LEMONDE.FR avec AFP | 28.10.11 | 14h49 • Mis à jour le 28.10.11 | 15h41
La vague de répression se poursuit en Syrie. Vendredi 28 octobre, vingt civils ont été tués par les tirs des forces de sécurité, dans les villes de Homs et de Hama, deux foyers de la contestation du régime du président Bachar Al-Assad.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plusieurs manifestations ont eu lieu à Homs après la prière du midi, notamment dans le quartier de Deir Balaa, où près de 20 000 personnes ont défilé appelant à la chute du régime. Par ailleurs, des affrontements ont lieu à Hama entre des déserteurs présumés et des militaires et membres de la sécurité.
Dans le nord-ouest du pays, les forces armées et de sécurité ont par ailleurs procédé à des perquisitions dans le village de Kafrouma, dans la province d'Idleb, près de la frontière turque, arrêtant treize personnes, dont une femme et son fils de 12 ans. Dans la même région, "à Maaret al-Nomaane, les funérailles d'un soldat déserteur se sont transformées en une importante manifestation appelant à la chute du régime et critiquant le président" Bachar Al-Assad, a ajouté l'Observatoire.
"ZONE D'EXCLUSION AÉRIENNE"
Manifestation à Daria, le 28 octobre, pour l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne
Les militants pour la démocratie avaient appelé sur leur page Facebook à manifester vendredi en faveur d'une "zone d'exclusion aérienne" pour mettre fin à la répression de la contestation menée par le régime de Damas, qui a fait trois mille morts depuis la mi-mars.
"Nous appelons la communauté internationale à imposer une zone d'exclusion aérienne afin de permettre à l'Armée syrienne libre d'œuvrer avec plus de liberté", ont-ils expliqué sur Facebook. L'"Armée syrienne libre" est une force d'opposition armée dont la création a été annoncée en juillet par un déserteur réfugié en Turquie, le colonel Riad Al-Assad. Les défections se sont récemment multipliées ainsi que les affrontements entre soldats et déserteurs.