http://gen4.fr/ - 15/06/2012
Une étude scientifique sur la radioactivité n'a pu être menée à son terme
Le Professeur Shinji Tokonami de l'Université d'Hirosaki a été sommé par les autorités de Fukushima de stopper prématurément une étude lancée en avril 2011 et qui prévoyait d'étudier l'exposition à la radioactivité d'une centaine d'habitants de la région de Fukushima.
"Cette étude pourrait amener des interrogations de la population"
Sous le prétexte que les résultats de cette étude pourraient amener la population à se "poser des questions" sur la situation sanitaire vis-à-vis de la radioactivité, le professeur Tokonami a été invité à ne pas poursuivre ses investigations alors qu'il avait étudié 62 cas sur plus d'une centaine prévus initialement.
Des résultats incomplets et une synthèse interdite
Sur les 62 cas étudiés incomplètement, de l'Iode-131 a été détecté au niveau de la glande thyroïde sur 50 personnes :
- 25 personnes affichaient une dose équivalente à la thyroïde supérieure à 10 mSv
- 9 personnes présentaient une dose inférieure à 20 mSv
- 11 personnes présentaient une dose inférieure à 50 mSv
- 5 habitants affichaient plus de 50 mSv à la thyroïde
- La dose équivalente maximale était de 87 mSv
Les habitants testés proviennent de la région de Hamadori (évacués vers Fukushima) et de Tsushima, à environ 30 km de la centrale accidentée.
Pour information, les réponses sanitaires selon la dose équivalente à la thyroïde :
5 à 15 mSv : confinement
50 - 100 mSv : prise d'iode stable
50 - 150 mSv sur 7 jours : évacuation
(Source : fgov.be, 2003)
Sources :
Kyodo News, 14 juin, anglais (pour la partie arrêt de l'étude par les autorités)
ex-skf, 8 mars 2012, anglais (pour les premiers résultats)