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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 18:51

 

Rue89 -  Arrêt sur images 12/10/2012 à 10h14

Daniel Schneidermann | Fondateur d'@rrêt sur images


 

Allons, pour récompenser votre sagesse et votre assiduité, voici trois scoops. Trois informations qui ne font pas la couverture des hebdos, et dont vous n’avez sans doute jamais entendu parler.

  • le 29 septembre, un tribunal de Washington a invalidé des mesures qui devaient contribuer à empêcher un seul intervenant de déséquilibrer à lui tout seul le marché à terme des matières premières. Ces mesures étaient prises par la CFTC, le régulateur américain de ce marché ;
  • quelques jours plus tôt, le 24 septembre, on apprenait que le marché du pétrole ne serait pas réglementé. L’Opep et les pétroliers, entre autres, s’y opposaient ;
  • enfin, le 22 août, la SEC renonçait à un ensemble de mesures visant à protéger le marché des capitaux à court terme.

C’est Paul Jorion, l’anthropologue-économiste, qui rassemble ces trois informations inaperçues, dans un billet intitulé « Le comportement suicidaire de la finance ». Il en tire des conclusions dramatiques, mais parfaitement plausibles, sur le comportement suicidaire du monde financier (suicide dans lequel, soit dit en passant, nous serions tous entraînés, même ceux qui ne siègent pas au board de la SEC, et ne « pédégèrent » pas une compagnie pétrolière).

« Comment la finance court vers l’apocalypse »

Le point commun de ces trois informations ? La finance ne veut pas être régulée. Elle s’y opposera de toutes ses forces. Elle déploie toute son énergie à galoper vers la catastrophe finale.

Dans un univers informatif normal, les hebdos devraient rivaliser de couvertures alertant les lecteurs sur cette course au suicide. Qu’on n’objecte pas que c’est technique, complexe, que le lecteur n’y comprendra rien. Voici une collection de titres gracieusement offerts aux maisons Barbier-FOG-Joffrin-Szafran :

« Les rapaces ».

« Comment la finance court vers l’apocalypse ».

« Dans les coulisses des maîtres du monde ».

Avec quelques efforts de narration...

Quant à la narration, il est toujours possible de romancer les récits, avec quelques anecdotes bien épicées, pour se conformer aux canons du genre.

« En ce 29 septembre, l’automne fait déjà flamboyer les érables de Washington. En sortant au petit matin du domicile de sa maîtresse, le vice-président de la CFTC reçoit un texto sur son Blackberry. »

Etc. En cherchant bien, on devrait trouver une liaison entre la cousine de la belle-sœur de Valérie Trierweiler et un vice « chairman of the board » de chez Goldman Sachs, ou une affaire de harcèlement sexuel à l’Agence internationale de l’énergie. Il suffit de fouiller. C’est pour la bonne cause.

Un week-end pluvieux s’annonçant, je vous conseille deux bonnes lectures :

  • le texte intégral de la première conférence à l’étranger de Nicolas Sarkozy (vous économiserez ainsi, si j’en crois les échos de presse, environ cinq salaires mensuels de Roselyne Bachelot) ;
  • et, pour nous réconcilier avec l’amour du travail bien fait, une magistrale leçon, offerte par la direction de la communication de Renault. Ne me remerciez pas, c’est gratuit.
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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 18:40

 

 

canoe.ca/ - Agence QMI 
14/10/2012 20h01

 

Occupons Montréal - Les indignés de retour Place du peuple Le mouvement Occupons Montréal a débuté il y a un an. 

Photo Étienne Laberge / Agence QMI / Archives


Plus de 500 personnes sont attendues à partir de lundi midi au Square Victoria en souvenir du mouvement Occupons Montréal, qui avait débuté il y a un an.

Une manif-action devrait être lancée vers 13h30.

Des indignés et des militants ont planifié une journée dont le programme restait secret, dimanche soir. Ils veulent «retourner travailler contre le 1%», d'après le porte-parole Éric Bouthillette.

«C'est de la désobéissance civile qu'on fait», a-t-il dit pour justifier le mystère qui plane autour de cette journée Place du peuple.

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 18:28

 

Marianne - Lundi 15 Octobre 2012 à 18:09

 

Super No
Quadra d’origine lorraine, travailleur de l’informatique, et écologiste tendance... En savoir plus sur cet auteur

 

Le Sénat adoptait jeudi 11 octobre, à une écrasante majorité, le projet de loi autorisant la ratification du traité européen. L'occasion pour notre blogueur associé Superno de critiquer vertement la politique de rigueur menée par le gouvernement...

 

(François Hollande - Craig Ruttle/AP/SIPA)
(François Hollande - Craig Ruttle/AP/SIPA)
Certains se sont émus des noms d’oiseaux dont j’ai affublé Hollandréou et sa clique de traîtres. Ça ferait le jeu de l’UMP, ou du FHaine.

Je sais, ce n’est pas bien. Et je me repens. C’est vrai, je me suis un peu emporté. Car en réfléchissant deux secondes, il est facile de trouver de grosses différences entre l’UMP et le P«S».

