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11 juillet 2016 1 11 /07 /juillet /2016 20:34

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Grand projet

Forte mobilisation à Notre-Dame-des-Landes malgré la consultation locale défavorable

par

 

 

 

Ils sont près de 25 000 personnes à avoir fait le déplacement ces 9 et 10 juillet à Notre-Dame-des-Landes pour marquer leur détermination contre toute construction à un nouvel aéroport. Quinze jours après la consultation où une majorité d’électeurs de Loire-Atlantique ont approuvé le transfert de l’aéroport actuel (55,17 % ont dit oui), des riverains, paysans, occupants de la zone à défendre et citoyens venus de toute la France ont témoigné de leur volonté de « défendre la zone et sa beauté fragile ». « On ne pouvait espérer meilleure réponse à la consultation que cette mobilisation exceptionnelle et déterminée », se réjouissent les coordinateurs de ce seizième rassemblement estival.

Les participants voient dans la consultation voulue par François Hollande « une étape » dans leur combat contre l’aéroport. Voire même un « camouflet » pour le gouvernement estiment-ils, malgré le résultat défavorable aux opposants... D’une part, parce que le raz-de-marée en faveur du « oui » n’a pas eu lieu, alors même que le périmètre de la consultation choisi par le gouvernement pouvait le laisser redouter [1]. D’autre part, parce qu’en dépit de « la campagne ordurière du président de Région concernant les "zadistes" qu’il fallait "dégager" », le non l’emporte dans les communes entourant le site d’implantation de l’aéroport en projet [2].

 

 

Deux résultats marquent les esprits : ceux de la ville de Bouguenais, où se situe l’aéroport actuel, qui ne « souhaite pas autant qu’on veut bien le dire le départ de son aéroport », avec 50,65 % voix pour le transfert et 49,35 % contre. Mais aussi Nantes, où le vote s’est joué à cent voix d’écart sur 80 710 votes exprimés. De quoi inquiéter le Parti socialiste dont le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé l’annulation de son université d’été, prévue fin août à Nantes...

Sous les chapiteaux placés sous le thème « Semailles de démocratie », la colère monte contre « ces élus qui détériorent le commun » et qui « abiment la politique ». Le sentiment de désillusion est prégnant. « On a cru au bon sens des décideurs », appuie Sylvie Thébault, paysanne sur la zone, menacée d’expulsion (son témoignage). « Notre démocratie est bien malade. Les dernières salves sont tirées pour tenir un système à bout de souffle. » Mais certains veulent encore croire en la démocratie représentative. « Nous sommes encore très nombreux à être avides d’honnêteté », souligne la conseillère régionale Geneviève Lebouteux, membre du Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport (CéDpa). « Il n’y a pas de démocratie basée sur les mensonges, et ces mensonges nous ne cesserons pas de les dénoncer. »

 

 

« L’action citoyenne et militante continuera de s’articuler avec l’occupation, le combat politique, juridique et l’expertise citoyenne », assure Thomas Dubreuil de la coordination juridique. « Nous ferons tout pour éviter une destruction irréversible du milieu alors que les juges n’ont toujours pas statué (le procès en appel relatif à la loi sur l’eau et la destruction des espèces est toujours en cours, NdlR). » Sur place, c’est aussi la pratique qui oriente le devenir de la zone, avec mille et un projets fourmillant aux quatre coins du bocage.

 

 

Ces deux jours ont aussi été marqués par la convergence des luttes, en particulier avec les militants de Bure opposés au projet d’enfouissement de déchets nucléaires dans la Meuse (notre enquête). « Parmi les multiples manières de défendre la ZAD, nous devons travailler aux solidarités translocales », affirme Nicolas Haeringer, membre de l’ONG 350.org pour la justice climatique. Dès le week-end prochain, une manifestation de ré-occupation aura lieu dans le bois communal de Mandres-en-Barrois, près de Bure, pour empêcher les travaux initiés par l’Agence nationale de déchets radioactifs. Un appel à une nouvelle mobilisation les 8 et 9 octobre à Notre-Dame-des-Landes a également été lancée, face aux menaces d’évacuation à l’automne 2016 formulées par Manuel Valls.

 

texte et photos : Sophie Chapelle

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11 juillet 2016 1 11 /07 /juillet /2016 20:19

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Fermetures à la chaîne dans les supérettes Casino
10 juillet 2016 | Par Dan Israel
 
 
 

Certains gérants de magasins Petit Casino, Spar ou Leader Price Express, qui dépendent d'un statut à mi-chemin entre salariés et commerçants, reçoivent depuis quelques mois des courriers du groupe leur demandant d'étendre leurs horaires d'ouverture. En cas de refus, ils sont remerciés. D'autres sont poussés à passer à la franchise. Plusieurs gérants accusent le groupe de mener « un plan social déguisé ». Casino dément fermement.

Depuis quelques semaines, une pluie de lettres recommandées s’abat dans les boîtes aux lettres des gérants non salariés du groupe Casino. Ces travailleurs au statut hybride, pas vraiment salariés mais pas non plus totalement commerçants, sont payés à la commission sur les ventes qu’effectuent leurs magasins. Ils sont environ 3 400 en France et pilotent des Petit Casino, des Spar et des Leader Price Express, partout sur le territoire.

À l’automne dernier, Mediapart a consacré une longue enquête à leurs conditions de travail et aux étranges déficits qui se creusent dans les comptes de dizaines de magasins. Nous avions raconté comment Casino, deuxième groupe de distribution en France, se sert de ces trous comptables pour rompre les contrats le liant à ces gérants, qui travaillent bien souvent en couple, régulièrement plus de 60 heures par semaine, gagnent de toutes petites sommes, et n’ont pas d’autre logement que celui qui leur est fourni par leur employeur. Ces pratiques ont toujours cours et donnent encore lieu à des procès à répétition.

Mais depuis le printemps, les gérants non salariés doivent faire face à un nouveau souci. Selon nos informations, le groupe, présidé par Jean-Charles Naouri, envoie très largement des lettres leur demandant d’étendre les horaires d’ouverture de leurs magasins, bien que le groupe ne puisse pas officiellement leur imposer ce choix. Et ce courrier est bien souvent le prélude à une rupture du contrat de travail. « Nous tenons à attirer votre attention sur vos horaires : vous êtes libres de les déterminer, ceci étant, vous devez respecter les termes de votre contrat de cogérance qui prévoit que vous devez tenir compte des coutumes locales des commerçants, indiquent ces courriers types. Ainsi, par la présente, nous devons attirer votre attention sur l’impact de ne pas ajuster vos horaires d’ouverture. En effet, vos horaires actuels ne proposent pas de plages d’ouverture suffisantes de notre magasin. »

 

Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, en février 2013. © Reuters - Philippe Wojazer Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, en février 2013. © Reuters - Philippe Wojazer

 

La demande de Casino s’appuie sur l’article 1 du « contrat de cogérance » signé par les gérants, qui précise qu’ils doivent « assurer la gestion du magasin de vente au détail, dont ils fixent les plages d’ouverture en tenant compte des coutumes locales des commerçants détaillant d’alimentation générale et/ou des besoins de la clientèle ». Les courriers envoyés détaillent donc les horaires d’ouverture du magasin ciblé et les comparent à ceux de ses voisins. « Vos choix d’ouverture, qui ne répondent pas aux modes de consommation de nos clients et ne correspondent pas à notre image et politique commerciale, mettent en péril l’activité de notre magasin », insiste le courrier. Avant de se faire menaçant : « Sans nous immiscer dans votre organisation de l’exercice personnel de votre activité, nous vous demandons de revoir votre choix d’horaires et jours d’ouverture de notre commerce et ce afin de respecter vos obligations contractuelles. »

Ce courrier est précédé ou accompagné de visites des responsables commerciaux, qui transmettent le même message. En cas de refus, les gérants reçoivent promptement une deuxième lettre les convoquant à un entretien préalable à la rupture de leur contrat, puis sont remerciés. C’est ce qui est arrivé à Sandrine Dargès et à son mari. Ils travaillaient depuis août 2006 au sein du groupe Casino et s’occupaient d’un magasin à Nîmes depuis six ans, d’abord sous enseigne Petit Casino puis, à partir de janvier 2015, sous enseigne Leader Price Express. Malgré un chiffre d’affaires important de 820 000 euros par mois, une ouverture du magasin étendue avec le passage en Leader Price (8 h-13 h ; 15 h-19 h 30 du lundi au samedi) et plus de 75 heures de travail hebdomadaire pour chacun, selon leurs décomptes, les époux Dargès ont reçu le 22 avril un courrier de Casino leur demandant d’élargir les heures d’ouverture.

