoignage à charge sur Le Plus :

« La moyenne des revenus pour un couple d’exploitants et propriétaires de station-service qui travaille six jours sur sept, soit 70 heures par semaine, est de seulement 37 000 euros par an, soit moins d’un smic pour chacun ! Et c’est à eux que l’on demande de faire un effort aujourd’hui ? »

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:45
Rue89 - Le Yéti
yetiblog.org
Publié le 28/08/2012 à 11h32

 

 

Il y eut ce chat entre un trader et les riverains de Rue89 : « Je suis trader dans une banque française, posez-moi vos questions ! » Bon, rien à redire sur les questions. Mais les réponses du trader, oulala ! Un summum dans le registre de la citoyenneté à responsabilité limitée.

Aux innocents les mains pleines

Vous vous rappelez tous cette excuse définitive du criminel de guerre :

« J’ai agi sur ordre. Je faisais mon métier. »

Bon d’accord, un trader n’est pas un criminel de guerre. Celui-ci nie d’ailleurs d’avance toute responsabilité pour ses actes. Il fait son boulot, voilà tout. Tout juste admet-il qu’il ne se lève pas le matin en se disant qu’il va « agir pour le bien de l’humanité ».

Ceux qui agonissent aujourd’hui son métier, au prétexte qu’il est « contre-productif pour l’humanité », ne sont (clame-t-il) que des « populistes » en chasse de « boucs-émissaires », abondamment relayés « par une grande partie de la presse ».

Qu’on le pousse dans ses derniers retranchements en insistant sur la nocivité et l’inutilité sociale de sa tâche, le voilà qui prend la mouche et déclare – un classique – qu’il est très fier de l’exercer.

« Les gens avec qui je travaille sont des personnes intègres et de valeur, qui sont fières de payer leurs impôts en France, impliquées socialement et politiquement (et pas toujours du côté auquel on s’attend). »

Une grande SARL mondialisée

A croire que notre monde est régi par une vaste SARL (Société anonyme à responsabilité limitée). Personne n’est responsable de rien, encore moins coupable. Chacun se planque dans la grille hiérarchique préétablie, à la place qui lui est allouée. Et renvoie aux échelons supérieurs ou en appelle à son devoir quand il passe dans le collimateur.

Le préfet qui envoie, selon son époque, des juifs ou des Roms se faire pendre ailleurs. Le policier du Vel’ d’Hiv’ ou celui des sinistres évènements du 17 octobre 1961. Le syndicat qui défend l’industrie de l’armement pour les emplois qu’elle procure. La région, son usine de retraitement nucléaire. L’employé qui coupe l’électricité, le gaz ou l’eau d’une famille dans la dèche.

C’est marrant, j’ai la naïveté de penser que tout citoyen est un adulte. Que tout adulte est responsable de ses actes par définition. Du commanditaire à l’exécutant. Des dirigeants à la masse des électeurs qui les ont élus pour les représenter. Le coup du « peuple » abusé ou manipulé me hérisse le poil, tant celui-ci met de zèle à se laisser avoir.

A une question sur les conséquences de la spéculation sur les matières premières, notre fier trader répond que les producteurs de matières premières agricoles ne furent guère à plaindre, que les principaux perdants dans l’affaire furent « les actionnaires des banques ».

Mais rien, absolument rien sur les consommateurs. Et encore moins sur les moins que consommateurs. Ceux qui, pour rafraîchir les idées à œillères de notre saint-innocent, menèrent les émeutes de la faim en 2008.

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:38

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 27.08.2012 à 10h44

 
 
Les militants ont intercepté un bateau qui doit acheminer les employés de la plate-forme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique.

Greenpeace continue de dénoncer l'exploitation de l'Arctique. Lundi 27 août, quatorze militants de l'ONG ont lancé une nouvelle action de protestation contre les projets de forage du géant russe Gazprom, trois jours après avoir escaladé une plate-forme du groupe dans cette région.