Sous l’UMP, on inventait des lois scélérates contre le peuple, et tous les députés godillots les votaient comme un seul homme, avec le renfort de Jack Lang et de quelques traîtres «socialistes». La majorité des «socialistes», pour protester, s’abstenait (ce qui permettait à coup sûr de faire passer la loi). Quelques hardis votaient non, mais tout le monde s’en foutait.

Sous le P«S», on récupère les lois scélérates que l’UMP n’a pas eu le temps de faire voter. L’immense majorité des «socialistes» vote pour, avec la quasi-totalité des UMP. Quelques hardis s’abstiennent. Et une vingtaine d’inconscients votent contre… et se font immédiatement menacer de représailles par les apparatchiks comme Bruno le Roux ou Jean-Jacques Urvoas. En théorie, la démocratie P«S» et la démocratie «UMP», ça n’a rien à voir.

La réalité, c’est que dans les deux cas, une assemblée censée représenter le peuple, et non pas les intérêts des banksters ou de tout autre lobby malfaisant, vote ces lois scélérates qui nous pourrissent la vie dans les années et les décennies qui suivent.

Pourquoi Hollandréou a-t-il fait son Tartarin d’opérette pendant la campagne ? Ah ah, pas question de voter le traité Merkozy, on allait le re-négo-cier avec un «volet de croissance» (arf !). On allait voir ce qu’on allait voir : il allait lui faire bouffer son chapeau tyrolien et sa culotte de peau, à la grosse Merkel ! Quant aux traders de la City, à la seule évocation du nom de Hollande, ils allaient se mettre à pleurer comme des gamins et rendre aux travailleurs du monde entier les milliers de milliards qu’ils leur avaient volés et planqués dans les paradis fiscaux.

Résultat, même les pires résidus du sarkozysme (comme Borloo l’autre matin sur France Inter) ne se gênent pas pour se gausser comme des baleines en remarquant que c’est bien le traité Merkozy à la virgule près que nos «socialistes» ont voté, et que le dernier qui avait vu le «volet de croissance» était le même qui pensait avoir vu la «sensibilité sociale» de François Fillon un soir de cuite.

Voilà. Hollandréou (c’est le nom qu’il portera désormais ici), quoi qu’il dise, vient d’abandonner toute marge de manœuvre aux banksters et à la Troïka.

[Tiens, c’est pas le sujet, mais vous avez forcément entendu que le prix Nobel de la paix a été décerné à l’UE, notamment pour sa «démocratie». C’est le comble du cynisme. Attribuer le prix Nobel de la paix à une institution dans laquelle la guerre civile menace, et parler de démocratie lorsque les instances dirigeantes, aux ordres des banksters et des lobbies, ne sont pas élues, et qu’un prétendu parlement n’a aucun pouvoir, sinon d’offrir à ses élus un train de vie princier… C’est un peu comme donner un prix d’accordéon à Jimmy Hendrix. Ou un prix de la grâce et de la distinction à Roselyne Bachelot.]

«C'en est fait du Modèle Social Français»

Nous sommes désormais aussi maîtres de nos mouvements qu’un troupeau de bœufs qui vient de s’engager dans le couloir qui mène à la chaîne d’abattage. Avec un bonimenteur qui nous promet que oui, bien sûr, on reverra nos vertes prairies.

Oui, bien sûr, il pourra négocier. Quémander qu’en 2013 ce soit 3.5% et pas 3. Qu’on revienne à l’équilibre budgétaire en 2018 ou 2019 plutôt que 2017.

Mais cela n’empêche pas le principal : Hollandréou va devoir trouver entre 100 et 150 milliards d’euros dans le budget au cours de son quinquennat. Sans compter les dizaines de milliards de cadeaux patronaux qu’il va céder sous prétexte de «compétitivité».

Au lieu de se mettre à genoux pour négocier des miettes, il aurait mieux fait de montrer qu’il était de Gauche, se dresser dès le début, et tant qu’à renégocier, renégocier directement la dette.

Maintenant, c’en est fait du Modèle Social Français.

Cela fait bientôt 40 ans que nous avons abandonné la création monétaire à des banksters cupides. Cela fait bientôt 40 ans que nous «baissons les charges» et délestons les caisses de l’État dans les poches des actionnaires pour «créer des zemplois». Le chiffre de 200 milliards d’euros par an est souvent évoqué. Cela fait bientôt 40 ans que les recettes diminuent, que le déficit augmente, et qu’en conséquence la «dette» se creuse. Cela fait bientôt 40 ans que nous devons accepter les taux d’intérêts des banksters, auxquels nous donnons désormais 50 milliards d’euros tous les ans tout en continuant à creuser la dette. Pour rappel, pendant les 5 ans du quinquennat cataclysmique de Sarkozy, ce grand gestionnaire, nous avons payé environ 200 milliards d’intérêts aux banksters, tout en creusant notre prétendue dette à leur égard de 600 milliards.

Et c’est cette situation qu’Hollandréou prétend inverser dans une fuite en avant du remboursement, cependant que le MEDEF, plus insolent que jamais, prétend poursuivre et accentuer la saignée. Un enfant de six ans comprend tout de suite que c’est du grand n’importe quoi.

Mais Hollandréou n’en a cure. Et il se lance dans son marathon (perdu d’avance) de la taxe et de la coupe budgétaire. Il faut taxer. Il faut couper. Il faut récupérer du pognon partout, n’importe où. Pour le verser aux banksters.

