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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 17:26

 

 
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Licence CC LBP

Marc G. téléphone à la société de courtage Capvie pour avoir des renseignements sur une assurance.  Son interlocutrice lui "met la pression" pour qu'il prenne telle formule. Il a besoin de temps  pour réfléchir, et demande un devis. Non sans réticences, la conseillère  finit par accepter, et le prie de le renvoyer "très vite" signé, s'il l'accepte. Marc  ne signe rien, mais constate, un mois plus tard, que La Banque postale a effectué deux prélèvements sur son compte, au profit de la société de courtage, puis  de l'assurance. 

Licence CC Sammyday

Il appelle la Banque postale pour protester. Pourquoi a-t-elle accepté ces prélèvements, sans son accord? Une opératrice lui explique que si la société de courtage disposait de ses coordonnées bancaires, c'est qu'il les lui avait communiquées. "Donc, si je trouve un numéro de compte dans une poubelle, je suis en droit d'opérer un prélèvement?", demande Marc. La conseillère ne veut rien savoir, s'estimant en son bon droit. Marc a saisi le médiateur.

L'Association française des usagers des banques (AFUB), à laquelle il a aussi écrit, a prévu sur son site un modèle de lettre à envoyer dans ce genre de situation. Elle rappelle que l'établissement doit recréditer "immédiatement" le compte, ainsi que le prescrit l'article L133-18 du Code monétaire et financier.

Logo Commission européenne

Serge Maître, le président de l'AFUB, constate que les lettres de protestation contre des prélèvements indus sont de plus en plus nombreuses. Pourtant, le client victime d'une erreur de sa banque est protégé depuis l'entrée en vigueur de l'ordonnance du 15 juillet 2009 relative aux conditions régissant la fourniture de services de paiement et portant création des établissements de paiement qui transpose en droit français la directive "Sepa", qui crée un marché unique des paiements en euros.

Lorsque le client nie avoir autorisé une opération de prélèvement qui a pourtant été exécutée par sa banque, c'est désormais à cette dernière qu'il incombe de prouver que l'opération a été "authentifiée". Il ne lui suffit plus d'alléguer le fait que le bénéficiaire du prélèvement disposait des coordonnées bancaires de son client. (Article L 133-23  du code monétaire et financier)

Une autre personne, Gérard Chorlet, a saisi l'Afub, après avoir été victime de la même mésaventure. Sa banque, une caisse régionale du Crédit agricole, a affectué un versement à un opérateur téléphonique sans qu'il ait donné une quelconque autorisation. Quand il a protesté, on lui a fait la même remarque qu'à Marc:"Puis que l'opérateur dispose de vos coordonnées bancaires, c'est que vous les lui avez données." "Avec les achats en ligne et autres, mes coordonnées bancaires sont largement diffusées!", plaide M. Chorlet. Heureusement, sa banque a mis fin au prélèvement - sans toutefois lui rembourser le montant du premier.

 

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 17:17

 

telerama.fr - Actualité | Mardi 27 novembre

 

RSF lance Wefightcensorship.org, un site destiné à publier des contenus interdits, ou censurés. Explications de Christophe Deloire, son président.

 

Le 26/11/2012 à 17h00 - Mis à jour le 26/11/2012 à 16h13
Emmanuelle Anizon

 

 

 

Capture d'écran 16h avant l'ouverture du site http://wefightcensorship.org.

 

 

Que trouvera-t-on comme type de contenus sur wefightcensorship.org ?
Des contenus interdits, censurés, ou qui ont valu à leurs auteurs des représailles. Leurs auteurs peuvent être des journalistes, des citoyens, des blogueurs, peu importe, à partir du moment où ils sont les acteurs d'une information démocratique.

Créer un site sur la censure, à l'heure où les informations circulent plus que jamais, sur le Web et les réseaux sociaux, n'est-ce pas décalé ?
Mais non ! Dans certain pays, comme la Corée du Nord, le Turkmenistan, ou l'Erythrée, il n'y a encore aucune liberté d'information. Les contenus sont interdits, ils n'ont pas de support possible. Dans beaucoup d'autres pays, les contenus sont produits, mais sont censurés... sinon auto-censurés. Les journalistes, les blogueurs, sont intimidés, contrôlés. La censure est aussi technologique : avec sa muraille numérique, la Chine filtre. Quand le New-York Times publie une enquête sur la corruption du premier ministre chinois, le papier est introuvable sur le Web chinois.

Mais les Chinois n'auront pas plus la possibilité de venir lire l'information sur le site de RSF ?
Pas directement, mais on recherche « l'effet Streisand » : faire parler d'un contenu censuré, lui donner de l'audience. On assure une présence de l'information sur le Web, via notre site et tous les sites miroirs qui le reproduiront. Ces articles sont traduits systématiquement en français et en anglais. Ils peuvent être vus et lus par beaucoup de monde. Or, les censeurs n'aiment pas qu'on écorne leur image.

Comment protégez-vous vos informateurs ?
Nous les aidons d'abord à savoir se protéger eux-mêmes : sur le site, RSF propose un « kit de survie numérique », donnant quelques clefs pour sécuriser la navigation sur le Web, ses mails, etc.  Trop souvent, les journalistes négligent cette sécurisation. Rappelez-vous, ce documentariste britannique, parti en Syrie, qui a été arrêté quelques heures à la frontière lors de son retour. Son ordinateur a été fouillé. Tous ses contacts, à qui il avait promis l'anonymat, ont été découverts, et ont dû fuir le pays. Par ailleurs, ceux qui le souhaitent peuvent déposer leurs documents dans notre « coffre-fort numérique ».  Nous leur garantissons évidemment l'anonymat. Nous avons fait tester – et corriger – les failles potentielles du site par des hackers.

Comment allez-vous vérifier les contenus que vous recevrez ?
Nous avons 150 correspondants, dans 130 pays, qui peuvent vérifier leur fiabilité. Nous accompagnerons toujours aussi le contenu diffusé par des explications, et un maximum de précisions.

Vous publiez sur le site des documents turkmènes, erythréens... mais pas français. Pourtant, la France n'est qu'en 38e position au regard de la liberté d'expression. Vous allez ouvrir votre site aux censures françaises ?
Bien sûr, en respectant les restrictions du pacte international relatif au droit civil et politique, liées au « respect des droits ou de la réputation d'autrui, la sauvegarde de la sécurité nationale, de l'odre public, de la santé ou de la moralité publique ».

C'est à dire ? Quel sera le curseur pour dire s'il y a eu ou non trop de pression sur un dossier ? Une atteinte au secret des sources ? Une mise en examen de journaliste problématique.. ?
Notre comité éditorial étudiera chaque cas.

Il n'y a pas d'espace sur le site pour des réactions ?
Le site n'est pas participatif : c'est une vitrine qui met sur la place publique des contenus censurés.

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 16:08

 

 

Déjà édité sur ce blog mais la piqure de rappel me paraît opportune

 

 

http://www.pierrederuelle.com/notre-dame-des-landes-un-projet-de-1967-pour-repondre-aux-defis-de-notre-temps/

 

 

Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps

Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps

 

Bon, c’en est assez. Moi ça me fait peine. Beaucoup trop de contre-vérités sont énoncées quotidiennement sur l’affaire de l’Aéroport Grand-Ouest, outrageusement raccourci en NDDL par les supporters de la bande de squatteurs basanés polygames crypto-anarchistes néo-staliniens qui ne se lavent même pas tous les jours. Il est peut-être temps de prendre UN PEU de hauteur, de dépassionner le débat, et de ramener UN PEU de sérieux sur ce sujet de haute voltige.

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Un peu d’histoire(s)

Le site de Notre-Dame-Des-Landes fut choisi en 1967 (selon les normes européennes environnementales et de préservation de la biodiversité qui devaient à l’époque déjà probablement être les mêmes qu’aujourd’hui) par le Service technique des bases aériennes, puis validé en 1970 par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire (CIAT) pour remplacer “Nantes Atlantique” existant déjà à l’époque, notamment pour y développer le fret, et aussi un peu pour pouvoir accueillir fièrement le tout nouveau Concorde. Mais si, vous savez, cet avion qui a eu un petit souci le 25 juillet 2000, tuant 113 personnes, et qui ressemblait à un burn-out de cigogne sous extasy avec une paire de Ray-Ban.

