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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 20:58

 

Source : https://reporterre.net

 

 

À Bure, les paysans se mobilisent contre la poubelle nucléaire

16 juillet 2016 / Gaspard d’Allens (Reporterre)
 

 

 

Le projet de centre industriel de stockage géologique profond (Cigéo) des déchets radioactifs, à Bure, en Meuse, a des conséquences considérables sur le monde agricole et les territoires ruraux. Paysans et paysannes se retrouvent en première ligne, aux côtés des antinucléaires. Reporterre leur donne la parole, alors que ce samedi 16 juillet, se déroule une « manifestation de réoccupation ».

- Bure (Meuse), reportage

Mobilisés de longue date aux côtés des militants antinucléaires contre les visées de l’Andra (l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), paysans et paysannes ont participé à l’occupation du bois Lejuc, il y a trois semaines, près de Bure (Meuse). Certains fournissaient des légumes, du matériel de construction, d’autres dormaient sur les barricades et repartaient à quatre heures du matin pour la traite. Samedi 16 juillet et dimanche, il se retrouvent pour la manifestation de réoccupation de la forêt de Mandres-en-Barrois.


Romain : « Le désert agro-industriel a conduit à la poubelle nucléaire »
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À une des entrées du bois Lejuc.

Ce qui me pousse à la révolte ici à Bure, c’est la résignation. Le besoin de me lever face à l’indifférence. Ce projet titanesque nous écrase et nous dépasse : 130 ans d’exploitation, un coût estimé à 35 milliards d’euros, des déchets radioactifs pour des dizaines de milliers d’années. On se sent impuissant devant tant de démesure.

Cela fait écho à l’histoire de la paysannerie, marquée par les humiliations et le renoncement. On est victime de grands projets industriels — aéroports, autoroutes — souvent inutiles et imposés, et par les directives productivistes de la politique agricole commune. Tout a été fait pour que les paysans disparaissent ou qu’ils soient transformés en «agrimanager». Quand tu ne rentres pas dans le cadre, tu es considéré comme un petit, "tu manques d’ambition".

Avec l’Andra, c’est la même chose. Si tu ne suis pas le chemin qu’elle trace, on te met la pression. On te harcèle. L’Andra fait circuler des rumeurs. Elle attise les tensions. Un jour, elle appelle les agriculteurs pour dire que les opposants à Cigéo vont brûler leurs ballots de pailles. Un autre moment, elle menace un agriculteur impliqué dans la lutte en lui faisant comprendre que la Safer [l’organisme chargé de veiller au foncier agricole] ne renouvellera pas ses baux précaires.

Les paysans sont isolés dans leurs tractations avec l’Andra, qui colonise peu à peu le territoire. Son appétit est sans limite. Elle détient maintenant 1.000 ha de foncier agricole et 2.000 ha de forêt. Depuis septembre, 300 ha ont été retirés de l’usage agricole pour faire des fouilles archéologiques préventives, sans autorisation légale. Ce sont désormais des friches.

Cigéo n’aurait pas pu s’implanter ailleurs. C’est le désert agro-industriel qui a conduit à la poubelle nucléaire. Dans la région, les agriculteurs sont seuls, dépendants de filières longues, surendettés. Ils ont perdu leur autonomie et sont incapables de protester.

L’Andra joue les grands seigneurs et cherche à se rendre indispensable, avec des velléités centralisatrices. Tout doit désormais passer par elle. Les villages se meurent, mais elle veut créer une supérette au sein de son laboratoire.

On pourrait imaginer un autre avenir : pas de mornes monocultures céréalières mais des productions locales, pas de système de distribution standardisé mais des circuits courts. L’agriculture ne se résume pas à des boîtes de conserve ou à des produits industriels, elle peut être vivante et permettre la rencontre autour d’un étal, de la confiance, du lien social.

C’est le sens de notre action ici, retrouver du collectif. On a fait des semis sur les terres appropriées par l’Andra cette année. On souhaite aussi organiser des marchés. L’occupation de la forêt est le prolongement de ces mobilisations pour montrer que le territoire reste toujours en vie.»


Christian et Marie-Jeanne : « Ici, on défend la terre nourricière contre le béton »
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Christian et Marie-Jeanne.

Cela fait cinq ans que l’on vient en Meuse pour s’opposer au projet Cigéo. Nous sommes faucheurs volontaires et syndicalistes à la Confédération paysanne. On a participé en 2010 à la grève de la faim lors de l’occupation de la Maison du lait, à Paris, et en 2014 pour défendre les petites fermes. Nous habitons en Alsace, dans les Vosges, sur le plateau des Hautes-Huttes. Notre fille a repris l’exploitation. Dans notre vie, on s’est toujours battu. Avec notre petit élevage de montagne, nous étions hors norme.

C’est important pour nous de montrer que la lutte à Bure est liée aux questions paysannes. Ici, on défend la terre nourricière contre le béton. Une fois que c’est bétonné, c’est fini, on ne peut plus revenir en arrière. Tant que la terre reste de la terre, il y a un espoir. Dans la région, elle est aux mains des grands céréaliers, mais elle pourra revenir un jour aux paysans.

Si le projet Cigéo aboutissait, des centaines d’hectares de terres agricoles disparaitraient et les derniers céréaliers seraient eux-mêmes condamnés : qui voudrait acheter un grain susceptible d’être empoisonné? Le territoire risque de se transformer en désert.

Voir la forêt de Mandres-en-Barrois grillagée et surveillée par des vigiles nous a beaucoup heurtés le mois dernier. On ne pouvait imaginer qu’elle devienne «la zone des puits» qui aérerait les galeries souterraines remplies de déchets radioactifs. La forêt est un lieu vivant, un bien commun utilisé depuis toujours par les paysans : elle sert de vaine pâture pour les cochons et les vaches. On y ramasse le bois. C’est autant un complément de revenu pour les agriculteurs qu’un espace de liberté.