Devant leur refus, leur contrat a été rompu fin juin, et ils doivent quitter leur logement mi-août. « Nous avions 500 clients par jour, les deux caisses tournaient quasiment en continu, nos deux heures de pause à midi nous servaient surtout à remettre de la marchandise en rayon ! » explique Sandrine Dargès. Pour ouvrir plus, elle a demandé au groupe de salarier un vigile et un employé, ainsi que du matériel de vidéosurveillance. Refusé. « En dix ans, nous n’avions jamais eu aucun souci, la direction nous faisait confiance. Lors de l’entretien préalable à la rupture de notre contrat, 25 minutes en tout et pour tout, on nous a seulement reproché de ne pas accepter d’ouvrir plus. Ils ont sans doute trouvé d’autres candidats qui ont accepté ces conditions… »
 

Les conflits autour des horaires se multiplient

Interrogé par Mediapart, le groupe Casino indique qu’il peut effectivement être amené « à conseiller les gérants mandataires non salariés sur l’évolution de leurs plages d’ouverture ». Mais il assure qu’« il est faux de prétendre que le non-respect des coutumes locales déboucherait automatiquement sur une résiliation du contrat ». Cette situation n’est sans doute pas automatique. Mais elle est très fréquente. Mediapart a eu connaissance de plusieurs cas similaires, dont les protagonistes désirent rester anonymes. « Depuis un peu plus d’un mois, nous avons recensé des dizaines de cas similaires », indique Didier Houacine, responsable CGT des gérants non salariés, dont le syndicat est le seul à dénoncer ces situations. « Des gérants reçoivent des courriers impliquant qu’ils travaillent 90 heures par semaine, alors qu’un couple seul tient le magasin ! » s’indigne-t-il.

Casino dément toujours, assurant que ces informations « n’expriment pas la réalité mais une polémique entretenue depuis plusieurs années par une seule organisation syndicale ». Pourtant, d’autres confirment. Comme Adrien Renaud, avocat grenoblois, qui accompagne de nombreux gérants dans des procédures aux prud’hommes ou au tribunal de commerce. « En un mois, j’ai été contacté par quinze couples de gérants confrontés à des problématiques de rupture de contrat, essentiellement pour des problèmes d’horaires d’ouverture des magasins, dit-il. Les premiers courriers sont arrivés il y a quatre ou cinq mois. C’est nouveau : jusqu’à présent, Casino ne demandait jamais cela par courrier. »

Un autre bon connaisseur du système voit lui aussi les conflits autour des horaires se multiplier. Il s’agit de Thierry Gautier, syndiqué CFDT (il fut délégué central pour le syndicat, lorsqu’il était encore représentatif chez les gérants Casino). L’homme est sans doute le seul à gérer deux magasins Casino sous deux statuts différents : il est gérant non salarié à Roubaix, mais franchisé, donc indépendant, à Villeneuve-d’Ascq. Une position qui lui permet de constater « une différence de statut flagrante » entre les deux catégories de personnel Casino, en défaveur des gérants non salariés.

Depuis de longs mois, Thierry Gautier accumule les exemples et les éléments de preuve allant dans le même sens que l’enquête précédente de Mediapart : anomalies de gestion, déficits non expliqués, contrôle à distance du système informatique des gérants… Accompagné des responsables de trois autres magasins, il a attaqué le groupe au pénal pour escroquerie et a réuni une quarantaine de gérants pour demander devant les prud’hommes une requalification de leur contrat en contrat de travail “salariés classiques” (lire par exemple ces articles de La Voix du Nord ici et ici).

« Des gérants à qui l’on demande de travailler plus m’appellent, catastrophés, et beaucoup n’avaient jamais eu aucun problème auparavant, témoigne celui qui fait de plus en plus figure de dernier recours pour ses collègues. De ce que je constate personnellement, cela concerne au moins une cinquantaine de magasins depuis le mois de mai. »

Loin du nord de la France, Fabien Brenon est l’un de ceux qui sont ciblés. Et ce gérant, installé depuis 2008 à Maclas, un petit village de la Loire, le vit extrêmement mal. « Ma femme et moi sommes sous antidépresseurs, on est au bout du rouleau », avoue-t-il. Il dit « adorer son boulot et son magasin », mais a « perdu le goût de tout, et 8 kilos, dans l’enfer que nous vivons », depuis que la directrice commerciale qui supervise son magasin le pousse à ouvrir plus longtemps. Par des visites récurrentes et des menaces à peine voilées, assure-t-il. Le 9 juin, il a porté plainte pour « harcèlement ». La pétition qu’il a lancée pour protester a recueilli 600 signatures de clients qui, assure Fabien Brenon, le soutiennent totalement.

« Plan social déguisé » ?

Sans aller jusqu’à ces extrémités, les procédures régulièrement suivies par Casino peuvent en effet paraître étonnantes. Ainsi, les horaires d’ouverture parfois donnés en référence aux gérants à qui il est demandé de travailler davantage sont ceux de magasins bien plus grands que les enseignes de proximité Casino. Thierry Gautier évoque par exemple un cas en Normandie où un magasin au chiffre d’affaires de 200 000 euros est comparé à un Carrefour Market dont le chiffre d’affaires avoisine 15 millions d’euros et qui, bien sûr, compte de nombreux salariés.

« Comment un couple de cogérants, seul dans son magasin et qui n’a pas les moyens d’embaucher, peut-il s’aligner ? Est-ce qu’un Super U, qui compte 10 salariés aux 35 heures, est comparable à un Petit Casino de 50 m2 tenu par un couple ? Bien sûr que non, s’agace Me Renaud. Comment peut-on demander à des salariés de faire des semaines de 70 heures, pour moins que le Smic chacun, et sans respecter les règles de repos hebdomadaire ? » L’avocat prépare sur cette base de nouveaux dossiers pour les prud’hommes.

D’autres fois, des gérants acceptent d’ouvrir plus longtemps, mais des procédures de rupture sont tout de même engagées, ou bien on les informe que leur magasin va en fait fermer ! Thierry Gautier cite deux cas, Didier Houacine au moins un autre et Mediapart a connaissance d’un couple dans cette situation : « On ne comprend pas, on est dans le groupe depuis de nombreuses années et on a fait tout ce qu’on nous demandait, témoigne la gérante d’un commerce de plus de 250 m2 en région parisienne. Comme demandé, on a élargi les horaires de notre magasin, notre but n’est pas de nous retrouver à la rue avec un enfant à charge. Mais on a quand même reçu une lettre de convocation à l’entretien de rupture quelques semaines plus tard… »

« Ces lettres concernant les horaires sont des leurres », juge Thierry Gautier. « C’est un faux prétexte, Casino essaie de trouver des motifs de rupture », approuve Didier Houacine, pour qui « le groupe mène un plan de licenciements économiques déguisé, un dégraissage de la masse salariale, sans respecter les règles en vigueur ». Rappelons qu’un plan social (plan de sauvegarde de l’emploi, PSE) est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés qui se séparent d’au moins 10 personnes sur une période de 30 jours. Le dégraissage concernerait tout particulièrement les Leader Price Express, le nouveau concept déployé progressivement il y a moins de deux ans : prix moins élevés, et donc plus de clients, mais aussi plus de travail et de manutention pour les gérants. Ces petits Leader Price sont très largement ciblés par les procédures en cours, parfois moins de 18 mois après avoir été lancés.