Un florilège de projets ridicules

Le principe est simple. Vous, moi, nous tous, allons payer. En euros ou en nature, mais nous allons payer. Pour donner le pognon aux banksters.

Il y a bien sûr le premier plan de 37 milliards annoncé récemment, qui est censé toucher essentiellement les riches. Même si la promesse de Ayrault selon laquelle 90% des Français seraient épargnés est déjà dans la catégorie des mensonges avérés, et que nombre d’entre nous allons nous découvrir riches.

Mais il y a aussi des tas de projets plus ou moins ridicules et scandaleux qui fleurissent un peu partout. Et leur point commun, c’est qu’en même temps qu’on les annonce, des communicants, relayés par des journalistes complices ou en mal d’inspiration, inventent de bonnes raisons pour les rendre acceptables sinon logiques.

Tenez, le doublement de la taxe sur la bière. Ben oui, quoi, c’est normal, les jeunes y font rien qu’à se bourrer la gueule avec, c’est mauvais pour la santé, ça va en faire des épaves, sans même parler des bagarres et des accidents de bagnole.
Oui, cela est vrai. Un demi-milliard dans les poches de l’État. Enfin, dans celles des banksters. Car vous avez compris le principe : c’est pas pour la prévention de l’alcoolisme, c’est pour les banksters.

Je vous avais déjà parlé du projet de faire payer des frais de scolarité aux étudiants des classes prépas, «ces enfants des classes favorisées qui étudient à l’œil alors que les pauvres qui sont à la fac paient». Ben oui, hein, c’est injuste. Ça ne va pas rapporter grand chose, mais c’est toujours ça dans la poche de l’État. Enfin, des banksters, vous avez compris. Et on en reparlera, car les «frais de scolarité», ils aiment ça, les ultralibéraux. Transformer les étudiants en obligés des banksters avant même le début de leur carrière, c’est beau ! Voir ce qui se passe en Grande Bretagne et au Canada.

Il y a aussi le projet de nouveau «bonus/malus» automobile. Le système avait été mis en place sous Sarkozy (à l’époque bien révolue de son «trip écolo») par l’impayable Borloo dans le but affiché de favoriser les voitures «moins polluantes». Mais l’affaire a en fait tourné à la subvention des petits modèles diesel cancérigènes, et commençait à coûter bonbon à l’État. Du coup, Hollandréou va y remédier, en baissant le seuil du malus à 135 g/km, et surtout en augmentant fortement son montant, puisque tous les acheteurs d’un véhicule neuf qui dépasse les 200 g/km devront payer la coquette somme de 6000 euros.

Bien sûr, ça râle sec. Gningningnin les familles nombreuses de pauvres et leur monospace. C’est si compliqué de faire une exonération basée sur les revenus et le nombre d’enfants ? Et ça va tuer le marché du haut de gamme à essence. Ah bon ? Y’avait encore un marché ? Au Luxembourg, oui (et encore…), mais en France ?
Pour moi il y a deux problèmes : le premier, c’est que ça va encore renforcer les diesel cancérigènes, puisque rien ne prend en compte cette spécificité funeste. Au passage, même l’abracadabrantesque hybride cancérigène d’Hollandréou est épargnée…

Mais surtout, où ira cet argent ? Dans la subvention d’alternatives à la bagnole ? Dans les projets d’arrêt de l’étalement urbain ? Non ! Vous avez compris, le «malus écologique» est directement branché sur le réservoir des banksters !

Envoyez vos idées à Hollandréou !

Et la prise en compte des œuvres d’art dans l’ISF ! Voilà un serpent de mer, dû à une erreur initiale de conception : les œuvres d’art ont été exonérées d’ISF parce que le père de Fabius était antiquaire. Du coup, de nombreux milliardaires rapaces, pour cacher le fait que leur fortune soit due à l’exploitation, à la spéculation, à la fraude fiscale (ou aux lois fiscales scélérates, ce qui revient au même), se sont reconvertis en mécènes collectionneurs d’art. Arnault et Pinault en sont deux exemples parfaits.
Mais où ira le produit de cette taxe ? À aider les jeunes artistes ? À promouvoir l’art populaire ? Vous rêvez, ou quoi: cet argent ira dans la poche des banksters.

Une autre ? Tiens, la «dépendance». Encore un vieux serpent de mer, notamment agité avec des trémolos dans la voix par ce bouffon nuisible de Sarkozy, qui bien sûr n’a rien fait. Les «socialistes» viennent fort opportunément de reprendre un rapport de la Cour des Comptes pour envisager de taxer les retraités pour «financer la dépendance».  Riche idée, à laquelle on peut trouver toutes les justifications du monde. Il paraît que ça nous coûte 24 milliards par an, cette inévitable calamité. Tiens, ça fait la moitié des intérêts que l’on paie aux banksters ! Et tant que l’on paiera un centime d’intérêts indus à nos maîtres autoproclamés, les cotisations «pour la dépendance» payées par les retraités seront évidemment versées aux banksters.

Bon, devant la fronde, Ayrault a démenti, comme d’hab. Mais par les temps qui courent, un démenti de Ayrault, c’est quasiment une confirmation.