S’il semble aujourd’hui – mais je m’avance peut-être un peu  – que le projet n’accueillera finalement pas le Concorde, dès mai 1967, les autochtones les plus civilisés pouvaient déchiffrer dans la presse locale avec leurs quelques rudiments de langue française que “La métropole Nantes – Saint Nazaire pourrait devenir le Rotterdam aérien de l’Europe par la création d’un aéroport international de fret au nord de la Loire”. Les hommes politiques et leurs experts avaient parlé. Et tout le monde sait ça, ils tiennent toujours leurs promesses.

En 1971, une vague histoire de choc pétrolier mit semble-t-il un peu de sable d’embargo de pays arabes de l’OPEP dans le moteur du projet de nouvel Aéroport à Notre-Dame-Des-Landes. Mais aujourd’hui, comme ces problèmes de pétrole sont définitivement derrière nous, ne vous inquiétez pas, l’histoire peut reprendre son cours.

Après quelques années de trafic stagnant, dans les années 80 la CCI qui gérait Nantes Atlantique posa la question totalement saugrenue de construire une nouvelle piste perpendiculaire à l’existante, qui eût permis aux avions de ne plus survoler Nantes. C’était sans compter sur l’avis du Conseil général de l’époque qui considéra qu’importaient peu trajectoires rectilignes, sens des vents dominants, et beaucoup moins de nuisances sonores sur la population : “Faisons au plus simple, de toutes façons, après, il y aura Notre-Dame-des-Landes”.

La solution retenue par les experts fut donc de prolonger la piste existante, très mal orientée selon les pilotes et par voie de conséquence selon les riverains qui ne comprennent décidément rien aux expertises des experts agréées par des hommes politiques experts dans l’art d’agréer les experts des expertises.

Les mêmes experts de prévisions de trafic de l’époque annonçaient donc entre 5 et 9 millions de passagers pour l’an 2000, et puisqu’ils ne se trompent jamais comme vous l’avez compris, l’aéroport de Nantes Atlantique en accueille aujourd’hui 3,2 millions par an.

Heureusement, en 2000, sous le gouvernement Jospin, parce qu’on peut être de gauche et moderne, le projet ressortit enfin des cartons.

Mieux qu’un aéroport de fret, un aéroport international ! Il remplacerait  l’existant, dont le fonctionnement serait cependant maintenu partiellement pour l’usine d’Airbus voisine, qui expédie ses pièces détachées par avion mais, heureusement pour les riverains, ne fait jamais décoller les siens. Quel rêve merveilleux pour les hommes politiques locaux de s’imaginer accueillir à bras fiscaux ouverts les hommes d’affaires du monde entier apportant la croissance et la mondialisation dans leurs valises en descendant de gros aéronefs sur deux pistes neuves ! Et quel argumentaire économique merveilleux pour un programme de réélection à un mandat local ! Faire décoller et atterrir des avions c’est un peu magique non, vous ne trouvez-pas ?

L’actuel aéroport de Nantes Atlantique

La France compte plus de 156 aéroports (475 en comptant les aérodromes), contre 45 en Allemagne(102 avec les aérodromes) et 160 en Grande-Bretagne (357 avec les aérodromes) [NDLR chiffre corrigé, merci aux lecteurs]. S’il faut bien qu’on les batte sur quelque chose, c’est fait.

L’aéroport actuel de Nantes Atlantique s’étend sur 320 hectares. Sa piste mesure 2 900 mètres par 45 mètres, et a été bétonnée en 1939, parce que l’herbe, c’est quand même plus pratique pour jouer au golf que pour faire atterrir mamie qui rentre des Seychelles. Cette piste permettrait d’absorber 35 avions par heure, même s’il n’y en a que 10 à 12 actuellement, mais c’est un argument de gauchiste en tongs pas rasé.

Le décret n° 2001-705 du 31/07/2001 a inscrit l’aéroport de Nantes Atlantique parmi ceux sur lesquels l’Autorité de Contrôle des Nuisances Sonores Aéroportuaires (ACNUSA) a des compétences élargies (10 aéroports en France). Traduction : il casse les oreilles de 42 000 personnes, mais comme le nouvel aéroport est en projet, on ne va surtout pas construire une nouvelle piste orientée correctement, ni même régler les questions de gestion du trafic aérien.

Forcément, il a toujours un collectif de crypto-anarchistes pilotes de lignes doutant de la pertinence du projet de Notre-Dame-des-Landes pour affirmer que “30 % des avions qui survolent le centre-ville pourraient l’éviter en passant par le sud de l’agglomération”. Comment croire Thierry Masson, cet officier-pilote de ligne de 50 ans basé à Nantes qui a tout du conspirationniste notoire quand il déclare : “Deux tiers du trafic transitent par le sud-est de l’agglomération. J’aimerais bien savoir pourquoi, en arrivant de Limoges, de Poitiers ou de Bordeaux, il faut faire un détour par le nord-est de l’agglomération et survoler le centre de Nantes.”

Par sa superficie, Nantes Atlantique a déjà la dimension d’un aéroport international.

En 2011, pour 60 800 mouvements (les décollages/atterrissages sont un peu les pompes/abdos du contrôleur aérien) l’aéroport à reçu 3,2 millions de passagers.

Sa surface est moitié de celle de l’aéroport Gatwick à Londres, qui, par comparaison, assure 280 000 mouvements par an et reçoit 31 millions de passagers, et quasi-égale à celle de l’aéroport de San Diego, en Californie (USA) qui voit passer annuellement 223 000 mouvements et achemine 17 millions de passagers. L’aéroport de Genève, qui ne possède qu’une seule piste, accueille 10 millions de passagers par an, 170 000 mouvements d’avions, et occupe 340 hectares.

En fait, ce qui sature un aéroport ce n’est pas le nombre de passagers mais bien évidemment le nombre de décollages/atterrissages, et sur ce point Nantes Atlantique est passé de 54 858 mouvements en 2007 à 60 800 mouvements en 2011. En suivant cette courbe, Nantes Atlantique devrait atteindre les 200 000 mouvements en 2750 après la troisième apocalypse, quand Nantes sera devenue la capitale du monde.

Du coup, Nantes Atlantique a reçu le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen, ce qui est donc une excellente raison pour en construire un nouveau.

Cerise on the cup-cake, il y a donc une usine Airbus en bordure de la piste de Nantes Atlantique qui emploie 2 300 salariés à la fabrication notamment des radômes (extrémités avant des avions) et des caissons centraux de voilure de toute la gamme Airbus, pièces qui partent pour assemblage à bord du Beluga, l’avion-cargo d’Airbus. Que se passera-t-il pour Airbus si Nantes Atlantique ferme ? Airbus ne va quand-même pas délocaliser sa production ? La piste serait donc privatisée pour son bénéfice ? A moins – idée lumineuse – qu’on refile l’un des aéroports européens les mieux notés aux bons soins de Vinci, qui saura bien en faire quelque usage rentable : les bâtiments de l’aéroport seront peut-être transformés en skate-park, en agence Pôle-Emploi, ou en crèche pour les futurs pilotes de ligne.

“Un aéroport qui réponde aux défis de notre temps”

(Jean-Marc Ayrault)

Suite à une enquête d’utilité publique conclue fin 2006, la Commission d’enquête remit en avril 2007 un rapport au préfet de la région Pays de la Loire.

C’est M. Bernard Boucault qui était à l’époque préfet de la région Pays de la Loire. Il avait à peine eu le temps de lire le rapport et de reconnaître le projet d’utilité publique qu’il fut nommé en juin 2007 directeur de l’ENA, Le 30 mai 2012, il fut nommé préfet de police de Paris. Comme quoi même faire les grandes écoles n’empêche pas de finir au poste.

M. Bernard Hagelsteen lui succéda le 20 juin 2007 au double poste de préfet de la région Pays de la Loire et préfet de la Loire-Atlantique. Une carrière à talonnettes que celle de M. Bernard Hagelsteen : en 1984 il devint secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine, puis obtint entre 1989 et 1992 le poste de directeur de la police générale à la préfecture de police de Paris, et plus récemment celui de secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance. Proche collaborateur du ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, Bernard Hagelsteen avait eu pour tâche de préparer et de défendre la loi sur la prévention de la délinquance, promulguée en mars 2007.

Un mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, nommé préfet de la région Pays de la Loire et préfet de la Loire-Atlantique, il héritait donc du dossier du décret d’utilité publique de l’aéroport.