Les militants ont intercepté un bateau qui doit acheminer les employés de la plate-forme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique. Ils se sont "attachés à la chaîne de l'ancre", à laquelle ils ont aussi enchaîné un de leurs bateaux pour empêcher le navire de poursuivre sa route, précise Greenpeace dans un communiqué.
 

 

"Aujourd'hui, nous menons une action pacifique [...] pour pousser cette plate-forme à arrêter de souiller ces eaux pures", a déclaré Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, qui participe à l'action.

Les militants écologistes se sont attachés à la chaîne de l'ancre, à laquelle ils ont aussi arrimé un de leurs bateaux pour empêcher le navire de poursuivre sa route.

"PAS PRÉPARÉ" À UNE ÉVENTUELLE CATASTROPHE

Vendredi, six militants de l'ONG, parmi lesquels M. Naidoo, avaient escaladé la plate-forme de Gazprom pour protester contre les projets de forage du géant russe dans cette immense zone dont les réserves sont très convoitées.

Lire : Greenpeace a quitté la plate-forme de Gazprom dans l'Arctique

Selon Greenpeace, Gazprom va devenir l'an prochain "la première compagnie à commencer la production commerciale de pétrole en offshore dans l'Arctique". Or l'ONG, qui a lancé une campagne en juin pour faire de l'Arctique un sanctuaire vierge de pêche industrielle et de forages pétroliers, dénonce des opérations très dangereuses, l'Arctique étant "l'un des environnements les plus extrêmes et les plus hostiles pour forer du pétrole sur la planète" et juge que Gazprom n'est "pas préparé" à une éventuelle catastrophe dans le Grand Nord.

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:34

 

LE MONDE | 28.08.2012 à 14h43 • Mis à jour le 28.08.2012 à 15h08

Par Hervé Kempf

 

 

Nouvelles questions sur le stockage profond des déchets nucléaires

 

Le 10 septembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) entrera dans le vif d'une problématique nouvelle concernant l'enfouissement des déchets nucléaires à vie longue, dont la radioactivité perdure pendant des milliers d'années. Pour la première fois, se réunira le comité de pilotage d'un nouveau programme, GEOSAF2, visant à étudier les méthodes d'exploitation des centres de stockage de ces déchets.

"Jusqu'à récemment, on analysait la faisabilité du concept. Il s'agit maintenant de faire le lien entre la sûreté à long terme du stockage et la sûreté de l'installation en phase d'exploitation", explique Michael Tichauer, président de ce comité et chercheur à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRNS) français.

Pendant une centaine d'années après la décision de créer un site de stockage en profondeur, il faudra à la fois creuser les galeries et y installer les équipements nécessaires, tout en commençant à l'exploiter, c'est-à-dire à y entreposer les conteneurs de déchets.

"La sûreté pendant la phase d'exploitation est un des sujets qui nous mobilise le plus", affirme Marie-Claude Dupuis, directrice de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Celle-ci conduit le projet français de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), qui doit être mis en service en 2025.

"Il y aura des dizaines de kilomètres de galeries, ce sera une installation immense, bien plus grande que celle de la Hague, dit M.Tichauer. Il y aura d'un côté des mineurs, de l'autre des travailleurs du nucléaire plaçant les colis dans les alvéoles : ce sont deux cultures qui n'ont rien à voir." Cette cohabitation va créer des problèmes de sûreté nouveaux. "L'objectif est de confiner au maximum les colis nucléaires, mais dans les travaux souterrains, la priorité absolue est l'évacuation du personnel", note MmeDupuis.

 

 RISQUE D'INCENDIE

Une préoccupation importante est le risque d'incendie, soulevé par un ingénieur indépendant, Bernard Thuillier, qui a analysé les dossiers publiés par l'Andra et qui, reconnaît sa directrice, "pose de bonnes questions".