La dernière (en date, car si j’attends encore un jour ou deux avant de conclure ce billet j’en aurai encore certainement d’autres à mettre dans ma besace), c’est de faire payer une redevance télé pour les résidences secondaires. Avec bien évidemment les explications rationnelles à la chose, y compris la précision qui tue : «on ne fait payer qu’une demi-redevance, car on regarde moins la télé dans une résidence secondaire que dans une résidence principale». 164 millions par an. C’est bien pour la télé publique ? Ah non, c’est juste pour boucher le trou dû à la baisse du budget de la télé publique, baisse imposée, je vous le donne en mille, par le remboursement de la dette aux banksters.

Il ne serait pas étonnant qu’un jour on décrète une redevance pour chaque récepteur du foyer, et vu la tendance actuelle à mettre un écran dans chaque pièce, ça risque de faire mal… J’arrête là, j’espère que tout le monde a compris le principe : le vote quasi-unanime du TSCG vient de nous transformer en réservoir à fric pour les banksters, avec leur obligé Hollandréou comme contrôleur en chef de la bonne marche des opérations.

Alors si vous avez un peu d’imagination, soyez chou : envoyez vos idées (avec les justifications «rationnelles» associées), même en apparence les plus idiotes (et surtout celles-là !) à Hollandréou, Ayrault, Moscovici ou Cahuzac. Ou postez-les ici, je transmettrai.

Une taxe sur les chambres à air ? Les rhododendrons ? Les couverts en plastique (c’est vrai, Borloo voulait déjà la faire, celle-là…) ? Les canards vibrants ?  Les disques d’Enrico Macias ? Sophie la girafe ? Les ratons laveurs ?

Vous ne ferez pas ces sacrifices en vain. Hollandréou vous dira merci, car il est très poli.

Mais pas les banksters. Ils ne vont tout de même pas s’abaisser jusque là…

 

Traité budgétaire : à quand une taxe sur les rhododendrons ?
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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 18:13

 

Marianne - Dimanche 14 Octobre 2012 à 18:10

 

Journaliste à Marianne, entre société et culture En savoir plus sur cet auteur

 

Près d'un tiers des quelque 10 000 personnes qui se donnent la mort chaque année ont plus de 65 ans. Une hécatombe silencieuse qui se poursuit dans l'indifférence générale.

 

(JS EVRARD/SIPA)
(JS EVRARD/SIPA)
A la mi-septembre, près d'Orléans, un homme a tiré sur son épouse gravement atteinte d'un cancer, avant de retourner l'arme contre lui. Quoi de plus bouleversant que le geste désespéré d'un être fou d'amour, incapable de supporter plus longtemps les souffrances de sa femme ? «Quel drame terrible», soupire-t-on. Et puis on apprend que l'homme avait 85 ans et son épouse, 79. Evanouis, les Roméo et Juliette modernes. La mort des vieux, même par suicide, ça ne choque personne, c'est «dans l'ordre des choses» - c'est parfois presque un soulagement. «Après tout, leur vie est derrière eux, et ils coûtent cher à la collectivité !» lançait, provocateur, le sociologue Serge Guérin, lors du colloque sur le suicide organisé au Sénat en février dernier.

Par un réflexe culturel profondément ancré, sous nos latitudes, la disparition d'une personne âgée semble toujours moins grave que celle d'un jeune. Alors qu'en Afrique on dit que, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. «C'est révélateur d'une société qui ne sait pas prendre soin de ses personnes âgées», déplore le sociologue spécialiste des questions liées au vieillissement de la population. Au point que 3 000 individus de plus de 65 ans mettent fin à leurs jours chaque année en France, soit près d'un tiers des suicidés. Et plus l'âge avance, plus le bilan est lourd : le taux de suicides chez les 85-94 ans est six fois plus élevé que chez les 15-24 ans. Encore les statistiques ne prennent-elles pas en compte ceux qui arrêtent de prendre leurs médicaments ou qui traversent la rue sans regarder, et que l'on préfère qualifier d'accidents. Les causes ? Chez les jeunes seniors, c'est la perte de repères, de statut social, liée au départ à la retraite. Chez les octogénaires et au-delà, l'isolement, la précarité, la maladie ou la décrépitude physique, et surtout un sentiment de ne plus faire partie de la société.

«Il y a plusieurs types de suicides des personnes âgées, explique Michel Debout, professeur de médecine légale et fondateur de l'Union nationale pour la prévention du suicide. Le suicide que j'appelle "euthanasique" des personnes qui se sentent menacées par la maladie et qui craignent de perdre leurs capacités. Hélas, elles se font parfois une fausse idée de leur état véritable. Le second type de suicide est lié à l'impression d'être une charge : ces personnes se sentent déjà parties sur un plan social et émotionnel. Le troisième type de suicide est la conséquence de la dépression des personnes âgées. Le problème, c'est le regard que la société porte sur le vieillissement. On a le sentiment que c'est normal, à un certain âge, de se replier sur soi. Il faut que l'on apprenne à repérer ces états dépressifs.»