Ce fameux décret d’utilité publique (DUP) est finalement publié le 10 février 2008, suite à une enquête d’utilité publique pour laquelle 80 % des contributions recueillies par les sept enquêteurs étaient opposées au projet. Mais comme on arrête pas le progrès, l’enquête s’est quand même avérée suffisamment positive pour prendre un DUP, même si sur les sept enquêteurs qui ont fait le travail, deux ont abandonné leur position avant la fin des travaux de la commission d’enquête.

Et puisque la mode était à un truc médiatique appelé Grenelle de l’environnement, le décret comportait la réserve que cet aéroport soit de haute qualité environnementale (norme HQE).

Contesté par la suite devant le Conseil d’Etat, ce décret sera confirmé en 2009 et en 2010.

Un esprit mal tourné pourrait s’indigner de ce que la présidente de la section des travaux publics au Conseil d’Etat fût Mme Marie Dominique Monfraix, épouse du préfet Bernard Hagelsteen en charge du décret en question, alors qu’il s’agit bien évidemment du fruit du hasard. Un hasard qui valait bien que Mme Monfraix-Hagelsteen fût élevée au grade de Commandeur de la Légion d’honneur le 13 Juillet 2009, ce qui n’a strictement rien à voir, nous ne salirons pas ici la mémoire une femme irréprochable, décédée depuis.

Hasard total également si son époux désormais veuf monsieur Bernard Hagelsteen a pris sa retraite le 1er décembre 2011 pour devenir non pas conseiller à la Cour des comptes comme il l’avait annoncé initialement, mais conseiller auprès du DG de Vinci Autoroutes, puis responsable des péages pour ASF, filiale de Vinci. Vinci en charge du projet du nouvel aéroport. Tout ne peut pas être dramatique, le hasard fait parfois bien les choses, n’en déplaise à la loi dite de pantouflage concernant les représentants de l’État.

Les projets d’optimisation de l’aéroport existant de Nantes Atlantique n’ont pas été déposés, les solutions alternatives n’ont pas été étudiées : aucun intérêt, puisqu’on fait l’aéroport Grand Ouest de NDDL. Quand au Grenelle de l’environnement, qui préconisait l’étude de solutions alternatives pour les projets à fort impact environnemental, c’est de toute façon aujourd’hui un truc complètement dépassé, d’ailleurs on en parle même plus à la télévision. J’en ai discuté avec un lobbyiste du bétonnage pas cher, on vous jure mordicus que la norme HQE ça sert à rien.

Alors certains viendront braire que la vraie motivation pour ce projet en 2000 a été de faciliter une opération de rénovation urbaine importante dont une partie se situait dans le périmètre des nuisances sonores de l’actuel aéroport. Et vont s’imaginer que pour ne pas s’embarrasser de contraintes d’insonorisation trop coûteuses, on préfère se débarrasser de l’aéroport et en construire un nouveau.

Et pourquoi pas aussi fantasmer sur les prétendus appétits financiers des prétendus lobbies du BTP, tout ça parce que le Président et le Directeur général de VINCI ont pu faire ensemble quelques voyages au Cambodge avec M.Thierry Mariani.

Écoutez plutôt Jean-Marc Ayrault, un homme qui a eu une vision prophétique de la magnificence de Nantes et lui souhaite “un aéroport qui réponde aux défis de notre temps”. Mais si, vous savez, Jean-Marc Ayrault, l’homme qui a réussi à rendre François Fillon charismatique : ancien maire PS de Nantes depuis 1989, ancien député, ancien président du groupe socialiste, il est aujourd’hui conseiller municipal de Nantes, conseiller communautaire de Nantes Métropole (qui participe au financement du projet) , et accessoirement semble-t-il Premier ministre.

Nantes-sur-Ayrault la sublime, nouvelle capitale française : Pensez-donc, avec 1 650 hectares cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes (toutes infrastructures comprises) sera donc plus grand que la surface aéroportuaire de Roissy Charles de Gaulle qui accueille sur 1 400 hectares 540 000 mouvements d’avions et 55 millions de passagers par an (pour une surface totale de 3.257 hectares). Si avec ça Nantes-sur-Ayrault ne devient pas Nantes-sur-Ayrault-la-magnifique …

Veni, Vidi, Vinci

Donc, le 30 décembre 2010, Thierry Mariani, secrétaire d’Etat chargé des transports, a paraphé le contrat de concession du nouvel aéroport Grand-Ouest. Signé par la société concessionnaire des aéroports du Grand Ouest, filiale de VINCI Concessions (85 %), en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes (10%) et Entreprise de Travaux Publics de l’Ouest (ETPO – CIFE) (5 %), il est entré en vigueur le 1er janvier 2011.

Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Vinci a obtenu la reprise de l’exploitation des aéroports de Nantes-Atlantique et de Saint-Nazaire Montoir, en plus de la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du nouvel aéroport du Grand Ouest Notre-Dame des Landes pour une durée de 55 ans.

Ce projet ultramoderne déposé par Vinci présente deux pistes de 2.700 et 2.900 mètres : on pourrait potentiellement y faire atterrir des A380, mais le futur exploitant de l’aéroport ne prévoit pas l’existence, dès l’ouverture de l’aéroport  de lignes commerciales régulières utilisant l’A380, ni donc les infrastructures adaptées. Comme les gros porteurs ne sont pas trop à la mode, on s’en dénoyaute la cerise. Puisqu’on vous dit que c’est ultramoderne. Faut suivre un peu.

Deux pistes pour 4 millions de passagers. Une bande de sauvages autochtones qui vit là-bas, l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes) soutient qu’il n’existe aucune norme européenne allant dans ce sens. Peut-être, mais qu’est-ce qui leur dit que demain on ne va pas construire 8 pistes supplémentaires à Roissy, avec 60 millions de passagers sur 4 pistes ? Le bon sens n’est pas toujours près de chez vous, vous diront les experts.

Le projet devrait coûter 561 millions d’euros (aucun budget de dépassement n’a été prévu car on sait bien que ça n’arrive jamais sur des gros chantiers), ce qui heureusement en période de crise est une somme tout à fait modeste parfaitement employée. Ce n’est pas comme si avec 561 millions d’euros on pouvait créer des logements, financer des projets écologiques, faire de la recherche… Une paille donc, mais dans l’œil.

La répartition de l’enveloppe globale s’établit comme suit :

  • Vinci apporte autour de 310 M€ sur les 441 M€ évalués pour la réalisation de la plateforme aéroportuaire qui se répartissent comme suit :

- 100 millions d’euros c’est le résultat du bénéfice fait sur Nantes Atlantique entre 2010 et 2017 [sic!]
- 100 millions d’euros empruntés sur les marchés financiers cautionnés par les collectivités locales, noir sur blanc dans le cahier des charges [re-sic!]
- 100 millions d’euros des actionnaires de Vinci avec un rendement annuel de 12 % imposé.[re-re-sic!]

  • L’Etat (130,5 M€) et les collectivités publiques (115,5 M€) se sont engagés sur une contribution publique totale de 246 M€, financement partagé au travers d’un syndicat mixte comprenant :

- Les Conseils régionaux des Pays de la Loire (40,4 M€) et de Bretagne (28,9 M€),
- Le Conseil général de Loire-Atlantique (23,1 M€)
- Nantes Métropole (17,9 M€)
- La communauté d’agglomération de Saint-Nazaire (2,9 M€) et celle de La Baule-presqu’île de Guérande (2,3 M€)

On rappellera tout de même que lors du débat public de 2002-2003, le prix du baril de pétrole (brent) oscillait entre 30 et 40 dollars. Aujourd’hui c’est plutôt autour de 100 dollars le baril qu’il oscille, mais ça n’a évidemment aucune sorte d’importance.

Cinq enquêtes publiques se sont déroulées du 21 juin au 7 août 2012. Quelque 400 contributions ont été déposées ou envoyées aux commissaires enquêteurs, et certains viendront chicaner sur “la précipitation à organiser l’enquête pendant l’été, avant l’entrée en application de la réforme des enquêtes publiques, ce qui a permis à l’Etat d’organiser la procédure conformément à l’ancienne règle, alors que la nouvelle aurait permis une instruction plus longue”.

