LEMONDE.FR avec AFP | 24.11.11 | 11h02 • Mis à jour le 24.11.11 | 14h28
Un manifestant blessé lors de la fusillade contre les opposants au président Saleh est transporté vers un hôpital de fortune, le 24 novembre 2011, à Sanaa.AFP/MOHAMMED HUWAIS
Au moins cinq personnes ont été tuées, jeudi 24 novembre, par des tirs de partisans du président yéménite Ali Abdallah Saleh sur une manifestation réclamant sa traduction en justice, après la signature d'un accord sur le transfert de pouvoir, selon une source médicale.
Les manifestants protestaient contre le fait que l'accord signé mercredi soir à Riyad accorde l'immunité au président Saleh et à ses proches. Au moins 27 personnes ont été blessées par des tirs de civils armés fidèles au chef de l'Etat, selon un nouveau bilan de l'hôpital de campagne installé par les protestataires sur la place du Changement.
"Pas de garanties, traduction en justice" du président, scandaient les milliers de jeunes qui étaient partis de cette place, où ils campent depuis neuf mois pour réclamer la démission du chef de l'Etat. Les tirs les ont visés lorsqu'ils sont arrivés rue Zoubeiri, ligne de démarcation entre les zones tenues par les militaires dissidents qui protègent la place du Changement et les secteurs de Sanaa contrôlés par les forces fidèles à M. Saleh. M. Saleh a "dénoncé les actes de violences qui se sont produits jeudi dans la capitale et qui ont fait des tués et des blessés" parmi les manifestants.
Le président contesté, au pouvoir depuis trente-trois ans, avait signé mercredi soir à Riyad un accord de sortie de crise avec l'opposition parlementaire, en vertu duquel M. Saleh doit quitter le pouvoir dans un délai de trois mois.