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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 18:31

 

09/09 01:24 CET

Lecture/Arrêt Vidéo

                                                                                                                                                                                                                        Madrid capitale du jeu, les centaines de manifestants mobilisés hier à la Puerta del sol n’en veulent pas. Ils s’opposent au projet d’un “Las Vegas européen” qui pourrait voir le jour dans leur banlieue dès 2025. Le promoteur du complexe promet de créer 200 000 emplois dans un pays où le chômage touche un quart de la population active.

Insuffisant pour la Britannique Helen Darbishire qui réside à Madrid : “Il n’y a pas eu de consultation du public, pas d’information, aucune transparence. Ils nous promettent de nombreux emplois mais nous n’avons aucune preuve.”

Militant écologiste, Juan dénonce un “projet spéculatif qui n’a aucun avenir et n’apportera rien de bon à la société espagnole”.

Le projet, qui s‘élève à 17 milliards d’euros, a été développé par Sheldon Adelson, une figure du milieu qui a fait fortune à Macao. Sa firme, Las vegas Sands, est soupçonnée de corruption dans le Nevada. Un homme controversé qui a participé aux financements de tous les candidats républicains à la présidentielle ces dernières années.

Copyright © 2012 euronews

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 14:28

 

demosphere.eu  

 

samedi 22 septembre 2012 à 11h

Journée de mobilisation citoyenne contre les gaz et huiles de schiste

à Saint Christol lez Alès (Gard) - à partir de 11 h

dans le cadre de la Journée Mondiale d'action contre le gaz de schiste et la fracturation hydraulique

 

Communiqué des collectifs organisateurs :

A l'approche de la conférence gouvernementale sur l'environnement, les financiers-pétroliers nous trompent par leurs discours et leurs solutions techniques, en procédant au chantage de l'énergie à prix bas, en se posant comme moteur d'une nouvelle croissance économique, en se présentant comme seule alternative pour répondre à l'augmentation de nos besoins énergétiques.

Le gouvernement n'est pas en reste. Sa position attentiste et ambigüe laisse la porte ouverte aux foreurs.

Se masquant derrière la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, il ne se prononce pas sur l'exploration des gaz et huiles de schiste, ni sur une interdiction de tous les permis. Il laisse croire qu'une issue acceptable est possible avec une technique d'extraction « propre » … à découvrir.

Nous ne sommes pas dupes de leur volonté de rendre acceptables les activités d'extraction destructrices pour l'environnement et pour l'économie des territoires, pour la santé des populations et pour le climat.

Nous réaffirmons notre opposition à toute exploration et exploitation de gaz/huiles de schiste aussi bien au niveau national qu' international.

Une politique énergétique responsable et respectueuse du devenir des populations passe par la recherche d'une plus grande sobriété et efficacité énergétiques et par le développement / financement des énergies renouvelables.

Dans le cadre de la journée internationale « Global Frackdown Day », les collectifs du Sud de la France vous invitent à participer et à vous informer.>

Au programme :

Témoignages (Québec, Pologne...), Panneaux d'informations (Les Permis, Infos scientifiques, juridiques...), Débats/ Echanges, Stands des Collectifs, Stands associatifs, Animations musicales, théâtrales, enfantines...>

Liste d'échange entre les comités locaux.
Pour les changements d'adresses, merci d'écrire à eric@attac.org

document au format PDF:

Source : message reçu le 2 août 10h

titre accueil:Journée de mobilisation citoyenne contre les gaz et huiles de schiste

 

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 14:21

 


Visite citoyenne Monsanto Nîmes le mercredi 19 septembre à 9 heures
RDV parking du domaine de La Bastide

           Suite à nos multiples rencontres avec Monsanto Nîmes (ex-Séminis, chemin des Canaux) et à l'absence de réponse à notre demande de visite du site en avril 2012, nous avions obtenu un accord de principe  en mai 2012 lors de la rencontre à la Préfecture du Gard.
Après des contacts et courriers et devant ce silence, nous nous rendrons en cortège et à pied sur le site de Monsanto, chemin des Canaux sur la D135.
Depuis 2010, nous essayons de savoir ce qu'il se passe derrière les grilles de ce semencier mondialement connu mais si
discret sur ces pratiques.
Nous en avons assez qu'ils nous racontent des salades !


          Rendez-vous mercredi 19 septembre à 9h au terrain municipal de La Bastide (de Nîmes en direction de Générac sur la D13) au fond de l'allée de platane prendre à droite.