Avec l’occupation de la forêt, on avait l’impression de participer à une nouvelle forme de résistance. On a apporté notre aide à notre manière. Les paysans assurent d’abord un soutien logistique et matériel. Il faut bien que les occupants mangent! On a collecté de la nourriture auprès des réseaux agricoles, des caisses de courgettes, de choux rouges, de concombres. Un copain paysan-boulanger fournissait les invendus de son marché, un autre, maraîcher, ses excédents. Chacun donne en fonction de ses moyens.

C’est drôle comment ces moments de solidarité nous ramènent à notre rôle premier. Les paysans existent pour faire à manger, pas pour vendre. Beaucoup de personnes que les occupants n’imaginent même pas sont derrière eux. Ils ne peuvent pas se déplacer sur le terrain mais ils nourrissent la lutte.

Nous, les paysans, on n’abandonnera pas ce combat. Quand on commence un travail, on le finit. Tu ne fauches pas ton champ sans ensuite le faner et stocker le foin. Ça ne veut pas dire que tu auras forcément un gain au bout, mais tu le fais par respect pour la nature.

Pendant ces trois semaines d’occupation, grâce aux fêtes, aux banquets, on a planté des graines, on a ancré la résistance. Mais nous ne pouvons pas forcer les saisons. Il faudra être patient, on récoltera ce que l’on a semé dans les prochains mois. La lutte contre Cigéo va s’inscrire dans la durée.»


Jean-Pierre : « Les paysans sont les premières cibles de la répression »...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 20:46

 

Source : https://rsf.org/fr

 

 

 

16 juillet 2016

Coup d’État avorté : les journalistes turcs au bord du gouffre

 

 

Crédit : Reuters
 

 
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement les attaques perpétrées contre des médias et journalistes lors la tentative de coup d’État militaire en Turquie, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016.

Aux alentours de minuit, des soldats ont investi les locaux du groupe audiovisuel public TRT à Istanbul et Ankara, où ils ont contraint la présentatrice Tijen Karaş à lire leur communiqué, avant d'interrompre les programmes. Un autre groupe de militaires a ensuite investi les locaux stambouliotes du groupe de presse kémaliste Doğan, qui regroupe de grands médias tels que le quotidien Hürriyet et les chaînes CNN Türk et Kanal D. Après de vives altercations, les journalistes ont été forcés d'évacuer les locaux sous la menace des armes, et les émissions ont été interrompues. Même scénario au siège du fournisseur de télévision numérique et câblée Digiturk. La police a progressivement repris le contrôle de ces bâtiments et arrêté les militaires qui les occupaient, rendant les rédactions à leur travail.

 

Le photoreporter de Yeni Şafak, Mustafa Cambaz, a été abattu par des soldats, après avoir appelé à la mobilisation contre le putsch sur les réseaux sociaux. Alors qu’ils couvraient les événements, Selçuk Şamiloğlu, correspondant de Hürriyet à Istanbul, et Kenan Şener, reporter de CNN Türk à Ankara, ont été violemment agressés par des manifestants loyalistes, suspicieux vis-à-vis des médias kémalistes. Hospitalisé, le premier a rapporté à RSF qu'il avait failli être jeté par-dessus bord depuis un pont. Le Premier ministre Binali Yıldırım s'est excusé ce matin auprès de la presse pour ce type d'incidents, « engendrés par le stress et l'émotion » des manifestants.

 

Twitter, Facebook et YouTube ont été extrêmement ralentis durant une partie de la nuit, ce qui pourrait être lié à un pic de trafic. Le président Recep Tayyip Erdoğan et ses partisans, habituellement très critiques à l’égard des réseaux sociaux, les ont abondamment utilisés pour appeler à la résistance et reprendre la situation en main.

 

« Les grands médias d’information, comme le reste de la société turque, ont donné cette nuit la preuve de leur attachement aux principes démocratiques, note Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Il est temps que les autorités en prennent acte et cessent de traiter les voix critiques comme autant de traîtres et de terroristes. Le renforcement de la cohésion nationale passera par le respect des libertés fondamentales, dont la liberté de la presse. »


Les premiers bilans officiels de ce coup d’Etat avorté font état d’au moins 265 morts et 1440 blessés. La Turquie occupe la 151e place sur 180 dans le Classement mondial 2016 de la liberté de la presse.

 

 

Source : https://rsf.org/fr

 

 

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 21:30

 

Source : http://www.franceinfo.fr

 

 

La France atteint son record de milliardaires
par jeudi 10 juillet 2014 07:14
 
 
 

Bernard Arnault (LVMH) reste la première fortune de France, selon le magazine Challenges.

© Marlene Awaad / IP3; Paris
 

La France n'a jamais compté autant de milliardaires, selon le magazine économique Challenges, qui publie son traditionnel classement des grandes fortunes françaises. La richesse des 500 "coureurs" de ce peloton s'est accrue de 15% en un an, pour culminer à un peu moins de 400 milliards d'euros au total. La France compte désormais 67 milliardaires au lieu de 55.

Votre compte en banque a-t-il grossi de 15% en un an ? Si la réponse à cette question est négative, alors il y a de grandes chances (grands risques ?) pour que vous ne figuriez pas dans le classement des grandes fortunes françaises, établi chaque année par le magazine économique Challenges. La rédaction vous présente ses regrets...

 

67 milliardaires contre 55 l'an dernier

Pour ceux qui sont sur cette liste de happy fews tout va pour le mieux.  "Les Français les plus riches ne connaissent pas la crise", écrit Challenges, qui constate donc que, rien que sur un an, la fortune des 500 Français les plus riches s'est accrue de 15%, arrivant à la somme totale de 390 milliards d'euros. Depuis 1996, date à laquelle l'hebdomadaire a commencé à réaliser son classement, ce chiffre global a été multiplié par cinq. Le nombre de milliardaires passe de 55 à 67. Petit bémol toutefois, si la somme finale est en elle-même un record, la vitesse de l'augmentation, elle, a chuté, puisqu'elle était de 25% l'an dernier. Avec ces chiffres, la France reste tout de même loin derrière d'autres pays européens.