Il y aura bien des pisse-froid pour venir arguer également que les centaines d’hectares requis pour le nouvel aéroport sont des zones humides, en tête de deux bassins versants, que leur artificialisation est contraire aux dispositions du SDAGE Loire Bretagne.
Que normalement ce projet ne peut satisfaire aux exigences de la loi sur l’eau, mais heureusement l’Etat et Vinci proposent une solution, dite loi-du-contournement-de-la-loi, qui permettrait de passer outre : le concessionnaire Vinci-Aéroport du Grand Ouest aurait recourt à des « unités de compensation zones humides » calculées selon des coefficients de 0,25 à 2 pour évaluer l’intensité de la réponse compensatoire des mesures.

Bon ok, c’est un peu violer la loi française et la directive européenne cadre sur l’eau, parce que normalement une zone humide détruite doit être compensée par deux hectares construits sur le même bassin versant, or ici toute la zone du projet et ses alentours sont classés en zones humides. D’accord, il n’est donc pas possible de compenser, l’approche retenue par AGO en termes de fonctionnalités n’est pas viable, mais bon puisqu’on vous dit que tout ça c’est pour le développement économique. L’état a bien le droit de contredire ses propres directives, sans compter qu’en 2012, on s’en fout de l’eau, après tout.

Les indemnités proposées aux propriétaires qui sont priés de dégager illico de la zone avant l’arrivée des pelleteuses sont de 27 centimes par m². Quand on sait que l’un d’eux a par exemple acheté son terrain 24 centimes par m² en 1977, ça laisse rêveur.

Il paraîtrait aussi que le marché européen de permis des émissions de CO², qui renchérit le coût de l’aviation, a été omis dans les études. Comme ces trucs de CO² sont encore des lubies de baba-cools avec des fleurs sur leurs sandales en cuir, on n’en tiendra évidemment pas compte.

D’autres empêcheurs de bétonner en rond viendront pérorer que la concurrence du TGV n’a pas été prise en compte. Mais qui prend encore le TGV entre Nantes et Paris de nos jours ?
Et comme si la nouvelle liaison TGV Rennes-Paris prévue pour 2020-2025 allait inciter beaucoup de Rennais à prendre l’avion à Paris plutôt qu’à Notre-Dame-des-Landes. N’importe quoi.

D’autres encore vous expliqueront que la construction du tram/train depuis Nantes, estimée à 150 millions d’euros, n’est pas prise en compte dans le projet, alors que ses effets sont inclus dans le calcul de bénéfices pour la société Vinci. C’est juste parce qu’ils ne savent pas anticiper sur les bénéfices que réalise le privé à partir des investissements des deniers publics. En attendant, vous viendrez à l’aéroport en voiture et vous paierez le parking, à Vinci bien sûr, qui a obtenu dans le cahier des charges du projet l’augmentation de 7 000 à 11 000 places de parking tandis que les pistes ont été revues à la baisse faute de moyens.

En terme d’emploi, de drôles de sbires contestent l’étude estimant que 1 000 emplois sont créés par million de passagers tout ça parce qu’elle se base sur les statistiques des trois grands hubs internationaux qui comptent également le fret, alors qu’en France, pour les aéroports régionaux la norme est de 600 emplois par million de passagers. Les gens sont vraiment tatillons quand il s’agit de leur boulot, c’en devient pénible.

A contrario, l’étude de déclaration d’utilité publique nous explique – c’est un ravissement sans égal quand on fait de la politique – que l’aéroport Grand Ouest de Notre-Dame-des-landes rapportera entre 600 et 700 millions d’euros à la collectivité. N’en déplaise à l’étude du cabinet CE-Delft de 2011.

D’ailleurs qui s’intéresse à l’avis d’un cabinet hollandais, organisme indépendant de recherche et de conseil spécialisé dans les solutions innovantes aux questions environnementales, qui alerte sur les risques d’un déficit entre 90 millions et 600 millions d’euros selon les estimations, et auteur il y a quelques années d’un rapport ayant contribué à l’abandon de l’extension de l’aéroport d’Heathrow à Londres ? Surtout quand il conclut que l’optimisation de Nantes Atlantique apparaît plus génératrice de richesses pour la France que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Franchement, on s’en fout un peu, qui va aller tenir compte de ça, sérieusement ?

Certainement pas Vinci, qui nous propose un monde merveilleux à Notre-Dame-des-landes :

De 4 millions de passagers à la mise en service, le trafic (actuellement 3,2 millions par an à Nantes Atlantique) passera à “9 millions de passagers par an d’ici 2065” (ils sont aussi fins démographes). C’est promis. Vinci réduira aussi “la consommation d’énergie par 3 par passager”. Vinci utilisera des “techniques de construction innovantes pour l’ensemble du chantier”. Vinci aura un “bilan carbone positif sur la durée du projet en intégrant la construction”. Vinci est tellement balèze qu’à l’extérieur, “les jardins diffuseront les parfums spécifiques des essences locales” (si si, c’est dans le projet). Comment ne pas être émerveillé par l’odeur de la nature en patch ? Encore un peu de forcing et les agriculteurs du coin pourront même peut-être négocier des horaires de diffusion des odeurs de bouse de vache, ça leur rappellera le bon vieux temps.

Libérer des terrains de l’aéroport Nantes Atlantique, dans cette partie sud-ouest de l’agglomération répond surtout à une logique d’aménagement global (en fait l’aéroport nous emmerde un peu dans nos projets) : “Selon l’Insee”, répète le commandeur Jean-Marc Ayrault, “Nantes accueillera 150 000 habitants supplémentaires d’ici 2030”. En urbanisme, on appelle ça régler le problème par le vide. En politique et nombre de voix, on appelle ça régler le problème par le plein.

Et qui vient d’obtenir la concession de cinq aéroports de l’Ouest, et aura le droit de construire de nouveaux quartiers sur les terrains libérés par l’ancien aéroport de Nantes Atlantique ?
Vinci, bien sûr. (Vous aviez deviné ? vous avez gagné le droit de financer le projet NDDL).

Décidément, nos politiques sont des génies, mais les gens de chez Vinci, ils sont vraiment trop forts.

PS : On me dit que sur place, le dialogue bat son plein, emmené par un Manuel Valls grand amateur de débats démocratiques. Vous pouvez donc dormir sur vos deux oreilles, en comptant les avions.

Ressources :

suffisamment

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 16:00

 

http://zad.nadir.org

 

lundi 26 novembre 2012, par zadiste

Si jamais le site nous lâche comme l’autre jour, allez voir là-bas : http://lazad.noblogs.org/

 

 

INFO : Aujourd’hui lundi matin, appel à venir en nombre au plus tôt pour défendre la Châtaigneraie avec les 40 tracteurs enchaînés qui protègent le site. On va gagner ! Lire le communiqué de l’ACIPA.

Photos des jours passés ICI

Appel GAB 44 opérations escargots partout !

Point d’info permanent sur le campement "hors contrôl" établi le long de la D81 entre le lieu dit les domaines (la vache-rit) et la Rolandière.

Aujourd’hui sur le campement "hors contrôl" : 10h montage de Chapiteau !!

Si vous nous rejoignez sur la zone, soyez le plus autonomes possible pour le couchage et la bouffe. Aussi venez avec une carte, des bottes voire une boussole.

Les trucs utiles à prendre en partant d’ici :
- équipe legale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération
- équipe médicale : 06 43 28 15 97
- liste du matos à ramener (mise à jour le 25/11).


Fil d’infos

- Petite victoire !!! un flic a colle un autocollant NON a l aeroport avant de demissioner, un humain s est rappelle qu il etait avant tout humain ! par contre, 3 personnes viennent de se faire arreter aux barricades du farouezt...

- 16h40 une dizaine de gardes mobiles se baladent aussi dans la foret

- 16h35 les flics ont pris en eteau les barricades nord et sud devant le farouezt et lancent des lacrymos. 10 camions a la barricades nord, juste 2 van au sud.

- point info sur le chantier de fouille en cours a l est de la ZAD : 5 fourgons de GM escortent 2 pelleteuse en plein travail mais on nous signale qu il n y a pas tant de gendarmes dans les champs

- 16h14 : Les flics démontent les barricades sur la route devant de Farouezt. Des camardes y sont, même s’ils aimeraient être plus nomreux.

- 16h10 : Une personne passe ne ce moment même en comparution immédiate au tribunal de St-Nazaire pour violence sur agent.

- 15h51 : Les flics qui étaient en place à la barricade sud du Farouezt sont toujours en place, ceux qui étaient à la barricades sont presque tous partis en direction du Moulin de Rohanne.