Ce risque découle de la présence de bitume dans des colis de déchets anciens, ainsi que de l'éventuelle formation d'hydrogène sur certains colis. Le danger semble gérable à l'IRSN et à l'Andra, qui évoquent cependant la nécessité de reconditionner les colis contenant du bitume et de doubler les galeries, pour pouvoir évacuer les mineurs en cas de besoin. Des précautions qui entraîneraient des surcoûts.

D'autres problèmes apparaissent, comme le rejet par l'installation de gaz faiblement radioactifs, sa consommation d'eau comparable à celle d'une ville de 50 000 habitants, ou sa consommation électrique requérant une puissance de 72 mégawatts. Des questions nouvelles, aussi : "L'exploitation se déroulera sur cent ans. Comment maintenir les compétences sur une telle durée ?", interroge M. Tichauer. Toutes ces questions devront trouver des réponses avant le débat public qui aura lieu en 2013 sur ce projet de stockage.

 

Lire aussi le reportage sur le centre de stockage de Bugey dans l'Ain


Hervé Kempf

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:27

 

Le Monde.fr avec AFP | 28.08.2012 à 11h26

 
Des manifestants dans les rues de New York, le 29 février 2012.

Twitter a fait appel, lundi 27 août, d'une décision de justice l'obligeant à communiquer des données sur l'un de ses utilisateurs, impliqué dans des manifestations du mouvement Occupy Wall Street. Cette affaire susceptible de faire jurisprudence concernant la liberté d'expression en ligne.

 

Lire : le document de la plainte (.PDF)


Twitter dit avoir déposé le recours pour protéger ses conditions d'utilisation, qui "ont établi depuis longtemps que les utilisateurs sont propriétaires de leurs archives". Le recours de Twitter a reçu le soutien de l'Union américaine des libertés civiles (ACLU), qui a dit espérer qu'il "annule la décision dangereuse de la Cour". "D'après le premier et le quatrième amendements, nous avons le droit de parler librement sur Internet, avec la certitude que le gouvernement ne pourra pas avoir d'information sur notre discours sans un mandat", a commenté Aden Fine, un avocat de l'ACLU.

A la fin de juin, un juge de Manhattan avait au contraire estimé que la loi lui permettait d'exiger l'accès aux tweets et autres données de Malcolm Harris échangés entre le 15 septembre et le 31 décembre 2011. M. Harris est poursuivi pour des débordements dans le cadre d'une manifestation sur le pont de Brooklyn, à New York, l'an dernier.

 

 INFLATION DES DEMANDES D'INFORMATIONS

Dans une décision de onze pages, le juge estimait que ces messages n'étaient pas soumis à la garantie constitutionnelle qui protège la vie privée, relevant notamment que "si on poste un tweet, c'est comme si on crie à la fenêtre, l'objectif n'est pas de garder cela privé". "Alors que la procédure poursuit son cours en appel, nous espérons que le tribunal reconnaîtra ce qui est en jeu", poursuit l'Electronic Frontier Foundation.

Lire : la justice veut récupérer les données d'un utilisateur de Twitter

En juillet, le groupe Twitter a annoncé que 2012 avait vu ce genre de demandes d'informations sur ses abonnés exploser. "Nous avons reçu plus de demandes de gouvernements dans la première moitié de 2012 (...) que sur l'ensemble de l'année 2011", a noté le responsable juridique du groupe, Jeremy Kessel, dans un commentaire sur un blog.

La majorité (679) des 849 requêtes venaient des Etats-Unis et, dans 75 % des cas, tout ou partie de l'information a été fourni, selon un rapport de transparence de l'entreprise, dont la majorité des abonnés réside aux Etats-Unis.

Twitter à l'offensive

 

Le site de micromessagerie ne mentionne plus, depuis lundi 27 août, l'outil sur lequel l'internaute réalise ses tweets, en pied des micromessages, relève la presse spécialisée. Depuis quelques mois, le site a durci les conditions d'utilisations de ses données, par les services concurrents.