Arnault et Bettencourt toujours en tête

Sur le podium, le trio de tête reste inchangé : Bernard Arnault, le PDG de LVMH a empoché 2,7 milliards d'euros cette année (sa fortune est estimée à 27 milliards), Liliane Bettencourt reste la personne âgée la plus riche de France avec 26 milliards d'euros et Gérard Mulliez, le fondateur du groupe Auchan est légèrement en retrait avec 20 milliards.

Bolloré, Niel, Castel

Les outsiders sont Axel Dumas (Hermès - 17 milliards), Alain et Gérard Wertheimer (Chanel - 14,5 milliards), qui réalisent au passage une belle progression et passent de la huitième à la cinquième place. Serge Dassault et François Pinault se partagent la sixième place avec 13,5 milliards devant Vincent Bolloré (10 milliards). Premier représentant des nouvelles technologies, Xavier Niel amasse 8,5 milliards devant Pierre Castel, de Castel Frères (7,5 milliards). En commentaire, on peut donc dire que la logique est respectée, le doute n'est plus permis : le luxe est rentable.

 

Agence Idé

 

jeudi 10 juillet 2014 07:14
 
 
 
 
 
 
 
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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 21:09

 

 

Source : https://act.wemove.eu/campaigns/isds-fr?utm_source=member&utm_medium=facebook&utm_campaign=VQBKmWLNft

 

 

 

 

 

Empêchez les multinationales de nous bâillonner

 

To Cecilia Malmström et Secrétaire d’Etat chargé du Commerce Extérieur Mr Matthias Fekel

 

 

Pétition:

Dites non aux multinationales qui veulent pouvoir poursuivre les États en justice dans des tribunaux spéciaux, que ceux-ci s'appellent ISDS ou ICS. N'incluez pas cette disposition dans les accords TAFTA ou AECG avec les États-Unis, le Canada ou aucun autre État européen. Ni maintenant, ni jamais.

 

Pour signer la pétition, cliquer ici

C'est important

Nos pays pourraient bientôt avoir peur de défendre nos droits au travail, notre vie privée ou même notre santé si les multinationales ont désormais le droit de les assigner devant des tribunaux privés lorsqu’ils adoptent des lois qui réduisent leurs profits. Pourtant, c’est très précisément ce que l’UE et les États-Unis veulent inclure dans le projet d’accord commercial nommé TAFTA.

Ces traités sont scandaleux de A à Z. Ils ont été négociés dans le plus grand secret. Le CETA, l’accord entre l’UE et le Canada, est sur le point d’être approuvé sous notre nez, sans l’approbation des parlements nationaux.

La commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström a parfaitement conscience que nous n’aimons pas l’idée d’étendre le pouvoir des multinationales. Elle a donc apporté des changements cosmétiques à ces tribunaux et prétend qu’ils sont maintenant plus respectueux des droits des citoyens. Mais c’est faux [1]. (Pour en savoir plus, voir cette fiche d’informations).

30 milliards d’euros payés par le contribuable européen ont déjà été versés dans les poches des grandes entreprises sur décision de ces cours spéciales. Si la Commission n’écoute pas les inquiétudes des citoyens, cela pourrait encore empirer. Même l’Union internationale des Magistrats et l’expert de l’ONU pour la promotion d'un ordre international ont fait part de leurs inquiétudes. Cette proposition pourrait même être illégale au regard du droit européen.

Pourquoi les entreprises pourraient-elles avoir accès à des tribunaux dédiés où elles pourraient extorquer des sommes jamais vues à nos démocraties ? Nous, les citoyens, nous nous rendons dans des tribunaux publics pour résoudre nos griefs. Les entreprises doivent faire de même. Et aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous faire entendre ! Agissez ! Nous n’avons plus que quelques jours.

Références :

ISDS/ICS factsheet.

 

 

Source : https://act.wemove.eu/campaigns/isds-fr?utm_source=member&utm_medium=facebook&utm_campaign=VQBKmWLNft

 

 

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 21:00

 

Source : Maxime Combes

 

 

ALERTE - Merci de relayer et de soutenir !
Blocage complet des négociations TAFTA ce matin à Bruxelles !
Je vous poste quelques photos !
Pour rappel, nos révélations de la semaine :
- le chapitre énergie : https://france.attac.org/…/tafta-une-nouvelle-fuite-revele-…
- les propositions climat - développement durable de la Commission européenne : https://france.attac.org/…/tafta-l-ue-repond-a-l-urgence-ci...

 

 

 

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 16:05

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

États-Unis

L’industrie du gaz de schiste accusée de venir « mettre ses déchets chez les Noirs et les pauvres »

par

 

 

 

Déversements sauvages de déchets toxiques, contamination des réseaux d’eau urbains, séismes... La ville de Youngstown dans l’Ohio fait l’expérience cruelle des problèmes environnementaux associés à l’expansion du gaz de schiste. Aussi bien la fracturation hydraulique que la pratique – peu connue en Europe – qui consiste à réinjecter ses eaux usées dans le sous-sol, représentent un risque majeur de contamination des ressources en eau. Une question qui concerne aussi les Européens, alors que la Bruxelles envisage d’ouvrir davantage le continent aux importations de gaz de schiste américain. Deuxième volet de notre reportage sur l’industrie du gaz de schiste dans l’Ohio.

Le gaz de schiste est surtout une affaire de gagnants et de perdants. Si l’arrivée dans l’Ohio de cette industrie a profité aux compagnies pétrolières et à leurs actionnaires, les retombées pour les populations locales paraissent autrement plus problématiques. Les propriétaires qui ont loué leurs terres à ces compagnies pour qu’elles en exploitent le sous-sol peinent souvent à recueillir les bénéfices financiers qu’on leur a fait miroiter, tandis que les riverains des sites de fracturations en subissent de plein fouet les nuisances (voir le premier volet de cette enquête). Au-delà, c’est la population dans son entier qui est affectée par l’impact environnemental de l’industrie du schiste.