           Venez nombreux ! Merci de faire suivre dans vos réseaux.

 Collectif des Faucheurs volontaires Gard/Lozère

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 12:56

 

http://www.arte.tv/fr/goldman-sachs/6820372.html

 

 

Synopsis : La banque américaine Goldman Sachs est au coeur de toutes les crises financières depuis 2008 : crise des subprimes, crise grecque, crise de l'euro. Son pouvoir est immense, et elle l'exerce dans le plus grand secret. Immersion au coeur de la banque liée à de nombreux scandales pour comprendre ce passé douteux. Des témoignages de premier plan aident aussi à expliquer comment elle est, malgré les crises, encore plus puissante qu'avant.

 

  • Rediffusion
  •  Mer 19 à 10h25 sur Arte
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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 12:50

Dans "3D" dimanche, Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'Economie 2001, professeur à l'Université américaine Columbia. Le prix de l'inégalité est le titre de l'essai qu'il signe aux Editions Les Liens qui libèrent. Faillite de l'Etat, menace sur la démocratie, l'inégalité prospère. La volonté politique en aura-t-elle raison?

La traduction simultanée est assurée par Michel Zlotowski.

 

En 2ème partie, la morale contre le lobbying? Nous recevons Jean-Claude Guillebaud et Jérôme Fritel.

 

 

France Inter - Emission du dimanche 9 septembre 2012


http://www.franceinter.fr/emission-3d-le-journal-le-prix-de-l-inegalite-avec-joseph-stiglitz-et-la-morale-contre-le-lobbying


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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 12:43

 

photo AFP

 

Pour comprendre la sourde inquiétude qui s’est abattue sur le pays , il faut mettre en parallèle un chiffre et des mots , relier la barre des 3 millions de chômeurs qui vient d’être franchie en France à ce que disait Michel Rocard en février dernier, alors que le pays était encore en pleine campagne électorale :

« à côté des chômeurs, on a vu se développer, depuis les années 1990, les travailleurs précaires et les pauvres , rappelait l’ancien premier ministre socialiste. Le résultat, c'est qu'à peu près un tiers de la population active est en situation de grave précarité dans les pays industrialisés.

Peut-on s'y résoudre ? Non, car cela devient explosif budgétairement, socialement et politiquement. Cela conduit à la désaffection civique, au ralliement à des forces politiques populistes, à un affaiblissement électoral des partis en situation de gouverner et donc à une redoutable instabilité » (interview au Monde le 27-02-2012).

Michel Rocard ajoutait autre chose qu’aucun candidat à l’élection présidentielle n’avait voulu relever  à l’époque parce que cela ne cadrait pas avec les programmes électoraux. : il annonçait que l’Europe était en train de s’enfoncer dans une longue période de faible croissance voire de récession car à la crise financière non résolue s’ajoutait le pic pétrolier, du à l’épuisement des ressources.

Un nouveau cycle économique s’ouvrait qui réclamait des adaptations lourdes et des idées nouvelles. En clair, il allait falloir  apprendre à vivre beaucoup plus chichement.

Six mois plus tard on y est : au choc des chiffres _3 millions de sans emploi ; 4,7 millions si l’on y ajoute les travailleurs à activité réduite ou dispensés de recherche- s’ajoute l’absence de perspective de croissance. Le pire des scénarios.

Le gouvernement peut bien lancer les emplois d’avenir et le contrat de génération et   François Hollande se battre sur la scène européenne pour tenter d’éviter la récession,  on sent confusément que cela ne suffira pas .

Même décalage chez les partenaires sociaux qui semblent toujours avoir un train de retard : alors que le premier diagnostic sur les délocalisations date du début des années 1990 , rien n’a vraiment bougé sur le coût du travail et le financement de la protection sociale.

Le thème de la flex sécurité destinée à favoriser les transitions professionnelles a émergé au début des années 2000 . Là encore grand immobilisme social et l’on n’est même plus sur aujourd’hui que si des négociations aboutissaient sur ces deux sujets, comme le souhaite le gouvernement, l’emploi serait sauvé tant il manque une perspective de croissance .

L’inadéquation des remèdes à la crise saute aux yeux  mais le reconnaître est proprement impensable : cela reviendrait à invalider toutes les promesse de la campagne.