Là encore, le groupe oppose un démenti vigoureux à ces soupçons : « Des fermetures de magasins peuvent avoir lieu, la société faisant évoluer son parc de magasins au fur et à mesure qu’elle décline sa politique commerciale, indique son service de communication. Elles ont toujours existé et sont compensées par des ouvertures. » À cet égard, l’entreprise rappelle « qu’en 2015, 162 couples de gérants ont rejoint la branche proximité, ce qui porte leur nombre total à 3 341. Ce qui rend tout à fait fantaisiste cette prétendue existence d’un “PSE déguisé” ». Le groupe ne donne pas de chiffres pour l’année 2016, où les ruptures semblent s’accélérer.


Incitation à passer en franchise ?

Les interrogations sont aussi alimentées par d’autres cas où les gérants de magasins apparemment peu rentables se voient proposer de reprendre la boutique en franchise ou en location-gérance. Ce qui signifie qu’ils doivent racheter le fonds de commerce à Casino et que les bénéfices et les pertes sont ensuite à leur charge, alors qu’aujourd’hui, une rémunération minimum de 2 380 euros brut par couple est garantie aux gérants. Passer ses boutiques en franchise est une stratégie classique d’un groupe cherchant à ouvrir rapidement beaucoup de magasins ou à minimiser les pertes que ses enseignes lui font subir (puisque ce sont les propriétaires des magasins franchisés qui portent ces pertes). C’est notamment le choix qu’a fait le groupe de supermarchés discount Dia à partir de 2011 (avant de vendre ses magasins français à Carrefour, en 2014). Parmi ses dirigeants en France, on trouvait à l’époque Emmanuel de Courrèges. L’homme est aujourd’hui directeur d’enseigne chez Casino et s’occupe justement du passage en franchise des magasins de proximité…

Si les gérants à qui l’on propose la franchise ou la location-gérance la refusent, le magasin est fermé. « Nous avons pris la décision de cesser l’exploitation du magasin », a ainsi lu en fin d’année dernière une gérante d’Île-de-France dans une lettre recommandée, après avoir décliné le passage en gérance. Dans ce cas, Casino s’engage à proposer trois offres de reclassement dans d’autres magasins. « Mais les trois propositions qu’ils m’ont faites concernaient des magasins où les conditions de travail étaient très dures, avec des horaires à rallonge, ou bien situés dans des secteurs très “chauds” de la banlieue parisienne », indique la gérante francilienne. « Je dois quitter mon logement en août, et je ne suis pas de la région, comment je vais faire ? » s’interroge-t-elle, pointant elle aussi « un licenciement économique déguisé ».

Là non plus, rien à signaler, selon Casino, qui ne voit « pas de changement de la stratégie de la branche proximité ». Le groupe indique que « le passage de certains magasins en franchise existe depuis de nombreuses années », dans le cadre d’un dispositif spécial auquel, depuis 2010, ont adhéré 350 gérants non salariés. Pas de quoi convaincre la CGT, qui a organisé une grève le 26 mai dernier. Selon ses chiffres, plus de 400 magasins ont baissé le rideau et environ 200 gérants s’étaient rassemblés devant le siège du groupe, à Saint-Étienne, pour protester contre les « fermetures en cascade » et ce qu’ils voient comme une liquidation annoncée de leurs emplois. Un mois et demi plus tard, leur inquiétude n’a pas baissé d’un iota.

 

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 20:45

 

Source : http://www.politis.fr

 

 

La réalisatrice Mariana Otero arrêtée pour avoir filmé la « chose publique »

 

Publié le 8 juillet 2016

par

Photo : PHILIPPE LOPEZ / AFP

 

 

http://static.politis.fr/medias/articles/2016/07/la-realisatrice-mariana-otero-arretee-pour-avoir-filme-la-chose-publique-35087/thumbnail_hero-35087.jpg

 

Le 5 juillet, la réalisatrice Mariana Otero a été arrêtée avec son équipe par des CRS en plein tournage de son dernier film, portant sur le mouvement Nuit debout. Elle dénonce l’interdiction qui lui a été faite de filmer la « chose publique », un « droit pour tous les citoyens ».

Je suis réalisatrice (Histoire d’un secret, Entre nos mains, A ciel ouvert etc…). Depuis trois mois avec l’aide d’un collectif « Les yeux de Marianne », je filme quotidiennement un groupe de jeune gens engagés dans le mouvement Nuit debout à République. Leurs réflexions et leurs actions.

Nous avons mis quelques vidéos sur YouTube surtout au début du mouvement : https://www.youtube.com/channel/UCP_YojMRZJ97TR17ubsD1rg

Lors des manifestations, comme tant d’autres journalistes et réalisateurs, nous avons été empêchés de filmer par des violences policières qui s’exerçaient à la fois sur les manifestants et tous ceux qui filmaient, photographiaient, périscopaient… Certains ont été touchés dans leur corps. Parfois gravement.

Mardi 5 juillet, dans un contexte pourtant calme, moi et mon équipe avons été froidement interpellées et arrêtées face à l’Assemblée nationale, dix minutes après notre arrivée pour le simple fait que nous filmions. Voici le récit des faits que vous pourrez constater aussi sur la vidéo périscope filmée par « La Taupe enragée » :

 

 

Moi et mon équipe, Sophie Tesson à la perche et Pascal Deux en renfort son, sommes arrivés vers 17h sur le pont de la Concorde. Il y avait plus de CRS que de manifestants, ces derniers étant encore peu nombreux et extrêmement pacifiques. Comme à l’habitude dorénavant, les manifestants ont très vite été nassés. Et les passants, triés : ceux qui semblaient vouloir manifester étaient fouillés puis poussés fermement dans la nasse, les autres, les touristes, pouvaient traverser le pont. Je filmais ces fouilles depuis quelques minutes quand les CRS, entre autres leur commandant, m’ont demandé ma carte de presse. J’ai expliqué que je n’étais pas journaliste mais cinéaste et que je n’avais pas à avoir de carte de presse pour avoir l’autorisation de filmer, que filmer la chose publique est un droit pour tous les citoyens. Mais les CRS ont continué de me demander d’arrêter de filmer arguant que ce jour-là, un arrêté préfectoral exceptionnel avait été émis interdisant les tournages devant l’Assemblée. Nous avons demandé à voir cet arrêté qui ne nous a jamais été fourni. J’ai continué de filmer.

Quelques minutes plus tard, les CRS se sont approchés de moi, décidés cette fois-ci à m’empêcher de filmer par la contrainte. Ils ont essayé de se saisir de la caméra. J’ai résisté en la serrant contre moi et en continuant d’affirmer mon droit haut et fort. Alors un jeune homme a essayé de s’interposer et de me défendre. Dans le même temps, Pascal Deux, par ailleurs réalisateur de fiction à Radio France a tendu sa carte de radio, espérant ainsi pouvoir me permettre de continuer à filmer. Un des CRS s’est saisi de la carte pour aller l’apporter à ses supérieurs hiérarchiques. Nous l’avons suivi. La situation était devenue très confuse, des manifestants nous soutenaient en protestant, les CRS hurlaient et s’agglutinaient. Pendant ce temps - je ne l’avais pas vu dans la confusion -, le jeune homme qui avait tenté de nous défendre, avait été mis à terre par trois CRS. Quand nous avons pris conscience de cette arrestation, Sophie Tesson et moi-même avons fait demi tour pour la filmer en espérant que le fait de filmer empêche et limite la violence policière qui sans regard extérieur peut se déchaîner.