 

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:17

 

 

LE MONDE | 28.08.2012 à 12h25 • Mis à jour le 28.08.2012 à 14h17

Par Jean-Michel Bezat

 
 
La baisse de l'essence et du gazole ne devrait pas dépasser 6 centimes par litre.

Il y a les propos de campagne et les dures réalités des lendemains de victoire. Le candidat François Hollande avait promis aux Français de bloquer les prix des carburants à la pompe, qui ont retrouvé leur niveau élevé du printemps ; le président de la République et son gouvernement ont vite compris que cette piste était impraticable. Ils se sont rabattus sur une baisse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TIPCE) – forcément modeste et temporaire en période de disette budgétaire – et une ponction sur les marges des distributeurs.

Le ministre de l'économie a annoncé, mardi 28 août, que la réduction ira "jusqu'à 6 centimes". Elle entrera en vigueur "dès maintenant" et  "pour trois mois". Pierre Moscovici a ajouté que l'effort serait également réparti entre l'Etat (3 centimes de baisse de taxe), qui perd environ 300 millions de recettes fiscales, et les distributeurs. "Ce sera à chaque opérateur d'annoncer jusqu'où il pourra aller", a déclaré Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP).

PAS DE CRISE EXCEPTIONNELLE

Il y avait urgence, selon les associations de consommateurs qui sont sorties déçues et sceptiques, lundi, de leur entretien avec Pierre Moscovici et Benoît Hamon, le secrétaire d'Etat à la consommation. Le dernier relevé hebdomadaire du ministère de l'énergie indique, en effet, que le prix moyen du gazole (80 % des carburants vendus) a atteint 1,46 euro le 24 août et celui de l'essence SP95 près de 1,65 euro. Des niveaux historiquement hauts qui rendront la baisse de 6 centimes "cosmétique".

Lundi soir sur France 2, le premier ministre avait aussi insisté sur la nécessaire transparence du secteur. Un observatoire des prix et des marges avait été créé par le gouvernement Fillon. Jean-Marc Ayrault souhaite que les services de Bercy se penchent également sur le lien entre coûts d'approvisionnement et prix à la pompe, même si la Direction générale de la concurrence (DGCCRF) indique qu'elle n'a découvert aucune spéculation autour des stocks de carburants.

Pourquoi la nouvelle majorité n'a-t-elle pas décrété un blocage dès qu'elle a vu les prix à la pompe remonter au début des grandes migrations estivales ? Quand il avait proposé un gel de trois mois durant sa campagne, M. Hollande avait en mémoire un précédent. En août 1990, Pierre Bérégovoy, alors ministre de l'économie, avait pris un décret en Conseil d'Etat pour geler les prix des carburants jusqu'au 15 septembre. Une mesure d'exception pour une crise majeure : une semaine plus tôt, l'Irak avait envahi le Koweït, provoquant une flambée des cours.

 MOBILISATION

Le gouvernement s'était appuyé sur l'article L. 410-2 du code du commerce autorisant un blocage pour une durée maximale de six mois. Mais l'arme ne peut être utilisée que dans des conditions précises comme "une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé". Rien de tel aujourd'hui, où le marché pétrolier n'est pas perturbé par une crise géopolitique majeure, un désastre climatique ou un fonctionnement anormal. Pénalisant pour les distributeurs, ce blocage avait été levé au bout de cinq semaines.

Vingt-deux ans après, la profession s'est de nouveau mobilisée contre un tel blocage. L'Union des importateurs indépendants pétroliers (Carrefour, Auchan, Casino et Cora) a prévenu, le 9 août, dans le Bulletin de l'industrie pétrolière, qu'il poserait "des problèmes économiques insurmontables". Et dès la proposition Hollande de gel des prix connue, le Conseil national des professions de l'automobile avait préparé une campagne pour rappeler, à coups d'affichettes placardées dans les stations-service, la lourde fiscalité pesant sur les carburants. Le gouvernement les a visiblement entendus.