Pour l'heure, rares sont les études fiables et chiffrées qui permettraient de prévenir le suicide des personnes âgées. Avec Jean-Claude Delgènes, directeur du cabinet Technologia, spécialisé dans l'évaluation et la prévention des risques professionnels, Michel Debout a lancé l'hiver dernier une pétition pour la création d'un observatoire des suicides : les discussions avec le gouvernement sont «en cours», mais les actions concrètes tardent à se mettre en place. C'est que la thématique n'est pas glamour. «Il est certain qu'il y a un blocage, poursuit Serge Guérin. On n'a pas très envie de s'atteler à ce sujet. C'est beaucoup plus valorisant de parler d'éducation ou de l'avenir des jeunes. Depuis les Trente Glorieuses et l'avènement de la société de consommation, seules les valeurs associées à la jeunesse sont mises en avant : la modernité, la nouveauté...»

Un pays vieillissant...

Sommes-nous à ce point incapables de regarder la vieillesse et la mort en face ? En réalité, le phénomène n'a rien d'inédit. Les spécialistes récusent en effet l'idée d'un «âge d'or» durant lequel la société aurait mieux traité ses anciens. «Il y a toujours eu des histoires affreuses de petits vieux qu'on poussait dans le puits pour s'en débarrasser», soupire le sociologue. La nouveauté serait plutôt d'ordre démographique. «Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses, rappelle Michel Debout. Nous sommes passés d'une société à trois générations à une société à quatre générations.»

D'après les prévisions de l'Insee, un Français sur trois sera âgé de 60 ans ou plus en 2050. Au-delà de toute ambition humaniste, c'est l'égocentrisme le plus pur qui devrait inciter à nous organiser : autant on peut espérer échapper à la maladie et au handicap, mais la vieillesse et la mort nous guettent avec certitude ! «Il y aurait beaucoup de choses à imaginer pour lutter contre le sentiment de relégation, affirme Jean-Claude Delgènes. Quand on met des personnes âgées au contact d'enfants par exemple, on obtient des améliorations très sensibles.»

Restaurer le lien, d'une manière ou d'une autre, voilà l'objectif que se fixent les spécialistes. Une priorité qui, selon eux, est bien plus urgente qu'une possible nouvelle loi sur l'«assistance au suicide» ou l'euthanasie. Plus que le droit à mourir dans la dignité, c'est le droit de vivre dans la dignité que Michel Debout voudrait voir au centre des débats : «Il faut être prudent dans les messages que l'on fait passer : ce n'est pas parce qu'on perd en autonomie que l'on n'est plus digne de vivre. Cela engendre certes des besoins nouveaux, mais c'est à la société d'y répondre.» Mettre ces questions sur la table peut contribuer à briser le tabou et à faciliter la parole pour ceux qui ont la tentation d'en finir. «La majorité des anciens qui veulent se suicider sont des gens qui ont l'impression qu'ils partiraient dans l'indifférence générale», complète Jean-Claude Delgènes.

Triste miroir ultralibéral renvoyé à l'ensemble de la société : aujourd'hui, un individu inactif, qui n'est plus «performant», physiquement ou intellectuellement, a le sentiment qu'il ne lui reste plus qu'à mourir...

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 18:06

 

 

Rue89 - Le Yéti
voyageur à domicile

Publié le 15/10/2012 à 17h48

 

 

Pour madame Parisot, « nous sommes passés d’un avis de tempête à un avis d’ouragan ». Ben oui, même le Medef finit par se rendre à l’évidence : la situation est pourrie. Mais Laurence Parisot n’a manifestement toujours rien compris. Toujours au taquet, la voilà une nouvelle fois qui réclame un « choc de compétitivité » au gouvernement.

Hé-ho, Laurence, c’est fini, cette histoire ! Nous sommes en train de changer de monde. Va falloir changer de logiciel. La compétitivité, soit c’est fini, soit c’est nous qui le serons.

La compétitivité, c’est la mort

La compétitivité, allez, admettons que ça a pu avoir un temps sa raison d’être. Quand il fallait se retrousser les manches pour parvenir à produire suffisamment de biens et de services pour satisfaire les besoins élémentaires des populations. Quand il fallait reconstruire un pays ravagé par la guerre.

Aujourd’hui, dans un monde qui va bientôt produire plus de déchets que de produits vraiment utiles, la compétitivité est à la fois une imbécilité et la mort. La compétitivité sauvage crée des déséquilibres meurtriers y compris pour les glanduches qui se croient encore les plus fortiches.

A quoi elles vont ressembler les triomphantes économies allemandes ou chinoises quand elles auront terrassé leurs voisins, c’est-à-dire leurs clients ? Qui va leur acheter leurs camelotes, aux entreprises, quand elles auront asséché leurs consommateurs de salariés ?

Tout ça est tellement évident qu’on est stupéfaits de voir ces idiots réclamer encore et encore plus de « chocs de compétitivité ». C’est-à-dire une baisse des coûts de production. Maline, la Parisot !

Le pire est que ça ne date pas d’hier. D’où les dégâts sociaux et environnementaux qui nous tombent de plus en plus drus sur le coin de la figure. Et ces dingues qui en réclament une nouvelle couche !

Tout est dans un retour aux sains équilibres

Keynes, le fameux Keynes, qui revient tant à la mode en ces jours troublés, préconisait déjà de son temps un strict équilibre des balances des paiements. Au point de vouloir pénaliser autant les excédents des uns que les déficits des autres.