A ce moment-là, alors que je filmais, j’ai été saisie fermement par le bras par un CRS et emmenée avec Sophie Tesson au bout du pont où la carte de Pascal Deux était vérifiée par d’autres CRS. Nous avons reçu alors l’interdiction absolue de filmer. Nous avons rappelé aux CRS la directive 2008-8433, qui dit qu’en aucun cas ils ne peuvent interdire de filmer ni même d’être filmés dans l’exercice de leur fonction. Mais ils en ont eu cure, nous avons été encerclés et isolés. Le commandant nous a alors accusé d’avoir été agressifs : je les aurais frappés de mon coude, bousculés avec la caméra, Sophie Tesson les aurait frappés avec la perche. Ils ont voulu vérifier nos papiers mais je n’avais que mon pass navigo et Sophie Tesson n’en avait pas. Puis ils ont confisqué le matériel caméra ainsi que le matériel son de Pascal Deux. Ils ont affirmé alors qu’en plus des soi-disant violences que nous leur aurions faites, nous aurions aussi arraché l’insigne d’un des CRS et ils nous ont montré la veste d’un des leurs où un insigne manquait. Les quelques CRS qui nous encerclaient, ont affirmé chacun sans la moindre vergogne avoir été témoin de cette scène qui n’avait pourtant jamais eu lieu.

Trois quarts d’heure plus tard, ils nous ont mis dans un fourgon et emmené au commissariat du 15ème. Là, nous avons été reçus rapidement par le Capitaine qui très vite nous a relâchés. Il a reconnu que nous avions été victimes d’une privation de liberté abusive de la part de cette brigade et que les CRS étaient « hors la loi » en nous empêchant de filmer. Il n’a pas pris en considération et n’a pas cru les soi-disant violences que nous aurions exercées contre les CRS.

Par contre, le jeune homme qui s’est interposé entre les CRS et moi - et dont, pour l’instant, sans son autorisation, je préfère taire le nom - ce jeune homme, donc, est quant à lui toujours en garde à vue dans le commissariat du 14ème. Alors qu’en l’occurrence, il est intervenu pour faire respecter la loi.


Mariana Otero
par
publié le 8 juillet 2016

 

 

 

Source : http://www.politis.fr

 

 

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 14:27

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

José Manuel Barroso cède à son tour aux sirènes de Goldman Sachs
8 juillet 2016 | Par Ludovic Lamant
 
 
 

Le géant de Wall Street a annoncé vendredi qu’il embauchait José Manuel Barroso. Moins de deux ans après son départ de Bruxelles, l’ancien président de la commission va conseiller la banque sur l’après-Brexit. Un signal ravageur pour la crédibilité de l’UE.

De notre envoyé spécial à Bruxelles.- Deux semaines à peine après la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne (UE), l’annonce risque de malmener un peu plus la crédibilité chancelante de la commission de Bruxelles. Son ancien président, José Manuel Barroso (2004-1014), vient d’être embauché par le géant de la finance américaine Goldman Sachs. Le Portugais prend la présidence non exécutive du conseil d’administration de Goldman Sachs International (GSI) et devient également conseiller auprès de la banque d’investissement de Wall Street, lit-on dans un communiqué publié vendredi par la banque.

D’après les déclarations qu’il a faites au Financial Times dans la foulée de l’annonce officielle, l’ex-premier ministre portugais tentera d’« atténuer les effets du Brexit » pour le compte du mastodonte américain. « Évidemment, je connais bien l’UE, et je connais aussi plutôt bien l’environnement britannique […]. Si mes conseils peuvent être utiles dans les circonstances actuelles, je suis prêt, bien sûr, à aider », a expliqué Barroso. Il récupère un poste prestigieux, occupé jusqu’à mai 2015 par l’Irlandais Peter Sutherland, ex-président du GATT, puis de l’OMC, et ancien commissaire européen à la concurrence.

 

José Manuel Barroso le jour de son départ de la commission européenne, le 30 octobre 2014. © Reuters / François Lenoir. José Manuel Barroso le jour de son départ de la commission européenne, le 30 octobre 2014. © Reuters / François Lenoir.

 

« On ne pourrait pas l’inventer. Tu voudrais ridiculiser la commission pour l’éternité, tu ne t’y prendrais pas autrement. C’est sans doute le pire qu’il pouvait faire », réagit Martin Pigeon, de Corporate Europe Observatory (CEO), une ONG qui plaide pour davantage de transparence dans la bulle bruxelloise. D’après le décompte réalisé par CEO, l’ex-patron de l’exécutif européen n’en est pas à son coup d’essai en matière de pantouflage : au cours de la première année suivant son départ de Bruxelles, il a accepté pas moins de 22 postes (certains ne sont pas rémunérés), tout à la fois président d’honneur d’universités et autres fondations, mais aussi membre du groupe de pilotage des conférences Bilderberg, ou encore président d’honneur du European Business Summit, une conférence annuelle organisée par le lobby européen des grandes entreprises.

Mais son débauchage par Goldman Sachs est, de loin, le plus spectaculaire. Avec son carnet d’adresses, Barroso pourrait jouer un rôle clé dans les négociations qui s’ouvriront, sans doute d’ici à la fin de l’année, pour définir le nouveau statut du Royaume-Uni par rapport à l’UE, et redéfinir les règles de l’accès aux marchés financiers européens pour les banques britanniques. « Ce que je peux vous dire, c’est que la piste la plus sage et intelligente, c’est que les deux parties acceptent de mener des négociations équitables : personne ne sortira gagnant d’une confrontation », prévient l’ex-président de la commission, qui a prévu d’emménager à Londres pour l’occasion.

 

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Dans son entretien au FT, Barroso regrette également « la perte de confiance » envers le projet européen : « Les stocks de confiance sont à des niveaux très bas aujourd’hui, c’est sans doute la plus précieuse de nos matières premières », remarque-t-il, filant la métaphore économique. Mais le Portugais semble refuser à faire le lien entre cette désaffection brutale des citoyens envers l’Europe, confirmée par le Brexit, et l’attitude de certains dirigeants, à commencer par la sienne, s’empressant de rejoindre le privé pour y faire du lobbying, direct ou indirect… « Ce qui est frappant, c’est l’absence totale de considération de Barroso pour les dégâts qu’il inflige à la commission européenne. Cela fait maintenant assez longtemps que je travaille à Bruxelles, mais quelque chose continue de me surprendre : le degré de profonde inconscience politique de ce personnel. Ils se considèrent comme des opérateurs techniques, pas comme des hommes politiques. Ils se sentent au-dessus de la politique », commente, de son côté, l’activiste Martin Pigeon.

Jointe par Mediapart, une porte-parole de Jean-Claude Juncker, le successeur de Barroso, se refusait vendredi soir à tout commentaire. Sur le fond, l’exécutif européen est impuissant. Il a bien mis en place, depuis 2010, un « code de conduite » des commissaires un peu plus contraignant qu’auparavant, pour surveiller au cas par cas les « pantouflages » de ses anciens commissaires. Mais ces règles sont mal appliquées. Surtout, elles ne valent que pour les 18 premiers mois suivant le départ des commissaires. Or, Barroso a quitté depuis 20 mois (fin octobre 2014) la présidence de l’institution bruxelloise : il fait donc désormais ce qu’il veut. Au sein de la commission, certains continuaient, sous le sceau de l'anonymat, à défendre le choix de l’ex-président : « C’est légitime que des personnes avec une forte expérience, et d’importantes qualifications, puissent continuer à occuper des rôles de premier plan, dans les secteurs public ou privé. »

 

L’« effet de loupe » Goldman Sachs

À Bruxelles, les cas de « revolving doors », ces portes tournantes entre le public et le privé, sont aussi vieux que l’Union européenne. Les polémiques sont régulières, et leurs effets sont dévastateurs auprès de l’opinion. À l’été 2014, l’eurodéputée Sharon Bowles, qui présidait jusque-là la commission des affaires économiques et financières, un poste clé pendant la crise financière, a rejoint… la City. Plus récemment, la Néerlandaise Neelie Kroes (ex-commissaire à la concurrence, puis au marché numérique, durant les mandats de Barroso) est devenue conseillère spéciale pour l’Europe d’un autre fleuron de la finance américaine, Bank of America Merrill Lynch. Pas plus tard qu’en mai 2016, c’est Uber, le très controversé service de réservation de voiture avec chauffeur, qui l’a débauchée.