Jean-Michel Bezat

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:12

 

Le Monde.fr | 28.08.2012 à 15h08 • Mis à jour le 28.08.2012 à 15h45

Par Angela Bolis

 
 

Mardi 28 août, au tribunal d'Evry, les juges devaient déterminer si l'agence foncière et technique de la région parisienne, propriétaire d'un terrain situé à la frontière entre Evry et Courcouronnes, dans l'Essonne, était autorisée à en expulser les familles roms qui l'occupent illégalement depuis quelques mois. Mais l'agence publique a finalement choisi d'abandonner les poursuites, rapporte Serge Guichard, président de l'Association de solidarité de l'Essonne avec les familles roumaines roms (Asefrr), qui a suivi l'audience. "Ce qui signifie qu'il n'y a pas de décision de justice d'expulser", interprète-t-il.

Le jugement, toutefois, n'était pas d'ordre à bousculer le cours des choses. Car les Roms en question – plus de 70 personnes en provenance de Roumanie – avaient déjà été évacués, la veille à l'aube, dudit terrain. Et ce du fait d'un arrêté du socialiste Francis Chouat, successeur de Manuel Valls à la mairie d'Evry – lui qui, devenu ministre de l'intérieur, est monté au créneau pour défendre les démantèlements de camps roms qui se sont multipliés au mois d'août.

Cette décision du maire, prise une poignée de jours avant la procédure de justice, n'a pas manqué d'interloquer les associations de défense des droits des Roms. Les deux démarches sont pourtant indépendantes, assure M. Chouat, qui renvoie à la ligne définie par le premier ministre : les expulsions sont légitimes, a dit M. Ayrault, "dès lors qu'elles interviennent en application d'une décision de justice ou pour mettre fin à une situation de danger ou de risque sanitaire".

Sa décision relève donc du second cas : il évoque "des conditions sanitaires déplorables", "des risques d'incendie", et un terrain "dangereux", car "en surplomb des voies du RER D ". Mais pas seulement : "Je connais les conséquences, quand on laisse se développer ces campements trop longtemps. Ils deviennent de véritables bidonvilles, indignes de la population et des riverains, dans lesquels se développent toutes sortes de trafics, des actes de délinquance, et sans doute de la prostitution. Cela devient inextricable", s'exclame-t-il.

 DU BIDONVILLE À LA RUE

Mircea et Angelo devant ce qu'il reste de leur campement, lundi 27 août à Evry.

A l'ombre d'un bosquet derrière des tours, séparé des voies ferrées par un talus et un grillage, le terrain choisi par les Roms était en tout cas bien caché, au bout d'un sentier qui file entre les broussailles. Pour Serge Guichard, "c'était loin d'être le pire bidonville de la région, il était entretenu. Et si on se soucie tant de la santé de ces familles, pourquoi ne jamais avoir installé de toilettes chimiques ni de point d'eau, ni mené de suivi sanitaire ? C'est nous qui avons fait vacciner les enfants, et on n'a jamais réussi à les rescolariser à Evry", dit le militant.

 Quoi qu'il en soit, le bidonville, aujourd'hui, n'est plus. Mircea et Angelo, revenus chercher des scies et autres affaires qui ont échappé à la pelleteuse, regardent bras croisés ce qu'il en reste – un amas de planches, baches en plastique et matelas, d'où émergent ici et là un morceau de dentelle, un nounours. Ou encore, sur la terre poussiéreuse, un reste de feu de camp, quelques oignons, des jouets cassés. "Il y avait deux cabanes par là, montre Angelo, en traçant dans le vide un vague plan du campement. On aimait bien ici, poursuit-il. On ne faisait pas de ferraille, moi je suis musicien, je joue de l'accordéon, dans le métro, et on vend des journaux. Pour 30 à 40 euros par jour."    