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 12:38

 

 

M le magazine du Monde | 07.09.2012 à 12h06

Par Nicole Vulser. Photos Atul Loke

 
 
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On les appelle les ari ou les zardozi, selon qu'ils manient le crochet ou l'aiguille. Ils travaillent en silence, bercés par le bruit des ventilateurs. Ils cousent à plusieurs, sur des modèles tracés à la craie, des millions de paillettes, perles, sequins, rubans, strass avec des fils de coton ou parfois d'or. Mumbai compte 100 000 brodeurs. Des hommes exclusivement, musulmans, dans un pays dominé par l'hindouisme. On les rencontre au cœur de la ville, à deux pas de la gare centrale : le quartier de Grant Road abrite 600 ateliers – les kharkanas – sur un kilomètre carré. Là, sont réalisées des merveilles destinées à des maisons de luxe dont les brodeurs ignorent souvent l'existence. Malgré leur savoir-faire extraordinaire applaudi dans les défilés des collections de haute couture ou de prêt-à-porter haut de gamme, ces légions d'ouvriers, qui viennent surtout du Bengale ou d'Uttar Pradesh, sont considérées comme la lie de la société. Situés au plus bas de l'échelle sociale, ils rêvent, pour leurs enfants, d'un autre avenir.

Dans l'atelier d'Ali Raza, l'un des artisans les plus créatifs de Mumbai.

Leurs conditions de travail sont peu enviables. Entassés dans des ateliers parfois très bas de plafond, sans climatisation, éclairés par de violents néons, ils sont assis sur le sol quatorze heures par jour, devant des tréteaux de bois très bas, tendus de filets de pêche bleus sur lesquels sont installés leurs travaux de broderie. Dans une rue jonchée de détritus, on songe forcément au taudis des Thénardier en empruntant l'échelle raide et sale qui conduit à l'atelier Anisa Fashion Art, dirigé par Feroz Ahmed. Originaire du Bihar, ce solide gaillard, qui a très tôt quitté l'école, fait travailler une centaine d'employés. Deux petites fenêtres constituent les seules ouvertures de cette salle surchauffée et peu ventilée. La plupart des employés, présents six jours sur sept, de 8 h 30 à 23 heures (y compris les pauses déjeuner, thé, dîner ou les prières) dorment et mangent sur place.

Sous-traitant et parfois sous-traitant de sous-traitant, le patron de cette PME ne sait pas qui sont les destinataires finaux des commandes qui émanent de compagnies d'export, intermédiaires de groupes situés aux Etats-Unis ou en Italie. Feroz Ahmed nous montre toutefois un tee-shirt brodé de larges paillettes bleues sur lequel est apposée l'étiquette Blumarine. Sur Internet, cette futilité sera vendue 385 euros.

Chez Liaqat Khan, les ouvriers brodent la robe de mariée de sa deuxième fille. Cet habit de réception nécessitera 3 000 heures de travail. En Inde, le mariage représente 80 % des commandes de broderie.

LES TRADITIONS ONT LA VIE DURE

Toujours dans ce même quartier, Mohammed Maslehuddin règne sur une quarantaine d'artisans dans son atelier spécialisé dans les petits sacs à main brodés et les minaudières. Ses locaux sont plus vastes, plus aérés. A l'entrée, une pancarte annonce : "Interdit de fumer ou de cracher sous peine d'une amende de 200 roupies (2,9 euros)." Ce petit patron se plaint de la pression sur les prix exercée par ses donneurs d'ordre indiens. Le temps nécessaire à la broderie n'est, lui, pas compressible : il faut toujours une dizaine d'heures pour chaque article. "Mumbai est la ville indienne qui possède la plus forte concentration de brodeurs", dit-il, en se félicitant que "l'électricité y fonctionne mieux qu'à Calcutta". La ville est beaucoup plus chère aussi – notamment l'immobilier – et les salaires y sont plus élevés. Trois fois plus en moyenne qu'à New Delhi et cinq fois plus qu'à Calcutta, où les artisans travaillent peu pour le luxe, mais presque exclusivement pour le prêt-à-porter ou le marché national.

Un autre artisan de Mumbai, considéré comme l'un des plus créatifs, Ali Rasa, travaille, sous une cascade d'intermédiaires, pour Galliano et, de façon directe, pour des designers indiens comme Neeta Lulla. Il paie ses ouvriers entre 9 000 et 14 200 roupies (de 130 à 205 euros) par mois, selon leur ancienneté. "Ce n'est pas difficile de trouver de bons brodeurs sur le marché", dit-il. Le plus jeune dans son atelier vient de fêter ses 16 ans. Il a démarré voici trois ans. Tous retournent dans leur village deux fois par an, pour quelques semaines.