Autour de Youngstown comme un peu partout dans le monde, ce sont les menaces de contamination de l’eau potable par des produits chimiques toxiques ou du méthane qui focalisent les craintes. Pourtant, malgré les controverses, une grande partie des élus et fonctionnaires américains chargés de réguler le gaz de schiste semblent continuer à se fier aveuglément aux dires des industriels sur l’innocuité de leurs procédés. « Les fonctionnaires d’ici n’ont visiblement jamais entendu parler du principe de précaution », soupire Raymond Beiersdorfer, un habitant de Youngstown qui anime la résistance contre le gaz de schiste.

Un exemple ? À Youngstown même, un permis de fracturer a été accordé à la société Halcón, sur une concession de 5 000 acres (20 km2) en bordure du Meander Reservoir, un immense lac artificiel creusé dans les années 1930 et qui constitue l’unique source d’eau potable de la ville. Apparemment, ni le département municipal de l’eau ni l’agence de l’environnement de l’Ohio n’avaient été notifiés par le département des ressources naturelles de l’État, qui a délivré l’autorisation, malgré le risque que les produits chimiques utilisés pour la fracturation hydraulique ne migrent progressivement dans le réseau d’eau potable de Youngstown. Début 2013, déjà, des fissures ont été repérées sur un puits de gaz de schiste foré par Consol Energy, dans le bassin versant du réservoir.

 

Des produits toxiques dans les réseaux d’eau potable

Dès les premiers pas de cette industrie, les risques de contamination des nappes phréatiques par la fracturation hydraulique ont focalisé le mouvement de résistance contre le gaz de schiste. Les images d’eau du robinet prenant feu au contact d’une allumette, en raison de la présence de méthane, ont fait le tour du monde. Depuis, plusieurs études sont venues confirmer la réalité de ces risques [1]. Les puits individuels puisant dans les nappes phréatiques – qui restent une forme très répandue d’approvisionnement en eau potable aux États-Unis en dehors des grandes villes – sont les plus vulnérables, mais les réseaux urbains ne sont pas à l’abri.

Selon les militants de Youngstown, les contrôles de la qualité de l’eau réalisés par le département municipal de l’eau de la ville ne sont pas à la hauteur des risques. Les régulations fédérales américaines contraignent les fournisseurs d’eau à tester la présence de seulement 91 substances dans l’eau potable, alors que la fracturation hydraulique en utilise plusieurs centaines, dont certaines sont tenues secrètes. En outre, durant le deuxième trimestre 2013, le département municipal a tout simplement « oublié » de tester la présence de THM et d’AHA [2]. Deux ans plus tard, en septembre 2015, il a alerté la population sur la présence de THM dans l’eau potable de la ville, mais en déniant toute relation avec le gaz de schiste [3].

 

 

Pourtant, la contamination par des eaux usées de la fracturation hydraulique figure bien parmi les causes possibles de l’apparition de ces deux classes de substances chimiques, potentiellement toxiques dans l’eau [4]. C’est ainsi qu’en 2010, le département de l’eau de la métropole de Pittsburgh (Pennsylvanie), à une centaine de kilomètres de Youngstown, a constaté une augmentation anormale des THM dans son eau. Les experts mandatés ont fini par identifier la source du problème : des stations de traitement qui recevaient des eaux usées issues de la fracturation hydraulique mais ne possédaient pas les équipements nécessaires pour les dépolluer efficacement. Celles-ci rejetaient ensuite ces liquides dans l’Alleghany et les autres rivières dont Pittsburgh tire son eau potable [5].

 

Les déchets déversés dans les zones à fort taux de chômage

Malgré ses risques bien réels, la fracturation proprement dite n’est sans doute pas le principal problème de Youngstown ni la principale menace qui pèse sur son approvisionnement en eau. La majorité des forages de gaz de schiste du gisement d’Utica sont d’ailleurs situés davantage vers le sud de l’État (voir les cartes ci-dessous). En revanche, Youngstown et ses environs accueillent depuis plusieurs années des opérations de « réinjection » souterraine des eaux usées issues de la fracturation hydraulique. « L’Ohio est unique au sens où nous avons décidé de faire tout à la fois : de la production d’hydrocarbures par fracturation hydraulique, de l’injection des déchets liquides et du retraitement des déchets solides issus du fracking, explique Ted Auch, de l’ONG FracTracker. Nos voisins de Virginie occidentale et de Pennsylvanie envoient tous leurs déchets dans l’Ohio. »

 

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Localisation des puits de gaz de schiste dans l’Ohio (source : FracTracker). Rouge : puits en production ; bleu : puits autorisés ; vert : puits forés ; violet : forages en cours.
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Localisation des puits d’injection dans l’Ohio (source : FracTracker)

De quoi s’agit-il ? Après un forage par fracturation hydraulique, une partie du mélange — eau, sable et produits chimiques — injecté dans le sol remonte à la surface, souvent après s’être chargé de particules toxiques supplémentaires. Trop polluées, ces eaux usées ne peuvent être retournées directement au milieu naturel, et – comme l’a démontré l’expérience de Pittsburgh – les installations de traitement existantes sont généralement insuffisantes pour en retirer tous les contaminants. D’où la pratique consistant à les réinjecter dans le sous-sol. Peu connue en Europe, où les controverses restent largement focalisées sur la fracturation et ses impacts directs, cette pratique est pourtant elle aussi une source de risques environnementaux majeurs.

Moins regardant que ses voisins et disposant d’une géologie plus favorable, l’Ohio s’est imposé comme la destination de choix des déchets du fracking, notamment dans ses comtés les plus frappés par la désindutrialisation, comme les environs de Youngstown. « C’est dégueulasse, ils choisissent délibérément de venir mettre leurs déchets chez les pauvres et les Noirs », fulmine Raymond Beiersdorfer. Selon les chiffres collectés par Fractracker, 90% des eaux usées injectées dans le sous-sol de l’Ohio proviennent de l’extérieur de l’État. Entre le troisième trimestre 2010 et le premier trimestre 2015, de 98 à 128 milliards de litres d’eaux usées issues de la fracturation ont été injectés dans le sous-sol de l’Ohio, et le chiffre a continué d’augmenter rapidement depuis [6].