De son côté, le Belge Karel de Gucht, ex-commissaire au commerce qui a lancé le chantier du traité transatlantique (TAFTA, ou TTIP) en 2013, est aujourd’hui payé par le groupe de télécoms Belgacom. Quant à l’eurodéputée luxembourgeoise Viviane Reding, ex-commissaire elle aussi, elle occupe un siège au conseil d’administration du groupe de technologie numérique Agfa-Gevaert. En tout, ils étaient neuf ex-membres de l’équipe Barroso à avoir rejoint le privé moins d’un an après leur départ de l’exécutif européen.

Pourtant, des règles existent pour encadrer les 18 premiers mois suivant la fin de l’exercice de leurs fonctions – ce qu’on appelle la « cooling-off period » dans le jargon bruxellois. Le collège des 28 commissaires, qui se réunit chaque mercredi à Bruxelles, doit valider, au cas par cas, les embauches de leurs prédécesseurs. Et lorsqu’ils estiment qu’un conflit d’intérêts est possible, ils renvoient le dossier devant un « comité d’éthique » ad hoc, qui doit se prononcer. En tout, sur la centaine de postes concernés au cours de la première année de l’après-Barroso, 37 % ont été renvoyées au comité éthique… qui n’a rejeté aucune demande.

 

C’est pourquoi des ONG spécialisées sur ces questions, dont CEO, réclament l’extension de la période où les règles s’appliquent, de 18 mois à trois ans après le départ de la commission. Et surtout, elles exigent l’interdiction de tout type de lobbying, direct ou indirect, durant ces trois ans, puisque l’analyse au cas par cas par le comité d’éthique (dont Mediapart a déjà décrit ici certains travers) ne fonctionne pas. « Le revirement rapide de Barroso nuit fortement à la réputation de la commission européenne : nous devons de toute urgence rallonger la période de “cooling-off”, à trois ans », a réagi l’eurodéputé allemand Sven Giegold, du groupe des Verts.

« Ce nouveau pantouflage, qui ressemble fort à un conflit d’intérêts, est scandaleux, a estimé de son côté la délégation des socialistes français au Parlement européen. Nous exigeons une révision des règles pour empêcher de tels recrutements d’anciens commissaires européens. Après le cas Nelly Kroes, qui roule désormais pour Uber, la commission européenne doit agir de toute urgence. »

José Manuel Barroso ne rejoint pas n’importe quelle banque du secteur privé, mais bien Goldman Sachs, qui s’est fait une spécialité dans le débauchage des dirigeants politiques les plus haut placés. Comme Mediapart l’a déjà raconté en longueur ici, la liste est vertigineuse : la plupart des hommes qui ont géré la crise de la zone euro sont passés, ou ont été recrutés par la suite par le géant américain. Il y eut par exemple Mario Monti, conseiller international de Goldman Sachs de 2005 à 2011, avant de prendre la tête du gouvernement italien en pleine crise politique dans la péninsule. Monti avait lui aussi été commissaire européen à la concurrence par le passé (1999-2004). Et comme Barroso aujourd’hui, son travail à l’époque consistait à « ouvrir les portes » de l’Europe pour Goldman Sachs.

Un autre Italien, Mario Draghi, est également concerné : l’actuel président de la Banque centrale européenne (BCE) fut vice-président de Goldman Sachs International pour l’Europe entre 2002 et 2005. Quant à Lucas Papademos, ex-gouverneur de la banque centrale grecque et ex-premier ministre de la Grèce, il est soupçonné d’avoir joué un rôle de premier plan dans le maquillage des comptes publics de la Grèce, avec la complicité de Goldman Sachs. José Manuel Barroso, ex-maoïste et cinéphile, vient donc ajouter son nom à cette liste. Le choix de Goldman Sachs risque toutefois d’en surprendre plus d’un, tant le bilan de Barroso – surtout son premier mandat, de 2004 à 2009 – est maigre. Ses compétences pour le « job » sont loin d'être évidentes.

Pour Martin Pigeon, de CEO, il faudrait toutefois se méfier des effets de loupe sur Goldman Sachs, qui pourraient faire oublier la vision d'ensemble : « Goldman Sachs dans la finance, c’est comme Monsanto dans les semences et les pesticides. Ce sont les plus connus, et donc les plus visibles, qui débauchent les opérateurs politiques plus influents. Cela crée un effet de loupe, qui ne doit pas tromper : c’est une logique systémique de capture de la décision publique à laquelle nous sommes confrontés, et il faut l’endiguer par des réformes et de nouvelles législations qui protègent l'intégrité de la décision publique et lui permettent d'avoir accès à une expertise indépendante », plaide-t-il.

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

 

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 13:50

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/mika-hatik/blog

 

 

Les Français ont gagné! (?)

 

 

J'entends dans la rue les klaxons des supporters de l'équipe de France de football. Victoire en demi-finale de l'EURO 2016 contre l'Allemagne. Mais pourquoi n'ais-je pas envie de participer à cette "fête" ? Loin d'être joyeux, pourquoi suis-je en colère ? Pourquoi cette impression d'être seul dans ce moment d'unité nationale ?

« Les français ont gagné !!! »

Ma collègue rentre dans mon bureau tout sourire, mais je ne comprends pas.
Il me semblait que les Français avaient perdu, au contraire.
Le match de mardi, contre la loi travail, nous avait été volé.
On avait décrété le score : 49-3.

Je comprends vite qu'elle me parle de l'EURO de foot.
Un sentiment bizarre vient s'installer dans ma poitrine.
Colère ou dégoût ? Je repense à tous les supporters qui sont allés remplir les stades, plus nombreux qu'à la manif' de mardi. Je me souviens qu'une journée de grève, « ils ne pouvaient pas se le permettre ». Le ticket pour le match des bleus leur a coûté bien plus.
Cet argent, ils le donnent à l'UEFA de leur plein gré.
De plein gré également, le gouvernement lui fera cadeau de toute forme d'imposition.
Au final, cette fête de l'EURO, on ne leur a pas dit, aux français, mais elle leur coûtera bien plus cher. Et on leur impose pourtant d'être économes. Il paraît qu'il n'y a plus assez d'argent dans les caisses publiques pour conserver des lits d'hôpitaux. Rassurez-vous, les recettes des partenaires privés, elles, seront bien juteuses.

L'EURO 2016 :
Le bouclier derrière lequel s'est retranché le gouvernement pour faire accepter l'état d'urgence pourtant décrié par la Ligue des Droits de l'Homme ? 
Le bouclier derrière lequel le préfet de Calais a interdit un convoi humanitaire à l'attention des réfugiés livrés à eux-mêmes. 
Le bouclier derrière lequel s'est caché le stade de France pour interdire les messages politiques, au même titre que les messages religieux.

Du pain et des jeux ! Etait-ce le programme de François Hollande en 2012 ?
Abrutir les citoyens de spectacles de gladiateurs et de malbouffe en fanzone ?
Le gouvernement a-t-il vraiment crû qu'il pourrait déposséder le peuple de tout esprit de démocratie en lui « offrant » cette fête insensée ?
Non bien sûr, c'eût été trop aléatoire de miser aussi gros sur la victoire d'une équipe de France, qui ne joue plus de finales depuis 2006. A moins bien sûr que la corruption ne soit à l'oeuvre, qu'il soit possible d'acheter des matchs, que le football soit vendu aux intérêts de la Finance ? Au fond, la France a-t-elle vraiment gagné la coupe du monde de 1998 ? Même Emmanuel Petit est venu à en douter.