Fabrication de sacs à main brodés chez Hikal, l'atelier de Mohammed Maslehuddin.

Pourquoi ne voit-on pas une seule brodeuse à Bombay ? "C'est un travail très difficile, il faut se souvenir de tout", explique, sans rire, Ali Raza. Dans cette profession trustée par les musulmans, les femmes restent chez elles. En revanche, traditionnellement, elles peuvent travailler à domicile, sur commandes, dans certaines régions, comme au Bengale. C'est surtout parce que ce métier nécessite une grande concentration et une extrême précision que les apprentis ne démarrent pas ce métier avant 13 ans, ce qui explique, en creux, pourquoi il n'y a pas d'enfants dans ces ateliers.

Les traditions ont la vie dure. Même le plus capé des brodeurs de Mumbai, Liaqat Khan, qui travaille pour Ralph Lauren, Valentino, Gucci, Armani, Escada, Givenchy, Stella McCartney ou Chloé, n'a aucune relation directe avec ses clients, hormis les grands designers indiens comme Krishna Mehta. Toutes ses commandes passent par des intermédiaires, Marsil Export, Safran ou Finesse, qui rognent inéluctablement les marges de l'artisan. Dans son atelier, où est actuellement brodée la splendide robe de mariée de sa deuxième fille, ce qui nécessitera 3 000 heures de travail, cet homme fier et exigeant de 58 ans, dont le principal handicap dans les affaires est de ne pas parler anglais, sait bien que les intermédiaires empochent jusqu'à "trois fois le prix" qu'il demande. Pour autant, il n'a pas envie de s'adjoindre un directeur général chargé de démarcher des clients à l'étranger. Il préfère espérer qu'un jour son fils prendra la relève et alors "c'est lui qui fera l'intermédiaire". Le plus aguerri de ses ouvriers, Babu, qui manie l'aiguille depuis vingt-cinq ans, n'a aucune envie que ses fils s'engagent dans la même profession que lui. "Je ne veux pas qu'ils vivent cela. C'est tellement dur : je n'ai que le dimanche de libre et je ne gagne pas assez pour ouvrir mon propre atelier", regrette-t-il.

Dans les ateliers 2M de Maximiliano Modesti, des echantillons pour Oscar De La Renta.

Sans illusions non plus, Gabriella Cortese, à la tête de la marque de prêt-à-porter Antik Batik, est l'une des rares créatrices de mode à passer chaque année plusieurs mois à Delhi pour travailler directement avec les brodeurs. "En Inde de toute façon, ce qui est réalisé à la main coûte toujours moins cher que ce qui est fabriqué à la machine et, dans l'oeil d'un Indien, un Occidental représente toujours un paquet de dollars", explique-t-elle. Gabriella Cortese constate que la plupart des brodeurs "ne savent ni lire ni écrire" et que ces musulmans souffrent, de la part des hindous, d'un racisme à peine voilé. Les patrons des ateliers n'hésitent pas à se séparer d'eux si les commandes diminuent. "J'essaye de les pousser à garder leurs artisans, dit-elle. Ce n'est pas facile de faire évoluer les habitudes. Entre eux, les Indiens s'exploitent sans vergogne et les structures féodales perdurent."

EXTRAORDINAIRES ÉCONOMIES

Deux Français, Maximiliano Modesti et Jean-François Lesage, ont franchi le pas voici plus d'une vingtaine d'années et créé leur atelier. L'un à Mumbai, l'autre à Chennai. D'origine italienne, Maximiliano Modesti veut faire bouger les choses et, avec la foi des convertis, espère redonner aux Indiens une réelle confiance en leur propre artisanat. Dans les ateliers 2M – un gigantesque espace dans la banlieue de Mumbai – il a embauché de jeunes Indiens sortis des meilleures écoles de design. Son équipe de 350 brodeurs s'active sur les lignes de production destinées aux différentes marques. Les plus doués créent les prototypes et les échantillons. Les salaires sont supérieurs à la moyenne (275 euros au minimum) et les horaires de travail s'échelonnent de 10 heures à 21 heures, avec deux heures de pause. Une révolution. Il reçoit d'ailleurs cinquante CV chaque mois. Maximiliano Modesti travaille pour les grands du luxe. Hermès lui confie ses lignes d'exception, comme ces foulards baptisés Pégase ou Quadrige ou encore ces immenses châles en double crêpe Georgette qui nécessitent chacun 280 heures de travail. Voire la pose de paillettes sur des carrés plus classiques, qui seront ensuite renvoyés dans la région lyonnaise où ils seront ourlés. Il compte également comme clients fidèles Isabel Marant, Oscar de la Renta, mais aussi Pierre Balmain, Jason Wu ou Roberto Cavalli. "Des créateurs qui aiment fondamentalement l'artisanat indien", précise-t-il.