 

Quand Youngstown devient une zone sismique

En général, les firmes pétrolières ne s’occupent pas elles-mêmes de leurs eaux usées. Ce sont des petites entreprises qui se chargent d’évacuer les eaux usées dans des camions, puis d’autres petites entreprises qui gèrent les puits de réinjection proprement dits. Le secteur ne semble pas extrêmement précautionneux dans ses pratiques environnementales. Selon les militants de Youngstown, lorsque les transporteurs d’eaux usées ne trouvent pas de puits où laisser leur cargaison, ou qu’ils cherchent simplement à « s’alléger » pour faire baisser leurs coûts, les chauffeurs de camion la déversent tout simplement dans une rivière... Les propriétaires de ces firmes échappent facilement à toute sanction en organisant leur faillite du jour au lendemain.

 

 

Youngstown a été l’une des premières villes américaines à faire l’expérience des conséquences de cette injection irréfléchie à grande échelle. Le 31 décembre 2011, elle a subi un tremblement de terre de magnitude 4 sur l’échelle de Richter. Plusieurs autres séismes avaient été ressentis dans la ville au cours des semaines et des mois précédents, mais ils n’avaient pas été reconnus officiellement par l’administration. En tout, selon les calculs de Raymond Beiersdorfer, l’Ohio – un État jusqu’alors quasiment épargné par les séismes – a connu plus de 1 000 tremblements de terre entre 2011 et début 2014, dont plus de la moitié à Youngstown même. Le puits d’injection Northstar 1, situé en pleine ville, à quelques dizaines de mètres de l’usine de Vallourec, a été officiellement reconnu comme la source de la plupart des séismes survenus à Youngstown – qui ont continué bien après que le puits ait été mis à l’arrêt forcé [7].

 

Déversements sauvages

Peu de temps après, grâce à un lanceur d’alerte, l’entreprise qui gérait Northstar 1 a été prise en flagrant délit de déversement d’eaux usées issues de la fracturation dans la rivière Mahoning. Des centaines de milliers de litres de substances toxiques et radioactives auraient ainsi été déversées à au moins 24 reprises entre fin 2012 et début 2013 dans cet affluent de la rivière Ohio, qui s’écoule vers la Pennsylvanie voisine. Le patron de l’entreprise et l’employé qu’il avait poussé à se débarrasser ainsi de ces eaux usées ont été condamnés à des peines de prison ferme. Le coût du nettoyage a été chiffré à trois millions de dollars.

Un autre déversement de substances toxiques a eu lieu en mars 2015 dans une zone humide, dans la localité de Vienna, à quinze kilomètres de Youngstown. Les déchets provenaient d’un puits d’injection appartenant à une autre entreprise, Kleese. Constatant que son terrain et les cours d’eau qui le traversaient avaient été dévastés, et que toute trace de vie y avait disparu, le propriétaire a tenté d’alerter les autorités de l’État, qui ont refusé de se déplacer pendant plusieurs semaines. Il a fallu qu’il contacte les militants locaux anti-gaz de schiste et les médias pour obtenir une réaction – laquelle a été de faire venir des camions pour nettoyer la zone au plus vite et enterrer l’affaire. La firme, sommée de dépolluer le site, a confié ce travail à des prisonniers venus de l’État de Géorgie, à des centaines de kilomètres de là. Selon les témoignages des riverains, ces prisonniers, chargés de récolter et d’évacuer les sacs pleins de cadavres de poissons, de tortues et d’autres animaux, ne disposaient que d’un équipement rudimentaire, sans protection respiratoire.

 

Oil & Gas Waste Spill Vienna, Ohio March 30, 2015 - ongoing clean-up
Consulter le diaporama de la Frackfree America National Coalition
 

Autant d’incidents qui sont tout sauf des exceptions : selon une compilation réalisée par l’Associated Press, près de 700 millions de litres d’eaux usées issues de l’extraction de pétrole et de gaz ont été déversées dans la nature entre 2009 et 2015 aux États-Unis, par accident ou de manière délibérée [8].

 

Une leçon à méditer

Pour Ted Auch, les problèmes qui entourent l’industrie de la réinjection illustrent un enjeu plus général : pour juger du véritable impact du gaz de schiste, il est indispensable de regarder au-delà de la seule fracturation hydraulique, pour considérer cette filière industrielle dans son ensemble. À l’enjeu du traitement des eaux usées s’ajoute ainsi celui des déchets solides. Forer des puits à plusieurs milliers de mètres de profondeur implique de faire remonter des quantités importantes de roche et de terre, elles aussi potentiellement chargées de substances toxiques et radioactives. L’industrie ne communique aucun chiffre, mais Fractracker estime que chaque puits de gaz de schiste produit entre 700 et 800 tonnes de déchets solides. Ces déchets partent dans des camions et, selon Ted Auch, « on n’a aucune idée d’où ils vont. Personne n’est en charge de les superviser. ».

Ce n’est pas tout : il y a aussi l’extraction à grande échelle de sable pour la fracturation, le passage incessant de camions qui abiment les routes, la construction de gazoducs... Ces impacts se font souvent sentir dans des régions différentes : ce sont par exemple les États du Wisconsin, du Minnesota, du Michigan et de l’Illinois, où l’extraction de gaz de schiste est quasi inexistante, qui subissent de plein fouet le développement de l’extraction de sable pour servir les besoins de cette industrie [9]. Ted Auch y voit une leçon que l’Europe devrait méditer. Si, par exemple, l’Angleterre se mettait à pratiquer massivement la fracturation hydraulique — comme l’espère aujourd’hui le gouvernement conservateur — on pourrait voir se multiplier rapidement en France des concessions d’extraction de sable, ou voir arriver les déchets du gaz de schiste.