- 15h45 : une dizaine de fourgons de keufs viennent des Ardcillères et se dirigent vers le Farouezt

- 15h05 : 3 fourgons de GM et 1 véhicule de communication au niveau des Fosses noires

- 14h55 : les flics prennent place au niveau des barricade du Far. Ils essayent aussi d’empêcher les gens venant des Fosses noires d’atteindre les barricades du Far

- 14h50 : on nous indique que, en plus d’évacuer les restes de la belle maison du rosier, les flics sont venus aujourd’hui pour reprendre la D42 tenue par les barricades du FarWest depuis bien deux semaines. 20 fourgons de GM et une enorme pelleteuse sont sur place

- 14:45 ALERTE : les barricades du Farouezt sont attaquées par les forces du desordre, appel a renfort

INFO qu’on nous envoie : Le grand manitou rouge (vu dans la forêt vendredi) appartient a la boite CLENET MANUTENTION - cholet 0241586590 et proche angers 3 rue Gustave Eiffel 49070 ST JEAN DE LINIERES Tél : 02 41 43 46 60 / Fax : 02 41 34 26 28 http://www.clenet-manutention.com/ http://maps.google.fr/maps?oe=utf-8... Mais Monsieur Clenet nous apprends par mail que cet engin a ete vendu et n appatient pas a son entreprise et qu il ne sont pas responsable de l utilisation qui en est faite.

- Ce matin il y a eu une conference de presse qui a rappelle que nous vivons ici et qu on y reste ! et entre autre que : Ce nouveau lieu collectif de la chataigneraie a bien pour vocation d etre un lieu collectif d organisation de la lutte pour tout-es les opposant-es, on continue a le construire et a defendre tous les lieux de vie de la ZAD VINCI DEGAGE, RESISTANCE ET SABOTAGE

- 13h : la route devant le Far West est en train de se réouvrir, pour y faire une fête jusqu’à jamais !

- 12h20 : barrage de flics aux Ardillières (une voiture et un fourgon), ils contrôlent les véhicules on attends les precisions pour savoir si c est dans les 2 sens ou pas

DEMANDE : "Je cherche au départ d’Angers ou environs, un véhicule qui pourrait emporter sommiers, matelas, couvertures, gazinière, frigo ,vélo,tables,cordes,etc..." - si quelqu’unE peut aider, si vous plait, mail a zad@riseup.net

- 10h26 : des gendarmes un peut partout, sans savoir qu’est ce qu’ils sont en train de faire apart ramasser le reste de notre joli Rosièr. Il y aun enorme dispositive vers la-bâs, il y a une groupe qui partai aller voir. Et l’Héli viens de arriver

A lire : « Vinci dégage, résistance et sabotage »

Info ouest-france ! :

- 9h50 : plusieurs dizaines de fourgons de GM viennent de passer à curette en direction de la paquelais (De Grand-Champs).

- 9h40 : 1 tracto aux Rosiers. Possiblement un autre en route.

- 9h10 : confirmation par l’AFP que ce matin les GM s’occupent des gravats.

- 9h00 : Points sur les GM : 7 camions sur l’Ouest. 4 camions sur l’Est. 1 camion sur le champ au Nord. 2 groupes au Rosiers. 1 groupe entre les Rosiers et les Chats Teignes.

- 8h52 : Ils se mettent en ligne barricade Est.

- 8h50 : 10 camions à Vigneux. A prioiri, à prendre avec des pincettes, mais ils n’attaqueraient pas les Chats Teignes aujourd’hui, mais vireraient les gravats des Rosiers. Confirmer par le fait que 50 GM s’y positionnent en 3 groupes.

- 8h05 : Déplacements suspect vers le Sud. 3 camions de flics sont partis de l’Est.

- 7h36 : les flics avancent doucement vers la barricade St.Antoine

- 7h19 : pas des nouvelles des barricades, la situation reste stable vers les chataignières, sinon, pas des mouvements. Les GMs laisse passer les gens sur la D81 en voiture pour aller travailler.

- 6h10 : 20 flics avancent vers la barricade Est Saint Antoine.

- 5h40 : Le fil d’info commence. 9 fourgons au chemin de Suez/St Antoine.


Et plus que jamais d’actualité Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD

Tout les Rassemblements en réaction aux expulsions ici et ailleurs depuis le 23

RDVs Aujourd’hui

ERRATUM : pas de rassemblement à Poitiers aujourd’hui, il y a eu un petit mélange dans les dates...

- 26 novembre, Amsterdam : cantine de soutien

de 19h à 23h : cantine végan au Joe’s Garage en soutien à la ZAD http://www.joesgarage.nl/archives/3661 The struggle against a new airport near Nantes, in Notre Dames des Landes, is far from over. Evictions on the ZAD started on October 16th 2012 with an outrageous show of police and military force. People have been resisting this project for years, occupying houses, land and trees. From their communique, the ZAD is not ready to give up.

- 26 novembre, Angoulême : manif à l’appel du collectif charentais des opposants à l’aéroport de Notre-Dames-des-Landes

- lundi 26 novembre à Graulhet (Tarn), une action de soutien à la ZAD est prévue. Rendez-vous à partir de 15 heures face à la mairie. ZAD partout

- lundi 26 novembre au Havre *Un rassemblement est organisé lundi 26 novembre à 18h devant la sous-préfecture du Havre. Venez nombreux avec vos casseroles et autres instruments !*

*Non à la répression à Notre Dame des Landes ! Oui à la transition écologique ! *

Vendredi matin, plusieurs centaines de policiers ont à nouveau tenté d’expulser les résistants de la Zone À Défendre (ZAD). La répression, dans des conditions de légalité douteuse (intervention sur des propriétés privées par simple arrêté préfectoral...), n’a pas tardé à se remettre en place après la grande manifestation populaire du 17 novembre relayée par les innombrables rassemblements partout en France.

*Le gouvernement refuse d’entendre les arguments des résistants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes* : il n’entend pas la contestation d’un mode de développement productiviste et préfère imposer ce projet contre toute logique écologique et sociale. Il tente même de faire passer la résistance pour une guérilla locale, afin de cacher qu’elle est aussi une opposition nationale à tous les "Grands Projets Inutiles" et leur Monde. Le gouvernement préfère protéger les intérêts des grands groupes privés (Vinci) et envoyer les forces de l’ordre contre les populations qui défendent l’agriculture, le cadre de vie, le pays où certains vivent et travaillent depuis longtemps. La répression et la criminalisation des habitants et des militants ne peuvent être tolérées, pas plus de la part d’un gouvernement de gauche que d’un gouvernement de droite !

Le Collectif NDDL de l’agglomération havraise, rappelant son soutien à tous les opposants au projet d’aéroport, restera mobilisé tant que celui-ci ne sera pas stoppé.

*Le collectif NDDL de l’agglomération havraise (*) - collectif-nddl-lehavre@lists.riseup.net

- Lundi 26 à Plonéour Lanvern (29720)

le groupe local d’Europe Ecologie Les Verts(EELV), l’association Bretagne Vivante, l’association Eaux et Rivières et quelques citoyens se mobilisent et invitent les bigoudens à une* réunion constitutive d’un comité de soutien le lundi 26 novembre à 20h30 à la salle Louis Cariou à Plonéour Lanvern* (29720).

- Rodez le 26 Nov, 16h30 Le comité de soutien à Notre-Dame-des landes/Nord Aveyron appelle à un rassemblement devant la préfecture de Rodez à 16H30, lundi 26 novembre. Afin de protester contre les violences policières contre les expulsions des habitants de la zone contre le projet d’aéroport et apporter son soutien aux habitants et aux paysans de Notre Dame des landes et de ses environs. *

*Venez très nombreux !!*

*Faites Tourner l’info !!*

- Lundi 26 à Rennes : Lundi 26 novembre, à 18h00, une réunion aura lieu à la maison de la grève (37 reu legraverend, rennes) pour informer sur ce qui se passe à la zad et penser ensemble ce que nous pouvons faire depuis rennes (ravitaillement, organisation des allers-et-venues, actions, etc.).

Tous ceux qui sont intéressés, qu’ils soient organisés en collectif ou pas , sont les bienvenus !

N.B. : Sachez que ce point-info se répétera tous les lundi à 18h00, en plus des cantines du mardi et mercredi midi (à la maison de la grève) et vendredi soir (dans les bars).

- Lundi 26 à La roche sur Yon : A la Bourse du Travail à La Roche sur Yon, réunion du "Comité de lutte" pour NDDL. Salle 3 au 4ème niveau, pour déterminer la suite à donner. Venez nombreux, la lutte continue : mobilisation totale !