Maximiliano Modesti dirige les ateliers 2M. Il travaille pour Hermès, Oscar de la Renta, Isabel Marant... C'est lui qui propose les meilleurs salaires aux brodeurs de Mumbai.

Jean-François Lesage, lui, est né dans la broderie. Ses grands-parents puis son père, François, ont dirigé le plus bel atelier parisien, celui qui, dès le début du XXe siècle, fournissait les grands noms de la mode – Paquin ou Madeleine Vionnet – avant de créer d'éblouissants motifs au crochet de Lunéville pour Christian Dior, Valentino ou Chanel (devenu propriétaire de l'entreprise en 2002). S'il travaille surtout pour des architectes et des décorateurs chics du monde entier, Jean-François Lesage collabore exclusivement, dans la mode, avec Lesage Paris. "J'ignore alors pour quelle maison je brode. Je le découvre en regardant les défilés sur Internet. Il serait inconcevable, en raison des coûts de fabrication, de produire certains modèles à Paris", dit-il, en ayant conscience que l'on ajoute parfois, dans le 9e arrondissement "le sel et le poivre" à ce qui a été réalisé en Inde. "Certaines commandes ne peuvent être réalisées qu'ici. Une ouvrière française ne pourrait jamais par exemple broder 74 000 abeilles. En Occident, il n'y a aucun plaisir à la répétition. En Asie, il existe en revanche une certaine fierté à exécuter des travaux gigantesques, la répétition d'un motif n'est pas considérée comme une punition", veut-il croire.

Les maisons de luxe européennes soutiennent l'artisanat indien tout en réalisant d'extraordinaires économies. Du coup, les petites mains manquent dans l'Hexagone : il ne reste plus à Paris que 200 brodeuses réparties dans une poignée d'ateliers, comme Lesage, Hurel, Montex, Cécile Henri, Lanel ou Emmanuelle Vernoux. Fatalité ou cruauté de la mondialisation, la moins qualifiée des ouvrières parisiennes coûte forcément dix fois le salaire de ses collègues en Inde. Maximiliano Modesti a toutes les raisons d'être confiant sur l'évolution du volume des commandes passées en Inde par les géants du luxe. D'autant plus, affirme-t-il, que « la broderie à la main est, dans la mode, la seule chose qui ne puisse être copiée, n'étant pas reproductible à la machine".

Chez Liaqat Khan, les ouvriers brodent la robe de mariée de sa deuxième fille. Cet habit de réception nécessitera 3 000 heures de travail. En Inde, le mariage représente 80 % des commandes de broderie.

La main-d'œuvre indienne est, elle, sans limite. Ritu Sethi, la fondatrice de l'unique encyclopédie sur l'artisanat en Inde – éditée par Craft Revival Trust et qui recense 60 000 ateliers de broderie dans toutes les régions de l'Inde –, est persuadée que cette activité souffre toujours d'au moins trois maux : le manque de notoriété, l'insuffisance des salaires et de la protection juridique. Contrairement aux designers de mode, "les brodeurs n'arrivent pas à se faire un nom", dit-elle, et "ils ne gagnent toujours pas assez". Moins optimiste que Maximiliano Modesti, elle redoute que "certains motifs de broderie puissent à terme être piratés". Ritu Sethi milite, avec l'aide de l'Unesco, pour la création d'un diplôme qualifiant pour ces artisans, évalués à plus de 750 000 dans tout le souscontinent. Pour tenter de mettre fin à ce syndrome d'infériorité qui les frappe et à cette malédiction qui veut qu'aujourd'hui encore le plus brillant des brodeurs des ateliers 2M, Atul, explique sans hésiter qu'il préférerait être "chauffeur de taxi".