Olivier Petitjean

- Lire aussi : L’Amérique défavorisée, proie de l’industrie des gaz de schiste, de ses pollutions et de ses escroqueries

— 
Photos : Mark CC (Une) ; NPCA CC (un puits de gaz de schiste à la frontière du Dakota du Nord et du Montana) ; Sarah Craig/Faces of Fracking CC (eaux usées issues de la fracturation hydraulique, Californie) ; OP (les réservoirs du puits d’injection Northstar 1 à Youngstown).

Notes

[1Lire par exemple « Drinking water contaminated by shale gas boom in Texas and Pennsylvania », The Guardian, septembre 2014.

[2Trihalogénométhanes (THM) et acides haloacétiques (AHA).

[3Voir ici.

[4Les THM et les AHA sont des composés chimiques qui se forment typiquement après le traitement d’eaux usées ou d’eau brute par des procédés tels que la chloration ou l’ozonation, notamment lorsque ces eaux présentent une forte teneur en bromures et en iodures, comme c’est le cas des eaux fortement salinisées issues de la fracturation hydraulique.

[5Après la révélation de ces problèmes dans un article mémorable du New York Times (voir aussi cet article du North Carolina Health News), les firmes qui exploitent le gaz de schiste en Pennsylvanie ont globalement renoncé à faire appel à des stations locales de traitement pour disposer de leurs eaux usées : elles les envoient dans l’Ohio, comme on le verra bientôt.

[6Tous ces chiffres sont tirés de cet article de synthèse de Ted Auch.

[7Même si de nouvelles régulations ont été mises en place par les autorités de l’État pour encadrer la pratique de la réinjection, elles paraissent confuses et mal appliquées. Les entreprises sont désormais obligées d’installer des sismographes à côté de leurs puits… mais elles restent propriétaires des données.

[8L’étude menée par Associated Press est de surcroît incomplète, puisque aucune donnée n’est disponible pour certains États, comme la Pennsylvanie

[9Voir par exemple ici.

 

 

Cet article vous a intéressé ? Basta ! a besoin de ses lecteurs pour poursuivre son travail, faites un don.

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 15:57

 

Source : https://www.solidaires.org/BURE-expulsion-des-occupants-de-la-Foret-de-Mandres-en-Barrois-le-7-juillet-a-7

 

 

BURE : expulsion des occupants de la Forêt de Mandres en Barrois le 7 juillet à 7 heures

 

 

COMMUNIQUE 6 juillet 2016

 

CIGÉO/BURE : PROJET D’EXPULSION EN FORÊT DE MANDRES-EN-BARROIS ? TOUTES ET TOUS UNI-ES ET SOLIDAIRES !

 

Alors que le bois communal de Mandres-en-Barrois est investi depuis le 19 juin 2016 par différentes composantes du mouvement luttant contre le démarrage des travaux de la poubelle nucléaire Cigéo, des menaces d'expulsion se précisent. Une ordonnance d'expulsion a été signifiée le 28 juin aux occupant-e-s du bois. Une contestation de cette ordonnance a été déposée devant le Tribunal de grande instance de Bar-le-Duc. Des rumeurs insistantes circulent, évoquant une évacuation imminente toutefois.
Face à ces menaces, nous réaffirmons notre pleine et entière solidarité et refusons, par avance, les tentatives de division en cours et à venir.
Cigéo est le pire de tous les grands projets inutiles et dangereux, une absurdité technocratique qui porte en elle les germes d’une catastrophe majeure : plus de 99% de la radioactivité produite par les centrales nucléaires françaises et stockée, sans aucune garantie, au même endroit pendant des milliers d’années. Des bassins de vie entiers, étendus sur plusieurs régions, sont menacés.
Les méthodes antidémocratiques des pouvoirs publics et de l’Andra pour faire passer ce projet en force relèvent de méthodes de corruption indignes et du jamais vu : arrosage financier préalable des populations, des associations, des entreprises et des collectivités locales avant qu’elles aient donné leur avis, intimidation larvée des agriculteurs et des propriétaires pour qu’ils cèdent leurs terrains, petits cadeaux, fausse concertation du public ou d’acteurs institutionnels pour faire croire que la démocratie s’exerce, le président du CA de l’Andra nommé rapporteur à l'Assemblée Nationale de la proposition de loi pour accélérer son propre projet, etc..

C’est face à ce rouleau compresseur sans scrupules, face à ces casseurs de vie et de liens communs, que nous nous dressons dans la forêt de Mandres-en-Barrois, actuel terrain d’annexion illégale de l’Andra. Nous, simples individus révolté-e-s ou membres des associations de lutte contre Cigéo à Bure, affirmons sans réserve que, quelques soient nos pratiques et nos sensibilités, nous sommes toutes et tous solidaires, aujourd’hui, demain et après demain.

Au sein de nos groupes respectifs, nos pratiques de résistance sont différentes et complémentaires : de l’action juridique ou de la pétition à la résistance concrète. Quelles que soient les méthodes utilisées par les uns et les autres, elles sont et seront toujours mille fois plus légitimes que celles des promoteurs du projet, qui cassent et ruinent sans scrupule nos territoires, dans le mépris le plus total de l’avis des populations.
C’est pourquoi, quoiqu’il advienne lors de l’expulsion injuste qui s’annonce, nous resterons soudé-e-s et solidaires dans ce combat commun et nous nous nous engageons à ne pas nous désolidariser publiquement.