Depuis le démantèlement du camp, à 6 heures du matin, plusieurs familles demeuraient dans la rue lundi, face à l'imposante mairie de la préfecture de l'Essonne. "On n'a pas eu le temps de ramasser toutes nos affaires, je n'ai pas de couches, ni de thermomètre, ni de lait", se plaint une mère, alors que son enfant, boucles blondes et yeux clairs, se tortille sur ses genoux. Une fillette tente vainement de négocier avec un policier d'aller se rafraîchir dans les fontaines qui arrosent le parvis de la mairie écrasé de soleil, comme les autres enfants. C'est non. "Le parvis des Droits de l'homme est interdit aux Roms ", lance Michel Guimard, président de la fédération départementale de la Ligue des droits de l'homme, qui se souvient avoir inauguré cette place avec François Mitterrand dans les années 1980. "L'esprit socialiste a drôlement changé", dit-il.

 LA VALSE DES EXPULSIONS

 

Une femme rom devant la mairie d'Evry, après l'expulsion du camp lundi 27 août à l'aube, à Evry.

La quinzaine de familles qui occupaient le terrain d'Evry étaient arrivées au mois de mai dans la ville, y rejoignant quelques compatriotes qui y avaient construit les premiers baraquements. Elles avaient été expulsées d'un squat dans une ancienne gendarmerie à Viry-Châtillon, une ville voisine. C'était au mois de janvier, alors que la vague de froid commençait à transpercer la France et l'Europe. Femmes, hommes et enfants avaient donc été hébergés dans des hôtels sociaux. "Mais les hôtels, ça ne va pas, explique une mère de famille. Il n'y a pas de cuisine, on ne peut pas faire à manger aux enfants." 

"Le problème, avec ces hébergements, c'est que les familles sont dispersées. Alors que le camp permet de créer du lien social, de s'entraider, d'être soutenu par les associations, renchérit Serge Guichard. Et ils sont trimballés d'hôtel en hôtel, c'est instable. Or ils doivent connaître la région, pour repérer les points de mendicité, se faire un réseau chez les artisans du coin qui leur donnent du travail dans le bâtiment, l'agriculture, l'entretien..." "Le camp leur permet aussi de rester au même endroit pour scolariser les enfants. Ils allaient à l'école à Viry, note Nicole Brulais, militante dans la même association. Il fallait voir la petite Rebecca, ce matin, partir fièrement, avec son cartable tout neuf." 

Relogées en janvier, donc, les familles ont dû retourner à la rue trois mois plus tard, faute de place, avant de trouver ce nouveau terrain. C'est pourquoi ce lundi, lassées par la valse des expulsions et des déplacements, nombre d'entre elles ont refusé la proposition du maire d'Evry, qui assure avoir offert un hébergement pour chacun des Roms expulsés (ce que dément l'Asefrr). Selon M. Chouat, les places étaient dispersées entre plusieurs départements – Essonne, Val-de-Marne, Paris, Seine-Saint-Denis –, et garanties pour huit jours minimum. Après... "On ne sait pas. Même ce soir, on ne sait pas où on dort, dit Virgil, qui porte son garçon de 5 ans, Renaldo, né à Saint-Denis dans le 93. Nous, on demande juste un terrain, avec de l'eau et l'électricité. On peut payer pour ça", dit-il.   

Angela Bolis

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:07

 

Rue89

  • 11:06
  • 28 août 2012

 

 

 

Après la réunion interministérielle sur les Roms, les expulsions de squats et démantèlements de campements continuent autour de Lyon. Ce mardi 28 août au matin, le plus gros bidonville de l’agglomération a été évacué par les forces de l’ordre à Saint-Priest. Médecins du Monde, avec qui le préfet avait engagé une concertation, a le sentiment de s’être fait « rouler dans la farine ».