Nicole Vulser. Photos Atul Loke

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 12:26

 

Pour information : vient de paraître  
 
 
Marx XXIe siècle. Textes commentés
Par Philippe Corcuff
Paris, éditions Textuel, collection « Petite Encyclopédie critique », août 2012, 192 pages, 12 euros, ISBN : 978-2-84597-445-6,  http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020377&id=561
 
Au moment où le capitalisme se débat dans des crises successives, il serait peut-être temps de redécouvrir Marx, mais un autre Marx ?
Une sélection de courts textes de Marx commentés.
Une lecture inspirée d’une sociologie critique et d’une philosophie politique émancipatrice.
La découverte d’un Marx actuel nous aidant à formuler la question sociale, la question de l’individualité, la question écologiste et la question démocratique aujourd’hui, avec toutefois des contradictions et des limites.
Un Marx plus libertaire, en tension avec les penseurs anarchistes comme Proudhon et Bakounine.
Une invitation à lire directement Marx dans une édition populaire à visée de recherche.
 
On peut lire des extraits de l’ouvrage sur Mediapart : « Actualité d’un Marx hérétique », 31 août 2012,  http://blogs.mediapart.fr/edition/petite-encyclopedie-critique/article/310812/actualite-d-un-marx-heretique
 
* Sommaire de l’ouvrage :
 
Introduction : Actualité d’un Marx hérétique dans la tourmente capitaliste
Partie I : Capitalisme, question sociale et luttes des classes
1 - Le capitalisme comme machinerie impersonnelle
2 - Contradiction capital/travail et question sociale
3 - Une pente économiste : une composante « marxiste » chez Marx
4 - Des sentiers adjacents, à l’écart des autoroutes déterministes
5 - Luttes des classes et classes
Partie II : De l’individu blessé à « l’homme total »
1 - Une approche relationnaliste et historique de l’individu
2 - Individus et critique du capitalisme
3 - Émancipation sociale et individualités
Partie 3 : La vie, les tentations productivistes et la question écologiste
1 - Des flottements entre la globalité de « la vie » et des tendances productivistes
2 - Marx et la question écologiste
Partie IV : État, question démocratique et politique d’émancipation
1 - Des critiques de l’État à son abolition
2 - Des limites de l’émancipation politique à une politique de l’émancipation : la question démocratique
Partie V : Défrichages : l’idéologie, l’histoire et la pratique
1 - La question de l’idéologie
2 - L’histoire en questions
3 - La pratique comme étalon
Partie VI : Questions méthodologiques
Conclusion générale : D’une totalisation marxienne fissurée à un global redéfini ?
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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 21:53

 


Face à la montée en puissance de l’extrême droite locale et à son nauséabond cortège de haine xénophobe, une centaine d'habitants de Sumène et environs se sont réunis dans le village mercredi.

Un "pot de l'amitié" et d'information, est prévu ce mardi 11septembre à 18h place du plan à Sumène.
 

 Sumène, le 6 septembre 2012
 
« On se calme ! »
 
Depuis les dernières élections et les scores record du Front National dans notre département du Gard, un groupe de personnes se revendiquant du Front National ou de la Ligue du Midi fait régner un climat de violence dans notre village.
 
Durant la campagne électorale déjà, des insultes avaient été proférées et des coups portés par certains membres de l’extrême-droite locale, notamment à l'encontre de jeunes Suménois pour une malheureuse histoire d'affiche dégradée...
 

Puis, sous le prétexte du bris d'une vitre de la supérette de la candidate FN aux législatives, des accusations injustifiées ont été colportées à l'encontre de certains habitants du village par des proches de la candidate, qui tentent depuis de stigmatiser une partie de la population.
 

Pendant la fête votive, des intimidations, menaces et agressions verbales ont été proférées par ces mêmes personnes proches du FN, et subies par de nombreux Suménois, désignés comme « nuisibles et indésirables »...
 

Fin août, suite à une altercation entre un membre de la Ligue du Midi et des clients sortis de la pizzeria, la situation a dégénéré en une véritable chasse à l'homme dans le village et ses environs : agression d'un touriste et de ses enfants sur le plan par quatre personnes armées de battes de base-ball et de barres de fer ; puis, prise en embuscade d'une famille à son domicile par une bande de dix personnes, armées elles aussi, se réclamant du Front National ou de la Ligue du Midi.
 
Nous, habitants de Sumène, sommes nombreux à refuser de rester sans réagi face aux multiples événements récents, à refuser de laisser s'instaurer la haine et la violence dans ce village que nous aimons et dans lequel nous vivons, travaillons, consommons, scolarisons nos enfants, déployons nos énergies...
Nous préférons développer des liens sociaux, de solidarité, d'échanges et de partage, plutôt que de chercher à diviser et à exclure.
 