Si des incidents se produisent, ils seront de la seule responsabilité des pouvoirs publics, qui s'entêtent à mettre en œuvre ce projet insensé malgré 30 ans d'opposition locale et nationale. Cette forêt est un bien commun qui appartient à toutes et à tous. Nous ne la laisserons pas détruire par les promoteurs d'une politique énergétique irresponsable, au service unique des pouvoirs économiques et d'intérêts financiers qui nous dépassent.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Pour continuer de manifester notre solidarité sans faille,
nous appelons les organisations à signer la lettre de soutien à l'occupation du bois de Mandres
En cas d'expulsion,
nous reviendrons encore plus déterminé-e-s et appelons à bloquer les travaux dès le lendemain à 6 h et à une énorme manifestation de réoccupation le samedi suivant !
Nous appelons le 16/17 juillet,
quelques jours après la possible voire probable validation de la fausse "phase-pilote" de CIGEO à l'Assemblée Nationale, à un grand rassemblement « Barricade contre la poubelle atomique Cigéo/Bure et le nucléaire » dans la forêt libérée de Mandres ! Infos à venir très vite !
PREMIERS SIGNATAIRES
qui seront mis à jour :
Des habitant-e-s et habitué-e-s de Bure et ses environs
ASODEDRA (association pour la sensibilisation de l'opinion sur les dangers de l'enfouissement des déchets radioactifs)
BURESTOP 55 (collectif meusien contre l'enfouissement des déchets radioactifs)
BURE ZONE LIBRE
EODRA (association des élus opposés à l'enfouissement des déchets radioactifs)
Les HABITANTS VIGILANTS de Gondrecourt-le-Château
MNE (Meuse Nature Environnement)
SORTONS DU NUCLEAIRE Moselle
Anti-Atom-Netz TRIER



Article publié le 7 juillet 2016

 

Source : https://www.solidaires.org/BURE-expulsion-des-occupants-de-la-Foret-de-Mandres-en-Barrois-le-7-juillet-a-7

 

 

                                                                        ***************************

 

 

Source : http://burestop.free.fr/spip/spip.php?article726

 

 

APPEL A SOUTIEN / FIL INFO

CIGEO/BURE : ALERTE menace d’expulsion des occupant-es de la forêt

mardi 28 juin 2016

REVUE DE PRESSE

FRANCE TV INFO 2/07/2016
Dans la Meuse, une forêt occupée contre la « poubelle nucléaire » de Bure

EST REPUBLICAIN 28/06/2016
Les occupants du bois de l’Andra sous la menace d’une expulsion

Magazine GOODPLANET INFO
Déchets radioactifs : ordonnance d’expulsion des opposants au projet Cigéo à Bure (Meuse)

FRANCE BLEU 29/06/2016
Projet Cigéo à Bure : les anti-nucléaire menacés d’expulsion

LE MONDE 28/06/2016
Meuse : des opposants au projet de stockage de déchets nucléaires occupant un bois menacés d’expulsion

REPORTERRE 29/06/2016
Près de Bure, les opposants au nucléaire occupent la forêt que veut détruire l’Andra

BASTA ! mag 30/06/2016
A Bure, habitants et paysans refusent que leur territoire devienne une « grande poubelle nucléaire »

COMMUNIQUE

Les occupants du Bois Lejuc à Mandres, à quelques kms de BURE sont sous la menace d’une expulsion imminente : ce matin, les forces de police, vigiles... en nombre, sont venus remettre l’ordonnance d’expulsion immédiate et demander si les occupants voulaient s’en aller.

Depuis, ils sont repartis mais peuvent revenir à tout moment.
Abandonner cette zone à l’ANDRA n’est pas envisageable car trop stratégique (future zone des puits d’accès et d’évacuation de l’hydrogène radioactif) pour son projet de méga-poubelle nucléaire Cigéo.

L’expulsion ne sera pas possible si notre soutien est massif et sans faille.
Opposons-leur une riposte nationale : appel à venir sur place à soutenir massivement, même de loin ; signature de communiqués de soutien, alerte des médias et riposte à l’examen ces jours à venir de la proposition de loi Longuet / Cigéo à l’Assemblée nationale.

Dans l’immédiat, pour tous ceux qui le peuvent, vous êtes attendus sur place le plus vite possible et éventuellement pour y rester dormir.
Il faudra du relais ce soir et les jours d’après.
Toutes les présences seront des freins à l’expulsion. Chaque jour qui passe est une victoire contre Cigéo.
Avec vous tous, on va tenir bon !

Des occupant-es de la forêt, des habitant-es et des associations opposées à Cigéo/BURE
FIL INFOS/contact > sauvonslaforet@riseup.net - http://vmc.camp/

Associations et organisations : signez l’appel à soutien > Merci !

 

 

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 15:42

 

Tout est dit !

 

Source : http://www.clique.tv/le-clip-du-jour-kery-james-racailles/

 

LE CLIP DU JOUR : Kery James, « Racailles »

 

 

Kery James vient de publier son nouveau clip, assorti de ces quelques mots :

« À l’aube des élections, les carriéristes opportunistes qui ont fait de la politique un métier, remettent sur la table le débat préfabriqué de l’identité nationale. Objectif ? Dévier la colère des Français en stigmatisant une partie de la population et en évitant les vrais sujets.
Avec Racailles, je recentre le débat sur les sujets qui, selon moi, intéressent réellement les Français : la corruption et la délinquance dans les plus hautes sphères de l’Etat, le cumul des mandats, la démocratie totalitaire dont le 49-3 est la partie visible de l’iceberg, l’état d’urgence qui devient une norme et la précarité qui touche de plus en plus de Français. Alors cela ne plaira pas à tout le monde, mais comment plaire à tout le monde sans être hypocrite. Vous n’entendrez certainement pas ce titre en forte rotation sur les grandes radios nationales, alors apportez votre pierre à l’édifice en le partageant.
« Je l’ai fait pour moi c’est vrai mais je l’ai fais pour vous aussi, je l’ai fait pour nous. » « La rue le pense, je le mets en musique… »

 

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 15:34

 

Info reçue par mail

 

 

Communiqué de presse du Collectif SoliGrecs Nîmes

 
Réussite de
la soirée SoliGrecs Nîmes

Réussite de la soirée SoliGrecs Nîmes

 

Ce mercredi soir, s'est tenue la soirée organisée à la Maison du Protestantisme par SoliGrecs Nîmes.

Une salle comble, remplie de près de 100 sympathisants et personnes, sensibles aux actions de solidarité envers le peuple grec réalisées par le Collectif nimois.

 

Cet événement était organisé autour de la projection du documentaire La Tourmente Grecque 2, suivi d'un débat mené par son réalisateur Philippe MENUT.