- Lundi 26 à Tours Rassemblement lundi à 11h place jean jaures.

- Lundi 26 à Rezé Débat public sur le projet de transfert de l’aéroport, après une présentation, par l’Acipa, des arguments des opposants à ce projet. salle Jean Jaurès Rue Jean Jaurès 20H30 à rezé

RDV quotidiens (ou régulier) :

- Notre Dame des Landes, à partir de 9h : permanence sur la place de la poste (local des Syndicats - angle opposé à la Mairie) pour déplacement sur la zone
- Nantes, à partir de 10h : vigie citoyenne au Pont Morand
- Nantes, à 19h à présent un soir sur deux : rassemblement devant la préfecture (les prochains : vendredi 2 novembre, lundi 5, mercredi 7)
- Rennes, à 18h tous les soirs : point à la maison de la grève
- Nice : RDV tous les samedis 10h à un des marchés niçois. Prochain samedi 1er décembre : la libération RDV devant le jardin de la villatiole

- Clermond-ferrand : tous les mardi à 18h à l’hotel des vil-e-s au 55 avenue de l’union soviétique 63000 Clermont Ferrand.
- Concarneau : Réunion chaque jeudi à 18h, à la maison des associations, derrière les Halles.

 

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 15:55

 

http://zad.nadir.org

 

lundi 26 novembre 2012, par zadiste

 

 

Suite à la manifestation contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes, voici un courriel que j’ai envoyé au préfet, pour illustrer l’attitude des forces de l’ordre face à des gens de toutes sortes défendant un espace rural préservé, et prenant le droit de manifester contre un projet destructeur et utile à une faible minorité privilégiée.

M. Le Préfet,

Samedi,

je quittais la manifestation nantaise avec mon épouse et nos enfants comme d’autres familles sur le cours des 50 otages. Oui, nous sommes très opposés à ce projet aveugle et destructeur. La force du droit entre guillemets "démocratique" n’a plus de valeurs lorsque l’action violente et armée est dirigée par l’Etat contre ses enfants. Nous étions déjà assez éloignés de la préfecture quand nous croisons un groupe de CRS posté sur notre chemin. Un gars les invective -sans agressivité- en leur disant que leur présence à cet endroit était de la provocation vu le nombre de familles présentes et l’absence de problèmes à cet endroit, et étant donné que même une famille non manifestante pouvait s’y trouver. Cela n’a pas plus à un CRS qui a commencé à pousser le gars. Nous avons hué cette réaction immédiatement violente alors que rien ne la justifiait en passant devant cette scène. Le CRS n’a pu s’empêcher d’envoyer un coup de bombe lacrymogène totalement injustifiable qu’une petite fille de 7 ans a reçu dans les yeux, je dis bien une enfant gazée par le sang froid des forces de l’ordre. Aucune excuse n’a été proférée de la part du CRS qui a refusé de prêter ou de trouver un linge humidifié pour apaiser l’enfant. Vous comprendrez bien que cela a provoqué une grosse colère de notre part et de la vingtaine de passants, la maman était très remontée devant cette attitude, vous le seriez à moins j’ose espérer. L’attitude de ces agents sensés protéger la population, et non des projets destructeurs pour mieux remplir certaines poches est honteuse. Ce qui nous confirme dans notre combat pour d’autres valeurs que celles que vous défendez en engageant la force et en manifestant un manque de discernement total. J’espère que vous êtes capables de mesure, d’intégrité et que votre honnêteté vous fera considérer cet évènement. Cordialement

de la part d’un opposant au projet d’aéroport.

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 15:49

 

http://lutteaeroportnddl.com

 

                                                                                                                                                                                                                                                    [L'aéroport ne se fera pas ! On ne lâchera pas !] Témoignage concernant la lutte contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes

A diffuser largement autour de vous :

Vu sur Indymedia Nantes, le 26/11/2012

L’objet de ce texte est d’essayer de rendre compte de mon expérience, ce que j’ai fait vu et entendu, depuis le 16 octobre 2012, date du début de l’opération César à Notre Dames Des Landes. Pas d’héroïsme, juste témoigner de manière non anonyme de ce que nous sommes des centaines à faire ; juste témoigner des intimidations, entraves à la liberté de circulation, agressions, provocations et violences gratuites des forces de l’ordre, aussi. Si « héros » il y a (mais je n’aime pas ce terme), ce sont biens les opposant-e-s de la première heure à ce projet d’aéroport, les occupant-e-s « illégaux » mais légitimes, les zadistes, les habitant-e-s des communes concernées et les dizaines de milliers de manifestant-e-s dans toute la France.

Je pense avoir essayer d’agir le plus calmement et posément possible. Les seules « dégradations » que l’on pourra me reprocher sont les suivantes : avoir marcher dans un champs et abîmé des céréales fraîchement semées entre le lieu-dit La Rolandière et la Forêt de Rohanne le vendredi 23 Novembre et le samedi 24 Novembre et avoir aider à coucher une clôture de fils barbelé le long de la forêt de Rohanne le samedi 24 Novembre pour facilité l’évacuation des personnes blessées et traumatisées. Je demande aux agriculteurs de bien vouloir m’en excuser.
On pourra, par ailleurs, me reprocher d’être allé sur la ZAD (devenue certains jours une zone militairement occupée interdite d’accès par les forces de l’ordre) pour apporter du matériel de construction (bois, portes, clous, fils et matériel électrique), de la nourriture et des produits de parapharmacie (pansements, huiles essentielles, sérum physiologique, paracétamol, ibuprofène et préservatifs), de l’aide (j’ai emmené, lavé et fait séché des vêtements de zadistes, j’ai participé à la préparation du camp en face du lieu-dit les Rosiers pour accueillir les manifestant-e-s du 17 Novembre et j’ai aidé ce 17 Novembre à la construction des nouveaux batîments), du soutien (j’ai accompagné, plusieurs fois avec un véhicule des habitant-e-s de la ZAD qui regagnaient à pieds et fatigué-e- leurs lieux de vie) et du réconfort aux résistant-e-s qui vivent sur place (qui pour certain-e-s ont vu leur lieu de vie et leurs effets personnels détruits). On pourra me reprocher d’avoir manifester à Notre Dame des Landes le 17 Novembre, d’avoir participer à des rassemblements à Saint-Nazaire, d’avoir collé des affiches (sur des panneaux d’affichage libre) annonçant la manifestation de réoccupation du 17 Novembre, d’avoir diffuser via internet et par tracts des documents d’information et d’analyse contre ce projet d’aéroport, d’avoir empêché pacifiquement, le vendredi 23 Novembre (en formant une chaîne avec une centaine d’autres personnes) l’avancée d’une pelleteuse, un tracto-pelle et un autre engin de travaux publics ( engins accompagnés de gardes mobiles) venus détruire des cabanes habitées, au sol et dans les arbres, dans la forêt de Rohanne.