C'est pourquoi, dans un esprit d'apaisement, nous vous convions à un pot de l'amitié mardi 11                 septembre à 18h, sur la place du Plan à Sumène.
Chacun y est invité et y trouvera sa place, dans un esprit de vivre ensemble et de respect mutuel.
 
NOUS REFUSONS DE NOUS LAISSER INTIMIDER PAR CETTE GROSSIERE ENTREPRISE DE                        DISCRIMATION.
 
 Des habitants de Sumène et de ses environs.


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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 21:47

 

Pour adhérer à ATTAC %

Lettre d’ATTAC Nîmes : une rentrée en fanfare !!!

 

 

Sommaire :

1/ Jeudi 13 septembre : conférence-débat avec Jean-Marie Harribey (attac) : lancement de la campagne-éclair unitaire contre le « pacte budgétaire » !

2/ Samedi 22 septembre à St Christol les Alès : Journée contre les gaz de schiste à Saint Christol lez Alès (Journée Mondiale d'action contre le gaz de schiste et la fracturation hydraulique)

3/ Prochaine réunion du groupe ATTAC Nîmes, mercredi 3 octobre à 19h au 6, rue Porte d’Alès (1er étage) à Nîmes 

4/ A ne pas manquer : l’émission «  Goldman Sachs : la banque qui dirige le monde » à voir jusqu’au 11 septembre !

5/ Le coin du « geste utile » pour ceux qui ont un peu de sous de côté… soutenir « Energie partagée ».

6/ On se répète : BONNE NOUVELLE ! Lancement de Démosphère Gard-Cévennes, l’agenda participatif en ligne.

7/ Et toujours : pour recevoir les infos d’ATTAC France, ATTAC pour les Nuls, Les lectures ATTAC et une bonne source d’information: Basta !

 

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1/ Jeudi 13 septembre à 19h à Nîmes : lancement de la campagne-éclair unitaire contre le « pacte budgétaire ».

Conférence-débat «Un traité contre les peuples ! Refusons le « pacte budgétaire » et l‘austérité à perpétuité » avec Jean-Marie Harribey, économiste atterré et ex-co-président d’ATTAC France.

A 19h - Auditorium du Conseil général (sous réserve) - 3, rue Guillemette - Nîmes

Attention ! Lieu à confirmer : appelez au O6 33 39 84 76 ou vérifiez sur l’agenda Démosphère : http://gard.demosphere.eu/

 

Les députés nouvellement élus ainsi que les sénateurs vont être appelés, courant octobre, à se prononcer sur la ratification du « Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance » (TSCG) dit Pacte budgétaire. Ce traité durcirait et rendrait irréversibles les politiques d'austérité en Europe. De plus, il ne s'attaque pas aux racines de la crise et ne concerne ni les banques ni les marchés financiers qui vont donc continuer à imposer leur loi aux gouvernements. Ce traité est non seulement socialement injuste et économiquement stupide mais aussi très dangereux pour la démocratie. Une large mobilisation unitaire s’impose pour refuser l’austérité à perpétuité !

 

Soirée à l’appel des organisations locales suivantes : Alternatifs, ATTAC, CADTM, Collectif pour un Audit Citoyen de la dette publique (cac30), comité Nîmois contre le TSCG, FASE, FG, FSU, Indignés, NPA, Objecteurs de croissance, PCF, PG, Sud Solidaires, et d’autres qui se rajouteront…

 

Voir l’ «appel à mobilisation contre le pacte budgétaire » :

http://www.audit-citoyen.org/wp-content/uploads/2012/09/D%C3%A9claration-de-la-campagne-unitaire.pdf

 

 

2/ Samedi 22 septembre 2012: Journée internationale contre les gaz et huiles de schiste à Saint Christol lez Alès (Gard) - à partir de 10 h

(1 des 2 dates françaises, date pour le sud de la France dans le cadre de la Journée mondiale d'action contre le gaz de schiste et la fracturation hydraulique)

 

A l'approche de la conférence gouvernementale sur l'environnement, les financiers-pétroliers nous trompent par leurs discours et leurs solutions techniques, en procédant au chantage de l'énergie à prix bas, en se posant comme moteur d'une nouvelle croissance économique, en se présentant comme seule alternative pour répondre à l'augmentation de nos besoins énergétiques.