Les membres du Collectif, tous bénévoles, ont collecté des dons en numéraire, permettant de participer au financement d'une prochaine Caravane Solidaire. A ce jour, les sommes recueillies permettent dors et déjà de couvrir la moitié des frais pour l'envoi d'un véhicule. Les efforts doivent continuer pour envisager l'envoi d'un second véhicule.

Cette initiative nationale, a pour vocation de réunir et mutualiser les diverses ressources et moyens existants en France au travers de multiples collectifs disséminés sur le territoire. Cette opération, programmée pour l'automne prochain, permettra l'envoi de médicaments et de matériels médicaux, collectés à partir de la rentrée, à destination de Dispensaires Sociaux et Solidaires grecs autogérés. Ces centres de soins hébergent des soignants bénévoles qui délivrent des soins et des médicaments gratuitement aux populations ne disposant plus de protection sociale par la mise en place de politiques d'austérités prétextées par une certaine gestion de la dette financière grecque depuis la crise de 2008.

Le calendrier de la soirée correspondait au 1er anniversaire du référendum grec, lors duquel une large majorité de citoyens avait exprimé son refus pour l'application d'un énième plan d'austérité financière. Expression populaire qui n'a pas été respectée par le gouvernement qui a cédé aux exigences de l'Europe, seulement quelques semaines plus tard, tel que l'explique le documentaire de Philippe MENUT. Un texte d'hommage a été lu pour l'occasion, afin de demander l'annulation de la dette grecque :

Cliquez-ici pour voir

Après la projection, une série de questions-réponses s'est déroulée entre le réalisateur Philippe MENUT et le public :

Cliquez-ici pour voir

L'intervention de Constant Kaimakis, qui illustre par ailleurs sa page Facebook (https://www.facebook.com/constant.kaimakis) avec un bon nombre d'actualités grecques, fait le constat de l'augmentation du nombre de sujets retranscrits qui relatent les mouvements sociaux depuis ces derniers mois :

Cliquez-ici pour voir

Enfin, Philippe GASSER, psychiatre de profession, membre actif fondateur de SoliGrecs Nîmes, annonce la participation de l'équipe à la prochaine #‎CaravaneSolidaire‬, prévue pour cet automne. Il explique l'organisation qui se profile ainsi que les motivations qui animent le groupe pour réaliser cette action :

Cliquez-ici pour voir

Pour finir, le buffet grec, spécialement préparé et organisé par les membre du collectif, de l'entrée eu dessert, a lui aussi remporté un fort succès.

 

Voir l'article directement sur le site.

---

Comment agit le Collectif SoliGrecs Nîmes ?

En venant en soutien au peuple grec :

• En apportant un éclairage différent sur la situation de la Grèce, face à la diffusion d'informations tronquées au travers des MainSream Media ;

• En organisant une aide matérielle directe à des dispensaires de santé gratuit, avec des soignants bénévoles ;

• En interpellant les banquiers et les pouvoirs politiques.

 

 

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 14:50

 

 

 

 

 

 

Source : http://garetgvaucoeurdenimes.collectif-citoyen.fr/

 

 

POUR LE MAINTIEN DE LA DESSERTE TGV A NIMES FEUCHERES.

 

 

« Après le premier comité de pilotage concernant la gare de Manduel, qui s’est tenu en préfecture de Nîmes la semaine dernière, le Parti Communiste et EELV ont une nouvelle fois apportés leur contradiction.

Deux voies seraient supprimées, permettant une économie suffisante pour financer une navette entre la gare de Nîmes et celle de Manduel, d’un coût d’environ 15 millions d’euros. Un nouveau changement qui, selon les opposants, prouve une nouvelle fois l’inutilité de cette construction. »

 

 

 

 

Pétition pour la conservation de la gare TGV au cœur de Nîmes

PétitionNos anciens ont compris cette évidence de placer les gares ferroviaires près des centres villes. Pour les Nîmois le choix s’est porté au bas de la belle avenue Feuchères. La gare est multimodale par nature : elle est desservie par les TER, INTERCITES, TGV depuis plus de 30 ans. Les aménagements successifs ont renforcé cette centralité avec le Triangle de la gare, la gare routière, 21 lignes du réseau Tango s’y croisent, bientôt le Tram’Bus T2. L’accès piétonnier et 2 roues est aisé.

Emprunter les TGV au cœur de l’AGGLO est apprécié de tous, étrangers et gardois. C’est un avantage qui a été refusé aux villes moyennes de province à qui on a demandé de financer des gares extérieures incommodes, les trop fameuses gares « betteraves ».

La ligne ferroviaire à grande vitesse se prolonge à partir de Manduel avec le Contournement de Nîmes et de Montpellier, section « mixte » destinée aux trains de fret et aux TGV ; une « Première » en France. C’est un investissement que nous approuvons.  Il favorise le désengorgement de la ligne classique proche de la saturation.

Le chantier en cours ne comporte pas la construction de gares.

A partir du 1er janvier 2018 les trains de fret emprunteront le Contournement ce qui soulagera grandement la ligne historique Nîmes-Montpellier. Il en sera de même pour les gares de Nîmes Centre et Montpellier St Roch dont la capacité sera assurée pour plusieurs décennies.

Dès lors, la construction de gares extérieures tant à Manduel qu’à Montpellier la Mogère est largement prématurée. Ces gares seraient inutiles et superflues pour longtemps, seulement génératrices de besoins de transport parasites assurés essentiellement par la voiture individuelle.

Pour toutes ces raisons : financières, énergétiques, écologiques, ne laisspns pas faire cette folie !

Il faut s’opposer à la construction d’une gare à Manduel dont le projet est actuellement à zéro : pas de plan, pas d’enquête publique, pas de marché, pas de contrat.

 

Pour le maintien de la desserte TGV à Nîmes-Feuchères : signez ici.

 

 

 

 

http://garetgvaucoeurdenimes.collectif-citoyen.fr/wp-content/uploads/2016/07/Midi-Libre-20160709.jpg

 

 

 

 

 

 

 

POUR LE MAINTIEN DE LA DESSERTE TGV A NIMES FEUCHERES.

 

 

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