Nous sommes aujourd’hui à la croisée de chemins sacrément cabossés. Pour sortir des ornières, rien de plus en plus urgent qu’un retour à de sains équilibres. En clair, la complémentarité des activités économiques organisée sous la supervision des politiques. Plutôt que leur mise en compétition stupide. On n’y coupera pas. Sauf à être morts.

 


 

 

Mais comment, quand et à quel niveau ? Dans son dernier livre, « La démondialisation » (Le Seuil, 19,80 euros), Jacques Sapir ne croit ce retour aux sains équilibres que par une relocalisation des activités humaines. Avec des mesures protectionnistes pour garantir les fragiles équilibres des attaques de sauvages.

Equilibres au niveau des Etats et plus des zinzins genre Union européenne. Peut-être même, sous la pression de la crise, à celui d’entités plus restreintes comme les régions (cf. les tensions séparatistes en Belgique et en Espagne).

Mais bon, se débarrasser des carcans mentaux du vieux monde fini est manifestement aussi difficile que d’arrêter la clope. Pas de patch pour les accros de la compète débridée ? Ho, Laurence, pourquoi tu fumes ?

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 18:01

 

 

Jouer n’est pas tuer 15/10/2012 à 15h36

Pascal Riché | Redchef Rue89

 

 

Alvin Roth et Lloyd Shapley, les deux économistes qui ont reçu le Nobel de l’économie (qui n’existe pas, mais c’est une autre histoire), sont des spécialistes de la « théorie des jeux ». Ces trois mots généralement n’ont rien de très ludique. Il s’agit de chercher des lois sur les comportements humains, sur les marchés, notamment. Beaucoup de théories, peu de vrais jeux rigolos, donc.

Mais parfois, pourtant, ces économistes jouent vraiment.

 


Lloyd Shapley en 1980 (MFO/Wikimedia Commons/CC)

 

L’aîné des deux nouveaux Nobel, Lloyd Shapley a ainsi inventé un jeu de société diabolique, avec trois autres brillants économistes (dont un autre Nobel, John Nash – vous vous souvenez, celui qui était incarné par Russell Crowe dans « Un Homme d’exception »). Ils l’ont baptisé « So long Sucker » (ce qu’on pourrait traduire par « ciao pigeon »).

Au départ, ils travaillaient sur les stratégies de coalition entre individus. Quand est-il rentable de s’allier ? Ou de trahir ?

Ils en ont fait dans les années 50 un jeu, qui implique quatre participants. La seule façon de gagner est de s’allier d’abord, et de trahir au bon moment.

Le jeu a mis à rude épreuve des couples mariés

Autant dire que le jeu ne renforce pas forcément l’amitié. On raconte que les premiers tests de « So Long Sucker » ont mis à rude épreuve des couples mariés, qui revenaient chez eux dans des taxis séparés. Il paraît cependant que ses quatre auteurs, qui ont dû eux aussi jouer à ce jeu pour faire avancer leurs recherches, se parlent encore occasionnellement.

Chaque joueur commence avec sept jetons de même couleur – il s’agit d’être le dernier à les perdre tous. Chaque fois qu’un jeton est posé, sa pile diminue, mais on peut la remplumer en prenant des jetons à d’autres joueurs. Là ou le jeu est pervers, c’est que chaque joueur désigne le joueur suivant.

Voici les règles [en PDF] :

Chaque joueur prend sept jetons d’une même couleur. Le premier joueur est tiré au sort. Il place un jeton sur la table et désigne qui sera le second joueur.

Le second joueur peut placer un jeton à côté du premier joué, et ouvrir ainsi une nouvelle pile, ou alors sur le premier.Il désigne à son tour la personne qui jouera le coup suivant.

Des piles se constituent ainsi. Pour capturer une pile, il faut que deux jetons de la même couleur soit posés sur elle de façon consécutive. Le joueur à qui appartient cette couleur doit alors « tuer » un jeton de son choix (y compris un jeton de sa propre couleur) dans la pile et empocher tous les autres jetons de celle-ci. Et c’est à lui de jouer ou rejouer.

Sauf en cas de capture, chaque joueur désigne son successeur. Il peut désigner qui il veut, y compris lui même, à condition que la couleur initiale de ce joueur ne soit pas représentée dans la pile sur laquelle il vient de jouer. Si les quatre couleurs sont dans la pile, il est obligé de désigner comme successeur celui dont la couleur du dernier jeton joué se trouve le plus bas dans la pile.

Jouer, tuer, donner

Les jetons ainsi capturés, qui ne sont pas de la même couleur que les siens, sont appelés des « prisonniers ». Un joueur peut :

  • les jouer ;
  • les tuer (quand il le désire) ;
  • les donner sans conditions à un autre joueur.

Un joueur a perdu quand, alors qu’il a été désigné par un autre joueur, il n’a plus de jetons pour jouer et que personne d’autre ne veut lui en donner. Le jeu reprend alors entre les autres joueurs, celui qui avait désigné le « sortant » gardant la main. Si une pile est capturée à l’aide de la couleur du joueur sorti du jeu, alors l’ensemble de la pile est « tuée ».