Lire la suite du communiqué : http://gard.demosphere.eu/node/285

 

Au programme:

Toxic tour sur le site d'une ancienne mine de plomb argentifère, témoignages (USA, Espagne, Québec, Pologne Guatemala...), ateliers/stands d’échanges et d’informations (les permis, infos scientifiques, juridiques, VIA ...), tables rondes, stands des collectifs, stands associatifs, animations musicales théâtrales et enfantines...

En détail ici : http://www.france.attac.org/sites/default/files/prog_22-09_sud.pdf ou sur Démosphère 30.



3/ Prochaine réunion du groupe ATTAC Nîmes, mercredi 3 octobre à 19h au 6, rue Porte d’Alès (1er étage) à Nîmes :

 

Réunion du CA (conseil d’administration) d’ATTAC Nîmes : pour participer à la vie de l’association au niveau local et décider des initiatives locales.

Au 6, rue Porte d’Alès (1er étage) à Nîmes.

Réunion qui se finit en une conviviale « auberge espagnole » : chacun amène de quoi grignoter, boire un coup et on partage tout.

 

Ces réunions sont ouvertes à tout le monde.

N’hésitez pas à venir nous rencontrer, la rentrée est chargée, tous les coups de main seront les bienvenus !

Et si cette rentrée était l’occasion de mettre la main à l’ATTAC ?

 

 

4/ A ne pas manquer : l’émission «  Goldman Sachs : la banque qui dirige le monde » à voir jusqu’au 11 septembre !

Un peu de télé pour changer : le documentaire d'Arte sur Goldman Sachs, en ligne jusqu'au 11 septembre : http://videos.arte.tv/fr/videos/goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde--6894428.html

 

5/ Le coin du « geste utile » pour ceux qui ont un peu de sous de côté… soutenir « Energie partagée ».

Souscrire des parts à Énergie Partagée, c'est choisir d'investir dans des projets citoyens d'installation d'énergie renouvelable et de maîtrise de l'énergie ayant un ancrage local.

Le fonds d'investissement Énergie Partagée arrive le 18 septembre au terme de son premier appel public à l'épargne.

A ce jour, 1,5 millions d'euros ont été collectés, somme qui n'est cependant pas suffisante pour couvrir les besoins de financement de la vingtaine de projets sélectionnés.

 

Toutes les infos:  http://www.energie-partagee.org/

 

 

6/ On se répète : BONNE NOUVELLE !

Lancement de Démosphère Gard-Cévennes, l’agenda participatif en ligne. L’outil qu’il manquait…

Lancement de l'agenda en ligne "Démosphère Gard & Cévennes", l'agenda alternatif local et politique haut en couleurs !

Un lien à conserver et à faire connaître !

Courrez y (re-)jeter un œil : http://gard.demosphere.eu/ 

 

 

7/ Et toujours :

 

> Pour recevoir les infos d’ATTAC France :

 

Il existe 2 listes auxquelles vous pouvez vous inscrire :

 > La Lettre générale :

Liste de diffusion générale d'Attac France. Vous recevrez directement les communiqués, déclarations et autres informations de l’association. (en moyenne 3 à 4 messages par semaine).

 > La lettre du Conseil Scientifique :

Lettre d’information mensuelle sur les travaux du Conseil Scientifique d’Attac France et de ses membres.

Pour s’inscrire : http://www.france.attac.org/newsletter/subscriptions

 

 > Les lectures ATTAC :

Les dernières parutions :

  • L’Europe mal-traitée (les économistes atterés) : NOUVEAU !

  • La nature n’a pas de prix ! Les méprises de l’économie verte (ATTAC)

  • 15 idées reçues sur la fiscalité (ATTAC)

  • Changer d’économie ! Nos propositions pour 2012 (les économistes atterrés)

  • Le piège de la dette publique, comment s’en sortir (ATTAC)

 

Plus d’infos et les autres livres conseillés : http://www.france.attac.org/livres

 

 > Visitez le site d’ATTAC France (refait à neuf il y a quelques mois) !

Régulièrement des nouveautés en ligne, de nouvelles courtes vidéos, interviews, communiqués…sur http://www.france.attac.org/

 

 

> « ATTAC pour les Nuls » par notre groupe local.

En ligne ici : http://local.attac.org/attac30/spip.php?article893

N’hésitez pas à le faire connaître !

 

> Une bonne source d’information : BASTA ! sur bastamag.net !

Inscrivez-vous pour recevoir la lettre mensuelle de Basta (inscription gratuite mais soutien possible). De très bons articles sur les questions environnementales et sociales, à découvrir d’urgence si ce n’est déjà fait !

http://www.bastamag.net/

 

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