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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Vente forcée chez Vodafone : les entreprises aussi se gavent

 

Classé dans Billet d'Humeur

Par Okeanos, le 22 septembre 2012 - 16:51

 

Une impression écran du site internet de Vodafone/Grèce

 

Vodafone en Grèce est le 2ème opérateur de téléphonie mobile et fournisseur Internet avec 5.4 millions d’utilisateurs et 35.6% de parts de marché. Si, comme partout, c’est la jungle dans les contrats téléphoniques, Vodafone a trouvé une astuce pour obtenir plus de clients et les faire payer un peu plus, même en temps de crise.

Un bel exemple est cette offre bon marché sortie en début d’année pour 16.79€ par mois (contrat d’un an). Cette offre n’existe plus et Vodafone a facturé un montant de 19.04€ pour le mois de septembre, soit une augmentation de la mensualité de plus de 2€. Raison invoquée : le nouveau forfait à 19.04€ est plus intéressant, donc, tout le monde a été basculé automatiquement sur la nouvelle offre de 2.25€ plus chère.

Sauf que Vodafone n’a envoyé aucun courrier pour prévenir du changement et que pour retrouver son abonnement d’origine (vous savez, celui qui fait l’objet d’un contrat de 20 pages signées) il faut … envoyer une lettre à Vodafone pour préciser que l’on souhaite revenir à l’ancienne offre.

Cela s’appelle de la vente forcée : se voir attribuer d’office contre facture un service non demandé et devoir contacter le fournisseur pour annuler le service. L’union Européenne a pourtant, adopté une « loi » en 2005 sur les pratiques malhonnêtes interdites, telles que la vente forcée, les pratiques commerciales trompeuses et la publicité déloyale.

Dans un pays ou certains magasins refusaient -et refusent sans doute toujours, à vérifier- le paiement au comptant (cash ou carte bancaire) pour ne proposer que de l’achat en crédit revolving, ce genre de pratique n’est pas surprenante. Mais cela augmente encore une facture qui réduira d’autant le pouvoir d’achat des consommateurs déjà en grande difficulté.

Hier, je suis passé chez Panagiotis, un des vendeurs de fruits et légumes du quartier. Il était triste de m’annoncer qu’il voyait de plus en plus de grecs venir acheter une seule pomme de terre, ou un seul fruit. Les poches sont vides et l’estomac aussi. Et quand Panagiotis me dit que le panier moyen des grecs qui viennent est de 2€, cela montre a quel point ces 2€ sont précieux.

Il serait temps que l’Europe, dans sa bonté d’aider la population grecque dans cette crise qui semble ne pouvoir se terminer qu’en un désastre, impose l’application des règles strictes aux fournisseurs de services qui ont une tendance naturelle à se gaver sur le dos de leurs clients.

Mais à la mémoire de la méthode utilisée par la troïka depuis 2 ans en Grèce, on peut fortement douter de l’implication réelles des instances européennes dans la protection des consommateurs grecs, puisqu’ils ceux-ci se font aussi et surtout dépouiller par leur propre gouvernement.

Dites, le changement, il est pour quand ?

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