Non, je n'ai pas soutenu l'Equipe de France.
Oui, à chaque match, j'ai souhaité sa défaite, afin que les médias s'emparent à nouveau du débat politique plutôt que des querelles de ballons ronds.
Non, je n'ai pas soutenu l'Equipe de France.
Car le chauvinisme est la porte d'entrée du nationalisme, par lequel on favorise la xénophobie et le repli sur soi.
Non, je ne suis pas fier d'être Français.
Je le serai lorsque l'on fera réellement respecter les valeurs de la France : Liberté, Egalité, Fraternité.
Non, je ne saluerai pas le drapeau en chantant avec ces sportifs millionaires qui ignorent sans doute quelles horreurs ont été commises en son nom ! 

Je me sens seul au milieu des klaxons et je m'en inquiète.
J'ai essayé d'expliquer pourquoi et on m'a dit « intégriste », « extrémiste », « rabat-joie ».
Qui sommes-nous devenus pour hurler ainsi avec les loups ?
Juste des moutons.

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/mika-hatik/blog

 

 

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 13:25

 

Source : https://reporterre.net

 

 

Le low-cost, rêve du transport aérien, cauchemar de la planète

9 juillet 2016 / Vladimir Slonska-Malvaud (Reporterre)
 


 

 

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, où se tient ce week-end un rassemblement festif d’opposants, repose sur l’espoir que le trafic aérien croîtra sans limites. Mais rien n’est moins sûr. Entre dégâts écologiques et subventions cachées, le low-cost pourrait avoir son avenir derrière lui.

Si la science économique a pu démontrer une chose, c’est sa totale incapacité à prévoir l’avenir. Et pourtant. «  Malgré la crise économique actuelle, le transport aérien devrait augmenter d’environ 5 % par an jusqu’en 2030  », avance la Commission européenne sur son site internet. Principal moteur de l’envolée annoncée, le succès des compagnies low-cost. Les chiffres de la décennie passée ont en effet de quoi rendre le secteur optimiste. En 2015, Ryanair a vu son nombre de passagers augmenter de 17 %. Sa concurrente EasyJet, de 6,9 %. Et ce ne serait que le début.

Comment arriver à une telle affirmation  ? «  D’après les statistiques, 1 point de croissance du PIB mondial représente 1,5 point de hausse du trafic aérien. Les prévisions les plus basses tablant sur une croissance de l’économie mondiale de 3 % par an, le trafic aérien devrait bien encore doubler sur les quinze prochaines années  », calculait le journal Les Échos en 2013.

Plus précisément, le modèle économique qui a permis aux compagnies low-cost d’afficher une progression très supérieure à celle de leurs homologues classiques, et donc de doper le trafic aérien, repose sur deux piliers : la baisse des coûts et, moins connu, la transformation de certains d’entre eux en bénéfices supplémentaires. La méthode utilisée pour baisser les coûts d’exploitation est bien connue des passagers : augmentation du nombre de sièges (quelques dizaines de plus), facturation de nombreux services et des bagages en soute, et recours à des aéroports secondaires, donc moins chers pour la compagnie.

Ce a quoi il convient d’ajouter une forte pression sur les conditions de travail des employés : «  La martingale de French Blue consistera à réduire les coûts au maximum. Principalement, les frais de personnel  », écrivait ainsi Le Monde dans un article consacré à cette nouvelle compagnie aérienne lancée en mars 2016. On se souviendra aussi de la condamnation du phare du low-cost européen, la compagnie irlandaise Ryanair, en octobre 2013, par le tribunal d’Aix-en-Provence. Plus de 8 millions d’euros de dommages et intérêts avaient dû être versés pour travail dissimulé et d’autres infractions au code du travail. La compagnie s’était en effet arrogé le droit de faire travailler 127 salariés de sa base de Marignane (Bouches-du-Rhône) sous contrat irlandais, évitant ainsi de payer les cotisations sociales en France. Aujourd’hui, les compagnies à bas coût opèrent une mue en chassant sur les terres des grandes compagnies nationales : aéroports internationaux et longs courriers. Les conséquences sociales pourraient être très lourdes.

Les contribuables compensent avec leurs impôts 

Mais surtout, la grande astuce des compagnies low-cost réside dans leur mise à profit des aéroports de petite ou de moyenne taille. Non seulement ceux-ci sont moins chers (parking, atterrissage, etc.), mais les collectivités locales sont parfois prêtes à leur octroyer de généreuses largesses… au nom du développement du territoire. Les bas prix affichés ne le sont en réalité que parce que les contribuables compensent en partie, avec leurs impôts. La très orthodoxe Cour des comptes était intervenue dans le débat, en 2008, dénonçant dans un rapport [1] les dérives les plus flagrantes de ce système.

 

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Un avion de la compagnie low-cost EasyJet sur la piste de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d’Oise).

Les subventions s’élèvent parfois à plusieurs millions d’euros. Pour Ryanair, à Beauvais, le chiffre se serait élevé à 7,4 millions d’euros. Certaines aides sont versées directement aux compagnies  ; d’autres, plus subtilement, par les gestionnaires des aéroports, directement (comme pour l’ouverture d’une ligne), ou indirectement. La Cour note ainsi que «  sur de nombreux aéroports, la gratuité ou les réductions de tarif consenties sur les prestations, non réglementées, d’assistance en escale contribuent aux déficits d’exploitation. À Beauvais-Tillé par exemple, le centre de coût “ assistance aéroportuaire ” était largement déficitaire, de plus de 1,3 million d’euros en 2004 et 2005, en grande partie du fait d’avantages consentis à une compagnie  », en l’occurrence Ryanair. Les collectivités locales vont parfois jusqu’à mettre la main au pot pour aider les gestionnaires à financer «  les actions de promotion menées par les compagnies à bas coût, ou lancées pour attirer ces dernières  » (p. 22 du rapport). Ainsi, 200 .000 euros d’argent public ont été dépensés pour l’aéroport de Reims-Champagne et 450 .000 euros pour Grenoble-Isère (ces chiffres datent du rapport de 2008).

Le déséquilibre ne s’arrête pas là, car les compagnies profitent souvent de «  dispositions contractuelles de désistement fort peu contraignantes  », toujours selon la Cour des comptes. Interruption de dessertes (Poitiers-Biard, Clermont-Ferrand-Auvergne, Dijon-Longvic, Caen-Carpiquet, Reims-Champagne et Deauville-Saint-Gatien), ou fréquence revue à la baisse (Rodez-Marcillac), retrait unilatéral, les compagnies s’octroient certains droits, en dépit des aides déjà touchées. Faute de revenus raisonnables, les gestionnaires d’aéroports décentralisés connaissent une situation de déficit chronique.

L’angle mort des analystes 

Ces facteurs rendent les chiffres de croissance du trafic aérien annoncés pour le moins sujets à caution. Si une nouvelle crise ne vient pas frapper l’économie mondiale, si les prix du pétrole n’augmentent pas de manière trop importante, ils pourraient certes bien se réaliser… à condition que la politique et le climat n’en viennent pas à bout. Car c’est bien là l’angle mort des analystes : les hypothèses de calcul pourraient se résumer à l’affirmation suivante : «  Tout ira bien dans le meilleur des mondes.  » Sauf que les peuples pourraient bien finir, d’ici à 2050, par siffler la fin de la récréation néolibérale, privant les compagnies low-cost d’un des piliers de leur modèle économique : le dumping social...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

 

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 13:04

 

Source : https://reporterre.net

 

 

Sivens : ce qui s’est vraiment passé la nuit de la mort de Rémi Fraisse

8 juillet 2016 / Grégoire Souchay et Marine Vlahovic (Reporterre)
 


 

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse était tué par une grenade lancée par un gendarme, à Sivens. S’appuyant sur le dossier d’instruction et de nombreux témoignages, les trois volets de notre enquête ici rassemblés révèlent ce qui s’est vraiment passé la nuit du drame et ce qui a suivi. Et établit que les responsables de la mort du jeune homme se trouvent au plus haut niveau.

