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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Une "Caravane de la liberté" veut apporter de l'aide humanitaire en Syrie

 

LEMONDE.FR avec AFP | 11.01.12 | 10h36   •  Mis à jour le 11.01.12 | 12h42

 
 

Manifestation hostile à Bachar Al-Assad, le 9 janvier, à Homs.

Manifestation hostile à Bachar Al-Assad, le 9 janvier, à Homs.REUTERS/HANDOUT


Des centaines de militants syriens et d'autres pays tenteront, jeudi 12 janvier, de pénétrer en Syrie depuis la Turquie et la Jordanie. "Nous souhaitons […] apporter une aide humanitaire aux populations sinistrées exposées aux bombardements sauvages perpétrés quotidiennement par l'armée syrienne", affirment dans un communiqué diffusé sur Internet les organisateurs de cette initiative, intitulée "Caravane de la liberté".

Le groupe, qui dit être composé d'environ 1 500 "jeunes Syriens indépendants accompagnés de jeunes pacifistes de différentes nationalités", entend franchir la frontière jeudi depuis Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, et Ramtha, en Jordanie. En cas de refus des autorités syriennes de les laisser pénétrer en Syrie, les militants annoncent qu'ils organiseront un sit-in devant la frontière pendant trois jours "avec la participation d'artistes syriens".

Interrogée sur les rapports entre ces militants et l'opposition syrienne, Bassma Qodmani, membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants d'opposition, a affirmé que le CNS "soutient pleinement cette initiative". Zeyna Adi, une militante de la caravane présente à Gaziantep, a confirmé que son groupe tenterait jeudi d'entrer en Syrie par le poste-frontière de Kilis, à environ 70 km au sud de Gaziantep, sur la route d'Alep, la deuxième ville de Syrie.

CARGO REMPLI DE MUNITIONS

Un cargo transportant des munitions vers la Syrie, le M/V Chariot, battant pavillon de Saint-Vincent et ayant appareillé de Saint-Pétersbourg, en Russie, a été intercepté par les autorités chypriotes au port de Limassol, rapporte le Cyprus Mail. Le navire avait fait escale pour faire le plein de carburant.

Selon la presse locale, jusqu'à 60 tonnes de munitions se trouvaient à bord à destination de Lattaquié. "Le navire a décidé de changer sa destination et de ne pas se rendre en Syrie, et nous avons décidé de le laisser repartir", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stefanos Stefanou, interrogé à la radio. Il n'a pas souhaité faire de commentaires sur la nature du chargement du bateau et n'a pas précisé vers quel port il mettrait le cap.

En 2009, Chypre avait confisqué des munitions à bord d'un navire venu d'Iran à destination de Syrie, cette cargaison violant le régime de sanctions imposé par l'ONU. De son côté, la Turquie aurait intercepté quatre camions venant d'Iran et transportant du matériel militaire destiné à la Syrie, indique un journal turc.

400 MORTS DEPUIS LE DÉBUT DE LA MISSION DE LA LIGUE ARABE

Au moins quatre civils ont été tués mercredi par des tirs des forces de sécurité syriennes à Hama, dans le centre de la Syrie, où des affrontements opposaient l'armée régulière à des déserteurs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Par ailleurs, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles et lancé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation d'étudiants à Daraya, dans la province de Damas.

Selon Anouar Malek, un des observateurs de la Ligue arabe déployé en Syrie, la mission des observateurs est une farce. Les attaques contre les observateurs soulèvent des doutes sur la poursuite de leur mission, a estimé mardi le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu. De son côté, le chef de l'organisation panarabe, Nabil Al-Arabi, a fait état dans un communiqué d'attaques "menées par des éléments pro-régime" à Lattaquié ainsi qu'à Deir ez-Zor, dans l'Est.

 

 

Quatre cents personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la mission des observateurs de la Ligue arabe le 26 décembre. Ce chiffre a été mentionné par le sous-secrétaire général de l'ONU B. Lynn Pascoe, cité par l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice, lors d'une réunion des quinze pays du Conseil de sécurité sur la Syrie. Les Nations unies avaient jusque-là fait état d'un bilan de plus de 5 000 morts depuis le début des manifestations contre le régime du président Bachar Al-Assad en mars dernier.

 

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