Le joueur qui reste le dernier en piste gagne. A noter qu’il peut gagner alors que tous ses jetons sont morts – et c’est visiblement un truc qui fait la beauté cruelle de ce jeu.

On le voit, seul des cerveaux malades et/ou géniaux ont pu accoucher d’un tel jeu. Pas étonnant que deux d’entre eux aient été nobelisés.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 17:50

 

Rue89 -  Tribune 15/10/2012 à 12h41
Eva Joly | EELV

 

L’actualité nous fournit tristement matière à reparler d’évasion fiscale et de lutte contre le trafic de drogue. Ceux qui faisaient mine de ne pas voir le lien entre l’évasion fiscale et le crime organisé seront bientôt confondus. Depuis des années, j’ai expliqué les dangers de cette collusion, les mécanismes par lesquels elle s’opère et les moyens de la combattre.

Mais je dois dire que je ne m’attendais pas à devoir prendre la parole pour dénoncer avec vigueur la faute d’une élue écologiste.

A ce stade, n’ayant pas accès au dossier, chacun est réduit à faire des supputations et des commentaires forcément incomplets sur l’affaire de blanchiment d’argent issu du trafic de cannabis qui occupe la une des médias depuis ce week-end.

Je ne connais pas Florence Lamblin. Je n’ai avec elle aucun autre lien que celui d’être membre d’EELV. Mais ce lien, précisément m’oblige à parler avec la plus grande clarté.

Florence Lamblin doit démissionner de ses fonctions d’élue. Sans délais. Sans atermoiement. Sans qu’aucune excuse ne vienne différer l’absolue nécessité de ce départ.

Une élue ne doit pas se retrouver dans cette position

Sa présomption d’innocence dans l’affaire du blanchiment n’est pas en cause : la justice ne se fait pas en direct du tribunal de l’opinion. C’est bien l’instruction qui doit dire la vérité sur l’accusation dont elle est l’objet. Mais l’avocat de l’élue incriminée, lui même, semble concéder un délit fiscal de sa cliente. Dans sa stratégie de défense, cette concession semble visiblement atténuer les fautes de sa cliente. Cela n’est aucunement le cas.

L’évasion fiscale est un délit, nul ne peut l’ignorer. C’est en parfaite connaissance de cause que Florence Lamblin a décidé d’écouter les conseils frelatés de conseillers en évasion fiscale. Quel qu’ait pu en être le motif, cette décision est un délit au regard du droit et une faute au regard de la morale publique.

L’avenir dira si Florence Lamblin est coupable de blanchiment ou si elle est victime de sa cupidité. Une chose est sûre : une élue n’aurait jamais dû se retrouver dans cette position.

Mes convictions en la matière n’ont pas varié : je tiens l’évasion fiscale pour une gangrène qui impuissante l’état, abîme l’esprit d’égalité et, ce faisant, détruit notre contrat social. Elle doit donc être combattue sans relâche ni pusillanimité.

Amalgames misérables sur le cannabis

Le fait que cette affaire implique des « cols-blancs » montre au passage qu’il faut cesser de stigmatiser les jeunes de banlieue : trafic de drogue et évasion fiscale sont les deux faces d’un phénomène qui dépasse de loin les frontières géographiques et sociales des quartiers populaires.

Dans leur empressement à établir des amalgames misérables, nombre de responsables de la droite française ont moqué les positions d’EELV sur le cannabis. Chacun aura remarqué que les mêmes se sont montrés bien moins diserts sur la question de la lutte contre l’évasion fiscale. C’est pourtant une question d’importance qui mérite que nous nous engagions, au-delà de tout clivage politique.

Le gouvernement doit mettre cette question au cœur de son action. Mener une politique de réduction des déficits publics sans lutter contre l’évasion fiscale serait une impasse doublée d’une injustice.

Madame, démissionnez

Comme serait injuste le maintien en fonction de Florence Lamblin. Cela sonnerait comme une injure aux oreilles des millions de personnes qui souffrent pour joindre les deux bouts et attendent des responsables politiques en général, et des écologistes en particulier qu’ils se montrent dignes de confiance.

Je le répète, non pas comme une juge mais comme une avocate d’une certaine idée de la République : Florence Lamblin doit partir. Pour que les choses soient claires, pour empêcher les amalgames, pour défendre l’exemplarité des élus et des élues du peuple.

Madame, démissionnez. N’ajoutez pas l’indignité de votre maintien à la gravité de votre faute. Ceux dont vous avez partagé les convictions vous le demandent et l’honneur le commande.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 17:08

 

 Document 15/10/2012 à 12h37

Sophie Verney-Caillat | Journaliste Rue89

 

« Aéroport Notre-Dame-des-Landes : un ministre du gouvernement Ayrault partisan d’une remise à plat du dossier. » C’est la banderole qu’avaient prévu de brandir les opposants à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, venus ce lundi matin à la rencontre d’Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.

Ressortant les promesses qu’il leur avait faites lorsqu’il était candidat à la primaire socialiste (voir la lettre ci-jointe), les membres de l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Acipa) ont ressorti sa position d’octobre 2011 :

« Je vous le dis avec netteté : il faut tout reprendre depuis le début. »

« C’est exactement ce que l’on demande : tout remettre à plat et refaire le débat public puisqu’il y a de nouveaux éléments depuis que le projet a été déclaré d’utilité publique », clame Françoise Verchère, conseillère générale et ex-maire de la ville.