 

roms-camp-Saint-Priest

Mardi 28 août. Le plus grand bidonville de Roms quelques minutes avant sa destruction par les pelleteuses. Crédit : Rue89Lyon

Par Laurent Burlet et Leïla Piazza

Ce mardi 28 août aux alentours de 7h, une douzaine de camions de CRS s’est rendue dans un campement sur un terrain de Saint-Priest, tout près des usines Renault Trucks et du parc de Parilly. Quelque 180 Roms vivaient dans ce campement de fortune. Seules 121 personnes, dont 74 adultes et 47 mineurs, étaient encore présentes au moment de l’expulsion, selon la préfecture. Le terrain appartient à un propriétaire privé, Nexity.

« Il fallait un moratoire pour ce terrain. Certes, ici, ils n’avaient pas d’eau ni d’électricité mais ça allait », commente, écœurée, Gilberte Renard du collectif Roms.

L’expulsion devait avoir normalement lieu le 23 août. Mais la veille, la préfecture du Rhône avait convoqué une réunion de concertation, comme le ministère de l’Intérieur l’encourageait.

 

Concertation : « On s’est fait rouler dans la farine »

A cette réunion étaient présentes plusieurs associations dont Médecins du Monde (MDM). Isabel Marblé, assistante sociale de MDM explique :

« Le préfet a ouvert la possibilité que le terrain ne soit pas expulsé. Le lendemain, il a rappelé Médecins du Monde pour dire qu’il n’y avait pas d’expulsion prévue. Nos équipes ont alors travaillé sur un diagnostic de santé des populations présentes. »

Sur place ce mardi, lors de l’expulsion du bidonville, cette salariée de MDM ne cachait pas sa colère :

« Le résultat aujourd’hui de cette concertation : des expulsions sans aucune proposition de relogement et avec des OQTF (obligation de quitter le territoire français, ndlr). J’ai l’impression qu’on s’est fait rouler dans la farine. Et en plus de cela, c’est la première fois que Médecins du Monde ne peut pas rentrer sur un terrain lors d’une expulsion. »

Contactée par Rue89Lyon, la préfecture a confirmé l’expulsion mais ne souhaite pas s’exprimer davantage sur le sujet.

Des contrôles d’identité ont eu lieu. Et au moins quatre OQTF ont été distribuées, selon notre journaliste présent sur place.

Le campement étant composé de baraquements et de caravanes, ces dernières ont été tractées, tandis qu’à partir de 10h30, les pelleteuses ont commencé à détruire ce qu’il restait.

Dans l’agglomération lyonnaise, il s’agit au moins de la huitième expulsion depuis début août.

 

Des solutions de relogement toujours inexistantes

Les habitants étaient quant à eux partis dans la nature, sans solution de relogement.

« Des solutions de relogement, il y en a. Il y a plein de locaux vides dans l’agglomération. Par exemple, la clinique Montplaisir ou la clinique du Parc », suggère Gilberte Renard.

Dans le même temps, le 115, débordé actuellement, ne peut prendre en charge quelque 300 personnes, qui restent sans solution d’hébergement. Alors que des militants du collectif lyonnais pour l’accès à la scolarisation et le soutien aux expulsés des squats (CLASSES) appelaient le 115 pour trouver une solution pour une famille avec deux bébés de 3 et 4 mois, Henri Branciard s’exclame :

« Le 115 n’est même pas au courant qu’il y a une expulsion. On nous demande de rappeler demain. Vous parlez d’une concertation ! »

Pas loin de là, dans le parc de Parilly, une trentaine de personnes se sont regroupées. Parmi eux, un père de famille de quatre enfants. Il explique avoir travaillé deux ans en Italie puis avoir dû partir à cause de la crise. Très remonté, il s’exprime dans un français hésitant :

« Nous sommes des citoyens européens. Mais on nous maltraite. Ce matin la police a cogné à nos portes et nous a forcé à partir. »

D’autres personnes s’approchent des journalistes pour leur parler. Ils viennent tous de la même région de Roumanie, vers Craiova. Et le sentiment de rejet règne :

« On ne nous aime pas. La police est raciste. Elle pourrait nous contrôler et nous dire de partir calmement. »

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