Concernant les intimidations, provocations et violences des forces de l’ordre, je peux aussi témoigner des faits suivants :
Le mercredi 17 Octobre, un car de transport scolaire a été fouillé par les forces de l’ordre et empêché de continuer normalement sa tournée alors qu’il y avait encore des enfants à bord : traumatisme pour le chauffeur, les enfants et inquiétude des parents… Pas d’excuses des forces de l’ordre. Pas de proposition non plus d’escorter ce car si la situation était si dangereuse. Par contre, les forces de l’ordre escortent depuis très loin, si besoin, des engins de travaux publics réquisitionnés.
Le vendredi 2, j’étais présent au lieu-dit le Tertre pour soutenir les occupant-e-s réfugié-e-s sur le toit d’une maison entourée par les gardes mobiles. Dans cette maison était aussi présent un vigile avec son chien. Quand les forces de l’ordre se sont retirées elles ont « abandonné » ce vigile qui leur a pourtant fait des signes pour qu’il puisse partir avec elles. De la part des personnes présentes (les opposant-e-s au projet d’aéroport), je n’ai noté aucune agressivité ni insulte ni propos déplacés à l’encontre de ce vigile. Au contraire, les personnes lui ont proposé de rester faire la fête et manger avec elles.
Le vendredi 23 Novembre un entrepreneur de travaux publics, installé sur l’une des communes concernées par le projet d’aéroport, a été réquisitionné et emmené à la ZAD par les forces de l’ordre. Cette personne, apeurée, effondrée n’a heureusement pas pu travailler et n’a donc rien détruit.
Le vendredi 23 Novembre, vers 9:00, au carrefour des Ardillières, j’ai subi un contrôle d’identité à mes yeux non justifié. Je sortais d’un véhicule qui m’amenait du local syndical de Notre Dame des Landes afin de rejoindre la ZAD. Le conducteur et moi avons dû présenter nos papiers. Nous n’avions ni sac ni objet pouvant présenter une menace.
Dans l’après-midi du vendredi 23 Novembre, dans la forêt de Rohanne, alors que j’essayais de me rendre sur le lieux de reconstruction dans la chataigneraie et que je venais de la forêt de Rohanne, pour apporter de l’eau aux personnes qui résistaient, j’ai été précisément désigné et mis en joue par un garde mobile armé d’un flash-ball. Sur moi, je n’avais que de l’eau, mon téléphone et mes papiers d’identité. Ce garde mobile était à moins de 10 mètres quand il m’a menacé avec son flash-ball.
Pendant la journée du 24 Novembre, dans la forêt de Rohanne, j’ai personnellement aidé, secouru, évacué et essayé de rassurer des personnes blessées, traumatisées suite à l’aspersion à bout portant par les gardes mobiles de gaz « asphyxiant ». J’ai moi même subi une telle aspersion dans le dos alors que je portais secours à une femme « âgée » qui était au sol, choquée après avoir été « gazée » en plein visage. J’ai aidé a évacuer deux personnes visiblement touchées aux jambes suite à des tirs de flash-ball. J’ai vu les forces de l’ordre envoyer des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes dans le champ situé au nord et le long de la forêt de Rohanne en direction des manifestant-e-s. Nourriture et eau ont ensuite été volontairement saccagé par des coups de pieds quand les forces de l’ordre se sont avancées. Les civières, destinées à l’évacuation des blessé-e-s ont complètement disparu dans le nuage de gaz lacrymogènes.
En fin d’après-midi, le samedi 24 Novembre, dans la forêt de Rohanne, à l’emplacement des cabanes dans les arbres, après le départ des engins de travaux publics et des forces de l’ordre je suis allé porté de la nourriture aux personnes qui étaient restées toute la journée dans les arbres dans des cabanes de fortunes ou dans des filets tendus. J’ai découvert un véritable chaos de boue, d’ornières, d’arbres arrachés… Au milieu de tout cela, descendus des arbres, dans les bras les un-e-s les autres, les résistant-e-s hébété-e-s, extrêmement choqué-e-s, silencieux/ses, en larmes qui ne voulaient ni boire ni manger, mais aller tou-te-s ensemble jusqu’à La Vache Rit… A ce moment là je suis moi-même retourné vers les Ardillières pour quitter la ZAD, en larmes…

Dans les prochains jours, avec des centaines de camarades, je vais retourner à la ZAD pour défendre pacifiquement le chantier de construction dans la chataigneraie. Je vais continuer à apporter du soutien, de l’aide, des matériaux de construction, de la nourriture aux résistant-e-s de la ZAD. Je vais continuer, avec des milliers d’opposant-e-s à ce projet, à participer aux rassemblements contre l’aéroport, aux manifestations. Je vais continuer à coller des affiches.

Personnellement, je porterai aussi ce message aux forces de l’ordre qui seront en face de moi : que ceux et celles qui ont participé à la fouille du car scolaire le mercredi 17 octobre sortent du rang et demandent publiquement des excuses aux enfants, aux parents et au conducteur. Que ces hommes/femmes là demandent à ne plus intervenir à Notre Dame des Landes ou ailleurs.
Je demanderai aussi à mes anciens collègues archéologues de refuser de venir travailler à la ZAD tant que ce projet ne sera pas abandonné.
Je demanderai aussi aux salariés et aux petits entrepreneurs du BTP de refuser de venir détruire tant de lieux de vie.

J’espère pouvoir encore rencontrer et dire à celles et ceux qui étaient dans les arbres de la forêt de Rohanne, à celles et ceux qui ont vu leurs lieux de vie ou de travail détruits, que je suis désolé que nous n’ayons pas réussi à mieux les protéger.

Je vais continuer à porter ce message : Vinci et forces de l’ordre dégagez de la ZAD. L’aéroport ne se fera pas ! On ne lâchera pas !

A Saint-Nazaire, le 26 Novembre.

Christophe Camille Bouvier.

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 15:43

 

Suggestion reçue par mail ...
On peut envoyer cette lettre (à l'adresse mentionnée en bas) :

Monsieur le Président de la République,

La transition écologique, c’est toujours pour plus tard mais les Grands Projets Inutiles, eux, restent d’actualité !
Malgré le changement de majorité, je ne vois aucun signe de changement dans l’attitude des pouvoirs publics sur ce sujet.
Je tiens à vous dire à quel point je suis révoltée et scandalisée par ce qui se passe actuellement sur le site prévu pour construire l'aéroport inutile dit "du grand Ouest" porté par l'ex-maire de Nantes aujourd'hui Premier Ministre.
Indignation légitime, devant le passage en force que constituent les expulsions des habitants de la ZAD qui maintenaient une vie riche en échanges et solidarité (à défaut de capitaux) sur ce secteur.
Rien ne peut justifier cette urgence à vider la zone : il n'y a pas de travaux prévu sur ces lieux avant des mois.
Rien ne peut justifier l'ignominie que constitue la destruction - à deux semaines de la trêve hivernale - de logements habitables (et habités).
Rien ne peut justifier de jeter à la rue des personnes qui ont choisi de contester un mode de vie à l’origine des crises économique et écologique que nous traversons actuellement, et d'agir en conformité avec leurs opinions.
Rien ne peut justifier la répression policière disproportionnée (plus de 500 gardes mobiles ou CRS, 2 hélicoptères...) pour un projet en partie privé au profit d'une multinationale (VINCI) qui fait des milliards de bénéfices.
Plus généralement, rien ne peut justifier le gaspillage de millions (voire de milliards) d'euros en plein crise économique pour un 146ème aéroport en France (quand l'Allemagne en dispose du tiers et le Royaume Uni du quart), ni le saccage de terres agricoles de proximité.
D'autant que des recours juridiques sont en cours et que d'autres seront lancés dans les semaines et les mois qui viennent pour arrêter cette machine infernale que constitue ce projet d'aéroport toujours plus nuisible, inutile, gaspilleur.
L'Etat et AGO/Vinci n'ayant toujours pas expliqué clairement comment ils allaient remplir correctement leurs obligations légales en terme de respect de la loi sur l'eau dans ce bocage à 98% humide, ces recours devraient purement et simplement conduire à l'abandon du projet.
Nous vous demandons, monsieur le Président de la République, de bien vouloir intervenir personnellement dans ce sens.
Veuillez agréer, monsieur le Président de la République, l'expression de nos sentiments respectueux.

Cette lettre est à envoyée à cette adresse dispensée d'affranchissement depuis la France :

"Présidence de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du Faubourg St Honoré
75 008 PARIS"
  
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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 15:35

 

Le Monde.fr avec AFP | 26.11.2012 à 07h15 • Mis à jour le 26.11.2012 à 17h46

 

 
Des tracteurs positionnés et enchaînés autour des nouvelles cabanes construites par les opposants au projet du futur aéroport nantais, sur le site de Notre-Dame-des-Landes, le 26 novembre 2012.

L'Etat est prêt à stopper les opérations de gendarmerie sur le site du futur aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes en échange d'un gel de toutes les nouvelles constructions illégales sur la ZAD" (zone d'aménagement différée réservée à l'aéroport), a indiqué lundi la préfecture de Loire-Atlantique.

Les pouvoirs publics sont également prêts à faire un geste en direction du secteur de la Châtaigneraie, où de nouvelles cabanes ont été érigées le 17 novembre lors d'une manifestation qui a réuni 13 500 personnes selon les autorités et 40 000 selon les organisateurs.
 

"Une éventuelle suspension de la destruction de ces nouvelles cabanes pourrait également être envisagée dans les négociations", a indiqué la préfecture. L'Etat a demandé à la justice l'autorisation de détruire ces constructions. Cette demande doit être examinée le 4 décembre à Saint Nazaire.

 

 LES OPPOSANTS PRÊTS À DIALOGUER

Plus tôt dans la journée, les opposants au projet d'aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes s'étaient dits prêts à dialoguer avec le gouvernement, mais sur l'arrêt de l'aéroport et non sur son impact écologique.