 

1. Rémi Fraisse : il y avait une équipe fantôme

 

 


2. Rémi Fraisse : les gendarmes ont tenté de saboter l’enquête. Voici comment

 

 


3. Mort de Rémi Fraisse : les responsables sont à Matignon et place Beauvau

 

 

 


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Lire aussi : Sivens : la justice annule le projet initial de barrage


Source : Grégoire Souchay et Marine Vlahovic pour Reporterre

Dessins : © Jean-Benoït Meybeck/Reporterre

 
*Suite de l'article sur reporterre
 
 
 

 
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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 11:38

Source : http://lexpansion.lexpress.fr

 

7 Français sur 10 condamnent l'usage du 49.3
 
 
Par LEXPRESS.fr , publié le , mis à jour à

 

Le Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée nationale, le 5 juillet 2016. 72% désapprouvent l'usage du 49.3 pour faire passer la loi travail.

Le Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée nationale, le 5 juillet 2016. 72% désapprouvent l'usage du 49.3 pour faire passer la loi travail.

afp.com/Thomas SAMSON

 

Une majorité de Français considère que le Premier ministre Manuel Valls "a eu tort et a été trop autoritaire en imposant une loi que les députés ne souhaitaient pas voter".

Le 49.3 ne passe pas ... pour une majorité de Français. Plus de sept Français sur dix estiment que le Premier ministre Manuel Valls a eu tort de recourir à cette pratique pour faire adopter en deuxième lecture le projet de loi Travail, selon un sondage Odoxa pour Itele publié vendredi. 

72% considèrent qu'il "a eu tort et a été trop autoritaire en imposant une loi que les députés ne souhaitaient pas voter", 27% le soutiennent et 1% ne se prononce pas. 

Le 49.3 condamné par 72% des sympathisants de droite

L'usage du 49.3 est condamné par 86% des sympathisants de gauche, hors PS. Il est aussi condamné, mais un peu moins, par les sympathisants de droite (72%). Seuls 53% des sympathisants socialistes l'approuvent. 

En mai, déjà, lorsque le gouvernement y avait eu recours une première fois pour la loi travail, 71% des Français avaient trouvé "choquant" que le gouvernement utilise cette arme permettant d'adopter un projet de loi sans vote. 

55% des personnes interrogées approuvent les syndicats
 

Par ailleurs, 55% des personnes interrogées donnent raison aux syndicats qui poursuivent les manifestations, contre 44% qui pensent le contraire. 

Interrogés sur les incidences politiques de quatre mois de fronde sociale et politique contre le texte, 75% des Français considèrent également que le Parti socialiste "risque d'imploser". Au sein du PS, la moitié des sympathisants socialistes sont de cet avis. 

L'enquête a été réalisée en ligne les 7 et 8 juillet auprès de 1008 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. 

 

 

 

 

Source : http://lexpansion.lexpress.fr

 

 

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 21:35

 

Source : https://reporterre.net

 

 

A Bure, l’Etat expulse les occupants de la forêt de Mandres-en-Barrois

7 juillet 2016 / Gaspard d’Allens (Reporterre)
 


 

Les gendarmes sont intervenus jeudi 7 juillet au matin pour expulser les opposants au projet de déchets nucléaires qui occupaient la forêt de Mandres-en-Barrois. L’Andra veut y engager des travaux.

 

- Bure (Meuse), reportage

Jeudi 7 juilllet à 6 heures du matin, un important dispositif policier est intervenu dans la forêt occupée de Mandres-en-Barrois où, depuis plus de deux semaines, les opposants au projet Cigeo d’enfouissement des déchets nucléaires campaient. Dans le village, les accès au bois ont été bloqués par les gendarmes. Des habitants, soutiens de la lutte, ont été menacés de garde à vue ou obligés de rester à leur domicile. Le convoi comprenait un bulldozer à l’avant, des centaines de gardes mobiles, et dans les airs, un hélicoptère qui tournait en rase motte autour de la forêt.

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Un important dispositif policier

Il n’y a eu aucune volonté de temporisation ou de négociation de la part des autorités. Les sommations ont été faites en même temps que la charge des gendarmes. A l’entrée du bois, les occupants ont tenté de résister comme ils pouvaient. Les barricades ont pris feu, la police a lancé énormément de gaz lacrymogène. Au milieu des tirs, on entendait des chants, des cris, « Andra dégage ! », « La forêt elle est à qui ? Elle est à nous ! »

Les occupants se sont repliés rapidement, au bout d’une heure. Certains ont coupé à travers champs pour quitter la zone. Pour l’instant, il n’y a pas de blessé même si une ambulance est arrivée.

Plusieurs enfants dormaient sur place, comme c’était devenu l’habitude ces derniers jours. Ils ont réussi à s’échapper. En deux semaines de lutte, de nombreux habitants, paysans des alentours sont venus dans les bois. La journée, des banquets étaient organisés, ainsi que des projections de films en plein air et des chantiers collectifs. Il y avait régulièrement des personnes âgées qui dormaient sur les barricades. Comme Christian, de la Confédération paysanne, mardi 5 juillet. L’occupation s’inscrivait dans une lutte plus large de territoire. Face au danger de l’expulsion, les différentes composantes ont réaffirmé leur solidarité dans un communiqué de presse.

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Des gendarmes parcourent le bois
« Une mascarade juridique »

« On savait qu’il y avait des menaces d’expulsion mais on n’imaginait pas qu’ils allaient arriver aussitôt », raconte une opposante à Cigeo. Les occupants accompagnés par leur avocat, Me Ambroselli, avaient rencontré la directrice du cabinet de la préfecture, mardi 5 juillet. Ils souhaitaient montrer que l’illégalité n’était pas de leur côté. « De multiples procédures juridiques sont toujours en cours : un recours contre une délibération municipale sur l’échange du bois avec l’Andra qui s’est faite en catimini à 6 heures du matin à bulletin secret », observe Etienne Ambroselli, et une plainte pour infraction au code forestier depuis le 22 juin 2016, car l’Andra avait défriché illégalement 9 hectares de forêt ». Les réponses de la préfecture sont restées évasives : « Ils ont fait mine de ne pas connaître le dossier. La directrice de cabinet a pris quatre pages de note et nous a dit : je ferai remonter ces informations », témoigne un membre de la délégation.

Pour Etienne Ambroselli, « c’est à se demander à quoi sert mon métier ? Alors qu’on s’astreint à être légaliste, l’Etat passe en force sans respecter la loi. Nous avions également fait une assignation en référé pour demander au tribunal de grande instance de rétracter l’ordonnance d’expulsion du 23 juin rendue non contradictoirement. Nous étions en pleine procédure juridique et ils ont décidé de nous expulser. C’est une violence institutionnelle ».

« Appel à converger massivement vers Bure cet été »...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 21:20

 

 

 

Source : http://www.bastamag.net
 

 

 

ça bouge ! Grand projet

Rassemblement à Notre-Dame-des-Landes : « A nous de définir les alternatives »

par

 

 

 

Les 9 et 10 juillet, les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes appellent à un rassemblement sur le thème « Semailles de démocratie », alors que la consultation locale, en Loire-Atlantique, a donné un résultat favorable aux partisans de la construction du futur aéroport. Loi sur l’eau bafouée, absence d’évaluation globale des conséquences environnementales du projet, « consultation » court-circuitant les procédures en cours... « C’est le moment de réinventer la démocratie que nous voulons, pas celle des actionnaires de Vinci et des politiques à leur service », estiment les opposants. Voici leur appel.

Jamais la Démocratie n’a été une exigence plus impérieuse qu’en cette période où nous lançons notre rassemblement 2016 !