 

« Les gardes mobiles nous ont dégagés »

Avec une poignée de militants, l’élue a tenté d’interpeller le ministre ce lundi matin.

« Cinq minutes avant que le cortège officiel n’arrive, les gardes mobiles nous ont dégagés manu militari de manière à ce qu’on ne les voie pas. »

Un peu plus tard, des membres de l’Acipa se sont vu répondre par le ministre, devant la mairie de Bouguenais, que « le Premier ministre a tranché ce dossier » (selon sa conseillère communication ; et non « le débat démocratique a eu lieu », comme nous l’avions rapporté initialement).

Le cabinet du ministre a téléphoné à Rue89 pour préciser :

« Il ne s’est pas défilé -d’ailleurs il a reçu des membres de la CGT qui en avaient fait la demande. Mais ce n’est pas un dossier qu’il instruit, si un ministre doit recevoir les militants, c’est Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports ».

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault visitait, en compagnie de quatre ministres, l’Institut de recherche technologique (IRT) Jules-Verne, spécialisé dans les techniques avancées de production dans l’aéronautique, la navale, l’automobile et l’énergie.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 16:56

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 15.10.2012 à 11h40 • Mis à jour le 15.10.2012 à 11h41

 

"Les policiers ont encerclé le camp. Ils forcent les familles à faire leurs bagages", a déclaré Nathalie-Marie Chantepie, de l'association Porte-B'honneur.

Un bidonville très insalubre où vivaient 80 Roms, selon la préfecture, environ 200 selon les associations, était en cours d'évacuation lundi matin à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), ont annoncé ces deux sources.

"Les policiers ont encerclé le camp. Ils forcent les familles à faire leurs bagages", a déclaré Nathalie-Marie Chantepie, de l'association Porte-B'honneur. "Il y a une décision de justice" ordonnant l'expulsion de ce campement, situé sur un terrain privé, a expliqué la préfecture, assurant que le démantèlement "se passe bien".

Le bidonville est installé en contrebas de l'autoroute A4, à deux pas d'un Novotel. Il n'y a ni eau ni électricité et les allées entre les baraques en tôle, planches et bâches en plastique sont jonchées de détritus faute de poubelles à proximité. Cet été, des habitants avaient confié ne pas bien dormir la nuit à cause du raffut que faisaient les rats. "Il y a beaucoup d'enfants, des nourrissons qui sont malades et qu'on a conduit aux urgences pédiatriques il y a encore deux jours", s'est inquiétée Mme Chantepie, rappelant qu'il y avait chez les habitants de ce camp "de nombreux cas de tuberculose" et que "la plupart ont interrompu leur traitement car ce n'est pas leur priorité".

"C'est d'autant plus choquant qu'on a eu une réunion à la préfecture la semaine dernière où on a évoqué la nécessité de proposer des solutions préalablement à toute expulsion comme le prévoit la circulaire du gouvernement (publiée cet été), or rien n'a été fait", a ajouté Didier Cusserne, du collectif de soutien aux Roms de Noisy-le-Grand.

Lire le point de vue : Roms de France, la République face à elle-­même

 


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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 16:39

 

 

Le Monde.fr | 15.10.2012 à 12h47 • Mis à jour le 15.10.2012 à 12h47

 
Un téléchargement de fichier musical sur un disque dur d'ordinateur.

Le premier fournisseur d'accès Internet (FAI) américain, AT&T, préparerait l'envoi d'avertissements à ses abonnés pour téléchargement illégal, et cela dès le 28 novembre. Vendredi 12 octobre, le site spécialisé TorrentFreak a publié des documents internes de l'entreprise, qui finaliserait la mise en place de la riposte graduée à six étapes, en cours d'élaboration avec les ayants droit depuis plus d'un an. Même si ses porteurs s'en défendent, le système américain est proche de la riposte graduée de la Hadopi.

Le processus se prétend ainsi pédagogique : une série de quatre à cinq avertissements, à chaque détection, précédera une sanction. Selon les documents d'AT&T, cette sanction à la cinquième ou sixième étape sera le blocage pour l'utilisateur de sites de téléchargement populaires, remplacés par une leçon en ligne. Ce scénario correspond à celui publié par Ars Technica à la mi-septembre, qui évoquait le visionnage d'une vidéo de dix minutes expliquant le droit d'auteur. Cette démarche de prévention n'empêchera pas les actions en justice : en plus des actions entreprises par le FAI, l'internaute pourra potentiellement être attaqué par les ayants droit.

Lire : Une Hadopi aux Etats-Unis d'ici la fin de l'année ?

Les ayants droit et opérateurs se sont associés au sein du Centre sur l'infraction au droit d'auteur, destiné à ce projet de riposte graduée. Sa responsable, Jill Lesser, évoquait à Ars Technica un lancement avant la fin de l'année. Restent pourtant des inconnues, comme les opérateurs impliqués dans cette première vague, les réseaux et les catalogues surveillés, la gestion des coûts ou encore les objectifs chiffrés du dispositif, au cœur du débat autour de la Hadopi française.

 

 
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