"Nous sommes prêts à dialoguer, mais sur les modalités d'arrêt du projet, pas sur un moindre impact écologique comme ils [le gouvernement] le souhaitent", a déclaré Cyril Bouliguand, un agriculteur membre de la Confédération paysanne, lors d'un point presse, lundi 26 novembre, aux "nouvelles cabanes", symboles de la lutte, désormais défendues par un rempart de tracteurs.

"Nous voulons aussi le retrait des forces de police" de la zone du projet, a ajouté M. Bouliguand, s'exprimant aux côtés de Julien Durand, porte-parole de l'Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Acipa), principale association d'opposants au projet, et d'une représentante masquée des opposants "squatteurs" de la zone se faisant appeler "Camille".

 

"PAS DE DIALOGUE SANS RETRAIT DES FORCES DE POLICE"

"Le chemin vers la victoire est en route", a de son coté souligné M. Durand "mais le chemin est long", a-t-il ajouté, tandis qu'une soixantaine d'opposants mêlant agriculteurs, associatifs et "zadistes", surnom des occupants sans droit ni titre de la zone d'aménagement différé (ZAD) du projet, scandaient "Résistance, résistance".

Après avoir proposé samedi une "commission de dialogue" et un report de six mois des travaux de défrichage, qui devaient commencer en janvier, Jean-Marc Ayrault a fait savoir dimanche par la voix de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qu'il ne s'agissait "aucunement de revenir sur le projet d'aéroport" qui doit remplacer en 2017 celui de Nantes.

Face à lui, l'Acipa mais aussi les élus hostiles à l'aéroport ont indiqué qu'il n'y aurait "pas de dialogue sans retrait des forces de police". Les premières personnes répondant à un appel de l'Acipa à venir "dès 5 heures du matin" sur place ont commencé à arriver lundi vers 5 h 30.

 

 "LES GENS ARRIVENT EN NOMBRE"

Au centre de la ZAD – rebaptisée "zone à défendre" par les squatteurs–, d'importantes forces de gendarmerie étaient visibles au lever du jour. Par mesure de précaution, les opposants avaient tout de même incendié une barricade sur le chemin menant aux nouvelles cabanes.

Quarante-cinq tracteurs étaient d'ores et déjà positionnés et enchaînés depuis dimanche soir autour des nouvelles cabanes construites par les opposants au projet soutenu par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, au quatrième jour de très vives tensions sur ce terrain.

Ces nouvelles cabanes du site de la Châtaigneraie sont devenues un lieu emblématique de la lutte, car elles ont été construites collectivement lors d'une grande manifestation, le 17 novembre, et qu'elles risquent désormais la destruction. "Nous sommes ce matin déjà 50 à 60 dans les nouvelles constructions", a indiqué Cyril Bouligand, qui a dormi sur place. "Les gens arrivent en nombre", a pour sa part indiqué Sylvain Fresneau, pilier historique de la lutte et agriculteur sur place.

 

BARTOLONE VEUT METTRE "TOUS LES DOSSIER SUR LA TABLE"

Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, a estimé lundi sur LCI que la "commission du dialogue" annoncée par Matignon sur le projet contesté d'aéroport permettrait de mettre "tous les dossiers sur la table". "A un moment donné, il faut qu'il puisse y avoir cette médiation", a-t-il déclaré.

Alors qu'on lui faisait remarquer que ce n'était pas avec une commission qu'on accélérait les choses, M. Bartolone a répondu : "Ce n'est pas une question d'accélérer, c'est une question de savoir si toutes les procédures se sont déroulées dans de bonnes conditions et si tous les arguments ont été examinés."

Frédérique Espagnac, porte-parole du PS, a affirmé que le projet "se fera", "dans tous les cas de figure", deux jours après l'annonce par Matignon de la mise en place d'une "commission du dialogue". Mme Espagnac a souligné le "geste d'apaisement du gouvernement", lors du point presse hebdomadaire du PS.

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 15:25
Démocratie réelle maintenant ! Paris

Samedi #1er décembre
Chômage, précarité : toutes et tous concernés !

Manifestation unitaire au départ de Stalingrad (14h) 
Assemblée populaire en fin de manifestation (place de Clichy)

Chômeurs, précaires, mal-logéEs, licenciéEs ou craignant de l’être, étudiantEs, stagiaires, salariéEs, sans-papiers, travailleurs pauvres, agents du service public, titulaires ou contractuels, retraitéEs, nous sommes toutes et tous sur le fil du rasoir dans une Europe noyée par les plans d’austérité.

A l’appel des organisations de chômeurs et précairesretrouvons-nous le 1er décembre en manifestation et en assembléepour dénoncer le chômage et la précarité, et ensemble penser et construire des alternatives.

La précarité est un déni de nos droits les plus fondamentaux : droits à une alimentation saine et suffisante, au logement, aux soins, à l’éducation… La privatisation et la marchandisation des biens communs nous imposent de plus en plus pour y accéder de renflouer des rentiers privés et indus, tandis que banques maltraitent les plus précaires endettés.

La précarité, c’est aussi la peur au quotidien, sourde ou écrasante, du chômage, du lendemain, du basculement. Cette peur diffuse dans toute la société pèse sur les résistances, casse les collectifs et aggrave la souffrance au travail. Les chômeurs sont stigmatisés, culpabilisés, fliqués, les habitants des quartiers populaires sont harcelés par la police, et les militants réprimés.

Ces oppressions sont insupportables. Solidarisons nos luttes. Soutenons les militants et populations criminalisés. Réclamons la justice pour ceux que les forces du désordre, le travail et la misère assassinent.

Construisons de nouveaux droits pour un accès inconditionnel à la dignité. Soumission aux marchés, subordination salariale et confiscation du pouvoir par les ‘’représentants’’  ont généré cette crise. Une refondation démocratique est nécessaire.  D’autres mondes sont possible, à nous d’en décider collectivement !

Il existe de multiples alternatives, mûrement réfléchies et souvent déjà expérimentées : les échanges coopératifs, non marchands et non monétaires, la gestion collective et populaire de l’outil de travail, la gratuité des services publics et des bien communs, le revenu universel et social…

Nous pouvons, dès aujourd’hui, diffuser de l’information, mener des actions de solidarité, réquisitionner ce qui nous revient légitimement, faire la grève des crédits et des loyers, occuper les lieux de pouvoir et d’oppressions (pôles emplois, banques, Assemblée nationale…), tisser un réseau, capable, lors de futurs mouvements populaires, de faciliter l’auto-organisation locale des luttes et leur amplification…

Il est possible d’imaginer et construire collectivement des alternatives. Des Etats Généraux ont récemment eu lieu dans certains secteurs et sont en discussion sur le thème du chômage et de la précarité. Multiplions ces initiatives dans tous les secteurs ! Rendez-vous pour en débattre dès le 1er décembre à l’assemblée après la manifestation.

Rendez-vous 14h place de Stalingrad, Manif vers la place de Clichy, Assemblée populaire.

 

 

 

Appel des organisations de chômeurs et précaires – MNCP, APEIS, AC!, CGT chômeurs – avec le soutien de mouvements, associations et syndicats : http://mncp.fr/Accueil/images/stories/Documents/tract%201er%20dcembre%202012.pdf

Affiche DRM Paris : https://n-1.cc/file/view/1516590/affiche-drm-paris-1er-decembre-2012

Appel DRM Paris : http://paris.reelledemocratie.net/node/1544

Affiche Sud Educ : https://n-1.cc/file/download/1516583

Tract Sud Educ : https://n-1.cc/file/download/1516586

Bulletin CNT appelant à la manif:
http://www.cnt-f.org/IMG/pdf/bulletin_CNT_infos_novembre_2012.pdf

Affiche CNT :
http://onafaim-cnt.blogspot.fr/2012/11/1er-decembre-dans-la-rue-contre-le.html

Appel UD CGT Paris : http://chomeurs-cgt.fr/IMG/pdf/tract_UD.pdf

Groupe de travail N-1 : https://n-1.cc/g/manifestation_du_1er_dcembre_chmage_prcarit_toutes_et_tous_concerns

Evènements facebook : http://www.facebook.com/events/442638379130354/?fref=ts

https://www.facebook.com/events/526079780740109/

http://www.facebook.com/events/281822945272637/

http://www.facebook.com/events/274694712632997/permalink/275196915916110/

 


Toutes les ressources
http://coordinationdemocratique.wordpress.com

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 14:50

 

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