Comme les années précédentes, la Coordination des Opposants* s’adresse à toute la population de la région, comme à tous les militants, toutes les organisations locales, nationales… et au-delà, engagés avec elle dans la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle les invite à partager ce moment fédérateur et convivial, démonstration et point d’appui d’une mobilisation intacte, et plus que jamais nécessaire, pour que vivent ce territoire et les alternatives qui se développent sur la ZAD.

Dans la période actuelle, le thème de la démocratie s’est imposé à nous de manière évidente, bien que nous travaillions sur cette exigence depuis plus de 15 ans maintenant.

Un déni constant de démocratie de la part des porteurs du projet : mensonges, manipulations, faux semblants...!

Les citoyens ont mis à jour et démonté les différentes arnaques, sans que soient troublés le moins du monde les politiques porteurs du projet qui les fomentent (cf La fabrication d’un mensonge d’Etat, F Verchère, Editions Tim Buctu).

La loi sur l’eau est ouvertement bafouée par les propositions de « compensation » de la société Aéroports du Grand Ouest : la méthode a été retoquée par toutes les autorités scientifiques locales et nationales. Peu importe, ils n’en tiennent pas compte car ces avis sont purement consultatifs, mais alors pourquoi les avoir demandés ?

La Commission Européenne demande l’évaluation globale des conséquences environnementales du projet mais elle semble accepter de se contenter d’un document annexe au Schéma de Cohérence Territoriale (actuellement en révision) qui serait peu contraignant et qui relèverait de la préconisation....

La machine administrative continue à jouer son rôle de rouleau compresseur pour permettre, parait-il, les expulsions à l’automne, tandis qu’une improbable « consultation » surgie de nulle part court-circuiterait les procédures en cours, légitimerait le projet et exonérerait Hollande de tenir sa parole !

C’est le mouvement d’opposition qui porte l’exigence démocratique : alors STOP à leur « pseudo-démocratie » !

Comme répété mille fois, nous voulons pouvoir décider de nos véritables besoins, pas seulement locaux, des différentes alternatives capables de les satisfaire, de l’usage de nos fonds publics, de la préservation de nos cadres de vie. Nous en avons montré la capacité, nous avons fait des propositions d’alternatives, par le biais de l’Atelier Citoyen et d’autres manières.

La démocratie que nous voulons, nous la mettons déjà en œuvre lorsque nous travaillons sur les dossiers, lorsque nous faisons des propositions à la Commission Nationale de Transition Écologique pour l’amélioration des procédures de débat public, propositions louangées... et immédiatement ignorées.

Et plus largement, nous posons la question de nos Droits humains fondamentaux (Santé, Éducation, Logement, etc ), alors que la triste actualité nous démontre que leur déconstruction est en marche. La lutte de Notre-Dame-des-Landes, comme d’autres contre des Grands Projets Inutiles Imposés, sont autant de catalyseurs pour un retour aux valeurs de justice et de solidarité qui sont les nôtres.

Il y a cinq ans, à l’été 2011, nous avions placé notre rassemblement sous l’égide « Pour un autre choix de société ». C’est encore à mettre au présent.

Partageons nos travaux et réflexions sur l’avenir !

Tout ce que nous avons appris à partir de cette lutte, tout ce que nous avons découvert ensemble tels d’autres moyens de fonctionner, d’avancer, nous vous invitons à le partager et l’enrichir les 9 et 10 juillet

À nous de définir les alternatives que nous voulons mettre en place ! Imaginons collectivement et faisons le savoir ! C’est le moment de réinventer la démocratie que nous voulons, pas celle des actionnaires de Vinci et des politiques à leur service !
Ni expulsions, ni travaux, ni aéroport !

* La Coordination des Opposants est constituée de plus de 50 groupes : associations, collectifs, syndicats et mouvements politiques qui travaillent ensemble mensuellement.

Télécharger le programme

Plus d’informations sur notredamedeslandes2016.org

 

                                                                            ***************************  

 

 

Source : http://www.notredamedeslandes2016.org

 

 

 

 

Jamais la Démocratie n'a été une exigence plus impérieuse qu'en cette période où nous  lançons notre rassemblement 2016

Comme les années précédentes, la Coordination des Opposants* s’adresse à toute la population de la région, comme à tous les militants, toutes les organisations locales, nationales… et au-delà, engagés avec elle dans la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle les invite à partager ce moment fédérateur et convivial, démonstration et point d'appui d'une mobilisation intacte, et plus que jamais nécessaire, pour que vivent ce territoire et les alternatives qui se développent sur la ZAD.

Dans la période actuelle, le thème de la démocratie s'est imposé à nous de manière évidente, bien que nous travaillions sur cette exigence depuis plus de 15 ans maintenant.

Un déni constant de démocratie de la part des porteurs du projet : Mensonges, manipulations, faux semblants...!

Les citoyens ont mis à jour et démonté les différentes arnaques, sans que soient troublés le moins du monde les politiques porteurs du projet qui les fomentent (cf La fabrication d’un mensonge d’Etat – F Verchère – Editions Tim Buctu).

La loi sur l'eau est ouvertement bafouée par les propositions de « compensation » de la société Aéroports du Grand Ouest : la méthode a été retoquée par toutes les autorités scientifiques locales et nationales. Peu importe, ils n’en tiennent pas compte car ces avis sont purement consultatifs, mais alors pourquoi les avoir demandés ?

La Commission Européenne demande l'évaluation globale des conséquences environnementales du projet mais elle semble accepter de se contenter d'un document annexe au Schéma de Cohérence Territoriale (actuellement en révision) qui serait peu contraignant et qui relèverait de la préconisation....

La machine administrative continue à jouer son rôle de rouleau compresseur pour permettre, parait-il, les expulsions à l'automne, tandis qu'une improbable « consultation » surgie de nulle part court-circuiterait les procédures en cours, légitimerait le projet et exonérerait Hollande de tenir sa parole !

C'est le mouvement d'opposition qui porte l'exigence démocratique  : Alors STOP à leur « pseudo-démocratie » !

Comme répété mille fois, nous voulons pouvoir décider de nos véritables besoins, pas seulement locaux, des différentes alternatives capables de les satisfaire, de l'usage de nos fonds publics, de la préservation de nos cadres de vie. Nous en avons montré la capacité, nous avons fait des propositions d'alternatives, par le biais de l'Atelier Citoyen et d'autres manières.

La démocratie que nous voulons, nous la mettons déjà en œuvre lorsque nous travaillons sur les dossiers, lorsque nous faisons des propositions à la Commission Nationale de Transition Écologique pour l'amélioration des procédures de débat public, propositions louangées... et immédiatement ignorées.

Et plus largement, nous posons la question de nos Droits humains fondamentaux (Santé, Éducation, Logement, etc ), alors que la triste actualité nous démontre que leur déconstruction est en marche. La lutte de Notre-Dame-des-Landes, comme d'autres contre des Grands Projets Inutiles Imposés, sont autant de catalyseurs pour un retour aux valeurs de justice et de solidarité qui sont les nôtres.

Il y a cinq ans, à l'été 2011, nous avions placé notre rassemblement sous l'égide « Pour un autre choix de société ». C'est encore à mettre au présent.

Partageons nos travaux et réflexions sur l'avenir !

Tout ce que nous avons appris à partir de cette lutte, tout ce que nous avons découvert ensemble tels d'autres moyens de fonctionner, d'avancer, nous vous invitons à le partager et l'enrichir les 9 et 10 juillet

À nous de définir les alternatives que nous voulons mettre en place ! Imaginons collectivement et faisons le savoir ! C'est le moment de réinventer la démocratie que nous voulons, pas celle des actionnaires de Vinci et des politiques à leur service !

Ni expulsions, ni travaux, ni aéroport !

* La Coordination des Opposants est constituée de plus de 50 groupes : associations, collectifs, syndicats et mouvements politiques qui travaillent ensemble mensuellement.

 

 

Source : http://www.notredamedeslandes2016.org

 

 

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